1 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
1 e utile, la seule qui réussisse et qui progresse. Vous semblez croire que nous sommes libres, après Heisenberg et la Bombe,
2 tout. Pardon ! La science produit des preuves que vos superstitions seraient bien en peine de réfuter ou d’égaler. Elle gué
3 e, ses spéculations les plus « folles » ! Libre à vous de prendre pour but l’évocation des fées du Moyen Âge : jamais une fé
4 une fée n’a fait tourner le moindre moteur. Nous vous laissons à vos enfantillages. — Bien, dis-je, la preuve que la scienc
5 t tourner le moindre moteur. Nous vous laissons à vos enfantillages. — Bien, dis-je, la preuve que la science n’est pas fol
6 ’il y a cent ans. Voilà qui est sérieux, me dites- vous . Et voilà qui est utile au surplus. Personne n’osant le contester aut
7 ule pensée les explosions cosmiques, etc. Libre à vous de prendre pour but la construction d’un moteur atomique : jamais un
8 n moteur atomique n’a évoqué la moindre fée. Nous vous laissons à vos enfantillages.1 2. Utopies et prévisions La fa
9 e n’a évoqué la moindre fée. Nous vous laissons à vos enfantillages.1 2. Utopies et prévisions La faiblesse général
2 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
10 petite pour tenir en respect les deux Grands, je vous rappellerai un seul chiffre, qu’on a tendance à oublier : La populati
11 Il y a ceux qui nous disent : Nous ne boudons pas votre mouvement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous courez trop
12 vement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous courez trop de dangers de « mystifications » par les forces impériali
13 s la revue Esprit cette phrase que je propose à votre admiration : Affirmer une vigilance de fer (à l’égard du mouvement f
14 leurs rapports avec certain parti totalitaire. Si vous voulez la paix, vous devez vouloir ses moyens : l’Europe unie est le
15 ertain parti totalitaire. Si vous voulez la paix, vous devez vouloir ses moyens : l’Europe unie est le plus sûr ; si vous vo
16 r ses moyens : l’Europe unie est le plus sûr ; si vous voulez l’Europe, vous devez vouloir le fédéralisme, si vous voulez de
17 e unie est le plus sûr ; si vous voulez l’Europe, vous devez vouloir le fédéralisme, si vous voulez demeurer libres, enfin,
18 z l’Europe, vous devez vouloir le fédéralisme, si vous voulez demeurer libres, enfin, c’est aujourd’hui qu’il faut en courir
3 1949, Articles divers (1948-1950). La liberté religieuse à l’école (2e semestre 1949)
19 xceptions négligeables » J’entends bien ce que vous disent les gens pressés : qu’il ne s’agit que de cas fort rares, que
4 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
20 ous avons l’air de dire moins, beaucoup moins, en vous parlant de notre petite Europe. Nous allons faire figure de provincia
21 école, nos buts finaux sont bien les mêmes. Mais vos discours, mes chers amis, nous les prenons au mot. Et nous vous propo
22 mes chers amis, nous les prenons au mot. Et nous vous proposons une méthode de travail, un mouvement qui est déjà au travai
23 ’ont-ils de commun entre eux ? Quelle unité voyez- vous dans tout cela ? Eh bien, c’est simple : tous ces gens partagent le m
24 . En Amérique, tout est plus simple, évidemment : vous avez une langue, une nation, une doctrine dominante, un parti au pouv
25 . » C’est une manière de dire : « Allez-y, faites- vous tuer, nous suivrons de loin vos efforts, et si vous gagnez par miracl
26  Allez-y, faites-vous tuer, nous suivrons de loin vos efforts, et si vous gagnez par miracle, bien entendu, nous vous rejoi
27 us tuer, nous suivrons de loin vos efforts, et si vous gagnez par miracle, bien entendu, nous vous rejoindrons, nous en sero
28 et si vous gagnez par miracle, bien entendu, nous vous rejoindrons, nous en serons tous… » Il y a ceux qui nous applaudissen
29 y a ceux qui nous disent : « Nous ne boudons pas votre mouvement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous courez trop
