1
e prendre au sérieux ce qui l’étonne. « Trop beau
pour
être vrai », disait-il au siècle dernier ; et aujourd’hui : « Trop af
2
siècle dernier ; et aujourd’hui : « Trop affreux
pour
être vrai. » Cette double méfiance, cette double incrédulité à l’endr
3
Reynold est « de droite ». Le mien passa souvent
pour
être de « gauche », comme si je croyais encore aux vaines distinction
4
l’on voit ce qui compte, et c’est cela qui unit.
Pour
le reste, si sérieux soit-il, on en reparlera plus tard. Faisons d’ab
5
in Il y a mille chambres au Palais, mille lits
pour
y rêver, mille pour y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t’égares, i
6
hambres au Palais, mille lits pour y rêver, mille
pour
y souffrir, il n’y a qu’un Amant : tu t’égares, il s’enfuit. — « En v
7
d. À force de vous fuir, vous échangerez tout ! »
Pour
mieux courir, elle a jeté ses voiles, et sa pudeur est dévoilée, ô fo
8
hiver a fait son temps, songea-t-il, dans ma vie.
Pour
la deuxième fois, il alla au marché de l’aube. — Choisis la pierre de
9
e. Et il pleurait. Une troisième fois, il se leva
pour
aller au marché de l’aube. — Tu n’as plus rien, lui dit le petit viei
10
nce, croit-on. Bref, je suis entré, c’était juste
pour
voir si par hasard elle était là. Vous savez que c’est compliqué, ce
11
se. Depuis que les communes suisses se libérèrent
pour
la première fois de la domination médiévale des seigneurs, leur armée
12
é en dix ans. Ces 3 mois sont un puissant tonique
pour
la jeunesse suisse et la durée relativement courte de l’entraînement
13
haque club de tir, on voit des « cercles d’amis »
pour
officiers et sous-officiers. L’officier suisse est, dans la plupart d
14
d toujours. Plusieurs de ces hommes vont vers lui
pour
lui demander un conseil ou pour les aider à trouver du travail. Tous
15
mes vont vers lui pour lui demander un conseil ou
pour
les aider à trouver du travail. Tous le considèrent comme le chef d’u
16
etits corps d’armée surgissent en certains points
pour
défendre les profondes vallées et pour barrer le paysage des gorges é
17
ins points pour défendre les profondes vallées et
pour
barrer le paysage des gorges étroites. Si l’ennemi est trop puissant,
18
ières. Le reste consiste en garnisons et en forts
pour
défendre les principaux passages des Alpes. Ce sont des brigades de m
19
et de l’alpinisme, et des brigades indépendantes
pour
défendre les frontières. Ces troupes de couverture connaissent les po
20
vrai Confédéré est celui qui ne questionne jamais
pour
ce qui a trait à la défense du sol quand cela est raisonnable. À ceux
21
initions. Ah ! puissions-nous aimer l’amour assez
pour
ne jamais avoir recours à ces remèdes, car définir l’amour ce n’est p
22
de la plupart des écrivains modernes.) J’ai vécu
pour
la gloire — dit le prince André — et qu’est-ce que la gloire, si ce n
23
utile et de mériter ses louanges ? J’ai donc vécu
pour
les autres, et mon existence est perdue, perdue sans retour ; depuis
24
st perdue, perdue sans retour ; depuis que je vis
pour
moi, je vis pour moi, je suis plus calme… Les autres, c’est le procha
25
sans retour ; depuis que je vis pour moi, je vis
pour
moi, je suis plus calme… Les autres, c’est le prochain, comme la prin
26
qui donne la gloire à celui qui le méprise assez
pour
le flatter. Tandis que la princesse Marie, qui a vraiment aimé son pr
27
l’on affiche un amour de la gloire même excessif
pour
le talent qu’on a. La foule ne tient pour glorieux que ceux qui prenn
