1
eté absolue au profit d’une constitution commune.
Dans
cette vue, la Suisse moderne serait une sorte de « bon exemple à suiv
2
itent d’être donnés en exemple ; puis de chercher
dans
quelle mesure ils pourraient être utilisés ou reproduits sur une plus
3
plus vaste échelle. La question de nos dimensions
dans
l’espace et dans le temps apparaît capitale à cet égard. En termes d’
4
e. La question de nos dimensions dans l’espace et
dans
le temps apparaît capitale à cet égard. En termes d’histoire suisse,
5
dérale ne représente guère que la dernière minute
dans
l’heure qu’aurait duré la civilisation. Ces considérations, dans leur
6
’aurait duré la civilisation. Ces considérations,
dans
leur simplicité, sont propres à nous rappeler que l’évolution humaine
7
aboutissement absolu mais un instant transitoire
dans
la marche vers d’autres formes politiques et sociales, presque imposs
8
ais dont il est certain qu’elles apparaîtront, et
dans
lesquelles nos formes actuelles s’évanouiront probablement, comme une
9
évanouiront probablement, comme une goutte de vin
dans
la mer. Ensuite, ce rappel à nos dimensions très réduites dans le tem
10
Ensuite, ce rappel à nos dimensions très réduites
dans
le temps comme dans l’espace nous suggère une analogie, ou une image
11
nos dimensions très réduites dans le temps comme
dans
l’espace nous suggère une analogie, ou une image au moins, du rôle qu
12
e image au moins, du rôle que nous pourrons jouer
dans
le monde. En effet, les proportions de notre expérience à l’histoire
13
soi, mais qui ne prend son sens et sa valeur que
dans
la mesure où il meurt et se perd dans le développement des forces et
14
valeur que dans la mesure où il meurt et se perd
dans
le développement des forces et des formes qu’il contient en germe et
15
tous les États. Mais peut-être ne mourra-t-il que
dans
sa réalisation à une échelle infiniment plus vaste ? Telle est la cha
16
ent plus vaste ? Telle est la chance de la Suisse
dans
l’histoire, pour ce siècle ou pour ceux qui le suivront. La chance d’
17
traire cette idée que notre État aura su incarner
dans
un objet très petit mais hautement élaboré, se développera dans un en
18
très petit mais hautement élaboré, se développera
dans
un ensemble où son identité formelle se perdra, certes, mais pour rev
19
ème. Car le fédéralisme ne consiste pas seulement
dans
l’union, comme le mot Bund peut incliner les Suisses alémaniques à le
20
nser ; et en retour, il ne consiste pas seulement
dans
l’autonomie des régions, cantons ou nations, ainsi que le conçoivent
21
es Suisses romands ; mais il consiste précisément
dans
l’équilibre souple entre l’union et l’autonomie des parties, dans leu
22
souple entre l’union et l’autonomie des parties,
dans
leur composition vivante en vue de leur renforcement mutuel : « Un po
23
l : « Un pour tous » mais aussi « Tous pour un ».
Dans
ce sens, il nous sera permis de dire que la politique fédéraliste n’e
24
ler, qu’on la trouve en fait si rarement formulée
dans
notre histoire. Il est certain qu’elle a guidé plus ou moins consciem
25
ussi de la propager, car la meilleure défense est
dans
l’attaque, nous invite à en exprimer la theoria. Nous ne pourrons mie
26
du Sonderbund, illustrent ce principe fondamental
dans
notre histoire. C’est pourquoi la Suisse ne verra jamais sans une méf
27
u mondiale. L’échec de Napoléon et celui d’Hitler
dans
leurs tentatives d’unifier l’Europe indiquent d’une manière négative
28
u’il s’agit à la fois de respecter et d’articuler
dans
un tout. 3. Le fédéralisme ne connaît pas de problème des minorités.
