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c’est du moins ce que proclament les philosophes,
avec
une insistance parfois suspecte — mais le débat central reste théolog
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arler de Dieu et de sa volonté, ni même en parler
avec
cette simplicité trop aisément atteinte aux dépens du mystère, et pou
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eux dont le style journalistique est incompatible
avec
aucune espèce de réalité spirituelle. L’auteur ne cesse de mentionner
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on dirait aussi que son regard, dès qu’il l’élève
avec
angoisse vers le rocher, retient le rocher. Étrange lieu que ce coin
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dire que dans le monde païen, l’homme reste seul
avec
lui-même et se ferme aux interventions d’une transcendance, ou d’un a
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i n’ont pas changé depuis ses crimes. Nourrissant
avec
obstination les mêmes désirs et le même orgueil, il nourrit la vengea
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de la Suisse. Les Français, notamment, sont venus
avec
une grande curiosité et un grand désir de tirer quelque chose de posi
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t l’air d’une toute jeune fille montée en graine,
avec
ses petits bas rouges au-dessous des genoux, son long visage pâle, sa
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trois énormes négresses. Wystan Auden y présidait
avec
une malicieuse dignité : c’est le plus grand poète anglais depuis Eli
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rmandie. Aujourd’hui elle est à Paris, inaugurant
avec
Kay Boyle et Richard Wright — qui fut le premier à saluer son talent
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és ce monde dont leurs aînés décrivaient le chaos
avec
une sorte de brutalité qui en était le reflet plus que l’explication.
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, sensible et non traduite en adjectifs, conduite
avec
une sympathie plus fascinée que volontaire. Ainsi les êtres qui anime
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la part du romancier. Les arguments qu’échangent
avec
passion un ivrogne et un docteur nègre (p. 307 et 308) sont ceux de J
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ne longue suite d’incidents sourdement émouvants,
avec
quelques éclats de beauté insolite (comme la promenade de Baby) qui f
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pés. » Dernièrement, à Paris, je disais à Carson,
avec
la ruse d’un interviewer : — Il n’y a pas d’histoires d’amour, dans c
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entrait, claquait la porte étroite, et annonçait
avec
une emphatique autorité des noms de villages que tout le monde connai
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par on ne sait quoi… ? Vous les soutenez d’abord
avec
curiosité, puis vous trouvez que cela suffit, mais eux bien loin de s
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uelque inertie, et finalement ne se détournent qu’
avec
cet air exaspérant de celui qui renonce à comprendre… Ah ! mais il fa
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vêtues comme des réclames de magazines, discutent
avec
un accent révoltant le prix de leurs nylons ou de cette « Cadillac »
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) Ils appartiennent au vaste monde dont je rêvais
avec
fièvre, à 12 ans, quand je lisais sur les longs wagons bruns qui s’en
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ssurgit aujourd’hui chez nous et dans nos mœurs —
avec
moins de virulence, peut-être, c’est-à-dire d’une manière moins avoué
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e. Commencée parmi les élites, au xviiie siècle,
avec
l’attaque des rationalistes, poursuivie par les polémiques de Feuerba
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là ce qu’on nous prépare à droite comme à gauche,
avec
cette minutie sourde et aveugle aux indications du réel qu’apportent
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importe quoi. Le « Führerprinzip » n’est pas mort
avec
celui qui lui donna son nom. Il se cherche, il se trouve d’autres « c
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le progrès et la foi au progrès. Et nous restons
avec
l’héritage d’une défaite, notre conscience inquiète et fatiguée, notr
26
ez nous autres Européens, se confond trop souvent
avec
le sens critique. Je n’ignore pas que l’indignation morale est un gen
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s jeunes. Posons-nous donc sans nul cynisme, mais
avec
sang-froid cette question : Notre tristesse et notre angoisse devant
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sa vocation mondiale, et je vous invite à le dire
avec
moi : Je pense, donc j’en suis ! g. Rougemont Denis de, « Les mala
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de qu’à la question : « Si le sel perd sa saveur,
avec
quoi la lui rendra-t-on ? » ; les catholiques modernes répondaient da
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holiques modernes répondaient dans l’ensemble : «
Avec
du sucre ! ». Remarque hélas valable pour bien d’autres Églises, et q
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ises, et qui résume toute une époque. Je pense qu’
avec
la guerre, cette époque a pris fin. Et je fonde cette croyance sur qu
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firmer leurs positions parfois les plus extrêmes,
avec
une belle indépendance vis-à-vis des critiques de l’extérieur. Renais
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es ont, tout simplement à donner leurs croyances,
avec
une agressive naïveté ; tendre une perche à ceux qui se noient. Comme
