1
re la moitié du national-socialisme. » Certes, on
peut
lui répondre que faire du nationalisme, c’est faire l’autre moitié de
2
s, ni les catholiques ni les protestants seuls ne
pourront
rien faire chez nous. S’ils veulent rester eux-mêmes, il faut que leu
3
es, dans la sonorité glaciale des appartements du
Pouvoir
. Lui, la voyant passer, s’offusque, ou c’est le désir qui l’aveugle ?
4
ns et son équipement militaire. C’est ainsi qu’on
peut
souvent voir un paysan, assis sur le seuil de sa porte, polissant et
5
obilisé en 1939, à un poste-frontière du Jura. Il
pouvait
voir, à travers ses jumelles, un champ, à 3000 pieds au-dessous, et p
6
es comptent dans la guerre. Mais une petite armée
peut
-elle défendre avec succès un pays contre un adversaire cinquante fois
7
s que l’on veut envahir. Les partenaires de l’Axe
peuvent
devenir les maîtres de l’air et désorganiser les communications ferro
8
et les distances sont si petites que les troupes
peuvent
être déplacées sans l’aide des voies ferrées. La seconde phase du « b
9
iment. Une poussée rapide de divisions motorisées
pourrait
seulement se faire en évitant les villages et en passant à travers le
10
endre les vallées partant du Gothard. Les Suisses
pourraient
tenir, sans espérer toutefois une victoire, mais ils sauveront du moi
11
pond : « Ni la famine, ni la guerre, ni l’exil ne
pourront
être évités si nous gémissons sans lutter. » La liberté individuelle
12
missons sans lutter. » La liberté individuelle ne
pourra
survivre dans un État qui ne défend pas son indépendance. Mais au-del
13
ner de l’amour une ou plusieurs définitions. Ah !
puissions
-nous aimer l’amour assez pour ne jamais avoir recours à ces remèdes,
14
s limiter sa part dans notre vie, et nul amour ne
peut
survivre à cette méfiance ou à cette avarice anxieuse. Mais il est un
15
andeur, c’est ce qui m’enflamme à parler. Rien ne
peut
être dit de l’amour même, mais rien non plus n’est dit que par l’amou
16
orel, œuvre d’art ou pensée d’un ordre difficile,
peut
échouer comme par court-circuit dans le plaisir ; tandis qu’un débauc
17
avoir perdu la volupté. L’homme du désir : il ne
peut
aimer qu’indéfiniment. Il n’aime que cela : regarder longtemps en sil
18
re : sentiment comparable au vertige. Le jugement
peut
rester libre, mais il semble que l’âme s’extériorise et tombe sans fi
19
il y a trop de contradictions. Mais c’est ce qui
peut
intéresser. Une attitude aussi profondément ambiguë, vis-à-vis de la
20
ntendus entre un auteur et ses lecteurs. Or il se
peut
que ce soit l’attitude de la plupart des écrivains modernes.) J’ai v
21
. La gloire est donc un mythe : j’entends que son
pouvoir
et sa grandeur ne dépendent d’aucune raison, et paraissent même n’en
22
n’a plus souci ni même conscience du voisin qu’il
pourrait
aider (c’est le prochain), mais seulement du voisin qu’il peut utilis
23
’est le prochain), mais seulement du voisin qu’il
peut
utiliser. Il cherche des admirateurs, des confirmateurs de son être.
