1
is réside dans son refus de prendre au sérieux ce
qui
l’étonne. « Trop beau pour être vrai », disait-il au siècle dernier ;
2
nce, cette double incrédulité à l’endroit de « ce
qui
nous dépasse » par en haut comme par en bas, traduit un seul et même
3
u’il est : pécheur et racheté, condamné et sauvé.
Qui
ne croit pas en Dieu ne saurait croire au diable. Qui ne croit pas au
4
ne croit pas en Dieu ne saurait croire au diable.
Qui
ne croit pas au pardon ne saurait mesurer les profondeurs et les puis
5
ge d’envisager — de regarder en plein visage — ce
qui
nous ruine. Non qu’il soit pessimiste par tempérament — ce n’est pas
6
omme si je croyais encore aux vaines distinctions
qui
chatouillent les politiciens ! Laissons tout cela et avançons ! La cl
7
! La claire vision d’un but commun et d’un péril
qui
se désigne lui-même comme total (ou totalitaire) doit bien suffire à
8
le temps presse, comme aujourd’hui, l’on voit ce
qui
compte, et c’est cela qui unit. Pour le reste, si sérieux soit-il, on
9
jourd’hui, l’on voit ce qui compte, et c’est cela
qui
unit. Pour le reste, si sérieux soit-il, on en reparlera plus tard. F
10
tout près, ne l’a pas vu. C’est pourtant le désir
qui
les presse, et l’amour appelant l’amour aux chambres vides, dans la s
11
, la voyant passer, s’offusque, ou c’est le désir
qui
l’aveugle ? Elle est nue, ses jambes ont fui. — Toi qui connais le ma
12
aveugle ? Elle est nue, ses jambes ont fui. — Toi
qui
connais le maître du palais, dis-moi s’il vit, s’il règne encore aux
13
je suis le Prince ! Et quelle est la femme égarée
qui
ne voudrait aimer le Prince de ces Lieux ? — Mais on m’appelle, écout
14
’une certaine manière, c’était mon propre, regard
qui
traversait ses yeux et revenait sur ma nuque. À l’instant où je l’ai
15
e dites que la balle n’est pas plus réelle que ce
qui
s’est passé dans la maison, vous supprimez à la fois toutes les quest
16
sser par la Belgique. La Suisse est l’un des pays
qui
a le mieux résolu l’urgent problème de la défense de la démocratie, s
17
nique. À cette époque, l’« homme libre », — celui
qui
n’était pas un serf, — se distinguait par ce fait : il avait le droit
18
ncrète que l’État lui fait confiance. Imaginez ce
qui
arriverait dans certains États modernes, en proie à des luttes social
19
ropres armes a également une importance technique
qui
n’est nullement à négliger. C’est le seul moyen d’assurer une mobilis
20
e de l’organisation militaire, les mêmes facteurs
qui
déterminent la structure politique du pays : autonomie locale et entr
21
939, la disposition de ces troupes de couverture,
qui
précéda la mobilisation générale de cinq jours, se fit en quelques he
22
s besoin de leur faire des discours. L’un de ceux
qui
écrivit cet article fut mobilisé en 1939, à un poste-frontière du Jur
23
orceau dur à avaler », et parce qu’il était celui
qui
a, dans ses mains, le Gothard. Les 4/5e du trafic entre l’Allemagne e
24
actuel de la Suisse. Le vrai Confédéré est celui
qui
ne questionne jamais pour ce qui a trait à la défense du sol quand ce
25
fédéré est celui qui ne questionne jamais pour ce
qui
a trait à la défense du sol quand cela est raisonnable. À ceux qui de
26
défense du sol quand cela est raisonnable. À ceux
qui
demandent : « Pourquoi ces sacrifices ? », il répond : « Ni la famine
27
erté individuelle ne pourra survivre dans un État
qui
ne défend pas son indépendance. Mais au-delà de tout calcul de gain o
28
rquoi nous croyons en Dieu et non pas en un homme
qui
prétend être adoré comme un Dieu. c. Rougemont Denis de, « La leç
29
par certain frémissement de l’assemblée des mots
qui
font la cour : le Roi s’approche. Toute éloquence est amoureuse, exc
30
oute éloquence est amoureuse, excitée par l’amour
qui
la rend fleurissante. Mais l’amour même est chose du silence. Cela do
31
parler sans l’offenser dans sa grandeur, c’est ce
qui
m’enflamme à parler. Rien ne peut être dit de l’amour même, mais rien
32
plaisir même, mais l’imagination active du désir
qui
lentement s’approche de son terme. Quand le désir s’empare d’un homme
33
L’ivresse naissante des amants, c’est le silence
qui
s’établit entre eux. L’approche des yeux, dès qu’ils ont accepté tout
34
il éloigne sans fin le terme. Tu n’entends que ce
qui
s’interrompt. Tu ne sais rien que tu ne perdes. Car ce n’est pas le s
35
erdite. Et c’est l’approche du viol de l’interdit
qui
impose aux amants leur silence, fascination de l’horreur sacrée, atti
36
et basse d’un temps nouveau nous environne. Ceux
qui
n’aiment point la femme qu’ils viennent de posséder, leur silence meu
37
et ses yeux dans le noir imaginent. Une étreinte
qui
s’égalerait à l’Infini. Se fondre en un seul être, mais que cet être
38
revenir toucher cet absolu, sensible à celui seul
qui
l’éprouve jusqu’à l’épouvante : l’être que nous formons au sommet de
39
l’être que nous formons au sommet de l’amour, et
qui
meurt à l’instant où il naît. Tout notre platonisme échoue dans l’in
40
le. La négation du désir amoureux par l’acte même
qui
l’accomplit, c’est le signe physique, originel, de l’infinie contradi
41
l’humain. L’amour rêvé meurt au seuil de l’amour
qui
sera notre tâche sérieuse. Quittons ce temple où dorment deux idoles,
42
es : il y a trop de contradictions. Mais c’est ce
qui
peut intéresser. Une attitude aussi profondément ambiguë, vis-à-vis d
43
car il n’a cherché qu’un public. C’est le public
qui
donne la gloire à celui qui le méprise assez pour le flatter. Tandis
44
blic. C’est le public qui donne la gloire à celui
qui
le méprise assez pour le flatter. Tandis que la princesse Marie, qui
45
z pour le flatter. Tandis que la princesse Marie,
qui
a vraiment aimé son prochain, n’en n’a pas reçu de gloire et n’en dem
46
re. » C’est à cela qu’on donne la gloire. Et ceux
qui
ne la briguent point risquent fort de se rendre antipathiques. Jamais
47
qu’on a. La foule ne tient pour glorieux que ceux
qui
prennent le soin de parler de leur gloire. Chateaubriand eut de la gl
48
d n’est pas à lui, ni à son œuvre, mais au public
qui
la lui prête parce que d’abord l’auteur s’y est prêté. Quant à moi, j
49
is comme tout se complique et se retourne ! Celui
qui
veut la gloire, est-ce qu’il manquerait d’orgueil ? Serait-il plus hu
50
ige la gloire, c’est dire : je vous néglige, vous
qui
donnez la gloire pour prix d’une complaisance. Mais c’est dire aussi
51
vous veux moins vulgaires que vous n’êtes. Celui
qui
ne veut pas la gloire telle que la donne une foule à qui la flatte, n
52
