1
e, pour être moins généralement reconnu, n’en est
pas
moins étroit ni moins fécond à observer. 2. Depuis les temps où la p
2
qui n’est certes plus de droit, mais n’en demeure
pas
moins de fait et de nature, autant que d’origine. Les grandes doctrin
3
e spécifiquement théologique. Le marxisme ne fait
pas
exception à cette règle, comme on s’en convaincra par la lecture des
4
orts entre la théologie et la littérature ne sont
pas
aussi clairs, ni aussi facilement définissables et contrôlables. Il e
5
n sur Gerard Manley Hopkins. Mais il ne me paraît
pas
que le problème dans son ensemble ait été clairement posé ou étudié,
6
te en général ? Il est clair que la théologie n’a
pas
besoin de la littérature et peut s’en désintéresser sans grand dommag
7
s ont coutume « d’orner » leurs sermons. Ce n’est
pas
la littérature qui doit prêter secours à la Parole de Dieu, mais c’es
8
me écrivain, qu’il en parle en théologien, et non
pas
en homme cultivé, en moraliste ou en artiste. Nonobstant ces réserves
9
au ciel, ou pointer le doigt du moraliste, n’est
pas
faire acte de charité à l’égard des efforts de l’avant-garde, d’autan
10
r donnait rien. Exemple : Kierkegaard. Il ne fut
pas
un théologien au sens strict, mais toute son œuvre manifeste une atti
11
e décisive dans beaucoup de conversions, elle n’a
pas
eu pour effet (ou très rarement) l’adhésion des convertis à une Églis
12
Église » ? 7. Une théologie orthodoxe (je ne dis
pas
sclérosée) favorise, soutient et nourrit des œuvres de style classiqu
13
nt de sujets religieux. Ici encore, « ce ne sont
pas
ceux qui disent : Seigneur ! Seigneur !… mais ceux qui font la volont
14
. Faire la volonté de Dieu, en écrivant, ce n’est
pas
simplement parler de Dieu et de sa volonté, ni même en parler avec ce
15
e en menace suspendue. Le monde païen ne conçoit
pas
de pardon par amour et de salut gratuit, et c’est pourquoi les châtim
16
spositions de son âme : c’est que celles-ci n’ont
pas
changé depuis ses crimes. Nourrissant avec obstination les mêmes dési
17
peut arriver dans le Tartare. Tantale, ne croyant
pas
à la résurrection, ni au pardon, ni au salut que lui vaudrait un inst
18
C’est le sophisme de l’empereur : Napoléon n’est
pas
un Bonaparte comblé, mais quelqu’un qui s’est substitué, sous le mant
19
monde, une plaisanterie de ce genre ne le ferait
pas
pleurer. Sur quoi l’inspecteur de police Harprecht lui fait observer
20
e s’il rit, « c’est par pure plaisanterie, et non
pas
dans une intention plus sérieuse. » L’inspecteur ouvre de gros yeux f
21
atuit. L’auteur du nouveau Testament n’en demande
pas
davantage à l’homme pour le faire héritier de son royaume : il demand
22
autoriser du mérite de ses œuvres, il ne pleurera
pas
: car la vision de la proie qui s’approche sera « bien trop réjouissa
23
r français Georges Bernanos, tous deux ne s’étant
pas
trop égarés dans les mots en urne, ayant appelé un chat un chat et pr
24
le, après une conversation, de changer d’opinion.
Pas
l’Européen. L’Européen se retranche dans ses convictions et pense que
25
que l’adversaire est méchant, puisqu’il ne pense
pas
comme lui. Des entretiens, tels qu’ils viennent d’avoir lieu à Genève
26
démocraties d’être purement formelles, de n’être
pas
complètement réalisées ; vous prétendez, vous, Russie, être une démoc
27
ux poètes de s’exprimer librement, et vous n’avez
pas
la liberté de la presse, et vous repoussez l’existentialisme qui pose
28
lles de nous tous. Nous, nous acceptons de n’être
pas
complètement démocratisés ; vous, vous ne l’acceptez pas. À vous de f
29
plètement démocratisés ; vous, vous ne l’acceptez
pas
. À vous de faire le premier pas. Ouvrez vos frontières. Vous pouvez v
30
ous ne l’acceptez pas. À vous de faire le premier
pas
. Ouvrez vos frontières. Vous pouvez venir chez nous. Vous refusez ? N
31
dehors de l’ONU, parce qu’on y parle sans mandat,
pas
au nom d’un peuple, mais d’un réel esprit européen. Nous ne sommes pa
32
e, mais d’un réel esprit européen. Nous ne sommes
pas
une nation, nous sommes une confédération, donc bien préparés et préd
33
ère qui l’accompagnait ce jour-là, elle ne ferait
pas
deux pas toute seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre
34
’accompagnait ce jour-là, elle ne ferait pas deux
pas
toute seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre de son p
35
t la française, c’est que la première ne professe
pas
du tout ce culte du roman américain qui caractérise la seconde. Carso
36
la formule », disait Rimbaud.) Elle ne se décante
pas
, reste immergée dans le symbolisme ambigu des caractères particuliers
37
echerche proprement romanesque, en images, et non
pas
illustrée après coup, sensible et non traduite en adjectifs, conduite
38
ière sonate : Cette chose que je veux, je ne sais
pas
quoi. Je pense qu’on est en droit de parler ici d’une « expérience r
39
e, ait eu tant de succès en Amérique ? Je ne vois
pas
de réponse satisfaisante à ma deuxième question : le fait est là. Pou
40
arson, avec la ruse d’un interviewer : — Il n’y a
pas
d’histoires d’amour, dans ce roman. Elle me regarde étonnée, presque
41
lait dire l’amour des êtres, l’amour réel, et non
pas
celui des romans. New York, le 15 avril 1947. k. Rougemont Denis d
42
d’océan de nuit où rien ne bouge. Comme il n’y a
pas
de place en Suisse pour un véritable voyage, on s’en tire en coupant
43
raccourci métaphorique. J’idéalise, mais pourquoi
pas
? S’il me fallait décrire nos petits déplacements du point de vue de
44
aitement « en règle », il fallait simplement « ne
pas
faire attendre », en vertu de cette discipline spontanée, voire préve
45
