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946)b 1. Il faut tenir la théologie chrétienne
pour
la mère de la pensée occidentale, de même que l’Église, par son culte
2
entre nos disciplines de pensée et la théologie,
pour
être moins généralement reconnu, n’en est pas moins étroit ni moins f
3
quelle théologiens et écrivains se sont installés
pour
la plupart, est-elle vraiment sans conséquence pour les uns et les au
4
ur la plupart, est-elle vraiment sans conséquence
pour
les uns et les autres, et pour l’élite en général ? Il est clair que
5
t sans conséquence pour les uns et les autres, et
pour
l’élite en général ? Il est clair que la théologie n’a pas besoin de
6
esser sans grand dommage. Si l’on admet qu’elle a
pour
objet principal de formuler et de critiquer le dogme chrétien dans l’
7
envisagent, les valeurs morales qu’elles tiennent
pour
allant de soi, tout est devenu trop différent, et presque sans commun
8
ui était de soulever une question, et de suggérer
pour
son étude quelques hypothèses de travail. 5. L’ignorance générale où
9
crivains modernes des rudiments de la théologie a
pour
conséquence immédiate qu’ils se condamnent à découvrir, tous les ving
10
le. Petit exemple que je mentionne faute de mieux
pour
l’entreprise et non pour le succès. Il y aurait tout et tant à dire s
11
mentionne faute de mieux pour l’entreprise et non
pour
le succès. Il y aurait tout et tant à dire sur la renaissance endémiq
12
t ainsi dans sa persuasion que l’Église est bonne
pour
les petits bourgeois, n’a rien à dire aux esprits libres et « avancés
13
ive dans beaucoup de conversions, elle n’a pas eu
pour
effet (ou très rarement) l’adhésion des convertis à une Église déterm
14
force de ses ailes, cherche une atmosphère dense
pour
exercer en plein ses énergies. Dante demande à Thomas d’Aquin un cadr
15
ême ordre. Ce qui ne signifie rien, bien entendu,
pour
ou contre le ritualisme, mais indique une direction de recherches peu
16
trop aisément atteinte aux dépens du mystère, et
pour
laquelle les protestants anglo-saxons montrent un goût immodéré. Je c
17
œuvre. Il oublie que le style d’un écrit transmet
pour
son compte et par lui-même un « message » souvent beaucoup plus réel
18
surplombe sa tête va tomber mais ne tombe jamais.
Pour
l’observateur non prévenu, tout se passe comme si le désir de Tantale
19
e, où la pesante logique de la matière est abolie
pour
peu que l’homme se manifeste. Serait-ce un pur lieu de l’esprit ? Oui
20
dérobé à ses hôtes leur nectar et leur ambroisie,
pour
les faire goûter aux mortels. Puis, dans l’idée de défier l’Olympe et
21
omniscience, il avait tué son propre fils Pélops,
pour
faire servir sa chair à la table divine. Les liqueurs d’immortalité s
22
nt de pur abandon — payé de sa mort, il est vrai,
pour
quelle indescriptible renaissance ! — préfère subir le supplice de Ta
23
un être nouveau surgirait dans l’instant du don,
pour
le recevoir en son lieu. À la limite, et dans la logique d’un mythe o
24
istrée, il héritera de tous les biens de l’oncle,
pour
lui avoir dédié, entre tant d’autres, une seule pensée d’amour pur et
25
au Testament n’en demande pas davantage à l’homme
pour
le faire héritier de son royaume : il demande un instant de foi. Un i
26
e, et d’amour désintéressé. Toute autre tentative
pour
mériter la Vie et le Royaume, gratuitement offerts, déclenche irrésis
27
ie qui s’approche sera « bien trop réjouissante »
pour
son cœur, et le Royaume convoité s’éloignera tout aussitôt, comme la
28
eaux vives fuiront ses lèvres ; car il faudrait,
pour
y être immergé, accepter de mourir d’abord à ses propres désirs et à
29
nsondable. Admirons-en la précision miraculeuse !
Pour
si peu d’égoïsme qu’il subsiste dans l’acte de porter les lèvres ou l
30
nous dit encore Denis de Rougemont, que je passe
pour
un homme de gauche dans les partis de droite et pour un homme de droi
31
r un homme de gauche dans les partis de droite et
pour
un homme de droite dans les partis de gauche. Je ne suis jamais pour
32
oite dans les partis de gauche. Je ne suis jamais
pour
ou contre un parti. Je suis contre le totalitarisme et pour la démocr
33
ntre un parti. Je suis contre le totalitarisme et
pour
la démocratie réelle, qui est le fédéralisme. Un régime de tyrannie n
34
ajoute notre interlocuteur. Tout le monde insiste
pour
cela ; parce que la Suisse est en dehors de l’ONU, parce qu’on y parl
35
confédération, donc bien préparés et prédisposés
pour
une mission de ce genre. Denis de Rougemont souhaite encore que l’an
36
es aux portes entrouvertes, et l’on se réunissait
pour
les repas autour d’une très longue table que servaient deux ou trois
37
a rencontre dans un train venant du Sud, en route
pour
une maison de vacances d’écrivains, tout au Nord, près de Saratoga. E
38
u si ce dernier leur fait dire des bêtises, c’est
pour
nous inciter à mépriser l’erreur ou la bassesse d’une classe qu’ils r
39
nts, à des autodidactes, à des hors-castes, moins
pour
débrouiller que pour sensibiliser les questions qui tourmentent l’épo
40
es, à des hors-castes, moins pour débrouiller que
pour
sensibiliser les questions qui tourmentent l’époque. ⁂ Je me suis dem
41
faisante à ma deuxième question : le fait est là.