veut pas la gloire telle que la donne une foule à
qui
la flatte, n’est-ce pas qu’il veut la gloire telle que lui seul serai
53
nt, dit-on, de la Renaissance. Glorieux est celui
qui
s’affirme en différant, bien plus qu’en excellant. C’est donc l’indiv
54
bien plus qu’en excellant. C’est donc l’individu
qui
se distingue, — n’importe où. (Crimes commis pour s’acquérir la gloir
55
t le contraire de l’amour du prochain. L’individu
qui
cherche la gloire n’a plus souci ni même conscience du voisin qu’il p
56
mer. Un homme en communion active avec les hommes
qui
l’entourent ne songerait pas à rechercher la gloire. Car la gloire es
57
pas à rechercher la gloire. Car la gloire est ce
qui
sépare. Mais il chercherait l’excellence, à son rang et selon ses ast
58
verse qu’on observe ; c’est ce que donne la foule
qui
fait la gloire d’un homme.) La gloire antique était virile, comme le
59
xagérée, mobile, nerveuse, sentimentale. Et voici
qui
est plus grave : elle est ressentie comme flatteuse. C’est donc quelq
60
ependant, je me suis surpris à désirer une gloire
qui
ne m’ennuierait pas. Non point la leur, mais celle que je pourrais re
61
Qu’est-ce que l’incognito ? Il y a là quelqu’un
qui
a de la valeur ; on ne le sait pas. La gloire moderne, c’est à peu pr
62
serait d’en parler ouvertement. Comme un menteur
qui
dirait : « Je vous avertis que je vais mentir, pour telle et telle ra
63
s la gloire pour vous éblouir, vous que j’aime et
qui
me connaissez. Vous savez ce que je suis, et si vous appreniez un jou
64
ce triomphal accord clamé, ou cet instant plutôt
qui
est au seuil de sa résolution fondamentale — quel est ce seuil, et qu
65
e sais que son nom est mensonge, et que c’est moi
qui
ne suis rien. Ainsi Dieu est mon adversaire. C’est lui seul qui s’opp
66
en. Ainsi Dieu est mon adversaire. C’est lui seul
qui
s’oppose à ma gloire, et qui me sauve malgré moi de mon triomphe. Il
67
aire. C’est lui seul qui s’oppose à ma gloire, et
qui
me sauve malgré moi de mon triomphe. Il n’y a qu’un seul Dieu, celui
68
de mon triomphe. Il n’y a qu’un seul Dieu, celui
qui
dit Je suis. Ce sera Dieu, ou ce sera moi. Si c’est moi, ce ne sera r
69
ue m’a fait prendre conscience de bien des choses
qui
allaient de soi dans notre Europe, et qui me sont révélées dans ce pa
70
choses qui allaient de soi dans notre Europe, et
qui
me sont révélées dans ce pays, parce que c’est leur contraire, ici, q
71
ans ce pays, parce que c’est leur contraire, ici,
qui
va de soi. Parmi la douzaine de bouquins que j’ai pu emporter de Pari
72
ec une tradition que pour en fonder une nouvelle,
qui
se révélera sans doute conforme à la tradition de la langue, à son gé
73
l’actualité dans un ouvrage, parce que c’est elle
qui
risque de vieillir en premier lieu. Ce souci, cette arrière-pensée, s
74
té d’une culture. Le journaliste est l’homme pour
qui
le lendemain n’existe pas, remarquait encore André Gide. Dans ce sens
75
r une révolution trop ignorée de l’Europe. Un art
qui
n’exclut pas une poésie très drue, et qui possède une rhétorique, un
76
Un art qui n’exclut pas une poésie très drue, et
qui
possède une rhétorique, un « art de persuader » étrangement efficace.
77
ent introduits par quelques précautions verbales,
qui
créent une atmosphère ou orientent l’esprit. La rhétorique américaine
78
. C’est la Catch Phrase, la phrase-qui-attrape et
qui
vous jette de but en blanc dans l’humanité vive du sujet, saisi par s
79
, etc. Exemple caricatural d’un mode d’expression
qui
donnerait, avec beaucoup de talent, une page de Faulkner, un poème ;
80
deux attitudes. Comment juger ? De la littérature
qui
veut agir dans l’immédiat, ou de celle qui se préoccupe davantage de
81
rature qui veut agir dans l’immédiat, ou de celle
qui
se préoccupe davantage de durer, laquelle a le plus de chance d’aveni
82
hin Après Vienne, avec Prague, c’est une Europe
qui
vient de mourir. Europe du sentiment, patrie de nostalgie de tous ceu
83
une ère étrange et brutale, où ces formes de vie
qui
sont encore les nôtres ne peuvent plus apprivoiser le destin. Soit qu
84
nce d’un miracle. Elle est encore une œuvre d’art
qui
n’agit que par l’atmosphère, par le charme qu’elle fait régner. Des l
85
ut ce climat sentimental, cette espèce de naturel
qui
naît d’une entente tacite, d’une confiance, presque d’une insouciance
86
étruit dans nos vies. Nous sommes pareils à celui
qui
s’éveille et goûte encore quelques instants les délices d’un rêve ina
87
ce leur rend enfin le goût de vivre ? Privilégiés
qui
n’éprouvent de désir pour leurs biens qu’à la veille de les perdre. D
88
s qu’à la veille de les perdre. Déshérités aussi,
qui
ne retrouvent l’espoir qu’au seuil des catastrophes générales. Et j’
89
seuil des catastrophes générales. Et j’en connais
qui
ne parviennent à leur régime normal de vie (comme un moteur prend son
90
droit de dire — pour le soulagement général — ce
qui
ferait taxer l’homme de la rue de cynisme ou de lâcheté. Faut-il pens
91
ttre une pluie d’orage sur la Concorde : « Et moi
qui
ai oublié mon masque à gaz ! C’était pourtant l’heure ! » 14 mai 1939
92
horreur et charme, à travers la vision d’un saint
qui
vivrait sa vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le
93
tte grande Question qu’il porte dans son être, et
qui
est aussi la grande réponse ; et les démons s’éveillent sur son passa
94
ci, le Christ reste le Scandale, l’Autre, l’Amour
qui
bouleverse le monde et fait surgir des quotidiennes apparences l’être
95
e déçu par l’amour, ou de s’inquiéter des rumeurs
qui
glissent au travers de propos superficiellement passionnés… Et l’on c
96
et que penser si je ne puis — rien dire ou faire
qui
s’accorde à ces temps ? « Une nuit viendra, pendant laquelle personne
97
u faudra-t-il enterrer nos secrets, pour d’autres
qui
peut-être ne viendront jamais ? Car la carte des pays libres, hier en
98
ux, cette fois-ci ça y est !… Vivant un cauchemar
qui
est vrai, nous allons en désordre au réveil. La mort, le désespoir en
99
le peut mourir. J’ai vu la France, comme un homme
qui
vient de tomber sur la tête, qui se relève, se tâte, et ne sait pas e
100
, comme un homme qui vient de tomber sur la tête,
qui
se relève, se tâte, et ne sait pas encore où il a mal. Va-t-il vivre
101
rieux du continent, dernier symbole d’une liberté
qui
ne peut plus vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut p
102
cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut périr. Nous
qui
sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! VI.