29
saient. Il y a totalitarisme (au moins en germe)
dans
tout système quantitatif ; il y a fédéralisme partout où c’est la qua
30
le totalitarisme voit une injustice ou une erreur
dans
le fait qu’une minorité ait les mêmes droits qu’une majorité. C’est q
31
pter pour autant, voire pour plus qu’une majorité
dans
certains cas, parce qu’à ses yeux elle représente une qualité irrempl
32
respect des qualités ne se traduit pas seulement
dans
le mode d’élection du Conseil des États, mais surtout, et d’une maniè
33
surtout, et d’une manière beaucoup plus efficace,
dans
les coutumes de notre vie politique et culturelle, où l’on voit la Su
34
ennemis sont ceux que Jacob Burckhardt qualifiait
dans
une lettre prophétique de « terribles simplificateurs ». Lorsque les
35
es différentes. Il est clair que des lois conçues
dans
un esprit unitaire, jacobin ou totalitaire, brimeraient nécessairemen
36
ent à réduire leur variété, et mutileraient ainsi
dans
plusieurs de ses dimensions, la personne même de ceux qui s’y rattach
37
le moment. Mais veuillez supposer maintenant que
dans
quelques lustres, les hommes cessent de trouver amusant d’aller plus
38
utilité urgente. Ces fées donnent la paix du cœur
dans
la souffrance, inventent mille tours sentimentaux insoupçonnés de not
39
pistes, en effet, font preuve de moins de liberté
dans
leur imagination du futur que la plupart des historiens dans leurs de
40
magination du futur que la plupart des historiens
dans
leurs descriptions du passé. Comme l’a fait remarquer Toynbee, les ut
41
c’est celui de dominer la nature par la science,
dans
l’espoir d’augmenter le confort matériel, la vitesse de nos déplaceme
42
hances de succès toujours accrues. Il en résulte,
dans
les masses, certaines croyances un peu folles, mais assez naturelles,
43
langage grossier. (Mais c’est celui, précisément,
dans
lequel la grande majorité de nos contemporains traduisent les résulta
44
ois » que nous multiplions avec une hâte suspecte
dans
des domaines encore mal étudiés, tels que l’économie, la psychologie,
45
cessité). Nous oublions que la liberté se réalise
dans
l’acte du choix ; nous allons même jusqu’à nous figurer qu’elle consi
46
e résistance au progrès technique déjà n’est plus
dans
la matière mais dans l’homme. Notre existence sur la planète n’est pl
47
ès technique déjà n’est plus dans la matière mais
dans
l’homme. Notre existence sur la planète n’est plus menacée par les él
48
entale se disloque en îlots plus ou moins intacts
dans
une mer de ruines, au-dessus de laquelle se meut l’esprit du nihilism
49
gitifs. Les sociétés de gangsters se multiplient.
Dans
des communautés illuministes de tous ordres, on expérimente des moral
50
te l’étendue de la planète. Pour la première fois
dans
l’histoire du monde, il n’y a plus qu’une seule civilisation (l’occid
51
ociale, au lieu de s’exacerber tend à se résorber
dans
la prospérité organisée. En ce milieu du xxe siècle, on peut prévoir
52
ur l’historien futur.) 4. Surmonter l’Ennui
Dans
l’éventualité d’une réponse victorieuse, à la dernière heure, quel se
53
. Ce sentiment spécifiquement moderne est apparu
dans
la littérature avec l’époque industrielle et ses grandes villes. Il e
54
l’alimentation, la circulation et les spectacles
dans
une agglomération vaste et dense.) « L’ennui naquit un jour de l’unif
55
e grande ville inconnue. Ce qui provoque l’ennui,
dans
un cas comme dans l’autre, c’est l’absence de rythmes vivants, ou leu
56
onnue. Ce qui provoque l’ennui, dans un cas comme
dans
l’autre, c’est l’absence de rythmes vivants, ou leur rupture fréquent
57
me de menaces définies. (On ne peut pas s’ennuyer
dans
une tempête, mais bien dans un appartement climatisé.) À ce challenge
58
ne peut pas s’ennuyer dans une tempête, mais bien
dans
un appartement climatisé.) À ce challenge en quelque sorte négatif, e
59
taphysique que l’Ennui risquerait de mettre à nu.
