1
à rappeler. La faiblesse du bourgeois réside dans
son
refus de prendre au sérieux ce qui l’étonne. « Trop beau pour être vr
2
ecteur, n’était autre que la mise au pas du pays,
sa
mise en marche vers le nihilisme — ou l’annexion. « Faire du socialis
3
c’est que chacun commence par dire la vérité dans
son
patois, et celui de Reynold est « de droite ». Le mien passa souvent
4
changerez tout ! » Pour mieux courir, elle a jeté
ses
voiles, et sa pudeur est dévoilée, ô folle ! Mais lui les trouve et s
5
! » Pour mieux courir, elle a jeté ses voiles, et
sa
pudeur est dévoilée, ô folle ! Mais lui les trouve et s’en revêt : vo
6
, ou c’est le désir qui l’aveugle ? Elle est nue,
ses
jambes ont fui. — Toi qui connais le maître du palais, dis-moi s’il v
7
À mesure qu’avec les années, il se persuadait que
sa
pierre était bonne, étant bien celle de ses vœux, la pierre se mit à
8
it que sa pierre était bonne, étant bien celle de
ses
vœux, la pierre se mit à luire davantage ; et davantage encore il l’a
9
mes vœux, car seul j’ai deviné le cher secret de
son
éclat. Et maintenant, ma pierre, luis de ton propre éclat ! Qu’une fo
10
brasier cendreux. Pendant la nuit — grande était
sa
douleur — la pierre se mit à luire sous la cendre, et le grand feu fl
11
grand feu flamba soudain toute la pièce. Il dit à
sa
pierre : — Ô ma pierre, luis dans le feu ! Je ne puis te toucher, mai
12
ai ma pierre et me reposerai dans la fraîcheur de
son
éclat. Il la prit. Elle était brûlée. — L’hiver a fait son temps, son
13
. Il la prit. Elle était brûlée. — L’hiver a fait
son
temps, songea-t-il, dans ma vie. Pour la deuxième fois, il alla au ma
14
e. Mais c’était l’autre qu’il prenait alors entre
ses
mains, la pierre du vœu triste et présomptueux de sa jeunesse. Et il
15
mains, la pierre du vœu triste et présomptueux de
sa
jeunesse. Et il pleurait. Une troisième fois, il se leva pour aller a
16
s dévisagés un certain temps ; je ne trouvais pas
son
regard, il me semblait que ce regard fuyait très loin dans ses yeux e
17
l me semblait que ce regard fuyait très loin dans
ses
yeux et me rejoignait par-derrière, je ne puis l’expliquer autrement.
18
anière, c’était mon propre, regard qui traversait
ses
yeux et revenait sur ma nuque. À l’instant où je l’ai compris, il a t
19
. — Eh bien oui, je suis là, dit-elle. (Je tenais
sa
main. Je sentis qu’elle avait de la fièvre.) Je suis là parce que tu
20
n groupement de citoyens libres, possédant chacun
ses
propres armes et portant fièrement son fusil, ses munitions et son éq
21
ant chacun ses propres armes et portant fièrement
son
fusil, ses munitions et son équipement militaire. C’est ainsi qu’on p
22
ses propres armes et portant fièrement son fusil,
ses
munitions et son équipement militaire. C’est ainsi qu’on peut souvent
23
et portant fièrement son fusil, ses munitions et
son
équipement militaire. C’est ainsi qu’on peut souvent voir un paysan,
24
eut souvent voir un paysan, assis sur le seuil de
sa
porte, polissant et graissant son fusil après le tir du dimanche, — s
25
sur le seuil de sa porte, polissant et graissant
son
fusil après le tir du dimanche, — spectacle que vous ne verrez nulle
26
aient libres. La possession par chaque citoyen de
ses
propres armes, montre d’une façon concrète que l’État lui fait confia
27
par crainte d’une révolution. Hitler fit désarmer
ses
propres troupes de choc, après l’épuration du 30 juin 1934, leur lais
28
n poignard décoratif. La possession par chacun de
ses
propres armes a également une importance technique qui n’est nullemen
29
l’organisation de l’armée suisse et le secret de
sa
popularité… L’armée est un lien non seulement entre les individus, ma
30
agnon de chambre l’étudiant, l’ouvrier le fils de
son
patron. Pendant les trois mois que dure l’entraînement, on a le temps
31
reconnaître la valeur réelle et les faiblesses de
son
voisin, de se faire des amitiés. Une égalité complète existe dans les
32
ntraînement permet à chaque recrue de retrouver à
son
retour sa place dans la vie civile. L’insuffisance technique résultan
33
permet à chaque recrue de retrouver à son retour
sa
place dans la vie civile. L’insuffisance technique résultant d’une si
34
uelles, il consacre quelques heures par semaine à
ses
devoirs militaires. Un capitaine, par exemple, dans la vie civile, su
35
taine, par exemple, dans la vie civile, surveille
sa
compagnie : il sait toujours où ses hommes habitent. L’habitude veut
36
ile, surveille sa compagnie : il sait toujours où
ses
hommes habitent. L’habitude veut qu’ils lui envoient leurs bons vœux
37
nne tradition de faire la guerre. Chaque canton a
son
propre système de défense, selon sa topographie et ses ressources. De
38
que canton a son propre système de défense, selon
sa
topographie et ses ressources. Des petits corps d’armée surgissent en
39
ropre système de défense, selon sa topographie et
ses
ressources. Des petits corps d’armée surgissent en certains points po
40
ste-frontière du Jura. Il pouvait voir, à travers
ses
jumelles, un champ, à 3000 pieds au-dessous, et parfois attraper le c
41
d’une robe d’été et imaginer qu’il reconnaissait
ses
enfants. De telles choses comptent dans la guerre. Mais une petite ar
42
. Chaque village de la Suisse est devenu un fort,
ses
entrées fermées par des barricades et les maisons transformées en des
43
t épargnée au printemps 1940 uniquement parce que
ses
voisins comprirent que ce serait un « morceau dur à avaler », et parc
44
avaler », et parce qu’il était celui qui a, dans
ses
mains, le Gothard. Les 4/5e du trafic entre l’Allemagne et l’Italie s
45
ne pourra survivre dans un État qui ne défend pas
son
indépendance. Mais au-delà de tout calcul de gain ou de perte, il y a
46
l’amour ce n’est point le connaître, mais limiter
sa
part dans notre vie, et nul amour ne peut survivre à cette méfiance o
47
i même décrit par allusions ou par symboles, mais
sa
présence souveraine est annoncée par certain frémissement de l’assemb
48
Cela dont je ne puis parler sans l’offenser dans
sa
grandeur, c’est ce qui m’enflamme à parler. Rien ne peut être dit de
49
chose est vraiment dite. La Fable nous apprend à
sa
manière que l’amour est le lieu d’un mutisme sacré. Angérone, déesse
50
érone, déesse du Silence : on croit qu’elle avait
sa
statue dans le temple de la Volupté. Et certains pensent qu’elle est
51
ation active du désir qui lentement s’approche de
son
terme. Quand le désir s’empare d’un homme, il arrive qu’il le rende m
52
rs d’eux-mêmes. Alors il lui saisit la tête entre
ses
bras, et la contemple. Et il la nomme dans sa pensée, comme s’il dout
53
re ses bras, et la contemple. Et il la nomme dans
sa
pensée, comme s’il doutait… Adolescence ! Le charme du désir est cel
54
où se prendre. Il se ramène en soi, se divise en
ses
ombres. Ainsi passent les heures d’avant l’aube, dans le dépaysement
55
indicibles. Lui s’éveille parfois tout à fait, et
ses
yeux dans le noir imaginent. Une étreinte qui s’égalerait à l’Infini.
