1
encore vivantes et agissantes au xxe siècle ont
toutes
pris le départ dans une polémique spécifiquement théologique. Le marx
2
urs morales qu’elles tiennent pour allant de soi,
tout
est devenu trop différent, et presque sans commune mesure. À qui la f
3
le d’une intervention de ce genre, elle aurait en
tout
cas l’avantage de donner aux fidèles — et à leur clergé — certains cr
4
r l’entreprise et non pour le succès. Il y aurait
tout
et tant à dire sur la renaissance endémique, dans nos écoles d’avant-
5
Il ne fut pas un théologien au sens strict, mais
toute
son œuvre manifeste une attitude théologique parfaitement cohérente e
6
teur. Ce qu’il importe de rappeler ici, c’est que
toute
œuvre littéraire, si profane qu’en soit le sujet, implique une théolo
7
ne tombe jamais. Pour l’observateur non prévenu,
tout
se passe comme si le désir de Tantale suffisait à repousser les objet
8
eur et de sa convoitise — emblèmes ou signes, car
tout
tient ici à des événements intérieurs. Tout tient à l’homme et tout i
9
, car tout tient ici à des événements intérieurs.
Tout
tient à l’homme et tout illustre une des structures fondamentales de
10
es événements intérieurs. Tout tient à l’homme et
tout
illustre une des structures fondamentales de son être. Tantale avait
11
e lui qu’à l’instant où il veut les atteindre, et
tout
cela ne tient vraiment qu’à lui, qu’aux dispositions de son âme : c’e
12
ueil et sa dignité d’homme : il se révolte contre
tout
— sauf soi. C’est pourquoi rien ne change autour de lui. Considérons
13
ns un individu qui aurait désiré si longtemps que
tout
son être en fût devenu attente, espoir et nostalgie. Cet être-là mour
14
ctable magistrat qui en dressera le protocole. Si
tout
reste sec, mes biens seront donnés au légataire universel dont le nom
15
asvogel, le rusé libraire, essaie de se remémorer
tout
ce qu’il y a d’émouvant dans les livres. Klitte, qui est alsacien, ju
16
e vient. Le jeune prédicateur Flachs, lui, serait
tout
disposé à se lamenter ecclésiastiquement, mais la vision de la maison
17
t d’abandon de soi-même, et d’amour désintéressé.
Toute
autre tentative pour mériter la Vie et le Royaume, gratuitement offer
18
pour son cœur, et le Royaume convoité s’éloignera
tout
aussitôt, comme la branche chargée de fruits. Si un homme veut la Vie
19
ou chacun se rencontrera librement, en dehors de
toute
officialité. Excellente idée. Genève, rose des vents de l’esprit, con
20
de Carson McCullers (1947)k Je ne connais dans
tout
New York qu’une seule vraie terrasse de café, celle du Brevoort, au b
21
ai connu Carson McCullers. Elle avait l’air d’une
toute
jeune fille montée en graine, avec ses petits bas rouges au-dessous d
22
ompagnait ce jour-là, elle ne ferait pas deux pas
toute
seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre de son premier
23
composait, on sculptait, on jouait du piano dans
toutes
les chambres aux portes entrouvertes, et l’on se réunissait pour les
24
t, de sculpture précolombienne. Je crois bien que
toute
la jeune littérature, la jeune musique, la jeune peinture, la jeune c
25
en route pour une maison de vacances d’écrivains,
tout
au Nord, près de Saratoga. Elle me tend de ses mains tremblantes une
26
ançaise, c’est que la première ne professe pas du
tout
ce culte du roman américain qui caractérise la seconde. Carson McCull
27
des idées, me paraissent être, en règle générale,
tout
juste aussi intelligents que leur auteur ; ou si ce dernier leur fait
28
es écrivains américains, chez Carson McCullers en
tout
cas, vous ne pourrez tirer des dialogues qu’une connaissance plus int
29
iption d’une petite ville pauvre du Sud ? Ou bien
toutes
ces choses à la fois ? Je me demandais aussi : comment se peut-il que
30
at au classicisme véritable, celui qui exprime le
tout
en disant le moins, et qui témoigne de l’inspiration par le signal d’
31
eurs préparaient leurs billets pour l’inspection.
