1
la liberté, c’est sauver notre culture (décembre
1950-janvier
1951)a Nous sommes ici parce que nous savons tous que notre civili
2
c’est sauver notre culture (décembre 1950-janvier
1951
)a Nous sommes ici parce que nous savons tous que notre civilisatio
3
e salut reste encore possible, mais qu’il suppose
deux
conditions premières : la liberté et la paix. Si l’on nous demande qu
4
ix », vous êtes, nous dit-on, pour la guerre. Des
millions
de naïfs dans nos pays, 14 millions en Europe, paraît-il, ont succomb
5
r la guerre. Des millions de naïfs dans nos pays,
14
millions en Europe, paraît-il, ont succombé à ce raisonnement d’une é
6
a guerre. Des millions de naïfs dans nos pays, 14
millions
en Europe, paraît-il, ont succombé à ce raisonnement d’une écrasante
7
ait régné sur le monde, incontestablement depuis
quatre
ou cinq siècles ? Quelles ont été les sources vives de cette puissanc
8
sur le monde, incontestablement depuis quatre ou
cinq
siècles ? Quelles ont été les sources vives de cette puissance parado
9
La péninsule Europe ne représente, en effet, que
5
% des terres du globe. Ni son étendue, ni le nombre de ses habitants,
10
ement scientifique, déclare-t-il — avec l’aide de
500
000 propagandistes entraînés, munis de films, d’expositions itinérant
11
t scientifique, déclare-t-il — avec l’aide de 500
000
propagandistes entraînés, munis de films, d’expositions itinérantes e
12
, munis de films, d’expositions itinérantes et de
20
millions de brochures, le tout largement financé par les fonds du par
13
unis de films, d’expositions itinérantes et de 20
millions
de brochures, le tout largement financé par les fonds du parti, c’est
14
e, sans une sorte de mépris pour nous-mêmes ?
1.
Ce texte est extrait du discours prononcé à Bruxelles, devant le comi
15
ulture », Les Amis de la liberté, Paris, décembre
1950
–janvier 1951, p. 1-3.
16
Amis de la liberté, Paris, décembre 1950–janvier
1951,
p. 1-3.
17
de cette thèse absolue, j’invoquerai tout d’abord
deux
exemples connus qui feront mieux distinguer, par contraste, combien j
18
à notre enfance, — n’y touchons plus. Mais prenez
deux
Européens de nations différentes, si possible. Mariez leur fils avec
19
s, si possible. Mariez leur fils avec la fille de
deux
autres Européens. Attendez une génération. Répétez le processus quatr
20
ns. Attendez une génération. Répétez le processus
quatre
ou cinq fois. Lorsque Schmidt, fils de Schmidt, sera baptisé Smith, c
21
ez une génération. Répétez le processus quatre ou
cinq
fois. Lorsque Schmidt, fils de Schmidt, sera baptisé Smith, changez s
22
bien que cette caravelle ait transporté plusieurs
centaines
de milliers d’émigrants : un Smith de plus ne la fera pas couler. App
23
e caravelle ait transporté plusieurs centaines de
milliers
d’émigrants : un Smith de plus ne la fera pas couler. Apprenez mainte
24
nement du peuple par le peuple et pour le peuple,
deux
strophes du Star-Spangled Banner, le vocabulaire du base-ball et le p
25
c’est plus rapide. Prenez un Russe, passez-le au
MVD
— sorte de DDT moral nettoyant les idées subversives, et tirez le rid
26
vez alors essayer des combinaisons plus savantes,
deux
par deux ou trois par trois. Vous pouvez mélanger, par exemple, de la
27
essayer des combinaisons plus savantes, deux par
deux
ou trois par trois. Vous pouvez mélanger, par exemple, de la culture
28
des combinaisons plus savantes, deux par deux ou
trois
par trois. Vous pouvez mélanger, par exemple, de la culture germaniqu
29
naisons plus savantes, deux par deux ou trois par
trois
. Vous pouvez mélanger, par exemple, de la culture germanique et des E
30
s ? C’est uniquement parce que l’on veut unir les
25
États souverains qui se divisent le continent. Mais nous venons de mo
31
e. Pour la faire, il nous faut partir des quelque
300
millions d’hommes réels qui peuplent la partie libre du continent. Il
32
our la faire, il nous faut partir des quelque 300
millions
d’hommes réels qui peuplent la partie libre du continent. Il faut les
33
t. Il faut les prendre comme ils sont, avec leurs
vingt
nations, leurs trois religions, leurs douze langues, leurs trente-six
34
e comme ils sont, avec leurs vingt nations, leurs
trois
religions, leurs douze langues, leurs trente-six partis et leurs inno
35
leurs vingt nations, leurs trois religions, leurs
douze
langues, leurs trente-six partis et leurs innombrables coutumes, tout
36
leurs trois religions, leurs douze langues, leurs
trente-six
partis et leurs innombrables coutumes, toutes supérieures à celles du
37
le problème revient donc à faire comprendre à ces
300
millions d’hommes et de femmes, qu’ils ont tous en commun, précisémen
38
roblème revient donc à faire comprendre à ces 300
millions
d’hommes et de femmes, qu’ils ont tous en commun, précisément, leur v
39
s celle de leurs voisins. J’en vois la preuve par
neuf
dans le reproche si courant qu’à tort ou à raison nous faisons à l’Am
40
ertés publiques ou morales, pour ne citer que ces
trois
grands exemples, sont à peu près les mêmes chez tous nos peuples. Ell
41
r un Européen ? », Notre Europe, Strasbourg, mars
1951,
p. 41-44.
42
Défense de nos libertés (octobre
1951
)c d Si l’on passe en revue tous les arguments avancés depuis des s
43
mondiale, c’est parce que le monde est divisé en
deux
partis, qui ne se définissent clairement que par rapport à la liberté
44
ivances, d’ailleurs également réparties entre les
deux
camps. Les conceptions de la justice sociale elle-même ne suffisent p
45
iscuter, ce qui est évident aux yeux de tous, des
deux
côtés, c’est que nous voulons la liberté, et que les autres veulent l
46
us, par ce delenda Carthago que j’opposais il y a
quinze
ans à une autre « mystique millénaire », mais déjà morte : — Là où l’
47
, Contacts littéraires et sociaux, Paris, octobre
1951,
p. 1 et 6. d. Présenté par la note suivante : « Nous remercions le C
48
téraires et sociaux, Paris, octobre 1951, p. 1 et
6.
d. Présenté par la note suivante : « Nous remercions le Congrès pour
49
Robert de Traz, l’Européen (
1952
)e Peu d’hommes ont vu plus juste, entre-deux-guerres. Peu d’écriva
50
dans les âmes. » Ses tableaux de l’Allemagne, dès
1923,
dessinent en creux ce qui sera le lit de l’hitlérisme, un peu plus ta
51
e Genève. Je viens de relire cet ouvrage, paru en
1929
: c’est un classique. Seuls quelques chapitres médians, qui décrivent
52
x sur notre temps que sur celui de sa naissance —
1929,
je le répète. « Petite Europe, toute seule dans un monde en tumulte,
53
ce parmi les effigies d’une Europe renaissante.
2.
Témoin, p. 119-129. e. Rougemont Denis de, « Robert de Traz, l’Eur
54
t de Traz, l’Européen », Revue de Suisse, Genève,
1952,
p. 3-5. f. Allusion au Dépaysement oriental de Robert de Traz, paru
55
u Dépaysement oriental de Robert de Traz, paru en
1926,
et dont Rougemont a rendu compte dans le Journal de Genève .
56
Prototype T.E.L. (janvier
1952
)g Entouré de soins extravagants, soumis à des épreuves exceptionne
57
s que les autres travaillaient d’instinct3 ». Les
Sept
Piliers de la Sagesse, et toutes ses lettres, témoignent d’une volont
58
sie (Rilke à travers l’Europe ; Gide en Afrique ;
D.
H. Lawrence en Italie et chez les Indiens du Mexique ; Bernanos à Maj
59
lent toujours, au bout du compte, décevantes ?
II
. T.E.L. et Saint-Exupéry « L’ambition est un motif méprisable ; l’
60
s de Lawrence4 décrit l’état d’esprit du héros de
30
ans, à la fin de ses campagnes d’Arabie, avant le grand échec de ses
61
à Saint-Exupéry ? Le parallèle s’impose entre ces
deux
figures. Qu’elles aient été si différentes à tant d’égards, si contra
62
’accentuer l’intérêt d’un rapprochement entre les
deux
personnes. Relevons d’abord les différences afin de mieux déterminer
63
nglais et l’autre Français, et bien qu’ayant tous
deux
vécu leur aventure à l’étranger, parfaits représentants de leur natio
64
stant et l’autre catholique, et bien que tous les
deux
éloignés de leur foi, irrévocablement marqués par deux morales aussi
65
éloignés de leur foi, irrévocablement marqués par
deux
morales aussi extrêmes dans leur domaine qu’hostiles entre elles : la
66
’autre grand et sérieux. On imagine difficilement
deux
hommes aux caractères mieux contrastés. Tout ce qui chez l’un et l’au
67
ultime structure de destinée semble gouverner ces
deux
vies. Leur vocation s’est marquée dès l’enfance et affirmée pendant l
68
s l’enfance et affirmée pendant l’adolescence : à
20
ans les voilà partis, l’un pour des fouilles dans les pays arabes qu’
69
ns qu’il essayait déjà de manœuvrer en cachette à
16
ans. Les deux intellectuels qui resteront toujours si furieux de l’av
70
ayait déjà de manœuvrer en cachette à 16 ans. Les
deux
intellectuels qui resteront toujours si furieux de l’avant-garde litt
71
’histoire et l’autre vers les sciences, mais tous
deux
inventeurs de machines, vont choisir des métiers où la technique s’al
72
n otage, ou de les inciter à la révolte, dans les
deux
cas il faut parler leur langue, pénétrer leurs modes de penser, s’ass
73
rce prolongé et de la coutume du désert, tous les
deux
garderont le secret d’influencer et de manier les hommes par des moye
74
le reprochera, mais non Saint-Exupéry.) Tous les
deux
se moquent des grades, qu’on leur en donne ou non, et sont perpétuell
75
mots éprouvés… C’est à ce stade que naissent Les
Sept
Piliers de la Sagesse et Terre des Hommes. L’aventure paraît consommé
76
isons variables et même contradictoires. Dans les
deux
cas, et nonobstant les circonstances historiques différentes, il para
77
s parce que j’étais fauché ? », écrit Lawrence en
1923.
L’argent n’est ici qu’un symbole : il pouvait en gagner autrement.) I
78
derne de l’entrée au couvent au Moyen Âge ». Tous
deux
sont détachés de la foi, et peut-être à la fin de la foi en eux-mêmes
79
es tâches, plus secrètes et plus importantes5.
