1 1946, Articles divers (1946-1948). Théologie et littérature (1946)
1 théologique. Le marxisme ne fait pas exception à cette règle, comme on s’en convaincra par la lecture des écrits du jeune Ma
2 leterre et dans les deux Amériques. Notons que si cette influence s’est montrée décisive dans beaucoup de conversions, elle n
3 de Dieu et de sa volonté, ni même en parler avec cette simplicité trop aisément atteinte aux dépens du mystère, et pour laqu
4 lité spirituelle. L’auteur ne cesse de mentionner cette réalité, mais en fait il échoue à l’exprimer ; il se livre à des effo
5 ntraignante que par son argumentation. Expliciter cette théologie serait rendre un service important aux auteurs non moins qu
2 1946, Articles divers (1946-1948). Le supplice de Tantale (octobre 1946)
6 t coupable. Regardons bien ce paysage imaginaire, cette composition simplifiée comme un arcane du Tarot et non moins chargée
7 de s’être une fois laissé surprendre et abuser. À cette double infraction aux grâces de l’esprit (comme je voudrais nommer le
8 ut la Vie éternelle par seule crainte de mourir à cette vie temporelle, les eaux vives fuiront ses lèvres ; car il faudrait,
9 dans l’acte de porter les lèvres ou la main vers cette eau, vers ces fruits offerts, l’amour de soi domine encore le pur Amo
10 , et le plaisir anticipé suffit encore à refouler cette larme, qui pouvait seule, et dans un seul instant, mériter la joie ét
3 1947, Articles divers (1946-1948). Préface à Le Cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers (1947)
11 t eût atteint la stupéfaction si j’avais lu avant cette brève rencontre The Heart is a lonely Hunter. Un peu plus tard je la
12 e, la jeune chorégraphie américaines ont traversé cette maison de Brooklyn, seul centre de pensée et d’art que j’aie trouvé d
13 i en était le reflet plus que l’explication. Mais cette recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formule ou l
14 ons, de rythmes, de certitudes à embrasser. Comme cette Mick, jeune fille pauvre de 15 ans, qui cherche la musique dans sa pe
15 oser elle-même. Elle appelle sa première sonate : Cette chose que je veux, je ne sais pas quoi. Je pense qu’on est en droit
16 e après coup que j’aurais dû trouver une clé dans cette lettre d’un sourd-muet à son ami devenu fou, qu’on va lire aux pages
4 1947, Articles divers (1946-1948). La lutte des classes (1947)
17 ’entre le départ et l’arrivée ne s’établit jamais cette monotonie des heures de plaine et d’océan de nuit où rien ne bouge. C
18 ui se mue en invasion, ce début qui clôt une vie, cette conclusion qui en ouvre une autre, tandis qu’entre les deux s’opère e
19 ment mêlés au peuple souverain de la région, dans cette égalité scolaire que créent en Suisse les bancs de bois peints en fau
20 simplement « ne pas faire attendre », en vertu de cette discipline spontanée, voire prévenante, qui fait la force principale
21 ont une fin — la faiblesse fatale de notre État : cette habitude de nous sentir en règle, donc de nous croire protégés par to
22 age de l’homme sûr de son monde. D’où vient alors cette espèce de malaise qu’éprouvent les étrangers sensibles lorsqu’ils pre
23 nés suppose déjà beaucoup de retenue… À propos de cette pax helvetica, si vous pensez que j’exagère, laissez-moi recopier un
24 mmerce et de l’industrie. L’authentique usager de cette classe n’est pas curieux, comme les gens des troisièmes, des menus in
25 un accent révoltant le prix de leurs nylons ou de cette « Cadillac » promise, affirment-elles, par le jeune mâle placide qui
5 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
