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aulkner, un poème ; avec moins de talent, un long
roman
. De cet ouvrage, la critique américaine ne dira pas souvent : c’est b
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t que la réalité quotidienne s’introduit dans les
romans
. Conjonction lourde de présages. Quelques années plus tard éclate la
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nique. La naissance, le triomphe et le déclin du
roman
comme genre littéraire, illustrent à merveille ces brèves indications
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le danger de l’écarter à la légère. L’origine du
roman
est dans le conte. La société primitive a des mythes, courts récits m
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i sépare les premiers chapitres de la genèse d’un
roman
comme L’Astrée. Mais L’Astrée n’est encore qu’un rêve éveillé, donné
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aux données vraisemblables. À cet instant naît le
roman
moderne. À partir du xviiie siècle, le roman se sépare volontairemen
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le roman moderne. À partir du xviiie siècle, le
roman
se sépare volontairement du conte. Aussitôt, on le voit se gonfler de
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pelle Balzac. Avec lui, après lui plus encore, le
roman
tourne à l’« étude » du réel, quand le conte, la légende, et même l’é
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ures de l’imagination. Et l’on ne sait plus si le
roman
est une pseudo-science ou un faux art. Regardons de plus près ce pass
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ble. C’est ce qui va se produire après Balzac. Le
roman
pousse deux branches d’importance inégale. La première est la monogra
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de la vie », non plus aux procédés du conte. « Le
roman
, dit M. Jaloux, ne connaît d’autres lois que les lois mêmes de la vie
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ttéral de ce terme, où devait choir fatalement le
roman
dès qu’il refusa d’être fable. Tout l’intérêt du conte, effectivement
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lier. D’où cet axiome de la critique moderne : un
roman
ne doit pas être « écrit ». Tous ces efforts trahissent le curieux em
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peu d’exigence qu’on y mette, aboutit à faire du
roman
quelque chose d’interminable, et quelque chose de méthodiquement insi
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à ne promettre rien qu’il ne sache attendu. « Le
roman
, écrit encore M. Romains, ne connaît pas de vraies servitudes. Ce qui
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aies servitudes. Ce qui diminue peut-être pour le
roman
comme genre les occasions d’acquérir un mérite esthétique supérieur…
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iate de la seconde.) Parlant encore de son propre
roman
, M. Romains ajoute : « Le lecteur se demandera : où cela va-t-il ? De
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ifier, n’en va-t-il pas de même dans la vie ? Les
romans
traditionnels « préoccupés qu’ils sont, au nom des vieilles règles, d
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conséquences du sort… Bien sûr. Mais pourquoi les
romans
devraient-ils exprimer tout cela ? Et d’ailleurs, comment le pourraie
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ée doit amener, nécessairement, la dissolution du
roman
dans le documentaire plus ou moins commenté. Où l’art, d’ailleurs, re
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tre diagnostic nous sera fournie par le succès du
roman
policier. Je ne pense pas qu’on puisse expliquer ce succès par un int
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crime, qui serait particulier à notre époque. Le
roman
policier est populaire parce qu’il demeure le seul genre défini, obéi
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ales et temporelles, à des règles indiscutées. Le
roman
policier passionne dans la mesure même où il tient compte des règles,
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omplication croissante des règles. (Le lecteur de
romans
policiers devient très vite un spécialiste.) Et cette rhétorique ne m
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éateur de communauté : des clubs de fanatiques du
roman
policier se sont fondés un peu partout. La vogue actuelle du roman hi
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sont fondés un peu partout. La vogue actuelle du
roman
historique pourrait être invoquée, elle aussi, bien que l’exemple soi
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ue l’exemple soit moins pur et moins frappant. Le
roman
historique garde le bénéfice du cadre : son action circonscrite par d
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ce par une accumulation de faits observables. Le
roman
mourra donc, comme sont mortes la tragédie classique et les chronique
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s vivons déclassera la plupart des objets dont le
roman
faisait toute son « étude ». Mais le besoin de lire des fables ne s’é
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ou à un temps sacré. 4. Voir Roger Caillois, Le
Roman
policier, Buenos Aires, 1941. 5. Voir J. Huizinga, Homo Ludens, Amst
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l’idée que l’on va vivre à son tour une scène de
roman
. Oui, l’idée seule a fait tous ces ravages, et non pas quelque dieu,
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fondre sans ce désir que vous entretenez par vos
romans
… Mais ce n’est pas assez que d’une complaisance acquise. Il faut enco
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songe que la femme du banquier était lectrice de
romans
— et sans doute de vos propres romans ?… Et ce coup de foudre, n’est-
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lectrice de romans — et sans doute de vos propres
romans
?… Et ce coup de foudre, n’est-il pas tombé d’un ciel qu’il convient
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de drames inoffensifs se nouent par jeu dans nos
romans
, trop de scribes inoffensifs nous singent la fureur ou la révolte, l’
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ant ses chansons, son théâtre d’avant-guerre, ses
romans
à succès et ses produits d’exportation, humains ou commerciaux, le fo
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raffinement jusqu’à construire le chœur en style
roman
, et la nef en style ogival ; jusqu’à reproduire les tours non terminé