1
ceinte ecclésiastique dès le déclin du Moyen Âge,
mais
il n’en est aucun dont l’esprit et l’histoire ne manifestent à chaque
2
er une dépendance qui n’est certes plus de droit,
mais
n’en demeure pas moins de fait et de nature, autant que d’origine. Le
3
ilosophes, avec une insistance parfois suspecte —
mais
le débat central reste théologique, qu’on le veuille ou non, qu’on l’
4
sur Balzac, de Newman sur Gerard Manley Hopkins.
Mais
il ne me paraît pas que le problème dans son ensemble ait été clairem
5
e soin d’appliquer ses critères hors de l’Église.
Mais
il est beaucoup moins évident que la littérature puisse se passer imp
6
ture qui doit prêter secours à la Parole de Dieu,
mais
c’est le contraire. S’il arrive qu’un pasteur ou un prêtre juge oppor
7
tuelle des tendances littéraires de leur époque ;
mais
ceci, je le répète en tant que théologiens, non point en tant qu’écri
8
doivent à l’atmosphère religieuse de leur époque,
mais
surtout comment ils pâtissent de n’avoir point connu l’existence de t
9
aard. Il ne fut pas un théologien au sens strict,
mais
toute son œuvre manifeste une attitude théologique parfaitement cohér
10
rien, bien entendu, pour ou contre le ritualisme,
mais
indique une direction de recherches peut-être féconde. 10. Une criti
11
sont pas ceux qui disent : Seigneur ! Seigneur !…
mais
ceux qui font la volonté de mon Père… » que nous devons prendre au sé
12
e. L’auteur ne cesse de mentionner cette réalité,
mais
en fait il échoue à l’exprimer ; il se livre à des efforts visibles d
13
ropagande en faveur des « valeurs spirituelles »,
mais
par là même, il trahit peut-être une certaine absence de l’Esprit dan
14
ain, et le rocher qui surplombe sa tête va tomber
mais
ne tombe jamais. Pour l’observateur non prévenu, tout se passe comme
15
n geste même déclenche un mécanisme qui l’annule.
Mais
on dirait aussi que son regard, dès qu’il l’élève avec angoisse vers
16
livrant son Fils aux hommes pour qu’ils le tuent,
mais
aussi pour qu’ensuite ils revivent par la consommation de son corps s
17
les eaux, il boit à mort, et le rocher l’écrase.
Mais
c’est précisément ce qui n’arrive jamais, et ne peut arriver dans le
18
douloureux d’avoir été mille et mille fois déçu —
mais
c’est encore son désir, donc lui-même — à la proie qu’il ne possédera
19
mpereur : Napoléon n’est pas un Bonaparte comblé,
mais
quelqu’un qui s’est substitué, sous le manteau d’hermine, à Bonaparte
20
e où l’instant d’abandon ne signifie plus la mort
mais
la vie et l’héritage de la vie éternelle. J’emprunte à Jean-Paul1, un
21
l’humour profond, reproduit notre fable grecque,
mais
la conduit à une heureuse fin. L’oncle van der Kabel vient de mourir,
22
orce de rire, ce ne sera qu’un vol pur et simple,
mais
l’Alsacien proteste que s’il rit, « c’est par pure plaisanterie, et n
23
it tout disposé à se lamenter ecclésiastiquement,
mais
la vision de la maison de l’oncle, s’avançant vers lui sur ces flots,
24
allocution, car il sait que cela le fait pleurer…
Mais
Flachs, maintenant, a fermé les yeux. Il évoque son oncle van der Kab
25
arlé, ce qui nous dispense d’y revenir en détail.
Mais
nous avons tenu à recueillir les impressions de M. Denis de Rougemont
26
qui se joue en lui, qui se joue en chaque homme.
Mais
l’Américain ?… L’Américain, lui, c’est ce qui le distingue de l’Euro
27
veut une solution pratique, autant que possible.
Mais
il est capable, après une conversation, de changer d’opinion. Pas l’E
28
u’on y parle sans mandat, pas au nom d’un peuple,
mais
d’un réel esprit européen. Nous ne sommes pas une nation, nous sommes
29
té qui en était le reflet plus que l’explication.