Pour
la première, je puis dire après coup que j’aurais dû trouver une clé
42
le vin ou la compagnie d’un ami. C’est la raison
pour
laquelle ils sont toujours si occupés. » Dernièrement, à Paris, je di
43
n ne bouge. Comme il n’y a pas de place en Suisse
pour
un véritable voyage, on s’en tire en coupant le milieu, ce remplissag
44
x mesures de musique russe indéfiniment répétées,
pour
ne garder que le meilleur, le plus actif et le plus déchirant, la rup
45
irais que je les trouve divisés en trois classes,
pour
la commodité de l’exposé. De mon temps, les gens bien voyageaient en
46
ornait le haut de leurs sièges de velours rouge,
pour
quelque usage ignoré du commun. Presque toujours elles étaient vides.
47
s élèves, les voyageurs préparaient leurs billets
pour
l’inspection. Tout se passait d’ailleurs sans angoisse, en ce temps-l
48
sé en exacte banalité que les Suisses le prennent
pour
banal. Ils pensent mener la vie normale du genre humain, l’anarchie e
49
ui renonce à comprendre… Ah ! mais il faut y être
pour
sentir et pour réagir comme je le dis. Dès que je m’éloigne un peu, l
50
mprendre… Ah ! mais il faut y être pour sentir et
pour
réagir comme je le dis. Dès que je m’éloigne un peu, l’indulgence me
51
passent, et rien ne les touche. Ce sont aussi, et
pour
la même raison, des transparents. (Avez-vous remarqué que les trains
52
ougemont Denis de, « La lutte des classes », CFF.
Pour
un anniversaire (1847-1947), Lausanne, Mermod, 1947, p. 143-152.
53
es éléments — l’anti-Europe. Qu’était-il en effet
pour
ceux qui le combattaient ? La rage antichrétienne, la rage antisémite
54
ément par ceux de l’avant-garde ou qui se donnent
pour
tels en politique. Ce qui est nouveau, c’est de le voir défendu par c
55
t totalitaire qui n’a eu qu’à changer d’étiquette
pour
occuper, sans coup férir, d’importantes sections de nos élites. D’aut
56
ement du foyer même de ce mal infernal n’avait eu
pour
effet que d’en faire rejaillir de tous côtés les étincelles. Le natio
57
e qu’ils appellent s’engager. Mais c’est en fait,
pour
la plupart d’entre eux, une démission de la pensée, un alibi. Pour qu
58
ion tout à l’heure — semble avoir évacué l’Europe
pour
émigrer vers l’Amérique et la Russie. C’est une notion qui s’étiole c
59
jours en état de composition, tandis qu’ailleurs,
pour
le bien et le mal, elles se sont déployées sans frein ni contrepoids.
60
a déplore mais sans faire mieux. Je ne vois plus,
pour
tenir vitalement aux conceptions et aux coutumes européennes, que deu
61
acquéreurs vont en tirer un bien meilleur parti,
pour
l’avantage du plus grand nombre ? Que valent nos craintes ? Qu’avons-
62
l’Europe ou l’Amérique qu’il leur faut souhaiter
pour
leur enfant. Car nous pensons à notre Europe comme à un « Vaterland »
63
’âme d’une civilisation qui serait perdue, perdue
pour
tous et non seulement pour nous ! Ce n’est donc pas au nom de je ne s
64
serait perdue, perdue pour tous et non seulement
pour
nous ! Ce n’est donc pas au nom de je ne sais quel nationalisme europ
65
’il s’est parfaitement adapté. L’homme exemplaire
pour
nous, c’est l’homme exceptionnel, c’est le grand homme ; pour eux, c’
66
’est l’homme exceptionnel, c’est le grand homme ;
pour
eux, c’est au contraire l’homme moyen, le common man, base ou produit
67
le common man, base ou produit des statistiques.
Pour
nous, l’homme exemplaire, c’est le plus haut exemple ; pour eux, c’es
68
l’homme exemplaire, c’est le plus haut exemple ;
pour
eux, c’est l’exemplaire de série. Ces deux sens du mot « exemplaire »
69
e l’opposition que je voudrais vous faire sentir.
Pour
eux la vie se résume en deux opérations : production et consommation.