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ndre la triste et inefficace moralité bourgeoise,
avec
laquelle trop de chrétiens confondent aujourd’hui la vertu ; et qu’el
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re des risques de la vie. 4° Que l’Église affirme
avec
force, dans le domaine politique, la Transcendance de son chef, contr
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able New York Times au mois d’avril 1946, exprime
avec
un grain d’humour l’attitude de la jeune Amérique vis-à-vis du problè
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ylé, toujours prêt à subir ses impérieux caprices
avec
une calme indifférence. Chaque pas, chaque geste, et chaque moue de l
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elle est installée dans la vie ! Elle s’y avance
avec
l’autorité, souvent polie, mais parfois un peu plus que désinvolte, d
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sans doute n’en souffrent-ils guère. Lui déjeune
avec
ses collègues en vingt minutes, près de son bureau ; elle, dans un re
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tel jugement, j’incline à croire que la facilité
avec
laquelle l’Américain divorce, révèle que ses mariages manquent de sen
41
e vie nette se combine curieusement, aujourd’hui,
avec
une réaction universelle contre le puritanisme sexuel. On a rejeté to
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ivine. Peu ou point de pudeur, la nudité triomphe
avec
le plus grand naturel. Point de mystère non plus quant aux « origines
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vie », que les parents et professeurs expliquent
avec
un certain pédantisme, craignant par-dessus tout que les enfants n’ai
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rechercher surtout la « vie » dans leurs écrits,
avec
une sorte de nostalgie à la Lawrence. Ils jugent en général trop form
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ourquoi… Quitte à rivaliser d’intolérance brutale
avec
ceux qu’il croit condamner… N’est-ce pas cela, le vrai danger totalit
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récits de réfugiés. Il en résulte qu’on collabore
avec
les partisans sournois d’Hitler, de Mussolini, de Franco et de leurs
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l’on désigne les plats de son choix, — je déjeune
avec
des étudiants et leurs amies, des professeurs aussi, et quelques réfu
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nes accrochés dans le hall, la chambre de Thoreau
avec
son lit qu’il avait fabriqué lui-même. Au crépuscule, j’aime errer su
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est très cher. On ne peut pas « se débrouiller »
avec
moins qu’il ne faut. Et je touche ici la limite des fameuses libertés
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rrière doit être fendue ou mal jointe. Raccommodé
avec
un ligament de ficelle verte le pied cassé de mon petit fauteuil. Bon
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achines à écrire dans cette salle, en contrepoint
avec
deux télétypes, visières vertes aux fronts sous les lampes dures, man
52
e partage cette maison de bois, au bord du Sound,
avec
les Saint-Exupéry. Parties d’échecs sur la galerie, après le bain, à
53
e maison à la campagne, à deux heures à New York,
avec
les Saint-Exupéry. J’y passe mes trente-six heures de congé, chaque s
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chambre fumer des cigarettes et discuter le coup
avec
une rigueur inflexible. Il me donne l’impression d’un cerveau qui ne
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t l’air d’une toute jeune fille montée en graine,
avec
ses petits bas rouges au-dessous des genoux, son long visage pâle, sa
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trois énormes négresses. Wystan Auden y présidait
avec
une malicieuse dignité : c’est le plus grand poète anglais depuis Eli
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rmandie. Aujourd’hui elle est à Paris, inaugurant
avec
Kay Boyle et Richard Wright — qui fut le premier à saluer son talent
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és ce monde dont leurs aînés décrivaient le chaos
avec
une sorte de brutalité qui en était le reflet plus que l’explication.
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, sensible et non traduite en adjectifs, conduite
avec
une sympathie plus fascinée que volontaire. Ainsi les êtres qui anime
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igne une série de traités d’Anschluss économiques
avec
ses voisins immédiats et devient une puissance de premier plan. On cr
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octrines », qui ont à peu près les mêmes rapports
avec
l’état des forces dans le monde qu’un combat de coqs avec le problème
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tat des forces dans le monde qu’un combat de coqs
avec
le problème de la bombe. Et tout cela n’est que trop naturel. Il est
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on way of life, qui se confondent dans son esprit
avec
la santé même du genre humain, le bon sens et la démocratie… Voici l’
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ur dire au violoniste : « Ce qu’il y a d’ennuyeux
avec
vous, Albert, c’est que vous ne savez pas compter ! » Je pense à l’In
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ter ! » Je pense à l’Institut qu’Einstein a fondé
avec
quelques collègues, ici même, pour éclairer l’opinion publique sur le
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Conversation à bâtons rompus
avec
M. Denis de Rougemont (30-31 août 1947)o L’émouvante profession de
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de Rougemont a eu un retentissement considérable.
