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L’idée fédéraliste (1948)b
On
peut penser avec le philosophe Jaspers que l’Europe du xxe siècle n’
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une sorte de « bon exemple à suivre ». Même si l’
on
est disposé à l’admettre, deux réserves préalables se présentent auss
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e magnifiée aux dimensions continentales. ⁂ Quand
on
cite l’exemple helvétique, à propos d’un projet d’États-Unis d’Europe
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tit pays, mais n’est pas applicable aux grands. »
On
a raison s’il ne s’agit que des modalités typiquement suisses de la m
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uisses de la mise en pratique de l’idée fédérale.
On
a tort s’il s’agit de l’idée elle-même. Une expérience de laboratoire
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’une à l’autre, ou d’écraser l’une après l’autre.
On
ne saurait trop insister sur le double mouvement, sur l’interaction,
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n, sur la dialectique ou sur la bipolarité, comme
on
voudra, qui est le battement du cœur de ce système. Car le fédéralism
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s simple à sentir et très délicate à formuler, qu’
on
la trouve en fait si rarement formulée dans notre histoire. Il est ce
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s 1848 ; mais ce n’est guère qu’au xxe siècle qu’
on
s’est mis à la commenter et à philosopher à son sujet. Comme la vie m
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simple que notre réussite confirme : à savoir qu’
on
ne peut atteindre la fin, qui est l’union, qu’en renonçant à des moye
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une nation vaut aussi pour celui d’une idéologie.
On
pourrait définir l’attitude fédéraliste comme un refus constant et in
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alisme ne connaît pas de problème des minorités.
On
objectera que le totalitarisme, lui aussi, supprime ce problème : mai
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yeux elle représente une qualité irremplaçable. (
On
pourrait aussi dire : une fonction.) En Suisse, ce respect des qualit
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utumes de notre vie politique et culturelle, où l’
on
voit la Suisse romande ou la Suisse italienne jouer un rôle sans prop
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se. Mais c’est la vitalité civique d’un peuple qu’
on
écrase ainsi. Une politique fédéraliste, telle qu’on vient de la décr
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écrase ainsi. Une politique fédéraliste, telle qu’
on
vient de la décrire, suppose infiniment plus de soins, d’ingéniosité
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paraissent moins riches d’avenir que le présent.
On
peut même dire que l’Utopie se définit comme un système sans avenir.
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à un certain niveau, d’une société en décadence.
On
isole de cette société les éléments que l’on considère comme bons, et
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nce. On isole de cette société les éléments que l’
on
considère comme bons, et l’on en compose un système en équilibre perm
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les éléments que l’on considère comme bons, et l’
on
en compose un système en équilibre permanent, à l’abri des menaces vu
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à ses désirs, et la ramener sur les obstacles qu’
on
pressent à gauche et à droite. (C’est le vrai moyen de la passionner.
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ente ans énergétique et statistique… Cependant, l’
on
peut imaginer qu’une large élite rejoindra peu à peu la science qu’el
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ités constructrices pendant les périodes de paix.
On
peut penser que l’unilatéralité, la spécialisation de notre effort sc
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en leur nom des attitudes qu’en d’autres temps l’
on
eût appelées faiblesse de caractère, défaitisme ou lâcheté. Ainsi nou
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us prévoir à partir du complexe de tensions que l’
on
vient de caractériser ? Au challenge de la Nature, nous n’avons pas e
26
Dans des communautés illuministes de tous ordres,
on
expérimente des morales nouvelles et des formes nouvelles de résistan
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rospérité organisée. En ce milieu du xxe siècle,
on
peut prévoir à chances égales la guerre et la paix ; soit que le chal
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e du xixe siècle. (Sans horaires de tous genres,
on
ne pourrait imaginer le fonctionnement des grandes usines, l’alimenta
29
) « L’ennui naquit un jour de l’uniformité », dit-
on
. Mais c’est l’excès de variété qui l’entretient. De fait, il est bien
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u’il naît de l’absence même de menaces définies. (
On
ne peut pas s’ennuyer dans une tempête, mais bien dans un appartement
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Elle donne naissance à des régimes unitaires (qu’
on
appelle aujourd’hui totalitaires) contre lesquels ne tarde pas à se d
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urrue, de plus en plus contenue et glaciale. Et l’
on
ne peut s’empêcher de penser que s’ils continuent à se déclarer la pa
33
ui pose l’économie moderne. Les conclusions que l’
on
doit tirer de ce double fait sont d’une tragique simplicité. Si les c
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paix, de l’inventer pour les deux autres. Et si l’
on
me dit que l’Europe, même unie, serait encore trop petite pour tenir
35
x Grands, je vous rappellerai un seul chiffre, qu’
on
a tendance à oublier : La population de l’Europe occidentale, donc à
36
ser sur le plan politique Cela « soulève », comme
on
dit, quelques difficultés. On nous dit : qu’est-ce que c’est, l’unité
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« soulève », comme on dit, quelques difficultés.