Tout
se passait d’ailleurs sans angoisse, en ce temps-là. On était sûr de
32
sentir en règle, donc de nous croire protégés par
toutes
les lois divines et humaines, comme si le monde où nous vivons était
33
gé, jaugé, plus que nulle part ailleurs au monde.
Tout
se passe en somme, inconsciemment, comme si notre système de sécurité
34
que je m’éloigne un peu, l’indulgence me reprend.
Tout
compte fait, je leur donne raison. Quand on possède la pax helvetica,
35
e d’hôtel des bords du lac Léman : Afin d’éviter
tout
bruit inutile, la direction de l’hôtel prie sa clientèle de ne pas do
36
change de la parole, mais donne aussi parfois, au
tout
premier regard, une lucidité sans recours. Vous prenez cette amie dan
37
rop changé ! » Mais d’un coup d’œil, vous avez lu
toute
son histoire. Ainsi j’ai retrouvé l’Europe. Sur son visage et dans so
38
éviterai de faire du sentiment puisque aussi bien
tout
se passe en public, puis j’essaierai de mesurer sa situation nouvelle
39
croit que les bonnes manières viendront à bout de
tout
. Mais, si la brute se jette soudain sur lui, dans le corps à corps qu
40
elève : il se trouve que c’est notre gentleman de
tout
à l’heure, mais le voilà méconnaissable, le visage tuméfié, les vêtem
41
rûlé dans le pétrole, que reste-t-il ? À peu près
tout
cela — moins Hitler. Mais tout cela qui était chez les « nazis », che
42
-t-il ? À peu près tout cela — moins Hitler. Mais
tout
cela qui était chez les « nazis », chez les méchants, en face de nous
43
us le régime hitlérien, elle se révèle enfin dans
toute
son étendue réelle, sous nos yeux. On doit considérer comme liquidée,
44
s pressé que de s’asservir aux dogmes d’un parti.
Tout
ce qu’a perdu la religion, c’est la politique qui le gagne. Admirable
45
end l’air d’attaquer la cause des prolétaires, et
tout
essai de critique libre se voit taxer de réaction. Cette mauvaise foi
46
ge, on avait oublié qu’il y eût un problème juif.
Tout
se passe comme si l’écrasement du foyer même de ce mal infernal n’ava
47
êve du progrès par exemple — j’y faisais allusion
tout
à l’heure — semble avoir évacué l’Europe pour émigrer vers l’Amérique
48
, chez les voisins où elle s’est transplantée. Et
tout
se passe comme si l’excès où ils la portent et l’abus qu’ils nous sem
49
e sa puissance, et les germes de ses maladies. Et
tout
cela sur des terres plus fertiles, ou peut-être moins surveillées, a
50
ou peut-être moins surveillées, a grandi hors de
toutes
proportions et nous apparaît aujourd’hui étrange, inhumain, menaçant.
51
ment, et jusqu’à la morale, autrefois religieuse.
Tout
vient d’Europe, tout cela fut nôtre à l’origine. Mais alors, comment
52
orale, autrefois religieuse. Tout vient d’Europe,
tout
cela fut nôtre à l’origine. Mais alors, comment et pourquoi ces créat
53
esque ? Pourquoi n’ont-elles produit chez nous ni
tout
leur bien, ni tout leur mal ? C’est qu’en Europe, elles se trouvaient
54
ont-elles produit chez nous ni tout leur bien, ni
tout
leur mal ? C’est qu’en Europe, elles se trouvaient toujours en état d
55
u’il trahit, la conception européenne de l’homme.
Toute
la question est de savoir si nous saurons maintenir cet équilibre mal
56
colosse russe et le colosse américain, et malgré
toutes
les tentations que représentent leurs succès littéralement démesurés.
57
commerce et jusqu’à la curiosité de la planète !
Tout
cela dans l’espace de trente ans, et sans retour possible, à vues hum
58
ociologique assez grossière suffit à révéler dans
tout
le continent une sorte de clivage et un double tropisme. Les masses i
59
utumes européennes, que deux classes par ailleurs
tout
opposées : les intellectuels non embrigadés d’une part, les provincia
60
is plusieurs Européens qui se la posent en termes
tout
à fait urgents et familiers, quand ils se demandent si c’est l’Europe
61
siècle, ne s’est guère sentie et conçue comme un
tout
, comme un corps organisé, c’est surtout parce qu’elle n’avait pas l’o
62
en deux opérations : production et consommation.