Dans
ce cas, les spirituels-malgré-tout se verront persécutés et pourchass
60
utés et pourchassés avec une rigueur sans exemple
dans
notre passé : ils seront les criminels sociaux par excellence. Ils fo
61
s criminels sociaux par excellence. Ils formeront
dans
la clandestinité un prolétariat secret, probablement nomade, qui pour
62
Ce sont ces réalités indescriptibles, et sans nom
dans
notre langage, que je désignais en débutant par le terme symbolique d
63
à nous interroger sur la valeur même de l’Europe,
dans
le monde, et pour chacun de nous. Que signifie l’autonomie du contine
64
pas achevée, mais ouverte ; elle trouve son unité
dans
la diversité des couples d’éléments antagonistes dont le dialogue se
65
ectivisme, droits et devoirs, liberté et justice…
Dans
cet équilibre tendu, et sans cesse menacé de rupture au profit de l’u
66
isque original de l’homme européen, son aventure.
Dans
ce débat auquel chacun de nous participe plus ou moins consciemment r
67
ieu, avec le monde, avec l’État et la communauté.
Dans
les combinaisons variées à l’infini qu’il lui est possible d’opérer e
68
plus ses jugements et son mode de vie. Et enfin,
dans
ce choix permanent, dans la conscience qu’il a d’en être responsable,
69
n mode de vie. Et enfin, dans ce choix permanent,
dans
la conscience qu’il a d’en être responsable, l’Européen conçoit la li
70
-dire de la liberté. Si nous cherchons maintenant
dans
quelle notion commune de l’homme et de sa destinée se fonde cette cri
71
les antagonismes, soit qu’il essaie de s’enfermer
dans
sa particularité (nation, parti ou idéologie), soit qu’il prétende l’
72
ui le pire danger pour la vie réelle des nations.
Dans
l’état de faiblesse où il les met, il les livrera fatalement à l’unif
73
économique. Leurs prétentions à un droit exclusif
dans
l’organisation du continent n’est pas moins dangereuse et utopique qu
74
lle qu’il faut, pour parler et se faire entendre,
dans
le monde dominé par deux grands empires. Et non seulement l’Europe n’
75
qui ne savent pas grand-chose de ce qui se passe
dans
le monde, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesur
76
e le communisme consiste à tout mettre en commun,
dans
la charité générale. C’est avec tous ces hommes — et pour eux tous, m
77
es. Et cela n’est rien encore : l’Europe consiste
dans
les combinaisons et les permutations d’une longue série d’antagonisme
78
, liberté et engagement, et vingt autres tensions
dans
tous les ordres, vingt autres couples combinés et permutés, sans parl
79
dirigé, ou encore : risque et assurance. Partout,
dans
tous les plans, la formule est la même. Qu’il s’agisse de contrats pr
80
x ordre. Et partout la devise est la même : union
dans
la diversité, c’est-à-dire l’antithèse exacte de la formule totalitai
81
rme. Telle est la dialectique fédéraliste, simple
dans
son principe comme le bon sens lui-même, mais en fait constamment tra
82
forces impérialistes… C’est ainsi qu’on peut lire
dans
la revue Esprit cette phrase que je propose à votre admiration : A
83
t. Mais soyons sérieux : quand il s’agit de voter
dans
nos congrès contre les « mystifications » qu’ils dénoncent du dehors
84
e Hitler. C’est un fait qu’on n’aime pas rappeler
dans
leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, sans élever le to
85
ever le ton, que nous sommes libres à tous égards
dans
nos rapports avec Churchill, mais qu’ils ne le sont peut-être pas aut
86
hill, mais qu’ils ne le sont peut-être pas autant
dans
leurs rapports avec certain parti totalitaire. Si vous voulez la paix
87
s le samedi. Il en résulte que les enfants élevés
dans
cette croyance, de même que ceux des juifs orthodoxes, ne peuvent sui
88
e de dossiers relatifs à des familles adventistes
dans
trois pays : la Belgique, la France et la Suisse. Dans quatre écoles
89
trois pays : la Belgique, la France et la Suisse.
