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e ? Quelles seraient les conditions requises ? Il
faudrait
se garder tout d’abord de composer un tableau cohérent. Ménager à cha
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s encore répondu par une victoire totale, il s’en
faut
, mais les moyens de cette victoire sont désormais entre nos mains. La
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e qu’en toute autre région de la planète. Mais il
faut
rendre ici au mot de culture son sens le plus large et humain. La cul
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ons dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il
faut
, pour parler et se faire entendre, dans le monde dominé par deux gran
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sauver la paix, ou plutôt faire la paix, il nous
faut
d’abord faire l’Europe, c’est-à-dire la Troisième puissance, qui sera
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— et pour eux tous, même malgré eux — qu’il nous
faut
faire l’Europe. Mais quelle Europe ! Deux douzaines de nations avec
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tion et l’illustre symboliquement. Voilà ce qu’il
faut
absolument comprendre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit f
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z demeurer libres, enfin, c’est aujourd’hui qu’il
faut
en courir l’aventure. Il dépend de nous, Européens, de prendre la gue
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os idées. Cette idée en particulier : c’est qu’il
faut
lui montrer un point d’application. (Or, quand on veut engager un éla
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ons dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il
faut
pour parler et se faire entendre, dans le monde dominé par les deux g
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i nous voulons sauver chacun de nos pays, il nous
faut
unir ces pays. Si nous voulons sauver la paix, ou plutôt faire la pai
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sauver la paix, ou plutôt faire la paix, il nous
faut
d’abord faire l’Europe, c’est-à-dire la troisième puissance qui serai
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tion et l’illustre symboliquement. Voilà ce qu’il
faut
absolument comprendre, et même sentir : sur tous les plans, qui dit f
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« Nous sommes saturés de discours ! Ce qu’il nous
faut
, ce sont des gestes ; sortez avec un ours en laisse pour ameuter le p
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s sans rien déchirer, bien entendu. Ce qu’il nous
faut
, disent-ils, ce sont des apôtres ! En avez-vous ? » Pour ceux-là, nou
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à, nous avons du travail. Je leur dis : s’il vous
faut
des apôtres, si vous y tenez vraiment tant que ça, pourquoi ne seriez
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voulons demeurer libres, c’est aujourd’hui qu’il
faut
en courir l’aventure. Il dépend de nous, Européens, de prendre la gue
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re ? Là-dessus, tous les esprits s’accordent : il
faut
sans plus tarder fédérer nos nations, unir leurs forces dispersées, l
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t une culture qui est faite de douze cultures. Il
faut
que chacune comprenne que son salut ne peut être assuré que par l’uni
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Vieux Continent. Monsieur de Rougemont, pourquoi
faut
-il fédérer l’Europe ? Parce qu’il n’y a pas d’autre moyen imaginable
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er ? Là-dessus, tous les esprits s’accordent : il
faut
sans plus tarder fédérer ses nations, unir leurs forces dispersées, l
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t justement la raison d’être de l’Europe. Mais il
faut
informer ce sentiment, lui donner des moyens d’expression, le rendre
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endrai ce langage : Vous dites, messieurs, qu’il
faut
être prudents quand on s’engage dans une action si vaste. C’est aller
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ndifférence qui fait dire aux troupiers : « Il ne
faut
pas chercher à comprendre. » Il y a aujourd’hui une manière propremen
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ous que l’espoir ait raison du désespoir. Mais il
faut
aller vite, et viser juste. Tandis que s’esquissent, à Strasbourg, le
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et toutes affaires cessantes. Pour être juste, il
faut
reconnaître que beaucoup d’intellectuels redoutent non sans raison l’
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nter ces obstacles ? C’est tout le problème qu’il
faudra
résoudre. Reste à savoir dans quel esprit. À cet égard, il me paraît
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suite, a succombé devant leurs exigences. Il nous
faut
aujourd’hui faire un grand pas de plus, et créer des institutions qui
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t l’unité de nos cultures dans leur diversité. Il
faut
doter l’Europe unie d’instruments de travail qui soient à l’échelle c
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e travail qui soient à l’échelle continentale. Il
faut
aussi former les jeunes hommes qui deviendront les porteurs de l’idée
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ans sont là. La Conférence décidera du sort qu’il
faut
leur réserver. Il en va de même pour le Collège d’Europe, à Bruges, c
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t Guéhenno, c’est Jaspers, et surtout Benda qu’il
faut
interroger ; que le fédéralisme est contre les patries (mais qu’il ju