70
quilibre sera le bonheur inévitable, obligatoire.
Pour
nous, la vie résulte d’un conflit permanent, et son but n’est pas le
71
ent, qu’il faut éliminer doucement ou brutalement
pour
arriver à l’unanimité, à l’homogène. Et les uns l’obtiendront par la
72
ressemblent et se ressembleront de plus en plus.
Pour
illustrer le contraste que je viens d’esquisser d’une manière un peu
73
sécurité et le risque, les règles du jeu qui sont
pour
tous et la vocation qui est pour un seul. Crucifié, dis-je, car l’hom
74
du jeu qui sont pour tous et la vocation qui est
pour
un seul. Crucifié, dis-je, car l’homme européen en tant que tel n’acc
75
e lutte, consomme des énergies immenses. Et c’est
pour
cette raison qu’elle prévient parmi nous les entreprises et les plans
76
voyons proliférer ailleurs. D’autre part, elle a
pour
effet de concentrer sur l’homme lui-même, créateur ou victime de ces
77
ropéenne, non la meilleure. Je préfère emprunter,
pour
un moment, à nos voisins américains leurs méthodes pragmatiques, et à
78
parence. Demandons-nous ce que nous avons à faire
pour
maintenir et pour illustrer les valeurs propres de l’Europe. Ce sera
79
-nous ce que nous avons à faire pour maintenir et
pour
illustrer les valeurs propres de l’Europe. Ce sera peut-être un bon m
80
stes. Il les appelle, il les espère, il fait tout
pour
les amorcer, par la vertu de l’exemple vécu. Telle est la santé de l’
81
de ses diversités ; et de le faire non seulement
pour
son salut, mais pour celui de la paix du monde entier. ⁂ Mesdames et
82
et de le faire non seulement pour son salut, mais
pour
celui de la paix du monde entier. ⁂ Mesdames et Messieurs, si les des
83
de parler après cela d’une vocation de l’Europe.
Pour
exercer une vocation, il faut d’abord être vivant, il faut survivre.
84
enacent constamment l’Amérique. Celle de 1930 eut
pour
effet de la réveiller, de l’humaniser, et par là même de la rapproche
85
lus transformatrices et les plus riches d’avenir,
pour
tous les autres hommes de la planète. Mais, riches d’avenir… oui, s’i
86
d’avenir… oui, s’il est un avenir, non seulement
pour
l’Europe, mais pour le monde. Dans une certaine mesure, qui est celle
87
est un avenir, non seulement pour l’Europe, mais
pour
le monde. Dans une certaine mesure, qui est celle du réalisme politiq
88
aix et donc d’avenir imaginable que dans l’effort
pour
instaurer un vrai gouvernement mondial. Et le monde, pour ce faire, a
89
taurer un vrai gouvernement mondial. Et le monde,
pour
ce faire, a besoin de l’Europe, j’entends de son esprit critique auta
90
’il s’agit vraiment de penser, que penser d’autre
pour
la paix, je vous le demande, qu’un idéal fédératif mondial ? C’est po
91
t les positions trop menacées par le scepticisme.
Pour
ne donner que deux exemples : on vit le mouvement mystique s’éteindre
92
lisme centré sur l’homme. Tout tranquillement, et
pour
sauver leur corps, les Églises renonçaient sinon à leur âme même, du
93
ble : « Avec du sucre ! ». Remarque hélas valable
pour
bien d’autres Églises, et qui résume toute une époque. Je pense qu’av
94
t que son élévation brutale puis sa chute ont été
pour
toutes les Églises une épreuve de force, un challenge, une purificati
95
Fin, l’existence de l’esprit, etc., paraît close
pour
longtemps. C’est enfin un fait que les trois grandes confessions chré
96
is dire que l’époque de la défensive est terminée
pour
elles, dans notre temps, c’est poser aux Églises chrétiennes un dilem
97
ilistes dans un jargon philosophique qui les rend
pour
le moins inoffensives. Devant cette démission de la pensée et de la m
98
les de vie. Je voudrais une sociologie chrétienne
pour
le siècle. 2° Que l’Église offre un type de relations culturelles via
99
e ! Il est temps que nous sortions à sa recherche
pour
la ramener ! 3° Que l’Église cesse de défendre la triste et inefficac
100
je ne vois aucune raison d’attendre autre chose,
pour
le monde, que des tyrans, leurs guerres, et les tyrannies qui en résu
101
pie si les chrétiens s’en remettaient aux Églises
pour
le réaliser. Les Églises comme corps organisés ne peuvent que souteni
102
station aéronavale de San Diego, Californie, tant
pour
le personnel de la Marine que pour les civils. Le capitaine Leslie E.