103
se une auto, c’est une de ces voitures branlantes
qui
semblent ne pouvoir rouler que sur les routes écartées, d’une ferme a
104
x volets clos. Imaginant une idylle muette. Celui
qui
revient au pays après une longue absence et des déboires : il entre,
105
ît. Je suis redescendu vers la vallée de l’Yerre,
qui
coule entre des saules et des peupliers blancs. Il faisait lourd et d
106
s patries ! Monuments que l’on ne voit plus, mais
qui
renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues qui tournaient douc
107
renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues
qui
tournaient doucement vers une place plantée d’arbres et déserte, aux
108
n fredonnée, sur le seuil, au matin d’une journée
qui
se liait aux autres… (Quand ta force devient visible, c’est comme le
109
core, avant l’occupation allemande, les étrangers
qui
n’avaient pas voyagé en France, ou ceux qui n’avaient vu que les lieu
110
ngers qui n’avaient pas voyagé en France, ou ceux
qui
n’avaient vu que les lieux de plaisir de la capitale, connaissaient e
111
c’est le malheur le plus affreux de son Histoire
qui
le révèle au monde, aujourd’hui, dans sa véritable grandeur. Les jour
112
urd’hui, dans sa véritable grandeur. Les journaux
qui
nous apportent des nouvelles de la résistance à l’intérieur du pays o
113
peuple de France ; les récits et les témoignages
qui
ont été publiés secrètement par les mouvements de résistance et qui p
114
s secrètement par les mouvements de résistance et
qui
parviennent sous nos yeux nous parlent du peuple de France ; et les f
115
tance. J’ai vu à New York la plupart de ces films
qui
empruntent leur sujet à certains épisodes véridiques de la lutte cont
116
r il pense d’instinct, comme Talleyrand, que « ce
qui
est exagéré n’est pas sérieux ». Ce qui me frappe le plus, dans les f
117
que « ce qui est exagéré n’est pas sérieux ». Ce
qui
me frappe le plus, dans les films que je citais, et dans les témoigna
118
emand s’est senti dominé par une force étrange et
qui
l’intimidait : le regard sérieux de l’homme et de la femme du peuple,
119
Ars prophetica, ou D’un langage
qui
ne veut pas être clair (hiver 1944)j Un critique. J’ai lu vos deu
120
pas argument d’une exagération de ma critique… Ce
qui
me gênait, je crois, c’est qu’à mon sens vous n’êtes pas encore assez
121
je ne sais quel air de passion, un peu trop tôt —
qui
nous surprend… A. N’est-ce pas toujours ainsi ? Je veux dire : tout
122
er ce héros de je ne sais quel album de Toepffer,
qui
feint de feindre afin de mieux dissimuler. — Qu’est-ce qu’être clair,
123
ncore notre langage intellectuel et scientifique,
qui
se distingue du langage courant par le souci de contrôler ses convent
124
nchement poétique et ce langage clair et distinct
qui
convient au débat des idées. A. … qui convient au débat des idées cl
125
t distinct qui convient au débat des idées. A. …
qui
convient au débat des idées claires ! Mais il faudrait s’entendre tou
126
s l’exact ajustement de ces raisons à la réalité,
qui
constitue la fin de l’expression ? A. Oui, dans un monde cartésien,
127
trement dit, le discours cartésien n’a pas de fin
qui
lui soit transcendante. Il part de ce qu’il suppose clair et facile,
128
e ne rien introduire dans la chaîne des arguments
qui
n’ait été d’abord jaugé, chiffré, et défini en termes simples. À mon
129
ésienne. Car enfin où prend-on dans le monde rien
qui
soit « clair, simple et facile » en soi ? Le monde dans lequel nous v
130
abstraits. Ma méfiance porte sur l’arrière-pensée
qui
présida au choix de ces données dites premières. Encore n’est-il pas
131
nnent-ils ces formules ? Par l’examen des nombres
qui
résument leurs expériences, dira-t-on. Je n’en crois rien. Ouvrez un
132
la formule mathématique ; d’autre part, et voilà
qui
est remarquable, il est sous-entendu qu’elles correspondent au langag
133
atique, prétendent partir de vérités élémentaires
qui
ne sont autres que des abstractions opérées sur nos formes de langage
134
e méthodiquement l’ensemble dont ils dépendent et
qui
est leur seule mesure. C. J’avoue que je vous suivrais mieux si vous
135
us simples et les plus aisés à connaître. » Voilà
qui
paraît clair, j’entends conforme au sens commun. Je distingue pourtan
136
e de « commencer par le commencement ». Descartes
qui
vient d’assimiler sans sourciller la simplicité d’un objet avec l’ais
137
rve une fois de plus avec curiosité le glissement
qui
s’opère dans vos propos : je vois que vous allez passer sans crier ga
138
rrompre davantage aux développements d’une pensée
qui
m’est curieusement étrangère. Vous parliez d’une vision totale ?… A.
139
ité même, je veux dire à sa plénitude instantanée
qui
décourage l’analyse. Vous ne donnerez pas la sensation du blanc en dé
140
rtant évident. C’est peut-être le verbe impliquer
qui
distinguera le mieux cette forme-là de la première, dont l’office est
141
er un fait ou des idées, en tenant compte du tout
qui
les englobe. Ou c’est encore se garder avec soin de les définir autre
142
raient faire des arguments toujours fondés sur ce
qui
les précède. Voilà pourquoi le discours d’un prophète est le contrair
143
souviennent mieux plus tard. C’est comme les noix
qui
ont une coquille très dure. On peut les emporter sans qu’elles se gât
144
re. C. Encore une petite question, voulez-vous ?
Qui
a le droit de parler en paraboles, et d’être obscur à la manière des
145
relâchés, s’abandonnent aux hasards de tricheries
qui
les flattent. Ils appellent cela poésie. On peut toutefois imaginer u
146
utefois imaginer une autre attitude de l’être, et
qui
soit telle que la question du droit ne se pose plus. C’est l’attitude
147
roit ne se pose plus. C’est l’attitude de l’homme
qui
a vu quelque chose, ou simplement qui a cru voir, et qui voudrait ret
148
de l’homme qui a vu quelque chose, ou simplement
qui
a cru voir, et qui voudrait retrouver sa vision et la faire pressenti
149
u quelque chose, ou simplement qui a cru voir, et
qui
voudrait retrouver sa vision et la faire pressentir à d’autres hommes
150
rtaine orientation au moyen de mots et de phrases
qui
puissent, comme par une ironie, être compris en soi et dans leur lett
151
un angle de vision quelconque. Je dis que l’homme
qui
a vu quelque chose doit parler la langue des prophètes et composer de
152
être obscur. Passe encore pour l’homme de Patmos,
qui
avait vu la fin de notre Histoire : l’ampleur de sa vision le sauve.
153
e sauve. Mais il est des visions moins illustres,
qui
n’embrassent pas le monde de haut en bas, dans un fulgurant inventair
154
ulgurant inventaire. Je parle de visions furtives
qui
sont à celle de l’apôtre comme le Petit Monde au Grand Monde, — signe
155
prises partielles et significatives… Certes celui
qui
pourrait les fixer retrouverait toute l’Apocalypse, comme Cuvier la p
156
ission divine, quelle défense osera-t-il produire
qui
ne soit pas aussi son jugement ? 6. Ces deux dialogues sont restés
157
mont Denis de, « Ars prophetica, ou D’un langage
qui
ne veut pas être clair », Hémisphères, New York, hiver 1944, p. 3-9.
158
tir sur les valeurs d’une philosophie de l’Objet (
qui
était celle du capitalisme et des divers « planisme »), ou bien allon
159
où les objets soient remis au service de l’homme
qui
crée et qui se veut responsable ? Si nous choisissons la seconde voie
160
ts soient remis au service de l’homme qui crée et
qui
se veut responsable ? Si nous choisissons la seconde voie, la doctrin
161
s’impose à l’attention sérieuse. Les jeunes gens
qui
prenaient conscience de leur responsabilité intellectuelle et civique
162
sse d’être un mot creux que dans un ordre souple,
qui
respecte la diversité des vocations ; — là où l’homme veut être total
163
es libres entreprises, syndicats ou coopératives,
qui
justifieraient leur utilité pour le bien commun. 3) Perfectionnement
164
ssurait être le seul officier de réserve français
qui
se fût jamais blessé avec son propre sabre ! Les pionniers du service
165
t être entièrement socialisé, et régi par l’État,
qui
assurerait d’autre part la distribution d’un minimum vital gratuit po
166
plifiés jusqu’à la démence et rigides comme elle,
qui
pèsent lourdement sur nos activités. L’État centralisé et sa bureaucr
167
nnalistes mesuraient sans illusions les obstacles
qui
leur barraient encore la route. Ils souffraient tout d’abord d’une qu
168
mouvement ne me paraît mieux apte à inspirer ceux
qui
demandent un monde à la mesure de l’homme, non plus à celle des monst
169
autre, ou nous et l’ennemi : car « la seule chose
qui
importe est de gagner la guerre ». Là-dessus, nous tombons d’accord.