Dans
quatre écoles belges (communale, moyenne, normale et un lycée) la pre
90
nts puissent subir l’épreuve un autre. En France,
dans
plusieurs départements, après que les demandes de dispense ont été re
91
Renonçant alors à la lutte, il a envoyé sa fille
dans
un canton voisin, où la loi paraît plus tolérante. L’instruction prim
92
enfin tout cela ne mérite pas trop d’indignation,
dans
une époque où il s’agit d’abord de sauver des millions d’innocents je
93
leraient volontiers « d’exceptions négligeables »
dans
le cas d’une secte brimée, ne voient pas que cet argument devrait en
94
e jour de repos, ne doit pas davantage intervenir
dans
la considération des faits qui nous occupent. Il s’agit ici du respec
95
ait, par exemple, extrêmement facile d’introduire
dans
les règlements scolaires de toutes les démocraties une clause spécial
96
ent n’est pas sérieux. Les lois pénales décrivent
dans
le détail des centaines de cas bien plus rares que celui de nos adven
97
S’il n’apportait qu’une trace de ce génie méfiant
dans
la rédaction des décrets garantissant les droits et sauvegardant le p
98
illiers d’autres, utiles ou non, qui s’accumulent
dans
nos codes. Si l’anarchie est mauvaise, c’est parce qu’elle implique l
99
tonnera que les Suisses, si attentifs à respecter
dans
leur régime fédéraliste les droits des langues, des races, des religi
100
des groupes, se montrent soudain les plus stricts
dans
leur refus de considérer les droits d’une petite confession qui ne me
101
iques et civiques ? On ne peut sauver la liberté,
dans
notre monde, qu’en s’efforçant de la sauver partout. h. Rougemont
102
i accorder. Denis de Rougemont l’expose fort bien
dans
les pages qui suivent et nous sommes entièrement d’accord avec lui :
103
ne caricature de la liberté. » j. « Confession »
dans
l’original. On a corrigé une erreur ici manifeste.
104
Paris ; il était temps ! C’est une idée qui était
dans
l’air depuis au moins trois ans, mais elle y serait sans doute restée
105
rquoi pas le monde entier ? Pourquoi nous arrêter
dans
notre élan ? Sur cet élan des masses rassemblées au Vél’ d’Hiv’ pour
106
cation. (Or, quand on veut engager un élan émotif
dans
la réalité, on a toujours l’air de freiner.) Nous ne sommes pas une a
107
ille qu’il faut pour parler et se faire entendre,
dans
le monde dominé par les deux grands empires. Et non seulement l’Europ
108
qui ne savent pas grand-chose de ce qui se passe
dans
le monde, ceux qui croient — et j’en connais beaucoup — que les mesur
109
e le communisme consiste à tout mettre en commun,
dans
la charité générale… C’est avec tous ces hommes — et pour eux tous, m
110
ils de commun entre eux ? Quelle unité voyez-vous
dans
tout cela ? Eh bien, c’est simple : tous ces gens partagent le même s
111
x impatients qui rêvent d’unifier le genre humain
dans
les quinze jours, le plus grand choc que l’on puisse réserver, c’est
112
écouvre à quel point tous les Européens résistent
dans
leurs différences, et peut-être consistent dans leurs oppositions. Ma
113
t dans leurs différences, et peut-être consistent
dans
leurs oppositions. Mais je le répète, c’est dans l’action seulement,
114
dans leurs oppositions. Mais je le répète, c’est
dans
l’action seulement, dans l’action pour les dépasser, que l’on connaît
115
Mais je le répète, c’est dans l’action seulement,
dans
l’action pour les dépasser, que l’on connaît vraiment ces différences
116
un parti, une police, et pas d’opposition permise
dans
aucun ordre. Mais en Europe ! Deux douzaines de nations avec leurs tr
117
es. Et cela n’est rien encore ; l’Europe consiste
dans
les combinaisons et les permutations d’une longue série d’antagonisme
118
, liberté et engagement, et vingt autres tensions
dans
tous les ordres, vingt autres couples combinés et permutés, sans parl
119
dirigé, ou encore : risque et assurance. Partout,
dans
tous les plans, la formule est la même. Qu’il s’agisse de contrats pr
120
x ordre. Et partout la devise est la même : union
dans
la diversité, c’est-à-dire l’antithèse exacte de la formule totalitai
121
rme. Telle est la dialectique fédéraliste, simple
dans
son principe comme le bon sens lui-même, — mais en fait constamment t
122
t le fédéralisme à tous les étages de la société,
dans
la commune et l’entreprise d’abord, puis à l’échelle nationale, puis
123
ici sont garanties par une action qui se poursuit
dans
toute l’Europe depuis deux ans et qui est en train d’aboutir à certai
124
