1 1951, Articles divers (1951-1956). Comment fabriquer un Européen ?
1 ou qu’un mélange de Français et d’Allemands, des Suisses . Je n’entrevois aucun espoir d’obtenir par de tels procédés l’Europée
2 1952, Articles divers (1951-1956). Robert de Traz, l’Européen (1952)
2 enis de, « Robert de Traz, l’Européen », Revue de Suisse , Genève, 1952, p. 3-5. f. Allusion au Dépaysement oriental de Robert
3 1952, Articles divers (1951-1956). Prototype T.E.L. (janvier 1952)
3 nanos à Majorque, au Brésil ; Joyce à Trieste, en Suisse , en France ; et presque tous les écrivains américains). D’autres s’ex
4 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
4 La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)k Sou
5 agit (14 novembre 1952)k Sous ce titre de « La Suisse et l’Europe », notre collaborateur M. René-Henri Wüst a relaté ici, l
6 stitué ce débat, qui est réellement vital pour la Suisse , et si je tiens à y participer, c’est que je suis réellement très loi
7 se, ce n’est certes pas une européanisation de la Suisse , mais bien au contraire une helvétisation de l’Europe, c’est-à-dire d
8 ope qui s’inspirerait de l’expérience fédéraliste suisse . Or, ce qu’a déclaré M. Rappard me touche personnellement, car j’ai b
9 aine, M. Rappard avait encore été un des délégués suisses à la conférence de Londres, en 1949. Ainsi donc, et sans remonter à H
10 de s’unir, comme en avaient ceux qui ont fait la Suisse moderne. Ah ! oui ? Vous voulez parler des traditions communes des Va
11 ève et Glaris ? Et ne parle-t-on pas du « miracle suisse  » précisément parce que tout s’opposait, humainement, à la réalisatio
12 ens n’ont-ils pas des traditions communes que les Suisses n’avaient pas ? L’Europe est tout de même plus ancienne que la Suisse
13  ? L’Europe est tout de même plus ancienne que la Suisse , et si l’on remonte au temps de la prépondérance grecque, puis à l’Em
14 de l’Europe d’après le volume des échanges de la Suisse  ! Mais à notre point de vue, ce 40 % est-il vraiment si négligeable ?
15 la Haute Autorité se solidifie toujours plus, la Suisse serait coupée de tout accès à la mer et réduite à l’état de province
16 ait joué un grand rôle dans la constitution de la Suisse , ou que l’Amérique du Nord ait eu une grande influence sur le cours d
17 ieuropéen, j’en appelle à M. Rappard, fédéraliste suisse  : nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne peuvent
18 nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne peuvent être dissociés de ceux de l’Europe. Ainsi prend fin cet en
19 ible. k. Rougemont Denis de, « [Entretien] La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit », La Suisse, Genève, 14 n
20 et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit », La Suisse , Genève, 14 novembre 1952, p. 1-2. l. Une erreur s’est manifestement
5 1952, Articles divers (1951-1956). Grandeur de la Petite Europe (5 décembre 1952)
21 tugal, sans l’Espagne, sans l’Autriche et sans la Suisse . Enfin, de cette « Europe-croupion », déjà privée de son Est, de son
22 gne, l’Autriche, la Grèce et la Turquie, enfin la Suisse , n’aient rien ajouté à ces gloires, ni que les Six aient décidé de vi
6 1953, Articles divers (1951-1956). Suisse, Europe et neutralité (6 mars 1953)
23 Suisse , Europe et neutralité (6 mars 1953)s La thèse que je voudrais défe
24 La neutralité ne doit pas servir de prétexte à la Suisse pour refuser de collaborer à l’union européenne. I En effet, pou
25 l’union européenne. I En effet, pour que la Suisse en vienne à décider qu’elle abandonne sa neutralité traditionnelle, i
26 t donnée : — soit une attaque militaire contre la Suisse , — soit une autorité fédérale de l’Europe à laquelle nous puissions a
27 ent à deux causes bien précises, extérieures à la Suisse , qui sont l’impérialisme bolchévique et la construction de l’Europe,
28 celle-là, qui est la manière dont la majorité des Suisses considèrent la neutralité : comme un tabou, non comme une mesure poli
29 croire. En fait, ils ne cessent de répéter que la Suisse a cessé d’être neutre : si nous décidions officiellement d’abandonner
