1
hapelles de couvents. La peinture et la sculpture
se
sont constituées sur les autels, dans les nefs, et autour des archite
2
sme ne fait pas exception à cette règle, comme on
s’
en convaincra par la lecture des écrits du jeune Marx sur la dialectiq
3
égélienne. De nos jours, le vocabulaire technique
s’
est transformé, les références aux dogmes ont disparu, l’appareil logi
4
réciproque dans laquelle théologiens et écrivains
se
sont installés pour la plupart, est-elle vraiment sans conséquence po
5
héologie n’a pas besoin de la littérature et peut
s’
en désintéresser sans grand dommage. Si l’on admet qu’elle a pour obje
6
beaucoup moins évident que la littérature puisse
se
passer impunément de la théologie. Et il est bien certain que lorsqu’
7
théologie. Et il est bien certain que lorsqu’elle
s’
en passe, les effets s’en font sentir dans l’Église même. Car le clerg
8
en certain que lorsqu’elle s’en passe, les effets
s’
en font sentir dans l’Église même. Car le clergé et l’élite des fidèle
9
je suis le premier à redouter que les théologiens
se
mettent à faire de la critique littéraire, comme il arrive qu’on en l
10
eur nom dans les revues de pensée religieuse : il
s’
agit trop souvent de comptes rendus d’amateurs qui cherchent à parler
11
n minimum de connaissances théologiques, dont ils
se
montrent cruellement dépourvus. Et de même, je suis le premier à prot
12
urs à la Parole de Dieu, mais c’est le contraire.
S’
il arrive qu’un pasteur ou un prêtre juge opportun de parler d’un livr
13
i me liront. Je voudrais que certains d’entre eux
se
consacrent à l’examen, à la critique et même, cas échéant, à une sort
14
la théologie a pour conséquence immédiate qu’ils
se
condamnent à découvrir, tous les vingt ans, des Amériques depuis long
15
es écrivains, tandis que le libéralisme tendait à
se
mettre à l’école de leurs complaisances, et par suite ne leur donnait
16
les deux Amériques. Notons que si cette influence
s’
est montrée décisive dans beaucoup de conversions, elle n’a pas eu pou
17
style classique, tandis qu’une théologie libérale
se
lie aux mouvements romantiques. C’est que l’écrivain romantique croi
18
ndes. Le premier, semblable à la colombe de Kant,
s’
imagine qu’il volerait mieux dans le vide. Le second, mieux assuré de
19
e l’imagination. Ainsi fait le fougueux d’Aubigné
s’
armant de la doctrine de Calvin. À l’inverse, je soupçonne les romanti
20
acilités… 8. La littérature en général trouve à
se
nourrir moins dans telle doctrine théologique régnante que dans l’atm
21
ont le rôle dans l’histoire des lettres anglaises
s’
avère capital, de John Donne à T. S. Eliot, en passant par le Doyen Sw
22
réalité, mais en fait il échoue à l’exprimer ; il
se
livre à des efforts visibles de propagande en faveur des « valeurs sp
23
t déclaré du dit écrit. Parfois ces deux messages
s’
accordent et se renforcent ; le plus souvent hélas ils se contredisent
24
t écrit. Parfois ces deux messages s’accordent et
se
renforcent ; le plus souvent hélas ils se contredisent, et l’un ruine
25
dent et se renforcent ; le plus souvent hélas ils
se
contredisent, et l’un ruine l’autre secrètement dans l’esprit du lect
26
ombe jamais. Pour l’observateur non prévenu, tout
se
passe comme si le désir de Tantale suffisait à repousser les objets q
27
re, et sa crainte l’objet qu’il redoute. Quand il
se
penche vers la surface de la rivière où il baigne à mi-corps, quand i
28
que de la matière est abolie pour peu que l’homme
se
manifeste. Serait-ce un pur lieu de l’esprit ? Oui, car à l’instant m
29
s signes de la Grâce, dont un homme chercherait à
s’
emparer par subterfuge, afin de s’assurer un empire terrestre. Doutons
30
e chercherait à s’emparer par subterfuge, afin de
s’
assurer un empire terrestre. Doutons que la philanthropie préside au v
31
onne sa chair aux dieux pour qu’ils en meurent, —
s’
ils perdent leur divinité de s’être une fois laissé surprendre et abus
32
’ils en meurent, — s’ils perdent leur divinité de
s’
être une fois laissé surprendre et abuser. À cette double infraction a
33
qu’il a convoité la nourriture des dieux, Tantale
se
voit refuser celle du commun des hommes. Sa jalousie se réfléchit dan
34
t refuser celle du commun des hommes. Sa jalousie
se
réfléchit dans la frustration du désir. Et son défi au Ciel, ayant fa
35
tion du désir. Et son défi au Ciel, ayant failli,
s’
inverse en menace suspendue. Le monde païen ne conçoit pas de pardon
36
monde païen, l’homme reste seul avec lui-même et
se
ferme aux interventions d’une transcendance, ou d’un appel venu d’ail
37
cher soutenu sur sa tête, l’onde et la branche ne
s’
écartant de lui qu’à l’instant où il veut les atteindre, et tout cela
38
impossible, que Tantale renonce un instant, qu’il
s’
abandonne, et qu’il préfère soudain à son amour d’un moi coupable et t
39
n libératrice et son délire. À l’instant même, il
s’
enfonce dans les eaux, il boit à mort, et le rocher l’écrase. Mais c’e
40
ale. C’est son orgueil et sa dignité d’homme : il
se
révolte contre tout — sauf soi. C’est pourquoi rien ne change autour
41
Que lui servirait, pense-t-il, de gagner le monde
s’
il y perdait son moi ? Il est certain qu’à sa manière il a raison. Car
42
limite, et dans la logique d’un mythe où l’homme
s’
identifie à l’une de ses tendances, celui qui gagne est donc toujours
43
n’est pas un Bonaparte comblé, mais quelqu’un qui
s’
est substitué, sous le manteau d’hermine, à Bonaparte. Le romantique q
44
ie, et il attend les larmes. Le marchand Neupeter
se
demande s’il ne s’agit que d’une mauvaise farce, indigne d’un homme d
45
ttend les larmes. Le marchand Neupeter se demande
s’
il ne s’agit que d’une mauvaise farce, indigne d’un homme de sens. Le
46
s larmes. Le marchand Neupeter se demande s’il ne
s’
agit que d’une mauvaise farce, indigne d’un homme de sens. Le fiscal K
47
farce, indigne d’un homme de sens. Le fiscal Knol
se
sent prêt à pleurer de colère. Pasvogel, le rusé libraire, essaie de
48
de colère. Pasvogel, le rusé libraire, essaie de
se
remémorer tout ce qu’il y a d’émouvant dans les livres. Klitte, qui e
49
pecteur de police Harprecht lui fait observer que
s’
il parvient à pleurer à force de rire, ce ne sera qu’un vol pur et sim
50
n vol pur et simple, mais l’Alsacien proteste que
s’
il rit, « c’est par pure plaisanterie, et non pas dans une intention p
51
ne prédicateur Flachs, lui, serait tout disposé à
se
lamenter ecclésiastiquement, mais la vision de la maison de l’oncle,
52
iquement, mais la vision de la maison de l’oncle,
s’
avançant vers lui sur ces flots, est bien trop réjouissante… Glanz, le
53
trop réjouissante… Glanz, le conseiller d’église,
se
met à faire une allocution, car il sait que cela le fait pleurer… Mai
54
it champ de bataille, lui-même enfin, en train de
se
tourmenter si pitoyablement à cause du testament, — et il s’en faut d
55
er si pitoyablement à cause du testament, — et il
s’
en faut de bien peu qu’il ne pleure… Le conseiller continue son discou
56
« Je crois, très honorés Messieurs, dit Flachs en
se
levant, je crois que je pleure ! » Et, en effet, il se rassoit en san
57
vant, je crois que je pleure ! » Et, en effet, il
se
rassoit en sanglotant brièvement. Son émotion dûment enregistrée, il
58
isme du supplice de Tantale, c’est-à-dire qu’elle
s’
annule de soi-même. Si un homme croit pouvoir s’autoriser du mérite de
59
e s’annule de soi-même. Si un homme croit pouvoir
s’
autoriser du mérite de ses œuvres, il ne pleurera pas : car la vision
60
l ne pleurera pas : car la vision de la proie qui
s’
approche sera « bien trop réjouissante » pour son cœur, et le Royaume
61
ouissante » pour son cœur, et le Royaume convoité
s’
éloignera tout aussitôt, comme la branche chargée de fruits. Si un hom
62
romancier français Georges Bernanos, tous deux ne
s’
étant pas trop égarés dans les mots en urne, ayant appelé un chat un c
63
. L’Européen veut prendre conscience du drame qui
se
joue en lui, qui se joue en chaque homme. Mais l’Américain ?… L’Amér
64
endre conscience du drame qui se joue en lui, qui
se
joue en chaque homme. Mais l’Américain ?… L’Américain, lui, c’est ce
65
de changer d’opinion. Pas l’Européen. L’Européen
se
retranche dans ses convictions et pense que l’adversaire est méchant,
66
e concentration, et vous interdisez aux poètes de
s’
exprimer librement, et vous n’avez pas la liberté de la presse, et vou
67
is de Rougemont nous prouve que l’esprit européen
s’
inspire d’une grande liberté et d’une parfaite franchise de paroles. S
68
un Café de Flore de l’Esprit européen, ou chacun
se
rencontrera librement, en dehors de toute officialité. Excellente idé
69
tes les chambres aux portes entrouvertes, et l’on
se
réunissait pour les repas autour d’une très longue table que servaien
70
isme habituel les a repris. Un an plus tard, tous
s’
étaient dispersés, au Mexique ou au Michigan, en Angleterre ou en Cali
71
e renouveler ou d’assouplir leurs procédés que de
se
créer un ordre intime et d’approcher par des moyens plus déliés ce mo
72
le lieu et la formule », disait Rimbaud.) Elle ne
se
décante pas, reste immergée dans le symbolisme ambigu des caractères
73
lontaire. Ainsi les êtres qui animent cet ouvrage
se
poursuivent, se rapprochent et se manquent dans une espèce de tâtonne
74
les êtres qui animent cet ouvrage se poursuivent,
se
rapprochent et se manquent dans une espèce de tâtonnement aventureux
75
ent cet ouvrage se poursuivent, se rapprochent et
se
manquent dans une espèce de tâtonnement aventureux qui est le mouveme
76
sit les symphonies qu’elle aime. Le soir, elle va
s’
asseoir dans une cour obscure et elle écoute. Puis elle essaie de comp
77
on serrée, comme celle d’un motet à cinq voix qui
se
signalent et se posent une à une, se cherchent, se rencontrent une se
78
celle d’un motet à cinq voix qui se signalent et
se
posent une à une, se cherchent, se rencontrent une seule fois, mais d
79
inq voix qui se signalent et se posent une à une,
se
cherchent, se rencontrent une seule fois, mais dans une dissonance do
80
e signalent et se posent une à une, se cherchent,
se
rencontrent une seule fois, mais dans une dissonance douloureuse, pui
81
fois, mais dans une dissonance douloureuse, puis
s’
éloignent et l’une après l’autre se brisent ou se perdent inexorableme
82
loureuse, puis s’éloignent et l’une après l’autre
se
brisent ou se perdent inexorablement dans la rumeur informe de la vie
83
s’éloignent et l’une après l’autre se brisent ou
se
perdent inexorablement dans la rumeur informe de la vie quotidienne.