28
xcessif pour le talent qu’on a. La foule ne tient
pour
glorieux que ceux qui prennent le soin de parler de leur gloire. Chat
29
s’y est prêté. Quant à moi, je suis trop égoïste
pour
me laisser aller à ce jeu-là. Je me sentirais dépossédé. C’est que je
30
sentirais dépossédé. C’est que je veux être aimé
pour
moi-même, tel que je suis et non point tel que me désire leur goût se
31
dire : je vous néglige, vous qui donnez la gloire
pour
prix d’une complaisance. Mais c’est dire aussi : je vous aime, puisqu
32
qui se distingue, — n’importe où. (Crimes commis
pour
s’acquérir la gloire, fréquents dans l’Italie du xve siècle.) Le bes
33
rs, moi seul. Un dieu n’a pas besoin d’adorateurs
pour
rayonner et se réjouir de son être. Oui, c’est bien là le privilège d
34
jours sa manifestation. L’ambitieux ne vaut rien
pour
la gloire. Il ne peut aboutir qu’au succès. Il reste sous l’empire de
35
oint. Si l’on condamne sa propre vanité, le mieux
pour
s’en débarrasser serait d’en parler ouvertement. Comme un menteur qui
36
ui dirait : « Je vous avertis que je vais mentir,
pour
telle et telle raison aisément vérifiable. » Ce serait instructif et
37
’où vient cette pudeur ? Je ne veux pas la gloire
pour
vous éblouir, vous que j’aime et qui me connaissez. Vous savez ce que
38
st-ce donc que « gloire », dont la prononciation,
pour
peu d’emphase que j’y prête, me fait venir les larmes aux yeux ? Gloi
39
ir. Il n’accepte de rompre avec une tradition que
pour
en fonder une nouvelle, qui se révélera sans doute conforme à la trad
40
étrangers à la littérature américaine, trop jeune
pour
craindre les atteintes du temps. On n’écrit pas un livre pour qu’il d
41
e santé d’une culture. Le journaliste est l’homme
pour
qui le lendemain n’existe pas, remarquait encore André Gide. Dans ce
42
» de plus, tout près de nous… Le bon vieux temps,
pour
nos ancêtres, c’était très loin dans le passé, dans la légende, si lo
43
oin que nul, en vérité, ne l’avait vu. Mais déjà,
pour
beaucoup d’entre nous, ce fut simplement l’avant-guerre, les souvenir
44
dans le grand jour du siècle mécanique, accepter
pour
un temps sa loi, en préservant, s’il se peut, dans nos cœurs, ce droi
45
t de vivre ? Privilégiés qui n’éprouvent de désir
pour
leurs biens qu’à la veille de les perdre. Déshérités aussi, qui ne re
46
où l’énergie s’enlise. Ce besoin d’être provoqué
pour
montrer de quoi l’on est capable est si profond, peut-être si normal,
47
est admis que ces gens-là ont le droit de dire —
pour
le soulagement général — ce qui ferait taxer l’homme de la rue de cyn
48
l’Évangile. Ou faudra-t-il enterrer nos secrets,
pour
d’autres qui peut-être ne viendront jamais ? Car la carte des pays li
49
blie l’Europe. Dans quatre jours, nous embarquons
pour
l’Amérique. Mais ici, je fais le serment d’opposer une stricte mémoir
50
ne nous montrent encore que le peuple de France,
pour
la première fois. Le peuple anonyme, le peuple unanime, le peuple san
51
r que vous vous comprenez assez. L’auteur. Assez
pour
quoi ? C. Assez pour n’être point la dupe de vos phrases. Écrire, et
52
nez assez. L’auteur. Assez pour quoi ? C. Assez
pour
n’être point la dupe de vos phrases. Écrire, et surtout en français,
53
avez… Il me semble que vous manquez de méchanceté
pour
vos idées. Elles vous séduisent de loin et quand vous nous les présen
54
is à ce monde tel qu’il est donné, n’a-t-elle pas
pour
effet immédiat de multiplier le mystère et les absurdités logiques ?
