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de ses dimensions, la personne même de ceux qui s’
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rattachent. Certes, il est plus facile de décréter sur table rase, de
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d’évoquer quelque chose comme les fées, et qu’ils
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arrivent après deux ou trois siècles d’application des bons esprits.
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r la première fois dans l’histoire du monde, il n’
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a plus qu’une seule civilisation (l’occidentale, enrichie d’apports o
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se révèle trop puissant et que notre civilisation
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succombe, soit que nous y répondions victorieusement par l’établissem
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que notre civilisation y succombe, soit que nous
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répondions victorieusement par l’établissement d’un gouvernement mond
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urope, aujourd’hui, que la culture ainsi comprise
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soit encore un but, et non pas un moyen. Ailleurs, elle est mise au s
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de l’éliminer d’une manière décisive. Quand elles
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parviendraient pour un temps, par la force, il resterait dix autres c
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ouples d’adversaires à pacifier. À supposer qu’on
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parvienne enfin, en combinant tous les moyens connus de simplificatio
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raties proclament à l’envi. Et d’autre part, il n’
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a pas de vraisemblance à ce que des cas de ce genre se multiplient ab
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Il n’est pas de petite ou de grande liberté. Il n’
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a que la liberté “tout court”. Autoriser une religion sans en permett
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t dans l’air depuis au moins trois ans, mais elle
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serait sans doute restée si quelques écrivains n’avaient volé au seco
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rs à proclamer, en Amérique et en Europe, qu’il n’
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avait qu’une parade à la bombe, c’était le gouvernement mondial. Je n
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de l’éliminer d’une manière décisive. Quand elles
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parviendraient pour un temps par la force, il resterait dix autres co
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ouples d’adversaires à pacifier. À supposer qu’on
y
parvienne enfin, en combinant tous les moyens connus de simplificatio
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édéralisme. » C’est une manière de dire : « Allez-
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, faites-vous tuer, nous suivrons de loin vos efforts, et si vous gagn
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Je leur dis : s’il vous faut des apôtres, si vous
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tenez vraiment tant que ça, pourquoi ne seriez-vous pas le premier ?
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relle du Mouvement européen s’est constituée pour
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collaborer. Elle a commencé par fonder, avant le Centre européen de
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pourquoi faut-il fédérer l’Europe ? Parce qu’il n’
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a pas d’autre moyen imaginable d’empêcher la guerre atomique. Fédérer
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par erreur, doctrinaire). Mais il tend, si l’on n’
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prend garde, à évacuer la politique, au sens légitime de ce terme. Il
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e mourrait de leur suppression artificielle. Elle
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perdrait le secret de sa créativité, qui est aussi le secret de sa pu
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ait sa qualité constitutive, sa raison d’être, en
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renonçant. Quelle est la solution ? J’avoue n’en pas voir d’autre que
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conserve les avantages de la féconde diversité en
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ajoutant ceux de l’union. Vue théorique ? L’exemple de la Suisse suff
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ici, engagés dans rien que l’on sache. Quand vous
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serez, il sera temps de voir si la prudence, ou au contraire un peu d
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’unir l’Europe, chacun commence par dire : « Il n’
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a plus d’Europe ! » et finit par offrir une belle définition de ce qu
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toire où l’on ne peut renverser les destins qu’en
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allant tous ensemble, et toutes affaires cessantes. Pour être juste,
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se. Prétendre « organiser les échanges », prenons-
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garde, c’est en fait reconnaître les droits que l’État s’est arrogés,
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ent pour l’Europe, et pour les fédéralistes, il n’
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a pas un mot de vrai dans tout cela. Vous jugez notre projet « imbéci
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Je ne connais pas un seul fédéraliste qui puisse
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reconnaître sa doctrine, ni son action, ni ses espoirs. Reprenons vos
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pe, depuis le 11 août 1949, mais les États-Unis n’
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ont été nommés jusqu’ici que par L’Humanité. Drôle d’évidence. (C’est
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etite brochure sur L’Attitude fédéraliste . Vous
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trouverez beaucoup d’attaques contre le nationalisme, contre l’État-n
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lui de Benda, ou celui de Churchill pendant qu’on
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est, dites-nous donc ce que vous proposez. Car je ne vais pas vous fa
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imples me suffiront. Entre l’Amérique et nous, qu’
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a-t-il de commun ? Il y a tous les principes fondamentaux de notre ci
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humaine. Tandis qu’entre les Russes et nous, il n’
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a en commun qu’un mot : le mot démocratie… Pour eux cela signifie dic
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en plus américain qu’Anabase n’était asiatique. J’
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verrais même la meilleure description de l’essor des États-Unis dans
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ui nourrit la plupart des poètes modernes5). Tout
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respire à longs traits la maîtrise, et le bonheur de la victoire. Les
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aveur et favorable, éloges, délice et délectable,
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sont aussi fréquents que chez tant d’autres les expressions du délais
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ns intimes. Qu’ils n’aillent dire : tristesse… s’
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plaisant… Interdiction faite au poète ! … Mais si un homme tient pour
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, interfère avec le spirituel chez T. S. Eliot, s’
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mêle indiscernablement chez Rilke, s’évanouit chez Valéry pour faire