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Messieurs, se voit réduite à parler de questions
culturelles
. Cela me fait penser à de vieilles dames qui font du crochet pendant
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e l’État, lorsque Staline déclenche ses campagnes
culturelles
, soyez bien certains qu’il ne joue pas aux vieilles dames, qu’il ne f
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cessités de leur défense comme celles de leur vie
culturelle
, le passé comme l’avenir, la raison comme les rêves. Qu’est-ce qui le
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conquis des débouchés à nos produits matériels et
culturels
, en Asie et en Afrique, par le moyen du colonialisme. Mais dans le mê
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que je retrouve dans tous les plans et projets «
culturels
» élaborés par les États, par l’Unesco, et même par Strasbourg : il s
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l s’agit, nous dit-on, « d’organiser des échanges
culturels
entre nations ». Une sensibilité fédéraliste s’irrite immédiatement à
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servirait, dès lors, de « multiplier les échanges
culturels
» comme on dit, entre la Suède et l’Espagne, par exemple ? Faire conn
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marques que préconiser comme on fait des échanges
culturels
de nation à nation, c’est essayer de consolider les mythes nationalis
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le supprimant, le problème mal posé des échanges
culturels
. La culture est par essence un phénomène d’échanges libres ; elle meu
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les et des barrières douanières imposées à la vie
culturelle
de l’Europe et à ses produits. Les États — et demain le Pouvoir fédér
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t de redouter que la suppression des frontières «
culturelles
» entraîne un affreux mélange de nos vertus et caractères nationaux,