24
t, je ne connais pas de gloire moderne dont on ne
puisse
démontrer par quels moyens elle fut acquise : toujours au prix d’une
25
uierait pas. Non point la leur, mais celle que je
pourrais
rejoindre, telle que je la connais depuis toujours, moi seul. Un dieu
26
. L’ambitieux ne vaut rien pour la gloire. Il ne
peut
aboutir qu’au succès. Il reste sous l’empire de la comparaison. Beau
27
araison. Beaucoup d’hommes n’imaginent pas qu’on
puisse
avouer sa vanité, ou bien ils croient que ce serait naïf ; et si l’on
28
va de soi. Parmi la douzaine de bouquins que j’ai
pu
emporter de Paris, il y avait le Journal d’André Gide. Chaque fois qu
29
irant à l’épithète toute qualité dépréciative, on
pourrait
appeler journalistes bon nombre d’excellents auteurs américains. Ils
30
sensationnel, elle fait preuve d’un incomparable
pouvoir
d’émotion. Mais elle attend encore son style intellectuel. J’ai tenté
31
els… Combien de temps encore, combien de semaines
pourrons
-nous goûter ce répit, et sentir que nous prolongeons une existence qu
32
ù ces formes de vie qui sont encore les nôtres ne
peuvent
plus apprivoiser le destin. Soit que les tyrans nous accablent, soit
33
’elles secouent d’un défi grossier. La liberté ne
peut
survivre à de tels chocs. Car elle est vraiment comme un rêve, un rêv
34
pter pour un temps sa loi, en préservant, s’il se
peut
, dans nos cœurs, ce droit d’aimer, cette bonté humaine plus inutile q
35
« Une nuit viendra, pendant laquelle personne ne
peut
agir. » C’est quelque part dans l’Évangile. Ou faudra-t-il enterrer n
36
Vie, toujours pressée d’imaginer un monde où tout
peut
encore continuer. J’ai vu la civilisation frappée au cœur, je l’ai vu
37
e au cœur, je l’ai vue chanceler, je sais qu’elle
peut
mourir. J’ai vu la France, comme un homme qui vient de tomber sur la
38
u continent, dernier symbole d’une liberté qui ne
peut
plus vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut périr. No
39
vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout
peut
périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de
40
st une de ces voitures branlantes qui semblent ne
pouvoir
rouler que sur les routes écartées, d’une ferme au marché le plus pro
41
crescendo, jusqu’à la « Marseillaise » finale. On
peut
penser tout ce que l’on veut de ces films, du pire au bien ; j’en ret
42
dicule de défendre mon propre point de vue. Il se
peut
que cette maladresse m’en apprenne davantage qu’une feinte aimable. A
43
ons de la rhétorique flamboyante. Le romantisme a
pu
s’impatienter d’une allure aussi scrupuleuse, mais c’est qu’il a le g
44
pondent au langage du sens commun, aux images que
pourrait
se former du phénomène un observateur non savant. Maintenant, ces phr
45
e. C. J’avoue que je vous suivrais mieux si vous
pouviez
me montrer chez Descartes un exemple de ce recours aux formes du lang
46
tale, par la révélation des fins dernières. On ne
peut
connaître les parties que par le tout, et non l’inverse. C. J’observ
47
marche, et c’est pourquoi je vous disais qu’on ne
peut
la comprendre qu’à partir de son but. Il est très juste qu’elle parai
48
comme les noix qui ont une coquille très dure. On
peut
les emporter sans qu’elles se gâtent, et quand on a faim, on les ouvr
49
s qui les flattent. Ils appellent cela poésie. On
peut
toutefois imaginer une autre attitude de l’être, et qui soit telle qu
50
ne orientation au moyen de mots et de phrases qui
puissent
, comme par une ironie, être compris en soi et dans leur lettre, mais
51
et dans leur lettre, mais dont le sens dernier ne
puisse
être aperçu sous un angle de vision quelconque. Je dis que l’homme qu
52
es partielles et significatives… Certes celui qui
pourrait
les fixer retrouverait toute l’Apocalypse, comme Cuvier la préhistoir
53
nces au sein desquelles le Français moyen pensait
pouvoir
vivre impunément, jusqu’à ce que Hitler vînt en prendre avantage. Dev
54
nt un monde à reconstruire, les grandes questions
peuvent
et doivent être reposées. Allons-nous rebâtir sur les valeurs d’une p
55
la tête. Ils ne croyaient pas qu’un simple civil
pourrait
du jour au lendemain se transformer en bon manœuvre. Les politiciens
56
est pire, et j’ai choisi sans hésiter jamais. On
peut
appeler le premier démocrate et le second totalitaire. On peut aussi
57
le premier démocrate et le second totalitaire. On
peut