, la direction de l’hôtel prie sa clientèle de ne
pas
donner à manger aux mouettes. C’était l’été des expériences de Bikin
46
strie. L’authentique usager de cette classe n’est
pas
curieux, comme les gens des troisièmes, des menus incidents du trajet
47
stalle dans son bureau, et sa pensée ne vagabonde
pas
, reste enfermée dans sa serviette de cuir. Rien d’étonnant si le cont
48
lleurs, ces jeunes gens excités qui prétendent ne
pas
payer de supplément parce qu’il n’y avait plus de place dans les troi
49
Ces gens traversent le pays comme s’il n’existait
pas
, ils vont plus loin. Confirmation de la sentence ésotérique : l’œil q
50
ion de la sentence ésotérique : l’œil qui ne voit
pas
n’est pas vu. Les passagers de première classe, en Suisse, je les nom
51
sentence ésotérique : l’œil qui ne voit pas n’est
pas
vu. Les passagers de première classe, en Suisse, je les nomme les imp
52
Viens ici qu’on se voie un peu. Eh bien ! tu n’as
pas
trop changé ! » Mais d’un coup d’œil, vous avez lu toute son histoire
53
d’Hitler et de l’Europe démocratique. Ce ne sont
pas
seulement les ruines et les désordres matériels qui marquent le passa
54
moins avouée, non moins dangereuse. La guerre n’a
pas
arrêté, loin de là, les progrès de la déchristianisation de l’Europe.
55
de prudence. Certes, le conformisme en soi n’est
pas
nouveau, même chez les intellectuels. Ce qui est nouveau, c’est de le
56
taquait, est en train d’avorter sous nos yeux, et
pas
un résistant ne me contredira. Des habitudes prises dans la lutte cla
57
rpétuent, non les meilleures : le mensonge et non
pas
le témoignage au risque de sa vie ; le marché noir et non l’entraide
58
de communautaire ; la dénonciation partisane, non
pas
le régime d’union sacrée. Autant de succès remportés par l’esprit du
59
budgets de défense nationale. Un pays qui ne peut
pas
vêtir ses déportés trouve encore le moyen de faire des uniformes et d
60
Leur voix ne porte guère, tant qu’elle n’emprunte
pas
les haut-parleurs contrôlés par l’État ou par le parti au pouvoir, qu
61
du, car il s’agit de s’adapter, de se « mettre au
pas
» spontanément, au point que rien ne passe plus de ce qu’on avait à d
62
cace et douée d’une vertu agissante, il ne suffit
pas
que le penseur s’achète une étiquette ou un insigne. Et cependant, s’
63
spirituels, les jeunes gens qui ne se contentent
pas
de cultiver le sens de l’absurde cherchent des chefs qui leur command
64
éussir n’importe quoi. Le « Führerprinzip » n’est
pas
mort avec celui qui lui donna son nom. Il se cherche, il se trouve d’
65
us ces maux et tant d’impuissance à y parer n’ont
pas
manqué de provoquer dans les élites demeurées libérales une crise de
66
éens. Ce sont eux qui ont gagné la guerre, et non
pas
nous. Ce sont eux qui ont repris en charge le progrès et la foi au pr
67
trahissent qu’une fatigue temporaire. Je n’ignore
pas
que l’autodénigrement, chez nous autres Européens, se confond trop so
68
d trop souvent avec le sens critique. Je n’ignore
pas
que l’indignation morale est un genre littéraire, dont la rhétorique
69
et pourquoi ces créations européennes n’ont-elles
pas
connu en Europe leur plein succès ? Et comment et pourquoi, hors d’Eu
70
douanes ou de coutumes que l’Amérique ne connaît
pas
. Et de même le progrès social s’est vu bridé et contrarié par la tyra
71
en même temps, le capitalisme et l’étatisme n’ont
pas
atteint chez nous leurs pires excès, parce qu’ils se trouvaient const
72
ers l’Amérique. À tort ou à raison — je n’en juge
pas
ici —, ils s’imaginent que ces pays réalisent mieux que leur nation c
73
attendent eux-mêmes de la vie. Ainsi, ce ne sont
pas
seulement les idéaux de progrès collectiviste ou de progrès capitalis
74
ères, mais l’Amérique, ou la Russie, ne serait-ce
pas
ce « Kinderland » qu’appelait Nietzsche de ses vœux ? Ce n’est pas as
75
nd » qu’appelait Nietzsche de ses vœux ? Ce n’est
pas
assez de donner des ancêtres à ses enfants ; ils ont besoin d’un aven
76
r tous et non seulement pour nous ! Ce n’est donc
pas
au nom de je ne sais quel nationalisme européen qu’il nous faut défen
77
rps organisé, c’est surtout parce qu’elle n’avait
pas
l’occasion de se comparer, de s’opposer et de se définir ; elle était
78
résulte d’un conflit permanent, et son but n’est
pas
le bonheur, mais la conscience plus aiguë, la découverte d’un sens, d
79
l’Américain et le Soviétique, de l’autre, je n’ai
pas
à chercher bien loin. Je prendrai simplement l’exemple de l’entrepris
80
issement de la conscience. En Russie, je ne crois
pas
être injuste en affirmant que ces rencontres seraient simplement inte
81
urs sur le banc des aveux spontanés. Et je ne dis
pas
que l’Américain et le Russe n’aient quelques bonnes raisons de se com
82
ainsi, je dis seulement que leurs raisons ne sont
pas
celles de la culture ; que la culture suppose la libre discussion, en
83
e, car l’homme européen en tant que tel n’accepte
pas
d’être réduit à l’un ou à l’autre de ces termes. Mais il entend les a
84
révolution et les fusillades massives. (Je ne dis
pas
— notez-le bien — empêcher les révolutions que l’on constate nécessai
85
d’une manière non sanglante, car l’Europe ne peut
pas
s’offrir des destructions supplémentaires.) Et je sais trop bien ce q
86
ans la cité une anarchie. Cette anarchie ne tarde
pas
à provoquer une réaction collectiviste. À l’excès de liberté chez les
87
age du parti ou de l’État. À vrai dire, il ne l’a
pas
volé. Le bon moyen d’éviter ces excès d’engagement dans le Parti, d’o
88
dans le Parti, d’oppression par l’État, ce n’est
pas
du tout de prêcher ce qu’on appelle un « individualisme impénitent ».