30 vement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous courez trop de dangers de ‟mystifications” par les forces impérialist
31 uple sur les places. Faites des gestes ! Déchirez votre passeport ! et nous vous donnerons notre nom — mais sans rien déchire
32 s des gestes ! Déchirez votre passeport ! et nous vous donnerons notre nom — mais sans rien déchirer, bien entendu. Ce qu’il
33 s faut, disent-ils, ce sont des apôtres ! En avez- vous  ? » Pour ceux-là, nous avons du travail. Je leur dis : s’il vous faut
34 eux-là, nous avons du travail. Je leur dis : s’il vous faut des apôtres, si vous y tenez vraiment tant que ça, pourquoi ne s
35 ail. Je leur dis : s’il vous faut des apôtres, si vous y tenez vraiment tant que ça, pourquoi ne seriez-vous pas le premier 
36 y tenez vraiment tant que ça, pourquoi ne seriez- vous pas le premier ? Diogène avait bien tort quand il cherchait un homme
5 1949, Articles divers (1948-1950). « Le promoteur de l’émission Demain l’Europe nous dit… » (1er juillet 1949)
37 tions qui ont vu le jour au cours des siècles, et vous savez comment la Suisse a su atteindre ces trois buts, en se fédérant
38 il y a cent ans. À l’instant même où nous venons vous surprendre dans cette annexe toute neuve du Palais Wilson, qu’êtes-vo
39 ette annexe toute neuve du Palais Wilson, qu’êtes- vous en train de préparer ? Je mets la dernière main à un ouvrage sur la S
40 des pour un Centre européen de la culture. Pouvez- vous , très succinctement, nous parler de la mission de ce Centre européen
6 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
41 « Mais entrez donc, apportez-nous les secrets de votre bonheur, nous vendrons notre droit d’aînesse contre vos belles autos
42 nheur, nous vendrons notre droit d’aînesse contre vos belles autos et vos dollars. » Si nous refusons, c’est que nous avons
43 notre droit d’aînesse contre vos belles autos et vos dollars. » Si nous refusons, c’est que nous avons encore le sentiment
7 1950, Articles divers (1948-1950). Préface à Le Problème de l’union européenne d’Olivier Philip (1950)
44 édérés. Aux unionistes, je tiendrai ce langage : Vous dites, messieurs, qu’il faut être prudents quand on s’engage dans une
45 si vaste. C’est aller trop vite en besogne : car vous ne vous êtes, jusqu’ici, engagés dans rien que l’on sache. Quand vous
46 e. C’est aller trop vite en besogne : car vous ne vous êtes, jusqu’ici, engagés dans rien que l’on sache. Quand vous y serez
47 usqu’ici, engagés dans rien que l’on sache. Quand vous y serez, il sera temps de voir si la prudence, ou au contraire un peu
8 1950, Articles divers (1948-1950). Raisons et buts d’une conférence (janvier 1950)
48 e d’une respiration organisée, n’est-il pas vrai, vous coupe le souffle. Qu’on n’essaie pas de créer par décrets l’unité de
49 là le remède pratique à presque tous les maux que vous allez recenser. II. Les institutions À la suppression des obsta
9 1950, Articles divers (1948-1950). Un gage à Jean Paulhan ! (avril 1950)
50 ami, Ce n’est pas sans surprise que j’apprends, à vous lire dans Liberté de l’Esprit, que les fédéralistes ont exclu la Russ
51 stes, il n’y a pas un mot de vrai dans tout cela. Vous jugez notre projet « imbécile ». Celui que vous critiquez est tel san
52 . Vous jugez notre projet « imbécile ». Celui que vous critiquez est tel sans aucun doute. Mais d’où sort-il ? Je ne connais
53 octrine, ni son action, ni ses espoirs. Reprenons vos observations dans l’ordre où je viens de les relever. 1° « La Russie,
54 ens de les relever. 1° « La Russie, qu’est-ce que vous en faites ? Croyez-vous qu’il soit possible de l’exclure sans lui fai
55  La Russie, qu’est-ce que vous en faites ? Croyez- vous qu’il soit possible de l’exclure sans lui faire violence ? » Mais qua
56 ire violence ? » Mais quand l’avons-nous exclue ? Vous démontrez, au paragraphe suivant, qu’il serait vain d’espérer l’inclu
57 erait vain d’espérer l’inclure. Que diable voulez- vous donc que nous en fassions ? (On m’assure que cela dépend aussi de Sta