170
l n’y a pas d’abord les machines puis une société
qui
doit subir leurs lois, mais il y a d’abord des hommes qui choisissent
171
subir leurs lois, mais il y a d’abord des hommes
qui
choisissent de construire des machines plutôt que d’avoir faim, ou de
172
l’humanité créatrice ou malade, et puis des faits
qui
expriment avec un peu de retard ce génie ou cette maladie. (Postérité
173
ité se voit attaquée par des figures de cauchemar
qui
symbolisent un inconscient trop longtemps opprimé, nié, laissé incult
174
er la guerre psychologique10 à l’instar des nazis
qui
l’avaient inventée. Au seuil de la paix, il est temps de chercher au
175
u pour le parti. Mais s’il n’y a plus de guerres,
qui
fera les héros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui ? Pou
176
s’il n’y a plus de guerres, qui fera les héros ?
Qui
réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui ? Pour quoi ? Jamais l’hum
177
éros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour
qui
? Pour quoi ? Jamais l’humanité ne fut moins préparée pour la paix, c
178
n servir ? Je ne sais pas mieux que la plupart ce
qui
résulterait d’une décision de ce genre, mais je sais que la plupart r
179
ent à priori à cette idée. Je vois des moustaches
qui
tremblent avant même que la bouche ne s’ouvre. Et cependant, ils ne s
180
reste à me traiter de défaitiste.) Une politique
qui
négligerait le fait que la guerre nous plaît pour des raisons profond
181
he prévue. Et devant le cadavre gisant de l’homme
qui
fit trembler tout l’univers, voici que nous nous écrierons avec une s
182
nos âmes. On a remarqué que dans un cauchemar, ce
qui
nous terrifie n’est pas toujours l’aspect du personnage en scène, qui
183
est pas toujours l’aspect du personnage en scène,
qui
peut être emprunté à la réalité la plus banale, mais c’est plutôt l’i
184
érience. Et pourtant c’est une part de nous-mêmes
qui
machine cette brusque épouvante, ramassant dans un geste, une forme,
185
es bras au ciel. Mais c’est très simple. Un homme
qui
meurt de faim mange n’importe quoi pour tromper sa faim, faute de mie
186
. 11. Type d’argument que l’on peut opposer à ce
qui
précède, afin de tuer dans l’œuf toute tentative d’analyse féconde :
187
chute serait-elle un moindre mal que la fracture
qui
en résulte ? La maladie mortelle, un moindre mal que la mort qui la t
188
? La maladie mortelle, un moindre mal que la mort
qui
la termine ? 12. Les méfaits de la psychologie rationaliste ont été
189
ipsys, selon lui (et d’ailleurs aussi selon Lévi)
qui
l’auraient transmis à l’Europe. Mais on sait que le peuple tzigane ne
190
ième volume du Monde primitif, d’après un amateur
qui
, lui-même, n’avait pu copier l’art de tirer les cartes, dont il est q
191
bre 21 la figure qu’il nomme le Despote africain,
qui
n’est autre que l’arcane 7, 1e Chariot… Mais en fait cette lame n’a p
192
verrons. Etteilla place le Fou sous le nombre 78
qui
est enfin notre zéro, et voici son intéressante analyse de ce nombre.
193
lement deux arcanes sont différents : (a) Le pape
qui
est remplacé par Jupiter, ce qui est la même chose, car Jupiter étant
194
ts : (a) Le pape qui est remplacé par Jupiter, ce
qui
est la même chose, car Jupiter étant symboliquement principe de vie,
195
l’Humanité ; (b) La papesse, remplacée par Junon
qui
est l’espace ou sanctuaire de la vie, ce qui est le même symbole ; 4.
196
unon qui est l’espace ou sanctuaire de la vie, ce
qui
est le même symbole ; 4. Le tarot de Francfort, qui est entièrement d
197
i est le même symbole ; 4. Le tarot de Francfort,
qui
est entièrement défiguré, mais qui peut également servir en tenant co
198
de Francfort, qui est entièrement défiguré, mais
qui
peut également servir en tenant compte que les Bâtons sont remplacés
199
er à ces contrefaçons la valeur tout accidentelle
qui
s’attache aux raretés monstrueuses. C) Significations. Nous donnons e
200
tures célestes. Il y a 7 lettres appelées doubles
qui
figurent le monde des planètes ; puis 12 lettres dites simples qui fi
201
onde des planètes ; puis 12 lettres dites simples
qui
figurent les 12 signes du zodiaque que parcourt le soleil pendant les
202
. Enfin il reste les 3 lettres dites les 3 Mères,
qui
sont attachées à nos trois cartes majeures : l’Homme (Le Bateleur), l
203
xact. Et ces symboles, à l’examen d’une attention
qui
consent à se laisser docilement absorber, ne tardent pas à révéler de
204
Les 22 arcanes décriraient l’histoire de l’homme
qui
part dans la vie comme un Fol (arcane zéro) et aboutit à la connaissa
205
et surtout il entraînait cette faculté maîtresse
qui
établit des corrélations entre les idées abstraites. Le schème d’étud
206
illeurs aux yeux du sage l’emblème d’un voyageur,
qui
symbolise l’homme. Cette vie n’est qu’un court trajet dont nous pouvo
207
’après les plus saines aspirations du rayon divin
qui
nous anime. Synonymes : Droite. Folie, démence, extravagance, égareme
208
du Jeu. La vie a vécu cet homme, ce n’est pas lui
qui
l’a vécue. Aussi la somme de ce qu’il a réalisé est-elle zéro. Vu sou
209
richement habillé, portant une rose à la main, et
qui
s’arrête au bord d’un précipice pour contempler l’espace au-dessous e
210
t la conscience individuelle. Les arcanes majeurs
qui
suivent montrent ce qu’il adviendra du Fou à mesure qu’il traversera
211
, ou même abstraction, dans une suite de symboles
qui
expriment d’abord les archétypes de l’homme collectif, puis les symbo
212
ié) Dernière carte de la série de 78, la seule
qui
ne porte pas de symboles ou de nombre qui la relie à une des couleurs
213
a seule qui ne porte pas de symboles ou de nombre
qui
la relie à une des couleurs… Cette figure solitaire montre un vagabon
214
sans but, avec la démarche d’un fou… et un regard
qui
perce toutes choses sans s’arrêter à aucune. (Le Fou) exprime le type
215
evaliers et des valets, au-dessus des 21 symboles
qui
décrivent la hiérarchie des essences et des sphères surhumaines ? En
216
is longtemps. L’une et l’autre sont les illusions
qui
s’interposent entre l’homme et son essence divine innée… Le fol erran
217
un mirage, il les a dépassées… Il est le mendiant
qui
possède l’univers, et toutes ses richesses, qui ne sont rien d’autre
218
t qui possède l’univers, et toutes ses richesses,
qui
ne sont rien d’autre que le déploiement de sa propre nature. Vous pou
219
s’il nous advient jamais de rencontrer quelqu’un
qui
ne soit rien, ni homme d’affaires, ni professeur, ni garçon d’ascense
220
ni professeur, ni garçon d’ascenseur, — quelqu’un
qui
ne professe aucune profession, un spirituel sans emploi, un vagabond
221
s, les 10 doigts. Elle symbolise la manifestation
qui
va se produire, la potentialité d’un événement. Idée d’eau, de liquid
222
es transmutations matérielles ou physiques… Celui
qui
s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé. Synonymes. D
223
hysiques… Celui qui s’élève sera abaissé et celui
qui
s’abaisse sera élevé. Synonymes. Droite : Fortune, bonheur, bonifica
224
e roue est placée une des lettres du mot T A R O,
qui
doit se lire dans le sens des aiguilles d’une montre. À l’extrémité d
225
econde roue, sont les lettres Yod, Heh, Vav, Heh,
qui
doivent être lues en sens inverse des aiguilles d’une montre, étant h
226
la matière et évolue vers le Père : c’est l’homme
qui
s’éveille des profondeurs, et qui commence à monter vers l’appel du S
227
: c’est l’homme qui s’éveille des profondeurs, et
qui
commence à monter vers l’appel du Sphinx, symbole de l’homme parfait
228
t l’Art, aux grandes époques. Artiste était celui
qui
, de ces règles, savait tirer sa liberté. L’inspiration passait par ce
229
’un jeu cessent d’être respectées comme absolues,
qui
pourrait désigner le gagnant ? Tricher même n’a plus aucun charme. Si
230
ion du noir au blanc devient un acte passionnant,
qui
peut concentrer votre esprit pendant plusieurs minutes de recherches
231
a « rhétorique des rêves ». Mais c’est Baudelaire
qui
touche le vrai point, lorsque, risquant un assemblage de mots qui dev
232
ai point, lorsque, risquant un assemblage de mots
qui
devait paraître, de son temps, le plus scandaleusement paradoxal, il
233
né à l’inspiration pure, comme la colombe de Kant
qui
s’imagine qu’elle volerait mieux dans le vide, l’artiste crut qu’il i
234
us avons fait, en quelques lignes, tout le chemin
qui
sépare les premiers chapitres de la genèse d’un roman comme L’Astrée.
