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celles-ci n’existeraient pas sans celle-là. Je ne
parlerai
donc ici que de notre idée fédéraliste en soi. Elle est très simple,
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ant la matière à quelque chose d’immatériel, pour
parler
un langage grossier. (Mais c’est celui, précisément, dans lequel la g
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cune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut, pour
parler
et se faire entendre, dans le monde dominé par deux grands empires. E
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, vingt autres couples combinés et permutés, sans
parler
de leur ménages à trois, et nul d’entre eux ne saurait vivre sans les
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llions, et il est curieux que les bonnes gens qui
parleraient
volontiers « d’exceptions négligeables » dans le cas d’une secte brim
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ualité. Tout le monde se déclare pour le Monde et
parle
au nom des masses mondiales. Qui dira plus ? Ici, nous avons l’air de
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e passera pas du tout. J’ai peut-être le droit de
parler
ainsi, puisqu’au lendemain d’Hiroshima, il y a trois ans, je me suis
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ucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut pour
parler
et se faire entendre, dans le monde dominé par les deux grands empire
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, vingt autres couples combinés et permutés, sans
parler
de leurs ménages à trois, et nul d’entre eux ne saurait vivre sans le
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nnes, le droit d’opposition légale contre l’État.
Parler
de démocratie, si l’on n’a pas ce droit, c’est bavarder, ou c’est par
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i l’on n’a pas ce droit, c’est bavarder, ou c’est
parler
de dictature : voir les démocraties dites populaires. Les vues que j
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949, M. Denis de Rougemont, le grand fédéraliste,
parle
chaque semaine au micro du « dialogue » qu’est l’Europe. De lundi en
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la culture. Pouvez-vous, très succinctement, nous
parler
de la mission de ce Centre européen de la culture ? Constitué en tout
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r Philip (1950)u Il peut sembler étrange qu’on
parle
de « faire l’Europe », quand elle existe depuis tant de siècles. Mais
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il est faux de considérer comme modérés ceux qui
parlent
d’union mais refusent sa condition. Nous avons d’autres noms pour ces
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de Strasbourg, cette conférence de la culture. Je
parle
d’un espoir tremblant. Le sentiment le plus répandu, j’allais dire le
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rêtent à des controverses trop faciles. Dès qu’on
parle
d’Europe, d’unir l’Europe, chacun commence par dire : « Il n’y a plus
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e l’Europe, une et diverse. De même, dès que l’on
parle
de culture, chacun donne à ce mot des réalités hétéroclites : inventi
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re nocturne, et les institutions dont nous allons
parler
! « Qu’est-ce que cela peut bien me faire ? dit le poète. Cela ne m’a
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nts officiels, seraient propres à nous égarer. On
parle
beaucoup, par exemple, « d’organiser les échanges culturels ». Observ
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quer fermement, n’aurait bientôt plus le droit de
parler
. Prendre au sérieux la vocation européenne, c’est une mission de vigi
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s attaque ? L’État-nation d’abord, mais vous n’en
parlez
pas. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les fédéralistes ? Jamais. Au co
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alistes » tous ceux, qui, un jour ou l’autre, ont
parlé
de l’Europe avec une vague idée qu’elle ferait bien de s’unir. Il y a
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ressement. Ou dans cette chambre d’angle, dont il
parle
dans Neiges, « hôte précaire de l’instant, homme sans preuve ni témoi
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… Mais ce n’est pas de l’homme qu’il est temps de
parler
. Je voudrais proposer trois remarques sur les relations qui se sont r
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grand témoin de l’exil intérieur en Europe. L’un
parle
de hauteur, d’exultation, l’autre d’humilité dans la souffrance ; l’u
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rançais, et de cette « rhétorique profonde » dont
parlait
un jour Baudelaire. III. L’Europe étant vision de l’homme dans le tem