1
bien ! On peut se défendre, simplement, et chacun
dans
sa sphère d’action et d’intérêts. Nous, intellectuels, nous sommes pr
2
, qui pour l’instant encore, n’est pas la moindre
dans
cette défense qui vous intéresse tous directement. Nous nous sentons,
3
rté est une phase idéologique et nous savons que,
dans
ce domaine, la guerre est déclarée depuis longtemps. Si nous gagnons
4
e présente maintenant devant le front des troupes
dans
l’intention de nous désarmer. Si vous n’êtes pas dans le camp politiq
5
l’intention de nous désarmer. Si vous n’êtes pas
dans
le camp politique qui s’est emparé du mot « paix », vous êtes, nous d
6
ous dit-on, pour la guerre. Des millions de naïfs
dans
nos pays, 14 millions en Europe, paraît-il, ont succombé à ce raisonn
7
ombé à ce raisonnement d’une écrasante simplicité
dans
le sophisme. Et puis, vous le savez tous, tout cela ne sonne pas vrai
8
de la lutte en cours qui, pour l’instant, encore,
dans
nos pays démocratiques, reste une lutte idéologique et qui le restera
9
pposerons pas au fanatisme un autre fanatisme qui
dans
notre cas, serait absolument artificiel. Notre but, en effet, n’est p
10
mais si nous les perdons un jour, nous penserons
dans
les camps qu’elles méritaient pourtant qu’on les défende. La démocrat
11
rais secrets de notre puissance, même matérielle,
dans
le passé, et aujourd’hui les vrais secrets de notre survivance indépe
12
e, c’est renoncer d’avance à nos meilleurs atouts
dans
la lutte historique où nous sommes engagés qui est une lutte d’idées,
13
en forme d’encyclique sur la science linguistique
dans
son empire ou lorsqu’il lance une offensive contre la conception chré
14
it d’assumer publiquement notre part bien définie
dans
cette bataille commune est un acte de propreté, un acte vital aussi p
15
agitez sur un rythme nègre, emballez (moralement)
dans
de la cellophane, et servez frais. Pour fabriquer un Soviétique, c’es
16
partis pris vitaux ne sauraient être additionnés
dans
un seul homme. Ils ne pourraient que se neutraliser et s’annuler réci
17
le de leurs voisins. J’en vois la preuve par neuf
dans
le reproche si courant qu’à tort ou à raison nous faisons à l’Amériqu
18
de la mode, mais celle de la police qui ramène «
dans
la ligne » !) Certes, il y a d’autres liens entre les hommes d’Europe
19
qui est menacé. Et qu’il n’est plus d’espoir que
dans
l’union, — celle qui veut surmonter nos divisions pour sauver nos div
20
épendent nos vies. Car si nous vivons aujourd’hui
dans
l’angoisse d’une nouvelle guerre mondiale, c’est parce que le monde e
21
lidement, non point à s’unifier mais à se fédérer
dans
leurs différences essentielles. Si vous demandez : quelles sont nos c
22
cle à la fatalité. Léviathan ne devient fatal que
dans
la mesure où nous quittons la lutte. Léviathan, c’est la somme exacte
23
hit de toutes parts. Europe, dont l’essentiel est
dans
les âmes. » Ses tableaux de l’Allemagne, dès 1923, dessinent en creux
24
mbat, et qu’il ne fallait pas laisser ce peuple «
dans
les ténèbres du dehors, mais le ramener à la communauté européenne ».
25
ncipes animateurs, suggéré sa structure fédérale.
Dans
tous ses livres de voyages, d’analyse morale ou d’histoire — mais nul
26
morale ou d’histoire — mais nulle part mieux que
dans
L’Esprit de Genève. Je viens de relire cet ouvrage, paru en 1929 : c’
27
essai politique dont je ne vois pas encore l’égal
dans
notre époque. Il en est de plus « efficaces », non de plus justes, et
28
ces », non de plus justes, et peu de plus actuels
dans
la durée de nos problèmes fondamentaux. On y reviendra, comme on est
29
quand de Traz reste vif, naturel et concis. C’est
dans
le fédéralisme qu’il voit « la base de l’internationale moderne ». C’
30
fera, une et diverse. Je ne vois pas une phrase,
dans
cet essai final, animé par un long mouvement d’éloquence lucide et se
31
1929, je le répète. « Petite Europe, toute seule
dans
un monde en tumulte, il faudra bien qu’elle comprenne que ses rivalit
32
d’être des mâles, qui formulent et dirigent, et,
dans
notre détresse complaisante, ne souhaitons-nous plus qu’être séduits
33
ar notre plus grande possibilité réside peut-être
dans
notre capacité de renouvellement. Je dirai mieux : notre capacité de
34
nation et de courage, nos rêves ne se perdent pas
dans
une extase somnolente : ils sont actifs. » Enfin cette page dans le g
35
somnolente : ils sont actifs. » Enfin cette page
dans
le grand style du libéralisme viril : « Est-ce rêver encore que de co
36
nce, n’a pu me le faire concevoir de son vivant.
Dans
le recueil récemment publié de ses chroniques2, j’en trouve quelques-
37
es bien dessinées constatent, enferment la pensée
dans
une conclusion claire. Elles ne visaient point à entraîner, mais à ce
38
aliste voulait d’abord comprendre : pudeur ou foi
dans
la seule force du bon droit, de la clairvoyance alertée ? Sa vocation
39
z, paru en 1926, et dont Rougemont a rendu compte
dans
le Journal de Genève .
