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nouvel arbre. Notre État fédéral mourra, certes,
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aussi, ainsi que meurent tous les États. Mais peut-être ne mourra-t-i
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ou un décor, parce qu’il aura gardé son idée pour
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seul et l’aura épuisée en soi ; ou bien au contraire cette idée que n
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es minorités. On objectera que le totalitarisme,
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aussi, supprime ce problème : mais c’est en supprimant les minorités
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possible de l’Europe, et le don que nous pouvons
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faire en restant fidèles à nous-mêmes. b. Rougemont Denis de, « L’
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ion de loi (au sens déterministe et mécaniste que
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donnait la science du siècle passé) favorise l’abdication des respons
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arti au pouvoir, les dirigeants de l’économie qui
lui
dictent un programme précis, qui limitent ses activités, et qui presc
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é. Dans les combinaisons variées à l’infini qu’il
lui
est possible d’opérer entre les éléments contradictoires constituant
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’union. Aucun de ces partis n’est donc capable, à
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seul, de sauver l’Europe, ni par suite son propre avenir. De même que
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os pays ne peut résoudre, seul, les problèmes que
lui
pose l’économie moderne. Les conclusions que l’on doit tirer de ce do
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pable d’une faute, et ses convictions religieuses
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interdisent de l’admettre. À ce jour M. D… a subi quatre emprisonneme
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s tolérante. L’instruction primaire de son enfant
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a coûté la somme de 3000 francs suisses, amendes comprises. Nous pour
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en fait, refuser cette liberté qu’on se flatte de
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accorder. Denis de Rougemont l’expose fort bien dans les pages qui su
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suivent et nous sommes entièrement d’accord avec
lui
: une liberté qui n’est pas inconditionnelle n’est qu’une caricature
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ées. Cette idée en particulier : c’est qu’il faut
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montrer un point d’application. (Or, quand on veut engager un élan ém
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os pays ne peut résoudre, seul, les problèmes que
lui
pose l’économie moderne. ⁂ Les conclusions que l’on doit tirer de ce
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aurait bien tort de croire que Vichinski peut, à
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seul, faire tout le travail et créer l’opinion européenne. ⁂ Il est u
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sentiment existe, nous venons de le voir ; c’est
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, d’instinct, qui nous fait repousser les tentations russe et américai
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aine. Mais il s’agit maintenant de l’informer, de
lui
donner des moyens d’expression, de le rendre conscient et agissant. T
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iment existe, il n’est pas une chose vague. C’est
lui
qui nous empêche de dire aux Russes : « Finissons-en, venez nous mett
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totalitaire, celui qui règne à Varsovie. » C’est
lui
aussi qui nous empêche de dire à nos amis américains : « Mais entrez
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de l’Europe. Mais il faut informer ce sentiment,
lui
donner des moyens d’expression, le rendre enfin conscient et agissant
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tinent se dessine et prend corps, la nécessité de
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donner une âme passe au premier plan. Et c’est bien cela, c’est bien
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pas voir d’autre que dans le régime fédéraliste.
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seul conserve les avantages de la féconde diversité en y ajoutant ceu
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oits que l’État s’est arrogés, et qu’il s’agit de
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dénier radicalement — le droit d’élever ou d’abaisser des obstacles a
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Croyez-vous qu’il soit possible de l’exclure sans
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faire violence ? » Mais quand l’avons-nous exclue ? Vous démontrez, a