103
lifornie, tant pour le personnel de la Marine que
pour
les civils. Le capitaine Leslie E. Gehres, commandant de la station,
104
nt fort étroitement liés, l’un vivant de l’autre,
pour
ainsi dire, et n’existant que par la négation de l’autre, si bien que
105
ignent le négatif. L’Américain me paraît peu doué
pour
les raffinements spirituels, peu capable de concentration, peu enclin
106
ôtre. En bref, il n’aime point souffrir, et tient
pour
perversion ce goût de la torture exaltante et intéressante qui fait l
107
ins, de temps perdu, de complaisance et de folies
pour
composer une telle croyance. Nul n’est irremplaçable dans un monde au
108
’échec nulle dignité spirituelle, et qui ne tient
pour
vrai que ce qui réussit. Or, l’échec n’est pour eux qu’une perte sèch
109
t pour vrai que ce qui réussit. Or, l’échec n’est
pour
eux qu’une perte sèche, et non la condition d’un approfondissement de
110
e, l’hygiène des enfants, les relations sociales.
Pour
elle, point d’esclavage des routines domestiques : ce serait être esc
111
cuisine et un sous-sol américain, c’est justement
pour
libérer la femme des soucis qui l’absorbent chez nous. Il est étrange
112
la majorité des femmes d’Europe souffrent encore,
pour
la plus grande satisfaction des hommes. L’Américaine a renversé le ra
113
sé le rapport des forces. C’est le mari qui peine
pour
payer le frigidaire et permettre à la femme de lire des romans, — ou
114
un incident de voyage ou de service la mécontente
pour
quelque raison mystérieuse, elle ne fera pas de scène criarde, mais a
115
cheveux au vent. Et le mari se hâte d’obtempérer
pour
éviter le pire. Cette domination de la femme ne s’observe pas seuleme
116
ans moins qu’un mot, dans l’abréviation familière
pour
Maman, que soupire le GI loin du foyer, dans ces trois lettres fatidi
117
Mais l’attitude de l’homme à son égard est faite
pour
éveiller en elle le goût de la liberté et de l’autonomie, comme elle
118
a je ne sais quoi de repoussant (et pas seulement
pour
un Européen, je m’en assure) dans un rassemblement de femmes d’âge mo
119
laire. Le soir réunit le couple quelques instants
pour
la chasse au taxi, s’ils sortent ensemble. Et le reste, souvent, se p
120
e si l’homme d’Amérique n’avait qu’un goût modéré
pour
la femme, dont il ne serait que la conquête plus ou moins résignée ou
121
jours, à conserver5, eux à ouvrir. Le divorce est
pour
nous l’enterrement d’un bonheur, pour eux l’acte de naissance d’une v
122
divorce est pour nous l’enterrement d’un bonheur,
pour
eux l’acte de naissance d’une vie plus nette, — ou simplement la perm
123
suivis de cette mention qui n’étonne plus : « lui
pour
la troisième fois, elle pour la quatrième. » Motif : mental cruelty (
124
’étonne plus : « lui pour la troisième fois, elle
pour
la quatrième. » Motif : mental cruelty (nous disons : « incompatibili
125
manquent de sens et de sérieux. Il n’y entre pas
pour
toute la vie, mais pour un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune héri
126
sérieux. Il n’y entre pas pour toute la vie, mais
pour
un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune héritière très connue déclar
127
lles, à 19 ans : « C’est merveilleux de se marier
pour
la première fois ! » Deux ans plus tard, elle était à Reno et se rema
128
s tard, elle était à Reno et se remariait, « elle
pour
la seconde fois, lui pour la quatrième ». Cependant, j’en reviens à m
129
et se remariait, « elle pour la seconde fois, lui
pour
la quatrième ». Cependant, j’en reviens à ma première définition, le
130
cole, dans la presse, au cinéma, au cours du soir
pour
étrangers récemment naturalisés. On leur inculque à tous qu’être un A
131
esponsable, mimant une sorte d’innocence. Disons,
pour
fixer les idées, que les deux romans européens les moins pensables en
132
olémiste sérieux et sarcastique, il mène campagne
pour
l’intervention de l’Amérique dans le conflit. Une petite revue virule
133
it plus au mal, en Amérique. « C’est trop affreux
pour
être vrai », dit-on des récits de réfugiés. Il en résulte qu’on colla
134
ne veut pas croire au diable travaille fatalement
pour
lui. Cambridge (Mass.), 18 avril 1941 Quinze jours dans ce refuge de
135
Boston. Le premier soir en arrivant dans ce logis
pour
étudiants où un ami me prêtait sa chambrette, je trouve un grand jeun
136
vilège des génies. New York, 15 mai 1941 Recette
pour
vivre de peu. — Je me souviens de ce sous-titre de mon Journal d’un
137
fassent un pas de trop, et tombent dans le vide,
pour
peu que leur lecture les passionne. Mercredi des Cendres, février 194
138
faim, j’ai froid, je suis heureux, je cours dîner
pour
50 cents à la cafétéria du coin. 2 mars 1942 Ou écrire, ou sortir. —
139
izarre : si j’ai si vite bouclé ce livre, c’était