40
ts, soumis à des épreuves exceptionnelles, étudié
dans
le moindre détail de son comportement souvent imprévisible, le protot
41
onvient de chercher le rôle qu’a joué cette œuvre
dans
le conflit entre l’auteur et son époque. L’écrivain du xviie siècle
42
audelaire et Nietzsche en sont les types — exilés
dans
la négation d’un ordre qui les cerne sans les incorporer, exilés dans
43
n ordre qui les cerne sans les incorporer, exilés
dans
le nihilisme, exilés dans la transcendance. Il n’y a plus de commune
44
les incorporer, exilés dans le nihilisme, exilés
dans
la transcendance. Il n’y a plus de commune mesure entre celui qui pen
45
ous les écrivains américains). D’autres s’exilent
dans
un métier d’errants (Joseph Conrad, Claudel et Saint-John Perse). Et
46
n quête d’une communauté à rejoindre où à recréer
dans
l’action, et là seulement les mots pourront reprendre un sens, et le
47
ique. Mais ceux-là pensent d’abord à l’action, et
dans
l’action à se réaliser, à mesurer le pouvoir d’un homme contre le mon
48
amoureux peut rendre chaste ou au contraire jeter
dans
la débauche. Et de même, le dépit communautaire peut provoquer un ind
49
ticulière. Car l’action sert de gage aux mots, et
dans
ce sens technique ces hommes sont engagés : ils ont payé de leur pers
50
dement irrités qu’ils sont de se sentir étrangers
dans
leur peuple. S’expatrier devient une mise au point, une traduction sp
51
ie défaite de leur cité. (Quelques-uns ont trouvé
dans
l’armée, et surtout, dans l’aviation, le moyen de s’expatrier sans pa
52
Quelques-uns ont trouvé dans l’armée, et surtout,
dans
l’aviation, le moyen de s’expatrier sans passer les frontières de leu
53
re plusieurs d’entre eux se fussent-ils résignés,
dans
leur pays, à l’état politique existant. Byron, à cet égard, serait l’
54
des camarades donnés par le hasard, qui les jette
dans
des entreprises où la technique de la conquête (même pacifique) se co
55
lle du complot. On les voit engagés de préférence
dans
des conquêtes hasardeuses, que les gouvernements soutiennent à contre
56
œur, et parfois découragent en sous-main, ou bien
dans
des révolutions mais que d’autres ont déclenchées, qui n’en sont plus
57
s de Jünger, d’Edschmid, de Koestler, de Malraux,
dans
leur première période ; mieux encore, de T. E. Lawrence, de Saint-Exu
58
éril, il y a toujours une marge de conscience. Et
dans
cette marge naît leur œuvre écrite. Souvent l’homme d’un seul livre,
59
ne certaine facilité. C’est qu’ils se sont formés
dans
un monde où l’erreur entraîne des sanctions immédiates, où l’exactitu
60
une expérience virile poussée jusqu’aux extrêmes,
dans
la rigueur morale et les rigueurs physiques. Mais cédant à l’exigence
61
tifier ? Si l’on répond qu’elles dénudent l’homme
dans
sa plus sobre vérité, nous demandons alors : qui va revêtir cet homme
62
e ; mieux vaut mourir que de conduire les autres,
dans
l’intrigue et la cruauté, vers la désillusion finale. » C’est en ces
63
té si différentes à tant d’égards, si contrastées
dans
leurs données individuelles, ne fait qu’accentuer l’intérêt d’un rapp
64
’étranger, parfaits représentants de leur nation,
dans
ce qu’elle a justement de plus différent de l’autre. L’un protestant
65
cablement marqués par deux morales aussi extrêmes
dans
leur domaine qu’hostiles entre elles : la puritaine et la jésuite. L’
66
le repos du guerrier. L’un tourmenté de scrupules
dans
l’action et plein d’humour quand il parlait de son œuvre écrite, l’au
67
à 20 ans les voilà partis, l’un pour des fouilles
dans
les pays arabes qu’il avait étudiés avec passion ; l’autre sur ces av
68
lus, ce travail les entraîne loin de leur patrie,
dans
des régions sauvages. Les voici doublement dépaysés, et par la plus c
69
, et par la plus curieuse coïncidence, aux prises
dans
le désert avec les mêmes Arabes. Soit qu’il s’agisse de négocier avec
70
de pris en otage, ou de les inciter à la révolte,
dans
les deux cas il faut parler leur langue, pénétrer leurs modes de pens
71
en conflit avec la politique des pouvoirs établis
dans
leur patrie (ou en son nom), ceux-là mêmes qu’ils viennent de servir,
72
s soudain se révèlent incompatibles avec l’esprit
dans
lequel ils ont servi. Signe plus personnel : ils avouent dans leurs l
73
ils ont servi. Signe plus personnel : ils avouent
dans
leurs lettres les doutes les plus profonds, et les mieux motivés, qua
74
ul désir bien déclaré est désormais de se retirer
dans
une maison de campagne, avec le livre qu’ils portent en eux, toujours
75
ux descriptions exactes, et se meuvent en général
dans
une psychologie qui déconcerte la morale classique et son langage ; c
76
argé des honneurs du héros. Au lieu de se retirer
dans
une maison de campagne, ou d’accepter quelque fonction publique, ils
77
ment du service. Ils se confondent volontairement
dans
le rang, pour y subir les disciplines les plus vexantes. On les voit
78
ar des raisons variables et même contradictoires.
Dans
les deux cas, et nonobstant les circonstances historiques différentes
79
as de les frapper. Lawrence décrit son engagement
dans
l’armée de l’air comme « le meilleur équivalent moderne de l’entrée a
80
, et peut-être à la fin de la foi en eux-mêmes ou
dans
le rôle qu’ils peuvent encore jouer parmi les hommes tels qu’ils les
81
elques semaines avant sa mort. (Et Saint-Exupéry,
dans
toutes ses dernières lettres, a des phrases qui rendent le même son.)
82
teurs sont les héros de la masse, qui les produit
dans
sa panique devant une liberté sans contenu. Il est des dictateurs de
83
t la passion nationaliste. Je vois leur antithèse
dans
les héros de l’intégrité personnelle, dont Lawrence est le prototype.