Tout
leur effort est donc de les équilibrer, de les faire jouer sans à-cou
63
appliquer en sortant, là où nous cherchons avant
tout
un approfondissement de la conscience. En Russie, je ne crois pas êtr
64
onté de rapporter à l’homme, de mesurer à l’homme
toutes
les institutions. Cet homme de la contradiction (s’il la domine en cr
65
ues leur sens aigu des implications politiques de
toute
pensée, même gratuite d’apparence. Demandons-nous ce que nous avons à
66
e, c’est pratiquement, et aujourd’hui, empêcher à
tout
prix la guerre. Et c’est aussi rendre inutiles les mitraillettes de l
67
de la justice économique. Empêcher les guerres à
tout
prix… Or, les guerres et les révolutions, contrairement à ce que pens
68
e Parti, d’oppression par l’État, ce n’est pas du
tout
de prêcher ce qu’on appelle un « individualisme impénitent ». C’est a
69
Grande-Bretagne. Parce qu’ils ont su devenir, en
toute
liberté, les plus sociaux, ils sont aussi les moins touchés, les moin
70
ue jamais de s’exalter à son tour en impérialisme
tout
court. Un gouvernement totalitaire sera toujours impérialiste, c’est
71
des nationalismes. Telle est la cause de presque
toutes
nos guerres. J’ai dit, et je ne le répéterai jamais assez, qu’il faut
72
us vastes. Il les appelle, il les espère, il fait
tout
pour les amorcer, par la vertu de l’exemple vécu. Telle est la santé
73
les de sauvegarder la liberté dans l’ordre. Après
tout
, c’est l’Europe qui a sécrété ce contagieux nationalisme, c’est à ell
74
en elle ? Pour ma part, j’entretiens une croyance
toute
mystique au sujet de la vocation. Je crois qu’un être est maintenu en
75
ques autres, et ce sera ma conclusion. Une raison
toute
physique, géographique d’abord : l’Europe, cette Grèce agrandie, est
76
l’homme. Si, par exemple, vous multipliez par 10
toutes
les dimensions d’une maison, vous ne pourrez plus gravir les escalier
77
ns rationnels. Il faut bien constater que presque
tout
les gêne : l’esprit critique les gêne, les différences individuelles
78
ope, et c’est là sa grandeur, a justement vécu de
toutes
ces choses gênantes, elle s’arrange à merveille de leur complexité ;
79
mplexité ; elle y voit même la saveur de la vie !
Tout
cela va compter — à la longue. Un beau jour, il n’est pas impossible,
80
des relations humaines. Voilà pourquoi l’Europe a
toutes
les chances de rester la patrie de l’invention — alors que les empire
81
faut demander et obtenir — obtenir de nous-mêmes
tout
d’abord — c’est que le génie de l’Europe découvre, et qu’il propage,
82
s protestants, à un moralisme centré sur l’homme.
Tout
tranquillement, et pour sauver leur corps, les Églises renonçaient si
83
valable pour bien d’autres Églises, et qui résume
toute
une époque. Je pense qu’avec la guerre, cette époque a pris fin. Et j
84
ment, dans ses formes déclarées et spectaculaires
tout
au moins ; et que son élévation brutale puis sa chute ont été pour to
85
son élévation brutale puis sa chute ont été pour
toutes
les Églises une épreuve de force, un challenge, une purification, une
86
le dire. Les nations qui ont perdu la guerre ont
tout
perdu ; mais celles qui l’ont gagnée n’ont rien gagné : elles ont seu
87
éfuter les arguments de l’incroyance : elles ont,
tout
simplement à donner leurs croyances, avec une agressive naïveté ; ten
88
pirituelles. Sans « dévotion » à rien d’avouable…
Toute
la culture de l’Occident — musique, peinture, philosophie, littératur
89
tionales. Que dis-je, il peut ! Il le doit, et de
toute
urgence ! S’il y échoue, je ne vois aucune raison d’attendre autre ch
90
de Dieu une vocation précise », et il ajoute : «
toute
vocation est sans précédent, et paraît donc ‟invraisemblable” à celui
91
et s’inspire des valeurs d’Hollywood, en dépit de
toutes
les censures ? Car en Europe, le vice et la vertu restent fort étroit
92
, ou l’affair d’un soir (car ils appellent affair
tout
autre chose que le business comme nous disons). Le mariage à l’améric
93
eur inextinguible qui la possède de perfectionner
tout
ce qui tombe à portée de sa main (et un peu plus). On ne saurait dire
94
elle règne au sein de son foyer ; car elle règne,
tout
simplement, dans toute la vie, et le foyer n’est qu’une partie de ses
95
son foyer ; car elle règne, tout simplement, dans
toute
la vie, et le foyer n’est qu’une partie de ses domaines. Il s’agit de
96
de l’aménager pour qu’il fonctionne au service de
tout
le reste : la carrière du mari et la sienne propre, l’hygiène des enf
97
matriarcat américain. MOM est partout, elle est
tout
et dans tous, et d’elle dépend le reste des États-Unis. Déguisée en b
98
. Et le reste, souvent, se perd dans les alcools.
