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théologique. Le marxisme ne fait pas exception à
cette
règle, comme on s’en convaincra par la lecture des écrits du jeune Ma
2
leterre et dans les deux Amériques. Notons que si
cette
influence s’est montrée décisive dans beaucoup de conversions, elle n
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de Dieu et de sa volonté, ni même en parler avec
cette
simplicité trop aisément atteinte aux dépens du mystère, et pour laqu
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lité spirituelle. L’auteur ne cesse de mentionner
cette
réalité, mais en fait il échoue à l’exprimer ; il se livre à des effo
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ntraignante que par son argumentation. Expliciter
cette
théologie serait rendre un service important aux auteurs non moins qu
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t coupable. Regardons bien ce paysage imaginaire,
cette
composition simplifiée comme un arcane du Tarot et non moins chargée
7
de s’être une fois laissé surprendre et abuser. À
cette
double infraction aux grâces de l’esprit (comme je voudrais nommer le
8
ut la Vie éternelle par seule crainte de mourir à
cette
vie temporelle, les eaux vives fuiront ses lèvres ; car il faudrait,
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dans l’acte de porter les lèvres ou la main vers
cette
eau, vers ces fruits offerts, l’amour de soi domine encore le pur Amo
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, et le plaisir anticipé suffit encore à refouler
cette
larme, qui pouvait seule, et dans un seul instant, mériter la joie ét
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t eût atteint la stupéfaction si j’avais lu avant
cette
brève rencontre The Heart is a lonely Hunter. Un peu plus tard je la
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e, la jeune chorégraphie américaines ont traversé
cette
maison de Brooklyn, seul centre de pensée et d’art que j’aie trouvé d
13
i en était le reflet plus que l’explication. Mais
cette
recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formule ou l
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ons, de rythmes, de certitudes à embrasser. Comme
cette
Mick, jeune fille pauvre de 15 ans, qui cherche la musique dans sa pe
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oser elle-même. Elle appelle sa première sonate :
Cette
chose que je veux, je ne sais pas quoi. Je pense qu’on est en droit
16
e après coup que j’aurais dû trouver une clé dans
cette
lettre d’un sourd-muet à son ami devenu fou, qu’on va lire aux pages
17
’entre le départ et l’arrivée ne s’établit jamais
cette
monotonie des heures de plaine et d’océan de nuit où rien ne bouge. C
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ui se mue en invasion, ce début qui clôt une vie,
cette
conclusion qui en ouvre une autre, tandis qu’entre les deux s’opère e
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ment mêlés au peuple souverain de la région, dans
cette
égalité scolaire que créent en Suisse les bancs de bois peints en fau
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simplement « ne pas faire attendre », en vertu de
cette
discipline spontanée, voire prévenante, qui fait la force principale
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ont une fin — la faiblesse fatale de notre État :
cette
habitude de nous sentir en règle, donc de nous croire protégés par to
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age de l’homme sûr de son monde. D’où vient alors
cette
espèce de malaise qu’éprouvent les étrangers sensibles lorsqu’ils pre
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nés suppose déjà beaucoup de retenue… À propos de
cette
pax helvetica, si vous pensez que j’exagère, laissez-moi recopier un
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mmerce et de l’industrie. L’authentique usager de
cette
classe n’est pas curieux, comme les gens des troisièmes, des menus in
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un accent révoltant le prix de leurs nylons ou de
cette
« Cadillac » promise, affirment-elles, par le jeune mâle placide qui
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er regard, une lucidité sans recours. Vous prenez
cette
amie dans vos bras, vous ne trouvez à dire que des phrases banales :
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ses. Elles ne croient plus qu’en l’ici-bas, qu’en
cette
vie-ci, qu’en un bonheur cinématographique, ou qu’en une justice inst
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ssai de critique libre se voit taxer de réaction.
Cette
mauvaise foi brutale en service commandé est un nouveau succès de l’e
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côtés les étincelles. Le nationalisme fait rage,
cette
maladie romantique de l’Europe. Lui seul, sous le couvert de je ne sa
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qu’on nous prépare à droite comme à gauche, avec
cette
minutie sourde et aveugle aux indications du réel qu’apportent à leur
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en ne passe plus de ce qu’on avait à dire. Devant
cette
impuissance pratique à inscrire leurs pensées dans des actes, beaucou
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alement renversée depuis l’automne de 1939. Avant
cette
guerre, le nom d’Europe évoquait un foyer intense dont le rayonnement
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omment et pourquoi, hors d’Europe, ont-elles subi
cette
croissance gigantesque ? Pourquoi n’ont-elles produit chez nous ni to
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ns soient unanimes à tenir activement le parti de
cette
Europe, de ses complexités vitales, de sa culture. Une analyse sociol
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oment de nous demander très sérieusement si, dans
cette
conjoncture plus que défavorable, il est bien légitime de s’obstiner,
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-nous donc sans nul cynisme, mais avec sang-froid
cette
question : Notre tristesse et notre angoisse devant un héritage si co
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aintes ? Qu’avons-nous peur de perdre en vérité ?
