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t l’intégration fédérale des nations, renonçant à
leur
souveraineté absolue au profit d’une constitution commune. Dans cette
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it duré la civilisation. Ces considérations, dans
leur
simplicité, sont propres à nous rappeler que l’évolution humaine ne s
3
e deux manières : les unes ne laissent qu’à peine
leur
poids minime d’humus, les autres donnent un nouvel arbre. Notre État
4
le entre l’union et l’autonomie des parties, dans
leur
composition vivante en vue de leur renforcement mutuel : « Un pour to
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parties, dans leur composition vivante en vue de
leur
renforcement mutuel : « Un pour tous » mais aussi « Tous pour un ». D
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diale. L’échec de Napoléon et celui d’Hitler dans
leurs
tentatives d’unifier l’Europe indiquent d’une manière négative cette
7
s arranger ensemble des réalités concrètes, selon
leurs
caractères particuliers, qu’il s’agit à la fois de respecter et d’art
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jouer un rôle sans proportion avec le chiffre de
leurs
habitants ou de leurs kilomètres carrés. 4. Enfin le fédéralisme repo
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oportion avec le chiffre de leurs habitants ou de
leurs
kilomètres carrés. 4. Enfin le fédéralisme repose sur l’amour de la c
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antonaux, si diversement engrenés, il convient de
leur
montrer que cette complexité est la condition même de nos libertés. C
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irement l’un de ces groupes, tendraient à réduire
leur
variété, et mutileraient ainsi dans plusieurs de ses dimensions, la p
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e tirer des plans à la règle et de forcer ensuite
leur
réalisation en écrasant tout ce qui résiste, ou simplement tout ce qu
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cent à se demander à quoi cela sert. Supposez que
leur
plaisir nouveau et principal soit d’évoquer quelque chose comme les f
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s, en effet, font preuve de moins de liberté dans
leur
imagination du futur que la plupart des historiens dans leurs descrip
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ation du futur que la plupart des historiens dans
leurs
descriptions du passé. Comme l’a fait remarquer Toynbee, les utopies
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meneurs politiques : ils voient les conditions de
leur
victoire, mais non ses suites.2) L’effort le plus soutenu, le mieux o
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nous ? Ainsi la science et la vitesse tendent par
leur
succès même à dépasser et à dénaturer les objectifs que le bon sens m
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aturer les objectifs que le bon sens matérialiste
leur
assignait. ⁂ La domination complète du milieu naturel par nos techniq
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fait d’alibis. Nous sommes tentés de justifier en
leur
nom des attitudes qu’en d’autres temps l’on eût appelées faiblesse de
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s l’autre, c’est l’absence de rythmes vivants, ou
leur
rupture fréquente et arbitraire. En d’autres termes, c’est la mécanis
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sive à donner forme à un avenir très différent de
leurs
prévisions. Saint-Simon a fourni les cadres du capitalisme industriel
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e de la culture et à la liberté, ces diversités à
leur
tour tendent à devenir des divisions mortelles. Tandis que les fronti
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le, comme les nations vers l’autarcie économique.
Leurs
prétentions à un droit exclusif dans l’organisation du continent n’es
24
si elles renoncent à temps au dogme tyrannique de
leur
souveraineté absolue, les partis n’ont de chance de poursuivre leur l
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absolue, les partis n’ont de chance de poursuivre
leur
lutte que s’ils en limitent l’ambition, renoncent à toute visée total
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oncent à toute visée totalitaire, et subordonnent
leur
tactique à la stratégie générale d’une action de salut public europée
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attre, affirment-ils. Ils proclament au contraire
leur
amour de la paix. Seulement, ils le proclament d’une voix de plus en
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rent neutres, soit qu’ils menacent de porter tout
leur
poids d’un seul côté, ils seraient en mesure d’agir, de faire réfléch
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is quelle Europe ! Deux douzaines de nations avec
leurs
traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes cultures,
30
tres couples combinés et permutés, sans parler de
leur
ménages à trois, et nul d’entre eux ne saurait vivre sans les autres,
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jourd’hui le moindre espoir sérieux de convaincre
leur
adversaire ou de l’éliminer d’une manière décisive. Quand elles y par
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ler. C’est un fait qu’on n’aime pas rappeler dans
leurs
milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, sans élever le ton, que
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mais qu’ils ne le sont peut-être pas autant dans
leurs
rapports avec certain parti totalitaire. Si vous voulez la paix, vous
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in où les voix concertées de l’Europe, proclament