84
hoses à la fois ? Je me demandais aussi : comment
se
peut-il que ce livre impossible à classer, ni brutal, ni sexy, ni rel
85
s vrais, parce qu’entre le départ et l’arrivée ne
s’
établit jamais cette monotonie des heures de plaine et d’océan de nuit
86
s de place en Suisse pour un véritable voyage, on
s’
en tire en coupant le milieu, ce remplissage de kilomètres, ces deux m
87
irant, la rupture et la découverte, l’évasion qui
se
mue en invasion, ce début qui clôt une vie, cette conclusion qui en o
88
qui en ouvre une autre, tandis qu’entre les deux
s’
opère en un clin d’œil la silencieuse révolution du centre où se confo
89
clin d’œil la silencieuse révolution du centre où
se
confondent les extrêmes les plus touchants du souvenir et de l’espoir
90
rci métaphorique. J’idéalise, mais pourquoi pas ?
S’
il me fallait décrire nos petits déplacements du point de vue de l’usa
91
bancs de bois peints en faux bois jaune clair. On
s’
attendait à être interrogé, dans les trois langues nationales. À mi-ch
92
préparaient leurs billets pour l’inspection. Tout
se
passait d’ailleurs sans angoisse, en ce temps-là. On était sûr de son
93
tre mesure, comme si l’humanité où nous plongeons
se
conformait aux règles de la bonne conduite. » L’aspect d’un wagon sui
94
ie new-yorkaise, où personne ne vous voit jamais,
se
propose par contraste une réponse. C’est qu’en Suisse on se sent rega
95
par contraste une réponse. C’est qu’en Suisse on
se
sent regardé, examiné, jugé, jaugé, plus que nulle part ailleurs au m
96
augé, plus que nulle part ailleurs au monde. Tout
se
passe en somme, inconsciemment, comme si notre système de sécurité de
97
us trouvez que cela suffit, mais eux bien loin de
se
troubler pèsent encore un temps infini, en vertu de quelque inertie,
98
ni, en vertu de quelque inertie, et finalement ne
se
détournent qu’avec cet air exaspérant de celui qui renonce à comprend
99
Quand on possède la pax helvetica, on ne saurait
se
montrer trop vigilant, je veux dire trop méfiant et même intolérant.
100
On sent bien qu’il a l’habitude. On dirait qu’il
s’
installe dans son bureau, et sa pensée ne vagabonde pas, reste enfermé
101
s voient juste. Ces gens traversent le pays comme
s’
il n’existait pas, ils vont plus loin. Confirmation de la sentence éso
102
ue les trains qui vous croisent sont transparents
s’
ils vont très vite ? On ne cesse de voir le paysage au travers.) Ils a
103
s, quand je lisais sur les longs wagons bruns qui
s’
engouffraient au tunnel du Gothard : Amsterdam-Köln-Olten-Zagreb-Bucur
104
dire que des phrases banales : « Viens ici qu’on
se
voie un peu. Eh bien ! tu n’as pas trop changé ! » Mais d’un coup d’œ
105
e bien d’abord qui je suis devenue ! » Ensuite on
se
promène, on dit : « Où en es-tu ? qui vois-tu ? quels sont tes soucis
106
is ? » Et puis, après ce petit tour d’horizon, on
s’
arrête et l’on demande d’un autre ton : « Et maintenant, quels sont te
107
rai de faire du sentiment puisque aussi bien tout
se
passe en public, puis j’essaierai de mesurer sa situation nouvelle da
108
ictoire. C’était fatal ! Imaginez deux hommes qui
se
disputent : l’un est une brute, et son point de vue, c’est que la bru
109
ières viendront à bout de tout. Mais, si la brute
se
jette soudain sur lui, dans le corps à corps qui s’ensuit, vous ne di
110
jette soudain sur lui, dans le corps à corps qui
s’
ensuit, vous ne distinguez plus deux points de vue, mais seulement deu
111
eule et même rage physique. Maintenant le gagnant
se
relève : il se trouve que c’est notre gentleman de tout à l’heure, ma
112
lution russe, puis sous le régime hitlérien, elle
se
révèle enfin dans toute son étendue réelle, sous nos yeux. On doit co
113
es et ces élites n’ont rien de plus pressé que de
s’
asservir aux dogmes d’un parti. Tout ce qu’a perdu la religion, c’est
114
hier, il est de gauche, ou « dans la ligne », il
se
range au nouveau conformisme. Dans telles grandes capitales d’Europe,
115
utrefois Descartes en donnait à l’Église, afin de
s’
éviter, disent-ils, les pires ennuis. Si ces abus vous font élever la
116
iqué précisément par ceux de l’avant-garde ou qui
se
donnent pour tels en politique. Ce qui est nouveau, c’est de le voir
117
ù qu’il vienne. Mais ces lâchetés intellectuelles
se
parent des noms d’amour du peuple, de discipline révolutionnaire, d’a
118
des prolétaires, et tout essai de critique libre
se
voit taxer de réaction. Cette mauvaise foi brutale en service command
119
a première crise ou le premier abcès de fixation,
se
révèlent à l’observateur de l’Europe d’après-guerre. J’en mentionnera
120
enne, admirable sursaut d’une liberté blessée qui
se
défendait, mais aussi d’un espoir exigeant qui attaquait, est en trai
121
dans la lutte clandestine, ce sont les pires qui
se
perpétuent, non les meilleures : le mensonge et non pas le témoignage
122
n avait oublié qu’il y eût un problème juif. Tout
se
passe comme si l’écrasement du foyer même de ce mal infernal n’avait
123
chaine, mais l’idée d’une révolution à main armée
se
voit acceptée comme fatale, se voit nourrie de nos passivités. Voilà
124
ution à main armée se voit acceptée comme fatale,
se
voit nourrie de nos passivités. Voilà ce qu’on nous prépare à droite
125
à leurs petites occupations les aliénés. Si l’on
se
bat en Europe demain, ce sera au nom de la démocratie contre le peupl
126
aillibles contre un groupe d’autres scélérats qui
se
disent de bonne volonté ! Pendant ce temps que font les élites ? J’en
127
euls ces moyens sont à l’échelle des masses. Mais
se
faire écouter par ces moyens, c’est aussi n’être plus entendu, car il
128
s moyens, c’est aussi n’être plus entendu, car il
s’
agit de s’adapter, de se « mettre au pas » spontanément, au point que
129
c’est aussi n’être plus entendu, car il s’agit de
s’
adapter, de se « mettre au pas » spontanément, au point que rien ne pa
130
être plus entendu, car il s’agit de s’adapter, de
se
« mettre au pas » spontanément, au point que rien ne passe plus de ce
131
pensées dans des actes, beaucoup d’intellectuels
s’
inscrivent dans un parti et c’est là ce qu’ils appellent s’engager. Ma
132
ent dans un parti et c’est là ce qu’ils appellent
s’
engager. Mais c’est en fait, pour la plupart d’entre eux, une démissio
133
vertu agissante, il ne suffit pas que le penseur
s’
achète une étiquette ou un insigne. Et cependant, s’il se tient seul d
134
achète une étiquette ou un insigne. Et cependant,
s’
il se tient seul dans l’intégrité de l’esprit, il fera figure de déser
135
e une étiquette ou un insigne. Et cependant, s’il
se
tient seul dans l’intégrité de l’esprit, il fera figure de déserteur…
136
ivés de guides spirituels, les jeunes gens qui ne
se
contentent pas de cultiver le sens de l’absurde cherchent des chefs q
137
est pas mort avec celui qui lui donna son nom. Il
se
cherche, il se trouve d’autres « chefs bien-aimés »… Et là encore, l’
138
rs aussi divers que Spengler, Valéry et Huizinga,
se
soit généralement substituée dans nos esprits à l’idée de progrès aut
139
pressentiments de nos défaillances internes, elle
se
voit confirmée et comme objectivée par la rapide élévation de deux em
140
uiète et fatiguée, notre scepticisme lucide… ⁂ Il
se
peut que le portrait de l’Europe que je viens d’esquisser devant vous
141
ue l’autodénigrement, chez nous autres Européens,
se
confond trop souvent avec le sens critique. Je n’ignore pas que l’ind
142
c’est que la situation de l’Europe dans le monde
s’
est modifiée, qu’elle s’est même totalement renversée depuis l’automne
143
de l’Europe dans le monde s’est modifiée, qu’elle
s’
est même totalement renversée depuis l’automne de 1939. Avant cette gu
144
ope évoquait un foyer intense dont le rayonnement
s’
élargissait sur tous les autres continents. L’Europe nous semblait don
145
ntre deux grands empires dont les ombres immenses
s’
affrontent au-dessus d’elle, rongée et ruinée sur ses bords, moralemen
146
ers l’Amérique et la Russie. C’est une notion qui
s’
étiole chez nous d’autant plus vite qu’elle grandit mieux ailleurs, ch
147
grandit mieux ailleurs, chez les voisins où elle
s’
est transplantée. Et tout se passe comme si l’excès où ils la portent
148
z les voisins où elle s’est transplantée. Et tout
se
passe comme si l’excès où ils la portent et l’abus qu’ils nous semble
149
tandis qu’ailleurs, pour le bien et le mal, elles
