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Théologie et littérature (1946)b 1. Il
faut
tenir la théologie chrétienne pour la mère de la pensée occidentale,
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’expliquer aux disciples de ces mouvements ? Il y
faudrait
un théologien. Lever les bras au ciel, ou pointer le doigt du moralis
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’une spiritualité ardente et courageuse. Pourquoi
faudrait
-il qu’à l’obscurantisme théologique qui dénote la culture d’aujourd’h
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pitoyablement à cause du testament, — et il s’en
faut
de bien peu qu’il ne pleure… Le conseiller continue son discours… Sou
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relle, les eaux vives fuiront ses lèvres ; car il
faudrait
, pour y être immergé, accepter de mourir d’abord à ses propres désirs
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que chose de positif des entretiens de Genève. Il
faut
que Genève devienne une sorte de Salzbourg intellectuel, ajoute notre
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phorique. J’idéalise, mais pourquoi pas ? S’il me
fallait
décrire nos petits déplacements du point de vue de l’usager moyen, je
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n affaire, on était parfaitement « en règle », il
fallait
simplement « ne pas faire attendre », en vertu de cette discipline sp
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t de celui qui renonce à comprendre… Ah ! mais il
faut
y être pour sentir et pour réagir comme je le dis. Dès que je m’éloig
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. Je me décide à regagner les troisièmes. Mais il
faut
traverser un couloir de premières. Et je m’arrête, fasciné. Un vieux
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faire ensemble ? » ⁂ L’Europe a mauvaise mine, il
faut
l’avouer. Avant même que l’on puisse détailler tous ses traits, on en
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ile à maintenir en état d’efficacité. Or, il s’en
faut
de beaucoup que les Européens soient unanimes à tenir activement le p
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andent si c’est l’Europe ou l’Amérique qu’il leur
faut
souhaiter pour leur enfant. Car nous pensons à notre Europe comme à u
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je ne sais quel nationalisme européen qu’il nous
faut
défendre l’Europe, mais au seul nom de l’humanité la plus consciente
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comme l’indice d’un mauvais fonctionnement, qu’il
faut
éliminer doucement ou brutalement pour arriver à l’unanimité, à l’hom
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ai dit, et je ne le répéterai jamais assez, qu’il
faut
voir dans le nationalisme la maladie européenne, l’anti-Europe par ex
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cation de l’Europe. Pour exercer une vocation, il
faut
d’abord être vivant, il faut survivre. Or l’Europe démoralisée, coinc
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cer une vocation, il faut d’abord être vivant, il
faut
survivre. Or l’Europe démoralisée, coincée entre deux grands empires,
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isième raison d’espérer, ce sont les crises qu’il
faut
prévoir dans les deux empires du succès. Leurs plans, en effet, sont
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te, jusqu’ici, par les hiérarques soviétiques, il
faut
bien constater qu’ils ont contre eux beaucoup de réalités humaines, q
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gênent l’exécution de leurs plans rationnels. Il
faut
bien constater que presque tout les gêne : l’esprit critique les gêne
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esure, qui est celle du réalisme politique, et il
fallait
tout de même que ce fût dit ici, la question de l’avenir du monde se
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lisme aux dimensions continentales. Ce qu’il nous
faut
demander, et obtenir, nous tous, c’est que les nations européennes s’
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nt l’Europe au monde, du même coup. Ce qu’il nous
faut
demander et obtenir — obtenir de nous-mêmes tout d’abord — c’est que
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Trente Ans ne ressemble guère à une victoire, il
faut
bien le dire. Les nations qui ont perdu la guerre ont tout perdu ; ma
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a valeur unique d’un être, — et il est vrai qu’il
faut
beaucoup de soins, de temps perdu, de complaisance et de folies pour
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alité fixée sur la mère dévorante. Sans nul doute
faut
-il voir dans ce mythe de la Mère la tragédie secrète d’une civilisati
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viendraient à l’appui de cette thèse ; mais il ne
faut
pas oublier l’influence beaucoup plus directe et contrôlable du ciném
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e peut pas « se débrouiller » avec moins qu’il ne
faut
. Et je touche ici la limite des fameuses libertés américaines, non sa
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en lisant. Comme il n’y a ni mur, ni barrière, il
faut
craindre à chaque fois qu’elles fassent un pas de trop, et tombent da
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j’ignorais quelle affaire, mais je sentais qu’il
fallait
rentrer. J’ouvre ma porte et j’entends le téléphone. C’est un ami qui
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eurs de sa France… Juin 1942 La guerre va mal, il
faut
le dire, et persuader l’Europe qu’elle ira bien demain. La campagne s
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us sale qu’une ville dont la foule transpire ? Il
faut
être fou pour rentrer… Mais à l’Office, notre travail s’intensifie, e
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s retombent à plat, à la radio font parasites. Il
faut
sauter dans le vif d’un sujet, sans précautions de langage ni fausse
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e, plutôt que de monstres précieux. Cependant, il
faut
commencer par être un monstre, si l’on veut mériter quelque maîtrise.