Tout
se passe comme si l’homme d’Amérique n’avait qu’un goût modéré pour l
99
qu’aux États-Unis l’on divorce davantage que dans
tout
autre pays du monde, Suisse comprise. Mais ce que les statistiques ou
100
ent de noter, c’est qu’on y divorce d’une manière
tout
à fait différente. Aux yeux des intéressés, le divorce américain ne s
101
lles. C’est qu’en Europe, l’on se préoccupe avant
tout
du passé, d’un capital de souvenirs et d’habitudes communes, dont la
102
pture du couple entraînera la perte. En Amérique,
tout
cela pèse bien peu au regard des chances de repartir à neuf, de débla
103
carrière dans ce domaine, comme si elle excusait
tout
parce qu’elle amuse. Vous penserez que ce n’est pas sérieux, et peut-
104
uent de sens et de sérieux. Il n’y entre pas pour
toute
la vie, mais pour un bail de « trois-six-neuf ». Une jeune héritière
105
on, le divorce à l’américaine est considéré avant
tout
comme la mise en ordre de deux vies. Derrière tous les motifs allégué
106
e de la Réforme calvinienne, et transplantée dans
toute
sa virulence en Amérique, détermine de nos jours encore les mœurs sex
107
ns de la population de New York, sont indemnes de
toute
trace directe d’éducation puritaine au foyer. Mais les standards mora
108
avec un certain pédantisme, craignant par-dessus
tout
que les enfants n’aillent se former des complexes… Et pourtant, dans
109
que l’on vient d’esquisser donneraient matière à
tout
un livre. Mais il me paraît vain de l’écrire, car l’Amérique est en p
110
e est en pleine transition, à cet égard plus qu’à
tout
autre. Il convient donc de n’indiquer qu’à la volée quelques remarque
111
ys est sex-obsessed, mais il se peut qu’elle soit
tout
simplement sexy, et que l’obsession n’existe que chez lesdits critiqu
112
, fatigués de leurs brèves et frustes pariades ?)
Tout
cela, au stade présent du moins, trop volontaire et rationnel pour qu
113
isse un fléchissement vital. Possible aussi, d’un
tout
autre point de vue, que la morale bourgeoise, issue des puritains, ai
114
té, et que sa disparition assainisse l’atmosphère
tout
en affadissant la vie, provisoirement. Entre les moralistes puritains
115
s de Hollywood qui tentent follement de l’exciter
tout
en le contenant dans de « justes » limites, fixées par le Comité Hays
116
bre d’une maison d’édition, ni un salon — rien de
tout
cela n’existe en Amérique — mais une party. Et cette party n’était pa
117
ur » ou « vache ») leur défaut de responsabilité.
Tout
cela ne les empêche pas, bien au contraire, de rechercher surtout la
118
araît méchamment subversif, « réactionnaire », et
tout
est dit… 25 janvier 1941 Cinquième colonne. — Quelques fragments de
119
antimilitarisme, crainte du régime tyrannique que
toute
guerre risque d’instaurer. Mais c’est aussi parce qu’on ne croit plus
120
z mes amis. Je n’en ai pas de plus charmants dans
toute
la ville, et je les ai vus presque chaque jour le mois dernier. Mais
121
on. Rentré tôt, mais n’ai rien fait qui vaille de
toute
la nuit. Voilà qui est clair : ou écrire, ou sortir. 20 mars 1942 Plu
122
terminer dans la nuit. À deux heures du matin, si
tout
a bien marché, je monterai chez « Saint-Ex » faire une partie d’échec
123
Parties d’échecs sur la galerie, après le bain, à
toutes
les heures du jour et de la nuit. Profité de ce bref loisir pour repr
124
gagner. « Faire une carrière », mais vues d’ici,
toutes
les « carrières » sont des échecs humains. « Contribuer au progrès co
125
t les mêmes. Et elles impliquent le renoncement à
toutes
ces coquetteries de style imitées de nos auteurs anciens qu’on trouva
126
n monstre, si l’on veut mériter quelque maîtrise.