aussi les nommer Pierre et Paul, ou moi et l’autre, ou nous et l’enne
58
de m’entendre d’abord ? Et de comprendre, s’il se
peut
, la question que cette guerre pose et ne peut résoudre. ⁂ Par dépit,
59
se peut, la question que cette guerre pose et ne
peut
résoudre. ⁂ Par dépit, par fatigue, ou par esprit de polémique, beauc
60
lle nous fournit la seule excuse que notre esprit
puisse
accepter pour suspendre le cours d’une existence de plus en plus conf
61
pas toujours l’aspect du personnage en scène, qui
peut
être emprunté à la réalité la plus banale, mais c’est plutôt l’intens
62
rophique des forces sombres de la cité. La raison
peut
nier ou négliger ces forces, elle ne peut pas les enchaîner. Si elle
63
raison peut nier ou négliger ces forces, elle ne
peut
pas les enchaîner. Si elle détruit tous les moyens connus de les appr
64
lte serait notre carence. Le rationalisme régnant
peut
produire des avions en masse et par ce moyen-là venir à bout d’Hitler
65
ar ce moyen-là venir à bout d’Hitler ; mais il ne
pourra
prévenir la multiplication prochaine d’autres symptômes de la même né
66
des puissances nationales et des trusts : elle ne
peut
plus saisir les éléments de notre conflit. Il est temps de nous orien
67
de langue anglaise. 11. Type d’argument que l’on
peut
opposer à ce qui précède, afin de tuer dans l’œuf toute tentative d’a
68
imitif, d’après un amateur qui, lui-même, n’avait
pu
copier l’art de tirer les cartes, dont il est question, que d’après s
69
égyptien, ou Etteilla restitué, Vichy, 1922.) On
peut
juger d’après ce texte (et son contexte) que selon Etteilla et son di
70
s valables. Car le tarot représente le Monde : on
peut
le voir de plus d’une façon. A) Pays. Citons Elie Alta : Etteilla a
71
neurs sont exacts, mais malgré ces changements on
peut
se servir de son jeu. Il est préférable d’employer les suivants, mais
72
Francfort, qui est entièrement défiguré, mais qui
peut
également servir en tenant compte que les Bâtons sont remplacés par l
73
qu’on trouve aujourd’hui en circulation (si l’on
peut
dire, car leur vente est interdite dans de nombreux pays), s’inspiren
74
l’interprétation de chaque lame ou arcane majeur
peut
être profondément différente selon que la carte apparaît dans le jeu
75
e radicalement tout jeu de ce genre sur lequel il
pourrait
mettre la main, si l’on ne craignait de donner à ces contrefaçons la
76
. Celles-ci sont en nombre infini, ainsi qu’on en
pourra
juger par l’examen du tableau suivant. En effet, chacune des lames du
77
usique 8. un nom à quoi l’occultiste Lenain a cru
pouvoir
ajouter : 9. un jour 10. une heure 11. un degré 12. un génie 13. un v
78
ajeurs est une apparition, un grand rêve fixé, et
peut
être analysé à ce titre. Les figures de la papesse, de l’empereur, de
79
eur naissance à leurs possibles conclusions. Nous
pouvons
donc considérer les arcanes majeurs du tarot comme un véritable Alpha
80
e MacMonnies Hazard) Cette très brève indication
peut
suffire à faire entrevoir au lecteur l’importance réelle du tarot, in
81
ouvent charlatanesques, dont les modernes ont cru
pouvoir
se rendre maîtres. Terminons sur une anecdote. Le lendemain de la lib
82
mme. Cette vie n’est qu’un court trajet dont nous
pouvons
adoucir les peines en nous comportant d’après les plus saines aspirat
83
religions établies (les coupes) ; des biens qu’on
peut
acheter et vendre (les deniers) ; du sol et du foyer (les bâtons). Il
84
angible continue d’exister, mais elle a perdu son
pouvoir
magique. Voici l’expérience du Fou : le monde extérieur n’a pas plus
85
utre que le déploiement de sa propre nature. Vous
pourrez
donc le traiter de fou. Il l’est en effet, mais il n’est pas un lunat
86
arde à la manière dont nous le traiterons ! Il se
pourrait
qu’il soit le Saint-Esprit incarné, le Christ errant de nouveau parmi
87
i les hommes Et de plus, s’il y condescendait, il
pourrait
bien être capable de nous révéler le dernier mot sur les symboles du
88
. L’autre roue ne porte pas de signes, mais il se
peut
qu’elle en ait porté autrefois. À l’extrémité de chacun des rayons de
89
saient d’une mesure commune avec le créateur. Ils
pouvaient
estimer la bienfacture d’une œuvre, et faire la part de l’invention p
90
jeu cessent d’être respectées comme absolues, qui
pourrait
désigner le gagnant ? Tricher même n’a plus aucun charme. Si vous vou
91