Mais
cette recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formul
30
une, se cherchent, se rencontrent une seule fois,
mais
dans une dissonance douloureuse, puis s’éloignent et l’une après l’au
31
e signal d’un raccourci métaphorique. J’idéalise,
mais
pourquoi pas ? S’il me fallait décrire nos petits déplacements du poi
32
s noms de villages que tout le monde connaissait,
mais
cela faisait partie du jeu. En bons élèves, les voyageurs préparaient
33
res de l’Église. Ici pourtant la confiance règne,
mais
ce miracle est si bien déguisé en exacte banalité que les Suisses le
34
es regards apparemment timides, vaguement bovins,
mais
directs, trop sérieux et choqués par on ne sait quoi… ? Vous les sout
35
vec curiosité, puis vous trouvez que cela suffit,
mais
eux bien loin de se troubler pèsent encore un temps infini, en vertu
36
xaspérant de celui qui renonce à comprendre… Ah !
mais
il faut y être pour sentir et pour réagir comme je le dis. Dès que je
37
s libres. Je me décide à regagner les troisièmes.
Mais
il faut traverser un couloir de premières. Et je m’arrête, fasciné. U
38
oirs rend souvent malaisé l’échange de la parole,
mais
donne aussi parfois, au tout premier regard, une lucidité sans recour
39
oie un peu. Eh bien ! tu n’as pas trop changé ! »
Mais
d’un coup d’œil, vous avez lu toute son histoire. Ainsi j’ai retrouvé
40
son expression certains traits accusés et tendus,
mais
aussi une certaine anxiété, peut-être une lassitude, semblaient dire
41
itler et ses séides ont été battus et sont morts,
mais
dans la lutte, ils ont marqué leurs adversaires d’une empreinte qui v
42
que les bonnes manières viendront à bout de tout.
Mais
, si la brute se jette soudain sur lui, dans le corps à corps qui s’en
43
suit, vous ne distinguez plus deux points de vue,
mais
seulement deux lutteurs étreints par une seule et même rage physique.
44
ouve que c’est notre gentleman de tout à l’heure,
mais
le voilà méconnaissable, le visage tuméfié, les vêtements en désordre
45
ments en désordre. Physiquement la brute a perdu,
mais
la brutalité a triomphé. La brute a donc imposé son point de vue. Ain
46
reste-t-il ? À peu près tout cela — moins Hitler.
Mais
tout cela qui était chez les « nazis », chez les méchants, en face de
47
le fanatisme d’aujourd’hui n’est plus religieux,
mais
politique. L’idée que « la fin justifie les moyens » n’est plus jésui
48
la fin justifie les moyens » n’est plus jésuite,
mais
léniniste, mais fasciste. L’hypocrisie aussi a changé de camp. Tartuf
49
les moyens » n’est plus jésuite, mais léniniste,
mais
fasciste. L’hypocrisie aussi a changé de camp. Tartuffe n’est plus dé
50
fonction serait de l’attaquer, d’où qu’il vienne.
Mais
ces lâchetés intellectuelles se parent des noms d’amour du peuple, de
51
e sursaut d’une liberté blessée qui se défendait,
mais
aussi d’un espoir exigeant qui attaquait, est en train d’avorter sous
52
. Et non seulement l’idée d’une guerre prochaine,
mais
l’idée d’une révolution à main armée se voit acceptée comme fatale, s
53
se. Seuls ces moyens sont à l’échelle des masses.
Mais
se faire écouter par ces moyens, c’est aussi n’être plus entendu, car
54
parti et c’est là ce qu’ils appellent s’engager.
Mais
c’est en fait, pour la plupart d’entre eux, une démission de la pensé
55
vient d’Europe, tout cela fut nôtre à l’origine.
Mais
alors, comment et pourquoi ces créations européennes n’ont-elles pas
56
l’argent, dont la Russie nouvelle s’est libérée.
Mais
en même temps, le capitalisme et l’étatisme n’ont pas atteint chez no
57
ux ; enfin par ses machines et par ses capitaux.
Mais
voici que l’Amérique et la Russie viennent de lui ravir coup sur coup
58
à vrai dire, c’est le plus difficile à prendre !
Mais
c’est aussi le plus difficile à maintenir en état d’efficacité. Or, i
59
ogrès capitaliste qui ont quitté notre continent,
mais
à leur suite les espoirs et les rêves des plus actifs d’entre nous on
60
mérique, se résigne à la décadence, ou la déplore
mais
sans faire mieux. Je ne vois plus, pour tenir vitalement aux concepti
61
et divisée non seulement par l’esprit de faction,
mais
parce que beaucoup de ses habitants espèrent ailleurs, et dans deux d
62
forces jeunes. Posons-nous donc sans nul cynisme,
mais
avec sang-froid cette question : Notre tristesse et notre angoisse de
63
Europe comme à un « Vaterland », pays des pères,
mais
l’Amérique, ou la Russie, ne serait-ce pas ce « Kinderland » qu’appel
64
lisme européen qu’il nous faut défendre l’Europe,
mais
au seul nom de l’humanité la plus consciente et la plus créatrice de
65
olémique à l’intérieur du champ que l’on observe.
