1 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
1 é, d’intrications et de contradictions, définit l’ équilibre humain qu’on nomme Europe. Il conditionne aussi notre culture. Et nou
2 stion est de savoir si nous saurons maintenir cet équilibre malgré l’attraction formidable qu’exercent sur nous, par leur masse,
3 e, un principe de critique permanente, un certain équilibre humain résultant de tensions innombrables. Cela, on nous le laisse en
4 es faire jouer sans à-coup ; et le produit de cet équilibre sera le bonheur inévitable, obligatoire. Pour nous, la vie résulte d’
5 nd les assumer et consister dans leur tension, en équilibre toujours menacé, en agonie perpétuelle. Cette agonie, littéralement :
6 isme libéral, mais bien cette morale civique, cet équilibre , sans cesse rajusté, entre la liberté et l’engagement, dont s’honoren
7 communauté et de la politique des nations. Ici, l’ équilibre vivant doit s’établir entre les groupes divers et la nation unie, pui
8 es causes de guerre, dès que l’un des éléments en équilibre faiblit, ou se voit écrasé et absorbé par l’autre. La volonté d’unifi
9 s se définissent respectivement comme les états d’ équilibre ou de relâchement d’une seule et même tension fondamentale, d’une con
10 eurs de conscience. Cependant que notre sens de l’ équilibre humain nous invite à remettre à leur place ces prétentions divinisées
2 1947, Articles divers (1946-1948). L’attitude fédéraliste (octobre 1947)
11 le plan. Elle cherche au contraire le secret d’un équilibre souple et constamment mouvant entre des groupes qu’il s’agit de compo
12 ni dans leur seule autonomie. Il consiste dans l’ équilibre continuellement rajusté entre l’autonomie des régions et leur union.
3 1947, Articles divers (1946-1948). Une Europe fédérée (20 décembre 1947)
13 s les moins sectaires et les plus réalistes : cet équilibre souple et sans cesse rajusté entre deux exigences contradictoires mai