55
sent nos physiciens, chimistes et mathématiciens,
pour
formuler ce qu’ils appellent des lois. Bien. Mais comment obtiennent-
56
’esprit : c’est une maxime populaire. On la tient
pour
tellement évidente que son rappel, au cours d’une discussion, figure
57
nce humaine me paraît avoir établie — je dirais :
pour
l’éternité ! — c’est bien qu’il faut toujours commencer par la fin, p
58
u : elle ignore tout de son but et tiendrait même
pour
une prévention fâcheuse la croyance que ce but existe en tout état de
59
croyance que ce but existe en tout état de cause.
Pour
moi, c’est presque le contraire. Voilà : — Je sais que je suis dans l
60
perfection. Mais il fallait indiquer cette limite
pour
éclairer — précisément — tout l’entre-deux, la pénombre de ce débat.
61
maintenant deux espèces de langage. Ramenons-les
pour
simplifier à deux modes d’expression également rigoureuse et pourtant
62
par la fin. Comme l’expédition de Colomb partant
pour
reconnaître une Amérique de vision. Et cette fin, ce terme, ce télos,
63
ions il faut une sorte de naïveté très singulière
pour
endosser le risque d’être obscur. Passe encore pour l’homme de Patmos
64
ur endosser le risque d’être obscur. Passe encore
pour
l’homme de Patmos, qui avait vu la fin de notre Histoire : l’ampleur
65
puissance, — il n’en faut pourtant pas davantage
pour
nous réduire au parler prophétique. C’est le même risque, et ce n’est
66
les circonstances sont enfin devenues favorables
pour
une action plus large et constructive. Les événements eux-mêmes se so
67
is quelques principes d’action. Car il s’agissait
pour
les personnalistes d’un changement spirituel d’abord, les changements
68
ou coopératives, qui justifieraient leur utilité
pour
le bien commun. 3) Perfectionnement technique. Nul n’aurait plus inté
69
lamment. Je me suis étendu sur cet exemple unique
pour
décrire le climat de l’effort personnaliste. Il est clair que l’insti
70
e part la distribution d’un minimum vital gratuit
pour
tous. Le second devait rester libre, et d’autant plus qu’il recevrait
71
liaison alimentait les clubs. Tout était préparé
pour
sa transmission en cas de crise révolutionnaire ou d’invasion, Les Cl
72
ue de s’engager dans une propagande trop coûteuse
pour
rester pure. Au reste, la doctrine personnaliste impliquait un progrè
73
e passer la camisole de force d’un régime d’ordre
pour
incurables : ce sera la paix. La santé vaudrait mieux. ⁂ Ces remarque
74
’était l’affaire des mâles, le jeu des coqs ornés
pour
l’occasion de leurs plus belles plumes. La guerre actuelle a perdu ce
75
t dans tous les domaines. Ainsi la guerre devient
pour
nous l’équivalent de la fête chez les peuples anciens, elle en possèd
76
la seule excuse que notre esprit puisse accepter
pour
suspendre le cours d’une existence de plus en plus conforme aux prévi
77
ces. (Quelle fête immense faudrait-il à ce siècle
pour
lui faire oublier son goût de la guerre ! Quel drame nouveau, pour re
78
blier son goût de la guerre ! Quel drame nouveau,
pour
remplacer, sur la scène vide, l’Ennemi déchu ?) C’est pourquoi la pai
79
nt viendra la paix, bientôt. Et ce sera peut-être
pour
des siècles. (Il y aura trop d’avions du même côté.) Mais comment l’h
80
concevoir (depuis qu’on n’allume plus de bûchers
pour
les chrétiens et qu’ils tolèrent les hérétiques), c’est la mort sous
81
nt les hérétiques), c’est la mort sous les balles
pour
la Patrie ou pour le parti. Mais s’il n’y a plus de guerres, qui fera
82
, c’est la mort sous les balles pour la Patrie ou
pour
le parti. Mais s’il n’y a plus de guerres, qui fera les héros ? Qui r
83
les héros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ?