84
e nombre. Mais la force d’un Lawrence a sa source
dans
les seules exigences qu’il s’impose. Le dictateur est le parasite des
85
de l’action l’y contraignent, comme ce fut le cas
dans
sa campagne d’Arabie ; et il ne peut se retenir de dénoncer dans cet
86
e d’Arabie ; et il ne peut se retenir de dénoncer
dans
cet usage, même légal, un abus. Forcer autrui sera toujours un viol,
87
cation de sa personne. Il dépasse tous les autres
dans
ce sens. Et je ne lui vois d’égal, dans l’exigence quant à soi-même,
88
es autres dans ce sens. Et je ne lui vois d’égal,
dans
l’exigence quant à soi-même, le mépris de la fraude, et le scrupule f
89
on de l’homme moderne aux épreuves les plus dures
dans
divers ordres, faisant lui-même les frais de l’expérience et se refus
90
e de la résistance du matériel et du moral humain
dans
l’état où se trouve notre monde. Et voici le résultat de cette étude
91
a réalité moderne en tant que telle. Lawrence est
dans
un camp de la RAF quand il écrit cette lettre à Lionel Curtis, le 30
92
preté de mes habits, et d’une certaine exactitude
dans
les évolutions physiques à l’exercice. Depuis que je suis ici, il ne
93
rait le complet déterminisme — et c’est peut-être
dans
le complet déterminisme que gît la paix parfaite après laquelle j’ai
94
e, car mon effort actuel est de trouver l’égalité
dans
la seule subordination. C’est l’exercice de l’autorité qui m’écœure)
95
us que ses campagnes, mais moins que son activité
dans
la RAF « car la conquête de l’air me paraît être la seule tâche majeu
96
non les grands as. « C’est pourquoi je suis resté
dans
le rang, et j’ai servi de mon mieux… » L’idée même de créer quelque c
97
elque chose « d’intangible », qui l’avait soutenu
dans
son effort d’artiste alors qu’il écrivait les Sept Piliers, il la ren
98
J’ai donc changé de direction… Je me suis engagé
dans
la RAF pour me mettre au service d’une entreprise mécanique, non pas
99
ique, non pas comme un chef, mais comme un rouage
dans
la machine. Le mot-clé, je pense, c’est machine… Je laisse à d’autres
100
te d’un ordre acceptable, tentent de s’équilibrer
dans
le chaos. De repères, simplement, non de philosophie. Car Lawrence, c
101
Lawrence, comme plusieurs de sa race, ne se situe
dans
nos problèmes que d’une manière fragmentaire, en des occasions si con
102
fesse, au terme de son expérience de douze années
dans
l’aviation, est une morale collectiviste. (L’effort commun qui porte
103
pprendre à se compter pour rien ; trouver la paix
dans
le complet déterminisme ; et jusqu’au culte de la machine !) Mais d’a
104
ites phrases d’un humour cynique, bien que jetées
dans
une lettre hâtive, traduisent une attitude mûrie. C’est la morale du
105
’autre solution que de s’assurer une petite place
dans
la cité, un rôle utile dans ce monde qu’il juge assez absurde — par e
106
urer une petite place dans la cité, un rôle utile
dans
ce monde qu’il juge assez absurde — par excès de conscience éthique —
107
imaginer que ce dernier, s’il eût vécu tranquille
dans
son cottage, eût pu être tenté par une œuvre analogue, transposition
108
enri Spaak en l’occurrence, qui s’écriait naguère
dans
l’hémicycle de Strasbourg : « L’Europe vit, depuis des années, de la
109
ions d’habitants : « 320 vivent depuis des années
dans
la peur de 210 et de la charité de 150. » On souhaite qu’une telle co
110
ns contesté et cependant, comme il arrive parfois
dans
les cauchemars, rien ne peut avancer, tout s’entrave. Cette lenteur i
111
maintenant. Je ne ferai pas de longues incursions
dans
le passé, mais je rappellerai la leçon de l’histoire ; avant le Moyen
112
ure devenait-elle vivante ? D’abord elle naissait
dans
la méditation, puis cette méditation était transcrite, formulée en œu
113
uvres écrites ; elle circulait ensuite, enseignée
dans
les écoles et plus tard dans les universités, formant les clercs, les
114
t ensuite, enseignée dans les écoles et plus tard
dans
les universités, formant les clercs, les hommes de culture, chargés d
115
ar de petites équipes de chercheurs ; puis coulée
dans
des moules uniformes : [par]j l’école, le livre, la revue, le journal
116
te qu’au Moyen Âge. Il n’existe guère aujourd’hui
dans
nos pays qu’une seule forme de culture commune à tout le monde, sans
117
e vois l’activité des foyers de culture s’insérer
dans
ce grand phénomène historique, capable, vu à distance, de dominer tou
118
en doit pouvoir réaliser sa vocation particulière
dans
le groupe humain où il se retrouve inséré. Faire l’Europe, c’est d’ab
119
e plaisanterie, une thèse sans fondement racontée
dans
les livres d’école depuis cent ans. Il n’existe pas de culture nation
120
re valables, celles-ci ont besoin d’être essayées
dans
le vif, passées au crible de la vie quotidienne, puis modifiées dans
121
s au crible de la vie quotidienne, puis modifiées
dans
leur pensée, si cela est nécessaire. De cette manière, l’idée europée
122
réduit. Nous vous offrons aussi de faire circuler
dans
vos foyers des listes de conférenciers, choisis dans tous les pays eu
123
s vos foyers des listes de conférenciers, choisis
dans
tous les pays européens, avec le temps dont ils disposent, les horair
124
critiques fécondes. On risque toujours de tomber
dans