Toute
création est en soi monstrueuse, qu’il s’agisse de l’automobile, du s
127
e de me rassembler, de me retrouver, pour rentrer
tout
entier en Europe après ces deux années de violente dérive. … mais sa
128
payer. Et quand vous n’avez plus d’argent, c’est
tout
d’un coup le monsieur qui ne tient pas à ce que vous causiez des ennu
129
omme pour défendre l’esprit, — qui était pourtant
tout
ce qu’il restait à défendre par nous, dans l’exil… 6. Quartier du
130
an américain (7 juin 1947)m Je ne connais dans
tout
New York qu’une seule vraie terrasse de café, celle du Brevoort, au b
131
ai connu Carson McCullers. Elle avait l’air d’une
toute
jeune fille montée en graine, avec ses petits bas rouges au-dessous d
132
ompagnait ce jour-là, elle ne ferait pas deux pas
toute
seule dans la ville. Je la félicitai sur le beau titre de son premier
133
composait, on sculptait, on jouait du piano dans
toutes
les chambres aux portes entrouvertes, et l’on se réunissait pour les
134
t, de sculpture précolombienne. Je crois bien que
toute
la jeune littérature, la jeune musique, la jeune peinture, la jeune c
135
en route pour une maison de vacances d’écrivains,
tout
au Nord, près de Saratoga. Elle me tend de ses mains tremblantes une
136
ançaise, c’est que la première ne professe pas du
tout
ce culte du roman américain qui caractérise la seconde. Carson McCull
137
n combat de coqs avec le problème de la bombe. Et
tout
cela n’est que trop naturel. Il est parfaitement naturel que nous aim
138
Leur lien n’est pas facile à distinguer. Essayons
tout
d’abord de les décrire. Voici l’URSS, et cette patrie de la révoluti
139
e la loi et la violence des préjugés de races… Et
tout
cela au moment précis où l’Amérique du Nord se voit chargée de la con
140
tion augmente et que le pays manque à peu près de
tout
après seize ans de guerre et d’invasion. À peine les Anglais ont-ils
141
e sont unis à cause des richesses qu’ils avaient,
tout
au contraire. C’est toujours de la pauvreté que montent les appels à
142
ouffes de cheveux blancs en auréole. À le voir de
tout
près, je le trouve plutôt petit, massif, la tête rentrée dans des épa
143
iaux, serviables et surtout ils sont dépourvus de
toute
espèce d’inhibition sociale. Je vous en donnerai un bon exemple. Il y
144
e partenaire le plus faible. Elle s’oppose donc à
tout
ce que les autres proposent. Elle soupçonne une menace dans chacun de
145
plus faibles, surtout par rapport aux États-Unis.
Tout
ce qui vient de nous les inquiète, et ils se croient forcés de tout r
146
de nous les inquiète, et ils se croient forcés de
tout
refuser. — Alors que faire ? — Je ne vois qu’une solution possible. C
147
. Comme dirait Péguy, c’était un rassemblement de
toutes
les croyances et incroyances. Les membres de ce mouvement ont été dis
148
de Rougemont, qui nous a répondu simplement : De
tout
temps, j’ai été fédéraliste, et je me suis fait une philosophie qui c
149
. Mais ce qui me paraît important et encourageant
tout
à la fois, c’est qu’on assiste au même phénomène qu’il y a cent ans.