III
. Un « message » de modestie J’essaierai maintenant de répondre à l
80
F quand il écrit cette lettre à Lionel Curtis, le
30
mai 1923 : Et puis il y a l’absence de responsabilité : je n’ai à ré
81
il écrit cette lettre à Lionel Curtis, le 30 mai
1923
: Et puis il y a l’absence de responsabilité : je n’ai à répondre ic
82
pourtant, en dépit de la raison, je m’y essaie.
Douze
ans plus tard, et très peu de temps avant sa mort, il tire de ses « e
83
du Proche-Orient (qui fut en partie son œuvre en
1921
) pèse à ses yeux plus que ses campagnes, mais moins que son activité
84
ans son effort d’artiste alors qu’il écrivait les
Sept
Piliers, il la renie ; car « toute création est tangible. Et ce que j
85
ale qu’il professe, au terme de son expérience de
douze
années dans l’aviation, est une morale collectiviste. (L’effort commu
86
bien constitué comme le nôtre, peut se permettre
1
% de monistes ou de nihilistes. Voilà qui laisse assez de place pour
87
ne tient, à l’épreuve, qui n’ait commencé là.
3.
Letters, p. 412. 4. T. E. Lawrence, par Charles Edmonde. 5. Chaq
88
, qui n’ait commencé là. 3. Letters, p. 412.
4.
T. E. Lawrence, par Charles Edmonde. 5. Chaque phrase et chaque nu
89
412. 4. T. E. Lawrence, par Charles Edmonde.
5.
Chaque phrase et chaque nuance de ce parallèle pourraient être appuyé
90
s fréquentes tirées des livres ou des lettres des
deux
hommes. J’ai dû me borner à les paraphraser, les lettres de Saint-Exu
91
rototype T.E.L. », La Table ronde, Paris, janvier
1952,
p. 32-44.
92
L’Heure de l’impatience (mars
1952
)h Ce n’est pas un pamphlétaire irresponsable, c’est un homme polit
93
larme en chiffres dûment vérifiés. Cela donne, en
millions
d’habitants : « 320 vivent depuis des années dans la peur de 210 et d
94
vérifiés. Cela donne, en millions d’habitants : «
320
vivent depuis des années dans la peur de 210 et de la charité de 150.
95
: « 320 vivent depuis des années dans la peur de
210
et de la charité de 150. » On souhaite qu’une telle constatation appa
96
es années dans la peur de 210 et de la charité de
150.
» On souhaite qu’une telle constatation apparaisse plus choquante enc
97
Au lieu d’un bloc à peu près aussi grand que les
deux
autres additionnés, voici donc vingt petits pays, dont pas un seul n’
98
grand que les deux autres additionnés, voici donc
vingt
petits pays, dont pas un seul n’est à l’échelle du siècle. Il semble
99
a Campagne européenne de la jeunesse, Paris, mars
1952,
p. 1.
100
Les foyers de culture et l’Europe (octobre
1952
)i Je vais limiter mon exposé à un seul thème, un thème-cathédrale
101
ge, la division en nations, qui existe depuis une
centaine
d’années, la division en langues, qui joue un rôle beaucoup plus vast
102
nant vous présenter un certain nombre de thèmes :
1°
Il n’est pas possible que la culture puisse agir — c’est-à-dire forme
103
le est destinée, sans eux, à mourir à bref délai.
2°
Il n’y a pas de culture vivante sans une incarnation, une implantatio
104
niversels. Il n’y a pas d’Europe vivante sans ces
deux
courants. Je reviens toujours à ces réalités : pour faire l’Europe, i
105
: pour faire l’Europe, il faut que les foyers par
centaines
et par milliers, si possible, apportent leur coopération active. Eux,
106
rope, il faut que les foyers par centaines et par
milliers
, si possible, apportent leur coopération active. Eux, et eux seuls, p
107
chaleur lui viendront de la réalité quotidienne.
3°
Il ne faut pas que l’Europe se fabrique comme un immense trust super-
108
; paradoxe même de la vie, lutte permanente entre
deux
dynamismes contraires également valables, condition nécessaire à la c
109
fondement racontée dans les livres d’école depuis
cent
ans. Il n’existe pas de culture nationale, aucun historien sérieux ne
110
quoi ils consistent : ce sont de petits plans de
5
ou 6 pages, englobant une vingtaine de sujets différents concernant l
111
ils consistent : ce sont de petits plans de 5 ou
6
pages, englobant une vingtaine de sujets différents concernant la vie
112
la jeunesse, nous avons pu mettre en circulation
22
ou 23 de ces plans ; nous sommes prêts à en rédiger de nouveaux, corr
113
unesse, nous avons pu mettre en circulation 22 ou
23
de ces plans ; nous sommes prêts à en rédiger de nouveaux, correspond
114
de musique. Ceux-ci groupent, à l’heure actuelle,
15
des plus grands festivals de musique européenne. En nouant des liens
115
urope unie, vaudra exactement ce que vaudront ces
centaines
et ces milliers de Foyers de Culture dont vous représentez un grand n
116
a exactement ce que vaudront ces centaines et ces
milliers
de Foyers de Culture dont vous représentez un grand nombre. Je dirai,
117
Les Foyers de culture et l’Europe (Reims, octobre
1952
), Paris, Mouvement européen / Secrétariat international pour la jeune
118
éen / Secrétariat international pour la jeunesse,
1952,
p. 7-14. j. On a ici modifié le texte imprimé original, dont la synt
119
uisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (
14
novembre 1952)k Sous ce titre de « La Suisse et l’Europe », notre
120
urope : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre
1952
)k Sous ce titre de « La Suisse et l’Europe », notre collaborateur
121
collaborateur M. René-Henri Wüst a relaté ici, le
1er
novembre, un entretien qu’il eut avec le professeur William Rappard.
122
ec elle. La petite Europe est faite depuis que le
13
septembre la Haute Autorité du plan Schuman a été installée à Luxembo
123
rouvé son expression dans le discours prononcé le
31
octobre 1949 par l’administrateur du plan Marshall. C’est peut-être u
124
xpression dans le discours prononcé le 31 octobre
1949
par l’administrateur du plan Marshall. C’est peut-être une idée améri
125
mte Coudenhove-Kalergi, et le projet de Briand de
1923l
. Et ce qui me surprend le plus chez M. Rappard, c’est qu’il semble av
126
onomique du Congrès de l’Europe tenu à La Haye en
1948,
préparé par la conférence de Montreux de 1947. Avant que l’administra
127
en 1948, préparé par la conférence de Montreux de
1947.
Avant que l’administrateur du plan Marshall ait prononcé son discours
128
s délégués suisses à la conférence de Londres, en
1949.
Ainsi donc, et sans remonter à Henri IV ou à Victor Hugo, on trouve s
129
l est de fait que le rideau de fer l’a séparée en
deux
… N’allez pas plus loin, je connais l’antienne ! Non, le rideau de fer
130
! Non, le rideau de fer ne nous a pas séparés en
deux
de la façon dont on voudrait nous le faire croire. Premièrement, on p
131
ce côté-ci du fameux rideau, nous sommes quelque
320
millions, tandis qu’il n’y en a pas quatre-vingt-dix-millions de l’au
132
côté-ci du fameux rideau, nous sommes quelque 320
millions
, tandis qu’il n’y en a pas quatre-vingt-dix-millions de l’autre… Soit
133
tre-vingt-dix-millions de l’autre… Soit. Mais ces
320
millions avec lesquels vous voulez faire l’Europe n’ont pas de tradit
134
vingt-dix-millions de l’autre… Soit. Mais ces 320
millions
avec lesquels vous voulez faire l’Europe n’ont pas de traditions comm
135
x-mille ans d’existence quand les montagnards des
trois
pays firent alliance en 1291. Non plus des projets… Oui, mais m
136
les montagnards des trois pays firent alliance en
1291.
Non plus des projets… Oui, mais malgré cette antiquité, et pour
137
, depuis que la Haute Autorité a été installée le
13
septembre passé. Remarquez que M. Rappard juge naturel, souhaitable,
138
ote M. Rappard, notre commerce extérieur avec les
six
pays du plan Schuman ne représentait l’an dernier que le 40 % du volu
139
plan Schuman ne représentait l’an dernier que le
40
% du volume de nos échanges. C’est donc, de la part de M. Rappard, ju
140
nges de la Suisse ! Mais à notre point de vue, ce
40
% est-il vraiment si négligeable ? Est-il proportionnellement inférie
141
rique du Sud, l’Égypte et les pays asiatiques, le
60
% restant de notre commerce extérieur ? Et je ne vois vraiment pas po
142
ne fédération plus vaste que la Confédération des
huit
ou des treize cantons ne pouvait être opposée à celle des vingt-deux
143
n plus vaste que la Confédération des huit ou des
treize
cantons ne pouvait être opposée à celle des vingt-deux cantons. Et
144
reize cantons ne pouvait être opposée à celle des
vingt-deux
cantons. Et pourquoi pas l’Europe ? La France, l’Allemagne, l’I
145
rope ? La France, l’Allemagne, l’Italie et les
trois
pays du Benelux trouvent assurément dans leur passé singulièrement pl
146
aire une seule et même patrie, ne vaudrait-il pas
mille
fois mieux les unir tous dans une seule et même alliance ? » Alors qu
147
. Denis de Rougemont réagit », La Suisse, Genève,
14
novembre 1952, p. 1-2. l. Une erreur s’est manifestement glissée ici
148
ougemont réagit », La Suisse, Genève, 14 novembre
1952,
p. 1-2. l. Une erreur s’est manifestement glissée ici, le projet Bri
149
d’union européenne ayant été présenté à la SDN en
1929.
150
Grandeur de la Petite Europe (
5
décembre 1952)m Je vais partout disant que l’Europe est faite. On
151
Grandeur de la Petite Europe (5 décembre
1952
)m Je vais partout disant que l’Europe est faite. On me demande : l
152
n me demande : laquelle ? — Eh bien, l’Europe des
Six
, l’Europe de Luxembourg, la Haute Autorité, que certains nomment la S
153
ante, le Conseil de l’Europe ne groupe encore que
quinze
pays, sans le Portugal, sans l’Espagne, sans l’Autriche et sans la Su
154
e par le milieu. Car vous avez à l’est du rideau,
88
millions d’habitants, contre 332 millions à l’ouest. Ce n’est donc qu
155
ar le milieu. Car vous avez à l’est du rideau, 88
millions
d’habitants, contre 332 millions à l’ouest. Ce n’est donc qu’un peu p
156
l’est du rideau, 88 millions d’habitants, contre
332
millions à l’ouest. Ce n’est donc qu’un peu plus d’un cinquième des E
157
st du rideau, 88 millions d’habitants, contre 332
millions
à l’ouest. Ce n’est donc qu’un peu plus d’un cinquième des Européens
158
ttraction. Ensuite, avez-vous bien compté que les
six
pays de la Haute Autorité font tous ensemble un peu plus de 155 milli
159
Haute Autorité font tous ensemble un peu plus de
155
millions d’habitants ? Si vous appelez ce groupe la « Petite Europe »
160
te Autorité font tous ensemble un peu plus de 155
millions
d’habitants ? Si vous appelez ce groupe la « Petite Europe », disait
161
d’habitants, ou de la petite URSS qui n’en a que
30
millions de plus. Vous me répondrez que le nombre d’habitants ne fai
162
habitants, ou de la petite URSS qui n’en a que 30
millions
de plus. Vous me répondrez que le nombre d’habitants ne fait pas tou
163
bon, de l’acier et de l’électricité, l’Europe des
Six
est la deuxième puissance du monde : elle vient tout de suite après l
164
t les statistiques n’épuisent pas la réalité. Les
six
pays que groupe la Haute Autorité forment une unité de civilisation e
165
se, n’aient rien ajouté à ces gloires, ni que les
Six
aient décidé de vivre désormais dans un vase clos. La « Petite Europe
166
te Europe », La IVe République des Pyrénées, Pau,
5
décembre 1952, p. 1-2.