235
lle au réalisme allégué. Le terroriste détruit ce
qui
soutenait l’envol de l’imagination librement vraie : il détruit les f
236
rejoint que l’insignifiance observable. C’est ce
qui
va se produire après Balzac. Le roman pousse deux branches d’importan
237
er nous fait savoir qu’il a mis dans son livre ce
qui
est, et non plus ce qu’il a inventé ? L’abandon de la rhétorique entr
238
a rhétorique entraîne deux séries de conséquences
qui
se révèlent également ruineuses. 1°) — Le romancier moderne a perdu l
239
êtu d’un macfarlane gris chevauchait sur la route
qui
va de N… à X… » (Fenimore Cooper, j’imagine). Ou bien c’était une len
240
le romancier réaliste ambitionne d’imiter la vie,
qui
ne commence et ne finit jamais. Force lui est donc d’entrer comme par
241
s tout, j’ai vu cela, moi aussi, ou quelque chose
qui
ressemble à cela. « La vraie vie », je la connais autant que cet aute
242
ose de méthodiquement insignifiant. Quelque chose
qui
n’en finit plus, car la vie ne met jamais de point final. Il y a jeu
243
enre est l’expression de l’embarras d’un écrivain
qui
s’est privé des secours de l’art. D’ailleurs cet allongement, trop so
244
s dans la réalité, bref, tous recours au « hasard
qui
fait trop bien les choses ». J’extrais ces propositions de la préface
245
Romains, ne connaît pas de vraies servitudes. Ce
qui
diminue peut-être pour le roman comme genre les occasions d’acquérir
246
’acquérir un mérite esthétique supérieur… mais ce
qui
en tout cas lui interdit de cultiver les conventions. » Ceci corriger
247
bourgeoise et pour avoir commis la même erreur :
qui
était de croire les conventions « conventionnelles » au sens déprécia
248
expliquer ce succès par un intérêt pour le crime,
qui
serait particulier à notre époque. Le roman policier est populaire pa
249
hétorique précise. C’est un jeu, et un jeu serré,
qui
ne tolère aucune faiblesse, aucune tricherie. Ses lois sont connues e
250
e que personne n’ait pu y entrer ni en sortir, et
qui
contient le problème sous forme de cadavre. Parfois, ce n’est qu’une
251
n dont le début et la fin sont nettement marqués,
qui
a lieu dans un espace nettement délimité et qui obéit, entre ces limi
252
, qui a lieu dans un espace nettement délimité et
qui
obéit, entre ces limites spatiales et temporelles, à des règles indis
253
tte possibilité de tricherie est voisine de celle
qui
consiste à forcer la vraisemblance par une accumulation de faits obse
254
au jeu des amplifications, raccourcis et miracles
qui
constituaient la rhétorique des contes. Il ne rejoindra le sens vrai
255
r pour probable que les grandes œuvres narratives
qui
vont naître au lendemain de cette guerre, se rapprocheront des types
256
i ? Je ne parle que du vrai coup de fondre, celui
qui
est suivi d’incendie. Car pour ceux que l’on attend, que l’on appelle
257
, et vous autres après lui, que toutes les femmes
qui
vont le rencontrer y pensent, épiant les plus légers mouvements que c
258
terdisant la fuite. Admirez l’appareil inexorable
qui
circonvient les rencontres fameuses : Tristan devant la cour d’Irland
259
n l’usage et l’étiquette. Siegfried et Brunehilde
qui
s’avancent l’un vers l’autre, dans la scène du hanap, ce sont des off
260
rences à Budapest. Le président de l’organisation
qui
m’invitait était un grand banquier, ami des lettres. Il vint m’attend
261
s eaux jaunes du Danube, puis ces ruelles de Buda
qui
montent sur les flancs d’un énorme rocher en pleine ville, que domine
262
le jour même à Berlin, et prends congé de mon ami
qui
se montrait fort inquiet de mon sort. Il y avait de quoi d’ailleurs,
263
veille. Elle répond à peine. Qu’y a-t-il ? — Avec
qui
m’as-tu trompée ? dit-elle enfin. Je la regarde longuement, bien en f
264
’État, vous le savez, mais je ne suis pas de ceux
qui
peuvent supporter un mensonge dans leur vie intime. J’ai tout avoué s
265
lsdrama, comme vous dites… Mais le destin aveugle
qui
présida aux fastes de votre rencontre, ne perd-il pas un peu de son m
266
)p Il est temps de proclamer vaine toute œuvre
qui
laisse son auteur intact, et son lecteur à son confort. Vaine et mauv
267
teur à son confort. Vaine et mauvaise toute œuvre
qui
ne te saisit pas comme avec une main, qui ne te pousse pas hors de to
268
e œuvre qui ne te saisit pas comme avec une main,
qui
ne te pousse pas hors de toi-même, dans le scandale ou dans la joie d
269
au sérieux cette distinction : il y a des hommes
qui
sont l’orgueil de notre esprit, — et d’autres qui s’enorgueillissent
270
qui sont l’orgueil de notre esprit, — et d’autres
qui
s’enorgueillissent de notre esprit. Il y a des hommes qui créent, d’a
271
orgueillissent de notre esprit. Il y a des hommes
qui
créent, d’autres qui enregistrent : il ne faudra plus les confondre.
272
re esprit. Il y a des hommes qui créent, d’autres
qui
enregistrent : il ne faudra plus les confondre. Il y a Pascal et Goet
273
u un capital bien placé. Cerveaux sans mains ! et
qui
jugent de haut, mais de loin, et toujours après coup, la multitude de
274
s après coup, la multitude des mains sans cerveau
qui
travaillent sans fin par le monde, peinant peut-être en pure perte, s
275
ensée ne peut venir qu’à la remorque d’événements
qui
n’ont cure de ses arrêts. C’est que l’on confond la pensée avec l’usa
276
semble qu’on se soit battu « pour » quelque chose
qui
n’était pas trop clair, ni bien facile à retenir dans l’esprit… Vous
277
l’esprit… Vous rappelez-vous ? C’était Roosevelt
qui
les avait énoncées le premier au début de 1942 dans son discours sur
278
igion, freedom from want, freedom from fear », ce
qui
se traduit un peu malaisément dans notre langue par liberté de parole
279
ous demander quel est l’état présent des libertés
qui
faisaient l’enjeu de la lutte. La deuxième, celle du culte ou de la r
280
able, mais fatal, de la guerre. (Étrange activité
qui
« fatalement » prolonge ou aggrave les tyrannies qu’elle avait pour s
281
ses enfants les recevront plus tard — données par
qui
? Sommes-nous voués à l’esclavage d’État par nécessité matérielle ? O
282
du présent. Je propose donc que nous changions ce
qui
peut être immédiatement changé : notre idéal, en attendant le reste.
