1 1943, Articles divers (1941-1946). La gloire (mars 1943)
1 e la gloire est donc né d’une sorte de maladie du sens social. C’est le contraire de l’amour du prochain. L’individu qui che
2 1943, Articles divers (1941-1946). Rhétorique américaine (juin-juillet 1943)
2 existe pas, remarquait encore André Gide. Dans ce sens élargi du mot, mais en retirant à l’épithète toute qualité dépréciati
3 oins de talent, un long roman. De cet ouvrage, la critique américaine ne dira pas souvent : c’est bien écrit, mais plutôt : c’es
3 1944, Articles divers (1941-1946). Ars prophetica, ou D’un langage qui ne veut pas être clair (hiver 1944)
4 e qui ne veut pas être clair (hiver 1944)j Un critique . J’ai lu vos deux dialogues sur la carte postale6, je les aime bien…
5 présentent, comme cela se dit d’une blessure… Le critique . Oui, oui… Mais ne tirez pas argument d’une exagération de ma critiqu
6 ais ne tirez pas argument d’une exagération de ma critique … Ce qui me gênait, je crois, c’est qu’à mon sens vous n’êtes pas enco
7 tique… Ce qui me gênait, je crois, c’est qu’à mon sens vous n’êtes pas encore assez clair. L’auteur. Et pourquoi je vous pr
8 est la bonne manière de se faire comprendre ? Le critique . On voudrait être sûr que vous vous comprenez assez. L’auteur. Assez
9 nce, c’est-à-dire par cette volonté d’exclure les sens ordinairement contradictoires des mots. Ainsi les lois formulées par
10 des formes courantes du langage, vidées de leurs sens particuliers. Ce procédé est sans danger quand il est appliqué par le
11 otale ?… A. L’expression vous apparaît privée de sens  ? Mesurez donc, une bonne fois, toute l’ampleur de ma déraison. Laiss
12 nu par l’espoir d’une vision renouvelée. Voilà le sens , l’orientation de ma démarche, et c’est pourquoi je vous disais qu’on
13 raison. Ainsi la parabole est une énigme dont le sens est dans la vision. C. Comment expliquez-vous le plaisir que je pren
14 rends à la lecture de certaines paraboles dont le sens eschatologique m’échappe, je le suppose, absolument ? A. Je demandai
15 compris en soi et dans leur lettre, mais dont le sens dernier ne puisse être aperçu sous un angle de vision quelconque. Je
4 1944, Articles divers (1941-1946). L’attitude personnaliste (octobre 1944)
16 événements eux-mêmes se sont chargés de faire la critique de tant d’incohérences au sein desquelles le Français moyen pensait p
17 opposées se trouvaient agir en fait dans le même sens  : elles tendaient toutes à dépersonnaliser l’homme, à le réduire à un
5 1944, Articles divers (1941-1946). Quelle guerre cruelle (octobre-novembre 1944)
18  ». Là-dessus, nous tombons d’accord. Mais sur le sens des mots gagner la guerre, je trouve très peu d’accord autour de moi.
19 de soi, à la réaction automatique d’un mystérieux sens de l’honneur blessé. Flamme aveuglante, vague de sang, terreur froide
20 e guerres, qui fera les héros ? Qui réveillera le sens du sacrifice ? Pour qui ? Pour quoi ? Jamais l’humanité ne fut moins
21 le rationalisme12 a déprimé depuis des siècles le sens religieux des Occidentaux. Car non content de combattre et d’évacuer
6 1945, Articles divers (1941-1946). Présentation du tarot (printemps 1945)
22 -V-H dans l’arcane 10, c’est-à-dire simplement le sens de la lame — Taro ou Rota — et le nom de Dieu — Jahvé). On voudrait c
23 e du zodiaque 3. une lettre de l’alphabet hébreu ( sens exotérique et sens ésotérique) 4. un nombre (interprété par la Cabbal
24 e lettre de l’alphabet hébreu (sens exotérique et sens ésotérique) 4. un nombre (interprété par la Cabbale) 5. un élément (s
25 s manquées, de la vie d’illusion. Le Fou, dans ce sens , est la passion subie sans résistance, la vie vécue au niveau animal.
