1 1948, Articles divers (1948-1950). L’idée fédéraliste (1948)
1 expérience à l’histoire générale sont à peu près celles de la graine à l’arbre. Qu’est-ce qu’une graine ? C’est un objet haut
2 la Suisse dans l’histoire, pour ce siècle ou pour ceux qui le suivront. La chance d’une graine. Transposons maintenant ces s
3 de dimensions que ses applications, mais pourtant celles -ci n’existeraient pas sans celle-là. Je ne parlerai donc ici que de n
4 on européenne ou mondiale. L’échec de Napoléon et celui d’Hitler dans leurs tentatives d’unifier l’Europe indiquent d’une man
5 pour l’impérialisme d’une nation vaut aussi pour celui d’une idéologie. On pourrait définir l’attitude fédéraliste comme un
6 nté du régime fédéraliste. Ses pires ennemis sont ceux que Jacob Burckhardt qualifiait dans une lettre prophétique de « terr
7 plusieurs de ses dimensions, la personne même de ceux qui s’y rattachent. Certes, il est plus facile de décréter sur table
2 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
8 u’ait fourni jusqu’ici le monde occidental, c’est celui de dominer la nature par la science, dans l’espoir d’augmenter le con
9 un équilibre humain plus large et plus fécond que celui du confort en a pâti. L’effort pour établir un ordre social acceptabl
10 ception du monde la plus courante aujourd’hui est celle que les Occidentaux tiennent pour scientifique. Or elle demeure matér
11 iel, pour parler un langage grossier. (Mais c’est celui , précisément, dans lequel la grande majorité de nos contemporains tra
12 oupés. Plus rien ne va de soi. La méfiance règne. Ceux qui voyagent encore sont des agents secrets, des policiers ou des fug
13 négatif, et par là même plus redoutable que tous ceux que la Nature ou nos passions nous imposaient, l’humanité ne pourra r
14 initiée par une élite en tous points comparable à celle de nos savants actuels, dotée des mêmes prestiges populaires, exerçan
3 1948, Articles divers (1948-1950). Pour sauver nos diversités (le sens de La Haye) (juin 1948)
15 ue facile, cède à la tentation de l’anarchie ou à celle de l’impérialisme, une réaction collectiviste se déclenche, au nom de
16 étienne, acceptée et reprise par l’humanisme, est celle de l’homme doublement responsable envers sa vocation et envers la cit
17 ûlants que nous pose la fédération. Tout d’abord, celui des nations. La diversité des nations, correspondant au cloisonnement
4 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
18 its. C’est aussi les personnages de Courteline et ceux de Bourget, et ceux de Kafka, et c’est aussi ces paysans ahuris par l
19 personnages de Courteline et ceux de Bourget, et ceux de Kafka, et c’est aussi ces paysans ahuris par la politique qui vien
20 ans ahuris par la politique qui vient des villes, ceux qu’ont décrit nos amis italiens Silone et Carlo Levi. C’est aussi tou
21 s italiens Silone et Carlo Levi. C’est aussi tous ceux qui n’ont jamais été les héros d’aucun roman, et qui ne savent pas gr
22 pas grand-chose de ce qui se passe dans le monde, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesures économiques
23 pas sur ce plan que sont nos adversaires. Il y a ceux qui nous disent : Nous ne boudons pas votre mouvement, mais tout de m
24 ent présents, ils sont simplement absents. Il y a ceux qui nous reprochent certaines de nos alliances tactiques. Ils veulent
25 écitent la leçon du jour. C’est qu’ils ont oublié celle d’hier. Ils oublient que Staline lui-même s’est allié à Churchill pou
26 de l’auteur de Penser avec les mains rejoignent celles du Rassemblement. »
5 1949, Articles divers (1948-1950). La liberté religieuse à l’école (2e semestre 1949)
27 s enfants élevés dans cette croyance, de même que ceux des juifs orthodoxes, ne peuvent suivre l’école le samedi, jour consa
28 ous les droits à toutes les religions moins une — celle que l’on suit. Enfin, l’on se tromperait gravement en estimant que le
29 se, suffirait à résoudre des conflits du genre de ceux que l’on vient de citer. Il serait, par exemple, extrêmement facile d
30 e détail des centaines de cas bien plus rares que celui de nos adventistes. Les lois fiscales, les lois sur les loyers et les
6 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
31 its. C’est aussi les personnages de Courteline et ceux de Bourget, et ceux de Kafka, et c’est aussi ces paysans ahuris par l
32 personnages de Courteline et ceux de Bourget, et ceux de Kafka, et c’est aussi ces paysans ahuris par la politique qui vien
33 ans ahuris par la politique qui vient des villes, ceux qu’ont décrit nos amis italiens Silone et Carlo Levi. C’est aussi tou
34 s italiens Silone et Carlo Levi. C’est aussi tous ceux qui n’ont jamais été les héros d’aucun roman, et qui ne savent pas gr
35 pas grand-chose de ce qui se passe dans le monde, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesures économiques
36 s vous rejoindrons, nous en serons tous… » Il y a ceux qui nous applaudissent, comme ces soldats de je ne sais quel pays, da
37 avo ! bravo ! et restaient dans leur trou. Il y a ceux qui nous disent : « Nous ne boudons pas votre mouvement, mais tout de
38 nt, présents, ils sont simplement absents. Il y a ceux qui nous reprochent certaines de nos alliances tactiques. Ils veulent
39 écitent la leçon du jour. C’est qu’ils ont oublié celle d’hier. Ils oublient que Staline lui-même s’est allié à Churchill pou
40 orts avec certain parti totalitaire. Il y a enfin ceux qui nous disent non sans raison : « Nous sommes saturés de discours !