Cette
même question, je sais plusieurs Européens qui se la posent en termes
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reux, prospère, et puissamment organisé autour de
cette
absence insensible au grand nombre. Qu’y perdrait le monde ? Qu’y per
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mme celle d’une conception de l’homme. Esquissons
cette
comparaison entre l’Europe et les nouveaux empires qui se désignent t
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équilibre toujours menacé, en agonie perpétuelle.
Cette
agonie, littéralement : cette lutte, consomme des énergies immenses.
41
agonie perpétuelle. Cette agonie, littéralement :
cette
lutte, consomme des énergies immenses. Et c’est pour cette raison qu’
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te, consomme des énergies immenses. Et c’est pour
cette
raison qu’elle prévient parmi nous les entreprises et les plans gigan
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ces deux termes : la personne et le fédéralisme.
Cette
manière d’apparence rigoureuse s’autoriserait trop facilement d’une c
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consacrée, — mais c’est faux ! C’est au contraire
cette
mauvaise foi en service commandé, dont j’ai déjà parlé, qui fait le j
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ses, nous allons les retrouver, précisément, dans
cette
même agonie permanente dont on vient de voir qu’elle est la condition
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ernier siècle, il crée dans la cité une anarchie.
Cette
anarchie ne tarde pas à provoquer une réaction collectiviste. À l’exc
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e l’anarchie et du capitalisme libéral, mais bien
cette
morale civique, cet équilibre, sans cesse rajusté, entre la liberté e
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pparence, mais également provocatrices de guerre.
Cette
santé et ces maladies se définissent respectivement comme les états d
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Europe et des élites qui portent la conscience de
cette
Europe, m’apparaît, dans un double office de vigilance et d’invention
50
où la nécessité d’une vigilance ardente autour de
cette
notion centrale de la personne, car ses déviations perpétuelles vers
51
enne me paraît encore loin d’être accomplie… Mais
cette
raison irrationnelle, de croire à nos chances de durée, ne peut ni ne
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toute physique, géographique d’abord : l’Europe,
cette
Grèce agrandie, est un continent cloisonné, et par nature diversifié,
53
on sans humour à l’occasion. J’ai souvent proposé
cette
petite parabole à mes amis américains : « Vous croyez, leur disais-je
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omme ailleurs, une minorité doucement persécutée.
Cette
persécution à coups d’épingle, de demi-sourires et d’ironies intellec
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asées sur « les derniers progrès de la science »,
cette
tolérance même qui se manifestait à l’égard des « survivances religie
56
ses renonçaient sinon à leur âme même, du moins à
cette
véhémence flambante qui fut toujours signe et symbole de l’Esprit. Un
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grand Paul Claudel, pouvait écrire vers la fin de
cette
période qu’à la question : « Si le sel perd sa saveur, avec quoi la l
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ume toute une époque. Je pense qu’avec la guerre,
cette
époque a pris fin. Et je fonde cette croyance sur quelques faits. C’e
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c la guerre, cette époque a pris fin. Et je fonde
cette
croyance sur quelques faits. C’est un fait que le totalitarisme a rom
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e qui les rend pour le moins inoffensives. Devant
cette
démission de la pensée et de la morale, l’État se voit forcé d’étendr
61
dmis que ce n’est pas un sport public et diurne.
Cette
petite nouvelle, parue dans le respectable New York Times au mois d’a
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ent responsable et autonome (ou un peu plus) dans
cette
ardeur inextinguible qui la possède de perfectionner tout ce qui tomb
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le mari se hâte d’obtempérer pour éviter le pire.
Cette
domination de la femme ne s’observe pas seulement dans la vie quotidi
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al de la femme a ses bases vraiment profondes. Et
cette
psychologie tient dans un mot, dans moins qu’un mot, dans l’abréviati
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robe aux jeunes femmes — selon le même auteur — «
cette
part de la personnalité du fils qui devait devenir l’amour d’une femm
66
rendre, elle répond dans le meilleur des cas par
cette
espèce de loyauté que le suzerain jadis accordait au vassal. Et ce n’
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bien entendu, sauf s’il divorce une seconde fois.