se
sont déployées sans frein ni contrepoids. Le capitalisme, chez nous,
150
ique ne connaît pas. Et de même le progrès social
s’
est vu bridé et contrarié par la tyrannie de l’argent, dont la Russie
151
la tyrannie de l’argent, dont la Russie nouvelle
s’
est libérée. Mais en même temps, le capitalisme et l’étatisme n’ont pa
152
ifficile à maintenir en état d’efficacité. Or, il
s’
en faut de beaucoup que les Européens soient unanimes à tenir activeme
153
À tort ou à raison — je n’en juge pas ici —, ils
s’
imaginent que ces pays réalisent mieux que leur nation ce qu’ils atten
154
us ont émigré. La bourgeoisie, dans son ensemble,
se
contente d’un double refus de la Russie et de l’Amérique, se résigne
155
d’un double refus de la Russie et de l’Amérique,
se
résigne à la décadence, ou la déplore mais sans faire mieux. Je ne vo
156
ure plus que défavorable, il est bien légitime de
s’
obstiner, de parler d’une défense de l’Europe, de nous cramponner à se
157
te même question, je sais plusieurs Européens qui
se
la posent en termes tout à fait urgents et familiers, quand ils se de
158
ermes tout à fait urgents et familiers, quand ils
se
demandent si c’est l’Europe ou l’Amérique qu’il leur faut souhaiter p
159
poirs à mes souvenirs ? En défendant l’Europe, il
s’
agit donc de savoir si nous défendons plus et mieux que de belles ruin
160
l’avions tous compris. C’est un point de vue qui
se
définit comme une position polémique à l’intérieur du champ que l’on
161
s faire voir une très solide réalité spirituelle.
S’
il est vrai que l’Europe, jusqu’à ce siècle, ne s’est guère sentie et
162
S’il est vrai que l’Europe, jusqu’à ce siècle, ne
s’
est guère sentie et conçue comme un tout, comme un corps organisé, c’e
163
t surtout parce qu’elle n’avait pas l’occasion de
se
comparer, de s’opposer et de se définir ; elle était seule et reine d
164
qu’elle n’avait pas l’occasion de se comparer, de
s’
opposer et de se définir ; elle était seule et reine de la planète. Ma
165
pas l’occasion de se comparer, de s’opposer et de
se
définir ; elle était seule et reine de la planète. Mais en 1946, elle
166
seule et reine de la planète. Mais en 1946, elle
se
voit affrontée à deux empires. Du même coup elle ressent son unité et
167
raison entre l’Europe et les nouveaux empires qui
se
désignent typiquement par des lettres et presque les mêmes : US d’une
168
ion bien huilée, sans histoire, et sans drame. Il
s’
ensuit que le héros européen sera l’homme qui atteint, dramatiquement,
169
ui réussit, celui qui ne souffre plus parce qu’il
s’
est parfaitement adapté. L’homme exemplaire pour nous, c’est l’homme e
170
ue je voudrais vous faire sentir. Pour eux la vie
se
résume en deux opérations : production et consommation. Tout leur eff
171
moins souples, comme on sait, mais les résultats
se
ressemblent et se ressembleront de plus en plus. Pour illustrer le co
172
mme on sait, mais les résultats se ressemblent et
se
ressembleront de plus en plus. Pour illustrer le contraste que je vie
173
in et le Russe n’aient quelques bonnes raisons de
se
comporter ainsi, je dis seulement que leurs raisons ne sont pas celle
174
comme entité spirituelle, dans les diversités qui
s’
expriment ici, à Genève, dans notre rencontre. Ainsi donc, la confront
175
les institutions. Cet homme de la contradiction (
s’
il la domine en création) c’est celui que j’appelle la personne. Et ce
176
merai : fédéralistes. Ici, Mesdames et Messieurs,
s’
ouvre béante devant moi, la tentation de me lancer dans une série de d
177
fédéralisme. Cette manière d’apparence rigoureuse
s’
autoriserait trop facilement d’une certaine tradition européenne, non
178
e manière non sanglante, car l’Europe ne peut pas
s’
offrir des destructions supplémentaires.) Et je sais trop bien ce que
179
la réaction en écœurant par sa tactique ceux qui
se
dévouent à la cause de la justice économique. Empêcher les guerres à
180
ombat. Mais voici le paradoxe : dès que ce combat
se
relâche à l’intérieur de la personne, nous avons la guerre au-dehors.
181
la guerre au-dehors. Je m’explique. Quand l’homme
se
considère seulement sous l’aspect de ses libertés, ou de ses droits i
182
e rajusté, entre la liberté et l’engagement, dont
s’
honorent en Europe les pays dominés par l’influence protestante. Si no
183
litique des nations. Ici, l’équilibre vivant doit
s’
établir entre les groupes divers et la nation unie, puis entre les nat
184
ès que l’un des éléments en équilibre faiblit, ou
se
voit écrasé et absorbé par l’autre. La volonté d’unification national
185
t la volonté d’unifier qui provoque leur refus de
s’
unir, c’est elle qui excite en eux la volonté morbide de s’enfermer da
186
’est elle qui excite en eux la volonté morbide de
s’
enfermer dans leur différence essentielle. Cet impérialisme intérieur
187
e. Cet impérialisme intérieur ne manque jamais de
s’
exalter à son tour en impérialisme tout court. Un gouvernement totalit
188
ce de court-circuit dans la tension normale qu’il
s’
agit de maintenir entre le particulier et le général. D’une part, en e
189
are souveraine la nation unifiée de la sorte, qui
se
conduit alors vis-à-vis de l’Europe comme un groupe absolutisé, comme
190
t Staline, écraser les partis à l’intérieur, puis
se
comporter vis-à-vis de l’Occident, en tant que nation, comme le parti
191
ion la riche diversité des groupes, il est prêt à
s’
ouvrir à des unions plus vastes. Il les appelle, il les espère, il fai
192
vocatrices de guerre. Cette santé et ces maladies
se
définissent respectivement comme les états d’équilibre ou de relâchem
193
s deux grandes plaines d’un seul tenant — peuvent
se
permettre d’expérimenter. Ma deuxième raison est d’ordre psychologiqu
194
nourrir, si cet esprit critique, ce scepticisme,
s’
applique aux mystiques de l’État et du Parti divinisé, aux idéaux pure
195
ue la foi religieuse — et c’est à tel point qu’on
se
demande si ce qui les gêne le plus n’est pas simplement l’homme, dans
196
ustement vécu de toutes ces choses gênantes, elle
s’
arrange à merveille de leur complexité ; elle y voit même la saveur de
197
, que les Russes, comme les Américains, viendront
s’
enquérir auprès de nous des secrets de notre désordre et de nos ordres
198
s que les empires sans précédent, sans tradition,
s’
épuiseront à redécouvrir ce que nous savons depuis des siècles, ce qui
199
hommes de la planète. Mais, riches d’avenir… oui,
s’
il est un avenir, non seulement pour l’Europe, mais pour le monde. Dan
200
ce fût dit ici, la question de l’avenir du monde
se
résume dans ce simple dilemme : la Planète unie ou la Bombe. Et je ve
201
je veux dire : Si les États-Unis et la Russie ne
s’
entendent pas, si la guerre atomique éclate, il n’y a plus de problème
202
instauration d’une fédération européenne pour que
se
crée un troisième bloc, un bloc-tampon, ou un bloc opposé aux deux au
203
nir, nous tous, c’est que les nations européennes
s’
ouvrent d’abord les unes aux autres, suppriment sur tous les plans fro
204
inventif. La pensée du monde, c’est l’Europe. Et
s’
il s’agit vraiment de penser, que penser d’autre pour la paix, je vous
205
ntif. La pensée du monde, c’est l’Europe. Et s’il
s’
agit vraiment de penser, que penser d’autre pour la paix, je vous le d
206
éfendre leurs pouvoirs spirituels, certains États
s’
étant laissé aller à les revendiquer injustement. Les docteurs de l’Ég
207
revendiquer injustement. Les docteurs de l’Église
se
défendaient contre les attaques successives du scepticisme né de la s
208
des systèmes sociologiques et philosophiques qui
se
mirent à pulluler dès le xixe siècle, et qui se posaient en termes i
209
se mirent à pulluler dès le xixe siècle, et qui
se
posaient en termes intraduisibles dans les catégories théologiques tr
210
traditionnelles. Quant aux fidèles, ils avaient à
se
défendre contre la menace quotidienne, innombrable, et sans cesse acc
211
aux lois spirituelles : sans le savoir, sans oser
se
l’avouer, les chrétiens devenaient, en Europe comme ailleurs, une min
212
progrès de la science », cette tolérance même qui
se
manifestait à l’égard des « survivances religieuses », firent autant
213
t au cours du xviiie et surtout du xixe siècle,
s’
exténuer les formes extrêmes, hardies et créatrices des différentes co
214
que deux exemples : on vit le mouvement mystique
s’