26 er regard, une lucidité sans recours. Vous prenez cette amie dans vos bras, vous ne trouvez à dire que des phrases banales :
27 ses. Elles ne croient plus qu’en l’ici-bas, qu’en cette vie-ci, qu’en un bonheur cinématographique, ou qu’en une justice inst
28 ssai de critique libre se voit taxer de réaction. Cette mauvaise foi brutale en service commandé est un nouveau succès de l’e
29 côtés les étincelles. Le nationalisme fait rage, cette maladie romantique de l’Europe. Lui seul, sous le couvert de je ne sa
30 qu’on nous prépare à droite comme à gauche, avec cette minutie sourde et aveugle aux indications du réel qu’apportent à leur
31 en ne passe plus de ce qu’on avait à dire. Devant cette impuissance pratique à inscrire leurs pensées dans des actes, beaucou
32 alement renversée depuis l’automne de 1939. Avant cette guerre, le nom d’Europe évoquait un foyer intense dont le rayonnement
33 omment et pourquoi, hors d’Europe, ont-elles subi cette croissance gigantesque ? Pourquoi n’ont-elles produit chez nous ni to
34 ns soient unanimes à tenir activement le parti de cette Europe, de ses complexités vitales, de sa culture. Une analyse sociol
35 oment de nous demander très sérieusement si, dans cette conjoncture plus que défavorable, il est bien légitime de s’obstiner,
36 -nous donc sans nul cynisme, mais avec sang-froid cette question : Notre tristesse et notre angoisse devant un héritage si co
37 aintes ? Qu’avons-nous peur de perdre en vérité ? Cette même question, je sais plusieurs Européens qui se la posent en termes
38 reux, prospère, et puissamment organisé autour de cette absence insensible au grand nombre. Qu’y perdrait le monde ? Qu’y per
39 mme celle d’une conception de l’homme. Esquissons cette comparaison entre l’Europe et les nouveaux empires qui se désignent t
40 équilibre toujours menacé, en agonie perpétuelle. Cette agonie, littéralement : cette lutte, consomme des énergies immenses.
41 agonie perpétuelle. Cette agonie, littéralement : cette lutte, consomme des énergies immenses. Et c’est pour cette raison qu’
42 te, consomme des énergies immenses. Et c’est pour cette raison qu’elle prévient parmi nous les entreprises et les plans gigan
43 ces deux termes : la personne et le fédéralisme. Cette manière d’apparence rigoureuse s’autoriserait trop facilement d’une c
44 consacrée, — mais c’est faux ! C’est au contraire cette mauvaise foi en service commandé, dont j’ai déjà parlé, qui fait le j
45 ses, nous allons les retrouver, précisément, dans cette même agonie permanente dont on vient de voir qu’elle est la condition
46 ernier siècle, il crée dans la cité une anarchie. Cette anarchie ne tarde pas à provoquer une réaction collectiviste. À l’exc
47 e l’anarchie et du capitalisme libéral, mais bien cette morale civique, cet équilibre, sans cesse rajusté, entre la liberté e
48 pparence, mais également provocatrices de guerre. Cette santé et ces maladies se définissent respectivement comme les états d
49 Europe et des élites qui portent la conscience de cette Europe, m’apparaît, dans un double office de vigilance et d’invention
50 où la nécessité d’une vigilance ardente autour de cette notion centrale de la personne, car ses déviations perpétuelles vers
51 enne me paraît encore loin d’être accomplie… Mais cette raison irrationnelle, de croire à nos chances de durée, ne peut ni ne
52 toute physique, géographique d’abord : l’Europe, cette Grèce agrandie, est un continent cloisonné, et par nature diversifié,
53 on sans humour à l’occasion. J’ai souvent proposé cette petite parabole à mes amis américains : « Vous croyez, leur disais-je