58 ien, il paraît qu’ils sont là !… » Je ne sais qui vous l’a dit, mais c’est une fausse nouvelle. Vous voyez la preuve qu’elle
59 qui vous l’a dit, mais c’est une fausse nouvelle. Vous voyez la preuve qu’elle serait vraie dans le fait que « le Conseil de
60 qui dise que c’était cela que nous voulions : je vous en montrerai trente qui disent le contraire. Le mieux que l’on puisse
61 extremis (que les Européens n’aiment pas du tout, vous par exemple), ce n’est pas « annoncer » la fin de la maladie, ni prom
62 ou d’imbécile » dans le projet des fédéralistes, vous décidez de les interroger. Que ne le faites-vous ? Mais non, par une
63 vous décidez de les interroger. Que ne le faites- vous  ? Mais non, par une erreur vraiment embarrassante, vous choisissez Ju
64 Mais non, par une erreur vraiment embarrassante, vous choisissez Julien Benda, qui est à peu près aussi fédéraliste que vou
65 n Benda, qui est à peu près aussi fédéraliste que vous êtes stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédéralistes » da
66 aliste que vous êtes stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédéralistes » dans L’Esprit européen, recueil de neuf c
67 ous êtes stalinien ou moi bouddhiste. Vous prenez vos « fédéralistes » dans L’Esprit européen, recueil de neuf conférences
68 ssible. » C’est la seule page de ce gros livre où vous aviez la chance de tomber sur un point de la doctrine fédéraliste. Qu
69 n point de la doctrine fédéraliste. Que ne l’avez- vous citée, au lieu de m’attribuer des sottises ? 7° Notre doctrine (qui v
70 Benda (qui veut l’unification, formule jacobine) vous déclarez que la seconde n’est que « l’aveu » de ce que la première di
71 imule. Après quoi, bien sûr, plus rien ne saurait vous arrêter. J’aime beaucoup votre défense des patries, mais qui les atta
72 lus rien ne saurait vous arrêter. J’aime beaucoup votre défense des patries, mais qui les attaque ? L’État-nation d’abord, ma
73 ais qui les attaque ? L’État-nation d’abord, mais vous n’en parlez pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les fédéralistes ? J
74 d’abord, mais vous n’en parlez pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les fédéralistes ? Jamais. Au contraire, vous rejoignez
75 prouvez. Les fédéralistes ? Jamais. Au contraire, vous rejoignez ici une partie de leurs positions, et votre belle colère se
76 s rejoignez ici une partie de leurs positions, et votre belle colère se trompe d’adresse. De quoi ce lapsus est-il révélateur
77 s est-il révélateur ? Pour quelle raison attaquez- vous des gens que vous n’avez pas pris le soin d’identifier ? Vous n’êtes
78 r ? Pour quelle raison attaquez-vous des gens que vous n’avez pas pris le soin d’identifier ? Vous n’êtes pas coutumier, tou
79 s que vous n’avez pas pris le soin d’identifier ? Vous n’êtes pas coutumier, tout de même, de l’à-peu-près journalistique. P
80 de l’à-peu-près journalistique. Pour en finir, je vous envoie ma petite brochure sur L’Attitude fédéraliste . Vous y trouve
81 ma petite brochure sur L’Attitude fédéraliste . Vous y trouverez beaucoup d’attaques contre le nationalisme, contre l’État
82 crit qu’ils estiment un peu obscur. Si mon projet vous paraît encore « faux et imbécile », quand vous aurez renoncé à le con
83 et vous paraît encore « faux et imbécile », quand vous aurez renoncé à le confondre avec celui de Benda, ou celui de Churchi
84 chill pendant qu’on y est, dites-nous donc ce que vous proposez. Car je ne vais pas vous faire l’injure de croire que vous t
85 ous donc ce que vous proposez. Car je ne vais pas vous faire l’injure de croire que vous trouvez que tout va très bien ainsi
86 je ne vais pas vous faire l’injure de croire que vous trouvez que tout va très bien ainsi, ou que vous pensez que nos patri
87 vous trouvez que tout va très bien ainsi, ou que vous pensez que nos patries pourront durer rien qu’en se faisant toutes pe
88 toutes petites et mignonnes. Elles ont besoin de vous aussi, non point pour les louer contre nous, mais pour les défendre a