89
e, efficace et constamment critique. Et je ne dis
pas
cela dans l’abstrait ; j’ai en vue des exemples précis. Appelons tota
90
soit le vainqueur, aux dictatures. Or il n’en va
pas
autrement sur le plan de la communauté et de la politique des nations
91
e. Le fédéralisme, au contraire, veut unir et non
pas
unifier. Et justement parce qu’il respecte à l’intérieur d’une nation
92
chances de vivre encore assez pour qu’il ne soit
pas
utopique d’envisager sa fonction dans le monde, son avenir et le nôtr
93
qu’on se demande si ce qui les gêne le plus n’est
pas
simplement l’homme, dans son humanité rebelle aux chiffres, l’homme e
94
va compter — à la longue. Un beau jour, il n’est
pas
impossible, il est même probable, et c’est là mon espoir, que les Rus
95
Europe est la mémoire du monde qu’elle ne cessera
pas
d’inventer. Elle restera le point de virulence extrême de la création
96
e : Si les États-Unis et la Russie ne s’entendent
pas
, si la guerre atomique éclate, il n’y a plus de problème de l’Europe,
97
nvention. Ici, point de malentendu ! Ne demandons
pas
l’instauration d’une fédération européenne pour que se crée un troisi
98
elque chose qui entraîne en avant et au-delà, non
pas
ce qui retient en arrière des risques de la vie. 4° Que l’Église affi
99
ira qu’ils exagèrent, qu’ils rêvent, qu’ils n’ont
pas
le sens commun, qu’ils voient trop grand… Peut-être même par des peti
100
il est non moins généralement admis que ce n’est
pas
un sport public et diurne. Cette petite nouvelle, parue dans le resp
101
à la fois délicates et profondes, mais qui n’ont
pas
trouvé leur véritable objet ; un pouvoir exceptionnel de concentratio
102
être ou des circonstances qui les causent. Il n’a
pas
le goût de la durée intense. C’est tout de suite ou jamais. C’est OK
103
ou jamais. C’est OK ou ce n’est rien. Si ce n’est
pas
vous ce soir, c’était donc une erreur. Ils ne croient guère à la vale
104
’une trahison, c’est simplement que nous n’aimons
pas
à rester seuls. Du matriarcat, du mariage et des « moms » Dans
105
ccurrence, le carnet de chèques. Elle ne se borne
pas
à choisir les rideaux, mais la maison, et même l’auto. Je vois la pre
106
« poésie des travaux ménagers » ne correspondait
pas
, en fait, au labeur harcelant, physiquement déformant, et moralement
107
ieux caprices avec une calme indifférence. Chaque
pas
, chaque geste, et chaque moue de la femme manifeste qu’elle sait ce q
108
nte pour quelque raison mystérieuse, elle ne fera
pas
de scène criarde, mais affichera un silence offensé qui signifie à so
109
intervenir, sinon elle va se lever et sortir d’un
pas
vif, le menton haut, les cheveux au vent. Et le mari se hâte d’obtemp
110
e pire. Cette domination de la femme ne s’observe
pas
seulement dans la vie quotidienne d’un ménage ou d’une rue citadine.
111
s), mais il y a je ne sais quoi de repoussant (et
pas
seulement pour un Européen, je m’en assure) dans un rassemblement de
112
upture d’une longue intimité, celle-ci n’existant
pas
, en règle générale. Aux yeux de la morale courante, il apparaît bien
113
Telle est du moins la coutume de Reno. Reno n’est
pas
une légende pittoresque, mais une nécessité pratique créée par les ét
114
t parce qu’elle amuse. Vous penserez que ce n’est
pas
sérieux, et peut-être aurez-vous raison. Si grave que soit un tel jug
115
ages manquent de sens et de sérieux. Il n’y entre
pas
pour toute la vie, mais pour un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune
116
avocats. L’hygiène morale de l’Amérique ne tolère
pas
dans un foyer les miasmes d’une situation irrégulière, et ne laisse p
117
miasmes d’une situation irrégulière, et ne laisse
pas
le temps de les résorber. C’est une passion de la propreté, de la mis
118
t libertinage. L’Américain, me semble-t-il, n’est
pas
vicieux. Il est moral ou sans morale, mais bien rarement immoraliste.