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ns et l’affirmation de nos points de vue, et s’il
fallait
d’abord savoir les faits il n’y aurait plus moyen de causer. La bê
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st un. Nous le savons théoriquement. Mais il nous
faut
encore apprendre à le voir, puis à le sentir et à le penser naturelle
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rgés d’administrer l’ONU ne le comprennent pas il
faut
prévoir que cet appel créera demain d’autres organes plus capables de
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nnées précédant 1848, était informulé, et qu’il a
fallu
la campagne de la Société helvétique et les écrits du doyen Bridel po
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cience de ce sentiment suisse. Aujourd’hui, il ne
faut
pas se leurrer, il y a une crise du fédéralisme suisse. Et cette cris
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op rapide mais qui me paraît indispensable. Il ne
faut
pas penser que la personne soit un moyen terme ou un juste milieu ent
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is n’est pas applicable aux grands. De plus, il a
fallu
des siècles aux Suisses pour se fédérer, et nous avons besoin de solu
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lement de rejoindre, ou des plans statiques qu’il
faudrait
réaliser en quatre ou cinq ans, par la réduction impitoyable des réal
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nouvelle menace extérieure. C’est dire qu’il nous
faut
aller vite. ⁂ Il n’y a, dans le monde du xxe siècle, que deux camps,
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re, pour des raisons absurdes mais techniques. Il
faut
donc les pousser dans le dos, voilà qui est clair, pour qu’ils accept
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le par les troubadours et le roman de Tristan. Il
faudrait
au moins distinguer amour et sexualité. Il n’est pas exact de dire, p
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». (Avec toutes les imprudences du monde, il m’a
fallu
350 pages serrées pour en esquisser une, partielle, dans L’Amour et
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le chaos, l’amertume et la contradiction, il nous
faut
rétablir une éthique, c’est-à-dire recréer des tensions entre la « na
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r qui est « le plus rusé de tous » écrit ce qu’il
faut
pour servir « l’expansionnisme » du dollar. Qu’on ne rie pas : il s’a
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que la majorité du grand public est imbécile. Il
faut
donc l’éduquer, concluent les moralistes américains. Et pour cela, do
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plutôt de la vouloir. « Mais pourquoi, me dit-on,
faudrait
-il la vouloir ? » Je réponds qu’il n’y a qu’à regarder l’Europe, qu’à
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Notes sur la voie clandestine (hiver 1948)t Il
faut
être aussi rationnel que possible. Pas davantage. On verra bien jusqu
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cessité par le Destin ? Erreur commune et dont il
faut
rougir. Il n’y a pas de hasard, mais pourtant nous sommes libres. Je
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lera lui aussi, tout à l’heure. Mais, d’abord, il
faut
faire le point. Denis de Rougemont a 41 ans. Petit, trapu, l’œil somb
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pos, et son regard s’éclaire d’une lueur qu’il me
faut
bien qualifier de « mystique ». Demandez-lui ce qu’il fait : Je n’ai
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Rougemont, c’est leur internationalisme. Il leur
faut
dépasser leurs frontières. Bien souvent, ce n’est pas dans leur pays
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re, que l’organisation fédérative doit naître. Il
faut
provoquer les états généraux de l’Europe. C’est le seul moyen d’échap
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lexe et souple comme la paix, comme la vie. Il ne
faut
pas avoir peur de ces complexités, de ces complications. Elles seules
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néraux de l’Europe dont il vient de me parler. Il
faut
, me répond-il, que toutes les professions, toutes les classes soient
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blement dangereux, c’est l’homme. C’est lui qu’il
faut
contrôler. Adieu ! s. Rougemont Denis de, « [Entretien] Rencontre
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e reconstruction, les Américains la financent. Où
faut
-il donc chercher l’impérialisme ? Avouons qu’il n’est pas le même des
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bien plus élevé que celui des ouvriers russes. Il
faut
vraiment se boucher les yeux pour ne pas voir de quel côté les promes
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gnant de donner du lait en poudre aux enfants. Il
faut
avouer que le nom même de « condensé » nous vient de l’anglais, ou mi
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a jeunesse de la part de ceux qui l’éduquent ? Ne
faut
-il pas lui ménager avec prudence un accès progressif aux chefs-d’œuvr
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que s’il était « condensé » en cinquante pages ?
Faut
-il crier à l’américanisme ? Ou plutôt se féliciter de voir cette œuvr
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-à-dire qu’ils se bornent à des coupures, et s’il
faut
un raccord ici ou là, qu’ils l’impriment dans un autre caractère ; qu