7 1949, Articles divers (1948-1950). L’Europe ou le cap du destin (1949)
41 cains comme les Russes, les chefs de l’Inde comme ceux de la Chine. Qu’il s’agisse de philosophie ou de technique, de scienc
8 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
42 épuisant conflit en adoptant l’ordre totalitaire, celui qui règne à Varsovie. » C’est lui aussi qui nous empêche de dire à no
43 opéen, on a reconnu que le domaine culturel était celui où nous pouvions, sans compromettre en rien notre neutralité, jouer l
9 1950, Articles divers (1948-1950). Préface à Le Problème de l’union européenne d’Olivier Philip (1950)
44 p une importance particulière : non pas seulement celle d’une première vue générale des efforts déployés pour l’union de l’Eu
45 ts déployés pour l’union de l’Europe, mais encore celle d’une contribution à cette prise de conscience active de notre sort,
46 oudrais formuler ici deux remarques, entre toutes celles que ne manquera pas de suggérer cette enquête efficace par sa lucidit
47 par notre auteur implique une décision inverse de celle dont les suites nécessaires nous ont conduits aux impasses présentes.
48 stes, car il est faux de considérer comme modérés ceux qui parlent d’union mais refusent sa condition. Nous avons d’autres n
49 s avantages de la féconde diversité en y ajoutant ceux de l’union. Vue théorique ? L’exemple de la Suisse suffit à démontrer
10 1950, Articles divers (1948-1950). Raisons et buts d’une conférence (janvier 1950)
50 ce sont les mêmes conditions qui pourraient être celles d’une renaissance. Nos divisions absurdes, par exemple, n’ont cessé d
51 e d’espérer, un espoir proprement européen, c’est celui de réussir notre fédération, et de retrouver par là même une puissanc
52 n jugera la culture sur sa récolte. Deux mots sur ceux qui ne sont pas venus ici. Quand Dieu veut perdre une société, il ne
53 jours. Je les comprends, et je comprends surtout ceux d’entre eux qui sont écrivains. Il y a des gouffres, des abîmes, entr
54 d’autre part, presque automatiquement, favoriser ceux qui ne gênent personne, ceux qui sont le moins créateurs ou novateurs
55 tiquement, favoriser ceux qui ne gênent personne, ceux qui sont le moins créateurs ou novateurs, ceux qui font le moins peur
56 e, ceux qui sont le moins créateurs ou novateurs, ceux qui font le moins peur aux fonctionnaires, ceux qui en un mot, ont l’
57 , ceux qui font le moins peur aux fonctionnaires, ceux qui en un mot, ont l’âme naturellement officielle. Si l’on veut que l
58 enir simplement à la condition libérale qui était celle de l’esprit en Europe avant la guerre de 1914. C’était le beau temps,
11 1950, Articles divers (1948-1950). Un gage à Jean Paulhan ! (avril 1950)
59 tout cela. Vous jugez notre projet « imbécile ». Celui que vous critiquez est tel sans aucun doute. Mais d’où sort-il ? Je n
60 la diversité, formule suisse) étant à l’opposé de celle de Benda (qui veut l’unification, formule jacobine) vous déclarez que
61 si l’on a décidé d’appeler « fédéralistes » tous ceux , qui, un jour ou l’autre, ont parlé de l’Europe avec une vague idée q
62 e », quand vous aurez renoncé à le confondre avec celui de Benda, ou celui de Churchill pendant qu’on y est, dites-nous donc
63 ez renoncé à le confondre avec celui de Benda, ou celui de Churchill pendant qu’on y est, dites-nous donc ce que vous propose
12 1950, Articles divers (1948-1950). Il est impossible de sauver l’Europe sans sauver sa culture (5 août 1950)
64 l’Europe de recevoir une unité, si ce n’était pas celle de son choix ? et si cette unité signifiait sa défaite, non point sa
65 me et le personnalisme, la théorie des quantas et celle des groupes, la sociologie et les grandes synthèses historiques, la r
13 1950, Articles divers (1948-1950). Saint-John Perse et l’Amérique (1950)
66 ttan, il marchait lentement, régulièrement, comme ceux qui vont très loin, ou qui pensent à de grands objets. Ce sont des ho
67 ord en musique : co-vibration des sens au lieu de celle des sons. Parfois aussi, sens et son se poursuivent, s’attirent, se m
68 bles de bonheur, et de grandir dans le bonheur, —  ceux dont les chants heureux sont les plus beaux ? J’en vois si peu. Dante