Avec
cette simplicité propre aux grands esprits et cette parfaite courtois
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ste, et je me suis fait une philosophie qui cadre
avec
les institutions de notre pays, car, contrairement à ce que l’on pens
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Confédération, c’est justement l’extrême rapidité
avec
laquelle la Constitution de 1848 fut proposée, écrite, adoptée et mis
70
is de, « [Entretien] Conversation à bâtons rompus
avec
M. Denis de Rougemont », Tribune de Genève, Genève, 30–31 août 1947,
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ous n’en parlerions pas non plus si nous pensions
avec
Hitler que l’homme n’est qu’un soldat politique totalement absorbé pa
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nditionnent et s’appellent l’un et l’autre. C’est
avec
la poussière des individus civiquement irresponsables que les dictate
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on helvétique, c’est justement l’extrême rapidité
avec
laquelle la Constitution de 1848 fut proposée, écrite, adoptée et mis
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la Suisse italienne jouer un rôle sans proportion
avec
le chiffre de leurs habitants ou de leurs kilomètres carrés. Quatriè
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ême que la vie d’un organe dépend de son harmonie
avec
tous les autres. Si les nations de l’Europe arrivaient à se concevoir
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epose sur l’amour de la complexité, par contraste
avec
le simplisme brutal qui caractérise l’esprit totalitaire. Je dis bien
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ateurs sont obligés de garder un contact attentif
avec
les réalités humaines et naturelles du pays. La Suisse est formée d’u
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er, s’opposent diamétralement et point par point,
avec
une étonnante précision, aux dogmes des totalitaires. Tous les systèm
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même à lui survivre aussi longtemps que possible
avec
l’appui de la police. Or l’être des gouvernements, dans le monde actu
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s de trahison s’ils transigeaient un seul instant
avec
le dogme de la souveraineté absolue. L’union, la paix, que la plupart
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entend par là. Si on la confond, comme il arrive,
avec
le légalisme institué par la bourgeoisie, je pense qu’elle a encore u
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a. Les sages et les saints de tous les temps sont
avec
vous pour affirmer la Liberté dans l’Amour et par l’Amour. Cet idéal
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iques, puis sciences — se confondent un beau jour
avec
une tyrannie. De même une révolution peut s’enflammer sur des slogans
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quel sens aurait ici une « prise de position ». (
Avec
toutes les imprudences du monde, il m’a fallu 350 pages serrées pour
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chose, et dont la politique a autant de rapports
avec
les vomissements décrits par un Miller, que la réalité américaine ave
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décrits par un Miller, que la réalité américaine
avec
ce qu’en écrit un stalinien. Ceci dit, et les arguments de L’Humanité
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estion de la culture américaine dans ses rapports
avec
« l’esprit », pour parler comme les communistes. Les intellectuels eu
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ent encore être dénoncées, et le sont chaque jour
avec
une force, une pertinence, une cruauté qu’aucun critique européen n’é
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e, avouée, analysée par les Américains eux-mêmes,
avec
une liberté d’esprit que l’Europe ne peut qu’envier, et qui épouvante
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es aimés par un destin. Et parfois il nous traite
avec
indifférence, parfois nous blesse, parfois nous tyrannise… ⁂ Le ratio
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s, repères et mesures. La science se tait, ou dit
avec
tout le monde, depuis trois-cent-mille ans qu’il y a des hommes et qu
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Rencontre
avec
Denis de Rougemont (janvier 1948)s Vive le lettrisme ! La bellique
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la fumée des pipes, que je rencontre, conversant
avec
Brice Parain et le Père Bruckberger, Denis de Rougemont. Il laisse se
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er ? Sa voix est douce, mais nette ; il s’exprime
avec
gravité. Souvent un sourire accompagne son propos, et son regard s’éc
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s. Rougemont Denis de, « [Entretien] Rencontre
avec
Denis de Rougemont », Paru, Paris, janvier 1948, p. 10-15.
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faire, donc de nous fédérer. Malgré les Russes et
avec
l’appui probable des démocrates américains. u. Rougemont Denis de
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cis condense Shakespeare. « Il a rogné ses drames
avec
d’impitoyables ciseaux… il y a retaillé des tragédies à la française
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ceux qui l’éduquent ? Ne faut-il pas lui ménager
avec
prudence un accès progressif aux chefs-d’œuvre ? Autre question que j