leur
fédération, pourront se faire entendre au monde entier comme la voix
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ra que les Suisses, si attentifs à respecter dans
leur
régime fédéraliste les droits des langues, des races, des religions e
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roupes, se montrent soudain les plus stricts dans
leur
refus de considérer les droits d’une petite confession qui ne menace
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ui, depuis plus d’un siècle, sont la base même de
leur
indépendance nationale, de leur prospérité et de leur paix ? L’exempl
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t la base même de leur indépendance nationale, de
leur
prospérité et de leur paix ? L’exemple des adventistes, et des diffic
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indépendance nationale, de leur prospérité et de
leur
paix ? L’exemple des adventistes, et des difficultés particulières qu
40
s, et des difficultés particulières que suscitent
leurs
croyances, m’a paru propre à illustrer d’une manière bien précise le
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attre, affirment-ils. Ils proclament au contraire
leur
amour de la paix. Seulement, ils le proclament d’une voix de plus en
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rent neutres, soit qu’ils menacent de porter tout
leur
poids d’un seul côté, ils seraient en mesure d’agir, de faire réfléch
43
re à quel point tous les Européens résistent dans
leurs
différences, et peut-être consistent dans leurs oppositions. Mais je
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s leurs différences, et peut-être consistent dans
leurs
oppositions. Mais je le répète, c’est dans l’action seulement, dans l
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t vraiment ces différences, et qu’on peut mesurer
leur
vraie valeur. En Amérique, tout est plus simple, évidemment : vous av
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. Mais en Europe ! Deux douzaines de nations avec
leurs
traditions, presque autant de langues, cinq ou six grandes cultures,
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tres couples combinés et permutés, sans parler de
leurs
ménages à trois, et nul d’entre eux ne saurait vivre sans les autres,
48
jourd’hui le moindre espoir sérieux de convaincre
leur
adversaire ou de l’éliminer d’une manière décisive. Quand elles y par
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taque, criaient bravo ! bravo ! et restaient dans
leur
trou. Il y a ceux qui nous disent : « Nous ne boudons pas votre mouve
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ler. C’est un fait qu’on n’aime pas rappeler dans
leurs
milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, sans élever le ton, que
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mais qu’ils ne le sont peut-être pas autant dans
leurs
rapports avec certain parti totalitaire. Il y a enfin ceux qui nous d
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-vous ? » Pour ceux-là, nous avons du travail. Je
leur
dis : s’il vous faut des apôtres, si vous y tenez vraiment tant que ç
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in où les voix concertées de l’Europe, proclamant
leur
fédération, pourront se faire entendre au monde entier comme la voix
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nt arrachées de nos mains. Si les Européens, dans
leur
majorité, refusent à la fois de se laisser américaniser et de se lais
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riels, ils perdraient ce qui fait le sens même de
leur
vie. Ils céderaient contre un plat de lentilles leur droit d’aînesse.
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r vie. Ils céderaient contre un plat de lentilles
leur
droit d’aînesse. Ils signeraient un pacte avec le diable. Et le monde
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l faut sans plus tarder fédérer nos nations, unir
leurs
forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprimant les doua
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édérer nos nations, unir leurs forces dispersées,
leur
rendre un grand marché en supprimant les douanes, et créer des pouvoi
59
ois d’août de cette année, le premier résultat de
leurs
efforts, lorsque s’ouvrira, dans Strasbourg, une Assemblée parlementa
60
n magnifique de « s’engager » sans rien trahir de
leur
fonction. Dans le cadre d’un mouvement de militants, qu’aucun esprit
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sie en service commandé, ils vont pouvoir prendre
leur
part d’action, assumer conjointement les décisions politiques, juridi
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qui affectent la vie de l’Europe, et s’exprimer à
leur
sujet par des appels à l’opinion publique. k. Rougemont Denis de,
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l faut sans plus tarder fédérer ses nations, unir
leurs
forces dispersées, leur rendre un grand marché en supprimant les doua
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édérer ses nations, unir leurs forces dispersées,
leur
rendre un grand marché en supprimant les douanes, et créer des pouvoi
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mois d’août de cette année le premier résultat de
leurs
efforts, lorsque s’ouvrira, dans Strasbourg, le Parlement consultatif
66
xemple au continent, les Suisses seront fidèles à
leur
vraie vocation en accueillant, soutenant et animant le foyer même d’u
67
e danser en rond, je me permettrai de répondre en
leur
nom que, justement, le but n’est pas de tourner en rond, mais d’avanc
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èrent s’en tenir au possible — et presque rien ne