Cette
éventualité, d’ailleurs, doit être envisagée très sérieusement. Chaqu
68
, vous trouverez les noms des conjoints suivis de
cette
mention qui n’étonne plus : « lui pour la troisième fois, elle pour l
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façade de normalité. En Amérique, on se refuse à
cette
hypocrisie sociale. Le premier accroc fait par un conjoint coûte à l’
70
tient parole et se tient propre, à tous égards. »
Cette
volonté de vivre une vie nette se combine curieusement, aujourd’hui,
71
illent se former des complexes… Et pourtant, dans
cette
liberté, qui entraîne une grande licence des mœurs chez les jeunes ge
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de névrose ou de folie, viendraient à l’appui de
cette
thèse ; mais il ne faut pas oublier l’influence beaucoup plus directe
73
ut cela n’existe en Amérique — mais une party. Et
cette
party n’était pas animée par la vivacité des discussions, la coquette
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lution surréaliste et de L’Esprit nouveau parlent
cette
copie devant le micro. Cependant que s’affairent dans la grande salle
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en train de causer. Trente machines à écrire dans
cette
salle, en contrepoint avec deux télétypes, visières vertes aux fronts
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n, mais longuement, les visiteurs qui passent par
cette
ville de nulle part. Et j’ai songé à cette autre retraite, la maison
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nt par cette ville de nulle part. Et j’ai songé à
cette
autre retraite, la maison rose de « La Muette », où Ramuz lui aussi l
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1942 Huit jours de vacances à la mer. Je partage
cette
maison de bois, au bord du Sound, avec les Saint-Exupéry. Parties d’é
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t régler ses moyens sur la fin que vise un écrit.
Cette
fin peut condamner la phrase trop « écrite » ; ou l’exiger, selon les
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irculation quelques valeurs encore inéchangeables
cette
année. Mais il convient de les maquiller un peu, pour qu’elles circul
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inquante ans.) Bevin House, fin octobre 1942 Dans
cette
maison d’il y a longtemps, semblable à celles de mon enfance, en marg
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te de 1944. 8. Nous annoncions chaque semaine, à
cette
époque, le résultat de l’effort spectaculaire entrepris par les chant
83
t eût atteint la stupéfaction si j’avais lu avant
cette
brève rencontre The Heart is a lonely Hunter (Le Cœur est un chasseur
84
e, la jeune chorégraphie américaines ont traversé
cette
maison de Brooklyn, seul centre de pensée et d’art que j’aie trouvé d
85
i en était le reflet plus que l’explication. Mais
cette
recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formule ou l
86
penser naturellement. C’est ainsi que se formera
cette
opinion publique mondiale qui seule nous permettra de dominer la caus
87
de contradictions Le monde s’offre à nos yeux,
cette
année, sous les espèces de quatre ou cinq foyers continentaux de cris
88
ns tout d’abord de les décrire. Voici l’URSS, et
cette
patrie de la révolution moderne est aussi celle qui manque le plus de
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st aussi celle qui manque le plus de liberté ; et
cette
puissance la plus redoutée est aussi celle qu’un rien enraye : un écr
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à intégrer l’opposition. Voici les États-Unis, et
cette
patrie de la démocratie, c’est-à-dire de l’éducation et du civisme, d
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la lutte pour l’autonomie. Voici l’Europe enfin,
cette
Europe qui naguère était le plus orgueilleux des continents, et qui f
92
’urgence des recherches sur l’arme atomique. Dans
cette
petite maison naquit le nouvel âge. Le voici soudain devant moi. Sour
93
n permanente à les rejoindre ? — Mieux que cela :
cette
organisation mondiale sera bientôt si forte, une fois éliminés les ré
94
ugemont a eu un retentissement considérable. Avec
cette
simplicité propre aux grands esprits et cette parfaite courtoisie qui
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vec cette simplicité propre aux grands esprits et
cette
parfaite courtoisie qui est la marque de l’homme bien né, M. de Rouge
96
’a pas toujours été très tendre à notre égard. De
cette
influence, nous ne donnerons qu’un exemple, mais qui illustre bien ce
97
de ceux de quelques autres penseurs. Au Danemark,
cette
doctrine personnaliste a trouvé aussi des adeptes, mais c’est évidemm
98
urrer, il y a une crise du fédéralisme suisse. Et
cette
crise vient de ce que nous sommes entourés d’États-nations, qui menac
99
ou sous une autre, une constitution commune. Dans
cette
vue, la Suisse moderne serait une sorte de « bon exemple » à suivre.
100
« bon exemple » à suivre. Rien de plus banal, que
cette
référence à la Suisse, dès qu’il est question d’États-Unis d’Europe o
101
Suisse, mais non pas si l’on cherche à dégager de
cette
expérience l’idée fédéraliste qu’elle illustre. Une expérience de lab
102
en soi, nous ferons bien de ne pas perdre de vue
cette
expérience-témoin, concrète, typique, et particulièrement concluante.
