1 1948, Articles divers (1948-1950). L’idée fédéraliste (1948)
1 hilosophe Jaspers que l’Europe du xxe siècle n’a plus le choix « qu’entre la balkanisation et l’helvétisation ». La balkani
2 ls pourraient être utilisés ou reproduits sur une plus vaste échelle. La question de nos dimensions dans l’espace et dans le
3 que dans sa réalisation à une échelle infiniment plus vaste ? Telle est la chance de la Suisse dans l’histoire, pour ce siè
4 Une expérience de laboratoire est nécessairement plus réduite de dimensions que ses applications, mais pourtant celles-ci n
5 non pas mécanique ou passionnel, en cela beaucoup plus « moderne » et scientifique que les théories totalitaires, liées à l’
6 n d’autre que la politique tout court, au sens le plus légitime de ce mot. Elle est donc l’antithèse exacte des méthodes tot
7 ns notre histoire. Il est certain qu’elle a guidé plus ou moins consciemment les principales décisions de notre vie politiqu
8 ux la minorité ne représente qu’un chiffre, et le plus petit. Pour le fédéraliste, il va de soi qu’une minorité puisse compt
9 e minorité puisse compter pour autant, voire pour plus qu’une majorité dans certains cas, parce qu’à ses yeux elle représent
10 es États, mais surtout, et d’une manière beaucoup plus efficace, dans les coutumes de notre vie politique et culturelle, où
11 al qui caractérise l’esprit totalitaire. L’amour ( plus encore que le respect ou que la simple tolérance) des complexités cul
12 e même de ceux qui s’y rattachent. Certes, il est plus facile de décréter sur table rase, de simplifier les réalités d’un tr
13 lle qu’on vient de la décrire, suppose infiniment plus de soins, d’ingéniosité technique et de compréhension du peuple qu’el
14 peuple qu’elle gouverne. C’est pourquoi je disais plus haut qu’elle représente la politique par excellence. Et c’est pourquo
2 1948, Articles divers (1948-1950). Essai sur l’avenir (1948)
15 genre de la bombe atomique, ses spéculations les plus « folles » ! Libre à vous de prendre pour but l’évocation des fées du
16 qu’elle nous permet aujourd’hui d’aller beaucoup plus vite qu’il y a cent ans. Voilà qui est sérieux, me dites-vous. Et voi
17 es, les hommes cessent de trouver amusant d’aller plus vite, et donc commencent à se demander à quoi cela sert. Supposez que
18 leur victoire, mais non ses suites.2) L’effort le plus soutenu, le mieux organisé et le plus proche de son succès qu’ait fou
19 L’effort le plus soutenu, le mieux organisé et le plus proche de son succès qu’ait fourni jusqu’ici le monde occidental, c’e
20 iècle ; l’effort pour trouver un équilibre humain plus large et plus fécond que celui du confort en a pâti. L’effort pour ét
21 rt pour trouver un équilibre humain plus large et plus fécond que celui du confort en a pâti. L’effort pour établir un ordre
22 la possession de certains objets neufs ; 3. aller plus vite est un bien en soi. La vitesse accrue est à nos yeux la preuve
23 orales qui en dérivent. La conception du monde la plus courante aujourd’hui est celle que les Occidentaux tiennent pour scie
24 ’époque de Christophe Colomb : une journée de vol plus trois mois de démarches afin d’obtenir les visas, devises, affidavits
25 ses à la portée de toutes les bourses », beaucoup plus généreusement que ne le sont les possibilités constructrices pendant
26 oir » la disposition d’un choix d’objets toujours plus étendu… 3. Surmonter la Guerre S’il est vrai que les civilisati
27 cipale résistance au progrès technique déjà n’est plus dans la matière mais dans l’homme. Notre existence sur la planète n’e
28 ans l’homme. Notre existence sur la planète n’est plus menacée par les éléments, mais par nos machines, c’est-à-dire par nos
29 la civilisation occidentale se disloque en îlots plus ou moins intacts dans une mer de ruines, au-dessus de laquelle se meu
30 e normale », mais les liens profonds sont coupés. Plus rien ne va de soi. La méfiance règne. Ceux qui voyagent encore sont d
31 première fois dans l’histoire du monde, il n’y a plus qu’une seule civilisation (l’occidentale, enrichie d’apports orientau
32 qui résulterait du succès même de notre effort le plus constant ? Ce serait à coup sûr l’Ennui. Ce sentiment spécifiquement