l’abstrait ; et nous avons besoin de votre opinion pour orienter notr
125
ales. Il y a la culture, qu’il s’agit d’implanter
dans
des sols différents avec des méthodes qui peuvent différer, être popu
126
e, de luxe intellectuel. Il faut qu’ils coopèrent
dans
un effort général pour donner au mot culture un contenu de vitalité h
127
arlant des foyers où l’on disait : « j’espère que
dans
un foyer la maison seule ne compte pas, ni la mystique locale, c’est
128
incipaux points de l’argumentation de M. Rappard,
dans
l’ordre où il les a énumérés lui-même. « Je ne crois pas, dit-il, que
129
idée américaine, qui aurait trouvé son expression
dans
le discours prononcé le 31 octobre 1949 par l’administrateur du plan
130
ictor Hugo, on trouve suffisamment d’éléments, et
dans
l’activité même du directeur de l’Institut des hautes études, pour dé
131
aiter de chimère ce plan qui est entré maintenant
dans
sa phase de réalisation. Mais ne croyez-vous pas, qu’isolés de la mer
132
che pas que le Royaume-Uni ait joué un grand rôle
dans
la constitution de la Suisse, ou que l’Amérique du Nord ait eu une gr
133
et les trois pays du Benelux trouvent assurément
dans
leur passé singulièrement plus de raisons de se redouter et de se méf
134
n centre d’union et un seul intérêt commun » ! Et
dans
un de ses ouvrages, M. Rappard ne manque pas de relever, avec l’ironi
135
ralité ? Reste le problème de notre neutralité
dans
une fédération européenne ? Reconnaissons qu’à suivre les suggestions
136
ne vaudrait-il pas mille fois mieux les unir tous
dans
une seule et même alliance ? » Alors quoi : est-ce à dire que nous de
137
lors quoi : est-ce à dire que nous devions entrer
dans
l’Alliance atlantique, avec ceux qui « furent toujours à travers l’hi
138
daptation. Mais ce que je trouve le plus étonnant
dans
ces déclarations de M. Rappard, c’est précisément que sa conclusion e
139
Paul Valéry faisait remarquer que si l’on mettait
dans
un plateau de la balance l’Empire des Indes, dans l’autre le Royaume-
140
dans un plateau de la balance l’Empire des Indes,
dans
l’autre le Royaume-Uni, le plateau chargé du plus petit nombre d’habi
141
ent une unité de civilisation et culture inégalée
dans
le monde moderne. Ils ont fait à eux seuls, au cours des siècles et g
142
îtres et de disciples, presque tout ce qui compte
dans
la peinture, dans la musique et dans l’architecture européennes. Et l
143
les, presque tout ce qui compte dans la peinture,
dans
la musique et dans l’architecture européennes. Et la majeure partie d
144
e qui compte dans la peinture, dans la musique et
dans
l’architecture européennes. Et la majeure partie des sciences. Et les
145
s, ni que les Six aient décidé de vivre désormais
dans
un vase clos. La « Petite Europe » a cherché son salut dans l’union.
146
se clos. La « Petite Europe » a cherché son salut
dans
l’union. Elle l’a trouvé malgré l’hostilité, la méfiance ou l’indiffé
147
comparez-le à celui d’Aix, comme on peut comparer
dans
nos musées l’évolution d’un grand sujet au cours des âges, de l’Itali
148
nité vraie de notre Europe : celle qui se réalise
dans
la diversité des langages, des écoles, des sensibilités. Et c’est cel
149
Ces premiers textes de Kassner, lus en français
dans
une précieuse et simple traduction (de Jean Paulhan et Bernard Groeth
150
ssionnément originale. Et je tentais de décrire —
dans
le premier article, je crois bien, publié en France sur Kassner — « l
151
rer qu’après une grande lecture. » Ainsi Kassner,
dans
ses dialogues. Chaque interlocuteur y atteint, tour à tour, à l’expre
152
te à l’échange. Ainsi s’opposent et se comparent,
dans
ces dialogues, mesure antique et démesure moderne, ou les grandes int
153
zen qu’à Lamartine ou même à Rilke, reconnaîtront
dans
les dialogues et les paraboles de Kassner son irréfutable présence.
154
Des conciles à la bombe atomique ou la fin
dans
le commencement (janvier 1953)q r Les fins d’une civilisation ne s
155
’une civilisation ne doivent pas être recherchées
dans
son passé le plus reculé : elles ne sont saisissables que dans la dia
156
é le plus reculé : elles ne sont saisissables que
dans
la dialectique de ses succès et de ses échecs, c’est-à-dire dans les
157
ique de ses succès et de ses échecs, c’est-à-dire
dans
les moments mêmes où ses fins deviennent conscientes et manifestes. «
158
ses fins deviennent conscientes et manifestes. «
Dans
ma fin est mon commencement », écrit T. S. Eliot, d’après saint Jean
159
, foyer de toute la civilisation occidentale : ni
dans
le temps ni dans l’espace on ne saurait la délimiter. Mais il y a plu
160
la civilisation occidentale : ni dans le temps ni
dans
l’espace on ne saurait la délimiter. Mais il y a plus dans ce cas par
161
pace on ne saurait la délimiter. Mais il y a plus
dans
ce cas particulier, car au contraire de ce que l’on pourrait croire d
162
le, distincte et reliée, unique et communautaire.
Dans
la confusion générale, la sémantique la plus follement précise (puisq
163
t leur interaction antinomique, nous apparaissent
dans
le détail très fin de toutes nos sciences, de la logique mathématique
164
de, « Des conciles à la bombe atomique ou la fin
dans
le commencement », The Alliance Review, Alliance, janvier 1953, p. 1.