167
, La IVe République des Pyrénées, Pau, 5 décembre
1952,
p. 1-2.
168
Préface à Photo + scène (
1953
)n o Le Centre européen de la culture n’avait pas attendu le succès
169
ue dérive non seulement de nos techniques mais de
cinq
siècles de peinture occidentale. Une exposition de photos de scène ac
170
ssant de l’état présent des arts en Occident. Une
dizaine
de pays prennent part à ce concours. Belle occasion pour les auteurs
171
de théâtre, Illertissen, Sittler & Federmann,
1953,
p. 1-3. o. Non paginé, avec des traductions italienne, allemande, an
172
Rudolf Kassner (
1953
)p Ces premiers textes de Kassner, lus en français dans une précieu
173
n Paulhan et Bernard Groethuysen, mais non signée)
6,
lorsque j’essaie de me remémorer l’espèce de choc que j’en reçus, à 2
174
e me remémorer l’espèce de choc que j’en reçus, à
25
ans, un seul mot me vient à l’esprit : autorité. Avant d’avoir compri
175
rigoureuse. Une manière « d’occuper la scène » en
trois
répliques, d’imposer une allure à la fois calme et circonspecte, n’ad
176
t son autorité. Telle fut ma première impression.
Vingt
ans plus tard, je la vois confirmée par un commerce rarement interrom
177
re, non seulement elle oblige à les voir d’un œil
neuf
, mais encore elle excite à découvrir l’angle particulier sous lequel
178
paraboles de Kassner son irréfutable présence.
6.
Les Éléments de la grandeur humaine, Paris, Gallimard, 1931, Collect
179
léments de la grandeur humaine, Paris, Gallimard,
1931,
Collection blanche, 222 Seiten, enthält u. a. die zuerst in der von P
180
aine, Paris, Gallimard, 1931, Collection blanche,
222
Seiten, enthält u. a. die zuerst in der von P. Valéry, Valery Larbaud
181
r zum achtzigsten Geburtstag, Zurich, E. Rentsch,
1953,
p. 80-82.
182
atomique ou la fin dans le commencement (janvier
1953
)q r Les fins d’une civilisation ne sont pas visibles à son terme,
183
efour hasardeux d’une Histoire née comme telle de
trois
mots du Credo : « sous Ponce Pilate ». Les Pères ne savaient pas que
184
jour Hiroshima ; ni que le dogme de la Trinité —
trois
fonctions personnelles en un seul Créateur — fondait ou refondait la
185
i comme la frontière (au sens Far West du mot) de
deux
systèmes énergétiques qui sont comme l’ombre l’une de l’autre et dont
186
e et le néant, l’actuel et le virtuel. Là-dessus,
trois
observations : 1) La nature dialectique du réel vivant, intuitivement
187
el et le virtuel. Là-dessus, trois observations :
1
) La nature dialectique du réel vivant, intuitivement perçue par les a
188
musique concrète ou de peinture abstraite, et les
deux
adjectifs sont évidemment faux : on pourrait aussi bien — ou aussi ma
189
nt tantôt qu’ils découvrent ou qu’ils inventent ;
deux
descriptions apparemment contradictoires et notoirement insuffisante
190
me, mais qu’il nous reste à définir. (Concevoir a
deux
sens aussi, mais en un mot.) 2) L’éclatement d’une bombe H vérifie ce
191
r. (Concevoir a deux sens aussi, mais en un mot.)
2
) L’éclatement d’une bombe H vérifie cette harmonie préétablie, ou ce
192
ation — mais tout ce vocabulaire est à reprendre.
3
) L’Occident ne saurait se désintégrer, comme beaucoup le redoutent ou
193
ncement », The Alliance Review, Alliance, janvier
1953,
p. 1. r. Le texte français est publié avec une traduction anglaise e
194
Suisse, Europe et neutralité (
6
mars 1953)s La thèse que je voudrais défendre devant vous tient en
195
Suisse, Europe et neutralité (6 mars
1953
)s La thèse que je voudrais défendre devant vous tient en deux phra
196
èse que je voudrais défendre devant vous tient en
deux
phrases : 1. Une discussion sur l’abandon volontaire de notre neutral
197
rais défendre devant vous tient en deux phrases :
1.
Une discussion sur l’abandon volontaire de notre neutralité serait au
198
rd’hui sans objet, et nous devons donc l’éviter ;
2.
La neutralité ne doit pas servir de prétexte à la Suisse pour refuser
199
our refuser de collaborer à l’union européenne.
I
En effet, pour que la Suisse en vienne à décider qu’elle abandonne
200
t de discorde entre les Confédérés ? Cela tient à
deux
causes bien précises, extérieures à la Suisse, qui sont l’impérialism
201
. Le parti stalinien ne peut réunir chez nous que
2,5
% des voix électorales. Le Conseil fédéral a pris des mesures de défe
202
x. J’aborde ici la seconde partie de ma thèse.
II
En tant que professionnel de l’idée européenne, j’ai pu mesurer qu
203
ropéenne, j’ai pu mesurer quotidiennement, depuis
5
ans, les résistances têtues que l’on oppose, en Suisse, à notre actio
204
es données aux institutions internationales) pour
deux
raisons : la première, c’est que le Centre est au service de l’idée e
205
irecteur a parlé de l’Europe dans son discours du
1er
août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de neutralité). Il n’e
206
a parlé de l’Europe dans son discours du 1er août
1952
à Genève (sans même prononcer le mot de neutralité). Il n’en a pas fa
207
ité pose des problèmes. Les vraies raisons de ces
deux
refus, je le sais, sont d’un ordre psychologique bien plus encore que
208
? Je vous propose, pour aujourd’hui, une série de
dix
arguments, qui peuvent fournir les thèmes d’une campagne efficace :
209
Rappard démontre que ses échanges ne sont que de
40
% avec les six pays du plan Schuman, nous ne sommes pas prêts à juger
210
tre que ses échanges ne sont que de 40 % avec les
six
pays du plan Schuman, nous ne sommes pas prêts à juger négligeable ce
211
sommes pas prêts à juger négligeable ce client n°
1
!) Les fédéralistes font remarquer que les grands industriels suisses
212
grands industriels suisses qui souriaient, il y a
2
ans, quand on leur parlait du plan Schuman, s’inquiètent de le voir r
213
pas attendu les Américains pour proclamer depuis
1933
la nécessité d’une Europe unie. Ils sont seuls à entretenir en Suisse
214
s qui ont obtenu la création du noyau fédéral des
six
pays du pool charbon-acier. Concernant la défense de l’Europe, les fé
215
urope, les fédéralistes rappellent l’existence de
15
divisions suisses (la moitié de ce que demandait Eisenhower pour tout
216
Suisse, Europe et neutralité », L’Essor, Genève,
6
mars 1953, p. 4-5.
217
, Europe et neutralité », L’Essor, Genève, 6 mars
1953,
p. 4-5.
218
Unité et diversité de l’Europe (juin
1953
)t Beaucoup pensent aujourd’hui que l’Europe est trop diverse pour
219
lle, nationalismes exacerbés par les souvenirs de
deux
guerres : où trouver dans tout cela un dénominateur commun, et que ve
220
Cette vision pessimiste de notre sort repose sur
deux
graves confusions. En effet, l’absence actuelle d’union ne signifie p
221
communs à tous nos peuples apparaissent aussitôt
mille
fois plus importants que nos différenciations récentes. Nous voyons t
222
diversité de l’Europe », Pax Romana, Paris, juin
1953,
p. 1.
223
Pourquoi je suis Européen (
20
juin 1953)v w Je voudrais vous demander quelles ont été les raison
224
Pourquoi je suis Européen (20 juin
1953
)v w Je voudrais vous demander quelles ont été les raisons toutes p
225
le dernier à se rallier à la fédération suisse en
1848.
Jusqu’à cette date, Neuchâtel était une principauté dont le souverain
226
des groupes personnalistes dont elles étaient les
deux
foyers. C’était aussi le moment où Kierkegaard commençait à être conn
227
nsion et le drame au système et à la synthèse. En
1938,
j’ai publié mon Journal d’Allemagne , à la fin duquel je dénonçais H
228
e ». Étant lecteur à l’Université de Francfort de
1935
à 1936, j’avais eu l’insolence de professer un cours sur le paralléli
229
ant lecteur à l’Université de Francfort de 1935 à
1936,
j’avais eu l’insolence de professer un cours sur le parallélisme entr
230
hase doctrinale de mon européanisme. Repartons de
1940.
À la fin de cette année-là, j’ai été envoyé aux États-Unis pour une s
231
rgentine et, à mon retour à New York, en novembre
1941,
les États-Unis sont entrés en guerre : plus moyen de revenir en Suiss
232
la « Nouvelle Europe »… À mon premier retour, en
1946,
je fus invité à parler sur « l’Esprit européen » aux Rencontres inter
233
Rencontres internationales de Genève… En juillet
1947,
rentrant d’un nouveau séjour à New York, je reçus la visite de Raymon
234
dit : « Vous n’avez qu’à reprendre vos textes de
1939
et 1940 : c’est exactement ce que notre congrès attend. » Ainsi fut f
235
Vous n’avez qu’à reprendre vos textes de 1939 et
1940
: c’est exactement ce que notre congrès attend. » Ainsi fut fait. Mon
236
turellement. Je suis aussi pour la fédération des
Six
. Il est conforme à la doctrine et surtout à la pratique fédéraliste d
237
ppelé la mission de la Suisse. Je vais vous citer
deux
alexandrins qui résument parfaitement notre isolationnisme un peu mes
238
istoire aura le dernier mot. Saviez-vous que ces
deux
vers sont de Victor Hugo ? v. Rougemont Denis de, « [Entretien] Po
239
Pourquoi je suis Européen », Jeune Europe, Paris,
20
juin 1953, p. 7-8. w. Propos recueillis par Charles Maignial, précéd
240
je suis Européen », Jeune Europe, Paris, 20 juin
1953,
p. 7-8. w. Propos recueillis par Charles Maignial, précédés de la no
241
mais un essai paru dans la revue Preuves en juin
1952.
