1
us rappeler que l’évolution humaine ne s’arrêtera
pas
avec nous, que nous ne sommes pas un aboutissement absolu mais un ins
2
e ne s’arrêtera pas avec nous, que nous ne sommes
pas
un aboutissement absolu mais un instant transitoire dans la marche ve
3
ela est bel et bon pour un petit pays, mais n’est
pas
applicable aux grands. » On a raison s’il ne s’agit que des modalités
4
lications, mais pourtant celles-ci n’existeraient
pas
sans celle-là. Je ne parlerai donc ici que de notre idée fédéraliste
5
simple, comme toutes les grandes idées, mais non
pas
simple à définir en quelques mots, en une formule ; car elle est d’un
6
formule ; car elle est d’un type organique et non
pas
mécanique ou passionnel, en cela beaucoup plus « moderne » et scienti
7
rée qu’à un rythme, à une respiration. Elle n’est
pas
une utopie à rejoindre, un plan statique à réaliser en x années par l
8
œur de ce système. Car le fédéralisme ne consiste
pas
seulement dans l’union, comme le mot Bund peut incliner les Suisses a
9
niques à le penser ; et en retour, il ne consiste
pas
seulement dans l’autonomie des régions, cantons ou nations, ainsi que
10
condition de la vie organique. Fédérer, ce n’est
pas
mettre en ordre d’après un plan géométrique, à partir d’un centre ou
11
iculer dans un tout. 3. Le fédéralisme ne connaît
pas
de problème des minorités. On objectera que le totalitarisme, lui au
12
En Suisse, ce respect des qualités ne se traduit
pas
seulement dans le mode d’élection du Conseil des États, mais surtout,
13
ministratifs, linguistiques, religieux, qui n’ont
pas
les mêmes frontières, et qui se recoupent et se recouvrent de cent ma
14
s. — Bien, dis-je, la preuve que la science n’est
pas
folle, c’est qu’elle nous permet aujourd’hui d’aller beaucoup plus vi
15
de composer un tableau cohérent. Ménager à chaque
pas
la liberté du choix, c’est-à-dire prévoir à chaque pas au moins deux
16
a liberté du choix, c’est-à-dire prévoir à chaque
pas
au moins deux solutions possibles. Détourner constamment l’imaginatio
17
tériser ? Au challenge de la Nature, nous n’avons
pas
encore répondu par une victoire totale, il s’en faut, mais les moyens
18
uel serait le nouveau challenge qui ne manquerait
pas
de confronter l’humanité, et qui résulterait du succès même de notre
19
s. L’Océan ou les chutes du Niagara ne m’ennuient
pas
, mais bien la traversée d’une grande ville inconnue. Ce qui provoque
20
e l’absence même de menaces définies. (On ne peut
pas
s’ennuyer dans une tempête, mais bien dans un appartement climatisé.)
21
tre du plus puissant État totalitaire. Il n’avait
pas
prévu des mouvements comme le fascisme et le nazisme, tandis que des
22
ir sont d’ordre économique et politique, il n’est
pas
moins certain que l’unité de l’Europe est essentiellement culturelle.