56
, mais que cet être accède ensuite au commerce de
ses
semblables, qu’à son tour il les aime, les possède ! Ainsi par une su
57
ccède ensuite au commerce de ses semblables, qu’à
son
tour il les aime, les possède ! Ainsi par une suite de vertiges, mult
58
s un peu, et pensions le connaître. La lecture de
ses
papiers posthumes nous le révèle bien différent. Il fallait certes s’
59
urtant l’on demeure surpris. C’est que tout, dans
ses
livres, — surtout les plus sincères — semblait exclure les préoccupat
60
— semblait exclure les préoccupations que trahit
son
journal intime. Peut-être le secret d’une différence aussi curieuse e
61
r les plus curieux malentendus entre un auteur et
ses
lecteurs. Or il se peut que ce soit l’attitude de la plupart des écri
62
rochain, le désir de lui être utile et de mériter
ses
louanges ? J’ai donc vécu pour les autres, et mon existence est perdu
63
uerre et la Paix.) Cette page m’avait séduit par
sa
mauvaise humeur. En la copiant, je n’y vois plus que sophismes. Non,
64
andis que la princesse Marie, qui a vraiment aimé
son
prochain, n’en n’a pas reçu de gloire et n’en demandait point. Aussi
65
oint. Aussi ne pense-t-elle pas qu’elle a « perdu
sa
vie ». Liszt à la fin d’un concert triomphal, s’incline et prononce à
66
oire. La gloire est donc un mythe : j’entends que
son
pouvoir et sa grandeur ne dépendent d’aucune raison, et paraissent mê
67
est donc un mythe : j’entends que son pouvoir et
sa
grandeur ne dépendent d’aucune raison, et paraissent même n’en point
68
e. Celle d’un Chateaubriand n’est pas à lui, ni à
son
œuvre, mais au public qui la lui prête parce que d’abord l’auteur s’y
69
e je suis, ne donne-t-il pas une preuve d’amour à
son
audience en exigeant d’elle plus de noblesse ? Dire : je néglige la g
70
Il cherche des admirateurs, des confirmateurs de
son
être. C’est que l’acte de s’écarter d’une communion ou d’une communau
71
e qui sépare. Mais il chercherait l’excellence, à
son
rang et selon ses astres. Ainsi les héros et les rois sont les auteur
72
il chercherait l’excellence, à son rang et selon
ses
astres. Ainsi les héros et les rois sont les auteurs de leur éclat. I
73
reux que tous, n’était pas séparé mais au sommet.
Sa
gloire était dans son destin, gagée par une mesure universelle que se
74
t pas séparé mais au sommet. Sa gloire était dans
son
destin, gagée par une mesure universelle que ses actions comblaient e
75
son destin, gagée par une mesure universelle que
ses
actions comblaient exactement. Mais notre gloire ne saurait être mesu
76
d’Annunzio ; c’est là, non pas dans la beauté de
son
œuvre, que s’est constituée sa gloire.) Et cependant, je me suis surp
77
dans la beauté de son œuvre, que s’est constituée
sa
gloire.) Et cependant, je me suis surpris à désirer une gloire qui ne
78
esoin d’adorateurs pour rayonner et se réjouir de
son
être. Oui, c’est bien là le privilège d’un dieu. Et la vraie gloire.
79
e serait-ce pas aussi le meilleur moyen de sauver
son
incognito en se donnant l’air, précisément, d’y renoncer ? Autre avan
80
l’expérience intime de la gloire précède toujours
sa
manifestation. L’ambitieux ne vaut rien pour la gloire. Il ne peut a
81
coup d’hommes n’imaginent pas qu’on puisse avouer
sa
vanité, ou bien ils croient que ce serait naïf ; et si l’on avoue son
82
ils croient que ce serait naïf ; et si l’on avoue
son
orgueil, ils croient que c’est par vanité. Je suis homme : donc vanit
83
faire croire qu’on n’en a point. Si l’on condamne
sa
propre vanité, le mieux pour s’en débarrasser serait d’en parler ouve
84
clamé, ou cet instant plutôt qui est au seuil de
sa
résolution fondamentale — quel est ce seuil, et que nous ouvrent, sur
85
e sers sans oser le servir, parce que je sais que
son
nom est mensonge, et que c’est moi qui ne suis rien. Ainsi Dieu est m
86
ans doute conforme à la tradition de la langue, à
son
génie le plus vivace. Gide craint d’inclure l’actualité dans un ouvra
87
suader » étrangement efficace. La connaissance de
ses
règles techniques permet de pénétrer certains secrets de la littératu
88
en blanc dans l’humanité vive du sujet, saisi par
son
côté sensationnel. L’article ensuite ne se déroulera pas suivant un p
89
à vous convaincre par la rigueur ou l’élégance de
ses
déductions, l’écrivain américain cherche à vous entraîner par la dram
90
s entraîner par la dramatisation (Dramatizing) de
sa
matière. Le style français triomphe dans la litote et le raccourci, l
91
décrivez la sensation qu’il éprouve au moment où
ses
semelles-crêpe marquent d’une empreinte poussiéreuse le moelleux tapi
92
arable pouvoir d’émotion. Mais elle attend encore
son
style intellectuel. J’ai tenté de définir deux attitudes. Comment jug
93
secondes voix de Schumann. Un mythe nouveau prend
son
essor au sein même de la catastrophe. Tout un âge, un climat de musiq
94
is en question, et qu’il nous force au réalisme à
sa
manière, le charme est détruit dans nos vies. Nous sommes pareils à c
95
jour du siècle mécanique, accepter pour un temps
sa
loi, en préservant, s’il se peut, dans nos cœurs, ce droit d’aimer, c
96
leur régime normal de vie (comme un moteur prend
son
régime normal à tant à l’heure) que dans le drame et le bouleversemen
97
nger, une révélation totale de l’humain dans tous
ses
risques matériels et spirituels, impossible ailleurs de nos jours, et
98
harme, à travers la vision d’un saint qui vivrait
sa
vie consacrée dans les rues, les cafés, les métros. Je le vois sortan
99
blics avec cette grande Question qu’il porte dans
son
être, et qui est aussi la grande réponse ; et les démons s’éveillent
100
la grande réponse ; et les démons s’éveillent sur
son
passage, il n’y a plus nulle part d’indifférence possible ! Ici, le C
101
qu’on la verrait dans la paix, là où chacun livre
son
vrai combat. III. — Pendant la bataille des Flandres En Suisse,
102
ions-nous mieux le vivre, augmenté du souvenir de
sa
perte ? Mais le passé ne reviendra jamais, ce bon vieux temps que je
103
mense lumière de la liberté atlantique, avec tous
ses
drapeaux claquants et ses rues débouchant sur le ciel, la ville aux s
104
é atlantique, avec tous ses drapeaux claquants et
ses
rues débouchant sur le ciel, la ville aux sept collines oublie la gue
105
gne de cendre et d’esprit, incapable de retrouver
son
équilibre entre le démoniaque et le surhumain. Et j’ai vu, aux fronti
106
des déboires : il entre, ne trouve personne. Mais
ses