Mais
si maintenant nous regardons l’Europe dans le monde, ce changement de
66
éfinir ; elle était seule et reine de la planète.
Mais
en 1946, elle se voit affrontée à deux empires. Du même coup elle res
67
nflit permanent, et son but n’est pas le bonheur,
mais
la conscience plus aiguë, la découverte d’un sens, d’une significatio
68
r des moyens un peu moins souples, comme on sait,
mais
les résultats se ressemblent et se ressembleront de plus en plus. Pou
69
d’être réduit à l’un ou à l’autre de ces termes.
Mais
il entend les assumer et consister dans leur tension, en équilibre to
70
er les révolutions que l’on constate nécessaires,
mais
au contraire les faire d’une manière non sanglante, car l’Europe ne p
71
u de la réaction, selon l’expression consacrée, —
mais
c’est faux ! C’est au contraire cette mauvaise foi en service command
72
ment dans les réalités sociales. C’est un combat.
Mais
voici le paradoxe : dès que ce combat se relâche à l’intérieur de la
73
inverse de l’anarchie et du capitalisme libéral,
mais
bien cette morale civique, cet équilibre, sans cesse rajusté, entre l
74
ses deux maladies, contradictoires en apparence,
mais
également provocatrices de guerre. Cette santé et ces maladies se déf
75
Le trésor de l’Europe, c’est son idée de l’homme.
Mais
c’est un trésor explosif, d’où la nécessité d’une vigilance ardente a
76
és ; et de le faire non seulement pour son salut,
mais
pour celui de la paix du monde entier. ⁂ Mesdames et Messieurs, si le
77
uropéenne me paraît encore loin d’être accomplie…
Mais
cette raison irrationnelle, de croire à nos chances de durée, ne peut
78
et non seulement dans les musées et bibliothèques
mais
dans les mœurs et les coutumes aussi, dans les habitudes du langage e
79
venir, pour tous les autres hommes de la planète.
Mais
, riches d’avenir… oui, s’il est un avenir, non seulement pour l’Europ
80
s’il est un avenir, non seulement pour l’Europe,
mais
pour le monde. Dans une certaine mesure, qui est celle du réalisme po
81
il n’y a peut-être plus de problème de l’ici-bas,
mais
seulement du jugement dernier — et je n’en dirai rien, n’y pouvant ri
82
ernier — et je n’en dirai rien, n’y pouvant rien.
Mais
dans une large mesure aussi, l’avenir du monde dépend de l’attitude d
83
, sans reculer devant l’apparence d’un calembour,
mais
qui formule non sans bonheur, je crois, l’attitude d’engagement et de
84
ce quotidienne, innombrable, et sans cesse accrue
mais
d’une manière imperceptible, d’habitudes de pensée et de vie de moins
85
e puissante et purifiée Église orthodoxe à l’Est.
Mais
dire que l’époque de la défensive est terminée pour elles, dans notre
86
nations qui ont perdu la guerre ont tout perdu ;
mais
celles qui l’ont gagnée n’ont rien gagné : elles ont seulement repous
87
ouvent plus dans le monde des doctrines hostiles,
mais
un vide doctrinal sans précédent. Ce vide est un appel, urgent et dra
88
l’État et à ses réglementations, souvent utiles,
mais
qui ne sont jamais règles de vie. Je voudrais une sociologie chrétien
89
une faite de vices et de vertus, comme chez nous,
mais
l’autre étant un « sport » d’une nature différente, — et c’est la sec
90
ns spirituelles à la fois délicates et profondes,
mais
qui n’ont pas trouvé leur véritable objet ; un pouvoir exceptionnel d
91
st l’homme qui amène l’argent, en règle générale,
mais
c’est la femme qui tient les cordons de la bourse, en l’occurrence, l
92
ques. Elle ne se borne pas à choisir les rideaux,
mais
la maison, et même l’auto. Je vois la preuve qu’elle se sent responsa
93
—, ornée de quelques gros bijoux de quatre sous,
mais
bien brillants, précédant un mari moins galant que stylé, toujours pr
94
! Elle s’y avance avec l’autorité, souvent polie,
mais
parfois un peu plus que désinvolte, d’une propriétaire de droit divin
95
n mystérieuse, elle ne fera pas de scène criarde,
mais
affichera un silence offensé qui signifie à son mari d’intervenir, si
96
esure où les facteurs économiques la déterminent.