23
plus large et humain. La culture véritable n’est
pas
un ornement, un simple luxe de l’esprit, ou un ensemble de spécialité
24
, ou un ensemble de spécialités qui ne concernent
pas
l’homme de la rue. La culture naît d’une prise de conscience de la vi
25
lture ainsi comprise y soit encore un but, et non
pas
un moyen. Ailleurs, elle est mise au service du développement de l’in
26
er l’idée européenne de l’homme. Cette idée n’est
pas
simple, mais toujours dialectique ; elle n’est pas achevée, mais ouve
27
as simple, mais toujours dialectique ; elle n’est
pas
achevée, mais ouverte ; elle trouve son unité dans la diversité des c
28
ujourd’hui totalitaires) contre lesquels ne tarde
pas
à se dresser avec une passion renouvelée le génie de la diversité, c’
29
et solidaire ; à la fois libre et engagé — et non
pas
seulement libre ou seulement engagé ; lieu d’une synthèse vivante, ma
30
t exclusif dans l’organisation du continent n’est
pas
moins dangereuse et utopique que ne serait l’impérialisme d’une seule
31
in de s’observer, par-dessus nos têtes… Ils n’ont
pas
envie de se battre, affirment-ils. Ils proclament au contraire leur a
32
rès les autres ; 2° La question allemande ne sera
pas
réglée, c’est-à-dire fournira un prétexte permanent à la guerre entre
33
Bien sûr ; mais hélas ! l’Europe réelle, ce n’est
pas
seulement une société des esprits. C’est aussi les personnages de Cou
34
ais été les héros d’aucun roman, et qui ne savent
pas
grand-chose de ce qui se passe dans le monde, ceux qui croient — et j
35
abes ! disent les Américains. Mais ils ne doivent
pas
oublier que la richesse de l’Europe comme ses misères, et sa grandeur
36
ndre l’unité du continent d’une préalable mise au
pas
, intellectuelle ou politique, d’une unification des mœurs et des doct
37
se réduit l’Europe sans son génie. Ce n’est donc
pas
une idéologie qui fera l’Europe, puisque le problème est justement de
38
méthode fédéraliste. Fédérer, en effet, ce n’est
pas
unifier, mais lier par un pacte juré des éléments divers, et qui doiv
39
aires mais également valables, et qu’il ne s’agit
pas
de subordonner l’une à l’autre, mais au contraire de maintenir en ten
40
irréligions, et avec toutes les classes. Ce n’est
pas
sur ce plan que sont nos adversaires. Il y a ceux qui nous disent : N
41
es. Il y a ceux qui nous disent : Nous ne boudons
pas
votre mouvement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous coure
42
er (à l’égard du mouvement fédéraliste), ce n’est
pas
être absent, c’est être deux fois présent. Merci, messieurs, une foi
43
jour contre elles), ces vigilants de fer ne sont
pas
là. Quand la bataille devient sérieuse, ils ne sont pas doublement pr
44
. Quand la bataille devient sérieuse, ils ne sont
pas
doublement présents, ils sont simplement absents. Il y a ceux qui nou
45
une condition : c’est que M. Churchill n’en soit
pas
! « S’il en est, nous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le m
46
l n’en soit pas ! « S’il en est, nous ne marchons
pas
, saute la bombe et périsse le monde : ça nous fait moins peur que Chu
47
ll pour battre Hitler. C’est un fait qu’on n’aime
pas
rappeler dans leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, san
48
avec Churchill, mais qu’ils ne le sont peut-être
pas
autant dans leurs rapports avec certain parti totalitaire. Si vous vo
49
t au Décalogue, observe le repos hebdomadaire non
pas
le dimanche mais le samedi. Il en résulte que les enfants élevés dans
50
sont stricts : toute absence d’un élève qui n’est
pas
justifiée par des raisons « réputées légitimes », telle que maladie,
51
e de sa fillette à l’école communale, mais n’en a
pas
moins été condamné (après « récidives ») à trois, puis à quatre jours
52
rs de la semaine, et qu’enfin tout cela ne mérite
pas
trop d’indignation, dans une époque où il s’agit d’abord de sauver de
53
ci, ne fait rien à l’affaire. Une injustice n’est
pas
moins grave pour être unique que pour être quotidiennement perpétrée
54
ables » dans le cas d’une secte brimée, ne voient
pas
que cet argument devrait en bonne logique provoquer l’indulgence pour
55
e samedi au dimanche comme jour de repos, ne doit
pas
davantage intervenir dans la considération des faits qui nous occupen
56
victions, car si les deux points de vue n’étaient
pas
dissociés, l’on aboutirait fatalement à refuser tous les droits à tou
57
op simples Il est clair qu’une législation non
pas
plus « souple », mais plus complexe et plus précise, suffirait à réso
58
être tentées d’abuser. Le premier argument n’est
pas
sérieux. Les lois pénales décrivent dans le détail des centaines de c
59
e double confusionj car, d’une part, il ne s’agit
pas
d’accorder des droits spéciaux, mais simplement de concrétiser la « l
60
es proclament à l’envi. Et d’autre part, il n’y a
pas
de vraisemblance à ce que des cas de ce genre se multiplient abusivem
61
nt deux ou trois fois plus nombreux, ce ne serait
pas
une affaire que d’ajouter quelques clauses aux milliers d’autres, uti
62
pulation totale du pays. Comment ne verraient-ils
pas
qu’en assurant les droits d’une minorité religieuse, ils confirmeraie
63
a liberté religieuse à l’école. Parce qu’il n’est
pas
spectaculaire, parce qu’il n’implique ou ne suggère aucun élément pas
64
s par les démocraties occidentales. Je ne partage
pas
la conviction des adventistes sur le Sabbat, mais je sais que toute r
65
4. i. Présenté par la note suivante : « Il n’est
pas
de petite ou de grande liberté. Il n’y a que la liberté “tout court”.