r les forces vives de chaque pays, doit se réunir
dans
quelques mois. Elle aura pour mission de proposer la création d’une C
125
on… C’est donc, pour nous, le moment d’être forts
dans
les conseils européens — de rallier l’opinion active derrière nos ava
126
voudrais bien ne plus entendre, pour l’avoir lue
dans
une centaine de comptes rendus de nos réunions et de nos congrès, et
127
ssent, comme ces soldats de je ne sais quel pays,
dans
l’autre guerre, qui, voyant l’officier sortir de la tranchée et s’éla
128
l’attaque, criaient bravo ! bravo ! et restaient
dans
leur trou. Il y a ceux qui nous disent : « Nous ne boudons pas votre
129
s impérialistes… » C’est ainsi qu’on pouvait lire
dans
la revue Esprit cette phrase admirable : Affirmer une vigilance d
130
t. Mais soyons sérieux ; quand il s’agit de voter
dans
nos congrès contre les « mystifications » qu’ils dénoncent du dehors,
131
e Hitler. C’est un fait qu’on n’aime pas rappeler
dans
leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, sans élever le to
132
ever le ton, que nous sommes libres à tous égards
dans
nos rapports avec Churchill, mais qu’ils ne le sont peut-être pas aut
133
hill, mais qu’ils ne le sont peut-être pas autant
dans
leurs rapports avec certain parti totalitaire. Il y a enfin ceux qui
134
ils ont arrachées de nos mains. Si les Européens,
dans
leur majorité, refusent à la fois de se laisser américaniser et de se
135
laisser staliniser, c’est qu’ils sentent bien que
dans
le meilleur cas, en retour de certains avantages matériels, ils perdr
136
ier résultat de leurs efforts, lorsque s’ouvrira,
dans
Strasbourg, une Assemblée parlementaire du Continent. Mais toutes les
137
: a) Documentation sur tous les efforts entrepris
dans
les divers pays d’Europe en faveur de l’union des peuples et d’une éd
138
« s’engager » sans rien trahir de leur fonction.
Dans
le cadre d’un mouvement de militants, qu’aucun esprit de parti ne con
139
r les « Groupes d’étude culturels », en formation
dans
chacun de nos pays, fourniront la base des travaux. Et l’on doit espé
140
conclusions : les unes portant sur ce qui existe
dans
l’état de division dont nous souffrons, les autres sur ce qui peut na
141
nous souffrons, les autres sur ce qui peut naître
dans
une Europe débarrassée de ses frontières étatiques, enfin « rendue da
142
assée de ses frontières étatiques, enfin « rendue
dans
toute son étendue à la libre circulation des hommes, des idées et des
143
l’esprit fédéraliste, qui est le génie de l’union
dans
la diversité. g. Rougemont Denis de, « L’Europe ou le cap du desti
144
. À l’instant même où nous venons vous surprendre
dans
cette annexe toute neuve du Palais Wilson, qu’êtes-vous en train de p
145
uvoir le sentiment de l’unité européenne ; d’agir
dans
ce sens sur l’opinion, la presse, le film et la radio, par voie d’inf
146
ier résultat de leurs efforts, lorsque s’ouvrira,
dans
Strasbourg, le Parlement consultatif de treize nations. Mais toutes l
147
ropéen de la culture, qui doit s’ouvrir en Suisse
dans
quelques mois, et que prépare notre Bureau d’études. Installé à Genèv
148
n européenne ; coordination des efforts entrepris
dans
tous nos pays, et qui souvent s’ignorent ; action de propagande par l
149
te l’Europe les moyens pratiques de « s’engager »
dans
l’œuvre du mouvement fédéraliste ; d’autre part, faire valoir les dro
150
aire valoir les droits de l’esprit de la culture,
dans
la construction de l’Europe de demain. Faire en sorte que la culture
151
re neutralité, jouer le rôle qu’on attend de nous
dans
l’œuvre collective de la fédération. Qu’on ne pense pas, surtout, qu’
152
vient de subir la puissance apparente de nos pays
dans
le jeu des forces mondiales : l’Europe paraît avoir été défaite, et s
153
Histoire devient une possibilité. À peine libérée
dans
ses ruines, elle constate qu’elle est détrônée. Entre les deux empire
154
nalyses économiques tiennent une place importante
dans
ce livre. Elles convergent avec rigueur vers une thèse simple : c’est
155
es admises par le xixe siècle qu’elle ne traduit
dans
ses grandes lignes certaines attitudes humaines ou décisions fondamen
156
ages excellentes sur le « compromis » nécessaire,
dans
le domaine économique, entre les dirigistes et les libéraux. Mais cet
157
blicaine, toute corporatiste ou parlementaire… Et
dans
plusieurs de ces domaines, il serait vain de chercher un compromis :
158
t la solution ? J’avoue n’en pas voir d’autre que
dans