éteindre au sein du catholicisme romain, tandis que le théocentrisme t
215
e, a-chrétienne ou antichrétienne, qui prétendait
se
substituer à la religion et conduire le monde moderne vers un paradis
216
lle devant l’assaut de dictatures barbares : elle
s’
est reconnue impuissante à donner des buts de vie, des idéaux, une mor
217
un dilemme très net : il ne leur reste plus qu’à
s’
endormir, ou bien à passer à l’attaque. ⁂ Ce lendemain d’une guerre de
218
ceux qu’elles eussent été contraintes de subir en
se
rendant. (Dans ce « presque » est la différence entre honneur et hont
219
s, cherchent en vain une utopie nouvelle. Les uns
s’
abandonnent aux vieilleries et tentent de restaurer le nationalisme, c
220
te démission de la pensée et de la morale, l’État
se
voit forcé d’étendre ses pouvoirs, à coups de décrets si généraux que
221
crets si généraux que chaque vocation personnelle
s’
en trouve nécessairement lésée. En d’autres termes, les Églises ne tro
222
ises et leurs prédicateurs ont moins que jamais à
se
soucier, aujourd’hui, de réfuter les arguments de l’incroyance : elle
223
agressive naïveté ; tendre une perche à ceux qui
se
noient. Comme laïque se tenant dans l’Église, et voyant au-dehors ses
224
dre une perche à ceux qui se noient. Comme laïque
se
tenant dans l’Église, et voyant au-dehors ses chances d’action, et la
225
la floraison du Moyen Âge, qui fut son œuvre. Il
s’
agit de restaurer le sens de la communauté vivante, que le gigantisme
226
ulture vivante, laissant celle-ci désorientée. Il
s’
agit que nos théologiens adoptent une politique d’intervention, et non
227
ional, ou « global » comme disent les Américains,
s’
instaure sur notre planète, ce ne sera qu’au nom de ce qui transcende
228
s-je, il peut ! Il le doit, et de toute urgence !
S’
il y échoue, je ne vois aucune raison d’attendre autre chose, pour le
229
iècle, resterait une pure utopie si les chrétiens
s’
en remettaient aux Églises pour le réaliser. Les Églises comme corps o
230
outenir et encadrer l’action chrétienne. Celle-ci
se
fera, comme elle s’est toujours faite, par des personnes et par des p
231
l’action chrétienne. Celle-ci se fera, comme elle
s’
est toujours faite, par des personnes et par des petits groupes ; par
232
’affection du genre communément appelé necking 4.
S’
il est vrai que tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il s’agit là
233
appelé necking 4. S’il est vrai que tout le monde
s’
accorde à reconnaître qu’il s’agit là d’un passe-temps absorbant et pl
234
i que tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il
s’
agit là d’un passe-temps absorbant et plaisant, il est non moins génér
235
en apparence de la jeunesse qui vit au cinéma et
s’
inspire des valeurs d’Hollywood, en dépit de toutes les censures ? Car
236
qu’il ferait bien d’y renoncer. Si quelque drame
se
noue dans sa vie, malgré lui, il n’a de cesse qu’il n’en sorte au plu
237
ricaine est une institution d’un type nouveau. Il
se
fonde sur l’égalité économique et légale des conjoints, donnant ainsi
238
e, en l’occurrence, le carnet de chèques. Elle ne
se
borne pas à choisir les rideaux, mais la maison, et même l’auto. Je v
239
maison, et même l’auto. Je vois la preuve qu’elle
se
sent responsable et autonome (ou un peu plus) dans cette ardeur inext
240
le foyer n’est qu’une partie de ses domaines. Il
s’
agit de l’aménager pour qu’il fonctionne au service de tout le reste :
241
it être esclave de ses machines. Si ces dernières
se
multiplient dans une cuisine et un sous-sol américain, c’est justemen
242
doit. Comme elle est installée dans la vie ! Elle
s’
y avance avec l’autorité, souvent polie, mais parfois un peu plus que
243
i signifie à son mari d’intervenir, sinon elle va
se
lever et sortir d’un pas vif, le menton haut, les cheveux au vent. Et
244
, le menton haut, les cheveux au vent. Et le mari
se
hâte d’obtempérer pour éviter le pire. Cette domination de la femme n
245
r éviter le pire. Cette domination de la femme ne
s’
observe pas seulement dans la vie quotidienne d’un ménage ou d’une rue
246
otidienne d’un ménage ou d’une rue citadine. Elle
s’
enracine profondément dans la psychologie et dans l’économie américain
247
entendons bien : de la domination. Ainsi la femme
se
virilise à la mesure de ce que l’homme attend d’elle. Frustrée sans l
248
e. Frustrée sans le savoir dans sa féminité, elle
se
révolte contre sa condition, fait de nécessité vertu, prend en main l
249
sité vertu, prend en main les rênes de la vie, et
se
prépare à devenir à son tour une mom aussi redoutablement « perfectio
250
homme, cause du mal et victime peu consciente, il
se
réfugie dans son club ou parmi les copains du bar voisin. La journée
251
par tablées, composent aux yeux de l’étranger qui
s’
égare dans ce lieu réservé, le spectacle le plus inquiétant du Nouveau
252
serne ou dans une réunion publique (et les femmes
s’
approchent volontiers), mais il y a je ne sais quoi de repoussant (et
253
couple quelques instants pour la chasse au taxi,
s’
ils sortent ensemble. Et le reste, souvent, se perd dans les alcools.
254
xi, s’ils sortent ensemble. Et le reste, souvent,
se
perd dans les alcools. Tout se passe comme si l’homme d’Amérique n’av
255
le reste, souvent, se perd dans les alcools. Tout
se
passe comme si l’homme d’Amérique n’avait qu’un goût modéré pour la f
256
i perd en autorité ce qu’il gagne en intimité. Il
se
peut que les mariages de ce type — où l’homme joue le rôle de la mach
257
deux vies individuelles. C’est qu’en Europe, l’on
se
préoccupe avant tout du passé, d’un capital de souvenirs et d’habitud
258
vie plus nette, — ou simplement la permission de
se
remarier. Il arrive que le nouveau mariage ne soit séparé du divorce
259
ésident, obtient son divorce en un quart d’heure,
se
remarie en dix minutes, quitte les lieux l’instant d’après. Il n’y re
260
près. Il n’y reviendra jamais, bien entendu, sauf
s’
il divorce une seconde fois. Cette éventualité, d’ailleurs, doit être
261
s funèbres et des couronnes : divorce accordé. Il
se
frappait la tête contre les parois et lui mordait souvent les jambes
262
mbes : divorce accordé. La loufoquerie américaine
se
donne libre carrière dans ce domaine, comme si elle excusait tout par
263
es fiançailles, à 19 ans : « C’est merveilleux de
se
marier pour la première fois ! » Deux ans plus tard, elle était à Ren
264
fois ! » Deux ans plus tard, elle était à Reno et
se
remariait, « elle pour la seconde fois, lui pour la quatrième ». Cepe
265
, à la continuité de la famille, à l’héritage, on
s’
accommode de la faute, on attend la fin de la crise, on espère recolle
266
’opinion une façade de normalité. En Amérique, on
se
refuse à cette hypocrisie sociale. Le premier accroc fait par un conj
267
me dit : « Décent est l’homme qui tient parole et
se
tient propre, à tous égards. » Cette volonté de vivre une vie nette s
268
us égards. » Cette volonté de vivre une vie nette
se
combine curieusement, aujourd’hui, avec une réaction universelle cont
269
aignant par-dessus tout que les enfants n’aillent
se
former des complexes… Et pourtant, dans cette liberté, qui entraîne u
270
icence des mœurs chez les jeunes gens, l’Européen
s’
étonne de ne point trouver trace de ce qu’il nommait libertinage. L’Am
271
e à nos romanciers de l’amour. Il reste chaste ou
se
comporte en animal irresponsable, mimant une sorte d’innocence. Dison
272
a jeunesse de leur pays est sex-obsessed, mais il
se
peut qu’elle soit tout simplement sexy, et que l’obsession n’existe q
273
us puritains, refoulés dans l’inconscient, et qui
se
vengent. Les statistiques de crimes sadiques, de délinquance juvénile
274
fixées par le Comité Hays, — le jeune Américain,
s’
il trouve une voie saine et quelques disciplines praticables, sera vra
275
ssions visant au succès commercial. Les meilleurs
se
voient donc relégués dans une opposition sans portée politique, spect
276
réputés d’avant-garde. Leur vrai drame, c’est de
s’
être affranchis des tabous du puritanisme au prix d’une frustration de
277
, Christianity and Crisis, qu’il vient de fonder,
s’
efforce de combattre l’inertie des Églises, demeurées isolationnistes
278
ituation ne m’apparaît pas simple. Si les Églises
s’
opposent à l’intervention, c’est par objection de conscience, pacifism
279
e veut-il donc savoir ? Simplement si c’est vrai.