30 ut ceci revient-il à dire que la neutralité de la Suisse ne pose aucune question réelle ? Certes non. Notre neutralité est dev
31 face à la situation concrète de l’Europe et de la Suisse en Europe. Je précise : ce ne sont pas les partisans de la fédération
32 qui opposons fédération de l’Europe et neutralité suisse , c’est eux. Et dès lors la neutralité devient un problème épineux. J’
33 5 ans, les résistances têtues que l’on oppose, en Suisse , à notre action. Je vous en donnerai un exemple. Le Centre européen d
34 e physique ou morale qui s’occupe de l’Europe, en Suisse , se voit automatiquement « mise à l’index ». L’arrière-plan de cette
35 ndu. Ils estiment que la neutralité reste pour la Suisse un atout, qu’elle ne doit pas jouer sans d’impérieuses raisons. Les
36 uses raisons. Les fédéralistes rappellent que la Suisse est située, géographiquement, au centre de l’Europe ; qu’elle a pris
37 alistes font remarquer que les grands industriels suisses qui souriaient, il y a 2 ans, quand on leur parlait du plan Schuman,
38 tions que nos intérêts exigent. Les fédéralistes suisses n’ont pas attendu les Américains pour proclamer depuis 1933 la nécess
39 d’une Europe unie. Ils sont seuls à entretenir en Suisse des contacts étroits avec les mouvements qui ont obtenu la création d
40 déralistes rappellent l’existence de 15 divisions suisses (la moitié de ce que demandait Eisenhower pour toute l’Europe) et la
41 e se concerter avec les voisins. Les fédéralistes suisses estiment que notre constitution fédérale peut et doit servir de modèl
42 t acquises. De plus, ils pensent que l’expérience suisse du fédéralisme n’est pas sans valeur pour l’Europe en construction, e
43 que la vraie question n’est pas d’européaniser la Suisse , mais plutôt d’helvétiser l’Europe. Les fédéralistes sont convaincus
44 ralité peut rester un statut politique utile à la Suisse et non nuisible à l’Europe, jusqu’au jour où l’Europe sera fédérée :
45 seulement, mais de toute évidence, la neutralité suisse perdra toute raison d’être. Les fédéralistes européens de Suisse ente
46 oute raison d’être. Les fédéralistes européens de Suisse entendent rester les porteurs, parmi leurs compatriotes, de cette vér
47 ’efforcent encore de ne pas regarder en face : la Suisse ne sera pas sauvée si l’Europe est perdue, demain, faute de s’unir.
48 n, faute de s’unir. s. Rougemont Denis de, «  Suisse , Europe et neutralité », L’Essor, Genève, 6 mars 1953, p. 4-5.
7 1953, Articles divers (1951-1956). Unité et diversité de l’Europe (juin 1953)
49 et par un rappel à l’histoire. Logique ou non, la Suisse existe, réfutation vivante de toutes les théories nationalo-totalitai
8 1953, Articles divers (1951-1956). Pourquoi je suis Européen (20 juin 1953)
50 qui a été le dernier à se rallier à la fédération suisse en 1848. Jusqu’à cette date, Neuchâtel était une principauté dont le
51 il m’est instinctif, comme d’ailleurs beaucoup de Suisses . Dès la fin de mes études, j’ai longuement habité Paris et la France,
52 rce qu’antifédéraliste. Mobilisé pendant un an en Suisse , et dans un pays entièrement cerné par les nazis et les fascistes, j’
53 é un ouvrage intitulé Mission ou démission de la Suisse , dans lequel j’exposais plus nettement qu’auparavant la liaison néce
54 sont entrés en guerre : plus moyen de revenir en Suisse . À New York, j’ai fait une nouvelle découverte de l’Europe. Aux yeux
55 eux des Américains il n’y a pas des Français, des Suisses , des Allemands, mais seulement des Européens. Ma position fédéraliste
56 matique, empirique, et seul réaliste. En tant que Suisse , ne regrettez-vous pas que votre pays ne prenne pas une part plus act
57 e à la construction européenne ? Je crains que la Suisse ne soit le dernier pays à entrer dans la fédération européenne. Mais
58 utissement de ce que j’ai appelé la mission de la Suisse . Je vais vous citer deux alexandrins qui résument parfaitement notre
59 ans nous en rendre compte. Voici le premier : Le Suisse trait sa vache et vit paisiblement. Et voici le second : La Suisse