Pour
qui ? Pour quoi ? Jamais l’humanité ne fut moins préparée pour la pai
84
Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui ?
Pour
quoi ? Jamais l’humanité ne fut moins préparée pour la paix, car jama
85
ur quoi ? Jamais l’humanité ne fut moins préparée
pour
la paix, car jamais elle ne fut plus dépourvue de respect pour les ve
86
car jamais elle ne fut plus dépourvue de respect
pour
les vertus que l’esprit seul sait pousser jusqu’au paroxysme. Et comm
87
qui négligerait le fait que la guerre nous plaît
pour
des raisons profondes, cette politique serait incapable de rien condu
88
ant toute autre tâche. Point de vue indispensable
pour
gagner la guerre. Point de vue stérile et désastreux dès qu’il s’agit
89
t pas de refuser un instinct ou quelque tentation
pour
les supprimer. Il s’agit de les utiliser, ou de s’en guérir ; sinon s
90
problème de la religion. 3. Il faut une religion
pour
le peuple. Entendons : pour qu’un peuple subsiste. Toute la sociologi
91
res ou rites, sont les moyens qu’a trouvé l’homme
pour
capter ses puissances obscures et les ordonner à des fins tantôt prat
92
. Un homme qui meurt de faim mange n’importe quoi
pour
tromper sa faim, faute de mieux. La raison n’ose pas dire qu’il a tor
93
peintre français, dessina et enlumina des cartes
pour
Charles VI, le roi fou, liant ainsi le tarot à l’un des moments les p
94
el-Ange est supposé avoir inventé un jeu de tarot
pour
enseigner l’arithmétique. Et Gargantua jouait au « Tarau » selon Rabe
95
à la main, et qui s’arrête au bord d’un précipice
pour
contempler l’espace au-dessous et au-dessus de lui. L’abîme ne lui in
96
petit que le petit, plus grand que le grand, tenu
pour
néant par la raison et le monde, symbolisé par le cercle, il est l’ex
97
mpli son être dans la coïncidence des contraires,
pour
lui l’univers ambiant perd son poids. Sa réalité visible et tangible
98
uages de tempête suggérant les luttes nécessaires
pour
arriver à les harmoniser dans le Grand Œuvre. Cependant le fond bleu
99
ou l’abus en ont fait aujourd’hui l’art de parler
pour
ne rien dire. Rhétorique est devenue synonyme d’éloquence creuse et d
100
ne œuvre. Elle tient la rhétorique et ses figures
pour
arbitraires, artificielles, non contraignantes. (Et sans doute, le so
101
s cadences et les contrastes composés sont vitaux
pour
nos œuvres d’art. Au surplus, les figures de la rhétorique considérée
102
x et les cérémonies dont l’élite a perdu le sens,
pour
instaurer le culte dépouillé de la Raison. La terreur dans les arts v
103
s L’Astrée n’est encore qu’un rêve éveillé, donné
pour
tel par son auteur. C’est avec La Princesse de Clèves que l’on attein
104
conteur connaissait les pouvoirs. Il ne lui reste
pour
appui que la réalité telle qu’il la voit. Mais cette réalité — c’est-
105
’illusion romanesque. Il a suffi des mots rituels
pour
suspendre le sens critique, et voici le plaisir extrême : Peau d’âne
106
s superposables. Et je ne renoncerais à la mienne
pour
faire crédit à celle de l’écrivain que si, d’abord, il renonçait à dé
107
nté d’éliminer toutes les conventions narratives,
pour
peu d’exigence qu’on y mette, aboutit à faire du roman quelque chose
108
D’ailleurs cet allongement, trop souvent excessif
pour
l’intérêt romanesque, sera toujours insuffisant pour égaler la durée
109
r l’intérêt romanesque, sera toujours insuffisant
pour
égaler la durée réelle d’une vie. Quelque chose de méthodiquement ins
110
as de vraies servitudes. Ce qui diminue peut-être
pour
le roman comme genre les occasions d’acquérir un mérite esthétique su
111
. Il sait que l’absence de conventions sera tenue
pour
avantage, et compensera, aux yeux de ses contemporains, l’absence de
112
es se perdent… » Mais, répond notre auteur, comme
pour
se justifier, n’en va-t-il pas de même dans la vie ? Les romans tradi
113
gs qu’ils soient, ils seront toujours trop courts
pour