26 te à la plupart des idées du nombre 10. Elle a le sens de main, les deux mains, les 10 doigts. Elle symbolise la manifestati
27 t du mouvement de 2 roues de 4 rayons tournant en sens inverse l’une de l’autre : équilibre entre les aspects positifs et né
28 lettres du mot T A R O, qui doit se lire dans le sens des aiguilles d’une montre. À l’extrémité de chacun des rayons de la
29 tres Yod, Heh, Vav, Heh, qui doivent être lues en sens inverse des aiguilles d’une montre, étant hébraïques. La division qua
7 1945, Articles divers (1941-1946). Les règles du jeu dans l’art romanesque (1944-1945)
30 e et de clichés. J’en parlerai dans un tout autre sens . Je voudrais désigner par rhétorique l’ensemble des règles du jeu dan
31 it par eux. Les règles étant connues, amateurs et critiques disposaient d’une mesure commune avec le créateur. Ils pouvaient esti
32 sociaux et les cérémonies dont l’élite a perdu le sens , pour instaurer le culte dépouillé de la Raison. La terreur dans les
33 La Princesse de Clèves que l’on atteint la phase critique où la féerie cède à l’observation, la vérité créée, aux données vrais
34 gles indiscutées. L’art consistait jadis à donner sens aux propositions de la vie. Ses règles émergeaient de la nature profo
35 t un réel significatif. Comment rejoindrait-on le sens profond des choses et des événements de la vie, en décalquant le déso
36 anges est reçue sans le moindre étonnement par la critique moderne et par le grand public. Elle rend compte de l’insignifiance,
37 d public. Elle rend compte de l’insignifiance, au sens littéral de ce terme, où devait choir fatalement le roman dès qu’il r
38 et crus comme tels avec reconnaissance, au double sens de l’expression. Mais que se passe-t-il lorsque le romancier nous fai
39 tres charmes… Du conteur pur, je n’exigeais qu’un sens , valable et vérifiable en soi. 2°) — Par la suppression des cérémonie
40 essaie de le faire oublier. D’où cet axiome de la critique moderne : un roman ne doit pas être « écrit ». Tous ces efforts trahi
41 de croire les conventions « conventionnelles » au sens dépréciatif de l’épithète. Ces légèretés ne pardonnent pas. Une contr
42 ient la rhétorique des contes. Il ne rejoindra le sens vrai de nos vies qu’en se livrant à la logique profonde des symboles
8 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La pensée planétaire (30 mars 1946)
43 ions perfides ou flatteuses qui perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’avion. Ce n’est
44 n d’information d’abord, vous m’entendez, mais de sens , de vision, d’ouverture de l’esprit… Forçant à peine, je dirais : c’e
9 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : La paix ou la bombe (20 avril 1946)
45 ession des États, Échange des matières premières, Sens général des recherches scientifiques, Défense des droits de la person
46 dent s’est emparée des volontés. Vous-même, je le sens , je ne vous ai pas convaincue. Vous pensez que j’ai exagéré. Vous pen
47 e est là, parce que l’homme l’a mise là. Et votre sens de la mesure peut se rebeller comme l’esprit devant la mort… Mais adm
10 1946, Articles divers (1941-1946). Dialogues sur la bombe atomique : Post-scriptum (27 avril 1946)
48 e se passe. Dieu soit loué, nous avons repris nos sens . Certains pressentent déjà que la Bombe est en train de se dégonfler,
11 1946, Articles divers (1941-1946). Faut-il rentrer ? (4 mai 1946)
49 posé. Il ne s’agit ni de partir ni de rester, au sens pathétique de ces mots. Il s’agit simplement de circuler. Ce n’est pa
50 part en week-end. Le mot partir a donc changé de sens . Il a perdu son aura dramatique. Plus question de couper les ponts, d
12 1946, Articles divers (1941-1946). « Selon Denis de Rougemont, le centre de gravité du monde s’est déplacé d’Europe en Amérique » (16 mai 1946)
51 d’Amérique. Il nous en parle simplement, avec ce sens de l’équilibre et de la mesure dont ses ouvrages portent l’empreinte.
52 en payant son dû à l’État. J’admire beaucoup son sens civique. Quand le citoyen est discipliné, il n’a pas pour autant l’am
53 us pouvons apporter beaucoup de raffinement et un sens des valeurs spirituelles. Les Américains nous apportent la franchise
54 nsée qui, s’il ne s’accompagne pas du contact des sens , conduit à l’insondable gouffre de l’abstraction. M. de Rougemont, lu
13 1946, Articles divers (1941-1946). La pensée planétaire (30 mai 1946)
55 ions perfides ou flatteuses qui perdent pointe et sens si l’on se déplace un peu, disons à quelques heures d’avion. Ce n’est
56 nformation d’abord, qu’on m’entende bien, mais de sens , de vision, d’ouverture de l’esprit… Forçant à peine, je dirais : c’e
14 1946, Articles divers (1941-1946). La fin du monde (juin 1946)
57 sa propre mort, de la mienne. Et non plus, à mon sens , de la méditation que je poursuis entre ces phrases, dans cette matin
58 nt, si tout s’arrête avant midi, pour moi ? Je ne sens pas que l’idée soit tragique : elle m’appartient, je puis en disposer
59 e impuissance à comprendre le mot penser dans son sens fort. Car penser sa mort réellement, ce serait aussitôt mourir. Peut-
60 l’on admet que le temps va toujours dans le même sens  : vers sa fin. Mais c’est une mauvaise raison. Depuis qu’il court ain
61 in et de sa liberté, s’il voyait à l’œil nu, leur sens dernier et l’enjeu véritable de ses choix, à qui reviendrait l’empire
62 els de notre marche séculaire. Que savons-nous du sens de notre civilisation ? Quelle est sa fin, dès l’origine, quel est so
63 résence éternelle de la Fin, tout ce qui donne un sens d’éternité à vos singeries, vous l’appelez exagéré, démesuré. Écoutez
15 1946, Articles divers (1941-1946). Deux lettres sur le gouvernement mondial (4 juin 1946)
64 nation a créé entre nous une équivoque. Il a deux sens bien différents. Je n’ai parlé que du mauvais, jusqu’ici, parce que c
65 ) Ce qui détruit aujourd’hui les nations, dans le sens valable et fécond de ce mot, c’est qu’elles tendent à se confondre av
66 tout le contraire prennent le mot patrie dans le sens de nation, le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sen
67 rie dans le sens de nation, le mot nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souverain, dont ils font finaleme
68 t nation dans le sens d’État, le mot État dans le sens de souverain, dont ils font finalement un dieu, créant d’horribles co
16 1946, Articles divers (1941-1946). L’Américain croit à la vie, le Français aux raisons de vivre (19 juillet 1946)
69 il cite l’histoire, d’un ordre spirituel quand il critique un livre. Ce qu’il ne tolère pas, c’est le mensonge, et là précisémen