Mais
c’est dans la psychologie de la famille américaine que le statut roya
97
amour, de tendresse ou même d’aveugle dévouement.
Mais
l’attitude de l’homme à son égard est faite pour éveiller en elle le
98
publique (et les femmes s’approchent volontiers),
mais
il y a je ne sais quoi de repoussant (et pas seulement pour un Europé
99
parfois ornée d’un bar, toujours d’un frigidaire.
Mais
alors le mari perd en autorité ce qu’il gagne en intimité. Il se peut
100
e dans tout autre pays du monde, Suisse comprise.
Mais
ce que les statistiques oublient de noter, c’est qu’on y divorce d’un
101
de Reno. Reno n’est pas une légende pittoresque,
mais
une nécessité pratique créée par les étranges législations qui règnen
102
lty (nous disons : « incompatibilité d’humeur »).
Mais
on en trouvera d’autres, plus précis. Il n’aimait que la cuisine du N
103
t de sérieux. Il n’y entre pas pour toute la vie,
mais
pour un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune héritière très connue d
104
ute trace directe d’éducation puritaine au foyer.
Mais
les standards moraux créés par les Pionniers leurs sont transmis sous
105
, n’est pas vicieux. Il est moral ou sans morale,
mais
bien rarement immoraliste. Ce qu’il ignore, c’est ce mélange de scrup
106
d’esquisser donneraient matière à tout un livre.
Mais
il me paraît vain de l’écrire, car l’Amérique est en pleine transitio
107
nt que la jeunesse de leur pays est sex-obsessed,
mais
il se peut qu’elle soit tout simplement sexy, et que l’obsession n’ex
108
de folie, viendraient à l’appui de cette thèse ;
mais
il ne faut pas oublier l’influence beaucoup plus directe et contrôlab
109
peu pédant, substitué aux préjugés du moralisme,
mais
aussi du libertinage ; fuite générale devant l’intensité et les compl
110
salon — rien de tout cela n’existe en Amérique —
mais
une party. Et cette party n’était pas animée par la vivacité des disc
111
uetterie des femmes, ou la célébrité des invités,
mais
par les plateaux de cocktails que l’on passait continuellement d’un g
112
l’avant-garde américaine. Peu de gaieté bruyante,
mais
un humour bonhomme, un peu loufoque, et beaucoup de sérieux professor
113
aire », l’un des mots qui leur fait le plus peur.
Mais
quand ils décident de penser, ils tournent aussitôt au pédant germani
114
otre livre est très bien, je voudrais le publier,
mais
il a le malheur de porter sur les années 1935 et 1936. Or le public v
115
-il, il serait de mon devoir de publier ce livre.
Mais
en tant qu’éditeur, ce serait un suicide. — Comment cela ? — Vous ête
116
es exemplaires restants ? — J’imagine très bien !
Mais
le public est simpliste, il attend des jugements entiers. Quitte à ne
117
e tyrannique que toute guerre risque d’instaurer.
Mais
c’est aussi parce qu’on ne croit plus au mal, en Amérique. « C’est tr
118
tous ici, quand les Russes ne font qu’en parler.
Mais
les intellectuels ? Ils n’ont de choix qu’entre le journalisme et le
119
1942 Depuis des mois, j’essayais de m’y mettre7.
Mais
je fuyais partout, dans la rue, dans le monde, au cinéma, sous le moi
120
e les ai vus presque chaque jour le mois dernier.
Mais
ce soir-là je n’avais rien à dire, et me demandais non sans angoisse
121
e trouve à six ou huit dans un salon. Rentré tôt,
mais
n’ai rien fait qui vaille de toute la nuit. Voilà qui est clair : ou
122
. Je me sens rendu au monde et à la vie courante.
Mais
pendant que je m’escrimais contre son image fuyante, le diable a tran
123
pressante. En vérité, j’ignorais quelle affaire,
mais
je sentais qu’il fallait rentrer. J’ouvre ma porte et j’entends le té
124
sa voix noble, agrémentée d’un léger sifflement,
mais
il garde pour lui son port de tête et sa présence d’esprit indiscerna
125
erdoce à restaurer dans une atmosphère orageuse !
Mais
l’Amérique n’est pas son fort. Il y tient le succès à distance, laiss
126
es Russes reculent, les Japonais avancent encore.