imiter sans conventions le décousu de la vie réelle. Avouer l’ambitio
114
eindra dans le même temps que l’ère bourgeoise et
pour
avoir commis la même erreur : qui était de croire les conventions « c
115
s qu’on puisse expliquer ce succès par un intérêt
pour
le crime, qui serait particulier à notre époque. Le roman policier es
116
a mesure même où il tient compte des règles, soit
pour
les appliquer avec une perfection classique, soit pour y introduire q
117
les appliquer avec une perfection classique, soit
pour
y introduire quelque ingénieuse variation. La fixité même des règles
118
ie classique et les chroniques en vers. Il mourra
pour
avoir épuisé ses possibilités formelles, et pour avoir poursuivi la c
119
pour avoir épuisé ses possibilités formelles, et
pour
avoir poursuivi la chimère d’une liberté sans condition. Quelques phé
120
is le besoin de lire des fables ne s’éteindra pas
pour
si peu ; et moins encore, le besoin d’en conter. L’imaginaire, délivr
121
années plus tard, la guerre totale. Ne fût-ce que
pour
rester au niveau de nos épreuves et de nos désastres réels, l’art de
122
mboles et des mythes de l’âme. Tout porte à tenir
pour
probable que les grandes œuvres narratives qui vont naître au lendema
123
up de fondre, celui qui est suivi d’incendie. Car
pour
ceux que l’on attend, que l’on appelle, ils ne sont qu’éclairs de cha
124
t sans doute une astucieuse invention de Don Juan
pour
impressionner ses victimes. Il en a tant parlé, et vous autres après
125
. Je ne sais d’ailleurs ce qu’on peut en conclure
pour
ou contre vos théories. ⁂ Au début de 1933, au moment où Hitler arriv
126
nquier comprend très bien cela. Il parle beaucoup
pour
me réconforter, raconte avec vivacité comment il a organisé mes confé
127
lors elle m’a tendu une lettre par avion, arrivée
pour
moi le matin même et qu’elle avait ouverte par crainte d’un malheur.
128
redevienne ce qu’elle est en réalité : dangereuse
pour
le penseur, et transformatrice du réel. « Là où je crée, là je suis v
129
fins lettrés, les bons esprits, les professeurs,
pour
lesquels la pensée est un art d’agrément, un héritage, une carrière l
130
nde, peinant peut-être en pure perte, si ce n’est
pour
notre perte à tous. Or, ces gens forment l’opinion, sans aucun doute,
131
de les énumérer. Il semble qu’on se soit battu «
pour
» quelque chose qui n’était pas trop clair, ni bien facile à retenir
132
» prolonge ou aggrave les tyrannies qu’elle avait
pour
seul but d’écraser. Mais ceci est une autre histoire.) Ma génération
133
remplacions la revendication des quatre libertés,
pour
le moment inaccessibles, par une affirmation unique de Liberté indivi
134
ons sont très bien arrangées). Ce qu’il nous faut
pour
être libres, uniquement et tout simplement, c’est du courage. Car nou
135
nt de sa vision seule et de son courage de lutter
pour
la joindre. Lénine, sous le tsarisme, était plus libre qu’un fonction
136
s-mêmes. Les dimensions de la communauté normale,
pour
une époque donnée, me paraissent pouvoir être mesurées à la portée de
137
guerre, j’entends celle de 39-45, a beaucoup fait
pour
éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La guerre
138
: les problèmes nationaux restent intraduisibles
pour
qui ne peut y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle d
139
angoissants de nos compagnons de planète restent
pour
nous terres inconnues, et psychologiquement inexplorées. Hic sunt leo
140
hommes, qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi
pour
des lions. (Il ne manque pas de Persans pour se demander : Comment pe
141
ussi pour des lions. (Il ne manque pas de Persans
pour
se demander : Comment peut-on être Français ?) Je parlais d’une consc
142
ets, quel qu’en soit le sujet allégué, nous avons
pour
la première fois senti, sous le drapé d’un français riche et pur, bat
143
s sur la bombe atomique : La pensée planétaire »,
Pour
la Victoire, New York, 30 mars 1946, p. 1-2.