pour
essayer de le prendre de vitesse. 1er avril 1942 Une lettre du propri
140
j’annonce subitement que je dois rentrer en ville
pour
une affaire pressante. En vérité, j’ignorais quelle affaire, mais je
141
re plus tard, je me mettais à ce travail, nouveau
pour
moi : écrire des textes d’information et des commentaires politiques,
142
e de l’Information. Il peut être amusant de noter
pour
plus tard la composition de notre équipe en termes de gazette littéra
143
, agrémentée d’un léger sifflement, mais il garde
pour
lui son port de tête et sa présence d’esprit indiscernablement ironiq
144
’être remis aux speakers, nous trouvons un moment
pour
causer. Et souvent nous parlons des fêtes que nous rêvons d’organiser
145
s Pitoëff, se voient priés de passer au studio 16
pour
l’émission. Dans cinq minutes, au fond d’une campagne française — ce
146
irectives de Washington, de New York, de Londres,
pour
ma seconde émission, celle de la nuit. Pierre Lazareff, en bras de ch
147
à ce que vous cherchiez, mon cher. Une bonne idée
pour
vous là-dedans ! » Cela tient de la divination, et c’est juste neuf f
148
l serait temps d’aller à ce dîner, n’était-ce pas
pour
huit heures ? Quitte à revenir terminer dans la nuit. À deux heures d
149
aturellement mémorable. Quand il vient à New York
pour
quelques jours, il se promène interminablement, suivant au long d’ave
150
du jour et de la nuit. Profité de ce bref loisir
pour
reprendre mon diable abandonné dans un tiroir depuis des mois, et pou
151
able abandonné dans un tiroir depuis des mois, et
pour
en récrire deux chapitres (sur « l’amour tel qu’on le parle » et la p
152
jeu. Tous les prétextes que les hommes se donnent
pour
en sortir, un jour ou l’autre, me paraissent hypocrites ou faciles à
153
ville dont la foule transpire ? Il faut être fou
pour
rentrer… Mais à l’Office, notre travail s’intensifie, et les échos no
154
répéter chaque jour quels sont les plans d’Hitler
pour
dépouiller la France de sa main-d’œuvre qualifiée — opération que Lav
155
nier de petits pinceaux puérils et tire la langue
pour
ne pas « dépasser ». Je pose pour le Petit Prince couché sur le ventr
156
tire la langue pour ne pas « dépasser ». Je pose
pour
le Petit Prince couché sur le ventre et relevant les jambes. Tonio ri
157
dans la nuit je me retire épuisé (je dois rentrer
pour
neuf heures à New York), mais il vient encore dans ma chambre fumer d
158
e écrire que ces notes de journal, et deux essais
pour
des revues américaines. Mais ces essais-là m’ont suffi pour déceler l
159
evues américaines. Mais ces essais-là m’ont suffi
pour
déceler l’influence sur mon style de ce travail de propagande. Ou bie
160
s large du terme. Car il ne s’agit pas seulement,
pour
moi, d’écrire en vue d’une traduction américaine, mais également en v
161
grande efficacité, sans la moindre bavure savante
pour
l’élégance. On ne savait plus juger du « bien écrire » sinon par réfé
162
d’énoncer des banalités mais qui ne passent plus
pour
telles, et qui portent. Savoir ne point se limiter constamment à la q
163
resque panique de me rassembler, de me retrouver,
pour
rentrer tout entier en Europe après ces deux années de violente dériv
164
’invité mais un client, et qui devrait s’arranger
pour
payer. Et quand vous n’avez plus d’argent, c’est tout d’un coup le mo
165
ou même à sa menace. Autant dire qu’on les tient
pour
moins sérieux. Nous étions mal placés pour discuter cela, donc en som
166
tient pour moins sérieux. Nous étions mal placés
pour
discuter cela, donc en somme pour défendre l’esprit, — qui était pour
167
ions mal placés pour discuter cela, donc en somme
pour
défendre l’esprit, — qui était pourtant tout ce qu’il restait à défen
168
es aux portes entrouvertes, et l’on se réunissait
pour
les repas autour d’une très longue table que servaient deux ou trois
169
a rencontre dans un train venant du Sud, en route
pour
une maison de vacances d’écrivains, tout au Nord, près de Saratoga. E
170
nts, à des autodidactes, à des hors-castes, moins
pour
débrouiller que pour sensibiliser les questions qui tourmentent l’épo
171
es, à des hors-castes, moins pour débrouiller que
pour
sensibiliser les questions qui tourmentent l’époque. m. Rougemont
172
présente on enregistre aux États-Unis un divorce
pour
trois mariages. Cela non plus ne restera pas sans conséquences, mais
173
tutelle et de l’exploitation occidentales : c’est
pour
inaugurer la guerre civile. À peine les Japonais battus, à peine les
174
en sont encore au stade préliminaire de la lutte
pour
l’autonomie. Voici l’Europe enfin, cette Europe qui naguère était le
175
de croire à la démocratie. L’Europe qui se donne
pour
battue, quand à elle seule elle totalise plus d’habitants que la Russ