L’Aventure occidentale de l’homme , et Lettre ouverte aux Européens
242
fausse nouvelle : « Dieu est mort » (juin-juillet
1953
)u Le thème de la mort de Dieu a constitué depuis la fin de la guer
243
ttérature contemporaine. Repris de Nietzsche vers
1944
par des écrivains que les circonstances rendaient influents, il est q
244
e de la révélation inverse que nous apportent ces
deux
hommes ? Nous sommes en pleine absurdité. La crédibilité de la nouvel
245
s le détail intime de sa vie, le Dieu que tant de
milliards
d’humains souffrants ou méditants, génies ou pauvres types essayant d
246
e l’amour nulle part ailleurs que dans un cœur.
7.
Voir le bref et admirable ouvrage de Karl Jaspers : Nietzsche et le c
247
de Karl Jaspers : Nietzsche et le christianisme.
8.
Car Dieu, même si quelqu’un croit qu’il n’est pas, reste en tout cas
248
mort” », Liberté de l’esprit, Paris, juin–juillet
1953,
p. 141-142.
249
Ce petit cap de l’Asie (
1er
juin 1954)y J’entends dire tous les jours à Genève : « Nous sommes
250
Ce petit cap de l’Asie (1er juin
1954
)y J’entends dire tous les jours à Genève : « Nous sommes occupés p
251
ov, qui voit grand, jugeant mesquine l’Europe des
Six
, a promis une Europe des Trente-Deux. (J’avoue que le compte n’est pa
252
esquine l’Europe des Six, a promis une Europe des
Trente-Deux
. (J’avoue que le compte n’est pas facile à établir. Mais la Russie es
253
ands cris la disproportion des forces au sein des
Six
, entre la France et l’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre 43 et 4
254
ance et l’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre
43
et 48 millions d’habitants, seront sans doute rassurés à l’idée d’un
255
t l’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre 43 et
48
millions d’habitants, seront sans doute rassurés à l’idée d’un bloc r
256
’Allemagne de l’Ouest c’est-à-dire entre 43 et 48
millions
d’habitants, seront sans doute rassurés à l’idée d’un bloc russe de 2
257
t sans doute rassurés à l’idée d’un bloc russe de
200
millions établissant d’un seul coup la balance. Les États-Unis déséqu
258
ns doute rassurés à l’idée d’un bloc russe de 200
millions
établissant d’un seul coup la balance. Les États-Unis déséquilibraien
259
ous menace à bout portant : il a déjà conquis nos
six
nations de l’Est, et quatre nations en Asie. Il baptise « paix » cett
260
: il a déjà conquis nos six nations de l’Est, et
quatre
nations en Asie. Il baptise « paix » cette conquête par la force et «
261
s utile si les efforts présents de fédération des
Six
échouent. (Début modeste, si l’on veut, mais seul concret.) Ces effor
262
, la conférence de Genève se terminerait dans les
huit
jours, ayant perdu son intérêt stratégique pour M. Molotov. C’est da
263
« Ce petit cap de l’Asie », Jeune Europe, Paris,
1
juin 1954, p. 1 et 8.
264
etit cap de l’Asie », Jeune Europe, Paris, 1 juin
1954,
p. 1 et 8.
265
Asie », Jeune Europe, Paris, 1 juin 1954, p. 1 et
8.
266
La CED, ses mythes et sa réalité (
12
août 1954)z La Communauté européenne de défense n’est pour le mome
267
La CED, ses mythes et sa réalité (12 août
1954
)z La Communauté européenne de défense n’est pour le moment qu’un t
268
projet de traité, dont tout le monde parle depuis
deux
ans, sur lequel tous les députés et journalistes européens ont pris p
269
çaise : il semble qu’un peu moins d’un député sur
dix
ait pris la peine de lire ce texte de 96 pages, plus aride mais bien
270
uté sur dix ait pris la peine de lire ce texte de
96
pages, plus aride mais bien moins compliqué qu’un roman policier ordi
271
tuation lorsque le traité fut rédigé, au début de
1952
? En présence de l’URSS, disposant de plus de 200 divisions, l’Europe
272
952 ? En présence de l’URSS, disposant de plus de
200
divisions, l’Europe était pratiquement désarmée, à l’exception de la
273
l’exception de la Suisse et de la Suède. Or, ces
deux
pays étaient neutres. C’est dire que l’Europe dépendait, pour sa défe
274
sions d’experts, un projet de traité fut signé le
27
mai 1952 par les ministres des Affaires étrangères des six pays déjà
275
’experts, un projet de traité fut signé le 27 mai
1952
par les ministres des Affaires étrangères des six pays déjà liés par
276
952 par les ministres des Affaires étrangères des
six
pays déjà liés par la Communauté du charbon et de l’acier, plus connu
277
ai très court. Son choix sera donc décisif. Après
deux
ans de débats passionnés, ne serait-il pas grand temps de voir d’un p
278
Divisions nationales, armées européennes Les
132
articles du traité prévoient des institutions communes, des forces ar
279
ette mise en commun des ressources militaires des
six
pays ? S’agit-il de mélanger les soldats allemands et français dans d
280
demain, que se passera-t-il donc, pratiquement ?
Trois
choses, dont la première seulement sera visible et sensible au grand
281
ible et sensible au grand public. Les troupes des
six
pays porteront le même uniforme. (Mais n’est-ce pas déjà le cas, à qu
282
mbres. (C’est ce qui s’est passé déjà pendant les
deux
dernières guerres.) Enfin, les méthodes d’instruction et la productio
283
onaux (représentant le point de vue de chacun des
six
États considérés comme égaux), un Commissariat de 9 membres, sorte de
284
États considérés comme égaux), un Commissariat de
9
membres, sorte de ministère européen de la Défense ; une Cour de just
285
n et l’entrée en campagne est telle (majorité des
deux
tiers ou unanimité des États, selon les cas) que l’on ne saurait imag
286
ant. Or, le cas est dûment prévu par les articles
10
et suivants, autorisant un État membre à détacher de son contingent l
287
ssitôt sur l’autel commun — au même titre que les
cinq
autres pays. Enfin, certains soutiennent que le traité « impose à l’E
288
able. Qui est pour ? qui est contre ? Après
deux
ans de discussions et à la veille des décisions finales, la répartiti
289
a Russie, dont tout l’effort diplomatique, depuis
deux
ans, ne vise qu’à retarder la décision française. Et même en admettan
290
ses mythes et sa réalité », L’Illustré, Lausanne,
12
août 1954, p. 19.
291
es et sa réalité », L’Illustré, Lausanne, 12 août
1954,
p. 19.
292
Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre
1954
)aa Parler fédéralisme sur un plan théorique serait contraire à l’a
293
imes de l’action qui permettra de le surmonter.
I
. Naissance et prolifération du nationalisme Goethe, assistant à la
294
t limitant leur « absolue souveraineté ». Pendant
cent
ans, l’Europe qui se croit rationnelle vivra sur cette absurdité fond
295
nnelle vivra sur cette absurdité fondamentale. En
1914,
elle en mourra. Mais comment cette absurdité a-t-elle pu triompher pe
296
t elle-même une source de « sacré ». L’Aigle, les
Trois
Couleurs et le Petit Chapeau jouent au début le rôle du labarum, du c
297
es en temps de guerre. Cette rhétorique émeut des
millions
d’hommes, qui en oublient du même coup leurs rudiments d’Histoire. Ce
298
ienne, entre la nation et la paix — ont éclaté en
1914.
Et l’Europe depuis lors se trouve devant ce choix, dont nous devons l
299
hommes. Voilà le grand dilemme de notre temps.
II
. Critique fédéraliste du nationalisme Appliquons maintenant notre
300
isme profondément induré dans les esprits, depuis
quatre
ou cinq générations, par les soins de l’instruction publique, c’est l
301
ndément induré dans les esprits, depuis quatre ou
cinq
générations, par les soins de l’instruction publique, c’est la confus
302
des réalités, comme une référence au bon sens.
III
. Deux modes de penser Il y a dans notre Europe du xxe siècle, deu
303
éalités, comme une référence au bon sens. III.
Deux
modes de penser Il y a dans notre Europe du xxe siècle, deux type
304
enser Il y a dans notre Europe du xxe siècle,
deux
types d’esprit et de sensibilité politique : les nationalistes (dont
305
e de plus en plus totalitaire. Si l’Europe, entre
1914
et 1954, a connu la décadence rapide, la chute de potentiel, le recul
306
s en plus totalitaire. Si l’Europe, entre 1914 et
1954,
a connu la décadence rapide, la chute de potentiel, le recul mondial
307
au-dedans. En revanche, le fédéralisme a produit
deux
témoignages exemplaires de sa vitalité : les USA et la Suisse. Ces de
308
laires de sa vitalité : les USA et la Suisse. Ces
deux
pays ont été à la fois les plus prospères et les plus pacifiques de l
309
echercher le meilleur équilibre « en tension » de
deux
groupes différents, sauvegardant de la sorte à la fois leur individua
310
aliste, destructeur de l’Europe et de sa paix.
IV
. Stratégie et tactique du fédéralisme Et cependant, il nous faut b
311
diversités, l’Europe cesse d’être elle-même. Ces
deux
exigences, bien moins contradictoires que « complémentaires », comman
312
e, dans cette situation de fait ? ⁂ J’envisagerai
trois
exemples typiques, l’un concernant la politique, le second l’économie
313
e, le second l’économie, le troisième la culture.
1°
— Il y a d’abord la fameuse querelle de la souveraineté nationale. Fa
314
on des souverainetés » ? Je ne le crois pas, pour
deux
raisons. La première, c’est que la souveraineté nationale est encore
315
e fédéraliste parvint à se faire accepter par les
22
cantons qui étaient encore, au début de 1848, des États parfaitement
316
ar les 22 cantons qui étaient encore, au début de
1848,
des États parfaitement souverains. Tout le monde admettait, à ce mome
317
lendemain de la guerre civile dite du Sonderbund (
1847
), fut la suivante : loin d’exiger des cantons une renonciation à leur
318
on à leur souveraineté, la Constitution suisse de
1848
garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’elle en dé
319
les textes : Article premier. — Les peuples des
vingt-deux
cantons souverains de la Suisse, unis par la présente alliance… forme
320
s leur ensemble la Confédération suisse. Article
3.
— Les cantons sont souverains en tant que leur souveraineté n’est pas
321
ne sont pas délégués au pouvoir fédéral. Article
5.
— La Confédération garantit aux cantons leur territoire, la souverain
322
ouveraineté dans les limites fixées par l’article
3,
leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple… (etc.) Rati
323
des nationalismes intégraux, — je serai content.
2°
— Dans le domaine économique, également, cherchons la réalité derrièr
324
ions fédéralistes et personnalistes d’autre part.