119
raient à l’appui de cette thèse ; mais il ne faut
pas
oublier l’influence beaucoup plus directe et contrôlable du cinéma et
120
e barbarie nouvelle ». Le danger n’est sans doute
pas
là. Car il est très possible qu’au contraire de ce que pensent la jeu
121
u’il pense être, étant Américain. Je ne l’observe
pas
sans inquiétude ; non plus sans beaucoup d’amitié. 4. « Courtiser
122
« milieu littéraire » dans ce pays. Et ce n’était
pas
une terrasse de café, ni l’antichambre d’une maison d’édition, ni un
123
Amérique — mais une party. Et cette party n’était
pas
animée par la vivacité des discussions, la coquetterie des femmes, ou
124
éfaut de responsabilité. Tout cela ne les empêche
pas
, bien au contraire, de rechercher surtout la « vie » dans leurs écrit
125
vez comme si vous étiez déjà morts. Oh ! ce n’est
pas
un reproche aussi violent qu’il vous paraît. Je veux dire que l’on se
126
ste, il attend des jugements entiers. Quitte à ne
pas
savoir ce qu’il juge, ni pourquoi… Quitte à rivaliser d’intolérance b
127
brutale avec ceux qu’il croit condamner… N’est-ce
pas
cela, le vrai danger totalitaire, dans un pays où l’opinion gouverne
128
leur grande majorité. La situation ne m’apparaît
pas
simple. Si les Églises s’opposent à l’intervention, c’est par objecti
129
de leurs régimes « d’avenir »… Celui qui ne veut
pas
croire au diable travaille fatalement pour lui. Cambridge (Mass.), 18
130
zon, irrégulièrement espacées. Ce pays qui n’aime
pas
la mort comme les Germains, et n’en fait point de cérémonies grandilo
131
ne catégorie précise d’étudiants. « Génie » n’est
pas
un éloge excité, dans leur bouche : cela se mesure et cela se définit
132
génie, s’il est physicien par exemple, n’en sera
pas
moins un spécialiste de Kierkegaard ou de Kafka, à l’analyse desquels
133
nir parce que le dollar est très cher. On ne peut
pas
« se débrouiller » avec moins qu’il ne faut. Et je touche ici la limi
134
l faut craindre à chaque fois qu’elles fassent un
pas
de trop, et tombent dans le vide, pour peu que leur lecture les passi
135
! » Ils se retournent à demi et rient. J’ai fui.
Pas
d’autre restaurant dans ce quartier. Je suis monté sans dîner chez me
136
e suis monté sans dîner chez mes amis. Je n’en ai
pas
de plus charmants dans toute la ville, et je les ai vus presque chaqu
137
illement vidé mon compte en banque, et je ne suis
pas
plus avancé qu’au temps de mon île atlantique. 21 avril 1942 Comme on
138
ent dans sa poche ou non ! D’abord, on ne regarde
pas
les mêmes. Ou dans la même, on ne voit pas les mêmes objets. Et comme
139
egarde pas les mêmes. Ou dans la même, on ne voit
pas
les mêmes objets. Et comme le monde est une vitrine, en bonne partie,
140
s une atmosphère orageuse ! Mais l’Amérique n’est
pas
son fort. Il y tient le succès à distance, laissant à Salvador Dali,
141
bien savoir un peu ce qui se passe… « N’êtes-vous
pas
l’auteur du Secret ? Souffrez que j’en sois la victime. » Sur quoi, p
142
e, il serait temps d’aller à ce dîner, n’était-ce
pas
pour huit heures ? Quitte à revenir terminer dans la nuit. À deux heu
143
sur la plage. 18 août 1942 Peut-être qu’il n’est
pas
de bonheur plus conscient que celui de l’enfance retrouvée dans une v
144
olue. Washington part de l’idée juste qu’il n’est
pas
de mensonge, si pieux mensonge soit-il, qui ne serve Hitler en fin de
145
petits pinceaux puérils et tire la langue pour ne
pas
« dépasser ». Je pose pour le Petit Prince couché sur le ventre et re
146
au sens le plus large du terme. Car il ne s’agit
pas
seulement, pour moi, d’écrire en vue d’une traduction américaine, mai
147
epter l’original, qui fit scandale ou même ne fut
pas
remarqué. (Balzac « journaliste », Beethoven « cacophoniste », Baudel
148
méricaine. Que fais-je ici, que rejoindre ma vie,
pas
à pas dans les bois solitaires ? Il se peut qu’on m’envoie bientôt en
149
ine. Que fais-je ici, que rejoindre ma vie, pas à
pas
dans les bois solitaires ? Il se peut qu’on m’envoie bientôt en Afriq
150
iolente dérive. … mais sachez-le : Nous n’étions
pas
absents de vous plus que de nous-mêmes. Vous étiez « occupés », nous
151
nt, c’est tout d’un coup le monsieur qui ne tient
pas
à ce que vous causiez des ennuis. Débrouillez-vous. Et puis, vous ête
152
ous. Et puis, vous êtes trop nombreux, on ne peut
pas
s’occuper de chacun de vous. Et c’est bien vrai. Nous étions trop nom
153
ère qui l’accompagnait ce jour-là, elle ne ferait
pas
deux pas toute seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre
154
’accompagnait ce jour-là, elle ne ferait pas deux
pas
toute seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre de son p
155
t la française, c’est que la première ne professe
pas
du tout ce culte du roman américain qui caractérise la seconde. Carso
156
la formule », disait Rimbaud.) Elle ne se décante
pas
, reste immergée dans le symbolisme ambigu des caractères particuliers
157
echerche proprement romanesque, en images, et non
pas
illustrée après coup, sensible et non traduite en adjectifs, conduite