103
vement qui caractérise la pensée fédéraliste, sur
cette
interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qu
104
ise la pensée fédéraliste, sur cette interaction,
cette
dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qui est le battement
105
aliste, sur cette interaction, cette dialectique,
cette
bipolarité, comme on voudra, qui est le battement même du cœur de tou
106
dée fédéraliste en soi. C’est peut-être parce que
cette
idée, comme je le disais tout à l’heure, est à la fois simple à senti
107
nt des siècles. Mais il est non moins certain que
cette
idée est demeurée informulée, et même soigneusement informulée, jusqu
108
, qui les force à faire aujourd’hui la théorie de
cette
pratique, et qui la transforme en une sorte de programme, ou de manif
109
combien de « races » en un État qui les respecte,
cette
union prend l’allure à la fois d’un antiracisme déclaré et d’un antin
110
rétablie. Mais parce qu’elle se pose brusquement,
cette
question risque d’être mal posée. J’entends qu’elle risque de ne susc
111
poumon, d’être aussi poumon que possible, et dans
cette
mesure même, il aidera le cœur à être un bon cœur. Cinquième princip
112
extrême complication des institutions suisses, de
cette
espèce de mouvement d’horlogerie fine que composent nos rouages commu
113
rsement engrenés, il convient de leur montrer que
cette
complexité est la condition même de nos libertés. C’est grâce à elle
114
y a le fédéralisme. Une menace et une espérance.
Cette
antithèse domine le siècle. Elle est son véritable drame. Toutes les
115
peuples dans toute l’Europe qui les poussera. De
cette
agitation, que je voudrais baptiser la Nouvelle Résistance européenne
116
la dictature policière. Cela s’est vu. C’est dans
cette
dégradation « dialectique » apparemment inévitable3, que réside la lo
117
ricaine ont coutume d’insister sur deux traits de
cette
culture qui leur paraissent foncièrement déplaisants : la dictature d
118
’y a qu’une réponse possible. Je vais faire jouer
cette
pièce ici, ce sera le succès de fou rire de la rentrée. » ⁂ Quant à l
119
epuis le congrès de Montreux9 : « Vous y croyez à
cette
fédération de l’Europe ? » Je réponds qu’il s’agit plutôt de la voulo
120
lopper ce qui me paraît une évidence, je saisirai
cette
occasion pour formuler quelques observations très simples qu’il suffi
121
Notre vocation Qu’aurons-nous donc à dire dans
cette
conversation une fois les pistolets déposés sur la table ? Deux monde
122
une manière un peu différente : « Vous y croyez à
cette
fédération de l’Europe ?… » Derrière ce scepticisme en quête d’un sou
123
t la grande affirmation centrale, le grand but de
cette
drôle de paix ? À quel plan nous vouer ? À quelle doctrine nouvelle c
124
e soit pour nous ni l’Amérique ni la Russie, mais
cette
vieille terre à rajeunir, à libérer de ses cloisons, à reconquérir :
125
prouvés, jalonnant la voie clandestine, fleurs de
cette
« rhétorique du rêve » que Jean-Paul a nommée le premier, ils règlent
126
ur. Arrêtez-vous un moment, je vous prie, devant
cette
nouveauté proprement dramatique. Quel coup pour nos philosophies ! Qu
127
sorte que nul ne s’en doute. Ne serait-ce pas sur
cette
croyance que reposent les vœux, incantations, magie — et la prière ?
128
effacée par une main sacrilège, l’un des murs de
cette
citadelle qu’est, pour la république des Lettres, l’immeuble des Édit
129
strale ». C’est là, dans « ce cadre trop parfait,
cette
ambiance d’innocence, de sports et d’ombres vertes », que demeurait A
130
ge les écrivains à s’engager, à vouloir surmonter
cette
situation intenable… Sartre vient de se lever pour sortir. Il passe p
131
de 1914 était moins profond que celui qu’a creusé
cette
guerre-ci. Pour les jeunes hommes d’aujourd’hui, il ne s’agit pas seu
132
e poursuivre les discours commencés avant 1939. À
cette
époque, ils portaient déjà en eux une vision du monde, un message aux
133
eviennent des errants. Je crois, quant à moi, que
cette
transformation de leur existence ne peut pas être sans influence prof
134
s avoir l’esprit mal fait : j’ai peine à partager
cette
répulsion. C’est que le style de Goethe m’importe davantage que celui
135
à l’américanisme ? Ou plutôt se féliciter de voir
cette
œuvre atteindre enfin la vaste audience que nos critiques n’avaient p