On
nous dit : qu’est-ce que c’est, l’unité de l’Europe ? Est-ce que c’es
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ses — ici ! — mais nous nous occupons de la paix.
On
nous répète sur le mode solennel que l’Europe c’est Pascal et Goethe,
39
s couples d’adversaires à pacifier. À supposer qu’
on
y parvienne enfin, en combinant tous les moyens connus de simplificat
40
ns » par les forces impérialistes… C’est ainsi qu’
on
peut lire dans la revue Esprit cette phrase que je propose à votre
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à Churchill pour battre Hitler. C’est un fait qu’
on
n’aime pas rappeler dans leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajo
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s, une conférence en Sorbonne. Les extraits que l’
on
va en lire montrent à quel point les préoccupations et les positions
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e l’amende à la prison selon les cas et les pays.
On
imagine tous les conflits qui peuvent surgir entre une croyance aussi
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ante et des règlements aussi sévères, pour peu qu’
on
veuille se servir de ceux-ci contre celle-là. Je viens d’examiner une
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le samedi et si les examens ont lieu ce jour-là,
on
s’arrange pour que les absents puissent subir l’épreuve un autre. En
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réter la loi, et à suspendre les poursuites. Mais
on
constate néanmoins qu’ici ou là, en Algérie ou en Alsace, des amendes
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telles, et non point du jugement de vérité que l’
on
peut porter sur l’une ou l’autre de ces convictions, car si les deux
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les deux points de vue n’étaient pas dissociés, l’
on
aboutirait fatalement à refuser tous les droits à toutes les religion
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ts à toutes les religions moins une — celle que l’
on
suit. Enfin, l’on se tromperait gravement en estimant que le problème
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ligions moins une — celle que l’on suit. Enfin, l’
on
se tromperait gravement en estimant que le problème posé par quelques
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opportunité ou aux intérêts du grand nombre, et l’
on
sait aujourd’hui où cela peut conduire. Danger des lois trop simpl
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it à résoudre des conflits du genre de ceux que l’
on
vient de citer. Il serait, par exemple, extrêmement facile d’introdui
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gions, sectes ou confessions. À cela j’imagine qu’
on
opposera deux objections courantes : on dira qu’il est trop compliqué
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magine qu’on opposera deux objections courantes :
on
dira qu’il est trop compliqué de prévoir tous les cas possibles, ou q
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mme de belles abstractions. Quant à la crainte qu’
on
dit avoir, que des « passe-droits » ou des « mesures exceptionnelles
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morable, le Vaudois Alexandre Vinet. À cet égard,
on
s’étonnera que les Suisses, si attentifs à respecter dans leur régime
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s d’une petite confession qui ne menace personne.
On
les honore d’avoir sauvé d’une extinction probable la langue romanche
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de même pour nos droits politiques et civiques ?
On
ne peut sauver la liberté, dans notre monde, qu’en s’efforçant de la
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xercice, c’est, en fait, refuser cette liberté qu’
on
se flatte de lui accorder. Denis de Rougemont l’expose fort bien dans
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la liberté. » j. « Confession » dans l’original.
On
a corrigé une erreur ici manifeste.
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de provinciaux ou de nationalistes attardés. Et l’
on
va nous demander : pourquoi l’Europe ? Tant qu’à faire, pourquoi pas
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ut lui montrer un point d’application. (Or, quand
on
veut engager un élan émotif dans la réalité, on a toujours l’air de f
63
d on veut engager un élan émotif dans la réalité,
on
a toujours l’air de freiner.) Nous ne sommes pas une autre école, nos
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urrue, de plus en plus contenue et glaciale. Et l’
on
ne peut s’empêcher de penser que s’ils continuent à se déclarer la pa
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pose l’économie moderne. ⁂ Les conclusions que l’
on
doit tirer de ce double fait sont d’une tragique simplicité. Si les c
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paix, de l’inventer pour les deux autres. Et si l’
on
me dit que l’Europe, même unie, serait encore trop petite pour tenir
67
s deux Grands, je rappellerai un seul chiffre, qu’
on
a tendance à oublier : La population de l’Europe occidentale, donc à
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er sur le plan politique. Cela « soulève », comme
on
dit, quelques difficultés. On nous dit : qu’est-ce que c’est, l’unité
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« soulève », comme on dit, quelques difficultés.
On
nous dit : qu’est-ce que c’est, l’unité de l’Europe ? Est-ce que c’es
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les thèses — mais nous nous occupons de la paix.