leur
paraît possible — tandis que d’autres veulent le nécessaire. Certains
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i savent ce qu’ils veulent, qui disent clairement
leur
fin et qui exigent ses moyens, je les appelle fédéralistes. Il n’est
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née, elle a vécu d’antagonismes. Elle mourrait de
leur
suppression artificielle. Elle y perdrait le secret de sa créativité,
71
depuis dix ans — mais nous prenons conscience de
leur
absurdité. L’avènement brusque et stupéfiant de deux empires extraeur
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le des procédés de création et de transmission de
leurs
principes. Je souhaite que notre Conférence s’interdise les débats ac
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s d’occupations accablantes et flatteuses, qui ne
leur
laissent plus une seconde pour distinguer l’approche des catastrophes
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indifférent au sort des livres qu’il publie, ni à
leur
diffusion, ni aux entraves qu’elle rencontre partout aujourd’hui — et
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rison à prison. Elles doivent au contraire exiger
leur
« élargissement » immédiat, sans condition. Le terme même « d’échange
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re ce petit va-et-vient d’échanges surveillés que
leurs
douaniers et leurs agents fiscaux sauront bientôt réduire à presque r
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ient d’échanges surveillés que leurs douaniers et
leurs
agents fiscaux sauront bientôt réduire à presque rien. Il en résulte
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, c’est elle qui, par la suite, a succombé devant
leurs
exigences. Il nous faut aujourd’hui faire un grand pas de plus, et cr
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ssent et manifestent l’unité de nos cultures dans
leur
diversité. Il faut doter l’Europe unie d’instruments de travail qui s
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ont là. La Conférence décidera du sort qu’il faut
leur
réserver. Il en va de même pour le Collège d’Europe, à Bruges, collèg
81
es gouvernements et l’économie privée invoqueront
leurs
charges écrasantes ou leurs bénéfices diminués. Nous invoquerons le f
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ie privée invoqueront leurs charges écrasantes ou
leurs
bénéfices diminués. Nous invoquerons le fait que, si le sentiment d’u
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veillés, les États et l’économie privée courent à
leur
perte inéluctable. Nous devons mettre nos gouvernements devant un cho
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est de contribuer à l’union de nos pays, qui sera
leur
seul salut, par le moyen d’une renaissance de leur culture dans la li
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eur seul salut, par le moyen d’une renaissance de
leur
culture dans la liberté de l’esprit, qui est leur vraie force. Et not
86
leur culture dans la liberté de l’esprit, qui est
leur
vraie force. Et notre objet ne sera pas non plus de dénoncer ce qui s
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ner vers l’Occident les peuples séparés, c’est de
leur
offrir l’image d’une Europe rénovée par l’union dans la liberté, d’un
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oivent se sentir plus que jamais responsables. Il
leur
incombe de rappeler sans relâche aux gouvernants, comme aux législate
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s. Au contraire, vous rejoignez ici une partie de
leurs
positions, et votre belle colère se trompe d’adresse. De quoi ce laps
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sons surtout de ressources humaines qui n’ont pas
leurs
égales ailleurs : une main-d’œuvre spécialisée dont les traditions ne
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ture, poésie, théâtre et sculpture : presque tous
leurs
grands noms sont des noms de l’Europe, et les très rares qui n’en son
92
e, et les très rares qui n’en sont pas ont appris
leur
métier de nos maîtres, dans nos écoles, aux terrasses des cafés de Pa
93
, nous copions tout au plus quelques citations de
leurs
sages, quelques statues de leurs dieux, ou quelques rythmes de leurs
94
ues citations de leurs sages, quelques statues de
leurs
dieux, ou quelques rythmes de leurs danses. ⁂ Finalement, que sont le
95
es statues de leurs dieux, ou quelques rythmes de
leurs
danses. ⁂ Finalement, que sont les empires qui prétendent partager le
96
pays semblent appeler ce procédé de description :
leurs
traits les plus frappants et qu’ils croient spécifiques, ne sont souv
97
longues des filles « à la sortie des salles » et
leur
nylon, les grands rapides « avec leur provision de glace pour cinq jo
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salles » et leur nylon, les grands rapides « avec
leur
provision de glace pour cinq jours », la « mouette mauve du Mormon »,
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t les plaines fuyantes, et les cités entières sur
leurs
disques qui nous filaient entre les doigts — grands virements de comp
100
mique que les poèmes de Saint-John Perse trouvent
leurs
lois et leurs cadences : Et c’est par un matin, peut-être, pareil à
101
poèmes de Saint-John Perse trouvent leurs lois et
leurs
cadences : Et c’est par un matin, peut-être, pareil à celui-ci, Lors
102
s sont classiques. Les continents, les peuples et
leurs
rites, les éléments, la quête et la conquête, les énumérations lyriqu
103
ives de l’épopée globale que l’histoire désormais
leur
assigne de vivre. Dans un autre ordre, cependant, il y eut le précéde