S’
il est vrai que j’ai vécu ce que j’écris. C’est la question que je pré
280
ria, — un restaurant très bon marché où l’on doit
se
munir d’un plateau, de services et d’assiettes pris sur la pile, puis
281
ois rues, et des cafés où vers six heures du soir
se
groupent autour d’un verre et d’un problème les écrivains, les jeunes
282
’est pas un éloge excité, dans leur bouche : cela
se
mesure et cela se définit par des signes certains et scientifiques. L
283
excité, dans leur bouche : cela se mesure et cela
se
définit par des signes certains et scientifiques. Le test d’intellige
284
onner un chiffre total supérieur à 135. Le génie,
s’
il est physicien par exemple, n’en sera pas moins un spécialiste de Ki
285
rce que le dollar est très cher. On ne peut pas «
se
débrouiller » avec moins qu’il ne faut. Et je touche ici la limite de
286
ué, je l’entends dire : « Voilà le diable ! » Ils
se
retournent à demi et rient. J’ai fui. Pas d’autre restaurant dans ce
287
ombées dans la cour. Des gouttes chargées de suie
s’
écrasent sur mon papier, la verrière doit être fendue ou mal jointe. R
288
arlent cette copie devant le micro. Cependant que
s’
affairent dans la grande salle centrale d’anciens collaborateurs des
289
les camps d’entraînement. Il a trouvé le moyen de
se
rendre plus invisible encore à force de discrétion, en revêtant l’uni
290
tre Amédée Ozenfant et le jeune fils des Pitoëff,
se
voient priés de passer au studio 16 pour l’émission. Dans cinq minute
291
s sur dix. Huit heures et demie. L’équipe de nuit
s’
installe sans bruit dans les bureaux presque déserts. Téléphone de Ber
292
Bernstein, il voudrait bien savoir un peu ce qui
se
passe… « N’êtes-vous pas l’auteur du Secret ? Souffrez que j’en sois
293
tour, dominant le paysage épique de Manhattan, il
se
refusait à l’interview. À Washington, il vit dans deux petites pièces
294
Quand il vient à New York pour quelques jours, il
se
promène interminablement, suivant au long d’avenues anonymes des cara
295
i-même est jeu. Tous les prétextes que les hommes
se
donnent pour en sortir, un jour ou l’autre, me paraissent hypocrites
296
fou pour rentrer… Mais à l’Office, notre travail
s’
intensifie, et les échos nous en reviennent de France. Leur dire là-ba
297
ire là-bas, dire à la Résistance que la situation
se
redresse lentement dans le Pacifique : car cela signifie pratiquement
298
ouré de trois côtés par des lagunes sinueuses qui
s’
avancent dans un paysage de forêts et d’îles tropicales. « Je voulais
299
s une cabane et c’est le Palais de Versailles ! »
s’
est écrié Tonio bourru, en pénétrant le premier soir dans le hall. Mai
300
e saurait plus le faire sortir de Bevin House. Il
s’
est remis à écrire un conte d’enfants qu’il illustre lui-même à l’aqua
301
auts parages, aux doigts précis de mécanicien, il
s’
applique à manier de petits pinceaux puérils et tire la langue pour ne
302
donne l’impression d’un cerveau qui ne peut plus
s’
arrêter de penser… Fin octobre 1942 Propagande et style. — Depuis que
303
érique en général ? Mais elles convergent ou même
s’
identifient. Je constate que j’hésite ou répugne aujourd’hui à écrire
304
sibles, au sens le plus large du terme. Car il ne
s’
agit pas seulement, pour moi, d’écrire en vue d’une traduction américa
305
s précautions de langage ni fausse humilité. Puis
s’
efforcer de suivre la ligne de plus grande efficacité, sans la moindre
306
rature française moderne, la meilleure justement,
s’
est mise dans ce cas. Défaut commun à presque tous nos bons auteurs fr
307
plus pour telles, et qui portent. Savoir ne point
se
limiter constamment à la qualité. Car cela irait à préférer au vrai l
308
ise. Toute création est en soi monstrueuse, qu’il
s’
agisse de l’automobile, du sourire de la Joconde, ou des Variations Go
309
e ma vie, pas à pas dans les bois solitaires ? Il
se
peut qu’on m’envoie bientôt en Afrique du Nord, et de là… Et j’éprouv
310
n’occupe jamais que l’extérieur, mais l’étranger
s’
infiltre au cœur de l’être. Comment lui résisterait-on ? C’est un ami.
311
açons et usages qu’il convenait d’aimer. Bientôt,
s’
il voit que vous restez là, il change un peu : vous n’êtes plus l’invi
312
êtes plus l’invité mais un client, et qui devrait
s’
arranger pour payer. Et quand vous n’avez plus d’argent, c’est tout d’
313
Et puis, vous êtes trop nombreux, on ne peut pas
s’
occuper de chacun de vous. Et c’est bien vrai. Nous étions trop nombre
314
aucoup d’écrivains et surtout de peintres. 7. Il
s’
agit du livre intitulé La Part du diable , qui devait paraître à New
315
par les chantiers maritimes de Henry Kaiser : il
se
proposait de réduire le temps de construction d’un cargo Liberty de t
316
tes les chambres aux portes entrouvertes, et l’on
se
réunissait pour les repas autour d’une très longue table que servaien
317
isme habituel les a repris. Un an plus tard, tous
s’
étaient dispersés, au Mexique ou au Michigan, en Angleterre ou en Cali
318
e renouveler ou d’assouplir leurs procédés que de
se
créer un ordre intime et d’approcher par des moyens plus déliés ce mo
319
le lieu et la formule », disait Rimbaud.) Elle ne
se
décante pas, reste immergée dans le symbolisme ambigu des caractères
320
lontaire. Ainsi les êtres qui animent cet ouvrage
se
poursuivent, se rapprochent et se manquent dans une espèce de tâtonne
321
les êtres qui animent cet ouvrage se poursuivent,
se
rapprochent et se manquent dans une espèce de tâtonnement aventureux
322
ent cet ouvrage se poursuivent, se rapprochent et
se
manquent dans une espèce de tâtonnement aventureux qui est le mouveme
323
is désormais sollicitée par des espaces nouveaux,
se
trouble. Le monde qui encadrait nos actes et pensées et suffisait à l
324
leur fournir des repères coutumiers et pratiques
s’
est élargi aux dimensions de la planète. Que faire de ces informations
325
ndes les musulmans, les hindous et les princes ne
s’
accordent que sur un point, qui est de refuser les plans de retraite o
326
. Il est parfaitement naturel que nos discussions
se
passionnent dans la mesure où elles s’allègent d’une quantité d’infor
327
iscussions se passionnent dans la mesure où elles
s’
allègent d’une quantité d’informations encore plus difficiles à reteni
328
aimons et l’affirmation de nos points de vue, et
s’
il fallait d’abord savoir les faits il n’y aurait plus moyen de causer
329
ontinentales qui demain disposeront de nos vies :
s’
en occuper serait s’occuper vraiment de politique. Car il n’y a plus à
330
ain disposeront de nos vies : s’en occuper serait
s’
occuper vraiment de politique. Car il n’y a plus à proprement parler d
331
tir et à le penser naturellement. C’est ainsi que
se
formera cette opinion publique mondiale qui seule nous permettra de d
332
e. Quatre foyers de contradictions Le monde
s’
offre à nos yeux, cette année, sous les espèces de quatre ou cinq foye
333
amais gouvernement si sûr de ses calculs quand il
s’
agit de la vie de millions de ses sujets n’avait trahi tant d’insécuri
334
ostes mal payés et sans avenir, l’État de Géorgie
se
donne deux gouverneurs rivaux, démasquant la faiblesse de la loi et l
335
tout cela au moment précis où l’Amérique du Nord
se
voit chargée de la conduite des affaires du monde et se dispose à exp
336
t chargée de la conduite des affaires du monde et
se
dispose à exporter les principes de son way of life, qui se confonden
337
à exporter les principes de son way of life, qui
se
confondent dans son esprit avec la santé même du genre humain, le bon
338
ormes blocs de 400 et de 450 millions d’habitants
se
voient enfin libérés de la tutelle et de l’exploitation occidentales
339
eine les Anglais ont-ils annoncé leur décision de
se
retirer des Indes en juin 1948 que la Ligue musulmane se déclare prêt
340
rer des Indes en juin 1948 que la Ligue musulmane
se
déclare prête à la guerre contre le Congrès, où les hindous détiennen
341
es, cesse de croire à la démocratie. L’Europe qui
se
donne pour battue, quand à elle seule elle totalise plus d’habitants
342
retrouverait pas. J’imagine que les hommes d’État
se
préoccupent essentiellement de la répartition des richesses du monde,
343
e réalité. Jamais les peuples ou les individus ne
se
sont unis à cause des richesses qu’ils avaient, tout au contraire. C’
344
ie agissante. L’Organisation des Nations unies ne
s’
est formée que pour répondre à l’appel de nos anxiétés et de nos manqu
345
ux seuls qu’elle a pris quelque consistance. Elle
se
maintient parce que les Russes sans elle resteraient enfermés dans le
346
autarcie politique ; parce que l’Europe sans elle
s’
enfoncerait encore plus dans sa névrose de scepticisme et de retrait.
