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que cette complexité est la condition même de nos
libertés
. C’est grâce à elle que nos fonctionnaires et nos législateurs sont c
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des utopistes, en effet, font preuve de moins de
liberté
dans leur imagination du futur que la plupart des historiens dans leu
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oser un tableau cohérent. Ménager à chaque pas la
liberté
du choix, c’est-à-dire prévoir à chaque pas au moins deux solutions p
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sme ou lâcheté. Ainsi nous acceptons de perdre en
liberté
ce que nous gagnons en confort (qui est de l’ordre de la nécessité).
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de l’ordre de la nécessité). Nous oublions que la
liberté
se réalise dans l’acte du choix ; nous allons même jusqu’à nous figur
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ne notion de l’homme, un mode de vie, un idéal de
liberté
, que symbolise depuis des siècles le nom d’Europe. En les perdant, no
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pauvri. C’est donc une notion de l’homme et de la
liberté
qui est en définitive notre vrai bien commun. C’est en elle que nous
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et approfondir la conception de l’homme et de sa
liberté
. Cela signifie ensuite : harmoniser les moyens et les fins de l’exist
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toujours plus haute et large de l’homme et de sa
liberté
; aménager et transformer en conséquence le cadre de la vie et les in
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et approfondir la conception de l’homme et de sa
liberté
n’a jamais été, en Europe, l’apanage d’une doctrine unique, d’une nat
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dividualisme et collectivisme, droits et devoirs,
liberté
et justice… Dans cet équilibre tendu, et sans cesse menacé de rupture
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il a d’en être responsable, l’Européen conçoit la
liberté
. Toute notre histoire illustre ce débat, qui se livre en chacun de n
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un de nous. Elle est l’histoire des risques de la
liberté
, progressant entre les écueils du désordre et de la tyrannie… Le sché
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eu que l’individu, abusant de ses droits et de sa
liberté
, devenue facile, cède à la tentation de l’anarchie ou à celle de l’im
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elée le génie de la diversité, c’est-à-dire de la
liberté
. Si nous cherchons maintenant dans quelle notion commune de l’homme e
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es que les nations à la vie de la culture et à la
liberté
, ces diversités à leur tour tendent à devenir des divisions mortelles
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t justice d’abord, régionalisme et universalisme,
liberté
et engagement, et vingt autres tensions dans tous les ordres, vingt a
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ondition première de ce que l’Européen appelle sa
liberté
. Voilà pourquoi il serait criminel, s’il n’était d’abord impossible,
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politique : autonomie et solidarité, ou encore :
libertés
locales et pouvoir central limité. Sur le plan de l’économie : secteu
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i l’acceptent, avec toutes les nations qui ont la
liberté
de l’accepter, avec toutes les religions ou les irréligions, et avec
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ucoup témoignent, d’assurer l’exercice réel de la
liberté
de conscience, il arrive que la lettre d’un décret tue l’esprit de to
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ont le régime se fonde sur le respect déclaré des
libertés
fondamentales, ont un intérêt évident et capital à respecter minutieu
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évident et capital à respecter minutieusement ces
libertés
. Céder sur une question de principe, sous prétexte qu’elle n’intéress
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t les droits et sauvegardant le plein respect des
libertés
qui furent inscrites au seuil des grandes constitutions, la Liberté e
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inscrites au seuil des grandes constitutions, la
Liberté
et la Démocratie cesseraient d’être raillées comme de belles abstract
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its spéciaux, mais simplement de concrétiser la «
liberté
de conscience » que toutes nos démocraties proclament à l’envi. Et d’
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ne manière bien précise le problème général de la
liberté
religieuse à l’école. Parce qu’il n’est pas spectaculaire, parce qu’i
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e la question de principe du respect effectif des
libertés
théoriquement admises par les démocraties occidentales. Je ne partage
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e Sabbat, mais je sais que toute restriction à la
liberté
d’un seul groupe menace la liberté de tous les autres — et donc aussi
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striction à la liberté d’un seul groupe menace la
liberté
de tous les autres — et donc aussi du mien. Chacune de nos religions,
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its politiques et civiques ? On ne peut sauver la
liberté
, dans notre monde, qu’en s’efforçant de la sauver partout. h. Rou
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a sauver partout. h. Rougemont Denis de, « La
liberté
religieuse à l’école », Conscience et Liberté, Paris, 1949, p. 11-14.