158
is elle augmente aussi l’incertitude. Or ce n’est
pas
l’angoisse, comme on le répète complaisamment, ce n’est pas même l’an
159
isse, comme on le répète complaisamment, ce n’est
pas
même l’anxiété, c’est simplement l’incertitude qui domine l’état d’es
160
Kouomintang et l’armée communiste, qui n’est même
pas
soutenue par Moscou. Quelle est la stratégie yankee à l’égard de ce m
161
rce pour trois mariages. Cela non plus ne restera
pas
sans conséquences, mais lesquelles ? Il n’est pas un de ces faits, gr
162
pas sans conséquences, mais lesquelles ? Il n’est
pas
un de ces faits, grands ou petits, moral, économique, culturel, relig
163
d’Europe et sur nos vies individuelles. Il n’est
pas
un de ces faits qu’on puisse analyser à l’aide de nos catégories de d
164
ers l’insanité ou révéler son ignorance. Il n’est
pas
un de ces faits, par conséquent, dont tiennent compte nos débats poli
165
rofondes contradictions internes. Leur lien n’est
pas
facile à distinguer. Essayons tout d’abord de les décrire. Voici l’U
166
e, qui sait quelle arrogance elle ne retrouverait
pas
. J’imagine que les hommes d’État se préoccupent essentiellement de la
167
ent chargés d’administrer l’ONU ne le comprennent
pas
il faut prévoir que cet appel créera demain d’autres organes plus cap
168
ques mois, une de mes voisines, que je ne connais
pas
, envoie sa petite fille sonner à ma porte. La petite fille me dit : «
169
ière dont ils réagissent, ou plutôt ne réagissent
pas
à la menace atomique. Ils semblent n’avoir qu’une idée en tête : leur
170
Et je pense à part moi : nous y voici. N’ai-je
pas
entendu répéter ces derniers temps qu’Einstein serait « très communis
171
r qu’elles sont communistes, simplement. N’a-t-il
pas
proposé, en 1945, de livrer le secret de la bombe aux quatre Grands,
172
, officiels ou non. Et à la fin — car ils ne sont
pas
fous comme les nazis —, ils verront bien que leur avantage est d’y re
173
nuyeux avec vous, Albert, c’est que vous ne savez
pas
compter ! » Je pense à l’Institut qu’Einstein a fondé avec quelques c
174
r malicieux et bonhomme : « La bombe, dit-il, n’a
pas
changé les conditions de la guerre beaucoup plus que ne l’avaient déj
175
— Ce serait, lui dis-je en me levant, le premier
pas
vers un gouvernement mondial, c’est-à-dire vers la fin de la féodalit
176
per : « Vous voyez, riposta le maréchal, il n’y a
pas
une seconde à perdre ! » n. Rougemont Denis de, « Einstein, patri
177
ant plus utile pour nous que notre neutralité n’a
pas
toujours été bien comprise et que la presse n’a pas toujours été très
178
s toujours été bien comprise et que la presse n’a
pas
toujours été très tendre à notre égard. De cette influence, nous ne d
179
ourd’hui, un sentiment européen, ce qui n’empêche
pas
, il est vrai, bon nombre d’entre nous de douter de la naissance d’une
180
e de ce sentiment suisse. Aujourd’hui, il ne faut
pas
se leurrer, il y a une crise du fédéralisme suisse. Et cette crise vi
181
parler des problèmes politiques, si l’on ne s’est
pas
entendu d’abord sur une certaine idée de l’homme. Car toute politique
182
tons un régime fédéraliste ? Nous n’en parlerions
pas
si nous pensions que le type d’homme le plus souhaitable est l’indivi
183
jardin nous suffirait. Mais nous n’en parlerions
pas
non plus si nous pensions avec Hitler que l’homme n’est qu’un soldat
184
tes sociales ne sont rien, si elles n’aboutissent
pas
à rendre chaque individu plus libre dans l’exercice de sa vocation. L
185
pide mais qui me paraît indispensable. Il ne faut
pas
penser que la personne soit un moyen terme ou un juste milieu entre l
186
issions de l’humanité complète. La personne n’est
pas
à mi-chemin entre la peste et le choléra, mais elle représente la san
187
. Un homme qui boit de l’eau et qui se lave n’est
pas
à mi-chemin entre celui qui meurt de soif et celui qui se noie. Et d
188
on, est bel et bon pour un petit pays, mais n’est
pas
applicable aux grands. De plus, il a fallu des siècles aux Suisses po
189
se en pratique du fédéralisme en Suisse, mais non
pas
si l’on cherche à dégager de cette expérience l’idée fédéraliste qu’e
190
lications, mais pourtant celles-ci n’existeraient
pas
sans celle-là. C’est pourquoi, dans notre tentative de définir l’idée
191
l’idée fédéraliste en soi, nous ferons bien de ne
pas
perdre de vue cette expérience-témoin, concrète, typique, et particul
192
ées, l’idée fédéraliste est très simple, mais non
pas
simple à définir en quelques mots, en une formule. C’est qu’elle est
193
de la systole. La pensée fédéraliste ne projette
pas
devant elle une utopie européenne qu’il s’agirait simplement de rejoi
194
contestable, en effet, que l’idée fédéraliste n’a
pas
cessé d’inspirer et de guider les démarches des meilleurs hommes d’Ét
195
es d’hégémonie. Toutefois ce sentiment ne cessait
pas
de croître et de se renforcer dans la plupart des peuples. La guerre
196
es, ils nous confirment dans l’idée qu’on ne peut
pas
atteindre la fin, qui est l’union, par des moyens impérialistes. Ceux