347
ans sa névrose de scepticisme et de retrait. Elle
se
renforcera au cours des mois prochains parce que l’Asie va lui demand
348
ir plus vaste qui peut seul les mettre au défi de
se
redresser pour tenir un grand rôle. Ce sont nos quatre pauvretés qui
349
sa pauvreté et sa faiblesse que l’URSS méfiante,
s’
entoure de secret… » (9 août 1947)n Princeton est une petite cité a
350
tite cité américaine dont la moitié des habitants
se
préparent à porter le titre de docteur et vivent dans des châteaux né
351
icains, c’est la Russie. Avez-vous remarqué qu’il
se
développe ici une sorte d’hystérie antirusse ? Méfiance russe Et
352
tuel, elle est le partenaire le plus faible. Elle
s’
oppose donc à tout ce que les autres proposent. Elle soupçonne une men
353
travaille. — Croyez-vous que le « rideau de fer »
s’
explique par la peur qu’ont les Russes que l’on se renseigne sur l’éta
354
s’explique par la peur qu’ont les Russes que l’on
se
renseigne sur l’état de leurs travaux atomiques ? — J’ai une explicat
355
t dits ? — Oui… et au sujet de n’importe quoi qui
se
passe aujourd’hui dans leurs frontières. Je vous le répète, ce qui do
356
omine la situation présente, c’est que les Russes
se
sentent et se savent les plus faibles, surtout par rapport aux États-
357
tion présente, c’est que les Russes se sentent et
se
savent les plus faibles, surtout par rapport aux États-Unis. Tout ce
358
s. Tout ce qui vient de nous les inquiète, et ils
se
croient forcés de tout refuser. — Alors que faire ? — Je ne vois qu’u
359
me rappelle l’anecdote qui circule ici. Schnabel
s’
interrompant, impatienté, pour dire au violoniste : « Ce qu’il y a d’e
360
ue sur les problèmes que pose la bombe. Cet homme
se
sent-il responsable de la menace d’Apocalypse qu’il a contribué plus
361
du danger de la guerre moderne. » Je lui demande
s’
il approuve le plan Baruch, au terme duquel les États-Unis proposent d
362
ait que ces arbres-là prennent plus d’un siècle à
se
développer : « Vous voyez, riposta le maréchal, il n’y a pas une seco
363
trop modeste pour vouloir nous l’avouer, mais il
s’
est fait l’ardent défenseur de nos institutions. Ce rôle a été d’autan
364
conscription. Or, dans ses conclusions, ce comité
s’
est prononcé pour la conscription, parce que, se référant à l’ouvrage
365
é s’est prononcé pour la conscription, parce que,
se
référant à l’ouvrage sur la Suisse de M. Denis de Rougemont, il a don
366
morts, mais les idées — et c’est là l’essentiel —
se
sont répandues. En écoutant parler mardi soir l’auteur du Journal d’u
367
dre, est valable pour l’Europe. Voyez-vous, on ne
se
rend pas compte, en Suisse, qu’il existe en nous, aujourd’hui, un sen
368
ce sentiment suisse. Aujourd’hui, il ne faut pas
se
leurrer, il y a une crise du fédéralisme suisse. Et cette crise vient
369
in de parler des problèmes politiques, si l’on ne
s’
est pas entendu d’abord sur une certaine idée de l’homme. Car toute po
370
de la communauté au sein de laquelle sa vocation
s’
exerce. Aux individualistes nous rappelons donc que l’homme ne peut se
371
dualistes nous rappelons donc que l’homme ne peut
se
réaliser intégralement sans se trouver engagé du même coup dans le co
372
et la cité ; entre ces deux amours : celui qu’il
se
doit à lui-même et celui qu’il doit à son prochain — indissolubles. C
373
santé civique. Un homme qui boit de l’eau et qui
se
lave n’est pas à mi-chemin entre celui qui meurt de soif et celui qui
374
chemin entre celui qui meurt de soif et celui qui
se
noie. Et de même, le fédéralisme ne naîtra jamais d’un habile dosage
375
: ces deux extrêmes, eux, sont dans le même plan,
se
conditionnent et s’appellent l’un et l’autre. C’est avec la poussière
376
eux, sont dans le même plan, se conditionnent et
s’
appellent l’un et l’autre. C’est avec la poussière des individus civiq
377
ption de l’homme sur laquelle nos travaux doivent
se
fonder et qu’ils ont pour but ultime de promouvoir, nous pouvons pass
378
De plus, il a fallu des siècles aux Suisses pour
se
fédérer, et nous avons besoin de solutions rapides. » À la deuxième o
379
répondrai que l’objection est valable si l’on ne
s’
attache qu’aux détails de la mise en pratique du fédéralisme en Suisse
380
jette pas devant elle une utopie européenne qu’il
s’
agirait simplement de rejoindre, ou des plans statiques qu’il faudrait
381
le et constamment mouvant entre des groupes qu’il
s’
agit de composer en les respectant, et non point de soumettre les uns
382
cœur de tout régime fédéraliste. L’oublier serait
se
condamner à retomber sans cesse dans un malentendu fondamental, que l
383
r les Suisses romands. En allemand, confédération
se
dit Bund, qui signifie union, et qui évoque avant tout l’idée de cent
384
sation. En Suisse romande, au contraire, ceux qui
se
proclament fédéralistes sont en réalité les défenseurs jaloux de l’au
385
ion. Pour les uns, fédérer veut dire simplement :
s’
unir. Pour les autres, être fédéraliste veut dire simplement : rester
386
obable que sur le plan européen, nous allons voir
se
dessiner deux tendances toutes semblables à celles que je viens de si
387
qu’au xxe siècle que les penseurs et sociologues
se
sont mis à la commenter et à philosopher à son sujet. Jusqu’en 1848,
388
e remise en question par une propagande agressive
se
voit contrainte de développer pour sa défense une théorie. Nous vivon
389
ce moment de l’histoire où le fédéralisme suisse,
s’
il veut durer, doit devenir à son tour missionnaire. Telle est sa cris
390
à son tour missionnaire. Telle est sa crise : ou
se
nier, ou triompher, mais sur le plan de l’Europe entière. Le grand da
391
r la Suisse, je le vois dans ce fait qu’elle doit
se
formuler. Elle doit dire ce qui allait sans dire et qui alors n’en al
392
ans dire et qui alors n’en allait que mieux. Elle
s’
expose à son risque maximum : celui de décoller de ses bases concrètes
393
pour le fédéralisme européen. Un instinct commun
se
formait peu à peu, depuis la guerre de 1914-1918. La SDN fut l’un de
394
fois ce sentiment ne cessait pas de croître et de
se
renforcer dans la plupart des peuples. La guerre dont nous sortons à
395
e est venue le fouetter. Brusquement, la question
se
pose de fédérer l’Europe dès la paix rétablie. Mais parce qu’elle se
396
l’Europe dès la paix rétablie. Mais parce qu’elle
se
pose brusquement, cette question risque d’être mal posée. J’entends q
397
es, a cru pouvoir imposer sa primauté, les autres
se
sont ligués contre lui, l’ont obligé à rentrer dans le rang, et l’uni
398
is sans une certaine méfiance certains « grands »
s’
arroger l’initiative d’une fédération continentale ou mondiale. L’éche
399
ranger selon leurs caractères particuliers, qu’il
s’
agit à la fois de respecter, et d’articuler dans un tout. Troisième p
400
fonction.) En Suisse, ce respect des qualités ne
se
traduit pas seulement dans le mode d’élection du Conseil des États, m
401
ns, Slaves et Anglo-Saxons, Scandinaves et Grecs,
se
verraient soumis aux mêmes lois et coutumes, qui ne pourrait satisfai
402
upes, et qui les brimerait tous. Si l’Europe doit
se
fédérer, c’est pour que chacun de ses membres bénéficie de l’aide de
403
s autres. Si les nations de l’Europe arrivaient à
se
concevoir dans ce rôle d’organes divers d’un même corps, elles compre
404
i que dans une fédération, elles n’auraient pas à
se
mélanger, mais au contraire à fonctionner de concert, chacune selon s
405
erribles simplificateurs ». Lorsque les étrangers
s’
étonnent de l’extrême complication des institutions suisses, de cette
406
gieux, qui n’ont pas les mêmes frontières, et qui
se
recoupent de cent manières différentes. Il est clair que des lois ou
407
rs de ses dimensions la personne même de ceux qui
s’
y rattachent. Certes, il est plus facile de décréter sur table rase, d
408
un peuple. Une politique fédéraliste soucieuse de
se
mouler sur la réalité toujours complexe, suppose infiniment plus de s
409
ns politique. Finalement, si l’on y réfléchit, on
s’
aperçoit que la politique fédéraliste n’est rien d’autre que la politi
410
vivant. Enfin, sixième principe : Une fédération
se
forme de proche en proche, par le moyen des personnes et des groupes,
411
s gouvernements. Je vois la fédération européenne
se
composer lentement, un peu partout, et de toutes sortes de manières.