144
ions. 2. Donner la Bombe au gouvernement mondial,
pour
faire la police des nations. Deux chambres universelles seraient élue
145
e à longueur de journée qu’elle « n’est pas prête
pour
un gouvernement mondial ». Est-ce qu’on lui demande si elle est prête
146
ial ». Est-ce qu’on lui demande si elle est prête
pour
la mort ? L’humanité, ce sont des gens comme vous et moi. Quand vous
147
moi. Quand vous me dites qu’elle n’est pas prête
pour
la paix, cela veut dire que vous d’abord, vous refusez de faire le ch
148
efusant de choisir la paix, vous votez tacitement
pour
la mort, et vous en rendez responsable. Tout tient à chacun de nous.
149
cher. Nos alibis ne trompent plus que nous-mêmes.
Pour
moi, je poursuivrai ma lutte, quoi qu’il arrive. C’est ma santé. Dès
150
es sur la bombe atomique : La paix ou la bombe »,
Pour
la Victoire, New York, 20 avril 1946, p. 1-2.
151
aturel que l’événement d’Hiroshima nous ait jetés
pour
quelque temps dans un état d’esprit d’Apocalypse. Mais dix mois ont p
152
t déjà que la Bombe est en train de se dégonfler,
pour
ainsi dire. Après tout, nous devions le prévoir, car nous avons vécu
153
a eu le courage de commencer. À plus forte raison
pour
la Bombe… — Je ne trouve pas la raison bien forte, en vérité. Hitler
154
une rapide évaluation des conséquences fâcheuses,
pour
nous-mêmes, de nos actes. Si l’emploi de la Bombe est décisif, il n’y
155
oi dites-vous : la Bombe n’est pas dangereuse ? —
Pour
une raison très simple. La Bombe est un objet. Les objets ne sont jam
156
l’employer. Quand je vois qu’on nomme des comités
pour
la retenir ! Comme si elle était tombée du ciel, animée de mauvaises
157
e si tout d’un coup l’on se jetait sur une chaise
pour
l’empêcher d’aller casser les vases de Chine. Si on laisse la Bombe t
158
ialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum »,
Pour
la Victoire, New York, 27 avril 1946, p. 1-2.
159
e tout autre affaire.) Il se trouve que j’habite,
pour
quelques semaines encore, du côté où les jeunes Européens devraient a
160
jeunes Européens devraient aller s’il s’agissait
pour
eux de partir. Je vois les avantages de l’Amérique et ses défauts, mi
161
ation ? Certes, il en faut une dose non ordinaire
pour
se rendre contemporain d’un monde qui change beaucoup plus vite que J
162
le problème humain. Lançons une campagne mondiale
pour
la suppression des visas, de ces anachronismes scandaleux qui nous em
163
u. Rougemont Denis de, « Faut-il rentrer ? »,
Pour
la Victoire, New York, 4 mai 1946, p. 1-2.