outils sont là, contre le mur. Il reprend le chemin de son champ. En
107
s sont là, contre le mur. Il reprend le chemin de
son
champ. En passant au carrefour, il s’est dit : « Peut-être est-elle à
108
apitale, connaissaient et jugeaient la France par
ses
vedettes. À leurs yeux, tout Français devait ressembler aux types d’h
109
re invisible, c’est le malheur le plus affreux de
son
Histoire qui le révèle au monde, aujourd’hui, dans sa véritable grand
110
istoire qui le révèle au monde, aujourd’hui, dans
sa
véritable grandeur. Les journaux qui nous apportent des nouvelles de
111
la vraie vedette, malgré lui, de la France et de
sa
résistance. J’ai vu à New York la plupart de ces films qui empruntent
112
et le scepticisme plutôt que de paraître exagérer
sa
peine. Car il pense d’instinct, comme Talleyrand, que « ce qui est ex
113
ace au danger. Il manquait d’armes, il lutte avec
sa
dignité impénétrable aux tentations de la Brute. On avait dit aux jeu
114
t-il pas d’abord séduit, ou au contraire vexé par
ses
images ou ses idées — avant toute raison avouable ? C. Certes, mais
115
rd séduit, ou au contraire vexé par ses images ou
ses
idées — avant toute raison avouable ? C. Certes, mais il faudrait co
116
ngue du langage courant par le souci de contrôler
ses
conventions. Mais ce n’est pas là le seul mode d’expression possible.
117
. Il part de ce qu’il suppose clair et facile, et
sa
marche est une déduction. La convention d’un tel langage, est que tou
118
es du langage courant. A. Prenons la 3e règle de
sa
méthode : « Conduire par ordre mes pensées en commençant par les obje
119
opulaire. On la tient pour tellement évidente que
son
rappel, au cours d’une discussion, figure presque une insolence. Cett
120
ur des cartes postales. Elle dispose en bon ordre
ses
repères, et puis s’ébranle à reculons vers l’inconnu, les yeux toujou
121
ulons vers l’inconnu, les yeux toujours fixés sur
son
jeu d’évidences. On conçoit dès lors qu’elle se meuve avec tellement
122
aque pas le chemin parcouru : elle ignore tout de
son
but et tiendrait même pour une prévention fâcheuse la croyance que ce
123
disais qu’on ne peut la comprendre qu’à partir de
son
but. Il est très juste qu’elle paraisse absurde à l’observateur raiso
124
l vaut mieux dire indescriptible, et cela tient à
sa
vérité même, je veux dire à sa plénitude instantanée qui décourage l’
125
e, et cela tient à sa vérité même, je veux dire à
sa
plénitude instantanée qui décourage l’analyse. Vous ne donnerez pas l
126
e l’autre. Le premier serait la loi scientifique.
Ses
conventions sont la clarté et l’absence de contradiction. La seconde
127
doute le rôle du langage parabolique… De là vient
son
obscurité. Parler en paraboles, c’est tenter d’exprimer un fait ou de
128
traire d’un discours. L’événement seul lui rendra
sa
raison. Ainsi la parabole est une énigme dont le sens est dans la vis
129
etite-fille pourquoi Jésus parlait en paraboles à
ses
disciples, sachant qu’ils ne comprendraient pas. Voici la réponse qu’
130
plement qui a cru voir, et qui voudrait retrouver
sa
vision et la faire pressentir à d’autres hommes. Une vision ne se tra
131
angue des prophètes et composer des paraboles. Si
ses
prophéties sont décevantes et ses paraboles sans fruit, il n’en est p
132
s paraboles. Si ses prophéties sont décevantes et
ses
paraboles sans fruit, il n’en est pas moins un prophète. Mais alors o
133
moins un prophète. Mais alors on le jugera selon
sa
fin. Vous m’avouerez que dans ces conditions il faut une sorte de naï
134
avait vu la fin de notre Histoire : l’ampleur de
sa
vision le sauve. Mais il est des visions moins illustres, qui n’embra
135
défense osera-t-il produire qui ne soit pas aussi
son
jugement ? 6. Ces deux dialogues sont restés dans un tiroir à Paris
136
st-ce que l’homme ? Sur quelle notion centrale de
son
humanité devons-nous recentrer le monde ? Les institutions doivent êt
137
naliste français fut, dès le début, de considérer
sa
doctrine comme le fondement immédiat d’une action politique, d’une éc
138
ociale. La classe prolétarienne serait relevée de
son
fardeau à vie. 2) Économie. La hantise du salaire ne serait plus le s
139
d de production de l’atelier. Il était éditeur de
son
métier, et si peu adroit de ses mains qu’il assurait être le seul off
140
était éditeur de son métier, et si peu adroit de
ses
mains qu’il assurait être le seul officier de réserve français qui se
141
de réserve français qui se fût jamais blessé avec
son
propre sabre ! Les pionniers du service civil donnèrent leur salaire
142
raits marquants du mouvement personnaliste, c’est
son
insistance sur la nécessité des groupes autonomes et organiques. Elle
143
ourdement sur nos activités. L’État centralisé et
sa
bureaucratie abstraite tendent à détruire les groupes organiques, à l
144
t les coutumes d’un pays le carcan géométrique de
ses
décrets, le personnalisme opposait les foyers rayonnants de création
145
son alimentait les clubs. Tout était préparé pour
sa
transmission en cas de crise révolutionnaire ou d’invasion, Les Clubs
146
alisme avait réussi à dégager les implications de
sa
doctrine dans les plans les plus divers. Il était prêt à déclencher u
147
, des bulletins, brochures et tracts, répandaient
ses
idées. Les nazis avaient délégué leur représentant en France, Abetz,
148
expression libre par Vichy, la revue Esprit vit
son
tirage quintupler en quelques mois. Puis elle fut interdite, à la sui
149
interdite, à la suite d’un article contre Pétain,
son
directeur et plusieurs de ses rédacteurs emprisonnés. Nul autre mouve
150
icle contre Pétain, son directeur et plusieurs de
ses
rédacteurs emprisonnés. Nul autre mouvement ne me paraît mieux apte à
151
de l’homme, non plus à celle des monstres nés de
son
anxiété, de sa paresse ou de son manque de foi. 8. Exemple : le ba
152
plus à celle des monstres nés de son anxiété, de
sa
paresse ou de son manque de foi. 8. Exemple : le bassin houiller e
153
monstres nés de son anxiété, de sa paresse ou de
son
manque de foi. 8. Exemple : le bassin houiller et ferrugineux de l
154
onomiques étaient plus fortes que l’esprit et que
ses
choix. Or ces réalités ne faisaient que traduire en quantités physiqu
155
d’abord en chacun de nous, et qu’elle figure dans
son
ensemble la crise d’un conflit psychologique de proportions mondiales
156
e. ⁂ Lorsqu’un individu refoule pendant longtemps
ses
facultés créatrice, imaginative, affective, sexuelle, intuitive, etc.