Mais
j’ai pu annoncer le premier raid anglais de mille avions, et la prome
127
une seule photo, encore était-elle prise de dos. (
Mais
ce trait justement le révélait.) Penché à un balcon d’hôtel, au haut
128
deux petites pièces banales, accueillant un à un,
mais
longuement, les visiteurs qui passent par cette ville de nulle part.
129
ceux qui lui apportent les rumeurs de la planète.
Mais
l’un questionne et l’autre parle. Il parle de Briand qu’il a servi lo
130
ou faciles à réduire. « Gagner sa vie », dit-on,
mais
en vivant ainsi on aurait beaucoup moins à la gagner. « Faire une car
131
aucoup moins à la gagner. « Faire une carrière »,
mais
vues d’ici, toutes les « carrières » sont des échecs humains. « Contr
132
ecs humains. « Contribuer au progrès collectif »,
mais
la fin du progrès ne peut être qu’une plage, un loisir sur la plage,
133
foule transpire ? Il faut être fou pour rentrer…
Mais
à l’Office, notre travail s’intensifie, et les échos nous en revienne
134
re américaine peut leur sembler une tartarinade8,
mais
que lorsqu’on la voit de ses yeux, elle donne une sensation directe d
135
e, qui seront reprises par la presse clandestine…
Mais
dire aussi les revers et les défaites : notre consigne de véracité es
136
oire emplumé d’arbres échevelés par les tempêtes,
mais
doucement entouré de trois côtés par des lagunes sinueuses qui s’avan
137
sé (je dois rentrer pour neuf heures à New York),
mais
il vient encore dans ma chambre fumer des cigarettes et discuter le c
138
rnal, et deux essais pour des revues américaines.
Mais
ces essais-là m’ont suffi pour déceler l’influence sur mon style de c
139
serait-ce l’influence de l’Amérique en général ?
Mais
elles convergent ou même s’identifient. Je constate que j’hésite ou r
140
moi, d’écrire en vue d’une traduction américaine,
mais
également en vue d’une transmission directe à la radio. Dans les deux
141
oire est devenue le droit d’énoncer des banalités
mais
qui ne passent plus pour telles, et qui portent. Savoir ne point se l
142
elques valeurs encore inéchangeables cette année.
Mais
il convient de les maquiller un peu, pour qu’elles circulent, précisé
143
rope après ces deux années de violente dérive. …
mais
sachez-le : Nous n’étions pas absents de vous plus que de nous-mêmes.
144
mis à l’érosion de l’exil, moins brutale, certes,
mais
plus intime que celle de l’occupation. Un conquérant n’occupe jamais
145
n. Un conquérant n’occupe jamais que l’extérieur,
mais
l’étranger s’infiltre au cœur de l’être. Comment lui résisterait-on ?
146
là, il change un peu : vous n’êtes plus l’invité
mais
un client, et qui devrait s’arranger pour payer. Et quand vous n’avez
147
té qui en était le reflet plus que l’explication.
Mais
cette recherche obscurément spirituelle ne tend jamais vers la formul
148
maines y dégage une espèce de lyrisme « global »,
mais
elle augmente aussi l’incertitude. Or ce n’est pas l’angoisse, comme
149
nde, naguère limitée aux dimensions de la nation,
mais
désormais sollicitée par des espaces nouveaux, se trouble. Le monde q
150
e menace ou une promesse qui peut nous concerner,
mais
dont il nous est impossible d’évaluer la portée concrète ? Savoir d
151
. Cela non plus ne restera pas sans conséquences,
mais
lesquelles ? Il n’est pas un de ces faits, grands ou petits, moral, é
152
de et qu’il est un. Nous le savons théoriquement.
Mais
il nous faut encore apprendre à le voir, puis à le sentir et à le pen
153
uis quand vivez-vous en Amérique ? — Depuis 1934.
Mais
j’y étais venu une première fois en 1922, pour parler d’un projet d’u
154
s notre siècle ? Je tourne autour de la question.
Mais
soudain, Einstein m’interrompt et, de son air malicieux et bonhomme :
155
e l’avaient déjà fait les raids massifs d’avions.