6 1947, Articles divers (1946-1948). L’opportunité chrétienne (1947)
54 omme ailleurs, une minorité doucement persécutée. Cette persécution à coups d’épingle, de demi-sourires et d’ironies intellec
55 asées sur « les derniers progrès de la science », cette tolérance même qui se manifestait à l’égard des « survivances religie
56 ses renonçaient sinon à leur âme même, du moins à cette véhémence flambante qui fut toujours signe et symbole de l’Esprit. Un
57 grand Paul Claudel, pouvait écrire vers la fin de cette période qu’à la question : « Si le sel perd sa saveur, avec quoi la l
58 ume toute une époque. Je pense qu’avec la guerre, cette époque a pris fin. Et je fonde cette croyance sur quelques faits. C’e
59 c la guerre, cette époque a pris fin. Et je fonde cette croyance sur quelques faits. C’est un fait que le totalitarisme a rom
60 e qui les rend pour le moins inoffensives. Devant cette démission de la pensée et de la morale, l’État se voit forcé d’étendr
7 1947, Articles divers (1946-1948). La guerre des sexes en Amérique (janvier 1947)
61 dmis que ce n’est pas un sport public et diurne. Cette petite nouvelle, parue dans le respectable New York Times au mois d’a
62 ent responsable et autonome (ou un peu plus) dans cette ardeur inextinguible qui la possède de perfectionner tout ce qui tomb
63 le mari se hâte d’obtempérer pour éviter le pire. Cette domination de la femme ne s’observe pas seulement dans la vie quotidi
64 al de la femme a ses bases vraiment profondes. Et cette psychologie tient dans un mot, dans moins qu’un mot, dans l’abréviati
65 robe aux jeunes femmes — selon le même auteur — «  cette part de la personnalité du fils qui devait devenir l’amour d’une femm
66 rendre, elle répond dans le meilleur des cas par cette espèce de loyauté que le suzerain jadis accordait au vassal. Et ce n’
67 bien entendu, sauf s’il divorce une seconde fois. Cette éventualité, d’ailleurs, doit être envisagée très sérieusement. Chaqu
68 , vous trouverez les noms des conjoints suivis de cette mention qui n’étonne plus : « lui pour la troisième fois, elle pour l
69 façade de normalité. En Amérique, on se refuse à cette hypocrisie sociale. Le premier accroc fait par un conjoint coûte à l’
70 tient parole et se tient propre, à tous égards. » Cette volonté de vivre une vie nette se combine curieusement, aujourd’hui,
71 illent se former des complexes… Et pourtant, dans cette liberté, qui entraîne une grande licence des mœurs chez les jeunes ge
72 de névrose ou de folie, viendraient à l’appui de cette thèse ; mais il ne faut pas oublier l’influence beaucoup plus directe
8 1947, Articles divers (1946-1948). Journal d’un intellectuel en exil (mars 1947)
73 ut cela n’existe en Amérique — mais une party. Et cette party n’était pas animée par la vivacité des discussions, la coquette
74 lution surréaliste et de L’Esprit nouveau parlent cette copie devant le micro. Cependant que s’affairent dans la grande salle
75 en train de causer. Trente machines à écrire dans cette salle, en contrepoint avec deux télétypes, visières vertes aux fronts
76 n, mais longuement, les visiteurs qui passent par cette ville de nulle part. Et j’ai songé à cette autre retraite, la maison
77 nt par cette ville de nulle part. Et j’ai songé à cette autre retraite, la maison rose de « La Muette », où Ramuz lui aussi l
78 1942 Huit jours de vacances à la mer. Je partage cette maison de bois, au bord du Sound, avec les Saint-Exupéry. Parties d’é
79 t régler ses moyens sur la fin que vise un écrit. Cette fin peut condamner la phrase trop « écrite » ; ou l’exiger, selon les