165
regard. Introduit par la note suivante : « C’est
dans
la mesure où le christianisme a signifié la fin des religions et des
166
bandon de notre neutralité, sans qu’il y ait lieu
dans
discuter dans le premier cas, et dans le second cas, comme une conséq
167
e neutralité, sans qu’il y ait lieu dans discuter
dans
le premier cas, et dans le second cas, comme une conséquence accessoi
168
y ait lieu dans discuter dans le premier cas, et
dans
le second cas, comme une conséquence accessoire de notre entrée dans
169
comme une conséquence accessoire de notre entrée
dans
un corps politique plus large, entrée qui aurait été le véritable obj
170
naître ? Quels en seraient les effets pratiques ?
Dans
l’état présent des choses et de l’opinion publique, chez nous et dans
171
des choses et de l’opinion publique, chez nous et
dans
les pays voisins, un tel geste paraîtrait à la fois dénué de sagesse
172
, aujourd’hui, sur l’abandon de notre neutralité.
Dans
ces conditions, comment se fait-il que la question de la neutralité s
173
onde, c’est que son directeur a parlé de l’Europe
dans
son discours du 1er août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de
174
rope, c’est déjà violer le tabou. Nous sommes ici
dans
le domaine du « sacré », selon le vocabulaire des sociologues. La rai
175
Les fédéralistes constatent que rien ne s’oppose
dans
notre statut de neutres à des conversations avec la Haute-Autorité de
176
et doit servir de modèle pour une Europe fédérée,
dans
le respect des diversités nationales, traditionnelles ou récemment ac
177
és par les souvenirs de deux guerres : où trouver
dans
tout cela un dénominateur commun, et que venez-vous parler d’union, q
178
nationalités, de partis politiques et d’intérêts,
dans
une espèce d’espéranto totalitaire… Cette vision pessimiste de notre
179
l’union fédérale peut les sauver et les garantir
dans
notre siècle. Mais d’où proviennent ces confusions courantes ? Ce qui
180
s’agit de porter un jugement sur l’avenir, comme
dans
le cas de l’union de l’Europe. Mais il y a plus. Il est parfaitement
181
s combattent, ou bien prétendent faire mieux mais
dans
le même sens éthique : dans l’un et l’autre cas, le langage est le mê
182
dent faire mieux mais dans le même sens éthique :
dans
l’un et l’autre cas, le langage est le même, il dérive de la théologi
183
ession sont identiques, qu’il s’agisse du sonnet,
dans
toutes les langues d’Europe, du roman (dérivé de Tristan), du tableau
184
L’Asiatique a toujours recherché la perte du moi
dans
le Tout. Le Soviétique n’a plus le droit de dire « je » que lorsqu’il
185
sme survive à ses raisons, en perdant ses racines
dans
la réalité, cela ne signifie pas qu’il ait cessé de nuire. Les écriva
186
urope unie ? Je suis né à Neuchâtel, c’est-à-dire
dans
le canton qui a été le dernier à se rallier à la fédération suisse en
187
peu partout, je ne me suis jamais senti étranger
dans
aucun de nos pays. Tel est, si vous le voulez, l’aspect « cosmopolite
188
fédéraliste. Mobilisé pendant un an en Suisse, et
dans
un pays entièrement cerné par les nazis et les fascistes, j’ai publié
189
age intitulé Mission ou démission de la Suisse ,
dans
lequel j’exposais plus nettement qu’auparavant la liaison nécessaire
190
op sur nos diversités, que devient notre unité et
dans
quoi peut-on la fonder ? Précisément, dans notre passion de différer
191
ité et dans quoi peut-on la fonder ? Précisément,
dans
notre passion de différer les uns des autres : c’est ce que nous avon
192
vre qui sera intitulé : Le Sens de nos vies x, et
dans
lequel j’esquisse une histoire de l’homme européen, ou plutôt de sa m
193
ndieu, et moi-même, bien autre chose que l’entrée
dans
un parti !) D’où notre critique de l’individualisme irresponsable qui
194
e tenir à Montreux. Comme j’hésitais à intervenir
dans
une situation politique que je n’avais pu suivre que de très loin, il
195
ourd’hui le point faible. Mais il y a plus grave.
Dans
tous nos pays européens, on méconnaît à la fois la faiblesse présente
196
ope. Nehru, énumérant les puissances qui comptent
dans
notre monde, citait, l’autre jour, l’Amérique, l’URSS, la Chine et l’
197
ns que la Suisse ne soit le dernier pays à entrer
dans
la fédération européenne. Mais alors, cette adhésion sera la preuve q
198
it paisiblement. Et voici le second : La Suisse
dans
l’histoire aura le dernier mot. Saviez-vous que ces deux vers sont d
199
nce européenne que nous sommes heureux de publier
dans
notre journal. » x. Aucun livre de Rougemont n’a été publié sous ce
200
n’a été publié sous ce titre, mais un essai paru
dans
la revue Preuves en juin 1952. L’Aventure occidentale de l’homme , e
201
Dieu n’est pas affectée par une polémique locale
dans
le temps et dans l’espace. Mais l’inconséquence n’est pas moindre dan
202
ffectée par une polémique locale dans le temps et
dans
l’espace. Mais l’inconséquence n’est pas moindre dans le camp, d’aill
203
l’espace. Mais l’inconséquence n’est pas moindre
dans
le camp, d’ailleurs divisé, des agnostiques. Déjà l’on parle de mysti
204
nait, mais rendait par ailleurs impraticable — et
dans
le fait impratiqué. On sait que Sartre vient de joindre le camp du co
205
ssé d’exister, d’aider l’homme ou de le juger. Et
dans
le fait, numériquement, il n’y a jamais eu dans l’Histoire autant d’h
206
t dans le fait, numériquement, il n’y a jamais eu
dans
l’Histoire autant d’hommes qu’aujourd’hui pour affirmer qu’ils croien
207
-sens. Car où bien « Dieu » ne signifie rien — et
dans
ce cas il ne peut pas mourir ; ou bien il signifie la Vie, l’Éternité
208
é, le Total, l’Être en soi, l’Inconnaissable, et,
dans
ce cas, dire qu’il est mort, revient à faire du bruit avec la bouche.