176
rganisation des Nations unies ne s’est formée que
pour
répondre à l’appel de nos anxiétés et de nos manques. C’est grâce à e
177
des l’annoncent déjà) et parce qu’elle représente
pour
les Américains ce symbole d’un avenir plus vaste qui peut seul les me
178
qui peut seul les mettre au défi de se redresser
pour
tenir un grand rôle. Ce sont nos quatre pauvretés qui nous lient et q
179
, patriarche de l’âge atomique, m’a dit : « C’est
pour
dissimuler sa pauvreté et sa faiblesse que l’URSS méfiante, s’entoure
180
e me dit : « Maman pense que vous pourrez m’aider
pour
mes devoirs d’arithmétique. » Je l’ai aidée de mon mieux. C’est une c
181
4. Mais j’y étais venu une première fois en 1922,
pour
parler d’un projet d’université juive à Jérusalem. On m’a donné beauc
182
donc pratiquement à l’URSS ? Au risque de passer
pour
fasciste à ses yeux, je suggère que la cause la plus nette de ce qu’i
183
Soviets. Or je crains qu’il n’y ait rien à faire
pour
la surmonter. Car la cause n’en est que trop claire. La Russie sait q
184
ite partout, et qui serait nécessaire à la Russie
pour
fabriquer ses propres bombes ? — La Russie peut avoir la bombe d’ici
185
eau de fer ». Les Russes sont très pauvres. C’est
pour
cela qu’ils ont si peur des étrangers. Et non sans raison. Car, au co
186
circule ici. Schnabel s’interrompant, impatienté,
pour
dire au violoniste : « Ce qu’il y a d’ennuyeux avec vous, Albert, c’e
187
nstein a fondé avec quelques collègues, ici même,
pour
éclairer l’opinion publique sur les problèmes que pose la bombe. Cet
188
s aux États-Unis, nous confie-t-il. J’étais parti
pour
l’Amérique afin de faire une tournée de conférences sur la Suisse. J’
189
Unis en faveur de notre pays. Il est trop modeste
pour
vouloir nous l’avouer, mais il s’est fait l’ardent défenseur de nos i
190
s institutions. Ce rôle a été d’autant plus utile
pour
nous que notre neutralité n’a pas toujours été bien comprise et que l
191
r, dans ses conclusions, ce comité s’est prononcé
pour
la conscription, parce que, se référant à l’ouvrage sur la Suisse de
192
ience suisse, malgré son petit cadre, est valable
pour
l’Europe. Voyez-vous, on ne se rend pas compte, en Suisse, qu’il exis
193
mme sur laquelle nous pouvons tomber d’accord, ou
pour
mieux dire, sur laquelle nous sommes d’accord, tacitement, si nous so
194
ime fédéraliste. J’ajouterai une remarque encore,
pour
compléter ce schéma trop rapide mais qui me paraît indispensable. Il
195
uelle nos travaux doivent se fonder et qu’ils ont
pour
but ultime de promouvoir, nous pouvons passer maintenant à une descri
196
nt aussitôt : « Tout cela, dit-on, est bel et bon
pour
un petit pays, mais n’est pas applicable aux grands. De plus, il a fa
197
ands. De plus, il a fallu des siècles aux Suisses
pour
se fédérer, et nous avons besoin de solutions rapides. » À la deuxièm
198
l’autonomie des cantons contre la centralisation.
Pour
les uns, fédérer veut dire simplement : s’unir. Pour les autres, être
199
r les uns, fédérer veut dire simplement : s’unir.
Pour
les autres, être fédéraliste veut dire simplement : rester libre chez
200
aradoxale ou « dialectique » dans sa forme : « Un
pour
tous, tous pour un. » En effet, « Un pour tous » signifie l’élan des
201
ialectique » dans sa forme : « Un pour tous, tous
pour
un. » En effet, « Un pour tous » signifie l’élan des personnes et des
202
: « Un pour tous, tous pour un. » En effet, « Un
pour
tous » signifie l’élan des personnes et des régions vers l’union, tan
203
es et des régions vers l’union, tandis que « tous
pour
un » signifie l’aide que l’union doit apporter à chaque région et à c
204
agande agressive se voit contrainte de développer
pour
sa défense une théorie. Nous vivons ce moment de l’histoire où le féd
205
ope entière. Le grand danger de l’heure présente,
pour
la Suisse, je le vois dans ce fait qu’elle doit se formuler. Elle doi
206
ourrait gagner en conscience de ses fins. De même
pour
le fédéralisme européen. Un instinct commun se formait peu à peu, dep
207
r que des plans rationnels et des systèmes. C’est
pour
éviter ce piège autant que possible que je vais me borner à dégager i
208
oléon, puis celui d’Hitler, dans leurs tentatives
pour
faire l’unité de l’Europe, sont des avertissements utiles, ils nous c
209
me ou de l’hégémonie d’une nation, vaut également
pour
l’impérialisme d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude fédéra
210
x plans simples de lignes, clairs et satisfaisant
pour
la logique, mais par là même infidèles au réel, vexants pour les mino
211
ique, mais par là même infidèles au réel, vexants
pour
les minorités, destructeurs des diversités qui sont la condition de t
212
té ne représente qu’un chiffre, et le plus petit.