197
ue. Rappelons-nous toujours que fédérer, ce n’est
pas
mettre en ordre d’après un plan géométrique à partir d’un centre ou d
198
Troisième principe. — Le fédéralisme ne connaît
pas
de problème des minorités. On objectera que le totalitarisme, lui au
199
En Suisse, ce respect des qualités ne se traduit
pas
seulement dans le mode d’élection du Conseil des États, mais surtout,
200
carrés. Quatrième principe. — La fédération n’a
pas
pour but d’effacer les diversités et de fondre toutes les nations en
201
ue leur harmonie est une nécessité vitale, et non
pas
une concession qu’on leur demande, ou une diminution de leur valeur p
202
t aussi que dans une fédération, elles n’auraient
pas
à se mélanger, mais au contraire à fonctionner de concert, chacune se
203
concert, chacune selon sa vocation. Ce ne serait
pas
même une question de tolérance, vertu purement négative et qui naît l
204
ère et selon son génie. Après tout, le poumon n’a
pas
à « tolérer » le cœur. Tout ce qu’on lui demande, c’est d’être un vra
205
l’esprit totalitaire. Je dis bien l’amour, et non
pas
le respect ou la tolérance. L’amour des complexités culturelles, psyc
206
s, culturels, linguistiques, religieux, qui n’ont
pas
les mêmes frontières, et qui se recoupent de cent manières différente
207
seulement, elles sont irréductibles. Je ne pense
pas
que les gouvernements puissent jamais réaliser une union viable. Leur
208
aliser une union viable. Leurs dirigeants ne sont
pas
qualifiés pour arbitrer le jeu des nations. Chacun sait qu’il serait
209
mpêche de vivre. La fédération européenne ne sera
pas
l’œuvre des gouvernants chargés de défendre les intérêts de leur nati
210
i formeront le gouvernement de l’Europe. Il n’y a
pas
d’autre voie possible et praticable. Les USA ne sont pas dirigés par
211
utre voie possible et praticable. Les USA ne sont
pas
dirigés par une assemblée des gouverneurs des 48 États, ni la Suisse
212
nts. Souhaitons que cet élan soit spontané et non
pas
provoqué avant terme par une nouvelle menace extérieure. C’est dire q
213
es, deux attitudes humaines possibles. Ce ne sont
pas
la gauche et la droite, devenues presque indiscernables dans leurs ma
214
iscernables dans leurs manifestations. Ce ne sont
pas
le socialisme et le capitalisme, l’un tendant à se faire national et
215
se faire national et l’autre étatique. Ce ne sont
pas
la Tradition et le Progrès, qui prétendent également défendre la libe
216
dent également défendre la liberté. Et ce ne sont
pas
non plus la Justice et la Liberté, qu’il est aussi impossible d’oppos
217
démission spirituelle. L’esprit totalitaire n’est
pas
dangereux seulement parce qu’il triomphe aujourd’hui dans une dizaine
218
pour promouvoir l’Europe unie, si nous ne restons
pas
en garde vigilante contre les réflexes totalitaires qui peuvent affec
219
Sur qui d’autre peut-elle compter ? Elle ne doit
pas
compter sur les gens au pouvoir. J’en connais peu qui aient l’intenti
220
, que la plupart d’entre eux désirent, ne peuvent
pas
être leur affaire, pour des raisons absurdes mais techniques. Il faut
221
ir, pour qu’ils acceptent un jour de renoncer non
pas
à la souveraineté même de leur nation, mais à son caractère absolu. E
222
au moins distinguer amour et sexualité. Il n’est
pas
exact de dire, par exemple, que « l’homme primitif et l’homme civilis
223
termes amour et sexualité. En fait, je ne connais
pas
une seule loi, dans un seul pays ou un seul temps, qui ait jamais con
224
erté dans l’Amour et par l’Amour. Cet idéal n’est
pas
seulement « souhaitable » comme le suggère modestement votre question
225
réalité du problème que vous posez. Je ne me sens
pas
capable de le résoudre en quelques lignes, et je ne vois pas très bie
226
de le résoudre en quelques lignes, et je ne vois
pas
très bien, je l’avoue, quel sens aurait ici une « prise de position »
227
me naturelle l’homosexualité, cela n’augmenterait
pas
notablement le nombre des homosexuels. Ils ont en fait toute liberté
228
ue de l’amour » (entendons de la sexualité) n’est
pas
nécessaire ; car en fait nous n’en avons plus, ou juste assez pour qu
229
La balance n’est
pas
égale entre les États-Unis et l’URSS (8 novembre 1947)q L’anecdote
230
« Très beau, dit notre Américain, mais je ne vois
pas
de trains circuler ? » — « En effet, réplique le guide, ils ne circul
231
— « En effet, réplique le guide, ils ne circulent
pas
encore, mais vous, qu’est-ce que vous dites de la question des Noirs
232
ux États-Unis, hein ? » Ce dialogue de fous n’est
pas
celui des peuples, mais de certains journalistes qui parlent en leur
233
té, comme pour détourner l’attention des mises au
pas
mensuelles de la culture décrétées par Jdanov en Russie, proclame que
234
rvir « l’expansionnisme » du dollar. Qu’on ne rie
pas
: il s’agit de « dialectique ». Et qu’on ne hausse pas les épaules :
235
il s’agit de « dialectique ». Et qu’on ne hausse
pas
les épaules : il s’agit d’un retour en force de l’hitléro-fascisme cu
236