150
ndu d’abord sur une certaine idée de l’homme. Car
toute
politique implique une certaine idée de l’homme, et contribue à promo
151
plus souhaitable est l’individu isolé, dégagé de
toute
responsabilité vis-à-vis de la communauté. Car dans ce cas, notre jar
152
rions de l’autre côté du rideau de fer, en esprit
tout
au moins. Si nous en parlons, si nous le voulons, c’est que nous savo
153
n’est les objections qui surgissent aussitôt : «
Tout
cela, dit-on, est bel et bon pour un petit pays, mais n’est pas appli
154
typique, et particulièrement concluante. ⁂ Comme
toutes
les grandes idées, l’idée fédéraliste est très simple, mais non pas s
155
e on voudra, qui est le battement même du cœur de
tout
régime fédéraliste. L’oublier serait se condamner à retomber sans ces
156
dit Bund, qui signifie union, et qui évoque avant
tout
l’idée de centralisation. En Suisse romande, au contraire, ceux qui s
157
péen, nous allons voir se dessiner deux tendances
toutes
semblables à celles que je viens de signaler en Suisse. Nous aurons d
158
et nous aurons des fédéralistes préoccupés avant
tout
de sauvegarder les droits de chaque nation contre les empiètements du
159
eut-être parce que cette idée, comme je le disais
tout
à l’heure, est à la fois simple à sentir et très délicate à formuler.
160
s-uns des principes directeurs qui, d’une manière
tout
empirique, ont formé la fédération suisse. Et je vais les choisir par
161
La fédération ne peut naître que du renoncement à
toute
idée d’hégémonie organisatrice, exercée par l’une des nations composa
162
rice, exercée par l’une des nations composantes.
Toute
l’histoire suisse illustre ce principe. Chaque fois qu’un des cantons
163
e fédéralisme ne peut naître que du renoncement à
tout
esprit de système. Ce que je viens de dire au sujet de l’impérialisme
164
tructeurs des diversités qui sont la condition de
toute
vie organique. Rappelons-nous toujours que fédérer, ce n’est pas mett
165
à partir d’un centre ou d’un axe ; fédérer, c’est
tout
simplement arranger ensemble, composer tant bien que mal ces réalités
166
it à la fois de respecter, et d’articuler dans un
tout
. Troisième principe. — Le fédéralisme ne connaît pas de problème des
167
nt. Il y a totalitarisme (au moins en germe) dans
tout
système quantitatif ; il y a fédéralisme partout où c’est la qualité
168
as pour but d’effacer les diversités et de fondre
toutes
les nations en un seul bloc, mais au contraire, de sauvegarder leurs
169
erdues si l’on tentait d’unifier le continent, de
tout
mélanger, et d’obtenir une sorte de nation européenne, où Latins et G
170
elle-même, à sa manière et selon son génie. Après
tout
, le poumon n’a pas à « tolérer » le cœur. Tout ce qu’on lui demande,
171
ès tout, le poumon n’a pas à « tolérer » le cœur.
Tout
ce qu’on lui demande, c’est d’être un vrai poumon, d’être aussi poumo
172
, et de forcer ensuite leur exécution en écrasant
tout
ce qui résiste, ou simplement tout ce qui dépasse. Mais ce qu’on écra
173
on en écrasant tout ce qui résiste, ou simplement
tout
ce qui dépasse. Mais ce qu’on écrase ainsi, c’est la vitalité civique
174
e fédéraliste n’est rien d’autre que la politique
tout
court, la politique par excellence — c’est-à-dire l’art d’organiser l
175
diversités, par incapacité de les composer en un
tout
organique et vivant. Enfin, sixième principe : Une fédération se form
176
enne se composer lentement, un peu partout, et de
toutes
sortes de manières. Ici, c’est une entente économique, là c’est une p
177
des réseaux variés d’échanges européens. Rien de
tout
cela n’est inutile. Et tout cela, qui paraît si dispersé, si peu effi
178
es européens. Rien de tout cela n’est inutile. Et
tout
cela, qui paraît si dispersé, si peu efficace souvent, forme peu à pe
179
e domine le siècle. Elle est son véritable drame.