66
èrement d’accord avec lui : une liberté qui n’est
pas
inconditionnelle n’est qu’une caricature de la liberté. » j. « Confe
67
r : pourquoi l’Europe ? Tant qu’à faire, pourquoi
pas
le monde entier ? Pourquoi nous arrêter dans notre élan ? Sur cet éla
68
, on a toujours l’air de freiner.) Nous ne sommes
pas
une autre école, nos buts finaux sont bien les mêmes. Mais vos discou
69
ement mondial, passe par l’Europe — ou ne passera
pas
du tout. J’ai peut-être le droit de parler ainsi, puisqu’au lendemain
70
a bombe, c’était le gouvernement mondial. Je n’ai
pas
un mot à retirer de ce que je publiais à l’époque. Je ne suis pas un
71
irer de ce que je publiais à l’époque. Je ne suis
pas
un instant revenu en arrière. Je suis au contraire convaincu d’avoir
72
suis au contraire convaincu d’avoir fait un grand
pas
en avant en embrassant la cause européenne. Voici pour quelles raison
73
in de s’observer, par-dessus nos têtes… Ils n’ont
pas
envie de se battre, affirment-ils. Ils proclament au contraire leur a
74
rès les autres ; 2° La question allemande ne sera
pas
réglée, c’est-à-dire fournira un prétexte permanent à la guerre entre
75
Bien sûr ; mais hélas, l’Europe réelle, ce n’est
pas
seulement une société des esprits. C’est aussi les personnages de Cou
76
ais été les héros d’aucun roman, et qui ne savent
pas
grand-chose de ce qui se passe dans le monde, ceux qui croient — et j
77
justement d’éviter les conflits quotidiens et non
pas
de les affronter. En Russie, c’est encore plus simple : une seule têt
78
simple : une seule tête, un parti, une police, et
pas
d’opposition permise dans aucun ordre. Mais en Europe ! Deux douzaine
79
abes ! disent les Américains. Mais ils ne doivent
pas
oublier que la richesse de l’Europe comme ses misères, et sa grandeur
80
ndre l’unité du continent d’une préalable mise au
pas
, intellectuelle ou politique, d’une unification des mœurs et des doct
81
se réduit l’Europe sans son génie. Ce n’est donc
pas
une idéologie qui fera l’Europe, puisque le problème est justement de
82
méthode fédéraliste. Fédérer, en effet, ce n’est
pas
unifier, mais lier par un pacte juré des éléments divers, et qui doiv
83
aires mais également valables, et qu’il ne s’agit
pas
de subordonner l’une à l’autre, mais au contraire de maintenir en ten
84
irréligions, et avec toutes les classes. Ce n’est
pas
sur ce plan que sont nos adversaires. Mais en préconisant le fédérali
85
ns à notre tour irréductibles. Nous ne prétendons
pas
un instant détruire les nations, supprimer toutes les différences ent
86
contre l’État. Parler de démocratie, si l’on n’a
pas
ce droit, c’est bavarder, ou c’est parler de dictature : voir les dém
87
ultats concrets, les risques s’aggravent à chaque
pas
. C’est très normal. Tout peut à chaque instant dévier vers on ne sait
88
. Il y a ceux qui nous disent : « Nous ne boudons
pas
votre mouvement, mais tout de même nous restons à l’écart, vous coure
89
er (à l’égard du mouvement fédéraliste), ce n’est
pas
être absent, c’est être deux fois présent. Merci, messieurs, une foi
90
jour contre elles), ces vigilants de fer ne sont
pas
là. Quand la bataille devient sérieuse, ils ne sont pas doublement, p
91
. Quand la bataille devient sérieuse, ils ne sont
pas
doublement, présents, ils sont simplement absents. Il y a ceux qui no
92
une condition : c’est que M. Churchill n’en soit
pas
! « S’il en est, nous ne marchons pas, saute la bombe et périsse le m