du noir au blanc devient un acte passionnant, qui
peut
concentrer votre esprit pendant plusieurs minutes de recherches inten
92
régulières dont le rêve compose ses drames. Il se
peut
même que ces figures ne soient, à l’origine au moins, que l’affleurem
93
des archétypes de l’inconscient, tels qu’un Jung
put
les retrouver dans les symboles des religions et des magies, spontané
94
ts de l’illusion, dont le conteur connaissait les
pouvoirs
. Il ne lui reste pour appui que la réalité telle qu’il la voit. Mais
95
s cette réalité — c’est-à-dire : l’extérieur — ne
peut
fournir que des objets à exprimer, non pas des moyens d’expression. M
96
’un jeu devaient être vivantes ! Plus personne ne
pourrait
jouer2. Le jeu ne sera vivant et passionnant qu’à la mesure de la fix
97
ces efforts trahissent le curieux embarras de ne
pouvoir
faire entrer dans un livre des personnages grandeur nature. La volont
98
ls exprimer tout cela ? Et d’ailleurs, comment le
pourraient
-ils ? Si longs qu’ils soient, ils seront toujours trop courts pour im
99
e succès du roman policier. Je ne pense pas qu’on
puisse
expliquer ce succès par un intérêt pour le crime, qui serait particul
100
ment une maison dont il semble que personne n’ait
pu
y entrer ni en sortir, et qui contient le problème sous forme de cada
101
Et cette rhétorique ne manquera pas d’exercer son
pouvoir
créateur de communauté : des clubs de fanatiques du roman policier se
102
eu partout. La vogue actuelle du roman historique
pourrait
être invoquée, elle aussi, bien que l’exemple soit moins pur et moins
103
s le temps. Mais l’impureté du genre, c’est qu’il
peut
se passer de la crédibilité intrinsèque du conte, par le recours à l’
104
e, retrouvera l’usage proprement « fabuleux », le
pouvoir
créateur des formes fixes et la dialectique des symboles. Le conteur,
105
d’un bois… Il me vient une image dont la netteté
pourra
faire excuser le prosaïsme : le coup de foudre, en dépit de son nom,
106
ar une confession. Je ne sais d’ailleurs ce qu’on
peut
en conclure pour ou contre vos théories. ⁂ Au début de 1933, au momen
107
Au début de 1933, au moment où Hitler arrivait au
pouvoir
, on m’offrit de donner des conférences à Budapest. Le président de l’
108
e. Même jeu qu’au déjeuner. Ni l’un ni l’autre ne
pouvons
toucher à rien. Tout d’un coup je me suis mis debout. Je fais le tour
109
t, vous le savez, mais je ne suis pas de ceux qui
peuvent
supporter un mensonge dans leur vie intime. J’ai tout avoué sans me c
110
s les nuits extraordinaires que nous avons encore
pu
passer ensemble, à la veille de ce cataclysme. » La lettre était sign
111
eu de combat sans merci où quelque chose qu’il ne
peut
plus fuir attaque l’auteur et tout ce qu’il reflète d’une ambiance do
112
n du monde en est à peu près là, que la pensée ne
peut
venir qu’à la remorque d’événements qui n’ont cure de ses arrêts. C’e
113
résent. Je propose donc que nous changions ce qui
peut
être immédiatement changé : notre idéal, en attendant le reste. Je pr
114
fait des quatre libertés susdites. « Une » : Ils
peuvent
dire tout ce qu’ils veulent à leurs voisins ; « deux » : ils reçoiven
115
séances de cinéma le samedi soir.) La liberté ne
peut
pas être détaillée ni débitée en tranches : elle est vivante. Elle ne
116
i débitée en tranches : elle est vivante. Elle ne
peut
pas non plus être donnée. Elle exige d’être affirmée sur le champ, et
117
le de se « réaliser personnellement ». Or nous ne
pourrons
jamais la recevoir d’autrui. Sans elle les autres libertés ne compten
118
libertés ne comptent guère. Par elle seule, elles
peuvent
être conquises. Nous l’affirmons et nous le démontrons par notre lutt
119
té normale, pour une époque donnée, me paraissent
pouvoir
être mesurées à la portée des armes connues dans cette époque. (Vous
120
veau de notre existence matérielle. Avant qu’elle
puisse
devenir un fait de droit, il nous faudra probablement passer par une
121
èmes nationaux restent intraduisibles pour qui ne
peut
y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle des voyages,
122
our le paysan normand et le boutiquier de Lyon ne
pourront
plus boucler leurs comptes parce que les Noirs se seront révoltés en
123
fin organisés contre les grands estancieros. Vous
pourrez
toujours essayer d’expliquer aux victimes de la crise que ce n’est pa
124
crisie américaine ». Que faire ? Tout le monde ne