157
commune, il arrive que les facultés exilées dans
son
inconscient se révoltent soudain et l’attaquent en force, par une esp
158
erreurs inexplicables. Des cauchemars envahissent
sa
vie quotidienne, le persécutent et lui rendent l’existence impossible
159
persuade que des forces absolument distinctes de
son
être l’attaquent avec une férocité sans précédent. Il devient aliéné,
160
tenir tranquille. Privé de moyens de s’exprimer à
sa
manière, affolé par nos arguments, il n’a plus trouvé d’autre issue q
161
eut-être unique. 1. La guerre nous plaît. Toutes
ses
victimes le nient, et presque tous ceux qu’elle fait vivre. Je dis qu
162
se faudrait-il à ce siècle pour lui faire oublier
son
goût de la guerre ! Quel drame nouveau, pour remplacer, sur la scène
163
ns tout prévu contre un futur Hitler, rien contre
son
absence, autant que je sache. Le seul type d’héroïsme que l’Occident
164
diable dans nos cœurs. Hitler se taira d’ici peu.
Son
aventure prendra fin dans la catastrophe prévue. Et devant le cadavre
165
ubsiste. Toute la sociologie moderne le prouve. À
son
défaut, Hitler l’aurait fait voir par le moyen de cette religion synt
166
vacuer les coutumes religieuses périmées (c’était
son
droit et son devoir), il s’est méthodiquement refusé à laisser naître
167
utumes religieuses périmées (c’était son droit et
son
devoir), il s’est méthodiquement refusé à laisser naître des coutumes
168
, sont les moyens qu’a trouvé l’homme pour capter
ses
puissances obscures et les ordonner à des fins tantôt pratiques, tant
169
i meurt de faim mange n’importe quoi pour tromper
sa
faim, faute de mieux. La raison n’ose pas dire qu’il a tort d’avoir f
170
Etteilla, dont nous allons parler, par d’Odoucet
son
premier disciple, et par Éliphas Levi. Elle a été contestée par W. A.
171
a ce que ce grave antiquaire avait transcrit dans
son
huitième volume du Monde primitif, d’après un amateur qui, lui-même,
172
rer les cartes, dont il est question, que d’après
sa
cuisinière. Il était perruquier et se nommait de son vrai nom, Allie
173
cuisinière. Il était perruquier et se nommait de
son
vrai nom, Alliette. Il redécouvrit le tarot pendant la seconde moitié
174
arot pendant la seconde moitié du xviiie siècle.
Sa
prose est vague, ses interprétations sont hasardeuses, mais il a le m
175
nde moitié du xviiie siècle. Sa prose est vague,
ses
interprétations sont hasardeuses, mais il a le mérite d’en avoir prop
176
deuses, mais il a le mérite d’en avoir proposées.
Ses
disciples, dont le plus grand fut Éliphas Lévi (l’abbé Alphonse Louis
177
se Louis Constant), ne se privent pas de dénoncer
ses
erreurs, mais se montrent enclins aux mêmes complaisances interprétat
178
s le nombre 78 qui est enfin notre zéro, et voici
son
intéressante analyse de ce nombre. (Elie Alta, Le Tarot égyptien, ou
179
Vichy, 1922.) On peut juger d’après ce texte (et
son
contexte) que selon Etteilla et son disciple Elie Alta, l’un corrigea
180
ce texte (et son contexte) que selon Etteilla et
son
disciple Elie Alta, l’un corrigeant l’autre. 0 = 78 = (77) = 21 = 22
181
mais malgré ces changements on peut se servir de
son
jeu. Il est préférable d’employer les suivants, mais en numérotant le
182
e psychothérapie comparable à notre psychanalyse.
Ses
lames seraient en vérité autant de thèmes de méditations prolongées —
183
Emlen Etting, attaché aux forces américaines, et
son
ami André Lhote, furent les premiers à pénétrer dans le Palais du Lux
184
us de lui. L’abîme ne lui inspire pas de terreur.
Son
visage est plein d’intelligence, de rêve et d’attente. C’est un princ
185
ndividuelle libérée de l’illusion, et poursuivant
sa
route sans craindre les dangers que court l’homme collectif ou pureme
186
Il porte les deux symboles féminin et masculin :
ses
cheveux clairs dénotent la conscience (par opposition à l’inconscient
187
t la conscience (par opposition à l’inconscient).
Sa
robe blanche (pureté) porte autour du col les lettres du grand tétrag
188
, mais sans être pris par un seul… Ayant accompli
son
être dans la coïncidence des contraires, pour lui l’univers ambiant p
189
e des contraires, pour lui l’univers ambiant perd
son
poids. Sa réalité visible et tangible continue d’exister, mais elle a
190
aires, pour lui l’univers ambiant perd son poids.
Sa
réalité visible et tangible continue d’exister, mais elle a perdu son
191
et tangible continue d’exister, mais elle a perdu
son
pouvoir magique. Voici l’expérience du Fou : le monde extérieur n’a p
192
les illusions qui s’interposent entre l’homme et
son
essence divine innée… Le fol errant n’a ni famille, ni possessions, n
193
’a ni famille, ni possessions, ni lieu où reposer
sa
tête. Cependant, il ne se sent frustré de rien de tout cela. Il est e
194
ien de tout cela. Il est en union avec l’Univers,
sa
vraie maison. L’univers participe à sa nature même. D’autre part, le
195
l’Univers, sa vraie maison. L’univers participe à
sa
nature même. D’autre part, le divin, dans son essence transcendantale
196
pe à sa nature même. D’autre part, le divin, dans
son
essence transcendantale, au-delà de tout changement ou forme, se trou
197
de tout changement ou forme, se trouve être aussi
son
essence propre. Car il est la coincidentia oppositorum. La forme supr
198
me de cette union est Dieu, déployant constamment
son
essence dans les aspects de l’univers et de ses créatures, et cependa
199
t son essence dans les aspects de l’univers et de
ses
créatures, et cependant restant le « Dieu caché », deus absconditus,
200
est le mendiant qui possède l’univers, et toutes
ses
richesses, qui ne sont rien d’autre que le déploiement de sa propre n
201
s, qui ne sont rien d’autre que le déploiement de
sa
propre nature. Vous pourrez donc le traiter de fou. Il l’est en effet
202
i le parfait initié ne condescend pas à desserrer
ses
lèvres et à révéler le scandaleux secret de sa perfection. Dans la sa
203
r ses lèvres et à révéler le scandaleux secret de
sa
perfection. Dans la sagesse du Saint-Esprit incarné, il passe, étrang
204
impudique. Figure. Elle représente une roue sur
son
axe, elle entraîne d’un côté un singe, un lapin ou un diable, et de l
205
radictions. Il tient l’épée de la discrimination.