93
l n’en soit pas ! « S’il en est, nous ne marchons
pas
, saute la bombe et périsse le monde : ça nous fait moins peur que Chu
94
ll pour battre Hitler. C’est un fait qu’on n’aime
pas
rappeler dans leurs milieux, mais je le rappelle. Et j’ajouterai, san
95
avec Churchill, mais qu’ils ne le sont peut-être
pas
autant dans leurs rapports avec certain parti totalitaire. Il y a enf
96
nez vraiment tant que ça, pourquoi ne seriez-vous
pas
le premier ? Diogène avait bien tort quand il cherchait un homme à la
97
randeurs européennes viennent de l’esprit, et non
pas
de la nature ni du nombre. Comment expliquer autrement que ce cap déc
98
esteront sans force et sans vie, si elles ne sont
pas
soutenues par un élan profond, par un espoir nouveau de tous nos peup
99
n de l’opinion et cet espoir des masses, ce n’est
pas
une propagande artificielle qui les créera, mais au contraire une vér
100
quoi faut-il fédérer l’Europe ? Parce qu’il n’y a
pas
d’autre moyen imaginable d’empêcher la guerre atomique. Fédérer nos p
101
grande ouverte où les nations ne disparaîtraient
pas
davantage que nos cantons n’ont disparu en se fédérant, mais où les g
102
resteront sans force et sans vie si elles ne sont
pas
soutenues par un élan profond, par un espoir nouveau de tous nos peup
103
de l’opinion, et cet espoir des masses, ce n’est
pas
une propagande artificielle qui les créera, mais au contraire une vér
104
e notre communauté. Ce sentiment existe, il n’est
pas
une chose vague. C’est lui qui nous empêche de dire aux Russes : « Fi
105
aux Russes : « Finissons-en, venez nous mettre au
pas
, et supprimons cet épuisant conflit en adoptant l’ordre totalitaire,
106
allé à Genève depuis trois mois. Je ne m’étendrai
pas
sur les aspects techniques de son travail (documentation européenne ;
107
œuvre collective de la fédération. Qu’on ne pense
pas
, surtout, qu’il s’agisse là d’une manière de nous faufiler par la pet
108
Olivier Philip une importance particulière : non
pas
seulement celle d’une première vue générale des efforts déployés pour
109
ux remarques, entre toutes celles que ne manquera
pas
de suggérer cette enquête efficace par sa lucidité. La première touch
110
répondre en leur nom que, justement, le but n’est
pas
de tourner en rond, mais d’avancer. Qu’on m’entende bien : je ne défe
111
s d’avancer. Qu’on m’entende bien : je ne défends
pas
ici (ce n’est pas le lieu, ni mon goût) une secte contre une autre, o
112
m’entende bien : je ne défends pas ici (ce n’est
pas
le lieu, ni mon goût) une secte contre une autre, ou quelque associat
113
ses moyens, je les appelle fédéralistes. Il n’est
pas
juste de les considérer comme extrémistes, car il est faux de considé
114
stes et les libéraux. Mais cette opposition n’est
pas
la seule. L’Europe est née, elle a vécu d’antagonismes. Elle mourrait
115
renonçant. Quelle est la solution ? J’avoue n’en
pas
voir d’autre que dans le régime fédéraliste. Lui seul conserve les av
116
uisse suffit à démontrer que cette solution n’est
pas
seulement praticable en principe, mais pratique. On ne manquera pas d
117
icable en principe, mais pratique. On ne manquera
pas
de m’objecter que les Suisses sont les premiers à se montrer prudents
118
s angoissée et sceptique à la fois. Mais il n’est
pas
moins vrai que pour la première fois, dans toute sa longue histoire,
119
érence qui fait dire aux troupiers : « Il ne faut