60 he et vit paisiblement. Et voici le second : La Suisse dans l’histoire aura le dernier mot. Saviez-vous que ces deux vers s
9 1954, Articles divers (1951-1956). La CED, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)
61 était pratiquement désarmée, à l’exception de la Suisse et de la Suède. Or, ces deux pays étaient neutres. C’est dire que l’E
62 urement défensives — en cela comparable à l’armée suisse . Arguments pour et contre la CED Comment expliquer, dans ces co
63 et de prospérité pour tout un continent — dont la Suisse est le cœur. z. Rougemont Denis de, « La CED, ses mythes et sa ré
10 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
64  Pensez français ! » (ou pensez allemand, ou même suisse ). Les encyclopédies et les revues parlent couramment de « science fra
65 gnages exemplaires de sa vitalité : les USA et la Suisse . Ces deux pays ont été à la fois les plus prospères et les plus pacif
66 Parmi les fédérations réussies, on peut citer la Suisse sans soulever d’objections. Chacun sait que son régime politique est
67 renonciation à leur souveraineté, la Constitution suisse de 1848 garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’el
68 s peuples des vingt-deux cantons souverains de la Suisse , unis par la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédé
69 ance… forment dans leur ensemble la Confédération suisse . Article 3. — Les cantons sont souverains en tant que leur souverain
70 de constitution plus fédéraliste que celle de la Suisse , et pourtant elle garantit la souveraineté de ses membres ! Souverain
71 aux nationalistes un terme vide, la Constitution suisse a gardé le concret : elle a créé une souveraineté nouvelle et bien ré
72 quette, qui nous importent. Rappelons-nous que la Suisse elle-même s’intitule Confédération ! Eh bien, si l’on nous fait une E
73 it une Europe aussi réellement fédéraliste que la Suisse , on pourra la nommer comme on voudra, Confédération, Alliance, ou mêm
11 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
74 n jugement pessimiste sur l’avenir immédiat de la Suisse , sauvant ainsi chez nous le sens du pire, la conscience d’une menace
75 que. Et si les faits lui ont donné tort, si notre Suisse prospère, modèle européen, c’est pour une part minime mais qui est la
76 parce qu’il a su se faire entendre. Cités et pays suisses et Conscience de la Suisse — l’avertissement venant après l’illustrat
77 tendre. Cités et pays suisses et Conscience de la Suisse — l’avertissement venant après l’illustration —, ces deux livres ont
78 ers 1940 précisément : succédant à Grandeur de la Suisse , voici Qu’est-ce que l’Europe ? et l’annonce d’un grand œuvre consacr
79 vaste ensemble historique dans lequel se situe la Suisse . Le sens de la grandeur et le sens de l’Europe : voilà qui nous éloig
80 e sens de l’Europe : voilà qui nous éloigne de la Suisse des manuels, et de la Suisse « concrète » (comme on dit bien à tort),
81 i nous éloigne de la Suisse des manuels, et de la Suisse « concrète » (comme on dit bien à tort), celle qui ne prend vraiment
82 che des réalités essentielles, hors de quoi notre Suisse n’eût jamais existé ! Car comment comprendre la Suisse sans la situer
83 e n’eût jamais existé ! Car comment comprendre la Suisse sans la situer dans ses vraies dimensions, à la fois spirituelles et
84 i sont celles de l’Europe entière ? Cités et pays suisses nous disait qui nous sommes, et Conscience de la Suisse, où nous en s
85 nous disait qui nous sommes, et Conscience de la Suisse , où nous en sommes. Formation de l’Europe montre d’où nous venons. Ce
86 rait pas concevable. Prendre conscience de l’être suisse , au-delà des apparences souvent médiocres, c’est prendre conscience d
87 t faite dans l’ensemble des mêmes éléments que la Suisse  : à la fois catholique et protestante, latine et germanique, français
88 anienne et rhénane, comme se trouve être la seule Suisse , et comme elle encore travaillée dans les profondeurs du passé, dans
89 sument l’expérience fédérale et fédéraliste de la Suisse  ? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces mouvements de