412
e économique, là c’est une parenté culturelle qui
s’
affirme. Ici ce sont deux églises de confessions voisines qui s’ouvren
413
ce sont deux églises de confessions voisines qui
s’
ouvrent l’une à l’autre, et là c’est un groupe de petits pays qui form
414
gouvernements, l’Europe est beaucoup plus près de
s’
organiser qu’il ne le semble. Elle est déjà beaucoup plus unie, en réa
415
pes et de personnes qui prendront l’initiative de
se
fédérer en dehors des gouvernements nationaux. Et ce sont ces groupes
416
eurs gouvernements ne pourront jamais l’être, ils
s’
apercevront que la fédération est non seulement possible, mais facile
417
s le socialisme et le capitalisme, l’un tendant à
se
faire national et l’autre étatique. Ce ne sont pas la Tradition et le
418
u fédéralisme, tels que je viens de les rappeler,
s’
opposent diamétralement et point par point, avec une étonnante précisi
419
souveraineté absolue. Tous les États-nations qui
se
sont arrogé ces droits absolus sans devoirs, ont un penchant irrésist
420
s courraient le risque d’être accusés de trahison
s’
ils transigeaient un seul instant avec le dogme de la souveraineté abs
421
religions, éthiques, politiques, puis sciences —
se
confondent un beau jour avec une tyrannie. De même une révolution peu
422
ur avec une tyrannie. De même une révolution peut
s’
enflammer sur des slogans d’émancipation, et justifier après quelques
423
e ces mêmes slogans, la dictature policière. Cela
s’
est vu. C’est dans cette dégradation « dialectique » apparemment inévi
424
e comme la vôtre peut être conduite sans que mort
s’
en suive, ni même une amende. Si nos lois démocratiques déclaraient un
425
expansionnisme » du dollar. Qu’on ne rie pas : il
s’
agit de « dialectique ». Et qu’on ne hausse pas les épaules : il s’agi
426
ctique ». Et qu’on ne hausse pas les épaules : il
s’
agit d’un retour en force de l’hitléro-fascisme culturel. (C’est à pei
427
ay et Miller, nolens volens, servent Truman (même
s’
ils ont écrit sous Roosevelt). Mais alors, et pour les mêmes raisons,
428
étique serait le fait d’un calcul de Staline ? Il
se
peut que les rédacteurs de L’Humanité s’imaginent servir la paix et l
429
ine ? Il se peut que les rédacteurs de L’Humanité
s’
imaginent servir la paix et la justice en embrouillant tout, au nom de
430
avant la mise en vente, pour peu qu’un book club
s’
y intéresse ; 6° Le succès à l’étranger d’un Henry Miller stupéfie les
431
qui en entendent parler, mais non pas Truman qui
s’
occupe d’autre chose, et dont la politique a autant de rapports avec l
432
t de revues demandent avant tout d’un écrit qu’il
se
vende. On m’assure que l’éditeur d’Ambre fit savoir à la jeune et jol
433
et simplifiée, il trouvera le meilleur de ce qui
s’
écrit chez nous. Et que lui donne-t-on, dans le fait ? D’excellents ar
434
s. La balance n’est pas égale. Car d’un côté l’on
se
moque encore de la bêtise, de l’autre on la fait respecter. Pendant q
435
ui rétablit les proportions. Pour L’Humanité tout
se
résume dans le pessimisme de Miller, dont le succès, je l’ai montré,
436
sur l’Europe, en général, l’influence américaine
s’
est exercée en deux occasions plus marquantes, je veux parler de 1917
437
cette fédération de l’Europe ? » Je réponds qu’il
s’
agit plutôt de la vouloir. « Mais pourquoi, me dit-on, faudrait-il la
438
clairement, et d’ordonner pour qu’un mot d’ordre
s’
en dégage. Quelques faits La fédération de l’Europe est inscrite
439
dont les réseaux de l’air ne tiennent pas compte.
S’
il posait son atlas pour faire tourner un globe il verrait que le plus
440
ne pensions, le monde plus grand. Nos descendants
s’
étonneront bien que Valéry ait pu nous étonner en notant que l’Europe
441
qu’un cap de l’Asie. À ces faits matériels vient
s’
ajouter le grand fait politique des deux empires, qui ont un air de vo
442
tique des deux empires, qui ont un air de vouloir
se
partager le monde. En 1939 il y avait en présence l’Allemagne et les
443
en présence l’Allemagne et les démocraties : tout
se
passait entre nous, Européens, nous sentions donc surtout nos divisio
444
i les deux Grands ont paru dans leur force : tout
se
passe en dehors de nous, tout nous menace ensemble et nous pousse à l
445
fois libre et engagée, l’homme qui sait ce qu’il
se
doit et ce qu’il doit aux autres. Voilà ce que cherchent dans tous no
446
ctoires mais également essentielles à la vie, qui
s’
appellent l’unité et la diversité, la sécurité et le risque, la vie pr
447
, et qui inspire partout sa recherche, ne saurait
s’
arrêter aux frontières d’un pays. Voilà donc le fédéralisme. L’oppo
448
ux une Europe désunie ! Je veux que nos rivalités
se
perpétuent ! Je veux que nos pays s’effondrent un à un en toute souve
449
os rivalités se perpétuent ! Je veux que nos pays
s’
effondrent un à un en toute souveraineté nationale, qu’ils se cantonne
450
t un à un en toute souveraineté nationale, qu’ils
se
cantonnent dans le double refus de l’Amérique et de la Russie, qu’ils
451
t d’avoir l’air de croire un peu à quelque chose)
se
cachent en réalité trois formes de sabotage : nationalisme, défaitism
452
communistes répondent en tirant le rideau de fer,
s’
enferment et crient qu’on les empêche d’entrer, qu’on les exclut, qu’o
453
nt un jour, les défaitistes auront perdu comme il
se
doit, et les nationalistes feront l’opposition indispensable à tout r
454
as ballants, regardant à droite et à gauche comme
s’
il n’y avait rien devant nous. Quand le monde attend de nous l’inventi
455
ngrès de l’Union européenne des fédéralistes, qui
s’
est tenu à Montreux à la fin du mois d’août. r. Rougemont Denis de,
456
n destin si tu es distinct. Tout homme, dès qu’il
se
voit isolé par le sort, entre en superstition : c’est sa voie clandes
457
ce, parce qu’ils nous livrent aux magies intimes.
Se
croire ou se sentir unique, c’est la superstition fondamentale. Et le
458
ils nous livrent aux magies intimes. Se croire ou
se
sentir unique, c’est la superstition fondamentale. Et les autres s’en
459
c’est la superstition fondamentale. Et les autres
s’
ensuivent aisément, comme le corps quand la tête a passé. Car si je su
460
ésormais j’entre dans l’incomparable, où la piste
se
crée sous les pas qui la suivent. (Par toute autre voie sûre et connu
461
rmi nous, qui ait causé de l’être sans niaiserie.
S’
il s’arrête à telle apparence curieusement précise à ses yeux, c’est p
462
ous, qui ait causé de l’être sans niaiserie. S’il
s’
arrête à telle apparence curieusement précise à ses yeux, c’est parce
463
l descend lentement son escalier, passe le seuil,
s’
arrête un moment, et commence à longer la rue. Son allure ne saurait t
464
r. C’est la puissante circonspection de celui qui
s’
engage sur le sentier de la guerre. Les feux rouges, des yeux verts, u
465
la Sixième Avenue et la Neuvième Rue, justement —
s’
il y pense, il est dans le jeu. Dans un état signifiant et rythmé. Il
466
symboles et la voie que lui seul peut frayer pour
s’
approcher des mystères communs. Mais le matériel symbolique est assez
467
, on a vite fait d’en dresser le catalogue : tout
se
ramène à quelques personnages constants et à des formes géométriques
468
bsession morbide du sens des signes. ⁂ Quand tout
se
ferme devant moi, et que rien ne m’indique plus comment agir et comme
469
inconscientes, si la raison hésite et là où elle
se
tait. Car d’une part les signes que j’accueille ont bien des chances
470
de moi-même à mes propres yeux. D’autre part, il
se
peut que ces signes baignent dans une réalité profonde, celle du myth
471
dans une réalité profonde, celle du mythe, à quoi
s’
ordonnent les hasards apparents, et des structures de laquelle ils me
472
nts. Ainsi d’ailleurs font ceux qui dans le doute
se
réfèrent à leur tradition, aux coutumes ancestrales, aux dictons : si
473
. Elles m’ont ramené… » Le superstitieux va loin,
s’
il est grand : dans la voie de l’incomparable, il va jusqu’au bout de
474
va jusqu’au bout de lui-même. ⁂ Erreur commune :
s’
il n’y a pas de hasard, tout serait donc déterminé ? Nous n’aurions pl
475
elle parle plus ou moins clairement ; des portes
se
ferment et se rouvrent ; mon oreille est plus ou moins fine ; je m’or
476
us ou moins clairement ; des portes se ferment et
se
rouvrent ; mon oreille est plus ou moins fine ; je m’oriente ou me dé
477
p pour nos philosophies ! Qu’on m’en cite une qui
s’
en relèverait. Une seule ! ⁂ Une idée me retient, me tient probablemen
478
hangement instantané de tout, en sorte que nul ne
s’
en doute. Ne serait-ce pas sur cette croyance que reposent les vœux, i
479
signaux, indices, repères et mesures. La science
se
tait, ou dit avec tout le monde, depuis trois-cent-mille ans qu’il y
480
tres. » ⁂ Poète égale superstitieux, parce qu’ils
se
sentent accompagnés à chaque instant, en tapinois, par la même questi
481
n tapinois, par la même question : c’est à savoir
s’
ils suivent leur voie ou s’ils l’inventent ? S’ils ne l’inventent qu’e
482
stion : c’est à savoir s’ils suivent leur voie ou
s’
ils l’inventent ? S’ils ne l’inventent qu’en la suivant telle qu’elle
483
ir s’ils suivent leur voie ou s’ils l’inventent ?