Mais
la bombe a du moins l’avantage de rendre les masses plus conscientes
156
. Il est trop modeste pour vouloir nous l’avouer,
mais
il s’est fait l’ardent défenseur de nos institutions. Ce rôle a été d
157
cette influence, nous ne donnerons qu’un exemple,
mais
qui illustre bien ce que nous venons de dire. Le président Truman ava
158
octrine personnaliste a trouvé aussi des adeptes,
mais
c’est évidemment en France, qu’elle a eu le plus de succès et qu’elle
159
té dispersés par la guerre, certains étant morts,
mais
les idées — et c’est là l’essentiel — se sont répandues. En écoutant
160
uter de la naissance d’une fédération européenne.
Mais
ce qui me paraît important et encourageant tout à la fois, c’est qu’o
161
nt ans. En 1846, il existait un sentiment suisse,
mais
l’on doutait de la possibilité de créer un État fédéral. Comme je l’a
162
té. Car dans ce cas, notre jardin nous suffirait.
Mais
nous n’en parlerions pas non plus si nous pensions avec Hitler que l’
163
ux. À l’homme considéré comme pur individu, libre
mais
non engagé, correspond un régime démocratique tendant vers l’anarchie
164
nsidéré comme soldat politique, totalement engagé
mais
non libre, correspond le régime totalitaire. Enfin, à l’homme comme p
165
rque encore, pour compléter ce schéma trop rapide
mais
qui me paraît indispensable. Il ne faut pas penser que la personne so
166
est pas à mi-chemin entre la peste et le choléra,
mais
elle représente la santé civique. Un homme qui boit de l’eau et qui s
167
cela, dit-on, est bel et bon pour un petit pays,
mais
n’est pas applicable aux grands. De plus, il a fallu des siècles aux
168
de la mise en pratique du fédéralisme en Suisse,
mais
non pas si l’on cherche à dégager de cette expérience l’idée fédérali
169
plus réduite de dimensions que ses applications,
mais
pourtant celles-ci n’existeraient pas sans celle-là. C’est pourquoi,
170
randes idées, l’idée fédéraliste est très simple,
mais
non pas simple à définir en quelques mots, en une formule. C’est qu’e
171
catégories géométriques du rationalisme vulgaire,
mais
correspond assez bien aux formes de pensée introduites par la science
172
t ni dans l’une ni dans l’autre de ces tendances,
mais
bien dans leur co-existence acceptée, dans leur dialogue, dans leur t
173
fois simple à sentir et très délicate à formuler.
Mais
c’est peut-être aussi, et plus probablement, parce qu’un sûr instinct
174
leurs hommes d’État suisses, pendant des siècles.
Mais
il est non moins certain que cette idée est demeurée informulée, et m
175
e. Telle est sa crise : ou se nier, ou triompher,
mais
sur le plan de l’Europe entière. Le grand danger de l’heure présente,
176
se pose de fédérer l’Europe dès la paix rétablie.
Mais
parce qu’elle se pose brusquement, cette question risque d’être mal p
177
e lignes, clairs et satisfaisant pour la logique,
mais
par là même infidèles au réel, vexants pour les minorités, destructeu
178
totalitarisme, lui aussi, supprime ce problème :
mais
c’est en supprimant les minorités qui le posaient. Il y a totalitaris
179
ent dans le mode d’élection du Conseil des États,
mais
surtout, et d’une manière beaucoup plus efficace, dans les coutumes d
180
et de fondre toutes les nations en un seul bloc,
mais
au contraire, de sauvegarder leurs qualités propres. La richesse de l
181
e fédération, elles n’auraient pas à se mélanger,
mais
au contraire à fonctionner de concert, chacune selon sa vocation. Ce
182
e qui résiste, ou simplement tout ce qui dépasse.
Mais
ce qu’on écrase ainsi, c’est la vitalité civique d’un peuple. Une pol
183
ont que la fédération est non seulement possible,
mais
facile à réaliser, et rapidement, comme le fut celle des cantons suis
184
e plus ou moins rapidement dans tous les autres ;
mais
surtout parce qu’il nous guette tous, à l’intérieur de nos pensées, a
185
d’État soient particulièrement bêtes ou méchants,
mais
leur fonction leur interdit de céder un pouce, et dans l’état présent
186
pas être leur affaire, pour des raisons absurdes
mais
techniques. Il faut donc les pousser dans le dos, voilà qui est clair
187
er non pas à la souveraineté même de leur nation,
mais
à son caractère absolu. Et c’est l’agitation de l’opinion et des peup
188
novembre 1947)e Le problème me paraît capital,
mais
son énoncé sur plus d’un point critiquable ou obscur. Je me propose d
189
per les fondements du mariage et de la famille ».