Son
corps est mi-féminin, mi-léonin, hermaphrodite, équilibré. Biblio
206
vers que les lois de composition d’un tableau, et
sa
limitation par le cadre ; les lois de l’harmonie et du contrepoint ;
207
iste était celui qui, de ces règles, savait tirer
sa
liberté. L’inspiration passait par ces canaux et se communiquait par
208
us juger d’une œuvre. Elle tient la rhétorique et
ses
figures pour arbitraires, artificielles, non contraignantes. (Et sans
209
s hautes époques, la rhétorique au sens large, et
ses
règles, sont strictement non arbitraires. Elles traduisent des relati
210
s avec les formes régulières dont le rêve compose
ses
drames. Il se peut même que ces figures ne soient, à l’origine au moi
211
ant un assemblage de mots qui devait paraître, de
son
temps, le plus scandaleusement paradoxal, il n’hésite pas à nous parl
212
e en décadence, cependant que le journalisme fait
son
apparition, et que la réalité quotidienne s’introduit dans les romans
213
sincère, et contraire à l’inspiration libre. Dans
ses
recettes magiques et artifices profonds, elle ne vit que recettes et
214
tes et artifices, et commanda de les éliminer. De
ses
fleurs, elle fit des clichés1. Abandonné à l’inspiration pure, comme
215
l irait loin… Il tomba dans « la réalité », coupa
ses
ailes et se fit romancier ou paysagiste d’après nature. Le sociologue
216
r aux hommes, que l’homme devient de plus en plus
son
propre centre et son sujet d’étonnement favori, le mythe se rapproche
217
omme devient de plus en plus son propre centre et
son
sujet d’étonnement favori, le mythe se rapproche de l’histoire. Il ga
218
est encore qu’un rêve éveillé, donné pour tel par
son
auteur. C’est avec La Princesse de Clèves que l’on atteint la phase c
219
t passionnant qu’à la mesure de la fixité même de
ses
règles indiscutées. L’art consistait jadis à donner sens aux proposit
220
t jadis à donner sens aux propositions de la vie.
Ses
règles émergeaient de la nature profonde, elles prolongeaient la natu
221
l s’excuse d’imaginer. Il ambitionne de conformer
son
art aux « lois de la vie », non plus aux procédés du conte. « Le roma
222
encontres fortuites, les coïncidences opportunes.
Sa
rapidité folle – par rapport à la vie réelle – tenait l’auditeur en h
223
à la vie réelle – tenait l’auditeur en haleine ;
son
rythme était autorité. Les événements extraordinaires qu’il présentai
224
ue le romancier nous fait savoir qu’il a mis dans
son
livre ce qui est, et non plus ce qu’il a inventé ? L’abandon de la rh
225
rte où et n’importe comment » — c’est à quoi vise
son
effort. « Gontran sortit son briquet de nacre, alluma une cigarette b
226
— c’est à quoi vise son effort. « Gontran sortit
son
briquet de nacre, alluma une cigarette blonde et consulta l’indicateu
227
reux de me convaincre — au lieu de s’abandonner à
son
rythme d’images — plus j’exige un récit vraisemblable. À la limite, i
228
ies. L’hésitation du romancier moderne à terminer
son
livre par une décision de l’esprit ou par un artifice de rhétorique,
229
i corrigerait donc cela ? M. Romains connaît bien
son
public. Il sait que l’absence de conventions sera tenue pour avantage
230
a tenue pour avantage, et compensera, aux yeux de
ses
contemporains, l’absence de mérite esthétique. (Alors que la première
231
cause immédiate de la seconde.) Parlant encore de
son
propre roman, M. Romains ajoute : « Le lecteur se demandera : où cela
232
qui ne tolère aucune faiblesse, aucune tricherie.
Ses
lois sont connues et communes : dès Conan Doyle, elles ont pris force
233
Conan Doyle, elles ont pris force contraignante.
Ses
personnages sont constants comme ceux de la Commedia dell’arte, ou ce
234
e.) Et cette rhétorique ne manquera pas d’exercer
son
pouvoir créateur de communauté : des clubs de fanatiques du roman pol
235
Le roman historique garde le bénéfice du cadre :
son
action circonscrite par définition, est isolée du réel quotidien par
236
s chroniques en vers. Il mourra pour avoir épuisé
ses
possibilités formelles, et pour avoir poursuivi la chimère d’une libe
237
elques phénomènes extérieurs viendront précipiter
sa
fin. Son sort se trouvait lié, dès sa naissance, aux conceptions bour
238
hénomènes extérieurs viendront précipiter sa fin.