Toutes
les autres pâlissent devant elle, sont secondaires ou illusoires, ou
180
’est l’agitation de l’opinion et des peuples dans
toute
l’Europe qui les poussera. De cette agitation, que je voudrais baptis
181
re soumis « depuis toujours ». Je crains bien que
tout
cela ne repose sur la confusion des termes amour et sexualité. En fai
182
ibre. Bien plus, l’amour est le principe actif de
toute
libération humaine. Il est la liberté même. (Et quant à ceux qui croi
183
e questionnaire, il est l’idéal par excellence de
tout
ce qui mérite le nom d’homme. Ama et fac quod vis, dit saint Augustin
184
sens aurait ici une « prise de position ». (Avec
toutes
les imprudences du monde, il m’a fallu 350 pages serrées pour en esqu
185
l’Occident .) Quant au problème sexuel, c’est une
tout
autre affaire. La liberté dans la sexualité, nous en jouissons et nou
186
, nous en jouissons et nous en souffrons plus que
toute
autre civilisation connue. C’est la raison même pour laquelle une enq
187
n beau jour en tous termes que dans ce domaine-là
tout
est permis, on sentirait à peine la différence. Si par exemple elles
188
lement le nombre des homosexuels. Ils ont en fait
toute
liberté de vivre à leur guise, jouissent des mêmes droits politiques
189
ste assez pour que le piquant d’une tricherie que
toutes
nos modes, romans et films favorisentf. Si l’on estime au contraire,
190
bbels et Gaida insultaient les Yankees barbares.)
Tout
le raisonnement de L’Humanité repose sur la conviction typiquement to
191
nent servir la paix et la justice en embrouillant
tout
, au nom de fleur dialectique. Pour ma part, j’essaierai de débrouille
192
ler quelques faits, au nom de la simple vérité. ⁂
Tout
d’abord, il est notoirement faux d’écrire que Henry Miller a puisé so
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cherchent à faire de l’argent, comme les nôtres,
tout
en publiant parfois une œuvre de qualité qui ne rapporte rien ; 3° Or
194
les conduire à leur conclusion naturelle, — reste
toute
la question de la culture américaine dans ses rapports avec « l’espri
195
on moyenne. Sur la dictature de l’argent aux USA,
tout
a été dit, et les cent anecdotes personnelles que je pourrais verser
196
s éditeurs de livres et de revues demandent avant
tout
d’un écrit qu’il se vende. On m’assure que l’éditeur d’Ambre fit savo
197
. Mais la question n’est pas si simple. Car après
tout
, c’est le goût du public qui fait le succès financier d’un roman, bie
198
au service de l’idéologie majoritaire, nous voici
tout
près des problèmes que pose la « culture des masses » en Russie comme
199
Russie comme en Amérique. Un communiste moins que
tout
autre a le droit d’ironiser sur ce sujet. L’éditeur américain, pour
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que qui rétablit les proportions. Pour L’Humanité
tout
se résume dans le pessimisme de Miller, dont le succès, je l’ai montr
201
vait en présence l’Allemagne et les démocraties :
tout
se passait entre nous, Européens, nous sentions donc surtout nos divi
202
rd’hui les deux Grands ont paru dans leur force :
tout
se passe en dehors de nous, tout nous menace ensemble et nous pousse
203
ans leur force : tout se passe en dehors de nous,
tout
nous menace ensemble et nous pousse à l’union. Séparés, isolés, nous
204
nt ! Je veux que nos pays s’effondrent un à un en
toute
souveraineté nationale, qu’ils se cantonnent dans le double refus de
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nationalistes feront l’opposition indispensable à
tout
régime démocratique. Le refus sur deux fronts n’est pas une politique
206
end naissance. Tu as un destin si tu es distinct.
Tout
homme, dès qu’il se voit isolé par le sort, entre en superstition : c
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a piste se crée sous les pas qui la suivent. (Par
toute
autre voie sûre et connue, où que j’arrive, je me perdrais en route.)
208
, ou parce qu’elle est un peu moins apparence que
tout
le reste et un peu plus apparition. Certains soirs, il descend lentem
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cient, on a vite fait d’en dresser le catalogue :
tout
se ramène à quelques personnages constants et à des formes géométriqu
210
une obsession morbide du sens des signes. ⁂ Quand
tout
se ferme devant moi, et que rien ne m’indique plus comment agir et co
211
te. « Cela rate au moins neuf fois sur dix, comme
toutes
vos expériences de laboratoire. Et comme vous, je ne retiens que le d
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ême. ⁂ Erreur commune : s’il n’y a pas de hasard,
tout
serait donc déterminé ? Nous n’aurions plus qu’à suivre une voie rigi
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urions plus qu’à suivre une voie rigide, fixée de
toute
nécessité par le Destin ? Erreur commune et dont il faut rougir. Il n
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l’étais avoué : celle du changement instantané de
tout
, en sorte que nul ne s’en doute. Ne serait-ce pas sur cette croyance
215
« Croire », disait Kierkegaard, « que Dieu peut à
tout
instant, voilà la santé de la foi. » ⁂ Amoureux égale superstitieux,
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foi. » ⁂ Amoureux égale superstitieux, parce que
tout
amour est unique, et doit donc inventer ses signaux, indices, repères
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ureau étroit et blanc comme une cellule de moine,
tout
embrumé par la fumée des pipes, que je rencontre, conversant avec Bri
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teur de La Part du diable m’en parlera lui aussi,
tout
à l’heure. Mais, d’abord, il faut faire le point. Denis de Rougemont
219
Nietzsche, voyez Baudelaire, et Kierkegaard, dont
toute
l’œuvre n’est qu’immense effort pour atteindre les gens et qui est mo
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dit Sartre, la voix pleine d’indignation, l’on a
tout
transformé, l’on a mis des cretonnes partout. Vous voyez ça : des cre
221
de découvrir un monde nouveau et de l’organiser.