le régime fédéraliste. Lui seul conserve les avantages de la féconde
159
ieurs, qu’il faut être prudents quand on s’engage
dans
une action si vaste. C’est aller trop vite en besogne : car vous ne v
160
sogne : car vous ne vous êtes, jusqu’ici, engagés
dans
rien que l’on sache. Quand vous y serez, il sera temps de voir si la
161
ier Philip, Le Problème de l’union européenne »,
dans
Le Problème de l’union européenne, Neuchâtel, Éditions de la Baconniè
162
0)n o La condition profondément contradictoire
dans
laquelle vit l’Europe, depuis dix ans, est entrée dans la phase criti
163
laquelle vit l’Europe, depuis dix ans, est entrée
dans
la phase critique. Elle est presque désespérée. Elle est aussi plus p
164
l n’est pas moins vrai que pour la première fois,
dans
toute sa longue histoire, — consciemment, — l’Europe est en train de
165
f, toutes les conditions de la ruine sont réunies
dans
notre ciel et dans nos données immédiates ; mais ce sont les mêmes co
166
tions de la ruine sont réunies dans notre ciel et
dans
nos données immédiates ; mais ce sont les mêmes conditions qui pourra
167
le plus répandu, j’allais dire le plus populaire
dans
nos pays, c’est en effet la peur, une peur souvent voilée par cette i
168
er la paix. Telle est la situation contradictoire
dans
laquelle nous sommes engagés. À son point de crise, où nous sommes, i
169
e autre chose et beaucoup plus que ce qu’elle est
dans
sa réalité physique, autre chose que ce fameux « Cap de l’Asie » touj
170
S’ils sont un jour jetés, ce qu’à Dieu ne plaise,
dans
certains « camps de rééducation sociale », ils auront enfin le temps
171
l y a des gouffres, des abîmes, entre la création
dans
une chambre nocturne, et les institutions dont nous allons parler ! «
172
i se sont révélés urgents, au terme d’une enquête
dans
nos divers pays. Chacun des groupes nationaux du Mouvement européen a
173
e sur l’état des problèmes concrets de la culture
dans
son pays. Dix-sept groupes ont donné des réponses détaillées. Je tien
174
le problème qu’il faudra résoudre. Reste à savoir
dans
quel esprit. À cet égard, il me paraît que certaines expressions chèr
175
échanges redeviennent ce qu’ils ont toujours été
dans
les périodes de vitalité de la culture — échanges de découvertes à l’
176
onnes, des œuvres, et des instruments de travail,
dans
toute l’étendue de l’Europe. Supprimer tous ces droits de douane ou d
177
use pour la culture. Et surtout ne proposons pas,
dans
ce domaine, de nouveaux organismes ! C’est la paresse d’esprit qui en
178
ait le beau temps, je le sais. L’on pouvait lire,
dans
l’Annuaire de la Compagnie européenne des wagons-lits, au chapitre su
179
ort n’est exigé que pour la Russie. Pour l’entrée
dans
tous les autres pays, la carte de visite suffit » ! Mais cette libert
180
rantissent et manifestent l’unité de nos cultures
dans
leur diversité. Il faut doter l’Europe unie d’instruments de travail
181
usions pratiques dont l’exposé détaillé se trouve
dans
le rapport relatif au Centre culturel. Le besoin est donc reconnu, le
182
ion, ont montré à quel point ce souci est général
dans
nos pays. Tout le monde se rend parfaitement compte que l’avenir de l
183
on d’une élite responsable de jeunes gens, formés
dans
un esprit supranational. Cette tâche, comme l’écrit M. Jean Bayet8, «
184
uropéen, d’une fraction du budget de l’Éducation,
dans
chaque pays. Les gouvernements et l’économie privée invoqueront leurs
185
t, par le moyen d’une renaissance de leur culture
dans
la liberté de l’esprit, qui est leur vraie force. Et notre objet ne s
186
r offrir l’image d’une Europe rénovée par l’union
dans
la liberté, d’une Europe qui prend au sérieux sa vocation particulièr
187
ope qui prend au sérieux sa vocation particulière
dans
le monde. Une Europe affaiblie, et divisée par vingt nationalismes et
188
re de principes moraux ne sauraient être négligés
dans
la pratique sans que l’Europe perde ses droits à l’existence et à l’a
189
ope, n’ait trouvé ses plus hautes expressions que
dans
quelques tableaux classiques ou paysages impressionnistes, dans quelq
190
tableaux classiques ou paysages impressionnistes,
dans
quelques brefs poèmes, quelques prières. C’est par la musique seule d
191
des chefs-d’œuvre futurs, au ciel de la musique —
dans
une Europe heureuse. 6. Présidée par M. Salvador de Madariaga, qui
192
aymond Silva comme secrétaire général (NDLR). 8.
Dans
son remarquable rapport qui a servi de base aux travaux de la Commiss
193