80 irculation quelques valeurs encore inéchangeables cette année. Mais il convient de les maquiller un peu, pour qu’elles circul
81 inquante ans.) Bevin House, fin octobre 1942 Dans cette maison d’il y a longtemps, semblable à celles de mon enfance, en marg
82 te de 1944. 8. Nous annoncions chaque semaine, à cette époque, le résultat de l’effort spectaculaire entrepris par les chant
9 1947, Articles divers (1946-1948). La jeune littérature des États-Unis devant le roman américain (7 juin 1947)
83 t eût atteint la stupéfaction si j’avais lu avant cette brève rencontre The Heart is a lonely Hunter (Le Cœur est un chasseur
84 e, la jeune chorégraphie américaines ont traversé cette maison de Brooklyn, seul centre de pensée et d’art que j’aie trouvé d
85 i en était le reflet plus que l’explication. Mais cette recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formule ou l
10 1947, Articles divers (1946-1948). Drôle de paix (7 juin 1947)
86 penser naturellement. C’est ainsi que se formera cette opinion publique mondiale qui seule nous permettra de dominer la caus
87 de contradictions Le monde s’offre à nos yeux, cette année, sous les espèces de quatre ou cinq foyers continentaux de cris
88 ns tout d’abord de les décrire. Voici l’URSS, et cette patrie de la révolution moderne est aussi celle qui manque le plus de
89 st aussi celle qui manque le plus de liberté ; et cette puissance la plus redoutée est aussi celle qu’un rien enraye : un écr
90 à intégrer l’opposition. Voici les États-Unis, et cette patrie de la démocratie, c’est-à-dire de l’éducation et du civisme, d
91 la lutte pour l’autonomie. Voici l’Europe enfin, cette Europe qui naguère était le plus orgueilleux des continents, et qui f
11 1947, Articles divers (1946-1948). Einstein, patriarche de l’âge atomique, m’a dit : « C’est pour dissimuler sa pauvreté et sa faiblesse que l’URSS méfiante, s’entoure de secret… » (9 août 1947)
92 ’urgence des recherches sur l’arme atomique. Dans cette petite maison naquit le nouvel âge. Le voici soudain devant moi. Sour
93 n permanente à les rejoindre ? — Mieux que cela : cette organisation mondiale sera bientôt si forte, une fois éliminés les ré
12 1947, Articles divers (1946-1948). Conversation à bâtons rompus avec M. Denis de Rougemont (30-31 août 1947)
94 ugemont a eu un retentissement considérable. Avec cette simplicité propre aux grands esprits et cette parfaite courtoisie qui
95 vec cette simplicité propre aux grands esprits et cette parfaite courtoisie qui est la marque de l’homme bien né, M. de Rouge
96 ’a pas toujours été très tendre à notre égard. De cette influence, nous ne donnerons qu’un exemple, mais qui illustre bien ce
97 de ceux de quelques autres penseurs. Au Danemark, cette doctrine personnaliste a trouvé aussi des adeptes, mais c’est évidemm
98 urrer, il y a une crise du fédéralisme suisse. Et cette crise vient de ce que nous sommes entourés d’États-nations, qui menac
13 1947, Articles divers (1946-1948). L’attitude fédéraliste (octobre 1947)
99 ou sous une autre, une constitution commune. Dans cette vue, la Suisse moderne serait une sorte de « bon exemple » à suivre.
100 « bon exemple » à suivre. Rien de plus banal, que cette référence à la Suisse, dès qu’il est question d’États-Unis d’Europe o
101 Suisse, mais non pas si l’on cherche à dégager de cette expérience l’idée fédéraliste qu’elle illustre. Une expérience de lab
102 en soi, nous ferons bien de ne pas perdre de vue cette expérience-témoin, concrète, typique, et particulièrement concluante.