3°
— Deux mots enfin sur le problème de la culture. Il est une phrase qu
325
fédéralistes et personnalistes d’autre part. 3° —
Deux
mots enfin sur le problème de la culture. Il est une phrase que je re
326
u’elle existait bien avant eux. Elle a précédé de
mille
à deux-mille ans la tentative de morceler notre héritage commun en «
327
ance, moins d’un demi-siècle en Norvège, quelques
dizaines
d’années en Turquie et en Irlande. Jamais la culture en Europe ne s’e
328
ionalisme », Fédération, Paris, septembre–octobre
1954,
p. 1-16.
329
Une présence (
1955
)ab Depuis le début de l’ère des dictatures, nombre d’intellectuels
330
du Congrès pour la liberté de la culture, depuis
cinq
ans, a démontré la possibilité de lutter librement contre la tyrannie
331
temps. Quels furent les actes du Congrès pendant
cinq
ans ? On rappelle plus loin nos conférences de savants, d’écrivains,
332
nte. ab. Rougemont Denis de, « Une présence »,
Cinq
ans de présence (juin 1950-septembre 1955). Le Congrès pour la libert
333
de, « Une présence », Cinq ans de présence (juin
1950-septembre
1955). Le Congrès pour la liberté de la culture, Paris, 1955, p. 5-6.
334
ence », Cinq ans de présence (juin 1950-septembre
1955
). Le Congrès pour la liberté de la culture, Paris, 1955, p. 5-6.
335
Le Congrès pour la liberté de la culture, Paris,
1955,
p. 5-6.
336
Reynold et l’Europe (
1955
)ac Il y a quinze ans j’osais louer Reynold de n’avoir pas craint d
337
Reynold et l’Europe (1955)ac Il y a
quinze
ans j’osais louer Reynold de n’avoir pas craint de porter un jugement
338
’avertissement venant après l’illustration —, ces
deux
livres ont porté, et je suis de ceux qui tiennent pour capital leur r
339
ouvrages, je trouve un tournant symbolique, vers
1940
précisément : succédant à Grandeur de la Suisse, voici Qu’est-ce que
340
’où remontent les rêves qui nous guident, par les
deux
utopies directrices du Saint-Empire et de l’esprit des communes. Tout
341
et son œuvre, Fribourg, Éditions universitaires,
1955,
p. 313-314.
342
Rien n’est perdu, tout reste à faire (janvier
1955
)ad Deux événements politiques ont absorbé l’attention des Européen
343
est perdu, tout reste à faire (janvier 1955)ad
Deux
événements politiques ont absorbé l’attention des Européens et des mi
344
aquès exemplaire, nous nous bornons ici à relever
deux
faits : — Le rejet de la CED ne met pas fin à la construction europée
345
t faite. Examinons les réalités que cachaient ces
deux
illusions. I. — À un moment ou à un autre, nous avons tous été tentés
346
ns les réalités que cachaient ces deux illusions.
I
. — À un moment ou à un autre, nous avons tous été tentés de penser qu
347
ener — ou que l’on n’a pas sérieusement soutenue.
II
. — Les mouvements de militants européens ont été surpris par l’échec
348
agande ou d’information européenne publiés depuis
1947
dans les seize pays du CE et en Suisse, s’élève à quatre-cent-quatre-
349
formation européenne publiés depuis 1947 dans les
seize
pays du CE et en Suisse, s’élève à quatre-cent-quatre-vingt-onze. Leu
350
ingt-onze. Leur tirage total a légèrement dépassé
trois
millions d’exemplaires. Cela paraît considérable quand on est assis d
351
nze. Leur tirage total a légèrement dépassé trois
millions
d’exemplaires. Cela paraît considérable quand on est assis dans le bu
352
stades préparatoires des révolutions réussies.
9.
Proverbe qui repose sur l’ignorance des mœurs des oiseaux : ceux-ci c
353
leur nid en un jour, toutes affaires cessantes.
10.
« Centre européen de la culture », dont le siège est à Genève. L’arti
354
e de M. Denis de Rougemont est extrait du ">n°
6
du bulletin de ce Centre (122, rue de Lausanne). ad. Rougemont Deni
355
st extrait du ">n° 6 du bulletin de ce Centre (
122,
rue de Lausanne). ad. Rougemont Denis de, « Rien n’est perdu, tout
356
ut reste à faire », France Europe, Paris, janvier
1955,
p. 5.
357
nse à l’enquête « Pour une bibliothèque idéale » (
1956
)ae af S’il s’agissait de nommer les cent grands livres de l’humani
358
le » (1956)ae af S’il s’agissait de nommer les
cent
grands livres de l’humanité (ceux que l’on prend pour base des études
359
la culture ? Je n’ai tenu compte d’écrits de ces
trois
ordres que dans la mesure où ils ont fixé la rhétorique de l’une de n
360
romain derrière les titres marqués d’une croix :
I
. — Livres ayant formé nos cultures et notre conscience collective. II
361
ormé nos cultures et notre conscience collective.
II
. — Livres ayant contribué à notre éducation occidentale, depuis cent
362
t contribué à notre éducation occidentale, depuis
cent
ans. III. — Livres qui excitent aujourd’hui ma pensée. l. — Livres
363
é à notre éducation occidentale, depuis cent ans.
III
. — Livres qui excitent aujourd’hui ma pensée. l. — Livres ayant for
364
mé nos cultures et notre conscience collective
1.
Homère : L’Odyssée. 2. Eschyle : Théâtre. 3. Platon : Dialogues. 4. P
365
e conscience collective 1. Homère : L’Odyssée.
2.
Eschyle : Théâtre. 3. Platon : Dialogues. 4. Plotin : Ennéades. 5. Ci
366
e 1. Homère : L’Odyssée. 2. Eschyle : Théâtre.
3.
Platon : Dialogues. 4. Plotin : Ennéades. 5. Cicéron : Traités moraux
367
sée. 2. Eschyle : Théâtre. 3. Platon : Dialogues.
4.
Plotin : Ennéades. 5. Cicéron : Traités moraux et philosophiques (hél
368
tre. 3. Platon : Dialogues. 4. Plotin : Ennéades.
5.
Cicéron : Traités moraux et philosophiques (hélas !). 6. Saint August
369
ron : Traités moraux et philosophiques (hélas !).
6.
Saint Augustin : Les Confessions. 7. Saint Thomas d’Aquin : Somme thé
370
s (hélas !). 6. Saint Augustin : Les Confessions.
7.
Saint Thomas d’Aquin : Somme théologique. 8. Béroul : Tristan. 9. Chr
371
ons. 7. Saint Thomas d’Aquin : Somme théologique.
8.
Béroul : Tristan. 9. Chrétien de Troyes : Le Chevalier au lion. 10. R
372
d’Aquin : Somme théologique. 8. Béroul : Tristan.
9.
Chrétien de Troyes : Le Chevalier au lion. 10. Rabelais : Pantagruel.
373
an. 9. Chrétien de Troyes : Le Chevalier au lion.
10.
Rabelais : Pantagruel. 11. — Gargantua. 12. Calvin : Institution de l
374
Le Chevalier au lion. 10. Rabelais : Pantagruel.
11.
— Gargantua. 12. Calvin : Institution de la religion chrétienne. 13.
375
lion. 10. Rabelais : Pantagruel. 11. — Gargantua.
12.
Calvin : Institution de la religion chrétienne. 13. Montaigne : Essai
376
. Calvin : Institution de la religion chrétienne.
13.
Montaigne : Essais. 14. Descartes : Discours de la méthode. 15. Pasca
377
e la religion chrétienne. 13. Montaigne : Essais.
14.
Descartes : Discours de la méthode. 15. Pascal : Pensées. 16. Charles
378
: Essais. 14. Descartes : Discours de la méthode.
15.
Pascal : Pensées. 16. Charles Perrault : Contes. 17. Montesquieu : L’
379
s : Discours de la méthode. 15. Pascal : Pensées.
16.
Charles Perrault : Contes. 17. Montesquieu : L’Esprit des lois. 18. J
380
Pascal : Pensées. 16. Charles Perrault : Contes.
17.
Montesquieu : L’Esprit des lois. 18. J.-J. Rousseau : Les Confessions
381
lt : Contes. 17. Montesquieu : L’Esprit des lois.
18.
J.-J. Rousseau : Les Confessions. 19. Proudhon : Du Principe fédérali
382
t des lois. 18. J.-J. Rousseau : Les Confessions.
19.
Proudhon : Du Principe fédéraliste. 20. Balzac : La Comédie humaine.
383
fessions. 19. Proudhon : Du Principe fédéraliste.
20.
Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Essais. 22. Shakespeare : T
384
ipe fédéraliste. 20. Balzac : La Comédie humaine.
21.
Bacon : Essais. 22. Shakespeare : Théâtre. 23. Swift : Les Voyages d
385
Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Essais.
22.
Shakespeare : Théâtre. 23. Swift : Les Voyages de Gulliver. 24. De Fo
386
. 21. Bacon : Essais. 22. Shakespeare : Théâtre.
23.
Swift : Les Voyages de Gulliver. 24. De Foe : Robinson Crusoé. 25. Le
387
e : Théâtre. 23. Swift : Les Voyages de Gulliver.
24.
De Foe : Robinson Crusoé. 25. Lewis Carroll : Alice au pays des merve
388
oyages de Gulliver. 24. De Foe : Robinson Crusoé.
25.
Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles. 26. — À travers le miro
389
25. Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles.
26.
— À travers le miroir. 27. William James : L’Expérience religieuse. 2
390
u pays des merveilles. 26. — À travers le miroir.
27.
William James : L’Expérience religieuse. 28. Maître Eckhart : Sermons
391
oir. 27. William James : L’Expérience religieuse.
28.
Maître Eckhart : Sermons. 29. Luther : De Servo arbitrio. 30. Goethe
392
érience religieuse. 28. Maître Eckhart : Sermons.
29.
Luther : De Servo arbitrio. 30. Goethe : Faust. 31. Hegel : Philosoph
393
ckhart : Sermons. 29. Luther : De Servo arbitrio.
30.
Goethe : Faust. 31. Hegel : Philosophie de l’esprit. 32. Freud : La S
394
. Luther : De Servo arbitrio. 30. Goethe : Faust.
31.
Hegel : Philosophie de l’esprit. 32. Freud : La Science des rêves. 33
395
the : Faust. 31. Hegel : Philosophie de l’esprit.
32.
Freud : La Science des rêves. 33. Saint Jean de la Croix : La Nuit ob
396
ie de l’esprit. 32. Freud : La Science des rêves.
33.
Saint Jean de la Croix : La Nuit obscure de l’âme. 34. Cervantès : Do
397
aint Jean de la Croix : La Nuit obscure de l’âme.
34.
Cervantès : Don Quichotte. 35. Dante : La Divine Comédie. 36. Raimbau
398
obscure de l’âme. 34. Cervantès : Don Quichotte.
35.
Dante : La Divine Comédie. 36. Raimbaut d’Orange : Œuvres poétiques.
399
s : Don Quichotte. 35. Dante : La Divine Comédie.