On
nous répète sur le mode solennel que l’Europe c’est Pascal et Goethe,
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sort, le sort de l’Europe, c’est-à-dire que si l’
on
ne fait rien, ils seront tous les uns après les autres annexés, colon
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, la seule difficulté que nous voulons bien que l’
on
« soulève » pour la vaincre. ⁂ J’en reviens à la méthode et aux moyen
73
n dans les quinze jours, le plus grand choc que l’
on
puisse réserver, c’est de les faire prendre une part active à l’un de
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édération européenne. Car c’est précisément quand
on
veut les unir, qu’on découvre à quel point tous les Européens résiste
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Car c’est précisément quand on veut les unir, qu’
on
découvre à quel point tous les Européens résistent dans leurs différe
76
seulement, dans l’action pour les dépasser, que l’
on
connaît vraiment ces différences, et qu’on peut mesurer leur vraie va
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que l’on connaît vraiment ces différences, et qu’
on
peut mesurer leur vraie valeur. En Amérique, tout est plus simple, év
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s couples d’adversaires à pacifier. À supposer qu’
on
y parvienne enfin, en combinant tous les moyens connus de simplificat
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bâtisseurs modernes d’États ou de constitutions. (
On
ne peut guère excepter que les Suisses.) Inutile d’insister : la méth
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légale contre l’État. Parler de démocratie, si l’
on
n’a pas ce droit, c’est bavarder, ou c’est parler de dictature : voir
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ès normal. Tout peut à chaque instant dévier vers
on
ne sait quelles alliances d’États souverains pris de panique, ou d’ét
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ou d’états-majors d’ailleurs sans troupes ; vers
on
ne sait quelles déclarations sans rire de sécurité collective ; vers
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larations sans rire de sécurité collective ; vers
on
ne sait quelle coalition sur le papier qui se donnerait l’air de prov
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our mieux dire : à l’information de la masse. Car
on
aurait bien tort de croire que Vichinski peut, à lui seul, faire tout
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s” par les forces impérialistes… » C’est ainsi qu’
on
pouvait lire dans la revue Esprit cette phrase admirable : Affirm
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à Churchill pour battre Hitler. C’est un fait qu’
on
n’aime pas rappeler dans leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajo
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ement exporté les secrets mêmes de sa puissance ;
on
les retourne sans scrupules contre elle. Mais elle reste le palladium
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t d’imiter. Dire que l’Europe est menacée — et l’
on
sait à quel point la menace est sérieuse — c’est donc dire que le cœu
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de nos pays, fourniront la base des travaux. Et l’
on
doit espérer que de l’ensemble de ces rapports documentés, inventoria
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Tant à Berne qu’au comité du Mouvement européen,
on
a reconnu que le domaine culturel était celui où nous pouvions, sans
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mettre en rien notre neutralité, jouer le rôle qu’
on
attend de nous dans l’œuvre collective de la fédération. Qu’on ne pen
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nous dans l’œuvre collective de la fédération. Qu’
on
ne pense pas, surtout, qu’il s’agisse là d’une manière de nous faufil
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imant le foyer même d’une action historique, dont
on
a pu dire que le but était « l’Europe helvétisée ». l. Rougemont D
94
vier Philip (1950)u Il peut sembler étrange qu’
on
parle de « faire l’Europe », quand elle existe depuis tant de siècles
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iècles. Mais l’expression se justifie sitôt que l’
on
songe à la brusque transformation que vient de subir la puissance app
96
n de la guerre. Prise de conscience bien typique,
on
le voit, d’une situation pré-fédérale, pour peu qu’une volonté d’unio
97
e réaction contre la politique de l’éloquence (qu’
on
appelle, par erreur, doctrinaire). Mais il tend, si l’on n’y prend ga
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lle, par erreur, doctrinaire). Mais il tend, si l’
on
n’y prend garde, à évacuer la politique, au sens légitime de ce terme
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la création d’une véritable Autorité européenne.
On
pourra discuter plus tard sur la paternité réelle de maints projets r
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n’est pas de tourner en rond, mais d’avancer. Qu’
on
m’entende bien : je ne défends pas ici (ce n’est pas le lieu, ni mon
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est aussi le secret de sa puissance. Pas plus qu’
on
ne peut rêver l’Europe toute libérale ou toute socialiste, on ne peut
102
êver l’Europe toute libérale ou toute socialiste,
on
ne peut l’imaginer toute catholique ou réformée, toute nordique ou la
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seulement praticable en principe, mais pratique.
On
ne manquera pas de m’objecter que les Suisses sont les premiers à se
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dites, messieurs, qu’il faut être prudents quand
on
s’engage dans une action si vaste. C’est aller trop vite en besogne :
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ne vous êtes, jusqu’ici, engagés dans rien que l’
on
sache. Quand vous y serez, il sera temps de voir si la prudence, ou a
106
péenne. Tel est le but de cette Conférence. Ce qu’
on
attend de nous ici, c’est d’abord une réponse à la question dangereus
107
ée libre, sans laquelle l’Europe n’est plus rien.