Tout
est à recréer. Ils n’ont encore rien à dire, ou ce qu’ils voudraient
222
ative. Le modèle en est fourni par la Suisse dont
tout
le système est fondé sur une dialectique : un pour tous, tous pour un
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ne peut naître, disais-je, que d’un renoncement à
toute
idée d’hégémonie organisatrice, d’abord, à tout esprit de système ens
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toute idée d’hégémonie organisatrice, d’abord, à
tout
esprit de système ensuite. Il ignore le problème des minorités (car c
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la mesure de notre absence de présence au monde.
Tout
comme la guerre et la mort, il est simple et rigide. Le fédéralisme,
226
il vient de me parler. Il faut, me répond-il, que
toutes
les professions, toutes les classes soient représentées. Je vous le r
227
l faut, me répond-il, que toutes les professions,
toutes
les classes soient représentées. Je vous le répète ; c’est dans la me
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tées. Je vous le répète ; c’est dans la mesure où
toutes
les aspirations pourront s’exprimer que le fédéralisme européen pourr
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pas vos travaux… La bombe n’est pas dangereuse du
tout
, me répond-il. C’est un objet. Les objets ne m’ont jamais fait peur,
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depuis des mois : choisir ou non entre les blocs.
Tout
cela repose sur l’idée simple que nous sommes pris entre deux grands
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-Blanche. Autrement dit, l’URSS est présente dans
toute
l’Europe aux élections et dans les parlements, elle a ses troupes dis
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ors de la Conférence des Seize. L’URSS s’oppose à
toute
tentative d’unir les nations de l’Europe : c’est qu’elle veut diviser
233
ation des koulaks et le pacte germano-soviétique.
Tout
au contraire, en Amérique, on dénonce l’injustice commise ou établie
234
t non pas une simple tactique. Et ainsi de suite.
Toutes
les comparaisons précises et objectives que l’on peut établir entre l
235
es transforme en satellites, enfin tire devant le
tout
un rideau de fer, la Russie est un bloc dans tous les sens du terme.
236
communication, s’ouvre enfin plus qu’aucun pays à
toutes
les influences du monde, et sait très bien que sa propre santé dépend
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oit ses ennemis et les esclaves de l’Amérique. Et
tout
le verbiage des communistes contre un prétendu « bloc américain » n’a
238
s trusts et Wall Street, acharnés à nous asservir
tout
en feignant de donner du lait en poudre aux enfants. Il faut avouer q
239
hants, « et ce qui tombe », écrit Lanson, « c’est
tout
ce qui n’est pas la notation sèche du fait », c’est la poésie, c’est
240
et même des Saintes Écritures, dont s’est nourrie
toute
notre enfance. Il est vrai qu’en tout cela je n’ai cité que des tradu
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st nourrie toute notre enfance. Il est vrai qu’en
tout
cela je n’ai cité que des traductions, et que ni Goethe, ni Swift, ni
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oisit. À ce propos, il est curieux de relever que
tout
se passe comme si les grands chefs-d’œuvre se prêtaient mieux au résu
243
ent et le nuançaient, que doit-on dire de presque
toutes
les traductions ? Et surtout des adaptations destinées à la scène ou
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lui procurer ? Pour ma part, je salue de mes vœux
toute
entreprise qui tend à populariser la connaissance des chefs-d’œuvre.
245
t les masses y sont le despote qu’il s’agit avant
tout
d’éclairer. Mais il n’est pas vain d’exiger que les fabricants de con