Mais
il est hasardeux de parler de la « conception chrétienne de l’amour »
190
nous l’entendons et qu’ils ignoraient totalement,
mais
les rapports sexuels. Maintenant, le texte de votre enquête trahit un
191
our qui nous rendra la liberté », dit la chanson.
Mais
il arrive que les voies et moyens que nous imaginons pour le réaliser
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vite à admirer. « Très beau, dit notre Américain,
mais
je ne vois pas de trains circuler ? » — « En effet, réplique le guide
193
, réplique le guide, ils ne circulent pas encore,
mais
vous, qu’est-ce que vous dites de la question des Noirs aux États-Uni
194
Ce dialogue de fous n’est pas celui des peuples,
mais
de certains journalistes qui parlent en leur nom. C’est ainsi que L’H
195
ent Truman (même s’ils ont écrit sous Roosevelt).
Mais
alors, et pour les mêmes raisons, le succès en Europe occidentale de
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les éditeurs américains qui en entendent parler,
mais
non pas Truman qui s’occupe d’autre chose, et dont la politique a aut
197
mme dans tous les pays où l’entreprise est libre,
mais
plus que chez nous, parce que l’Américain n’est pas hypocrite dans ce
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st l’auteur qu’il jugeait l’ouvrage très mauvais,
mais
l’acceptait comme très vendable. Qu’il y ait là une dégradation de l’
199
sur le sens exact du mot esprit dans ce contexte.
Mais
la question n’est pas si simple. Car après tout, c’est le goût du pub
200
la résignation morbide dénoncées par L’Humanité.
Mais
dans la mesure même où ces digests sont des écoles de simplisme béat
201
; ce qui entraîne une quantité d’emprisonnements.
Mais
nous, Européens, quels efforts faisons-nous pour qu’une masse élargie
202
fait que les mauvais romans encombrent l’étalage,
mais
qu’on n’ait plus le droit de les juger mauvais si le Parti les déclar
203
s éditeurs américains, est celui de notre public.
Mais
sur l’Europe, en général, l’influence américaine s’est exercée en deu
204
» Je réponds qu’il s’agit plutôt de la vouloir. «
Mais
pourquoi, me dit-on, faudrait-il la vouloir ? » Je réponds qu’il n’y
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ncore ou ne tient déjà plus dans le monde actuel…
Mais
puisqu’on m’invite aujourd’hui à développer ce qui me paraît une évid
206
’Amérique à la Russie ne passe plus par l’Europe,
mais
par le pôle. La radio, l’aviation, l’économie redistribuent nos voisi
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lus souple et plus humain que la dictature russe,
mais
guéri de l’obsession de l’argent qui dénature les libertés américaine
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sans devoirs ni le soldat politique sans droits,
mais
la personne à la fois libre et engagée, l’homme qui sait ce qu’il se
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esse rajusté entre deux exigences contradictoires
mais
également essentielles à la vie, qui s’appellent l’unité et la divers
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isés ! » Personne n’ose dire cela, ou comme cela.
Mais
certains le pensent et finissent par le dire, d’une manière un peu di
211
u’on a combattu dans la faiblesse au nom de rien.
Mais
où est la grande affirmation centrale, le grand but de cette drôle de
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libres qu’eux, et plus sages que les Américains.
Mais
nous restons les bras ballants, regardant à droite et à gauche comme
213
ise ne soit pour nous ni l’Amérique ni la Russie,
mais
cette vieille terre à rajeunir, à libérer de ses cloisons, à reconqué
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Ce n’est pas une erreur qui doit ouvrir la voie.
Mais
essayons de ramener l’attention sur cet obstacle tant de fois refusé
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attendant cela seulement qui ne ressemble à rien
mais
qu’il reconnaîtra du premier coup : un repère à la craie sur le seuil
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eut frayer pour s’approcher des mystères communs.
Mais
le matériel symbolique est assez curieusement restreint, les symboles
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er perdue sur laquelle on met le pied par hasard.
Mais
nous touchons ici au fétichisme, qui n’est qu’une obsession morbide d
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je ne retiens que le dixième, qui donne un sens.
Mais
les neuf autres n’ont pas été vaines, ni muettes. Car elles m’ont dit
219
e et dont il faut rougir. Il n’y a pas de hasard,
mais
pourtant nous sommes libres. Je ne sais qui dispose de moi, mais la c
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ous sommes libres. Je ne sais qui dispose de moi,
mais
la contrainte, si c’en est une, certainement n’est pas mécanique. La
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du diable m’en parlera lui aussi, tout à l’heure.