Pour
le fédéraliste, il va de soi qu’une minorité puisse compter pour auta
213
iste, il va de soi qu’une minorité puisse compter
pour
autant, voire pour plus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à
214
qu’une minorité puisse compter pour autant, voire
pour
plus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à ses yeux elle repr
215
rés. Quatrième principe. — La fédération n’a pas
pour
but d’effacer les diversités et de fondre toutes les nations en un se
216
on viable. Leurs dirigeants ne sont pas qualifiés
pour
arbitrer le jeu des nations. Chacun sait qu’il serait déraisonnable d
217
de, le totalitarisme est une tentation permanente
pour
notre fatigue, notre inquiétude, nos doutes et nos vertiges de démiss
218
ons à rien de bon, dans nos efforts et nos débats
pour
promouvoir l’Europe unie, si nous ne restons pas en garde vigilante c
219
e eux désirent, ne peuvent pas être leur affaire,
pour
des raisons absurdes mais techniques. Il faut donc les pousser dans l
220
urnée en méfiance d’autrui et mépris de soi-même.
Pour
libérer l’amour, aimez ! C’est le seul moyen, et cela suffira. Les sa
221
es et les saints de tous les temps sont avec vous
pour
affirmer la Liberté dans l’Amour et par l’Amour. Cet idéal n’est pas
222
arrive que les voies et moyens que nous imaginons
pour
le réaliser — religions, éthiques, politiques, puis sciences — se con
223
rudences du monde, il m’a fallu 350 pages serrées
pour
en esquisser une, partielle, dans L’Amour et l’Occident .) Quant au
224
e autre civilisation connue. C’est la raison même
pour
laquelle une enquête comme la vôtre peut être conduite sans que mort
225
nt en leur nom. C’est ainsi que L’Humanité, comme
pour
détourner l’attention des mises au pas mensuelles de la culture décré
226
est « le plus rusé de tous » écrit ce qu’il faut
pour
servir « l’expansionnisme » du dollar. Qu’on ne rie pas : il s’agit d
227
e s’ils ont écrit sous Roosevelt). Mais alors, et
pour
les mêmes raisons, le succès en Europe occidentale de Tolstoï et Dost
228
rti » du pessimisme d’un Miller ou d’un Faulkner,
pour
faire de leurs livres des « rabatteurs de dollars à travers le monde
229
es noms, tirent à 800 000 avant la mise en vente,
pour
peu qu’un book club s’y intéresse ; 6° Le succès à l’étranger d’un He
230
e américaine dans ses rapports avec « l’esprit »,
pour
parler comme les communistes. Les intellectuels européens qui ont con
231
’éduquer, concluent les moralistes américains. Et
pour
cela, donnons-lui des Digests où, sous une forme assimilable et simpl
232
it d’ironiser sur ce sujet. L’éditeur américain,
pour
éduquer le grand public, cherche à le séduire et lui fait trop de con
233
lip Wylic, de Thorsten Veblen à Reinhold Niehbur,
pour
ne rien dire des romanciers, il n’est pas une des tares américaines q
234
t un reporter américain persécuté par ses patrons
pour
avoir « bien parlé » de l’URSS, l’un des meilleurs producers de Broad
235
une simple remarque qui rétablit les proportions.