S’
ils ne l’inventent qu’en la suivant telle qu’elle était, ou ne la suiv
484
réveil par une touffe de cheveux, par la main… Il
se
débat, et pour un peu, m’entraînait dans sa mort naissante. » Poésie
485
uvaise poésie. Ajoutons que le vrai superstitieux
se
moque des superstitions comme le vrai poète des sujets et des mots po
486
s : ni plus ni moins. L’un et l’autre en joue, et
s’
en jouent. t. Rougemont Denis de, « Notes sur la voie clandestine »
487
Jean-Paul Sartre, Koestler et Simone de Beauvoir
s’
entretiennent fiévreusement du sort de l’Europe. L’auteur de La Part d
488
s m’échapper ? Sa voix est douce, mais nette ; il
s’
exprime avec gravité. Souvent un sourire accompagne son propos, et son
489
t un sourire accompagne son propos, et son regard
s’
éclaire d’une lueur qu’il me faut bien qualifier de « mystique ». Dema
490
’a pas mauvaise conscience de sa vocation, qui ne
s’
en cache pas. Il intitula même un de ses livres les plus remarquables
491
n chômage. Mais, au centre de ses préoccupations,
se
tient la personne humaine ; ne voulut-il pas instaurer une Politique
492
gazon, de fleurs et d’arbres pleins d’oiseaux. Il
s’
avança vers moi, souriant de ses gros yeux bleus très vifs sous des ar
493
e atomique. Avez-vous eu l’impression qu’Einstein
se
sentait responsable de sa découverte ? Einstein est pacifiste, il est
494
frayent, c’est certain. Mais sa responsabilité ne
se
sent pas engagée. Sans doute, pense-t-il que, même sans lui, le secre
495
e la Russie que pense-t-il ? Pour lui, les Russes
se
savent et se sentent les plus faibles, surtout en face de l’Amérique.
496
ue pense-t-il ? Pour lui, les Russes se savent et
se
sentent les plus faibles, surtout en face de l’Amérique. S’ils se cac
497
les plus faibles, surtout en face de l’Amérique.
S’
ils se cachent derrière un rideau de fer, c’est pour que leur pauvreté
498
lus faibles, surtout en face de l’Amérique. S’ils
se
cachent derrière un rideau de fer, c’est pour que leur pauvreté ne so
499
mondiale assez solide pour que l’URSS finisse par
se
rendre compte que son avantage n’est pas de s’y opposer perpétuelleme
500
ar se rendre compte que son avantage n’est pas de
s’
y opposer perpétuellement et en vain, mais d’y entrer. Je n’interroger
501
recréer une communauté qui oblige les écrivains à
s’
engager, à vouloir surmonter cette situation intenable… Sartre vient d
502
monter cette situation intenable… Sartre vient de
se
lever pour sortir. Il passe près de Denis de Rougemont, lui serre la
503
’un petit restaurant où ils avaient l’habitude de
se
rencontrer naguère, mais où, maintenant, « on ne peut plus mettre les
504
Simone de Beauvoir. » N’était-ce pas là façon de
se
désigner soi-même… par personne interposée ? Denis de Rougemont pours
505
Je pensais que de plus jeunes nous relèveraient,
s’
imposeraient. Eh bien ! non. Ceux qui se tiennent à la pointe du comba
506
veraient, s’imposeraient. Eh bien ! non. Ceux qui
se
tiennent à la pointe du combat se nomment Sartre, Bataille, Breton… A
507
! non. Ceux qui se tiennent à la pointe du combat
se
nomment Sartre, Bataille, Breton… Après l’autre guerre, ce n’avait pa
508
e-ci. Pour les jeunes hommes d’aujourd’hui, il ne
s’
agit pas seulement de relever des ruines, mais de découvrir un monde n
509
n’en sont encore qu’aux balbutiements. La musique
s’
est tue. Les tables se vident. Dans ce bar souterrain règne toujours l
510
x balbutiements. La musique s’est tue. Les tables
se
vident. Dans ce bar souterrain règne toujours la même pénombre crépus
511
large accueil. Ils sont tentés d’aller là où ils
se
sentent le mieux compris, où leurs paroles acquièrent le plus d’effic
512
ngrès de l’Union européenne des fédéralistes, qui
se
tenait à Montreux, j’ai prononcé une conférence où je développais les
513
omplexité. Et, ce qui est non moins important, il
se
forme de proche en proche, par le moyen des personnes et des groupes,
514
l’Europe ? Mais, encore une fois, il convient de
se
hâter, car je vois venir le temps des terribles simplificateurs. Je
515
dans la mesure où toutes les aspirations pourront
s’
exprimer que le fédéralisme européen pourra s’imposer. Mais sa réalisa
516
ont s’exprimer que le fédéralisme européen pourra
s’
imposer. Mais sa réalisation ne vous semble-t-elle pas chimérique ? Nu
517
as dans la rue. La nuit est tombée ; les passants
se
hâtent de rentrer. Bientôt, Denis de Rougemont quittera Paris et s’in
518
er. Bientôt, Denis de Rougemont quittera Paris et
s’
installera à Ferney, à l’ombre de Voltaire, l’un de ses maîtres. Là, a
519
l’Europe n’est plus rien par elle-même et devrait
s’
attacher au plus vite soit au bloc russe soit au dollar américain. Mai
520
refus de l’américanisme. Tel est le dialogue qui
se
poursuit depuis des mois : choisir ou non entre les blocs. Tout cela
521
’URSS possède une doctrine très précise dont elle
se
sert comme d’un instrument de conquête et qui dicte une tactique scie
522
a bien vu lors de la Conférence des Seize. L’URSS
s’
oppose à toute tentative d’unir les nations de l’Europe : c’est qu’ell
523
n contraste frappant Et si l’on regarde ce qui
se
passe en réalité à l’intérieur des deux empires, le contraste est enc
524
fait on leur ôte le droit de grève et le droit de
se
plaindre d’une inégalité de salaires sans précédent dans les pays cap
525
les pays capitalistes. En Amérique, les ouvriers
se
mettent en grève et gagnent à peu près à chaque fois les amélioration
526
é que celui des ouvriers russes. Il faut vraiment
se
boucher les yeux pour ne pas voir de quel côté les promesses faites a
527
s, de la misère et des scandales. Certes, mais là
s’
arrête la ressemblance. Car en Russie, l’État justifie ces scandales a
528
utte ouvertement contre elle, l’opinion et l’État
s’
unissent pour la réduire, et cela au nom d’un idéal qui ne change pas
529
scrétions, multiplie les moyens de communication,
s’
ouvre enfin plus qu’aucun pays à toutes les influences du monde, et sa
530
e, et donner à celle-ci le prestige populaire qui
s’
attache aux audaces d’outre-Atlantique. S’ils s’étaient contentés de m
531
ire qui s’attache aux audaces d’outre-Atlantique.
S’
ils s’étaient contentés de mots français bien connus, comme résumé ou
532
i s’attache aux audaces d’outre-Atlantique. S’ils
s’
étaient contentés de mots français bien connus, comme résumé ou adapta
533
de dire résumé au lieu de condensé pour que l’on
s’
aperçoive que nous sommes en présence d’une querelle aussi vieille que
534
ût. Dans Othello, il supprime Jago, et l’action «
s’
expédie en vingt-quatre heures ». (Il y ajoute un happy ending, à la m
535
rval condense les deux Faust de Goethe, et Goethe
se
déclare ravi du résultat, préfère se relire en français. Vers la fin
536
e, et Goethe se déclare ravi du résultat, préfère
se
relire en français. Vers la fin du siècle, le vicomte de Vogüé et d’a
537
de L’Odyssée, et même des Saintes Écritures, dont
s’
est nourrie toute notre enfance. Il est vrai qu’en tout cela je n’ai c
538
ni rencontré pareil succès dans le grand public,
s’
il n’eût pas été présenté comme américain d’origine. (Américain signif
539
ensité, précisément. Pour Galland et Nerval, cela
se
discute : on peut considérer leurs raccourcis comme des introductions
540
. À ce propos, il est curieux de relever que tout
se
passe comme si les grands chefs-d’œuvre se prêtaient mieux au résumé
541
e tout se passe comme si les grands chefs-d’œuvre
se
prêtaient mieux au résumé que les ouvrages d’une honnête moyenne. Les
542
émondées, aplaties. Mais ils sursautent dès qu’on
se
risque à « condenser » un lauréat quelconque de la saison. Je dois av
543
t détruire, ne court-il pas les mêmes dangers que
s’
il était « condensé » en cinquante pages ? Faut-il crier à l’américani
544
ages ? Faut-il crier à l’américanisme ? Ou plutôt
se
féliciter de voir cette œuvre atteindre enfin la vaste audience que n
545
nnaissance des chefs-d’œuvre. Et je crois vain de
s’
indigner des « condensés » tant qu’on n’aura rien fait pour la culture
546
démocratie, et les masses y sont le despote qu’il
s’
agit avant tout d’éclairer. Mais il n’est pas vain d’exiger que les fa
547
pas vain d’exiger que les fabricants de condensés
se
donnent des règles et jouent franc jeu. Qu’ils résument sans jamais r
548
résument sans jamais récrire, c’est-à-dire qu’ils
se
bornent à des coupures, et s’il faut un raccord ici ou là, qu’ils l’i
549
c’est-à-dire qu’ils se bornent à des coupures, et
s’
il faut un raccord ici ou là, qu’ils l’impriment dans un autre caractè
550
l’œuvre, dans tous les cas où il est possible de
se
les procurer chez le libraire. Tous les critiques français ne devraie
551
Tous les critiques français ne devraient-ils pas
se
liguer pour qu’un code de ce genre soit adopté ? v. Rougemont Deni