36.
Raimbaut d’Orange : Œuvres poétiques. 37. Al-Hallaj : Divan. II. —
400
omédie. 36. Raimbaut d’Orange : Œuvres poétiques.
37.
Al-Hallaj : Divan. II. — Livres ayant contribué à notre éducation
401
nge : Œuvres poétiques. 37. Al-Hallaj : Divan.
II
. — Livres ayant contribué à notre éducation occidentale depuis cent a
402
nt contribué à notre éducation occidentale depuis
cent
ans 38. Tibulle : Élégies. 39. Dante : De la Langue vulgaire. 40.
403
à notre éducation occidentale depuis cent ans
38.
Tibulle : Élégies. 39. Dante : De la Langue vulgaire. 40. Spinoza : É
404
dentale depuis cent ans 38. Tibulle : Élégies.
39.
Dante : De la Langue vulgaire. 40. Spinoza : Éthique. 41. Agrippa d’A
405
lle : Élégies. 39. Dante : De la Langue vulgaire.
40.
Spinoza : Éthique. 41. Agrippa d’Aubigné : Les Tragiques. 42. Cardina
406
e : De la Langue vulgaire. 40. Spinoza : Éthique.
41.
Agrippa d’Aubigné : Les Tragiques. 42. Cardinal de Retz : Mémoires. 4
407
: Éthique. 41. Agrippa d’Aubigné : Les Tragiques.
42.
Cardinal de Retz : Mémoires. 43. Prince de Ligne : Écrits. 44. Casano
408
: Les Tragiques. 42. Cardinal de Retz : Mémoires.
43.
Prince de Ligne : Écrits. 44. Casanova : Mémoires. 45. Chateaubriand:
409
de Retz : Mémoires. 43. Prince de Ligne : Écrits.
44.
Casanova : Mémoires. 45. Chateaubriand: Mémoires d’outre-tombe. 46. V
410
rince de Ligne : Écrits. 44. Casanova : Mémoires.
45.
Chateaubriand: Mémoires d’outre-tombe. 46. Victor Hugo : Choses vues.
411
oires. 45. Chateaubriand: Mémoires d’outre-tombe.
46.
Victor Hugo : Choses vues. 47. Stendhal : La Chartreuse de Parme. 48.
412
res d’outre-tombe. 46. Victor Hugo : Choses vues.
47.
Stendhal : La Chartreuse de Parme. 48. Charles Baudelaire : Les Fleur
413
oses vues. 47. Stendhal : La Chartreuse de Parme.
48.
Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal. 49. Stéphane Mallarmé : Poés
414
rme. 48. Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal.
49.
Stéphane Mallarmé : Poésies. 50. Arthur Rimbaud : Une saison en enfer
415
Fleurs du mal. 49. Stéphane Mallarmé : Poésies.
50.
Arthur Rimbaud : Une saison en enfer. 51. Charles Péguy : L’Argent. 5
416
oésies. 50. Arthur Rimbaud : Une saison en enfer.
51.
Charles Péguy : L’Argent. 52. G. Apollinaire : Alcools. 53. Marcel Pr
417
ne saison en enfer. 51. Charles Péguy : L’Argent.
52.
G. Apollinaire : Alcools. 53. Marcel Proust : À la recherche du temps
418
s Péguy : L’Argent. 52. G. Apollinaire : Alcools.
53.
Marcel Proust : À la recherche du temps perdu. 54. John Donne : Sermo
419
3. Marcel Proust : À la recherche du temps perdu.
54.
John Donne : Sermons. 55. James Joyce : Ulysse. 56. T. E. Lawrence: C
420
cherche du temps perdu. 54. John Donne : Sermons.
55.
James Joyce : Ulysse. 56. T. E. Lawrence: Correspondance. 57. Edgar P
421
. John Donne : Sermons. 55. James Joyce : Ulysse.
56.
T. E. Lawrence: Correspondance. 57. Edgar Poe : Contes. 58. T. S. Eli
422
yce : Ulysse. 56. T. E. Lawrence: Correspondance.
57.
Edgar Poe : Contes. 58. T. S. Eliot : Poèmes. 59. Thomas Hardy : Jude
423
Lawrence: Correspondance. 57. Edgar Poe : Contes.
58.
T. S. Eliot : Poèmes. 59. Thomas Hardy : Jude l’obscur. 60. Hemingway
424
57. Edgar Poe : Contes. 58. T. S. Eliot : Poèmes.
59.
Thomas Hardy : Jude l’obscur. 60. Hemingway : Pour qui sonne le glas.
425
Eliot : Poèmes. 59. Thomas Hardy : Jude l’obscur.
60.
Hemingway : Pour qui sonne le glas. 61. D. H. Lawrence : L’Amant de l
426
l’obscur. 60. Hemingway : Pour qui sonne le glas.
61.
D. H. Lawrence : L’Amant de lady Chatterley. 62. Paracelse : Liber pa
427
scur. 60. Hemingway : Pour qui sonne le glas. 61.
D.
H. Lawrence : L’Amant de lady Chatterley. 62. Paracelse : Liber param
428
61. D. H. Lawrence : L’Amant de lady Chatterley.
62.
Paracelse : Liber paramirum. 63. — Prognostication. 64. Novalis : Poé
429
lady Chatterley. 62. Paracelse : Liber paramirum.
63.
— Prognostication. 64. Novalis : Poésies et fragments philosophiques.
430
racelse : Liber paramirum. 63. — Prognostication.
64.
Novalis : Poésies et fragments philosophiques. 65. Hölderlin : Poèmes
431
4. Novalis : Poésies et fragments philosophiques.
65.
Hölderlin : Poèmes. 66. Chamisso : L’Histoire merveilleuse de Peter S
432
fragments philosophiques. 65. Hölderlin : Poèmes.
66.
Chamisso : L’Histoire merveilleuse de Peter Schlemihl. 67. Gottfried
433
sso : L’Histoire merveilleuse de Peter Schlemihl.
67.
Gottfried Keller : Henri le vert. 68. Nietzsche : Aurore. 69. Rainer
434
Schlemihl. 67. Gottfried Keller : Henri le vert.
68.
Nietzsche : Aurore. 69. Rainer Maria Rilke : Élégies de Duino. 70. R.
435
d Keller : Henri le vert. 68. Nietzsche : Aurore.
69.
Rainer Maria Rilke : Élégies de Duino. 70. R. Kassner : Toute son œuv
436
urore. 69. Rainer Maria Rilke : Élégies de Duino.
70.
R. Kassner : Toute son œuvre ou, en tout cas Les Éléments de la grand
437
en tout cas Les Éléments de la grandeur humaine.
71.
M. de Unamuno : Le Sentiment tragique de la vie. 72. Silone : Le Pain
438
M. de Unamuno : Le Sentiment tragique de la vie.
72.
Silone : Le Pain et le vin. 73. Dostoïevski : L’Idiot. 74. — Les Frèr
439
agique de la vie. 72. Silone : Le Pain et le vin.
73.
Dostoïevski : L’Idiot. 74. — Les Frères Karamazov. 75. Kierkegaard :
440
e : Le Pain et le vin. 73. Dostoïevski : L’Idiot.
74.
— Les Frères Karamazov. 75. Kierkegaard : Post-scriptum aux riens phi
441
ostoïevski : L’Idiot. 74. — Les Frères Karamazov.
75.
Kierkegaard : Post-scriptum aux riens philosophiques. 76. Andersen :
442
kegaard : Post-scriptum aux riens philosophiques.
76.
Andersen : Contes. 77. G. Bernanos : Journal d’un curé de campagne.
443
aux riens philosophiques. 76. Andersen : Contes.
77.
G. Bernanos : Journal d’un curé de campagne. 78. Valery Larbaud : Ama
444
77. G. Bernanos : Journal d’un curé de campagne.
78.
Valery Larbaud : Amants, heureux Amants. 79. Ramuz : Adam et Ève (ou
445
gne. 78. Valery Larbaud : Amants, heureux Amants.
79.
Ramuz : Adam et Ève (ou Derborence). 80. Saint-John Perse : Anabase.
446
Amants. 79. Ramuz : Adam et Ève (ou Derborence).
80.
Saint-John Perse : Anabase. 81. D. de Rougemont : L’Amour et l’Occid
447
(ou Derborence). 80. Saint-John Perse : Anabase.
81.
D. de Rougemont : L’Amour et l’Occident . 82. Paul Valéry : Variété.
448
Derborence). 80. Saint-John Perse : Anabase. 81.
D.
de Rougemont : L’Amour et l’Occident . 82. Paul Valéry : Variété. 83
449
e. 81. D. de Rougemont : L’Amour et l’Occident .
82.
Paul Valéry : Variété. 83. Gide : Journal. 84. Burckhardt : Considéra
450
’Amour et l’Occident . 82. Paul Valéry : Variété.
83.
Gide : Journal. 84. Burckhardt : Considérations sur l’histoire du mon
451
. 82. Paul Valéry : Variété. 83. Gide : Journal.
84.
Burckhardt : Considérations sur l’histoire du monde. 85. Kafka : Le P
452
ckhardt : Considérations sur l’histoire du monde.
85.
Kafka : Le Procès. 86. Webster : Le Démon blanc. 87. Huizinga : La Fi
453
s sur l’histoire du monde. 85. Kafka : Le Procès.
86.
Webster : Le Démon blanc. 87. Huizinga : La Fin du Moyen Âge. Déjà
454
Kafka : Le Procès. 86. Webster : Le Démon blanc.
87.
Huizinga : La Fin du Moyen Âge. Déjà cités (I) Lewis Carroll :
455
87. Huizinga : La Fin du Moyen Âge. Déjà cités (
I
) Lewis Carroll : Alice au pays des merveilles. — À travers le mir
456
u pays des merveilles. — À travers le miroir.
III
. — Livres qui excitent aujourd’hui ma pensée 88. Benjamin Constant
457
I. — Livres qui excitent aujourd’hui ma pensée
88.
Benjamin Constant : Journal intime. 89. De Tocqueville : La Démocrati
458
pensée 88. Benjamin Constant : Journal intime.
89.
De Tocqueville : La Démocratie en Amérique. 90. Toynbee : A Study of
459
. 89. De Tocqueville : La Démocratie en Amérique.
90.
Toynbee : A Study of History. 91. W. A. Auden : Collected Poems. 92.
460
ie en Amérique. 90. Toynbee : A Study of History.
91.
W. A. Auden : Collected Poems. 92. Bitzius (Jérémie Gotthelf) : L’Ara
461
dy of History. 91. W. A. Auden : Collected Poems.
92.
Bitzius (Jérémie Gotthelf) : L’Araignée noire. 93. Garcia Lorca : Thé
462
2. Bitzius (Jérémie Gotthelf) : L’Araignée noire.
93.
Garcia Lorca : Théâtre. 94. J. L. Borgès : Œuvre. 95. Machiavel : Dis
463
) : L’Araignée noire. 93. Garcia Lorca : Théâtre.