Mais
, d’abord, il faut faire le point. Denis de Rougemont a 41 ans. Petit,
222
e, l’aurais-je pris pour un homme dur et violent.
Mais
, à l’entendre parler, comment sa pondération, sa générosité, son sens
223
in pourraient-ils m’échapper ? Sa voix est douce,
mais
nette ; il s’exprime avec gravité. Souvent un sourire accompagne son
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arquables : Journal d’un intellectuel en chômage.
Mais
, au centre de ses préoccupations, se tient la personne humaine ; ne v
225
nces de sa découverte l’effrayent, c’est certain.
Mais
sa responsabilité ne se sent pas engagée. Sans doute, pense-t-il que,
226
e l’avaient déjà fait les raids massifs d’avions.
Mais
la bombe a du moins l’avantage de rendre les masses plus conscientes
227
st pas de s’y opposer perpétuellement et en vain,
mais
d’y entrer. Je n’interrogerai pas Denis de Rougemont sur les États-Un
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ès, Swift, Voltaire, Rousseau, etc. ? Et Calvin !
Mais
La Fontaine, Racine ?… À leur époque, ils accomplirent leur métier d’
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ils avaient l’habitude de se rencontrer naguère,
mais
où, maintenant, « on ne peut plus mettre les pieds ». « Pensez, dit S
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il ne s’agit pas seulement de relever des ruines,
mais
de découvrir un monde nouveau et de l’organiser. Tout est à recréer.
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où leurs paroles acquièrent le plus d’efficacité.
Mais
, en conséquence, ils deviennent des errants. Je crois, quant à moi, q
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ondément européen, me déclare Denis de Rougemont.
Mais
je pense que notre continent ne peut être sauvé que par une organisat
233
urquoi n’en serait-il pas de même pour l’Europe ?
Mais
, encore une fois, il convient de se hâter, car je vois venir le temps
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mer que le fédéralisme européen pourra s’imposer.
Mais
sa réalisation ne vous semble-t-elle pas chimérique ? Nullement. Si n
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dien » — textes qu’il écrivit entre 20 et 40 ans.
Mais
son plus important projet est de composer une morale qu’il intitulera
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vite soit au bloc russe soit au dollar américain.
Mais
les seconds proclament qu’ils ne choisiront pas entre la peste et le
237
n parti stalinien, qui prend ses ordres à Moscou,
mais
aucun parti trumanien qui voterait selon les directives envoyées par
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ompte. En Russie, on promet la lune aux ouvriers,
mais
en fait on leur ôte le droit de grève et le droit de se plaindre d’un
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opprimés, de la misère et des scandales. Certes,
mais
là s’arrête la ressemblance. Car en Russie, l’État justifie ces scand
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a Russie est un bloc dans tous les sens du terme.
Mais
l’Amérique n’en est pas un, elle qui vise aux libres échanges, tolère
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l’Amérique. Non seulement nous ne le devons pas,
mais
c’est pratiquement impossible. Car l’Amérique n’a nullement l’intenti
242
’un point de vue stratégique autant que culturel.
Mais
elle ne pourra nous aider que si nous existons d’abord. Le seul choix
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Goncourt, ce qui doit apaiser bien des scrupules.
Mais
voici deux exemples célèbres de grandes œuvres littéraires « condensé
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e, de quoi tripler le nombre de pareils exemples.
Mais
il suffit. Le résumé, l’adaptation d’une œuvre au goût réel ou suppos
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d’un pays, ce n’est pas une invention américaine,
mais
une ancienne coutume européenne, et plus spécifiquement française. In
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ne.) Or non seulement le procédé est fort ancien,
mais
encore l’Amérique en abuse moins que nous. Au reste, ces « condensés
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carter le lecteur. Vogüé résume, croit condenser,
mais
perd en densité, précisément. Pour Galland et Nerval, cela se discute
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raccourcis comme des introductions insuffisantes,
mais
utiles à des œuvres d’accès malaisé. Bédier, enfin, restitue un chef-
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xcellent. Le procédé lui-même n’est pas en cause,
mais
bien le talent de celui qui l’applique, et peut-être aussi le modèle
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i dans des versions réduites, émondées, aplaties.
Mais
ils sursautent dès qu’on se risque à « condenser » un lauréat quelcon
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résumés à l’usage des enfants et des adolescents.
Mais
le fameux grand public, si cher aux éditeurs, n’est-il pas un enfant
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nt le despote qu’il s’agit avant tout d’éclairer.
Mais
il n’est pas vain d’exiger que les fabricants de condensés se donnent