peut
pas tout savoir, encore moins tout voir et tout comprendre. Les probl
125
manque pas de Persans pour se demander : Comment
peut
-on être Français ?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est sa
126
e l’homme l’a mise là. Et votre sens de la mesure
peut
se rebeller comme l’esprit devant la mort… Mais admettons que j’ai ex
127
témoins. Je reconnais volontiers que ce processus
peut
se poursuivre assez longtemps. Les choses ne se passeront peut-être p
128
t de ceux que la défaite, mais la désertion seule
puisse
me faire perdre ? Je me rappelle cette voix, dans Isaïe, criant de Sé
129
té ? Simplement, il a fait son calcul. Les Alliés
pouvaient
riposter, et la valeur militaire de cette arme était loin de compense
130
est la question de l’Autre. C’est la seule. On ne
peut
plus l’éviter depuis que la Bombe nous menace et nous tente à la fois
131
éenne en général, et française en particulier. Je
pourrais
me contenter de répondre : c’est plutôt vous qui devriez sortir, sous
132
les termes où elle est posée : faut-il partir ? (
Peut
-on partir serait une tout autre affaire.) Il se trouve que j’habite,
133
qui change beaucoup plus vite que Jules Verne n’a
pu
le rêver. C’est cela, et c’est aussi le cauchemar des visas. Si cette
134
. Se déplacer devient un geste naturel, et partir
peut
très bien signifier revenir après quelque temps, comme on prend un bi
135
édie des départs a vécu. Mais ce qui naît, ce qui
peut
naître parmi nous, c’est un amour plus large de l’humain, une concept
136
à quoi servent ces barrages de tampons ? Comment
peut
-on les justifier ? Ils n’ont pas arrêté un seul espion, tout en causa
137
ins les progrès matériels dont notre basse époque
pourrait
encore s’enorgueillir. Ils représentent dans l’esprit des modernes la
138
ujours sur leurs ergots ; des gens en qui l’on ne
peut
pas avoir une grande confiance… Ils voient l’Europe un peu comme nous
139
: « La Suisse ? Quand est-ce que nous avons bien
pu
libérer ça ? C’est si petit ! » Par souci de précision, j’ajouterai q
140
s… Mais un jugement d’ensemble est impossible. On
peut
à peu près tout dire sur l’Amérique : ça sera toujours juste quelque
141
ez-vous qu’à l’issue de cette dernière guerre, on
puisse
affirmer que le centre de gravité du monde s’est déplacé en Amérique
142
nous, est presque inexistante là-bas. Les grèves
peuvent
être violentes, mais cela ne veut pas dire que l’on soit de droite ou
143
sont tout à fait conciliables. À l’Amérique, nous
pouvons
apporter beaucoup de raffinement et un sens des valeurs spirituelles.
144
ifie en courbes ascendantes et descendantes. Tout
peut
encore se renverser, et plus d’une fois, dans les destins de collecti
145
os de ces mêmes créatures, une expérience récente
peut
nous fournir une seconde parabole du siècle. Cela se passe on Russie,
146
obriété devant le destin. Il se souvient que tout
peut
arriver, même le pire. Il pressent que le sort, la science, le monde
147
té normale, pour une époque donnée, me paraissent
pouvoir
être mesurées à la portée des armes connues dans cette époque. (Vous
148
veau de notre existence matérielle. Avant qu’elle
puisse
devenir un fait de droit, il nous faudra probablement passer par une
149
èmes nationaux restent intraduisibles pour qui ne
peut
y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle des voyages,
150
our le paysan normand et le boutiquier de Lyon ne
pourront
plus boucler leurs comptes parce que les Noirs se seront révoltés en
151
organisés contre les grands « estancieros ». Vous
pourrez
toujours essayer d’expliquer aux victimes de la crise que ce n’est pa
152
crisie américaine »… Que faire ? Tout le monde ne
peut
pas tout savoir, encore moins tout voir et comprendre. Les problèmes
153
manque pas de Persans pour se demander : Comment
peut
-on être Français ?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est sa
154
de ma vitalité : la seule pensée que mon souffle
puisse
, dans quelques instants, s’arrêter, accélère ma respiration. Et cela
155
pensons-nous qu’à elle — mais nous n’avons jamais
pu
penser notre mort. Contester là-dessus serait fournir l’aveu d’une im
156
lectuelle, et l’on conçoit que son application ne
puisse
être ni rapportée ni répétée. Perfection et Mort en ceci se confonden
157
Réalité qui m’a pressé d’écrire ces pages et qui
pourrait