uté le participe passé « été », oublié par erreur
dans
le texte original. q. Les sous-titres ont été rajoutés pour les bes
194
est pas sans surprise que j’apprends, à vous lire
dans
Liberté de l’Esprit, que les fédéralistes ont exclu la Russie de l’Eu
195
our les fédéralistes, il n’y a pas un mot de vrai
dans
tout cela. Vous jugez notre projet « imbécile ». Celui que vous criti
196
ction, ni ses espoirs. Reprenons vos observations
dans
l’ordre où je viens de les relever. 1° « La Russie, qu’est-ce que vou
197
uvelle. Vous voyez la preuve qu’elle serait vraie
dans
le fait que « le Conseil de l’Europe s’est réuni à Strasbourg… et qu’
198
découvrir ce qu’il y a « de faux ou d’imbécile »
dans
le projet des fédéralistes, vous décidez de les interroger. Que ne le
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moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédéralistes »
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L’Esprit européen, recueil de neuf conférences prononcées à Genève en
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es sottises ? 7° Notre doctrine (qui veut l’union
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la diversité, formule suisse) étant à l’opposé de celle de Benda (qui
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r, si on le prive des possibilités de s’accomplir
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une libre communauté. Si l’Europe est réduite à l’impuissance politiq
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n sont pas ont appris leur métier de nos maîtres,
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nos écoles, aux terrasses des cafés de Paris, ou par nos livres. ⁂ Je
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ité. Si bien que l’Amérique et la Russie moderne,
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plus d’un sens, sont en réalité notre caricature. ⁂ Mais ici, attenti
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non toutefois qu’un « pur délice » pouvait entrer
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la durée, — ce dont plusieurs doutaient, de ma génération. (D’où quel
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ble.) Beaucoup plus tard, j’ai rencontré l’auteur
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le climat fomenté par son œuvre : la grandeur signifie l’exil. C’étai
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sont des hommes qui n’ont pas d’empressement. Ou
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cette chambre d’angle, dont il parle dans Neiges, « hôte précaire de
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ent. Ou dans cette chambre d’angle, dont il parle
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Neiges, « hôte précaire de l’instant, homme sans preuve ni témoin »,
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ns plainte, au cœur du grand litige ; aussi actif
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la réceptivité qu’il avait su rester sensible dans l’action ; soucieu
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ans la réceptivité qu’il avait su rester sensible
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l’action ; soucieux de voir, non d’être vu ; plus solidaire, enfin, d
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x de voir, non d’être vu ; plus solidaire, enfin,
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son retrait, des destins molestés de la France, que tant de « partisa
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entre le poète et l’âme lyrique du Nouveau Monde,
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un ouvrage où l’Amérique, un jour, découvrira son épopée. ⁂ Vents me
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a meilleure description de l’essor des États-Unis
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l’espace et le temps à la fois, si le sujet n’était plutôt le princip
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é d’accidents séculaires. Tout se passe à la fois
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l’Histoire et dans l’homme, « dans un très haut tumulte de terres en
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aires. Tout se passe à la fois dans l’Histoire et
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l’homme, « dans un très haut tumulte de terres en marche vers l’ouest
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asse à la fois dans l’Histoire et dans l’homme, «