Son
sort se trouvait lié, dès sa naissance, aux conceptions bourgeoises d
239
précipiter sa fin. Son sort se trouvait lié, dès
sa
naissance, aux conceptions bourgeoises de la vie, soit qu’il les décr
240
la plupart des objets dont le roman faisait toute
son
« étude ». Mais le besoin de lire des fables ne s’éteindra pas pour s
241
ns animés où l’homme n’a pas cessé de reconnaître
son
image la plus convaincante. 1. La dialectique de la Terreur et de l
242
let donné par l’arbitre, appel d’un des joueurs à
son
partenaire, disposition des pions ; trois coups frappés d’avance, lev
243
coq est cloué sur la ligne de craie tirée devant
son
bec. Ce serait trop bête si ce n’était trop beau. Mais rien ne sert d
244
cérité, nous semblait-il, qu’un croyant décrivant
sa
conversion en termes de grâce et de prédestination. Mais s’il est vai
245
ier le fait, il ne l’est point de mettre en doute
son
caractère de destinée fatale. Cette espèce de passivité que l’on allè
246
tucieuse invention de Don Juan pour impressionner
ses
victimes. Il en a tant parlé, et vous autres après lui, que toutes le
247
r rien ne flatte comme l’idée que l’on va vivre à
son
tour une scène de roman. Oui, l’idée seule a fait tous ces ravages, e
248
ressemblance du rêve : toute une cérémonie, avec
ses
rôles prescrits, son ouverture déclarée par un héraut, sa lenteur imp
249
: toute une cérémonie, avec ses rôles prescrits,
son
ouverture déclarée par un héraut, sa lenteur imposante interdisant la
250
prescrits, son ouverture déclarée par un héraut,
sa
lenteur imposante interdisant la fuite. Admirez l’appareil inexorable
251
ser le prosaïsme : le coup de foudre, en dépit de
son
nom, ne souffre pas l’instantané, il veut la pose… Tandis que je parl
252
attendre au débarqué de l’avion et me conduisit à
sa
demeure. C’était l’heure du déjeuner. Nous causions depuis quelques i
253
uner. Nous causions depuis quelques instants dans
sa
bibliothèque, où d’un coup d’œil furtif j’avais remarqué mes livres,
254
d’œil furtif j’avais remarqué mes livres, lorsque
sa
femme entra en nous saluant d’une mélodieuse formule hongroise. La pr
255
prenant le café, puis s’excuse d’avoir à regagner
sa
banque : d’ailleurs sa femme me promènera dans Buda, et me fera visit
256
’excuse d’avoir à regagner sa banque : d’ailleurs
sa
femme me promènera dans Buda, et me fera visiter le Musée, — à ce soi
257
c, descend, s’éloigne dans la neige bien gelée où
ses
pas, lentement s’enfoncent et se marquent. Je la rejoins. Alors d’un
258
stes de votre rencontre, ne perd-il pas un peu de
son
mystère si l’on songe que la femme du banquier était lectrice de roma
259
t temps de proclamer vaine toute œuvre qui laisse
son
auteur intact, et son lecteur à son confort. Vaine et mauvaise toute
260
aine toute œuvre qui laisse son auteur intact, et
son
lecteur à son confort. Vaine et mauvaise toute œuvre qui ne te saisit
261
re qui laisse son auteur intact, et son lecteur à
son
confort. Vaine et mauvaise toute œuvre qui ne te saisit pas comme ave
262
r qu’à la remorque d’événements qui n’ont cure de
ses
arrêts. C’est que l’on confond la pensée avec l’usage inoffensif de c
263
s avait énoncées le premier au début de 1942 dans
son
discours sur l’état de l’Union : « freedom of speech, freedom of reli
264
oins trois libertés sur quatre, avec l’espoir que
ses
enfants les recevront plus tard — données par qui ? Sommes-nous voués
265
prix de la liberté, qui sera toujours : payer de
sa
personne. Un homme libre, c’est un homme courageux, non pas un homme
266
ire : « X… est un esprit libre. » De qui tient-il
sa
liberté ? Ni de l’État, ni de la Révolution, ni des Soviets, ni de la
267
, et surtout pas de leurs experts. Il la tient de
sa
vision seule et de son courage de lutter pour la joindre. Lénine, sou
268
urs experts. Il la tient de sa vision seule et de
son
courage de lutter pour la joindre. Lénine, sous le tsarisme, était pl
269
e qu’un citoyen américain qui tourne le bouton de
sa
radio. Ils combattaient. q. Rougemont Denis de, « Les quatre liber
270
?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est
sa
nécessité qu’il faut d’abord sentir. Et qu’aussitôt la presse et la r
271
d’entre elles, Bombe en main, essaiera d’imposer
sa
paix à toutes les autres. (Inutile même de la nommer.) Il est évident
272
les peuples se révolteront contre cette nation et
son
régime, tôt ou tard. Il est évident que si l’on continue à penser com
273
s refusez de faire le choix de la paix, parce que
ses
moyens vous déplaisent. Mais en refusant de choisir la paix, vous vot
274
tardif de notre humanité ? Simplement, il a fait
son
calcul. Les Alliés pouvaient riposter, et la valeur militaire de cett
275
ire de cette arme était loin de compenser, même à
ses
yeux, le risque moral qu’il eût couru à l’employer. Le cas de la Bomb
276
ien, c’est clair. Elle se tiendra bien coite dans
sa
caisse. Qu’on ne nous raconte donc pas d’histoires. Ce qu’il nous fau
277
de partir. Je vois les avantages de l’Amérique et
ses
défauts, mieux qu’ils ne sont en mesure de les imaginer. Cela se disc
278
hésiter : il ne s’agit ni de choisir une terre et
ses
morts contre le Globe et ses vivants ; ni de choisir le nomadisme per
279
choisir une terre et ses morts contre le Globe et
ses
vivants ; ni de choisir le nomadisme permanent et l’exil par principe
280
. Le mot partir a donc changé de sens. Il a perdu
son
aura dramatique. Plus question de couper les ponts, de brûler les pén
281
elon l’arithmétique du cœur. Le nomade n’aime pas
sa
terre, n’y revient donc jamais vraiment. Le paysan n’aime que sa terr
282
evient donc jamais vraiment. Le paysan n’aime que
sa
terre, ne l’aime donc pas de la meilleure manière, s’il refuse tout l
283
de rejoindre le siècle, de l’habiter et d’user de
ses
dons. Forçons les gouvernants à nous répondre : à quoi servent ces ba
284
avec ce sens de l’équilibre et de la mesure dont
ses
ouvrages portent l’empreinte. Le prochain aussi, ce Vivre en Amériqu
285
Américain s’achète une bonne conscience en payant
son
dû à l’État. J’admire beaucoup son sens civique. Quand le citoyen est
286
ence en payant son dû à l’État. J’admire beaucoup
son
sens civique. Quand le citoyen est discipliné, il n’a pas pour autant
287
iquait en ces termes : « Être decent, c’est tenir
sa
parole et se tenir propre soi-même »… Quant à la masse du centre du p
288
titue un excellent poste d’observation, parce que
ses
habitants y viennent de partout, de toutes les Amériques et de tous l
289
rlant, l’ouvrier américain est un bourgeois. Il a
sa
voiture, sa maison ou un appartement avec salle de bains. Dans les gr
290
rier américain est un bourgeois. Il a sa voiture,
sa
maison ou un appartement avec salle de bains. Dans les grandes villes
291
pénétrée, il s’est mêlé à elle, il s’est donné à
son
expérience créatrice. L’auteur de Politique de la personne , de Pen
292
t l’Occident , de tant d’autres œuvres auxquelles
sa
personnalité a imprimé son sceau de vie, de foi et de vérité, doit êt
293
utres œuvres auxquelles sa personnalité a imprimé
son
sceau de vie, de foi et de vérité, doit être classé à l’opposé absolu
294
t la sanglante tragédie, Denis de Rougemont, dans
son
Journal d’Allemagne , définissait le national-socialisme, « phénomèn
295
de fatalité pour l’homme qui ne recule pas devant
sa
liberté, et qui accepte les risques de son choix. Laissons l’Histoire
296
devant sa liberté, et qui accepte les risques de
son
choix. Laissons l’Histoire telle qu’on la simplifie en courbes ascend
297
travaux sur les réflexes conditionnés des chiens.
Ses
disciples ont passé des chiens aux singes. On prend dix singes, on le
298
sent que le sort, la science, le monde moderne et
sa
prospérité ne sont pas les garants infaillibles d’un bonheur qui lui
299
?) Je parlais d’une conscience planétaire. C’est
sa
nécessité qu’il faut d’abord sentir. Et qu’aussitôt la presse, et la
300
s autres, cela ne saurait en aucun cas se dire de
sa
propre mort, de la mienne. Et non plus, à mon sens, de la méditation
301
d’une impuissance à comprendre le mot penser dans
son
sens fort. Car penser sa mort réellement, ce serait aussitôt mourir.