94.
J. L. Borgès : Œuvre. 95. Machiavel : Discours sur la première décade
464
Garcia Lorca : Théâtre. 94. J. L. Borgès : Œuvre.
95.
Machiavel : Discours sur la première décade de Tite Live. 96. André
465
: Discours sur la première décade de Tite Live.
96.
André Breton : L’Amour fou. 97. Malraux : Psychologie de l’art. 98.
466
de de Tite Live. 96. André Breton : L’Amour fou.
97.
Malraux : Psychologie de l’art. 98. Jean Paulhan : Les Fleurs de Ta
467
L’Amour fou. 97. Malraux : Psychologie de l’art.
98.
Jean Paulhan : Les Fleurs de Tarbes. 99. Graham Greene : La Puissan
468
l’art. 98. Jean Paulhan : Les Fleurs de Tarbes.
99.
Graham Greene : La Puissance et la gloire. Déjà cités (I et II)
469
Greene : La Puissance et la gloire. Déjà cités (
I
et II) Cardinal de Retz : Mémoires. Pascal : Pensées. Swift : L
470
e : La Puissance et la gloire. Déjà cités (I et
II
) Cardinal de Retz : Mémoires. Pascal : Pensées. Swift : Les Voy
471
, Pour une bibliothèque idéale, Paris, Gallimard,
1956,
p. 279‑284. af. Introduit par cette notice : « Né en 1906. Brillant
472
bliothèque idéale, Paris, Gallimard, 1956, p. 279‑
284.
af. Introduit par cette notice : « Né en 1906. Brillant essayiste, i
473
79‑284. af. Introduit par cette notice : « Né en
1906.
Brillant essayiste, il s’est fait l’ardent défenseur du mouvement féd
474
du mouvement fédéraliste : Le Paysan du Danube (
1932
), Politique de la personne (1934), Penser avec les mains (1936),
475
an du Danube (1932), Politique de la personne (
1934
), Penser avec les mains (1936), Journal d’un intellectuel en chôma
476
de la personne (1934), Penser avec les mains (
1936
), Journal d’un intellectuel en chômage (1937), L’Amour et l’Occide
477
(1936), Journal d’un intellectuel en chômage (
1937
), L’Amour et l’Occident (1939), etc. »
478
tuel en chômage (1937), L’Amour et l’Occident (
1939
), etc. »
479
Association européenne des festivals de musique a
cinq
ans (1956)ap À la fin de 1951, répondant à une invitation lancée p
480
n européenne des festivals de musique a cinq ans (
1956
)ap À la fin de 1951, répondant à une invitation lancée par le Cent
481
als de musique a cinq ans (1956)ap À la fin de
1951,
répondant à une invitation lancée par le Centre européen de la cultur
482
iller musical, Igor Markevitch, les directeurs de
quinze
grands festivals se réunissaient à Genève. Jamais encore, une telle r
483
bérations suffit à dégager un accord unanime. Les
quinze
directeurs décidèrent avec enthousiasme de créer une organisation com
484
us les frontières et les rivalités nationales. En
cinq
ans, l’association a fait ses preuves. Sa brochure Saison, tirée en t
485
a fait ses preuves. Sa brochure Saison, tirée en
trois
langues à 160 000 exemplaires, et distribuée dans toute l’Europe et e
486
ves. Sa brochure Saison, tirée en trois langues à
160
000 exemplaires, et distribuée dans toute l’Europe et en Amérique, do
487
Sa brochure Saison, tirée en trois langues à 160
000
exemplaires, et distribuée dans toute l’Europe et en Amérique, donne
488
, donne la preuve d’une coopération étroite entre
dix-sept
des meilleurs festivals de huit pays. Elle fournit ainsi un exemple,
489
étroite entre dix-sept des meilleurs festivals de
huit
pays. Elle fournit ainsi un exemple, encore modeste, mais convaincant
490
is de, « L’Association des festivals de musique a
cinq
ans », Saison, AEFM, 1956, p. 12-13.
491
festivals de musique a cinq ans », Saison, AEFM,
1956,
p. 12-13.
492
« Je vivais en ce temps-là… » (janvier
1956
)ag Je vivais en ce temps-là, terminant mes études, dans la petite
493
le de vie, mais subversive bien entendu. L’un des
deux
temples de ce culte (l’autre étant comme on pense la NRF ) se cachai
494
e temps-là…” », Mercure de France, Paris, janvier
1956,
p. 50-51.
495
Tableau du phénomène courtois (janvier
1956
)ah Revenant après de longues années sur les problèmes soulevés par
496
es problèmes soulevés par L’Amour et l’Occident
11,
j’éprouve le besoin de rassembler ici tout un faisceau d’observations
497
en comprise12, les découvertes multipliées depuis
quinze
ans par des spécialistes, de l’amour courtois, du catharisme et du ma
498
: « Des preuves ! » ou « Comme c’est vrai ! » ⁂
1.
La révolution psychique du xiie siècle Une hérésie néo-manichéenn
499
resques : le moine est « chevalier de Marie ». En
1140,
à Lyon, les chanoines établissent une fête de l’Immaculée Conception
500
u jeu d’échecs, originaire de l’Inde. Au lieu des
quatre
rois qui dominaient le jeu primitif, on voit la Dame (ou Reine) prend
501
emeurant l’enjeu final et le personnage sacré.
2.
Œdipe et les dieux Freud désigne du nom d’Œdipe le complexe compos
502
iasme libérateur unifiant l’être, le « consolant »
15.
3. Une illustration Au xiie siècle, l’on assiste dans le Midi
503
ibérateur unifiant l’être, le « consolant »15.
3.
Une illustration Au xiie siècle, l’on assiste dans le Midi de la
504
ines à la fois dans le temps et dans l’espace.
4.
Une technique de la « chasteté » À partir du vie siècle se répand
505
es naissances et des morts, la fonction sexuelle »
17.
Ainsi parle Shiva18 : « Pour mes dévots, je vais décrire le geste de
506
de conscience est exprimé par un terme érotique »
19
— ou l’inverse aussi bien. À tel point « qu’on ne peut jamais précise
507
sœur, épouse, fille… elle est le chemin du salut »
20.
Ainsi le tantrisme apporte cette nouveauté qui consiste à « expérimen
508
xcellence du péché et de la mort : l’acte sexuel »
21.
Mais l’acte est toujours décrit comme étant celui de l’homme. La femm
509
phyte doit servir la « femme dévote » pendant les
quatre
premiers mois, comme un domestique, dormir dans la même chambre qu’el
510
me chambre qu’elle, puis à ses pieds. Pendant les
quatre
mois suivants et tout en continuant à la servir comme avant, il dort
511
dans le même lit, du côté gauche. Pendant encore
quatre
mois, il dormira du côté droit, après ils dormiront enlacés, etc. Tou
512
alier servant dans la réalité fatale du Karma.
5.
La joie d’amour En contraste indéniable avec ces textes mystiques
513
itiers et neuvième duc d’Aquitaine, qui mourut en
1127.
Dès le début du xiie siècle, ces « lois d’Amour » sont donc déjà fix
514
si bien que je ne puisse vieillir… Celui-là vivra
cent
ans qui réussira à posséder la joie de son amour. (Guillaume de Poiti
515
ière et de la seconde génération des troubadours (
1120
à 1180 environ). Au xiiie siècle, ceux de la dernière génération exp
516
de la seconde génération des troubadours (1120 à
1180
environ). Au xiiie siècle, ceux de la dernière génération expliciter
517
on : Dans le palais où elle siège (la Dame) sont
cinq
portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe aisément les
518
ame) sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les
deux
premières passe aisément les trois autres, mais il lui est difficile
519
peut ouvrir les deux premières passe aisément les
trois
autres, mais il lui est difficile d’en sortir. Il vit dans la joie, c
520
la joie, celui qui peut y rester. On y accède par
quatre
degrés très doux, mais là n’entrent ni vilains ni malotrus, ces gens-
521
donnera de ces vers le commentaire suivant : Les
cinq
portes sont Désir, Prière, Servir, Baiser, et Faire, par où Amour pér
522
rvir, Baiser, et Faire, par où Amour périt. » Les
quatre
degrés sont « honorer, dissimuler, bien servir, patiemment attendre.2
523
res, faux abbés, fausses recluses et faux reclus »
26.
Ils seront détruits « soumis à toute ruine », et tourmentés en enfer.
524
idi, pour une pure fantasmagorie sentimentale.
6.
Excuse aux historiens Je ne crois guère à l’histoire « scientifiqu
525
es crois de nature à nourrir l’imagination. Voici
deux
de ces faits sur quoi l’on peut rêver. La Pantcha Tantra, recueil de
526
l’Orient et l’Occident médiéval. J’ai choisi ces
deux
cas, solidement attestés, parce qu’ils réfutent le préjugé moderne en
527
aître « hautement fantaisiste et improbable ».
7.
En lieu et place de conclusions définitives L’amour courtois resse
528
ne virulence intime, perpétuellement nouvelle.
11.
Le présent texte constitue le chapitre X du Livre II de la version re
529
le. 11. Le présent texte constitue le chapitre
X
du Livre II de la version remaniée de L’Amour et l’Occident . (Nouv.
530
Le présent texte constitue le chapitre X du Livre
II
de la version remaniée de L’Amour et l’Occident . (Nouv. édit. Plon.
531
iée de L’Amour et l’Occident . (Nouv. édit. Plon.
1956
). 12. Il faut avouer que les réfutations les plus virulentes qui aie
532
’Amour et l’Occident . (Nouv. édit. Plon. 1956).
12.
Il faut avouer que les réfutations les plus virulentes qui aient été
533
eule hypothèse que j’avais mentionnée au chapitre
VII
de ce livre, à savoir que les poèmes des troubadours pouvaient être —
534
ecret du catharisme — une relecture des chapitres
VIII
et IX suffit à « réduire » à son tour cette simplification tout à fai
535
catharisme — une relecture des chapitres VIII et
IX
suffit à « réduire » à son tour cette simplification tout à fait abus
536
e dans un large public pressé, comme il arrive.)
13.
Comme Amor s’oppose à Roma. Les hérétiques reprochaient à l’Église ca
537
avoir inverti le nom même du Dieu qui est Amour.
14.
Ce qui n’empêchera pas l’Église de Rome, en la personne du pape Innoc
538
l’Église de Rome, en la personne du pape Innocent
III
qui rêvait de « l’empire du monde » et ne pouvait tolérer la défectio
539
’Italie du Nord et du Languedoc, de déclencher en
1209
la croisade contre les cathares : le premier génocide ou massacre sys
540
par notre histoire « chrétienne » de l’Occident.
15.
Consoler vient de consolari, formée de cum et de solus (qui veut dir
541
signifie donc étymologiquement : rendre entier.
16.
Voir Mircea Eliade, Technique du yoga, p. 176 à 191. 17. Id., ibid.
542
. Voir Mircea Eliade, Technique du yoga, p. 176 à
191.
17. Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ, 4, 78 à 102. Cf. Alain
543
Mircea Eliade, Technique du yoga, p. 176 à 191.
17.
Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ, 4, 78 à 102. Cf. Alain Danié
544
du yoga, p. 176 à 191. 17. Id., ibid., p. 199.
18.
Civa Samhitâ, 4, 78 à 102. Cf. Alain Daniélou, Yoga, the Method of R
545
91. 17. Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ,
4,
78 à 102. Cf. Alain Daniélou, Yoga, the Method of Reintegration, 1949
546
17. Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ, 4,
78
à 102. Cf. Alain Daniélou, Yoga, the Method of Reintegration, 1949, p
547
Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ, 4, 78 à
102.
Cf. Alain Daniélou, Yoga, the Method of Reintegration, 1949, p. 45 et
548
lain Daniélou, Yoga, the Method of Reintegration,
1949,
p. 45 et suiv. 19. Mircea Eliade, op. cit., p. 205 et suiv. On trou
549
he Method of Reintegration, 1949, p. 45 et suiv.
19.
Mircea Eliade, op. cit., p. 205 et suiv. On trouve parfois « jusqu’à
550
it., p. 205 et suiv. On trouve parfois « jusqu’à
cinq
sens équivalents pour un seul terme ». 20. L. De La Vallée-Poussin,
551
qu’à cinq sens équivalents pour un seul terme ».
20.
L. De La Vallée-Poussin, Bouddhisme, Études et matériaux, 1898. 21.
552
cinq sens équivalents pour un seul terme ». 20.
L.
De La Vallée-Poussin, Bouddhisme, Études et matériaux, 1898. 21. El
553
Vallée-Poussin, Bouddhisme, Études et matériaux,
1898.
21. Eliade, op. cit., p. 210 et 212. 22. Id., ibid. 23. Je m’ex
554
-Poussin, Bouddhisme, Études et matériaux, 1898.
21.
Eliade, op. cit., p. 210 et 212. 22. Id., ibid. 23. Je m’excuse
555
atériaux, 1898. 21. Eliade, op. cit., p. 210 et
212.
22. Id., ibid. 23. Je m’excuse de ne pouvoir citer ici que des fr
556
ux, 1898. 21. Eliade, op. cit., p. 210 et 212.
22.
Id., ibid. 23. Je m’excuse de ne pouvoir citer ici que des fragmen
557
iade, op. cit., p. 210 et 212. 22. Id., ibid.
23.
Je m’excuse de ne pouvoir citer ici que des fragments de chansons — d
558
que je n’épingle ici que des dépouilles de sens…
24.
Note du professeur Jeanroy : « C’est-à-dire, si vous parvenez à suppr
559
si vous parvenez à supprimer ses conséquences. »
25.
Cf. plus haut (p. 22) la description du « service » selon l’école Sah
560
qui enflamme – et servir à tactus.) Le thème des
Cinq
lignes d’amour peut être suivi à travers toute la poésie latine du Mo
561
onsard. Les variations sont très légères. Mais en
1510,
Jean Lemaire de Belges écrit dans son Illustrations de Gaule : « Les
562
rations de Gaule : « Les nobles poètes disent que
cinq
lignes y a en amours, … le regard, le parler, l’attouchement, le bais
563
pour leur part à la Grâce, chez les troubadours…
26.
Les cathares condamnaient la guerre et toute forme d’homicide, légal
564
nomène courtois », La Table ronde, Paris, janvier
1956,
p. 16-27.
565
ugemont et l’amour-passion, phénomène historique (
4
février 1956)ai aj Pourquoi aviez-vous écrit ce livre ? L’amour de
566
l’amour-passion, phénomène historique (4 février
1956
)ai aj Pourquoi aviez-vous écrit ce livre ? L’amour des découvertes
567
mort avec l’amour pour la vie. Je voulais donner
150
pages ; j’en fis 400. En cours de route, en effet, je me mis à recher
568
ur la vie. Je voulais donner 150 pages ; j’en fis
400.
En cours de route, en effet, je me mis à rechercher l’origine de l’am
569
é réduit à un grand nombre d’hypothèses. Mais, en
1940,
le Père Dondaine retrouva dans une bibliothèque de Florence le Livre
570
va dans une bibliothèque de Florence le Livre des
deux
principes, premier texte cathare en notre possession. J’eus le bonheu
571
ation financière, économique et politique, Paris,
4
février 1956, p. 6. aj. Propos recueillis par Guy Bechtel et introdu
572
ncière, économique et politique, Paris, 4 février
1956,
p. 6. aj. Propos recueillis par Guy Bechtel et introduits par la not
573
e paraître chez Plon. La première édition, née en
1939,
avait provoqué une série de polémiques qui attestait l’importance de
574
ir. Nous avons pu l’isoler quelques minutes entre
deux
émissions de radio et l’interroger pour les lecteurs de L’Information
575
Petits trajets sur les axes du monde (août
1956
)ak al Cette beauté bien drue d’énergie pure et neuve, aux matins l
576
nt. Compartiments, c’est le mot-clé de la Suisse.
Douze
paysages ou décors types juxtaposés, et l’on va de l’un à l’autre en
577
a de l’un à l’autre en une demi-heure, parfois en
deux
minutes comme il arrive quand on traverse le tunnel de Chexbres : il
578
é d’un ciel méridional que double un lac immense.
Vingt-cinq
États distincts sans nulle frontière visible, deux confessions majeur
579
inq États distincts sans nulle frontière visible,
deux
confessions majeures et trente-six sectes qui se côtoient partout mai
580
e frontière visible, deux confessions majeures et
trente-six
sectes qui se côtoient partout mais qui s’ignorent, je ne sais combie
581
s qui lui manquent. Paracelse était suisse, comme
C.
G. Jung, et Rousseau comme Jacob Burckhart, et Madame de Staël comme
582
pant le milieu, ce remplissage de kilomètres, ces
deux
mesures de musique russe indéfiniment répétées, pour ne garder que le
583
usion qui en ouvre une autre, tandis qu’entre les
deux
s’opère en un clin d’œil la silencieuse révolution du centre où se co
584
ger moyen, je dirais que je les trouve divisés en
trois
classes, pour la commodité de l’exposé. De mon temps, les gens bien v
585
clair. On s’attendait à être interrogé, dans les
trois
langues nationales. À mi-chemin entre l’instituteur et le gendarme, u
586
dit Freud, Shakespeare et les Pères de l’Église…
Dix
années ont passé, et plus que jamais, s’il faut que j’en croie mes ye
587
xtravagantes menacent quotidiennement, depuis des
millénaires
, l’existence même de la plupart des autres hommes. En dépit du langag
588
nent au vaste monde dont je rêvais avec fièvre, à
12
ans, quand je lisais sur les longs wagons bruns qui s’engouffraient a
589
axes du monde. Quel ennui, ces Secondes entre les
deux
! ak. Rougemont Denis de, « Petits trajets sur les axes du monde »
590
axes du monde », Médecine de France, Paris, août
1956,
p. 33-35. al. Ce texte est une nouvelle version, remaniée, de « La l
591
onfédération helvétique , que Rougemont publie en
1953.
592
Un exemple pour l’Europe (octobre
1956
)an Parmi les fédérations réussies, l’on peut citer la Suisse sans
593
’un système politique fédéral a pris naissance en
1848
? Une fédération qui garantit leur souveraineté aux fédérés Jusq
594
la mesure où elle se conformait à leurs volontés »
27.
La division des petits États, leur impuissance à adopter en temps uti
595
devant les armées de la Révolution française, en
1798.
L’essai d’unification jacobine entrepris à ce moment-là sous le nom d
596
issant l’erreur commise, déclarait aux Suisses en
1802
: « La Nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre ne peut
597
cre ne peut pas être d’un homme sage. » Entre les
deux
extrêmes de l’alliance d’États souverains sans pouvoir central et de
598
de révision du « Pacte fédéral », comme celle de
1832,
se voyait repoussée à la fois par la gauche, qui lui reprochait son r
599
lendemain de la guerre civile dite du Sonderbund (
1847
) peut être qualifiée soit d’habile compris soit d’échappatoire, selon
600
on à leur souveraineté, la Constitution suisse de
1848
garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’elle la li
601
au pouvoir fédéral. Voici les textes : Article
1.
— Les peuples des vingt-deux cantons souverains de la Suisse, unis pa
602
Voici les textes : Article 1. — Les peuples des
vingt-deux
cantons souverains de la Suisse, unis par la présente alliance… forme
603
s leur ensemble la Confédération suisse. Article
3.
— Les cantons sont souverains en tant que leur souveraineté n’est pas
604
ne sont pas délégués au pouvoir fédéral. Article
5.
— La Confédération garantit aux cantons leur territoire, la souverain
605
ouveraineté dans les limites fixées par l’article
3,
leurs constitutions, la liberté et les droits du peuple, etc. Per
606
ats de la table ronde de l’Europe tenue à Rome en
1953,
deux arguments m’ont frappé comme étant propres à éduquer le sens eur
607
la table ronde de l’Europe tenue à Rome en 1953,
deux
arguments m’ont frappé comme étant propres à éduquer le sens européen
608
s, une souveraineté qui échappe à ses nations.
27.
William Rappard, La Constitution fédérale de la Suisse, p. 20. 28.
609
d, La Constitution fédérale de la Suisse, p. 20.
28.
Ibid., p. 83. an. Rougemont Denis de, « Un exemple pour l’Europe »
610
emple pour l’Europe », Fédération, Paris, octobre
1956,
p. 596-598.
611
Serrer la main d’un communiste, désormais… (
10
novembre 1956)ao Le dimanche 4 novembre, à 7 h 57, Radio-Kossuth d
612
la main d’un communiste, désormais… (10 novembre
1956
)ao Le dimanche 4 novembre, à 7 h 57, Radio-Kossuth diffuse le text
613
e, désormais… (10 novembre 1956)ao Le dimanche
4
novembre, à 7 h 57, Radio-Kossuth diffuse le texte que voici : Atten
614
(10 novembre 1956)ao Le dimanche 4 novembre, à
7
h 57, Radio-Kossuth diffuse le texte que voici : Attention ! attenti
615
novembre 1956)ao Le dimanche 4 novembre, à 7 h
57,
Radio-Kossuth diffuse le texte que voici : Attention ! attention ! c
616
u secours ! au secours ! Le manifeste est répété
trois
fois en anglais, en allemand et en russe. Puis quelques minutes de mu
617
et en russe. Puis quelques minutes de musique. À
8
h 7, Radio-Kossuth se tait. QUI RÉPONDRA ? À ces dernières paroles de
618
en russe. Puis quelques minutes de musique. À 8 h
7,
Radio-Kossuth se tait. QUI RÉPONDRA ? À ces dernières paroles de la r
619
niste, désormais… », Le Figaro littéraire, Paris,
10
novembre 1956.
620
mais… », Le Figaro littéraire, Paris, 10 novembre
1956.