90 le et fédéraliste de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse , de la Suisse à l’Europe, ces mouvements de systole et de diastole an
91 ste de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces mouvements de systole et de diastole animent l’œuvre
92 valeur exemplaire : je n’en connais pas de plus «  suisse  », ni par là même de plus fécondes à méditer par les constructeurs de
12 1955, Articles divers (1951-1956). Rien n’est perdu, tout reste à faire (janvier 1955)
93 bliés depuis 1947 dans les seize pays du CE et en Suisse , s’élève à quatre-cent-quatre-vingt-onze. Leur tirage total a légèrem
13 1956, Articles divers (1951-1956). Petits trajets sur les axes du monde (août 1956)
94 e création du monde juste avant l’homme, c’est ma Suisse telle que je la vois, de très loin, dans mon souvenir. J’y reviens. L
95 mpartiment. Compartiments, c’est le mot-clé de la Suisse . Douze paysages ou décors types juxtaposés, et l’on va de l’un à l’au
96 ndes dimensions qui lui manquent. Paracelse était suisse , comme C. G. Jung, et Rousseau comme Jacob Burckhart, et Madame de St
97 e science des petits mouvements. Et découvrons la Suisse réelle dans l’usage de ses trains locaux. Les trains suisses, bien q
98 le dans l’usage de ses trains locaux. Les trains suisses , bien qu’ils vous conduisent en moins d’une heure d’un monde à l’autr
99 où rien ne bouge. Comme il n’y a pas de place en Suisse pour un véritable voyage, on s’en tire en coupant le milieu, ce rempl
100 ant, sont à la fois ouvertes et fermées. Ainsi la Suisse est la patrie des romantiques contraints par les dimensions mêmes de
101 région, dans cette égalité scolaire que créent en Suisse les bancs de bois peints en faux bois jaune clair. On s’attendait à ê
102 e principale de notre régime fédéral. Revenant en Suisse après la longue absence de mes années américaines et plus que jamais
103 ègles de la bonne conduite. » L’aspect d’un wagon suisse de troisième classe, tant il respire naturellement l’honnêteté, tendr
104 le est si bien déguisé en exacte banalité que les Suisses le prennent pour banal. Ils pensent mener la vie normale du genre hum
105 illes du train-train de nos corruptions. Donc les Suisses que je vois en troisième classe offrent l’image de l’homme sûr de son
106 me propose par contraste une réponse. C’est qu’en Suisse on se sent regardé, examiné, jugé, jaugé, plus que nulle part ailleur
107 mprévu, un air, un rien. L’indiscrétion du regard suisse me surprend à chacun de mes retours. Comment décrire et comment justi
108 ule. J’ai cru remarquer à ce propos que le peuple suisse paraît de plus en plus enclin à respecter le velours gris et dru des
109 ’est pas vu. Les passagers de première classe, en Suisse , je les nomme les imperméables. Ils traversent et passent, rien ne le
110 Amsterdam-Köln-Olten-Zagreb-Bucuresti. Voici la Suisse en raccourci, telle que je l’aime : croisement des traditions locales
14 1956, Articles divers (1951-1956). Un exemple pour l’Europe (octobre 1956)
111 armi les fédérations réussies, l’on peut citer la Suisse sans soulever d’objections. Tout le monde sait que son régime politiq
112 ouveraineté aux fédérés Jusqu’à cette date, la Suisse n’était qu’une alliance d’États souverains. Pendant des siècles, leur
113 éon reconnaissant l’erreur commise, déclarait aux Suisses en 1802 : « La Nature a fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre
114 s pouvoir central et de la totale unification, la Suisse chercha pendant près d’un demi-siècle un équilibre malaisé. Toute ten
115 renonciation à leur souveraineté, la Constitution suisse de 1848 garantit expressément cette souveraineté, en même temps qu’el
116 s peuples des vingt-deux cantons souverains de la Suisse , unis par la présente alliance… forment dans leur ensemble la Confédé
117 ance… forment dans leur ensemble la Confédération suisse . Article 3. — Les cantons sont souverains en tant que leur souverain
118 . William Rappard, La Constitution fédérale de la Suisse , p. 20. 28. Ibid., p. 83. an. Rougemont Denis de, « Un exemple po