33 horaires, qui furent probablement la création la plus typique du xixe siècle. (Sans horaires de tous genres, on ne pourrai
34 st bien difficile de décider si la monotonie crée plus d’ennui que la multiplicité des impressions. L’Océan ou les chutes du
35 hallenge en quelque sorte négatif, et par là même plus redoutable que tous ceux que la Nature ou nos passions nous imposaien
36 du capitalisme industriel. Marx est l’ancêtre du plus puissant État totalitaire. Il n’avait pas prévu des mouvements comme
3 1948, Articles divers (1948-1950). Pour sauver nos diversités (le sens de La Haye) (juin 1948)
37 . C’est en elle que nous possédons notre unité la plus profonde. Et c’est en la définissant d’une manière actuelle et concrè
38 de sa puissance, le foyer d’une culture inégalée, plus intense, plus diverse et créatrice qu’en toute autre région de la pla
39 e, le foyer d’une culture inégalée, plus intense, plus diverse et créatrice qu’en toute autre région de la planète. Mais il
40 il faut rendre ici au mot de culture son sens le plus large et humain. La culture véritable n’est pas un ornement, un simpl
41 ivités publiques et privées à une notion toujours plus haute et large de l’homme et de sa liberté ; aménager et transformer
42 re. Dans ce débat auquel chacun de nous participe plus ou moins consciemment réside le secret du dynamisme occidental et de
4 1948, Articles divers (1948-1950). Pourquoi l’Europe ? (25 décembre 1948)
43 e à la Paix — c’est l’Europe. Mais l’Europe n’est plus une puissance, parce que l’Europe est divisée en vingt nations dont a
44 divisée en vingt nations dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut, pour parler et se faire entendre, dans le monde
45 x grands empires. Et non seulement l’Europe n’est plus une puissance qui pourrait exiger la paix, mais chacune des nations q
46 st d’environ 300 millions, c’est-à-dire deux fois plus que l’Amérique, et autant que la Russie et tous ses satellites réunis
47 tre simples, parce que l’Europe est la réalité la plus complexe de la terre, et qu’il s’agit d’en faire une unité qui puisse
48 ium en passant par le NKVD, le résultat ne serait plus l’Europe, mais très exactement ce « petit cap de l’Asie » à quoi se r
49 s devez vouloir ses moyens : l’Europe unie est le plus sûr ; si vous voulez l’Europe, vous devez vouloir le fédéralisme, si
5 1949, Articles divers (1948-1950). La liberté religieuse à l’école (2e semestre 1949)
50 sa fille dans un canton voisin, où la loi paraît plus tolérante. L’instruction primaire de son enfant lui a coûté la somme
51 imples Il est clair qu’une législation non pas plus « souple », mais plus complexe et plus précise, suffirait à résoudre
52 qu’une législation non pas plus « souple », mais plus complexe et plus précise, suffirait à résoudre des conflits du genre
53 on non pas plus « souple », mais plus complexe et plus précise, suffirait à résoudre des conflits du genre de ceux que l’on
54 écrivent dans le détail des centaines de cas bien plus rares que celui de nos adventistes. Les lois fiscales, les lois sur l
55 ent. Quand ils se révéleraient deux ou trois fois plus nombreux, ce ne serait pas une affaire que d’ajouter quelques clauses
56 religions et des groupes, se montrent soudain les plus stricts dans leur refus de considérer les droits d’une petite confess
57 use, ils confirmeraient les principes qui, depuis plus d’un siècle, sont la base même de leur indépendance nationale, de leu
58 aucune idéologie politique, il m’a paru poser le plus clairement possible la question de principe du respect effectif des l
6 1949, Articles divers (1948-1950). Commencer par l’Europe (février 1949)
59 de et parle au nom des masses mondiales. Qui dira plus  ? Ici, nous avons l’air de dire moins, beaucoup moins, en vous parlan
60 cause européenne. Voici pour quelles raisons, les plus simples du monde, mais d’une logique à laquelle, pour ma part, je n’i
61 e à la paix — c’est l’Europe. Mais l’Europe n’est plus une puissance parce que l’Europe est divisée en vingt nations dont au
62 divisée en vingt nations dont aucune, isolée, n’a plus la taille qu’il faut pour parler et se faire entendre, dans le monde