ce reproche : 1° Les éditeurs américains ne sont
pas
aux ordres de Truman, comme ceux de l’URSS sont aux ordres de Staline
237
taine de romanciers dont l’Europe ne connaît même
pas
les noms, tirent à 800 000 avant la mise en vente, pour peu qu’un boo
238
eurs américains qui en entendent parler, mais non
pas
Truman qui s’occupe d’autre chose, et dont la politique a autant de r
239
s plus que chez nous, parce que l’Américain n’est
pas
hypocrite dans ce domaine, les éditeurs de livres et de revues demand
240
t esprit dans ce contexte. Mais la question n’est
pas
si simple. Car après tout, c’est le goût du public qui fait le succès
241
balance égale… ⁂ Eh bien ! non, la balance n’est
pas
égale ! L’Amérique est tout de même un pays où les dégradations de l’
242
ehbur, pour ne rien dire des romanciers, il n’est
pas
une des tares américaines qui n’ait été décrite, avouée, analysée par
243
ui épouvanterait les staliniens. La balance n’est
pas
égale. Car ce qui dégrade l’esprit, ce sont bien moins les tentations
244
ndé par l’État. Ce qui dégrade l’esprit, ce n’est
pas
le fait que les mauvais romans encombrent l’étalage, mais qu’on n’ait
245
le Parti les déclare orthodoxes. La balance n’est
pas
égale. Car d’un côté l’on se moque encore de la bêtise, de l’autre on
246
efs. q. Rougemont Denis de, « La balance n’est
pas
égale entre les États-Unis et l’URSS », Le Figaro littéraire, Paris,
247
es autres politiques. Si tout le monde ne le voit
pas
d’un coup d’œil, c’est que « l’homme moderne est démodé », comme l’a
248
ux mondes sont en présence, que nous n’approuvons
pas
, pour des raisons d’ailleurs très inégales. L’un est collectiviste, l
249
us méfions du second. Notre idée de l’homme n’est
pas
celle du Kremlin ni celle du businessman américain. Nous ne voulons p
250
i celle du businessman américain. Nous ne voulons
pas
d’un régime de terreur, de parole asservie, d’épuration à froid, de d
251
c’est le nom choisi par Molotov). Nous ne voulons
pas
de la dictature d’un seul parti ; qui ne représente qu’un quart du co
252
tre refus, pour être beaucoup moins brutal, n’est
pas
moins franc. Nous avons besoin d’elle matériellement, elle a besoin d
253
inutile de rien faire en l’attendant, et surtout
pas
quelque chose qui l’empêche ! Enfin le stalinisme a décrété que l’uni
254
manière stalinienne de dire que la Russie ne veut
pas
la paix de l’Europe. Invités aux congrès fédéralistes, les communiste
255
gime démocratique. Le refus sur deux fronts n’est
pas
une politique. Quand il est autre chose que l’effet naturel d’une gra
256
d’une grande affirmation centrale, il n’est même
pas
un vrai refus : il ne peut mener qu’à accepter par force ce qu’on a c
257
ous bords. La véritable troisième force, ce n’est
pas
je ne sais quel groupement de doubles négations et de demi-mesures —
258
8)t Il faut être aussi rationnel que possible.
Pas
davantage. On verra bien jusqu’où cela va. Ensuite on verra mieux ce
259
uite on verra mieux ce qui va plus loin. Ce n’est
pas
une erreur qui doit ouvrir la voie. Mais essayons de ramener l’attent
260
dans l’incomparable, où la piste se crée sous les
pas
qui la suivent. (Par toute autre voie sûre et connue, où que j’arrive
261
erstitieux simplement sera celui qui ne désespère
pas
de trouver quelque sens acceptable sous l’uniforme absurdité de ce qu
262
me, qui donne un sens. Mais les neuf autres n’ont
pas
été vaines, ni muettes. Car elles m’ont dit : tu n’es pas toi, ou pas
263
vaines, ni muettes. Car elles m’ont dit : tu n’es
pas
toi, ou pas ici, tu n’y es plus ou pas encore. Elles m’ont ramené… »
264
uettes. Car elles m’ont dit : tu n’es pas toi, ou
pas
ici, tu n’y es plus ou pas encore. Elles m’ont ramené… » Le superstit
265
: tu n’es pas toi, ou pas ici, tu n’y es plus ou
pas
encore. Elles m’ont ramené… » Le superstitieux va loin, s’il est gran
266
u bout de lui-même. ⁂ Erreur commune : s’il n’y a
pas
de hasard, tout serait donc déterminé ? Nous n’aurions plus qu’à suiv
267
? Erreur commune et dont il faut rougir. Il n’y a
pas
de hasard, mais pourtant nous sommes libres. Je ne sais qui dispose d
268
a contrainte, si c’en est une, certainement n’est
pas
mécanique. La voix insiste ou bien n’insiste plus ; elle parle plus o
269
’est une immense affaire d’amour ! Nous ne sommes
pas
aimantés comme des grains de limaille, nous sommes aimés par un desti
270
out, en sorte que nul ne s’en doute. Ne serait-ce
pas
sur cette croyance que reposent les vœux, incantations, magie — et la
271
. C’est un intellectuel. Un intellectuel qui n’a
pas
mauvaise conscience de sa vocation, qui ne s’en cache pas. Il intitul
272
aise conscience de sa vocation, qui ne s’en cache
pas
. Il intitula même un de ses livres les plus remarquables : Journal d’
273
ions, se tient la personne humaine ; ne voulut-il
pas
instaurer une Politique de la personne ? Et, pour mieux préciser en
274
préciser encore sa position, ne nous invita-t-il
pas
, reprenant le précepte du vieil Anaxagore, à penser avec les mains ?