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un très haut tumulte de terres en marche vers l’ouest », contre le ve
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— non violet », enfin « les siffloteurs de blues
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les usines secrètes de guerre », au « pire scandale de l’histoire »…
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histoire »… Mais « c’est de l’homme qu’il s’agit,
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sa présence humaine ; et d’un agrandissement de l’œil aux plus hautes
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ème ainsi prend sa source au lieu d’où l’Amérique
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l’espace et le temps, et la fureur lyrique dans l’homme épris du mond
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e dans l’espace et le temps, et la fureur lyrique
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l’homme épris du monde, peuvent être vues comme une seule et même ges
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ent à tout ce mouvement lié, que mon poème encore
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le vent, de ville en ville, de fleuve en fleuve, court aux plus vaste
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nnement et les trains d’ondes, — et d’autre part,
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le poème, il crée littéralement le sens. (Point de départ d’une rhéto
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’une rhétorique.) Un continent nous est ici donné
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sa formule dynamique, dans son mouvement vers l’Ouest, rebroussé par
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ent nous est ici donné dans sa formule dynamique,
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son mouvement vers l’Ouest, rebroussé par les vents. Et le poème auss
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es vents. Et le poème aussi ne prend son sens que
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le mouvement qu’il inspire à l’esprit. C’est une animation perpétuell
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e américain, ne peut être saisi qu’au vol, épousé
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les rythmes larges. Et nous disions les fleuves survolés, et les pla
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ent pour agréable sa tristesse, qu’on le produise
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le jour ! et mon avis est qu’on le tue, sinon, Il y aura une sédition
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arle de hauteur, d’exultation, l’autre d’humilité
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la souffrance ; l’un s’ouvre « au monde entier des choses », l’autre
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z Valéry pour faire place à l’intellectuel, c’est
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l’élément animique que les poèmes de Saint-John Perse trouvent leurs
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Baudelaire. III. L’Europe étant vision de l’homme
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le temps, l’Amérique est vision de l’espace. L’Europe fut universalis
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e que l’histoire désormais leur assigne de vivre.
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un autre ordre, cependant, il y eut le précédent de Lafayette. ⁂ Mais
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sme, le chant profond de l’Amérique. C’est aussi,
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sa dernière partie, le poème du retour à l’Europe, à la France. Nous
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comptes « d’hommes nouveaux, — d’hommes entendus
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la gestion humaine, non dans la précession des équinoxes », et qu’il
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— d’hommes entendus dans la gestion humaine, non
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la précession des équinoxes », et qu’il nous aide ! par le chant d’un
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grands poètes capables de bonheur, et de grandir
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le bonheur, — ceux dont les chants heureux sont les plus beaux ? J’en