suspendre ici ma phrase, me jetant dans mon jugement ? S’il nous vien
158
fin : la fin du temps, la Fin du Monde. Car il se
peut
que l’assurance mondiale que nous tentons d’organiser, aménage notre
159
ective : lorsque la terre entière soumise au seul
pouvoir
du chiffre dépendra d’une centrale unique, il suffira que l’Ange de l
160
la fin imminente. Mais parmi nous, qui avons cru
pouvoir
éliminer cette dimension tragique de notre vie, voici qu’un destin ir
161
r la première fois dans l’histoire du monde, nous
pouvons
calculer le prix de revient d’une destruction de l’humanité : la somm
162
on Histoire. Vous vous dites en secret qu’elle ne
peut
pas mourir, et il est vrai qu’elle ne possède pas de vie réelle, et n
163
vrai qu’elle ne possède pas de vie réelle, et ne
peut
donc penser sa fin, ni rien. Elle ne peut être en soi pensée, et l’ho
164
, et ne peut donc penser sa fin, ni rien. Elle ne
peut
être en soi pensée, et l’homme en elle reste à peu près dénué de réal
165
t pour voir ? Seul, d’ici, je m’étonne : ce monde
peut
si facilement glisser, tout se trouver changé, et les hommes poursuiv
166
émoire ? Il faut croire, aujourd’hui, que cela se
peut
. Cela s’est produit comme un rêve, ou comme la colère soudain là, ou
167
ières perdues ! » — mais ils savaient que rien ne
peut
finir tout à fait et à jamais qu’au prix de cela justement qu’il n’ét
168
ondaient : — Nul ne possède vraiment que ce qu’il
peut
donner. Demandez-moi plutôt pour quoi je veux mourir. Et c’était bien
169
orte que plus haut, régnant seul et purifié, l’on
put
entendre le choral d’une angélique hilarité. Et nous sûmes que cet ho
170
rand-peine à vous représenter « pratiquement » un
Pouvoir
Mondial, et à vous en former une image convaincante. Voici comment j’
171
tu de sa définition. De plus, comment imaginer un
pouvoir
digne de ce nom, s’il ne trouvait personne en face de lui avec qui éc
172
a pour essayer de vous mieux représenter ce qu’un
pouvoir
planétaire pourrait bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans
173
ous mieux représenter ce qu’un pouvoir planétaire
pourrait
bien faire de ses dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autr
174
ns l’Histoire, cette relation que le premier venu
peut
détecter dans sa conscience, et sans autre instrument qu’un peu de si
175
croyez pas que je plaisantais. Car la Bombe seule
peut
nous débarrasser des armées, des souverainetés nationales, et de l’an
176
entretiennent sur la planète. Je dis que la Bombe
peut
nous délivrer de deux manières : soit en faisant sauter le tout, soit
177
s revenons au xxe siècle. L’idée que les nations
puissent
perdre leur souveraineté et leurs armées, vous attriste visiblement.
178
t-il question que de « nationaliser » tout ce qui
peut
l’être à l’intérieur des frontières, au lieu de multiplier les échang
179
enversement des institutions américaines ? » Vous
pouvez
répondre que vous êtes alcoolique et anarchiste, on vous laissera ent
180
t que c’est ainsi depuis des siècles, et qu’on ne
peut
pas y échapper. L’Américain, bien au contraire, considère la souffran
181
omme des accidents insensés, que rien au monde ne
peut
rendre acceptables ou justifiables. L’idée que la souffrance puisse d
182
ptables ou justifiables. L’idée que la souffrance
puisse
devenir féconde ne l’effleure pas, tandis qu’elle règne sur notre inc
183
ncertaine, aucune copie correcte du texte n’ayant
pu
être obtenue.
184
vie, toujours pressée d’imaginer un monde où tout
peut
encore continuer. Je viens de voir une civilisation frappée au cœur,
185
e au cœur, je l’ai vue chanceler, j’ai vu qu’elle
peut
mourir. Durant cette traversée en autocar de Genève aux Pyrénées, pen
186
u continent, dernier symbole d’une liberté qui ne
peut
plus vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut périr. No
187
vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout
peut
périr. Nous qui sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de
188
! Dix jours vierges, dix jours durant lesquels on
peut
imaginer que la police renoncera au viol de notre vie privée. Pourtan
189
es, ex-princes, vers leur exil. Mais moi, de quoi
pourrais
-je bien être l’ex ? Ni fugitif, ni juif, ni riche, ni détrôné, et ne
190
Ni fugitif, ni juif, ni riche, ni détrôné, et ne
pouvant
me réclamer que d’une « mission de conférences » (prétexte évidemment