164
livres ou même le cinéma. Un sentiment qui dure :
pour
moi, il a duré pendant six ans. Ceci est surtout vrai pour les mœurs,
165
il a duré pendant six ans. Ceci est surtout vrai
pour
les mœurs, leur détail. Les jugements moraux y sont très différents d
166
ique. Quand le citoyen est discipliné, il n’a pas
pour
autant l’amour du règlement comme en Suisse… J’ai aussi été sensible
167
vous appellent par votre prénom et vous invitent
pour
le prochain week-end. Aux États-Unis, l’étranger est accueilli avec b
168
compliqué de gens assez méchants qui se disputent
pour
des choses mystérieuses, qui sont toujours sur leurs ergots ; des gen
169
e. Tout le monde a, là-bas, le plus grand respect
pour
les experts en n’importe quoi. Au point de vue littéraire et philosop
170
’on soit de droite ou de gauche. On fait la grève
pour
des raisons purement pratiques et non au nom du marxisme… En conclusi
171
rand nombre possible d’Européens outre-Atlantique
pour
y vivre une ou deux années et inversement. Je ne vois pas d’hostilité
172
et un seul plat », il n’avait tort qu’a cinquante
pour
cent… w. Rougemont Denis de, « [Entretien] Le centre de gravité du
173
ntaine et si proche Amérique, emportant avec lui,
pour
nous le communiquer avec la belle générosité des gens d’esprit, un ri
174
M. Denis de Rougemont est rentré d’Amérique. Pas
pour
longtemps, puisqu’il se prépare déjà à repartir à la découverte de ce
175
nstitue un monde. Quelle merveilleuse exploration
pour
qui sait respecter, après l’avoir établi, le contact avec le réel, co
176
és de l’Histoire. Mais il n’est point de fatalité
pour
l’homme qui ne recule pas devant sa liberté, et qui accepte les risqu
177
nes. On répète le manège un grand nombre de fois,
pour
habituer les animaux à courir vers le meuble au signal. Après un cert
178
aillibles d’un bonheur qui lui serait dû. L’échec
pour
lui — guerre, privations, retards — n’est pas une déception totalemen
179
s-mêmes. Les dimensions de la communauté normale,
pour
une époque donnée, me paraissent pouvoir être mesurées à la portée de
180
Il semble que la dernière guerre a beaucoup fait
pour
éveiller dans les nations le sentiment de leur relativité. La guerre
181
: les problèmes nationaux restent intraduisibles
pour
qui ne peut y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle d
182
angoissants de nos compagnons de planète restent
pour
nous terres inconnues, et psychologiquement inexplorées. « Hic sunt l
183
hommes, qui d’ailleurs nous prenaient nous aussi
pour
des lions. (Il ne manque pas de Persans pour se demander : Comment pe
184
ussi pour des lions. (Il ne manque pas de Persans
pour
se demander : Comment peut-on être Français ?) Je parlais d’une consc
185
ets, quel qu’en soit le sujet allégué, nous avons
pour
la première fois senti, sous le drapé d’un français riche et pur, bat
186
renoncer. Pourtant, si tout s’arrête avant midi,
pour
moi ? Je ne sens pas que l’idée soit tragique : elle m’appartient, je
187
tinguer avec des yeux bien dessillés. C’est assez
pour
l’angoisse et trop peu pour agir. Ainsi le grand décret de crise qui
188
essillés. C’est assez pour l’angoisse et trop peu
pour
agir. Ainsi le grand décret de crise qui sévit au cœur de ce siècle n
189
ffira que l’Ange de la Fin saisisse les commandes
pour
accomplir le Temps… Et nous serons pris au dépourvu, comme nulle autr
190
ir. Non pas le temps, mais notre œuvre elle-même.
Pour
la première fois dans l’histoire du monde, nous pouvons calculer le p
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uelques instants dans un ciel sale. Qui sortirait
pour
voir ? Seul, d’ici, je m’étonne : ce monde peut si facilement glisser
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e. Ici le futur nous attend, ce futur qui n’était
pour
nous qu’un recul devant le présent. Ici le temps dit oui pour la prem
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’un recul devant le présent. Ici le temps dit oui
pour
la première fois à l’instant qui le juge et l’accomplit, — notre temp
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e juge et l’accomplit, — notre temps, qui n’était
pour
nous qu’un refus de l’instant éternel. Et l’Histoire tout entière dan
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ent que ce qu’il peut donner. Demandez-moi plutôt
pour
quoi je veux mourir. Et c’était bien ce qu’on faisait. Ainsi tous con
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au faîte inconcevable du désir comblé, et comblé
pour
l’éternité. « Mais l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Et que celui
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emière idée a été de supposer une guerre. Et cela
pour
essayer de vous mieux représenter ce qu’un pouvoir planétaire pourrai
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avez-vous remarqué qu’on l’emploie de préférence
pour
dénigrer des projets de paix ? Pour qui sont-ils donc si dangereux ?