209
serait donc produit, à un certain moment précis,
dans
le temps et dans l’espace (mais où et quand ?), un événement cosmique
210
uit, à un certain moment précis, dans le temps et
dans
l’espace (mais où et quand ?), un événement cosmique sans précédent,
211
même à chaque passereau dit l’Évangile), et cela
dans
le détail intime de sa vie, le Dieu que tant de milliards d’humains s
212
nt encore pour qu’il les assiste individuellement
dans
leurs grandes et petites épreuves, le Dieu personnel en un mot, omnis
213
eu personnel est incroyable et absurde, en effet,
dans
une vue statistique du monde et pour l’imagination aujourd’hui couran
214
é, vers « moi », et le voit de plus en plus près,
dans
le secret de son cœur, dans le noyau de son esprit. « Dieu sensible a
215
de plus en plus près, dans le secret de son cœur,
dans
le noyau de son esprit. « Dieu sensible au cœur », disait Pascal. Et
216
fondamentale ne peut être décelée et étudiée que
dans
le noyau de l’atome, dans ce cœur du réel physique. Si nos savants s’
217
décelée et étudiée que dans le noyau de l’atome,
dans
ce cœur du réel physique. Si nos savants s’étaient bornés à considére
218
nable. De même, il est absurde de « chercher Dieu
dans
la nature » ou dans l’Histoire, ou encore dans nos préoccupations pol
219
st absurde de « chercher Dieu dans la nature » ou
dans
l’Histoire, ou encore dans nos préoccupations politiques, économiques
220
eu dans la nature » ou dans l’Histoire, ou encore
dans
nos préoccupations politiques, économiques et sociales. Puisqu’il n’e
221
dehors d’une rencontre qui ne peut avoir lieu que
dans
l’intime, comme la transformation de l’énergie que dans l’infime, et
222
’intime, comme la transformation de l’énergie que
dans
l’infime, et comme l’amour nulle part ailleurs que dans un cœur. 7.
223
’infime, et comme l’amour nulle part ailleurs que
dans
un cœur. 7. Voir le bref et admirable ouvrage de Karl Jaspers : Nie
224
l’Asie ? Elle retrouverait ainsi sa juste place,
dans
une conception sainement géographique et matérialiste du monde, Reten
225
onstitué le plus sérieux atout des peuples libres
dans
leur confrontation avec Moscou. Non point que le projet de CED et le
226
raison — d’inspirer quelque crainte à la Russie.
Dans
son premier discours à Genève, Zhou Enlai déclarait en substance : —
227
es en Asie ! Notre tour est venu de nous immiscer
dans
vos affaires. L’Indochine ne vous regarde pas, mais le problème allem
228
ucoup… Le colonialisme européen n’existe plus que
dans
les dénonciations que récitent les Russes et leurs satellites en Asie
229
ommuniste serait un moyen de rétablir la « paix »
dans
le Sud-Est de l’Asie, puisque celle-ci serait ouverte à l’expansion r
230
ée demain, la conférence de Genève se terminerait
dans
les huit jours, ayant perdu son intérêt stratégique pour M. Molotov.
231
u son intérêt stratégique pour M. Molotov. C’est
dans
cette perspective — qui déclasse brutalement les discussions de « pré
232
rançais sur le projet de CED. Le sort de l’Europe
dans
le monde dépend d’une poignée de députés dont on ne saura jamais les
233
nalistes européens ont pris position en public ou
dans
le secret de leur cœur, mais que presque personne n’a lu ! On me conf
234
core, mais tout indique qu’elle doit se prononcer
dans
un délai très court. Son choix sera donc décisif. Après deux ans de d
235
-il de mélanger les soldats allemands et français
dans
des compagnies commandées par des caporaux belges et des officiers it
236
de corps d’armée et d’armée pourront être choisis
dans
n’importe lequel des pays membres. (C’est ce qui s’est passé déjà pen
237
ments pour et contre la CED Comment expliquer,
dans
ces conditions, la violence des polémiques soulevées, en France surto
238
s et les unités françaises auront le même statut,
dans
la même armée, sur la base du même traité. Si vraiment ce traité sign
239
nse, c’est-à-dire si elle refuse la CED, alors et
dans
ce cas précisément, elle tombera sous la dépendance des USA ; et cela
240
déologie, le tout au nom de la nation. Il confond
dans
une même répression la réaction qui veut le renverser, et les diversi
241
e révolution sanglante, et qui se sait illégitime
dans
sa prétention à régner au nom de tous contre une moitié du peuple. M
242
évolution et de l’Empire, loin de faire triompher
dans
toute l’Europe l’idéologie unitaire des jacobins, va susciter des nat
243
s, va susciter des nationalismes rivaux. Et c’est
dans
le pays qui aura subi le plus durement l’agression napoléonienne, c’e
244
e esprit et nature.) Cet esprit national est « un
dans
la marche de l’Histoire ». Il se fait par sa propre activité, s’épano
245
fois cette fin atteinte, il n’a plus rien à faire
dans
le monde. » Et encore : « À chaque époque domine le peuple qui incarn
246
de vivre en paix, de « végéter », précise Hegel,
dans
le bonheur et sans histoire. Nous assistons au transfert décisif de l
247
er les hommes réels, comment va-t-il se comporter
dans
le monde ? L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’État frança
248
ore, ou même leur langue : c’est ainsi qu’on a vu
dans
notre siècle, la Norvège, la Turquie, l’Irlande et Israël se livrer a
249
s, dépourvus de tout scrupule communautaire, main
dans
la poche, prêts à tirer, vont essayer de faire la loi en Europe. On p
250
le christianisme, elle se contentera de l’annexer
dans
les occasions décisives. Lorsqu’un Maurice Barrès célèbre l’union « s
251
ce Barrès célèbre l’union « sacrée » de la nation
dans