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La liberté religieuse à l’école », Conscience et
Liberté
, Paris, 1949, p. 11-14. i. Présenté par la note suivante : « Il n’es
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suivante : « Il n’est pas de petite ou de grande
liberté
. Il n’y a que la liberté “tout court”. Autoriser une religion sans en
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s de petite ou de grande liberté. Il n’y a que la
liberté
“tout court”. Autoriser une religion sans en permettre l’exercice, c’
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rmettre l’exercice, c’est, en fait, refuser cette
liberté
qu’on se flatte de lui accorder. Denis de Rougemont l’expose fort bie
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t nous sommes entièrement d’accord avec lui : une
liberté
qui n’est pas inconditionnelle n’est qu’une caricature de la liberté.
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as inconditionnelle n’est qu’une caricature de la
liberté
. » j. « Confession » dans l’original. On a corrigé une erreur ici ma
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t justice d’abord, régionalisme et universalisme,
liberté
et engagement, et vingt autres tensions dans tous les ordres, vingt a
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ondition première de ce que l’Européen appelle la
liberté
. Voilà pourquoi il serait criminel, s’il n’était d’abord impossible,
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politique : autonomie et solidarité, ou encore :
libertés
locales et pouvoir central limité. Sur le plan de l’économie : secteu
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i l’acceptent, avec toutes les nations qui ont la
liberté
de l’accepter, avec toutes les religions ou les irréligions, et avec
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. Ainsi sera sauvegardé le droit qui garantit les
libertés
européennes, le droit d’opposition légale contre l’État. Parler de dé
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tianisme, et dont dérivent les grands concepts de
liberté
et de justice, de dignité de la personne et de responsabilité sociale
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d’un seul cœur son indépendance reconquise. Paix,
liberté
, prospérité, tels ont été les grands motifs de toutes les confédérati
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vons encore le sentiment d’une qualité de vie, de
liberté
et de conscience, qui est justement la raison d’être de l’Europe. Mai
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raiter théoriquement les problèmes éternels de la
liberté
, de la justice, ou du progrès. Mais nous voulons d’une part offrir au
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ophie, et doctrines de l’État ; conceptions de la
liberté
, de la justice et de la dignité humaine ; esprit critique ; et toute
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es pays, la carte de visite suffit » ! Mais cette
liberté
des échanges n’a pas suffi à réduire les nationalismes ; bien au cont
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e moyen d’une renaissance de leur culture dans la
liberté
de l’esprit, qui est leur vraie force. Et notre objet ne sera pas non
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l’image d’une Europe rénovée par l’union dans la
liberté
, d’une Europe qui prend au sérieux sa vocation particulière dans le m
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as sans surprise que j’apprends, à vous lire dans
Liberté
de l’Esprit, que les fédéralistes ont exclu la Russie de l’Europe ; q
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Rougemont Denis de, « Un gage à Jean Paulhan ! »,
Liberté
de l’esprit, Paris, avril 1950, p. 33-34.
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onquête sur elle-même ? son destin et non plus sa
liberté
? L’Europe sans sa culture, réduite à ce qu’elle est, ne serait plus
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— et l’Asie n’a jamais passé pour la terre de la
liberté
. Ces deux réalités : l’Europe, la culture, naissent et meurent du mêm
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notre civilisation ; il y a l’exercice des mêmes
libertés
; il y a devant nous le même idéal de liberté humaine. Tandis qu’entr
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es libertés ; il y a devant nous le même idéal de
liberté
humaine. Tandis qu’entre les Russes et nous, il n’y a en commun qu’un
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atie… Pour eux cela signifie dictature. Pour nous
liberté
politique. s. Rougemont Denis de, « Il est impossible de sauver l’