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ion, nous confie Denis de Rougemont. La liberté d’
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est typiquement européenne. Même sans en tirer de conclusion, sans tr
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du mot « exemplaire » nous livrent le secret de l’
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que je voudrais vous faire sentir. Pour eux la vie se résume en deux
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donc la valeur essentielle des antagonismes, de l’
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créatrice, tandis que l’Américain et le Russe soviétique considèrent
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le Russe soviétique considèrent l’existence de l’
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comme l’indice d’un mauvais fonctionnement, qu’il faut éliminer douce
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l. Les meilleurs se voient donc relégués dans une
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sans portée politique, spectateurs irrités de la vie américaine, disc
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la critique, une pareille incapacité à intégrer l’
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. Voici les États-Unis, et cette patrie de la démocratie, c’est-à-dire
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une crise d’assez courte durée, et en dépit d’une
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très importante dans la population, doublée d’un scepticisme assez gé
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t sur le plan de l’action gouvernementale que les
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et les rivalités éclatent, et là seulement, elles sont irréductibles.
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de système, sur l’écrasement des minorités et des
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, sur l’unification forcée des diversités, sur la haine des complexité
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tières d’un pays. Voilà donc le fédéralisme. L’
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Il semble à première vue qu’un tel programme soit si clairement in
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x meilleures volontés qu’il ne puisse provoquer d’
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foncière. Qui oserait dire : « Je veux une Europe désunie ! Je veux q
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u comme il se doit, et les nationalistes feront l’
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indispensable à tout régime démocratique. Le refus sur deux fronts n’
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ème des minorités. Et surtout il peut dépasser l’
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chaque jour moins convaincante d’une gauche qui défend la contrainte
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est encore plus frappant. En Russie, on liquide l’
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, en Amérique elle est entièrement libre, et mieux que cela : on en ti