1 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
1 Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)f g L’Amérique m’a fait prendre cons
2 clut pas une poésie très drue, et qui possède une rhétorique , un « art de persuader » étrangement efficace. La connaissance de ses
3 e ce pays. Secrets de style et de composition. La rhétorique française veut qu’un discours, un essai ou un simple article, soient
4 i créent une atmosphère ou orientent l’esprit. La rhétorique américaine écarte ces prudences et ces cérémonies. Elle considère com
5 ance naît la Liberté. f. Rougemont Denis de, «  Rhétorique américaine », Fontaine, Alger, juin–juillet 1943, p. 15-17. g. L’édi
2 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
6 ut y voir une garantie contre les illusions de la rhétorique flamboyante. Le romantisme a pu s’impatienter d’une allure aussi scru
3 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
7 s du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)i La rhétorique est l’art de persuader. L’ignorance ou l’abus en ont fait aujourd’hui
8 it aujourd’hui l’art de parler pour ne rien dire. Rhétorique est devenue synonyme d’éloquence creuse et de clichés. J’en parlerai
9 dans un tout autre sens. Je voudrais désigner par rhétorique l’ensemble des règles du jeu dans l’art. Feraient partie de la rhétor
10 s règles du jeu dans l’art. Feraient partie de la rhétorique des éléments aussi divers que les lois de composition d’un tableau, e
11 que ne sait plus juger d’une œuvre. Elle tient la rhétorique et ses figures pour arbitraires, artificielles, non contraignantes. (
12 Dans le principe, et dans les hautes époques, la rhétorique au sens large, et ses règles, sont strictement non arbitraires. Elles
13 r nos œuvres d’art. Au surplus, les figures de la rhétorique considérées dans toute la variété des arts, ne sont pas sans correspo
14 llemands l’ont soupçonné : Jean-Paul invoque la «  rhétorique des rêves ». Mais c’est Baudelaire qui touche le vrai point, lorsque,
15 n’hésite pas à nous parler des artifices d’une «  rhétorique profonde ». Au milieu du xviiie siècle, trois phénomènes curieux so
16 ux sollicitent l’attention : l’enseignement de la rhétorique entre en décadence, cependant que le journalisme fait son apparition,
17 on. Mais elle alla plus loin. Elle déclara que la rhétorique en tant que telle était mauvaise, insincère, et contraire à l’inspira
18 rveille ces brèves indications sur l’office de la rhétorique et le danger de l’écarter à la légère. L’origine du roman est dans le
19 et non plus ce qu’il a inventé ? L’abandon de la rhétorique entraîne deux séries de conséquences qui se révèlent également ruineu
20 ar une décision de l’esprit ou par un artifice de rhétorique , telle est la source impure du roman-fleuve. La longueur des ouvrages
21 re le seul genre défini, obéissant aux lois d’une rhétorique précise. C’est un jeu, et un jeu serré, qui ne tolère aucune faibless
22 ciers devient très vite un spécialiste.) Et cette rhétorique ne manquera pas d’exercer son pouvoir créateur de communauté : des cl
23 ions, raccourcis et miracles qui constituaient la rhétorique des contes. Il ne rejoindra le sens vrai de nos vies qu’en se livrant
24 cante. 1. La dialectique de la Terreur et de la Rhétorique forme le sujet du grand livre de Jean Paulhan, publié en France sous