283
erai par une parabole. Je connais certains hommes
qui
jouissent en fait des quatre libertés susdites. « Une » : Ils peuvent
284
obstacles. Il y aura toujours des obstacles. Ceux
qui
ont peur d’être libres en feront leurs prétextes comme l’ont fait les
285
par notre lutte contre toutes les « nécessités »
qui
s’y opposent sans relâche. Et cette lutte est toujours possible. Cett
286
nous sommes prêts à payer le prix de la liberté,
qui
sera toujours : payer de sa personne. Un homme libre, c’est un homme
287
libre, c’est un homme courageux, non pas un homme
qui
aurait reçu (de qui ?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On ent
288
e courageux, non pas un homme qui aurait reçu (de
qui
?) trois ou quatre ou trente-six libertés. On entend dire : « X… est
289
. On entend dire : « X… est un esprit libre. » De
qui
tient-il sa liberté ? Ni de l’État, ni de la Révolution, ni des Sovie
290
shington était plus libre qu’un citoyen américain
qui
tourne le bouton de sa radio. Ils combattaient. q. Rougemont Denis
291
la guerre planétaire, c’est-à-dire : à une guerre
qui
nous atteint tous, et que nous ne faisons donc qu’à nous-mêmes. Les d
292
taire correspond donc une communauté universelle,
qui
relègue les nations au rang de simples provinces. Laissez-vous entraî
293
probablement passer par une étape intermédiaire,
qui
est celle du fait psychologique : la formation d’une conscience plané
294
nnales, avec nos allusions perfides ou flatteuses
qui
perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques h
295
s problèmes nationaux restent intraduisibles pour
qui
ne peut y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle des v
296
découvrir un jour que ces lions sont des hommes,
qui
d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour des lions. (Il ne manque pa
297
-Ex ». À Dieu ne plaise que j’oublie jamais celui
qui
le premier me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souffranc
298
ais sérieux. Je prenais au sérieux les événements
qui
nous menacent à bout portant. La fin des armées, par exemple. Mais ce
299
un objet. Les objets ne sont jamais dangereux. Ce
qui
est dangereux, horriblement, c’est l’homme. C’est lui qui a fait la B
300
dangereux, horriblement, c’est l’homme. C’est lui
qui
a fait la Bombe, et c’est lui seul qui se prépare à l’employer. Quand
301
C’est lui qui a fait la Bombe, et c’est lui seul
qui
se prépare à l’employer. Quand je vois qu’on nomme des comités pour l
302
le. — Un progrès ? — Oui, j’appelle ainsi tout ce
qui
nous rapproche des vraies questions, et nous oblige à y faire face.
303
rais me contenter de répondre : c’est plutôt vous
qui
devriez sortir, sous peine de ne pas comprendre la réalité mondiale.
304
discuterait à l’infini. Il n’est qu’une solution,
qui
est d’aller voir, et d’« essayer » le pays comme un nouveau costume.
305
ordinaire pour se rendre contemporain d’un monde
qui
change beaucoup plus vite que Jules Verne n’a pu le rêver. C’est cela
306
s a vécu, la tragédie des départs a vécu. Mais ce
qui
naît, ce qui peut naître parmi nous, c’est un amour plus large de l’h
307
tragédie des départs a vécu. Mais ce qui naît, ce
qui
peut naître parmi nous, c’est un amour plus large de l’humain, une co
308
large de l’humain, une conception de la fidélité
qui
ne soit plus exclusive de la curiosité, un accueil plus ferme et plus
309
ession des visas, de ces anachronismes scandaleux
qui
nous empêchent de rejoindre le siècle, de l’habiter et d’user de ses
310
n nous les livres ou même le cinéma. Un sentiment
qui
dure : pour moi, il a duré pendant six ans. Ceci est surtout vrai pou
311
inguer entre plusieurs classes d’Américains. Ceux
qui
ont connu l’Europe et qui y ont vécu, se distinguent par une sorte de
312
sses d’Américains. Ceux qui ont connu l’Europe et
qui
y ont vécu, se distinguent par une sorte de snobisme européen, surtou
313
leurs raison. Ce groupe forme une petite minorité
qui
affectionne particulièrement la France et la Suisse. L’Américain moye
314
rement la France et la Suisse. L’Américain moyen,
qui
connaît notre continent par les journaux, nous juge assez mal, nous c
315
mme un pays très compliqué de gens assez méchants
qui
se disputent pour des choses mystérieuses, qui sont toujours sur leur
316
ts qui se disputent pour des choses mystérieuses,
qui
sont toujours sur leurs ergots ; des gens en qui l’on ne peut pas avo
317
qui sont toujours sur leurs ergots ; des gens en
qui
l’on ne peut pas avoir une grande confiance… Ils voient l’Europe un p
318
en se servant de la bombe atomique, etc. Moscou,
qui
a toujours eu cette espèce de « complexe d’assiégement », se referme
319
re et philosophique, je ne vois rien de très neuf
qui
se soit développé pendant la guerre ou après. Entre 1918 et 1939, l’A
320
uelques jeunes poètes, pas du tout intellectuels,
qui
font un lyrisme très violent et très coloré… Quant à l’Amérique socia
321
d’hostilité possible entre les deux continents —
qui
se complètent admirablement. Les différences sont fortes, certes ; ma
322
e déjà à repartir à la découverte de ce continent
qui
, à lui seul, constitue un monde. Quelle merveilleuse exploration pour
323
ue un monde. Quelle merveilleuse exploration pour
qui
sait respecter, après l’avoir établi, le contact avec le réel, contac
324
li, le contact avec le réel, contact de la pensée
qui
, s’il ne s’accompagne pas du contact des sens, conduit à l’insondable
325
té, doit être classé à l’opposé absolu de tout ce
qui
porte en soi le germe de la superficialité. Et Dieu seul est capable
326
dessiner les contours de ce mot « superficiel »,
qui
gouverne le monde ! Bien avant la sanglante tragédie, Denis de Rougem
327
la fois mythique et mystique ». N’est-ce pas lui
qui
a lancé cette fulgurante vérité aux nations qui s’apprêtaient joyeuse
328
i qui a lancé cette fulgurante vérité aux nations
qui
s’apprêtaient joyeusement à la chute dans l’abîme : « Personne et pen
329
t possibles que dans cet acte unique d’obéissance
qui
s’appelle l’amour du prochain »…
330
du poids des traditions et querelles ancestrales
qui
tournent en rond. C’est la rumeur du xxe siècle. Elle a cours en Eur
331
ire. Mais il n’est point de fatalité pour l’homme
qui
ne recule pas devant sa liberté, et qui accepte les risques de son ch
332
r l’homme qui ne recule pas devant sa liberté, et
qui
accepte les risques de son choix. Laissons l’Histoire telle qu’on la
333
runterai à des recherches récentes deux résultats
qui
prennent figure de paraboles : ils me paraissent propres à nous persu
334
la « mémoire » et de l’« expérience historique »,
qui
est celle des épreuves et des échecs. L’étude des singes et de leur a
335
eçons d’expériences de la veille. Singe est celui
qui
doit refaire chaque jour le chemin perdu pendant la nuit, faute de re
336
e pareil — mais de quelque chose de plus profond,
qui
définit la condition humaine. S’agirait-il d’une sorte de méfiance ?