275
me dit : « Allô ! Ici Einstein ». Je n’en croyais
pas
mes oreilles ; c’est un peu comme si j’avais entendu : « Ici, Newton
276
c’est certain. Mais sa responsabilité ne se sent
pas
engagée. Sans doute, pense-t-il que, même sans lui, le secret aurait
277
que par conséquent… « La bombe, m’a-t-il dit, n’a
pas
changé les conditions de la guerre beaucoup plus que ne l’avaient déj
278
deau de fer, c’est pour que leur pauvreté ne soit
pas
découverte. Einstein souhaite que tous les autres pays forment une or
279
nisse par se rendre compte que son avantage n’est
pas
de s’y opposer perpétuellement et en vain, mais d’y entrer. Je n’inte
280
nt et en vain, mais d’y entrer. Je n’interrogerai
pas
Denis de Rougemont sur les États-Unis. Il leur a consacré de nombreux
281
s autour de l’engagement de l’écrivain n’existent
pas
là-bas. Écrire, aux États-Unis, c’est entretenir les lecteurs des pro
282
c’est cela qui me semble essentiel. Ils n’étaient
pas
des inadaptés comme, au contraire, le furent les hommes de lettres du
283
, c’est Camus et Simone de Beauvoir. » N’était-ce
pas
là façon de se désigner soi-même… par personne interposée ? Denis de
284
ataille, Breton… Après l’autre guerre, ce n’avait
pas
été ainsi. C’est, me semble-t-il, dis-je à mon tour, que le fossé cre
285
our les jeunes hommes d’aujourd’hui, il ne s’agit
pas
seulement de relever des ruines, mais de découvrir un monde nouveau e
286
l’exil ont pu les dérouter ; leurs idées n’en ont
pas
été transformées pour autant. Voilà pourquoi ce sont eux et eux seuls
287
dépasser leurs frontières. Bien souvent, ce n’est
pas
dans leur pays d’origine qu’ils rencontrent le plus large accueil. Il
288
ue cette transformation de leur existence ne peut
pas
être sans influence profonde sur leurs pensées et leur œuvre. Enfin,
289
et souple comme la paix, comme la vie. Il ne faut
pas
avoir peur de ces complexités, de ces complications. Elles seules pré
290
reconnaît les bienfaits. Pourquoi n’en serait-il
pas
de même pour l’Europe ? Mais, encore une fois, il convient de se hâte
291
mposer. Mais sa réalisation ne vous semble-t-elle
pas
chimérique ? Nullement. Si nous parvenons à développer des réflexes d
292
parer. Nous faisons encore, côte à côte, quelques
pas
dans la rue. La nuit est tombée ; les passants se hâtent de rentrer.
293
jeu. Espérons que la bombe atomique n’interrompra
pas
vos travaux… La bombe n’est pas dangereuse du tout, me répond-il. C’e
294
que n’interrompra pas vos travaux… La bombe n’est
pas
dangereuse du tout, me répond-il. C’est un objet. Les objets ne m’ont
295
Mais les seconds proclament qu’ils ne choisiront
pas
entre la peste et le choléra et qu’ils tiennent la balance égale entr
296
ntifique : le marxisme ; tandis que les USA n’ont
pas
de doctrine, et n’ont rien d’autre à proposer qu’un genre de vie, leu
297
l’Europe, les intentions des deux empires ne sont
pas
davantage comparables. On l’a bien vu lors de la Conférence des Seize
298
onc chercher l’impérialisme ? Avouons qu’il n’est
pas
le même des deux côtés. Un contraste frappant Et si l’on regarde
299
ses. Il faut vraiment se boucher les yeux pour ne
pas
voir de quel côté les promesses faites aux masses sont tenues aux USA
300
messes faites aux masses sont tenues aux USA, non
pas
en URSS. Enfin, l’on me dira qu’il y a dans les deux camps des opprim
301
réduire, et cela au nom d’un idéal qui ne change
pas
tous les six mois, car il est la morale commune, et non pas une simpl
302
es six mois, car il est la morale commune, et non
pas
une simple tactique. Et ainsi de suite. Toutes les comparaisons préci
303
s nous conduisent à la même conclusion : il n’y a
pas
de commune mesure entre le danger soviétique pour l’Europe et le prét
304
tous les sens du terme. Mais l’Amérique n’en est
pas
un, elle qui vise aux libres échanges, tolère les pires indiscrétions
305
t une démocratie, et une démocratie vivante n’est
pas
un bloc. Un seul remède : nous fédérer Que devient alors ce cho
306
hoisi pour nous, malgré nous. Si nous n’acceptons
pas
d’être ses satellites, elle nous déclare et nous croit ses ennemis et
307
que de masquer ce fait brutal : la Russie ne veut
pas
d’une Europe forte, c’est-à-dire d’une Europe unie et autonome ; elle
308
nalistes et la misère. À ce défi, nous ne pouvons
pas
répondre en nous jetant simplement dans les bras de l’Amérique. Non s
309
as de l’Amérique. Non seulement nous ne le devons
pas
, mais c’est pratiquement impossible. Car l’Amérique n’a nullement l’i
310
le cherche à nous aider pour que nous ne tombions
pas
dans le piège grossier que nous tendent les Russes : c’est là son int
311
tombe », écrit Lanson, « c’est tout ce qui n’est
pas
la notation sèche du fait », c’est la poésie, c’est le style d’Homère
312
osé du public d’une époque et d’un pays, ce n’est
pas
une invention américaine, mais une ancienne coutume européenne, et pl
313
édé. Il est probable que le « condensé » n’aurait
pas
provoqué pareille indignation chez les critiques, ni rencontré pareil
314
ré pareil succès dans le grand public, s’il n’eût
pas
été présenté comme américain d’origine. (Américain signifiant pour le
315
du pire à l’excellent. Le procédé lui-même n’est
pas
en cause, mais bien le talent de celui qui l’applique, et peut-être a
316
vrages d’une honnête moyenne. Les critiques n’ont
pas
protesté tant qu’on nous a servi Shakespeare et Goethe, Cervantès et
317
meux grand public, si cher aux éditeurs, n’est-il
pas
un enfant devant la vraie culture ? N’a-t-il pas droit aux mêmes égar
318
pas un enfant devant la vraie culture ? N’a-t-il
pas
droit aux mêmes égards que la jeunesse de la part de ceux qui l’éduqu
319
se de la part de ceux qui l’éduquent ? Ne faut-il
pas
lui ménager avec prudence un accès progressif aux chefs-d’œuvre ? Aut
320
né, et que l’auteur voulait détruire, ne court-il
pas
les mêmes dangers que s’il était « condensé » en cinquante pages ? Fa
321
fin la vaste audience que nos critiques n’avaient
pas
su lui procurer ? Pour ma part, je salue de mes vœux toute entreprise
322
qu’il s’agit avant tout d’éclairer. Mais il n’est
pas
vain d’exiger que les fabricants de condensés se donnent des règles e
323
ire. Tous les critiques français ne devraient-ils
pas
se liguer pour qu’un code de ce genre soit adopté ? v. Rougemont D