pas
chercher à comprendre. » Il y a aujourd’hui une manière proprement eu
120
re sur sa récolte. Deux mots sur ceux qui ne sont
pas
venus ici. Quand Dieu veut perdre une société, il ne commence pas tou
121
uand Dieu veut perdre une société, il ne commence
pas
toujours par la rendre folle, il se contente parfois de l’endormir. J
122
peut bien me faire ? dit le poète. Cela ne m’aide
pas
à trouver une image… » Certes, mais l’écrivain n’est pas indifférent
123
rouver une image… » Certes, mais l’écrivain n’est
pas
indifférent au sort des livres qu’il publie, ni à leur diffusion, ni
124
i — et voilà nos problèmes pratiques. Et il n’est
pas
indifférent — (ou c’est un mauvais écrivain) — au destin de la commun
125
a conférence. Précisons bien que ce rapport n’est
pas
un instant destiné à faire l’objet des discussions de la conférence.
126
urels ». Observons tout d’abord qu’il n’en serait
pas
question si les frontières étaient ouvertes, et l’union fédérale de l
127
es, prisonnières des cadres nationaux, ne doivent
pas
chercher des moyens de correspondre un peu plus facilement de prison
128
ques de la sensibilité, de passions mêmes, et non
pas
de simples déplacements de forts en thème — nous devons : 1° abandonn
129
ruineuse pour la culture. Et surtout ne proposons
pas
, dans ce domaine, de nouveaux organismes ! C’est la paresse d’esprit
130
du poids mort des organisations ! Qu’on n’essaie
pas
d’organiser la vie, qu’on la laisse libre ! La seule idée d’une respi
131
seule idée d’une respiration organisée, n’est-il
pas
vrai, vous coupe le souffle. Qu’on n’essaie pas de créer par décrets
132
l pas vrai, vous coupe le souffle. Qu’on n’essaie
pas
de créer par décrets l’unité de notre culture : elle existe, elle éta
133
te suffit » ! Mais cette liberté des échanges n’a
pas
suffi à réduire les nationalismes ; bien au contraire, c’est elle qui
134
xigences. Il nous faut aujourd’hui faire un grand
pas
de plus, et créer des institutions qui garantissent et manifestent l’
135
e, il est frappant de constater qu’il n’en existe
pas
un seul qui ait pour objet l’Europe comme unité. Les uns veulent embr
136
x que nous. Il est étrange que cet ensemble n’ait
pas
encore été étudié en tant que tel, d’une manière systématique ; et qu
137
demanderont des fonds, qui aujourd’hui n’existent
pas
. Ils pourraient facilement être créés par le blocage, au titre europé
138
mun, et l’énergie créatrice des Européens ne sont
pas
réveillés, les États et l’économie privée courent à leur perte inéluc
139
l point qu’on se demande parfois s’il ne vaudrait
pas
mieux être restés barbares, que de nous être aussi mal civilisés. La
140
faillirait à sa vraie mission, si elle n’élevait
pas
, contre une pareille folie, le cri des hommes. Et maintenant, pour q
141
nne ». Qu’il soit bien clair que nous n’entendons
pas
substituer aux nationalismes locaux une sorte de nationalisme europée
142
semble de valeurs universelles. Il ne s’agit donc
pas
, pour nous, d’opposer une nation européenne aux grandes nations de l’
143
qui est leur vraie force. Et notre objet ne sera
pas
non plus de dénoncer ce qui se pratique ailleurs, car nous ne pouvons
144
pouvons réformer que nous-mêmes. Nous n’acceptons
pas
la scission que symbolise le rideau de fer ; mais nous pensons que le
145
e climat nostalgique. Et nous ici, nous ne sommes
pas
réunis pour tracer des plans d’innocence et de prospérité organisée.