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de préférence pour dénigrer des projets de paix ?
Pour
qui sont-ils donc si dangereux ? Avez-vous également remarqué que les
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notre époque ; et que ceux qui la tenaient encore
pour
une nécessité, voire pour une vertu, étaient les véritables éléments
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qui la tenaient encore pour une nécessité, voire
pour
une vertu, étaient les véritables éléments de désordre ; et que l’uto
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ui s’unir ? Il vous fallait une menace planétaire
pour
provoquer l’union sacrée du genre humain ? Eh bien, madame, si j’ose
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ernement ? (Je vous pose ces questions simplistes
pour
répondre à vos craintes vagues.) Ce qui détruit aujourd’hui les natio
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’Humanité.) Vous sentez que je ne prends parti ni
pour
ni contre la socialisation, je note seulement qu’on prend parti sans
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que l’on confond socialisation et nationalisation
pour
masquer le fait qu’il s’agit d’une étatisation. Je n’en ai qu’au cadr
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is l’humanité. Car ceux-là seuls seront qualifiés
pour
arbitrer. Autrement ce n’est qu’un jeu de force, et le premier qui ti
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’il n’avait attendu que votre arrivée, justement,
pour
donner enfin libre cours à ses puissances instinctives de cordialité
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tale et l’état de ses affaires, enfin vous invite
pour
un week-end. Pendant vingt ans, le Français vous dira Monsieur, fera
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le Français vous dira Monsieur, fera l’impossible
pour
vous cacher sa richesse s’il est riche, sa pauvreté s’il est pauvre,
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portation, humains ou commerciaux, le font passer
pour
plus léger que l’air. Il a fallu le général de Gaulle et les récits d
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onnelles. L’Américain lui, passe encore en Europe
pour
un Anglo-Saxon puritain du type dynamique, alors qu’il est en réalité
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pare les salaires en toute simplicité, on divorce
pour
des questions de cuisine, on se console vite, on n’admet pas la jalou
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ais. Mais en Amérique, on copie le gothique, tant
pour
les églises que pour les universités. On pousse le raffinement jusqu’
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, on copie le gothique, tant pour les églises que
pour
les universités. On pousse le raffinement jusqu’à construire le chœur
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préfèrent les raisons de vivre à la vie même, et
pour
les autres, c’est l’inverse. Je compare et vous laisse juger. Ce n’es
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aille depuis vingt ans et voudrais la voir sortir
pour
mon quarantième anniversaire. D’autre part, quelques rééditions d’ouv
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ie l’Europe. Dans quelques heures nous embarquons
pour
l’Amérique. Mais ici je fais le serment d’opposer une stricte mémoire
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police franquiste hors du train qui sifflait déjà
pour
le départ vers la frontière — à deux-cents mètres — du Portugal et de
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nt fréquents. Paradoxe du siècle où tout est fait
pour
réduire l’homme à l’anonyme, pour le priver du sentiment de sa vocati
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ù tout est fait pour réduire l’homme à l’anonyme,
pour
le priver du sentiment de sa vocation, de sa différence personnelle,
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portefeuille, il vous donne quelquefois cinq sous
pour
rentrer en métro… Il est correct, isn’t he ? » À mon tour, j’ai crach
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isn’t he ? » À mon tour, j’ai craché dans l’eau,
pour
marquer mon approbation. 20 septembre 1940, en rade de New York Je me