laquelle catholiques, protestants et agnostiques « oubliant ce qui le
252
temps de guerre) et de se sentir comme transporté
dans
une espèce de transcendance. À vrai dire, il s’agit encore d’un égoïs
253
ment élargi qu’il en devient vertu. On l’enseigne
dans
les écoles sous le nom de « patriotisme ». Il est admis que tout orgu
254
armi les plus typiques et les plus vivants encore
dans
nos esprits, ou tout au moins dans nos réflexes acquis sur les bancs
255
vivants encore dans nos esprits, ou tout au moins
dans
nos réflexes acquis sur les bancs de l’école primaire. ⁂ La souverain
256
CED prétendait limiter la souveraineté de l’État
dans
le domaine militaire. À ses yeux donc, une France non absolument et t
257
qu’un mythe, inventé par les prêtres de la nation
dans
le dessein d’asservir les esprits à l’État. La souveraineté absolue n
258
à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
dans
les limites posées par le droit applicable à chaque domaine ». Or il
259
e et obsessive. Où la voit-on à l’œuvre ? Non pas
dans
les faits, mais seulement dans les discours des adversaires de la CED
260
l’œuvre ? Non pas dans les faits, mais seulement
dans
les discours des adversaires de la CED ou de toute autre forme d’orga
261
t un homme qui a tort, ou qui persiste méchamment
dans
son erreur. C’est bien plutôt un homme qui souffre de la crainte morb
262
autre élément du nationalisme profondément induré
dans
les esprits, depuis quatre ou cinq générations, par les soins de l’in
263
rme de l’État est à peu près la même de nos jours
dans
les patries et les nations les plus diverses. D’autre part, l’État n’
264
uand celle-ci se trouve être celle d’une majorité
dans
les frontières actuelles de l’État en question. La confusion Patrie-É
265
on-Langue, résultat d’une ignorance crasse, sévit
dans
plusieurs chapitres des traités de Versailles, Trianon et Saint-Germa
266
incroyable que cela paraisse, a poussé plus loin
dans
l’absurde. Non content de prétendre forcer dans le lit de Procuste de
267
n dans l’absurde. Non content de prétendre forcer
dans
le lit de Procuste des mêmes frontières administratives, patries loca
268
e la frontière linguistique, idéalement prolongée
dans
le sous-sol muet. La tendance à l’autarcie économique n’est qu’une tr
269
at-nation. Nulle part, l’État ne trahit mieux que
dans
ce domaine son mépris foncier des hommes. Car l’autarcie implique que
270
idiot, mais on ne s’en aperçoit que si c’est dit
dans
une langue étrangère, ou par un lointain Mossadegh, ruinant son peupl
271
et à autoriser les tricheries les plus effrontées
dans
le domaine commercial et financier : tarifs douaniers arbitraires, in
272
bon sens. III. Deux modes de penser Il y a
dans
notre Europe du xxe siècle, deux types d’esprit et de sensibilité po
273
conteste à l’un ou l’autre de ces types d’esprit,
dans
le passé récent de l’Occident ? Le nationalisme a représenté au xixe
274
et en Afrique, par le moyen du colonialisme. Mais
dans
le même temps qu’il portait à son apogée la puissance mondiale des Eu
275
able d’un grand marché continental, il entretient
dans
les pays protectionnistes une économie malsaine, de plus en plus inap
276
niques multiplient sans limites entre les hommes,
dans
la plus parfaite indifférence aux frontières des États-nations. Le na
277
mi seulement après son apparition révolutionnaire
dans
notre Histoire. À l’inverse, le fédéralisme se trouve en pleine conso
278
e. Il serait bien utile de prolonger ce parallèle
dans
le domaine de la biologie et de la psychologie : je le suggère à des
279
rise avec l’époque, si je puis dire, il est aussi
dans
le droit fil des traditions les plus fécondes de l’Occident. On sait
280
art ou de doctrine politique, proche ou lointaine
dans
le temps ou l’espace, selon ses goûts et sa vocation, c’est pratiquer
281
ent. Enfin, je rappellerai que le fédéralisme est
dans
la ligne de la pensée chrétienne, alors que le nationalisme est fonci
282
ctive. Quelles seront les maximes de notre lutte,
dans
cette situation de fait ? ⁂ J’envisagerai trois exemples typiques, l’
283
la Suisse, unis par la présente alliance… forment
dans
leur ensemble la Confédération suisse. Article 3. — Les cantons sont
284
ntit aux cantons leur territoire, la souveraineté
dans
les limites fixées par l’article 3, leurs constitutions, la liberté e
285
nationalismes intégraux, — je serai content. 2° —
Dans
le domaine économique, également, cherchons la réalité derrière les é
286
Arnaud Dandieu, méthode qui consiste à distinguer
dans
les activités humaines la part des automatismes nécessaires et celle
287
de la culture. Il est une phrase que je retrouve
dans
tous les plans et projets « culturels » élaborés par les États, par l
288
lés et officiels de nation à nation. Elle est née
dans
des foyers locaux qui ne correspondent à aucun de nos États-nations —
289
ne d’échanges libres ; elle meurt d’être enfermée
dans
des cadres administratifs ou nationaux ; et ce n’est pas une libérati
290
s de conduire à une union vivante de nos peuples.
Dans
chaque cas, mes conclusions ont été pareilles : elles tendent toutes
291
l’Europe par pièces et morceaux, que de la faire
dans
un seul élan. Tourner un à un les obstacles multipliés par les scepti
292
ice vivant et militant de la liberté de l’esprit,
dans
l’actualité de notre temps. Quels furent les actes du Congrès pendant
293
suis de ceux qui tiennent pour capital leur rôle
dans
la défense de ce pays, pendant la dernière guerre mondiale. Mais nous
294
éloge des vertus qui tiennent un peuple ensemble.