146
ean Paulhan ! (avril 1950)r Cher ami, Ce n’est
pas
sans surprise que j’apprends, à vous lire dans Liberté de l’Esprit, q
147
pour l’Europe, et pour les fédéralistes, il n’y a
pas
un mot de vrai dans tout cela. Vous jugez notre projet « imbécile ».
148
ns aucun doute. Mais d’où sort-il ? Je ne connais
pas
un seul fédéraliste qui puisse y reconnaître sa doctrine, ni son acti
149
en faveur de l’union européenne, mais je ne sache
pas
qu’il ait jamais passé pour un « doctrinaire », et je voudrais bien q
150
s remèdes in extremis (que les Européens n’aiment
pas
du tout, vous par exemple), ce n’est pas « annoncer » la fin de la ma
151
n’aiment pas du tout, vous par exemple), ce n’est
pas
« annoncer » la fin de la maladie, ni promettre « des joies et des fê
152
ue ? L’État-nation d’abord, mais vous n’en parlez
pas
. Garry Davis ? Vous l’approuvez. Les fédéralistes ? Jamais. Au contra
153
lle raison attaquez-vous des gens que vous n’avez
pas
pris le soin d’identifier ? Vous n’êtes pas coutumier, tout de même,
154
’avez pas pris le soin d’identifier ? Vous n’êtes
pas
coutumier, tout de même, de l’à-peu-près journalistique. Pour en fini
155
n, contre sa prétendue souveraineté sans limites.
Pas
une attaque contre le patriotisme et les patries. Or j’ai quelques ra
156
es-nous donc ce que vous proposez. Car je ne vais
pas
vous faire l’injure de croire que vous trouvez que tout va très bien
157
st impossible de sauver l’Europe si l’on ne sauve
pas
en même temps sa culture ; ou de sauver la culture occidentale si l’o
158
de sauver la culture occidentale si l’on ne sauve
pas
en même temps sa patrie. Rien ne sert de faire durer, de conserver la
159
t à l’Europe de recevoir une unité, si ce n’était
pas
celle de son choix ? et si cette unité signifiait sa défaite, non poi
160
d’infériorité. Pourtant, les faits ne justifient
pas
le désespoir, mais seulement un effort de redressement. Entre 200 mil
161
isposons surtout de ressources humaines qui n’ont
pas
leurs égales ailleurs : une main-d’œuvre spécialisée dont les traditi
162
uvre spécialisée dont les traditions ne s’imitent
pas
, une capacité d’invention que le monde entier peut nous envier. ⁂ Qu’
163
depuis cent ans ? Je répondrai : que n’avons-nous
pas
inventé ? Je cite pêle-mêle : le marxisme et la psychanalyse, l’exist
164
noms de l’Europe, et les très rares qui n’en sont
pas
ont appris leur métier de nos maîtres, dans nos écoles, aux terrasses
165
réalité notre caricature. ⁂ Mais ici, attention !
pas
de malentendu ! Ne nous laissons jamais aller à placer sur le même pl
166
à de grands objets. Ce sont des hommes qui n’ont
pas
d’empressement. Ou dans cette chambre d’angle, dont il parle dans Nei
167
t bruyamment le devant de la scène… Mais ce n’est
pas
de l’homme qu’il est temps de parler. Je voudrais proposer trois rema
168
ule et même geste de l’âme. (Je dis l’âme, et non
pas
l’esprit, ni l’intellect et ni le cœur.) Et c’est d’un même mouvemen
169
eut le précédent de Lafayette. ⁂ Mais Vents n’est
pas
seulement le poème du lyrisme, le chant profond de l’Amérique. C’est
170
s plus de qui, mais il n’importe : « Nous n’avons
pas
d’auteur qui donne à l’âme de plus grands mouvements… qui nous rempli