302
ndre le mot penser dans son sens fort. Car penser
sa
mort réellement, ce serait aussitôt mourir. Peut-être avons-nous là l
303
ne perfection intellectuelle, et l’on conçoit que
son
application ne puisse être ni rapportée ni répétée. Perfection et Mor
304
devant ma mort. De là vient que l’humanité, dans
son
ensemble, résiste instinctivement à la pensée de la Fin, refuse de to
305
ctivement à la pensée de la Fin, refuse de toutes
ses
forces de la « réaliser », bien plus, s’applique à la disqualifier, à
306
que le temps va toujours dans le même sens : vers
sa
fin. Mais c’est une mauvaise raison. Depuis qu’il court ainsi, mesuré
307
nous endort bien plutôt qu’il ne nous avertit de
son
but. Si l’homme savait un jour ce qu’il en est de son destin et de sa
308
but. Si l’homme savait un jour ce qu’il en est de
son
destin et de sa liberté, s’il voyait à l’œil nu, leur sens dernier et
309
avait un jour ce qu’il en est de son destin et de
sa
liberté, s’il voyait à l’œil nu, leur sens dernier et l’enjeu véritab
310
œil nu, leur sens dernier et l’enjeu véritable de
ses
choix, à qui reviendrait l’empire de ce monde ? À l’Ecclésiaste ou au
311
pacité où se trouve l’homme à penser concrètement
sa
fin ? D’où vient qu’imperceptible encore au plus grand nombre, à tous
312
. La crise Le Bas-Empire ne fut « bas », en
son
temps, qu’aux yeux de ceux qu’une réalité nouvelle illuminait. Sans l
313
s-nous du sens de notre civilisation ? Quelle est
sa
fin, dès l’origine, quel est son rêve ? La grandeur ? Nous avons détr
314
tion ? Quelle est sa fin, dès l’origine, quel est
son
rêve ? La grandeur ? Nous avons détruit toute mesure, et plus rien n’
315
a terre entière de barrières destinées à protéger
sa
course. L’amour ? La solidarité ? Ce sont des idéaux de ligues, des m
316
te l’Occident depuis des siècles. Mais ce rêve, à
son
tour se trouble ; il faiblit, il ne couvre plus toute l’étendue de la
317
ne contre elle. Nous voulons échapper au temps, à
sa
menace, mais c’est peut-être le meilleur ou le seul moyen d’anticiper
318
eut-être le meilleur ou le seul moyen d’anticiper
sa
fin : la fin du temps, la Fin du Monde. Car il se peut que l’assuranc
319
. Car, tandis que le temps s’écoule, à mesure que
sa
fin s’approche, notre foi diminue, notre attente faiblit. La primitiv
320
vertissement Votre refuge est dans la masse et
son
Histoire. Vous vous dites en secret qu’elle ne peut pas mourir, et il
321
possède pas de vie réelle, et ne peut donc penser
sa
fin, ni rien. Elle ne peut être en soi pensée, et l’homme en elle res
322
té, jusqu’au jour où la Fin le pense. Et c’est là
son
tragique et l’humour de la Fin. Tout ce qui est réel, tout ce qui man
323
s la majorité sut garder l’air de ne pas croire à
sa
mort proche, — cet air petit. On en reviendrait bien, de cette fin du
324
tôt mille ans, l’An Mil était passé — « et toutes
ses
prières perdues ! » — mais ils savaient que rien ne peut finir tout à
325
s que c’est la seule Présence qui est terrible en
sa
splendeur et difficile à supporter, le seul Amour apparaissant qui me
326
agrandissement de la lumière jusqu’aux limites de
sa
perfection, où tout ce qui voit éclaire aussi, où tout œil rend ce qu
327
cond jugement. Chaque homme poussé à la limite de
son
expression, et chaque homme forcé à l’extrémité de son choix, cria le
328
xpression, et chaque homme forcé à l’extrémité de
son
choix, cria le « terme » de sa vie, la proféra tout entière dans ce c
329
à l’extrémité de son choix, cria le « terme » de
sa
vie, la proféra tout entière dans ce cri, réponse unique à l’éternell
330
unique à l’éternelle sommation, somme absolue de
ses
journées et de ses nuits, de ses pensées et de ses gestes, de son sav
331
le sommation, somme absolue de ses journées et de
ses
nuits, de ses pensées et de ses gestes, de son savoir, de ses refus,
332
somme absolue de ses journées et de ses nuits, de
ses
pensées et de ses gestes, de son savoir, de ses refus, de ses aveugle
333
es journées et de ses nuits, de ses pensées et de
ses
gestes, de son savoir, de ses refus, de ses aveuglements, de sa tendr
334
de ses nuits, de ses pensées et de ses gestes, de
son
savoir, de ses refus, de ses aveuglements, de sa tendresse. C’est ain
335
e ses pensées et de ses gestes, de son savoir, de
ses
refus, de ses aveuglements, de sa tendresse. C’est ainsi que fut décl
336
et de ses gestes, de son savoir, de ses refus, de
ses
aveuglements, de sa tendresse. C’est ainsi que fut déclarée l’incompa
337
son savoir, de ses refus, de ses aveuglements, de
sa
tendresse. C’est ainsi que fut déclarée l’incomparable qualité de son
338
ainsi que fut déclarée l’incomparable qualité de
son
péché et mesuré le degré d’être de son être tel qu’il l’avait libreme
339
qualité de son péché et mesuré le degré d’être de
son
être tel qu’il l’avait librement fait en le vivant. L’examen des rais
340
ent nu. Il désirait un palais vide à la mesure de
sa
tristesse. Il devint donc une tristesse errante, empruntant la forme
341
runtant la forme des joies qu’il rencontrait ; et
son
désir ainsi fut exaucé. Un autre voulait vivre abondamment au sein d’
342
int soleil. Et quel est celui qui s’approche avec
son
parapluie mal fermé sous le bras, et des lunettes bourrues au-dessus
343
fervente ironie ? Qu’est-ce qu’il grommelle sous
son
chapeau de paille ?14 « Qu’il voudrait subsister dans ce moment du ch
344
Troisième jugement, ou le pardon Toute chose a
son
lieu, maintenant, toute chair a son temps, tout esprit son essor. Et
345
Toute chose a son lieu, maintenant, toute chair a
son
temps, tout esprit son essor. Et chacun de nous accède au destin qu’i
346
maintenant, toute chair a son temps, tout esprit
son
essor. Et chacun de nous accède au destin qu’il s’est fait, à la parf
347
est fait, à la parfaite possession de soi-même, à
son
enfer ou à son ciel, dans la consommation de tout son être, au faîte
348
parfaite possession de soi-même, à son enfer ou à
son
ciel, dans la consommation de tout son être, au faîte inconcevable du
349
enfer ou à son ciel, dans la consommation de tout
son
être, au faîte inconcevable du désir comblé, et comblé pour l’éternit
350
enheureuse du mot sacrement de toute la création,
son
terme monumental à la gloire du Dieu Tout-Puissant, — l’Amen du Temps
351
ait se passer de ces deux ministères, en vertu de
sa
définition. De plus, comment imaginer un pouvoir digne de ce nom, s’i
352
vements « d’union sacrée » où chacun s’écria dans
sa
langue « right or wrong, my country ! » Mais le gouvernement mondial,
353
ndial, où trouvera-t-il cet Autre indispensable à
son
prestige ? Je parie que vous venez de penser à la planète Mars, et à
354
e qu’un pouvoir planétaire pourrait bien faire de
ses