63 x grands empires. Et non seulement l’Europe n’est plus une puissance qui pourrait exiger la paix, mais chacune des nations q
64 st d’environ 300 millions, c’est-à-dire deux fois plus que l’Amérique, et autant que la Russie et tous ses satellites réunis
65 tre simples, parce que l’Europe est la réalité la plus complexe de la terre, et qu’il s’agit d’en faire une unité qui puisse
66 colonisés, atomisés, etc. Et puis — c’est encore plus simple — tous ces gens ont en commun le dégoût et la peur immense de
67 unifier le genre humain dans les quinze jours, le plus grand choc que l’on puisse réserver, c’est de les faire prendre une p
68 mesurer leur vraie valeur. En Amérique, tout est plus simple, évidemment : vous avez une langue, une nation, une doctrine d
69 non pas de les affronter. En Russie, c’est encore plus simple : une seule tête, un parti, une police, et pas d’opposition pe
70 ium en passant par le NKVD, le résultat ne serait plus l’Europe, mais très exactement, ce « petit cap de l’Asie » à quoi se
71 as Hobbes, et que Nietzsche appelait un jour « le plus froid de tous les monstres froids » — l’État-nation, cause et produit
72 s pouvoirs étatiques, les minorités opprimées, et plus encore : les simples citoyens. Ainsi sera sauvegardé le droit qui gar
73 enne. ⁂ Il est une phrase que je voudrais bien ne plus entendre, pour l’avoir lue dans une centaine de comptes rendus de nos
74 eût mieux fait d’en devenir un lui-même. C’est le plus sûr moyen d’en trouver. Une bataille est en train de se livrer pour l
75 devons vouloir ses moyens : l’Europe unie est le plus sûr ; si nous voulons l’Europe, nous devons vouloir le fédéralisme ;
7 1949, Articles divers (1948-1950). L’Europe ou le cap du destin (1949)
76 Finalement, elle a dominé d’une manière beaucoup plus subtile, et peut-être plus effective, en imposant à tous les continen
77 d’une manière beaucoup plus subtile, et peut-être plus effective, en imposant à tous les continents un certain angle de visi
78 re. Défendre l’Europe, aujourd’hui, ce n’est donc plus défendre le capitalisme industriel, ni la puissance militaire, ni la
79 ssus, tous les esprits s’accordent : il faut sans plus tarder fédérer nos nations, unir leurs forces dispersées, leur rendre
8 1949, Articles divers (1948-1950). Le Centre européen de la culture aura son siège en Suisse (7 juillet 1949)
80 lorsque éclata la guerre de 1939. Politiquement, plus de la moitié du genre humain relevait de ses gouvernements, le reste
81 le se retourne contre nous. L’Europe déchue n’est plus qu’un petit continent, divisé en vingt-quatre nations, à demi ruiné,
82 ssus, tous les esprits s’accordent : il faut sans plus tarder fédérer ses nations, unir leurs forces dispersées, leur rendre
83 dre un isolationnisme suisse : notre pays dépend, plus qu’aucun autre, de l’Europe tout entière et de ses destinées. Comment
84 oit devenir le Centre européen de la culture. Les plus anciennes traditions de la Suisse la désignent comme siège d’une tell
9 1950, Articles divers (1948-1950). Préface à Le Problème de l’union européenne d’Olivier Philip (1950)
85 L’Europe est menacée, l’Europe est divisée, et la plus grave menace vient de ses divisions », déclarait le Manifeste du con
10 1950, Articles divers (1948-1950). Raisons et buts d’une conférence (janvier 1950)
86 ique. Elle est presque désespérée. Elle est aussi plus près que jamais de se résoudre en une synthèse. Il est vrai que l’Eur
87 est en train de se défaire. Elle n’a jamais étép plus menacée, plus divisée devant le péril, — plus angoissée et sceptique
88 de se défaire. Elle n’a jamais étép plus menacée, plus divisée devant le péril, — plus angoissée et sceptique à la fois. Mai
89 tép plus menacée, plus divisée devant le péril, —  plus angoissée et sceptique à la fois. Mais il n’est pas moins vrai que po
90 . Je parle d’un espoir tremblant. Le sentiment le plus répandu, j’allais dire le plus populaire dans nos pays, c’est en effe
91 t. Le sentiment le plus répandu, j’allais dire le plus populaire dans nos pays, c’est en effet la peur, une peur souvent voi
92 de la pensée libre, sans laquelle l’Europe n’est plus rien. On pourrait discuter sans fin sur le titre de cette Conférence.