Pour
L’Humanité tout se résume dans le pessimisme de Miller, dont le succè
236
e paraît une évidence, je saisirai cette occasion
pour
formuler quelques observations très simples qu’il suffit de grouper p
237
air ne tiennent pas compte. S’il posait son atlas
pour
faire tourner un globe il verrait que le plus court chemin de l’Améri
238
ndes sont en présence, que nous n’approuvons pas,
pour
des raisons d’ailleurs très inégales. L’un est collectiviste, l’autre
239
s les camps. À l’égard de l’Amérique notre refus,
pour
être beaucoup moins brutal, n’est pas moins franc. Nous avons besoin
240
c, la centralisation et la libre entreprise, l’un
pour
tous et le tous pour un. Voilà la vocation de l’Europe. Or il est cla
241
et la libre entreprise, l’un pour tous et le tous
pour
un. Voilà la vocation de l’Europe. Or il est clair qu’aucune de nos n
242
une de nos nations n’est en mesure de la réaliser
pour
son seul compte et sans échanges. Aucune n’est assez riche et assez f
243
échanges. Aucune n’est assez riche et assez forte
pour
réussir sans ses voisins, ou pour résister seule aux pressions impéri
244
et assez forte pour réussir sans ses voisins, ou
pour
résister seule aux pressions impériales. Et l’idée de coopération qui
245
u gêné (tant de gens ont une peur bleue de passer
pour
utopistes et d’avoir l’air de croire un peu à quelque chose) se cache
246
pires. C’est l’Europe rejoignant le xixe siècle,
pour
en prendre la tête et inventer l’avenir. C’est le fédéralisme, qui ve
247
édéralisme, qui veut que la Terre promise ne soit
pour
nous ni l’Amérique ni la Russie, mais cette vieille terre à rajeunir,
248
suis unique, il est une voie qui n’est tracée que
pour
moi seul, et que seul je pourrai deviner comme on fait un poème, ou p
249
ne 6 et le produit 9 — le démoniaque et le divin,
pour
lui — et ce sont la Sixième Avenue et la Neuvième Rue, justement — s’
250
ses symboles et la voie que lui seul peut frayer
pour
s’approcher des mystères communs. Mais le matériel symbolique est ass
251
des Grands Rêves et des vrais jeux. Bien entendu,
pour
l’usage quotidien, comme pour le tout-venant du rêve qui le reflète,
252
jeux. Bien entendu, pour l’usage quotidien, comme
pour
le tout-venant du rêve qui le reflète, n’importe quel objet pourra se
253
cette nouveauté proprement dramatique. Quel coup
pour
nos philosophies ! Qu’on m’en cite une qui s’en relèverait. Une seule
254
crilège, l’un des murs de cette citadelle qu’est,
pour
la république des Lettres, l’immeuble des Éditions Gallimard. C’est l
255
t-être, le croisant dans la rue, l’aurais-je pris
pour
un homme dur et violent. Mais, à l’entendre parler, comment sa pondér
256
as instaurer une Politique de la personne ? Et,
pour
mieux préciser encore sa position, ne nous invita-t-il pas, reprenant
257
! En septembre 1940, il était envoyé en Amérique
pour
y faire des conférences. Il n’en revint qu’au mois de juillet dernier
258
trouve posée. » Et de la Russie que pense-t-il ?
Pour
lui, les Russes se savent et se sentent les plus faibles, surtout en
259
gaard, dont toute l’œuvre n’est qu’immense effort
pour
atteindre les gens et qui est mort — oui, littéralement — qui est mor
260
tte situation intenable… Sartre vient de se lever
pour
sortir. Il passe près de Denis de Rougemont, lui serre la main et l’e
261
ns profond que celui qu’a creusé cette guerre-ci.
Pour
les jeunes hommes d’aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de releve
262
outer ; leurs idées n’en ont pas été transformées
pour
autant. Voilà pourquoi ce sont eux et eux seuls qu’on entend, ou du m
263
out le système est fondé sur une dialectique : un
pour
tous, tous pour un. Cela signifie d’une part l’élan des personnes et
264
st fondé sur une dialectique : un pour tous, tous
pour
un. Cela signifie d’une part l’élan des personnes et des régions vers
265
nore le problème des minorités (car ce qui compte
pour
lui, c’est la qualité, et non la quantité comme dans le totalitarisme
266
n la quantité comme dans le totalitarisme) ; il a
pour
base la sauvegarde des qualités propres à chaque nation, à chaque pro
267
es bienfaits. Pourquoi n’en serait-il pas de même
pour
l’Europe ? Mais, encore une fois, il convient de se hâter, car je voi
268
hoix parce qu’il mènerait fatalement à la guerre.
Pour
les premiers, l’Europe n’est plus rien par elle-même et devrait s’att
269
vides de nous coloniser, donc également dangereux
pour
nous. Avons-nous bien regardé les faits ? Existe-t-il vraiment deux b
270
nations de l’Europe : c’est qu’elle veut diviser
pour
régner. Les États-Unis, au contraire, poussent à la collaboration eur
271
iers russes. Il faut vraiment se boucher les yeux
pour
ne pas voir de quel côté les promesses faites aux masses sont tenues
272
ement contre elle, l’opinion et l’État s’unissent
pour
la réduire, et cela au nom d’un idéal qui ne change pas tous les six
273
pas de commune mesure entre le danger soviétique
pour
l’Europe et le prétendu danger yankee. La Russie, qui vise à l’autarc
274
Marshall, en devenant bloc, précisément, a choisi
pour
nous, malgré nous. Si nous n’acceptons pas d’être ses satellites, ell
275
ue, indifféremment) quantité de romans espagnols,
pour
gagner sa vie. Dès 1768, Ducis condense Shakespeare. « Il a rogné ses
276
comme américain d’origine. (Américain signifiant
pour
les uns : dépourvu de scrupules littéraires et de style, pour les aut
277
: dépourvu de scrupules littéraires et de style,
pour
les autres : excitant et moderne.) Or non seulement le procédé est fo
278
oit condenser, mais perd en densité, précisément.
Pour
Galland et Nerval, cela se discute : on peut considérer leurs raccour
279
ner des « condensés » tant qu’on n’aura rien fait
pour
la culture des masses ; car nous sommes en démocratie, et les masses