337
ne sont pas les garants infaillibles d’un bonheur
qui
lui serait dû. L’échec pour lui — guerre, privations, retards — n’est
338
— n’est pas une déception totalement scandaleuse
qui
le laisserait tout béant sur l’absurde, car une obscure sagesse en lu
339
À la guerre planétaire, c’est-à-dire à une guerre
qui
nous atteint tous, et que nous ne faisons donc qu’à nous-mêmes. Les d
340
taire correspond donc une communauté universelle,
qui
relègue les nations au rang de simples provinces. Laissez-vous entraî
341
probablement passer par une étape intermédiaire,
qui
est celle du fait psychologique : la formation d’une conscience plané
342
nnales, avec nos allusions perfides ou flatteuses
qui
perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques h
343
s problèmes nationaux restent intraduisibles pour
qui
ne peut y aller voir et sentir. Et notre époque n’est pas celle des v
344
découvrir un jour que ces lions sont des hommes,
qui
d’ailleurs nous prenaient nous aussi pour des lions. (Il ne manque pa
345
oueur de Boule que fut « Saint-Ex »13, le premier
qui
me parla de la Planète comme d’un amour et d’une souffrance intime ?
346
ageant de notre condition, elle imagine des idées
qui
détruisent l’homme, l’on rencontre sans trop d’effroi l’idée de l’hom
347
roi l’idée de l’homme détruit ; l’idée de l’homme
qui
pense cette idée, détruit ; l’idée que vous, et qui pensez, un jour n
348
i pense cette idée, détruit ; l’idée que vous, et
qui
pensez, un jour ne serez plus, un jour serez un mort. Si « macabre »
349
sens dernier et l’enjeu véritable de ses choix, à
qui
reviendrait l’empire de ce monde ? À l’Ecclésiaste ou au Jeune Homme
350
n’expliquent pas notre réalité, mais seulement ce
qui
la condamne. Ainsi, la pensée de la Fin a les meilleures raisons du m
351
mate lentement parmi nous ? D’où, sinon de la Fin
qui
déjà nous pénètre, sinon de la Réalité qui m’a pressé d’écrire ces pa
352
la Fin qui déjà nous pénètre, sinon de la Réalité
qui
m’a pressé d’écrire ces pages et qui pourrait suspendre ici ma phrase
353
e la Réalité qui m’a pressé d’écrire ces pages et
qui
pourrait suspendre ici ma phrase, me jetant dans mon jugement ? S’il
354
’idée de penser notre mort, c’est la Mort en nous
qui
se pense, c’est la Crise déjà qui affleure, nous avertit de la Fin, e
355
la Mort en nous qui se pense, c’est la Crise déjà
qui
affleure, nous avertit de la Fin, et l’atteste. La crise Le Bas
356
rop peu pour agir. Ainsi le grand décret de crise
qui
sévit au cœur de ce siècle n’est qu’une première parole, ambiguë, de
357
core l’Arrêt dernier, mais déjà ce ralentissement
qui
nous fait accéder à la conscience obscure d’un danger proche, — ce cr
358
ience obscure d’un danger proche, — ce crépuscule
qui
est peut-être une aube, et la frange de cet éclat qui doit consumer t
359
est peut-être une aube, et la frange de cet éclat
qui
doit consumer toute chair. Dans cette lueur suspecte, risque un jour
360
es. Toutefois, elle reste liée au rêve d’activité
qui
tourmente l’Occident depuis des siècles. Mais ce rêve, à son tour se
361
onde entier s’organise à ce niveau de vie moyenne
qui
paraît offrir à la mort, comme à tout acte créateur, le moins de chan
362
s la pensée de la fin imminente. Mais parmi nous,
qui
avons cru pouvoir éliminer cette dimension tragique de notre vie, voi
363
st là son tragique et l’humour de la Fin. Tout ce
qui
est réel, tout ce qui manifeste la présence éternelle de la Fin, tout
364
l’humour de la Fin. Tout ce qui est réel, tout ce
qui
manifeste la présence éternelle de la Fin, tout ce qui donne un sens
365
anifeste la présence éternelle de la Fin, tout ce
qui
donne un sens d’éternité à vos singeries, vous l’appelez exagéré, dém
366
que la vérité actuelle fût totalement démesurée ?
Qui
périrait dans la honte et la rage ? Ceux qui croient encore aux mesur
367
ée ? Qui périrait dans la honte et la rage ? Ceux
qui
croient encore aux mesures et cherchent leur appui dans l’illusion to
368
tomberont en grand nombre dans le vide. Mais ceux
qui
auront vu, et qui auront cru leurs yeux, retrouveront dans la tempête
369
nombre dans le vide. Mais ceux qui auront vu, et
qui
auront cru leurs yeux, retrouveront dans la tempête la coutume des ha
370
pête la coutume des hautes pentes. Car celui seul
qui
accepte la mort n’est pas le jouet du vertige. Le temps vient où les
371
-t-il depuis quelques instants dans un ciel sale.
Qui
sortirait pour voir ? Seul, d’ici, je m’étonne : ce monde peut si fac
372
u contraire, ce qu’affectionne la chair, c’est ce
qui
, croit-elle, la détourne de la mort. C’est la vie telle que vous la c
373
la mort. C’est la vie telle que vous la cultivez,
qui
conduit à la mort et la mérite. Nous sommes tout simplement au jour d
374
ais d’En Face. Ici le futur nous attend, ce futur
qui
n’était pour nous qu’un recul devant le présent. Ici le temps dit oui
375
e temps dit oui pour la première fois à l’instant
qui
le juge et l’accomplit, — notre temps, qui n’était pour nous qu’un re
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nstant qui le juge et l’accomplit, — notre temps,
qui
n’était pour nous qu’un refus de l’instant éternel. Et l’Histoire tou
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urs efforts et leurs soucis se tournaient vers ce
qui
n’est rien, vers une Absence douloureuse, — alors que c’est la seule
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douloureuse, — alors que c’est la seule Présence
qui
est terrible en sa splendeur et difficile à supporter, le seul Amour
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difficile à supporter, le seul Amour apparaissant
qui
menace d’être insoutenable : il nous trouve sans préparation. L’on ne
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monde mal fait… Parut un soleil nouveau. Et ceux
qui
le voyaient prenaient un visage neuf, leurs yeux devenaient forts et
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tin, s’avançant vers Midi avec le naturel de ceux
qui
ont la coutume de la Cour. Bien peu soutinrent les derniers soleils e
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re jusqu’aux limites de sa perfection, où tout ce
qui
voit éclaire aussi, où tout œil rend ce qu’il reçoit, où le grand jou
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tuelle pauvreté. Devint soleil. Et quel est celui
qui
s’approche avec son parapluie mal fermé sous le bras, et des lunettes
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tel choix, je m’approche insondablement de Celui
qui
d’un choix me créa. » (Nous fûmes tous saisis d’un vertige à ce disco
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se démesure, mais il y eut alors comme un silence
qui
s’imposa sur nous et jusqu’assez haut dans les cieux, en sorte que pl
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l’Esprit et l’Épouse disent : Viens. Et que celui
qui
entend dise : Viens ! à celui qui porte avec soi la rétribution de no
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s. Et que celui qui entend dise : Viens ! à celui
qui
porte avec soi la rétribution de nos œuvres » — elle est en Lui, non
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vres. Commence l’œuvre du Pardon. « Et que celui
qui
a soif vienne, que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuite
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rdon. « Et que celui qui a soif vienne, que celui
qui
veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » Car maintenant tout e
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a gloire du Dieu Tout-Puissant, — l’Amen du Temps
qui
s’agenouille et s’abîme éternellement. 14. Søren Kierkegaard, d’ap
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om, s’il ne trouvait personne en face de lui avec
qui
échanger des notes ? Personne à craindre, personne à menacer ? Person
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sonne à craindre, personne à menacer ? Personne à
qui
répondre que l’honneur du pays est en jeu, qu’on ne cédera plus d’une
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? Pour tout dire, pas de voisins, donc personne à
qui
faire la guerre ? À quoi cela ressemblerait-il ? Les nations et leurs
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sent qu’en s’opposant. C’est la menace extérieure
qui
« cimente leur unité », qui « galvanise leur énergie », et qui provoq
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la menace extérieure qui « cimente leur unité »,
qui
« galvanise leur énergie », et qui provoque ces magnifiques mouvement
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leur unité », qui « galvanise leur énergie », et
qui
provoque ces magnifiques mouvements « d’union sacrée » où chacun s’éc
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éférence pour dénigrer des projets de paix ? Pour
qui
sont-ils donc si dangereux ? Avez-vous également remarqué que les mil
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? Avez-vous également remarqué que les militaires
qui
prennent la plume (comme ils disent) ont coutume de dénoncer sous le
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lammes et aux bombardiers lourds, et quant à ceux
qui
donneront le signal de les utiliser au service des nations, gouvernan
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désordre imaginable à notre époque ; et que ceux