On
pourrait discuter sans fin sur le titre de cette Conférence. Les mots
108
, prêtent à des controverses trop faciles. Dès qu’
on
parle d’Europe, d’unir l’Europe, chacun commence par dire : « Il n’y
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n de l’Europe, une et diverse. De même, dès que l’
on
parle de culture, chacun donne à ce mot des réalités hétéroclites : i
110
emps à se demander ce qu’est la culture. Et comme
on
juge l’arbre à ses fruits, on jugera la culture sur sa récolte. Deux
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a culture. Et comme on juge l’arbre à ses fruits,
on
jugera la culture sur sa récolte. Deux mots sur ceux qui ne sont pas
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onde pour distinguer l’approche des catastrophes.
On
demande à certains « grands noms » de venir participer au sauvetage d
113
ont qu’il est certains moments de l’histoire où l’
on
ne peut renverser les destins qu’en y allant tous ensemble, et toutes
114
paralysent nos cultures. Par quelle méthode peut-
on
surmonter ces obstacles ? C’est tout le problème qu’il faudra résoudr
115
uments officiels, seraient propres à nous égarer.
On
parle beaucoup, par exemple, « d’organiser les échanges culturels ».
116
un mot, ont l’âme naturellement officielle. Si l’
on
veut que les échanges redeviennent ce qu’ils ont toujours été dans le
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ussi alléger du poids mort des organisations ! Qu’
on
n’essaie pas d’organiser la vie, qu’on la laisse libre ! La seule idé
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tions ! Qu’on n’essaie pas d’organiser la vie, qu’
on
la laisse libre ! La seule idée d’une respiration organisée, n’est-il
119
sée, n’est-il pas vrai, vous coupe le souffle. Qu’
on
n’essaie pas de créer par décrets l’unité de notre culture : elle exi
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reformer et de s’enrichir de mille diversités. Qu’
on
la laisse libre de se manifester ! L’Europe ouverte, et rien de plus,
121
rre de 1914. C’était le beau temps, je le sais. L’
on
pouvait lire, dans l’Annuaire de la Compagnie européenne des wagons-l
122
s engins de mort qui coûtent des milliards, quand
on
refuse de trouver les millions qui permettraient de développer la rec
123
st la folie de l’Occident moderne. À tel point qu’
on
se demande parfois s’il ne vaudrait pas mieux être restés barbares, q
124
, à Lausanne, cette action de vigilance publique,
on
pourra dire vraiment de notre Conférence qu’elle fut le congrès de la
125
e j’ai « annoncé la fin du désespoir » ; que si l’
on
veut savoir ce que pensent les fédéralistes, c’est Guéhenno, c’est Ja
126
e diable voulez-vous donc que nous en fassions ? (
On
m’assure que cela dépend aussi de Staline.) 2° « Les États-Unis d’Eur
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ai trente qui disent le contraire. Le mieux que l’
on
puisse attendre de cet organisme est qu’il serve provisoirement, à sa
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le reste à faire, comme chacun sait. (J’ajoute qu’
on
ne compte à Strasbourg qu’une trentaine de fédéralistes sur cent-un d
129
Benda. Mais quoi, cette lettre est inutile, si l’
on
a décidé d’appeler « fédéralistes » tous ceux, qui, un jour ou l’autr
130
celui de Benda, ou celui de Churchill pendant qu’
on
y est, dites-nous donc ce que vous proposez. Car je ne vais pas vous
131
)s t Il est impossible de sauver l’Europe si l’
on
ne sauve pas en même temps sa culture ; ou de sauver la culture occid
132
ulture ; ou de sauver la culture occidentale si l’
on
ne sauve pas en même temps sa patrie. Rien ne sert de faire durer, de
133
durer, de conserver la créature — l’Europe — si l’
on
tarit les sources de sa recréation perpétuelle. Et rien ne sert non p
134
sert non plus d’entretenir le désir créateur, si
on
le prive des possibilités de s’accomplir dans une libre communauté. S
135
ient de perdre la guerre, fait actuellement ce qu’
on
peut appeler une névrose d’infériorité. Pourtant, les faits ne justif
136
son œuvre : la grandeur signifie l’exil. C’était,
on
l’imagine, en Amérique. Au long des avenues de Manhattan, il marchait
137
étrange inceste, en une double allitération, où l’
on
étudiera, plus tard, les rôles conjugués de l’étymologie et de l’empo
138
si un homme tient pour agréable sa tristesse, qu’
on
le produise dans le jour ! et mon avis est qu’on le tue, sinon, Il y
139
’on le produise dans le jour ! et mon avis est qu’
on
le tue, sinon, Il y aura une sédition. La révolte et la nostalgie de