103 vement qui caractérise la pensée fédéraliste, sur cette interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qu
104 ise la pensée fédéraliste, sur cette interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qui est le battement
105 aliste, sur cette interaction, cette dialectique, cette bipolarité, comme on voudra, qui est le battement même du cœur de tou
106 dée fédéraliste en soi. C’est peut-être parce que cette idée, comme je le disais tout à l’heure, est à la fois simple à senti
107 nt des siècles. Mais il est non moins certain que cette idée est demeurée informulée, et même soigneusement informulée, jusqu
108 , qui les force à faire aujourd’hui la théorie de cette pratique, et qui la transforme en une sorte de programme, ou de manif
109 combien de « races » en un État qui les respecte, cette union prend l’allure à la fois d’un antiracisme déclaré et d’un antin
110 rétablie. Mais parce qu’elle se pose brusquement, cette question risque d’être mal posée. J’entends qu’elle risque de ne susc
111 poumon, d’être aussi poumon que possible, et dans cette mesure même, il aidera le cœur à être un bon cœur. Cinquième princip
112 extrême complication des institutions suisses, de cette espèce de mouvement d’horlogerie fine que composent nos rouages commu
113 rsement engrenés, il convient de leur montrer que cette complexité est la condition même de nos libertés. C’est grâce à elle
114 y a le fédéralisme. Une menace et une espérance. Cette antithèse domine le siècle. Elle est son véritable drame. Toutes les
115 peuples dans toute l’Europe qui les poussera. De cette agitation, que je voudrais baptiser la Nouvelle Résistance européenne
14 1947, Articles divers (1946-1948). La liberté dans l’amour [Réponse à une enquête] (novembre 1947)
116 la dictature policière. Cela s’est vu. C’est dans cette dégradation « dialectique » apparemment inévitable3, que réside la lo
15 1947, Articles divers (1946-1948). La balance n’est pas égale entre les États-Unis et l’URSS (8 novembre 1947)
117 ricaine ont coutume d’insister sur deux traits de cette culture qui leur paraissent foncièrement déplaisants : la dictature d
118 ’y a qu’une réponse possible. Je vais faire jouer cette pièce ici, ce sera le succès de fou rire de la rentrée. » ⁂ Quant à l
16 1947, Articles divers (1946-1948). Une Europe fédérée (20 décembre 1947)
119 epuis le congrès de Montreux9 : « Vous y croyez à cette fédération de l’Europe ? » Je réponds qu’il s’agit plutôt de la voulo
120 lopper ce qui me paraît une évidence, je saisirai cette occasion pour formuler quelques observations très simples qu’il suffi
121 Notre vocation Qu’aurons-nous donc à dire dans cette conversation une fois les pistolets déposés sur la table ? Deux monde
122 une manière un peu différente : « Vous y croyez à cette fédération de l’Europe ?… » Derrière ce scepticisme en quête d’un sou
123 t la grande affirmation centrale, le grand but de cette drôle de paix ? À quel plan nous vouer ? À quelle doctrine nouvelle c
124 e soit pour nous ni l’Amérique ni la Russie, mais cette vieille terre à rajeunir, à libérer de ses cloisons, à reconquérir :
17 1948, Articles divers (1946-1948). Notes sur la voie clandestine (hiver 1948)
125 prouvés, jalonnant la voie clandestine, fleurs de cette « rhétorique du rêve » que Jean-Paul a nommée le premier, ils règlent
126 ur. Arrêtez-vous un moment, je vous prie, devant cette nouveauté proprement dramatique. Quel coup pour nos philosophies ! Qu
127 sorte que nul ne s’en doute. Ne serait-ce pas sur cette croyance que reposent les vœux, incantations, magie — et la prière ?
18 1948, Articles divers (1946-1948). Rencontre avec Denis de Rougemont (janvier 1948)
128 effacée par une main sacrilège, l’un des murs de cette citadelle qu’est, pour la république des Lettres, l’immeuble des Édit
129 strale ». C’est là, dans « ce cadre trop parfait, cette ambiance d’innocence, de sports et d’ombres vertes », que demeurait A
130 ge les écrivains à s’engager, à vouloir surmonter cette situation intenable… Sartre vient de se lever pour sortir. Il passe p
131 de 1914 était moins profond que celui qu’a creusé cette guerre-ci. Pour les jeunes hommes d’aujourd’hui, il ne s’agit pas seu
132 e poursuivre les discours commencés avant 1939. À cette époque, ils portaient déjà en eux une vision du monde, un message aux
133 eviennent des errants. Je crois, quant à moi, que cette transformation de leur existence ne peut pas être sans influence prof
19 1948, Articles divers (1946-1948). Ce sont les Français qui ont commencé (La querelle des « condensés… ») (14 février 1948)
134 s avoir l’esprit mal fait : j’ai peine à partager cette répulsion. C’est que le style de Goethe m’importe davantage que celui
135 à l’américanisme ? Ou plutôt se féliciter de voir cette œuvre atteindre enfin la vaste audience que nos critiques n’avaient p