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notre fédéralisme ne peut venir que d’une Europe
fédérée
. o. Rougemont Denis de, « [Entretien] Conversation à bâtons rompus
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plus, il a fallu des siècles aux Suisses pour se
fédérer
, et nous avons besoin de solutions rapides. » À la deuxième objection
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s cantons contre la centralisation. Pour les uns,
fédérer
veut dire simplement : s’unir. Pour les autres, être fédéraliste veut
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le fouetter. Brusquement, la question se pose de
fédérer
l’Europe dès la paix rétablie. Mais parce qu’elle se pose brusquement
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toute vie organique. Rappelons-nous toujours que
fédérer
, ce n’est pas mettre en ordre d’après un plan géométrique à partir d’
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an géométrique à partir d’un centre ou d’un axe ;
fédérer
, c’est tout simplement arranger ensemble, composer tant bien que mal
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s, et qui les brimerait tous. Si l’Europe doit se
fédérer
, c’est pour que chacun de ses membres bénéficie de l’aide de tous les
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et de personnes qui prendront l’initiative de se
fédérer
en dehors des gouvernements nationaux. Et ce sont ces groupes et ces
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les négations et de demi-mesures — c’est l’Europe
fédérée
devant les deux empires. C’est l’Europe rejoignant le xixe siècle, p
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ois d’août. r. Rougemont Denis de, « Une Europe
fédérée
», Une Semaine dans le monde, Paris, 20 décembre 1947, p. 1-2.
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vante n’est pas un bloc. Un seul remède : nous
fédérer
Que devient alors ce choix que certains nous proposent ou que d’au
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éfendre l’Europe, c’est de la faire, donc de nous
fédérer
. Malgré les Russes et avec l’appui probable des démocrates américains