qui
la tenaient encore pour une nécessité, voire pour une vertu, étaient
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s. C’était trop simple. Un colonel de cavalerie à
qui
vous fîtes imprudemment lire ma lettre sur la mort de la guerre milit
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, avons prouvé que nous savions nous battre », ce
qui
est bien la preuve que j’ai tort, et d’ailleurs de n’importe quoi. Il
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u-delà des nations. Vous cherchiez l’Autre contre
qui
s’unir ? Il vous fallait une menace planétaire pour provoquer l’union
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ligions et de coutumes, et toutes les différences
qui
font le goût de la vie s’évanouiraient sous vos beaux yeux. Rassurez-
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s y sommes déjà bien engagés. Ce sont les guerres
qui
le produisent. Et ce sont les nations qui produisent les guerres… Mai
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guerres qui le produisent. Et ce sont les nations
qui
produisent les guerres… Mais je vois que ce mot de nation a créé entr
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er. Ce qu’il y a de précieux dans les nations, ce
qui
fait leur véritable originalité, n’est pas défini par leur souveraine
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rs armées. En effet, supprimez ces trois éléments
qui
composent l’idée moderne de nation, et les nations réelles subsistero
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mplistes pour répondre à vos craintes vagues.) Ce
qui
détruit aujourd’hui les nations, dans le sens valable et fécond de ce
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liste. Ce modèle est celui de l’État totalitaire,
qui
est l’état de guerre en permanence. Ainsi l’ennemi des nations c’est
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r sauvegarde serait le gouvernement mondial. Ceux
qui
pensent que c’est tout le contraire prennent le mot patrie dans le se
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t un dieu, créant d’horribles confusions d’idées,
qui
se terminent en carnages périodiques. Autre exemple. Pourquoi n’est-i
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n’est-il question que de « nationaliser » tout ce
qui
peut l’être à l’intérieur des frontières, au lieu de multiplier les é
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tatiser ». On veut encore tirer parti du prestige
qui
s’attache à l’idée de nation… En fait, on étatise la nation. Que pens
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r de ces États-nations, de plus en plus nombreux,
qui
se referment sur eux-mêmes et sur leur budget militaire, qui se barde
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rment sur eux-mêmes et sur leur budget militaire,
qui
se bardent de protections à la frontière, comme autrefois, en attenda
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yllabes sacrées, et l’on traite de fasciste celui
qui
demande à voir. (La prochaine fois que vous oserez me dire que le Soc
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itaire, donc à l’état de guerre larvé ou déclaré,
qui
est le pire des crimes sociaux. On ne sortira de ce cercle vicieux qu
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sortira de ce cercle vicieux qu’en supprimant ce
qui
permet la guerre, ou la provoque, c’est-à-dire en désintégrant le car
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diriger les affaires internationales à des hommes
qui
ne représentent pas les nations, mais l’humanité. Car ceux-là seuls s
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rement ce n’est qu’un jeu de force, et le premier
qui
tire aura gagné, quel que soit le mordant de l’infanterie ou la bravo
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tendent une main précise, accompagnée d’un regard
qui
jauge cet adversaire ou ce partenaire possible. Qui va prendre avanta
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i jauge cet adversaire ou ce partenaire possible.
Qui
va prendre avantage sur l’autre ? Ainsi se présentent-ils, comme s’il
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s milliers d’appareils plus lourds et plus lents,
qui
n’ont d’autre avantage que de fonctionner sur toutes les grandes lign
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n l’officialise presque ; en Amérique, c’est elle
qui
fait scandale. Se quitter bons amis après [illisible] est régulier. S
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ble] est régulier. S’attacher, [illisible], voilà
qui
est immoral…ad Comment ils construisent En Europe, terre des c
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août 1946)ae J’ai un certain nombre d’ouvrages
qui
vont paraître en même temps, ce qu’explique aisément ma longue absenc
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Gallimard : mes Lettres sur la bombe atomique ,
qui
paraissent simultanément dans huit pays et en sept langues différente
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ire. D’autre part, quelques rééditions d’ouvrages
qui
, à cause de leur faible tirage et des circonstances où ils parurent,
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ditions « Je sers » : Politique de la personne ,
qui
, publié il y a douze ans, obtint un vif succès en Hollande, où il jou
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s patries ! Monuments que l’on ne voit plus, mais
qui
renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues qui tournaient douc
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renvoient l’écho familier de nos pas. Et ces rues
qui
tournaient doucement vers une place plantée d’arbres et déserte, aux
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n fredonnée, sur le seuil, au matin d’une journée
qui
se liait aux autres… (Quand ta force devient visible, c’est comme le
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ours, j’ai vu la France toute pareille à un homme
qui
vient de tomber sur la tête : il se relève, se tâte, et ne sait pas e
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rieux du continent, dernier symbole d’une liberté
qui
ne peut plus vivre que sous la cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut p
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cuirasse. Hâtons-nous, car tout peut périr. Nous
qui
sommes encore épargnés, ne perdons pas notre délai de grâce ! À bord
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tiré, jeté par la police franquiste hors du train
qui
sifflait déjà pour le départ vers la frontière — à deux-cents mètres
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és s’appliquent précisément à l’émigrant, à celui
qui
s’éloigne de ses bases, des réflexes de son milieu, de tout ce qui al
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ses bases, des réflexes de son milieu, de tout ce
qui
allait de soi autour de lui et l’assurait quotidiennement, inconsciem
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me cède sa place, et je l’entends dire à sa femme
qui
attendait un peu en arrière : « Rien de nouveau, c’est toujours les m
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s je crois avoir entendu dans le ronron nasillard
qui
sortait de la petite chambre : « 165 avions allemands ont été abattus
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ns jamais battus, parce que nous sommes un peuple
qui
ne sait pas quand il est battu. » J’ai pensé aux chefs français trop
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. » J’ai pensé aux chefs français trop cartésiens
qui
ont admis la défaite sur sa définition, — avant qu’elle fût définitiv
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ué qu’elle n’oppose plus que deux nations : l’une
qui
ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sait pas être
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eux nations : l’une qui ne sait pas vaincre, mais
qui
gagne, et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais qui perd ? Les A
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i ne sait pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre
qui
ne sait pas être vaincue, mais qui perd ? Les Allemands, en effet, mê
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ne, et l’autre qui ne sait pas être vaincue, mais
qui
perd ? Les Allemands, en effet, même victorieux, se plaignent encore
448
aise. 19 septembre 1940 Un journaliste américain,
qui
revient de Paris, s’appuie au bastingage, près de moi, et me dit en c
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chaque phrase : « Il y a des gens, des Parisiens,
qui
trouvent que les Boches sont corrects… Well… Quand un gangster de Chi
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eurs grands portiques. Et comme on aime une terre
qui
s’approche, avec l’immense sécurité du continent qu’on imagine au-del
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git et se peuple de mâts. Au sommet d’une falaise
qui
fuit obliquement éclate une longue façade claire et neuve : la premiè
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dans la brume — Manhattan, comme une prémonition
qui
serait vérifiée à l’instant même ! ag. Rougemont Denis de, « En 19