dix doigts… Pas de nations sans guerres avec d’autres nations. Je per
355
e relation que le premier venu peut détecter dans
sa
conscience, et sans autre instrument qu’un peu de sincérité. Les nati
356
de n’importe quoi. Il ajoute que ma lettre, dans
sa
forme, est « nettement péjorative vis-à-vis de l’armée, de la cavaler
357
dre ». Ce colonel m’a donné une idée. En reposant
sa
lettre je me suis écrié : « Vivement la Bombe ! Suprême élément d’ord
358
es-lui que je respecte la cavalerie : elle a fait
ses
preuves sous Murat. Mais revenons au xxe siècle. L’idée que les nati
359
r, en même temps que toutes les autres nations, à
son
armée, à ses douaniers et à son ministère des Affaires étrangères ? E
360
mps que toutes les autres nations, à son armée, à
ses
douaniers et à son ministère des Affaires étrangères ? Et ne pensez-v
361
autres nations, à son armée, à ses douaniers et à
son
ministère des Affaires étrangères ? Et ne pensez-vous pas que si le g
362
alité d’une nation, lorsqu’il prétend réglementer
ses
énergies d’après un modèle uniforme, qu’il s’agisse d’une nation lati
363
ent un étranger Le grand bourgeois de Paris et
ses
fils, lorsqu’ils rencontrent une tête nouvelle, ne sourient guère. Il
364
éclair. L’Américain s’ouvre, au contraire, comme
sa
bouche sur des dents éclatantes, et comme s’il n’avait attendu que vo
365
rivée, justement, pour donner enfin libre cours à
ses
puissances instinctives de cordialité et d’hospitalité. Comment il
366
, l’Américain vous dit votre prénom, vous raconte
sa
vie sentimentale et l’état de ses affaires, enfin vous invite pour un
367
om, vous raconte sa vie sentimentale et l’état de
ses
affaires, enfin vous invite pour un week-end. Pendant vingt ans, le F
368
dira Monsieur, fera l’impossible pour vous cacher
sa
richesse s’il est riche, sa pauvreté s’il est pauvre, sa vie privée e
369
ible pour vous cacher sa richesse s’il est riche,
sa
pauvreté s’il est pauvre, sa vie privée en général, et ne vous rencon
370
esse s’il est riche, sa pauvreté s’il est pauvre,
sa
vie privée en général, et ne vous rencontrera qu’au café. Mais en Fra
371
ieur français, débarquant à New York, déclare que
son
pays vient de construire l’avion le plus rapide du monde. L’industrie
372
le génie américain ; mais aussitôt il généralise
son
invention, son prototype ; c’est à ses yeux un stade atteint et dépas
373
cain ; mais aussitôt il généralise son invention,
son
prototype ; c’est à ses yeux un stade atteint et dépassé, c’est comme
374
généralise son invention, son prototype ; c’est à
ses
yeux un stade atteint et dépassé, c’est comme si tous les avions de s
375
planète proprement stupéfiante par la densité de
ses
inventions, tandis que l’Amérique vue d’Europe stupéfie par sa produc
376
, tandis que l’Amérique vue d’Europe stupéfie par
sa
production standardisée. C’est que l’Européen s’ennuie plus vite et s
377
d’homme la plus sérieuse de la planète. Cependant
ses
chansons, son théâtre d’avant-guerre, ses romans à succès et ses prod
378
s sérieuse de la planète. Cependant ses chansons,
son
théâtre d’avant-guerre, ses romans à succès et ses produits d’exporta
379
pendant ses chansons, son théâtre d’avant-guerre,
ses
romans à succès et ses produits d’exportation, humains ou commerciaux
380
on théâtre d’avant-guerre, ses romans à succès et
ses
produits d’exportation, humains ou commerciaux, le font passer pour p
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uf fois sur dix, bien plus près du Méridional par
son
goût de l’exagération — Tartarin serait bien épaté — son humeur commu
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t de l’exagération — Tartarin serait bien épaté —
son
humeur communicative, et son insouciance lyrique. Ses chansons déchir
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serait bien épaté — son humeur communicative, et
son
insouciance lyrique. Ses chansons déchirantes de sentimentalisme ne t
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humeur communicative, et son insouciance lyrique.
Ses
chansons déchirantes de sentimentalisme ne traduisent que ses rêverie
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déchirantes de sentimentalisme ne traduisent que
ses
rêveries, dans un style emprunté aux nègres. Mais sa vie amoureuse et
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rêveries, dans un style emprunté aux nègres. Mais
sa
vie amoureuse et sexuelle me paraît fort peu romantique. On compare l
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mense lumière de la liberté atlantique, avec tous
ses
drapeaux claquant et ses rues débouchant sur le ciel, la ville aux se
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té atlantique, avec tous ses drapeaux claquant et
ses
rues débouchant sur le ciel, la ville aux sent collines renie la guer
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gne de cendre et d’esprit, incapable de retrouver
son
équilibre entre le démoniaque et le surhumain. Et j’ai vu, aux fronti
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homme à l’anonyme, pour le priver du sentiment de
sa
vocation, de sa différence personnelle, cependant qu’on lui demande à
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e, pour le priver du sentiment de sa vocation, de
sa
différence personnelle, cependant qu’on lui demande à chaque pas de p
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pendant qu’on lui demande à chaque pas de prouver
son
identité. Or plus il en proteste et moins il s’en assure. Plus il la
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récisément à l’émigrant, à celui qui s’éloigne de
ses
bases, des réflexes de son milieu, de tout ce qui allait de soi autou
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celui qui s’éloigne de ses bases, des réflexes de
son
milieu, de tout ce qui allait de soi autour de lui et l’assurait quot
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-cagoulard, ayant raconté, non sans verve comment
ses
camarades et lui-même, avant la guerre, organisaient des dépôts de mi
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lui répondit avec un demi-sourire et sans retirer
son
mégot, que de l’autre côté on savait tout cela, et qu’au surplus, on
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s de me faufiler, R. s’extrait du groupe, me cède
sa
place, et je l’entends dire à sa femme qui attendait un peu en arrièr
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groupe, me cède sa place, et je l’entends dire à
sa
femme qui attendait un peu en arrière : « Rien de nouveau, c’est touj
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çais trop cartésiens qui ont admis la défaite sur
sa
définition, — avant qu’elle fût définitive. 18 septembre 1940 Comment