93 r l’Europe, chacun commence par dire : « Il n’y a plus d’Europe ! » et finit par offrir une belle définition de ce qu’est l’
94 qui ont fait de l’Europe autre chose et beaucoup plus que ce qu’elle est dans sa réalité physique, autre chose que ce fameu
95 us faisons du bon travail ici, personne ne perdra plus son temps à se demander ce qu’est la culture. Et comme on juge l’arbr
96 s accablantes et flatteuses, qui ne leur laissent plus une seconde pour distinguer l’approche des catastrophes. On demande à
97 ritiques où concentrer l’effort. Puis, des études plus détaillées, sur des projets concrets, nous ont été remises. Enfin, le
98 nt pas chercher des moyens de correspondre un peu plus facilement de prison à prison. Elles doivent au contraire exiger leur
99 leur vraie force. Et notre objet ne sera pas non plus de dénoncer ce qui se pratique ailleurs, car nous ne pouvons réformer
100 mes et autant de barrières de douanes, ne saurait plus être un pôle d’attraction. Une Europe proclamant des principes sans l
101 es sans les appliquer fermement, n’aurait bientôt plus le droit de parler. Prendre au sérieux la vocation européenne, c’est
102 s intellectuels des pays libres doivent se sentir plus que jamais responsables. Il leur incombe de rappeler sans relâche aux
103 . Vocation tragique et féconde, qui nous apparaît plus clairement depuis que se dressent à l’Est comme à l’Ouest deux civili
104 essent à l’Est comme à l’Ouest deux civilisations plus jeunes, filles de la nôtre, dont l’une, qui nous est chère, cultive u
105 ppant que le bonheur, en Europe, n’ait trouvé ses plus hautes expressions que dans quelques tableaux classiques ou paysages
11 1950, Articles divers (1948-1950). Un gage à Jean Paulhan ! (avril 1950)
106 quivaut peu ou prou aux États-Unis d’Europe. Bien plus , montrez-nous une seule déclaration qui exprime la satisfaction des f
107 rshall.) 4° M. Spaak est un homme d’État qui agit plus que tout autre en faveur de l’union européenne, mais je ne sache pas
108 que la première dissimule. Après quoi, bien sûr, plus rien ne saurait vous arrêter. J’aime beaucoup votre défense des patri
109 e ce texte exprime le « projet des fédéralistes » plus fidèlement que M. Benda. Mais quoi, cette lettre est inutile, si l’on
12 1950, Articles divers (1948-1950). Il est impossible de sauver l’Europe sans sauver sa culture (5 août 1950)
110 de sa recréation perpétuelle. Et rien ne sert non plus d’entretenir le désir créateur, si on le prive des possibilités de s’
111 a puissance. Elle sera peut-être unie, c’est même plus que probable, par les soins d’experts étrangers, ou d’une police qui
112 int sa conquête sur elle-même ? son destin et non plus sa liberté ? L’Europe sans sa culture, réduite à ce qu’elle est, ne s
113 s sa culture, réduite à ce qu’elle est, ne serait plus qu’un cap de l’Asie — et l’Asie n’a jamais passé pour la terre de la
114 des cafés de Paris, ou par nos livres. ⁂ Je dirai plus . Le monde moderne tout entier peut être appelé une création européenn
115 outes ces choses, mais nous, nous copions tout au plus quelques citations de leurs sages, quelques statues de leurs dieux, o
116 e justement. Calvin et le puritanisme, d’un côté, plus les gratte-ciel, le système de Taylor-Bedault à tous les degrés, la c
117 nes ; et de l’autre côté, Marx et notre industrie plus l’instruction publique et l’athéisme, l’hypertrophie de l’appareil ét
118 eler ce procédé de description : leurs traits les plus frappants et qu’ils croient spécifiques, ne sont souvent que des empr
119 Si bien que l’Amérique et la Russie moderne, dans plus d’un sens, sont en réalité notre caricature. ⁂ Mais ici, attention !
13 1950, Articles divers (1948-1950). Saint-John Perse et l’Amérique (1950)
120 dans l’action ; soucieux de voir, non d’être vu ; plus solidaire, enfin, dans son retrait, des destins molestés de la France
121 r, découvrira son épopée. ⁂ Vents me paraît bien plus américain qu’Anabase n’était asiatique. J’y verrais même la meilleure
122 nce humaine ; et d’un agrandissement de l’œil aux plus hautes mers intérieures ». Le poème ainsi prend sa source au lieu d’o
123 de ville en ville, de fleuve en fleuve, court aux plus vastes houles de la terre… Congénialité du poème et de cette Amériqu
124 interdit de l’isoler.) Comparez avec Rilke, notre plus grand témoin de l’exil intérieur en Europe. L’un parle de hauteur, d’
125 l’avoir domptée par les rigueurs voluptueuses du plus pur langage français, et de cette « rhétorique profonde » dont parlai
126 outes pistes de ce monde, et qui prenaient source plus haute qu’en nos chants, en lieu d’insulte et de discorde Qui se donn
127 et le mot « monde » à chaque page : il ne s’agit plus d’états d’âme, de sentiments individuels, mais de « la terre distribu
128 s « voies et façons » et « chants d’un peuple, le plus ivre », — il semblera surprenant qu’un Français ait ouvert aux Améric
129 il rêve son retour avec le vent des Amériques. Au plus haut point de ce très haut poème, Saint-John Perse a rejoint notre vœ
130 . Car, ainsi que l’écrit Montesquieu — je ne sais plus de qui, mais il n’importe : « Nous n’avons pas d’auteur qui donne à l
131 âme de plus grands mouvements… qui nous remplisse plus de la vapeur du dieu qui l’agite. » 4. « Avertissement du Dieu ! Av
132 ieu ! » ou « … avec la bête haut cabrée — une âme plus scabreuse ! » (Deux exemples au hasard de ma mémoire.) 5. Où sont le
133 bonheur, — ceux dont les chants heureux sont les plus beaux ? J’en vois si peu. Dante, John Donne, parfois Claudel, quelque