Dans
la liste de ses ouvrages, je trouve un tournant symbolique, vers 1940
295
à la formation du plus vaste ensemble historique
dans
lequel se situe la Suisse. Le sens de la grandeur et le sens de l’Eur
296
! Car comment comprendre la Suisse sans la situer
dans
ses vraies dimensions, à la fois spirituelles et historiques, qui son
297
’est que de regarder la carte. Tout nous rattache
dans
le passé, comme pour l’avenir, à des entités spirituelles, historique
298
re conscience de l’Europe. Car l’Europe est faite
dans
l’ensemble des mêmes éléments que la Suisse : à la fois catholique et
299
la seule Suisse, et comme elle encore travaillée
dans
les profondeurs du passé, dans cet inconscient collectif d’où remonte
300
encore travaillée dans les profondeurs du passé,
dans
cet inconscient collectif d’où remontent les rêves qui nous guident,
301
tefois ces éléments, séparés en Europe, voisinent
dans
nos cantons, nos familles, nos esprits. Et leur conciliation vivante
302
CED et les accords de Londres. Londres a réalisé
dans
l’euphorie ce que la CED était accusée à tort de préparer ; ce quelle
303
t péché depuis quelques années — et non seulement
dans
l’affaire de la CED — par complaisance à une double illusion : ils on
304
ils ont gagné contre la CED. Où était l’illusion
dans
tout cela ? Nous pouvons le voir aujourd’hui : elle consistait à croi
305
e l’Europe par pièces et morceaux que de la faire
dans
un seul élan fédérateur : qu’il est plus facile de tourner les obstac
306
es obstacles que de les attaquer là où ils sont :
dans
les routines de l’esprit nationaliste, autant et plus que dans les in
307
ines de l’esprit nationaliste, autant et plus que
dans
les intérêts particuliers. Or, cette attaque eût impliqué une campagn
308
échec a résulté du fait qu’on laissait le public
dans
l’ignorance de la vraie situation européenne, des vrais buts du trait
309
e ou d’information européenne publiés depuis 1947
dans
les seize pays du CE et en Suisse, s’élève à quatre-cent-quatre-vingt
310
ires. Cela paraît considérable quand on est assis
dans
le bureau central d’un mouvement, devant près de cinq-cents brochures
311
e-cents exemplaires de chaque brochure distribuée
dans
chaque pays. Une goutte d’eau dans la mer. Comment s’étonner après ce
312
ure distribuée dans chaque pays. Une goutte d’eau
dans
la mer. Comment s’étonner après cela de l’ignorance presque totale où
313
umanité (ceux que l’on prend pour base des études
dans
certaines universités américaines), je me bornerais aux écrits religi
314
n’ai tenu compte d’écrits de ces trois ordres que
dans
la mesure où ils ont fixé la rhétorique de l’une de nos langues natio
315
amais encore, une telle rencontre n’avait eu lieu
dans
les annales de l’Europe. Une seule journée de délibérations suffit à
316
la multiplication rapide des festivals de musique
dans
tous nos pays et presque dans toutes nos villes, posait des problèmes
317
estivals de musique dans tous nos pays et presque
dans
toutes nos villes, posait des problèmes tout nouveaux. Plus on joue d
318
grandiose manifestation de la musique européenne,
dans
son unité fondamentale et dans la richesse de ses diversités national
319
usique européenne, dans son unité fondamentale et
dans
la richesse de ses diversités nationales et régionales. Notre but est
320
e but est donc à la fois d’harmoniser les efforts
dans
un esprit de collaboration européenne, tout en développant toujours p
321
mbres de savoir ce qui a été fait par d’autres et
dans
quelles conditions, quelles sont les œuvres nouvelles à créer, à quel
322
rois langues à 160 000 exemplaires, et distribuée
dans
toute l’Europe et en Amérique, donne la preuve d’une coopération étro
323
cant, de cette union européenne qui doit s’opérer
dans
les cœurs avant de pouvoir s’établir dans les faits, pour notre salut
324
’opérer dans les cœurs avant de pouvoir s’établir
dans
les faits, pour notre salut commun et pour la paix. La musique, créat
325
Je vivais en ce temps-là, terminant mes études,
dans
la petite ville de Neuchâtel, et nous étions passionnément surréalist
326
poque. Âge d’or de la Littérature, qui triomphait
dans
le temps même que nous pensions la renier comme telle, au nom de l’Av
327
» célébré par Valery Larbaud. Je nous vois encore
dans
sa petite cuisine, en train de peler de fines patates pour un dîner i
328
ouleur qui furent prises à la veille de la guerre
dans
l’appartement d’Adrienne ? De l’ancêtre Claudel aux jeunes d’alors, t
329
s amicales qu’elle donna de plusieurs des modèles
dans
son Navire d’argent et sa Gazette des amis des livres : autant de pet
330
écrits. J’irai maintenant un peu plus loin, mais
dans
mon sens, non dans le leur. Je ne prétends pas fonder sur pièces une
331
ntenant un peu plus loin, mais dans mon sens, non
dans
le leur. Je ne prétends pas fonder sur pièces une de ces solutions te
332
vant le mystère et perd stupidement son existence
dans
la réponse ». Je voudrais au contraire approfondir, tout en la précis
333
’Espagne, pour rayonner de là sur toute l’Europe.
Dans
le même temps, d’autres mouvements hétérodoxes agitent le peuple et l
334
ture révolutionnaire des problèmes qui surgissent
dans
l’époque, l’inordinatio profonde du siècle, dont les plus grands sain
335
e Clairvaux et Abélard sont les pôles de ce drame
dans
l’Église, et au niveau de la spéculation. Mais hors de l’Église, dans
336
niveau de la spéculation. Mais hors de l’Église,
dans
ses marges, dans le peuple auquel ces disputes paraissent lointaines
337
culation. Mais hors de l’Église, dans ses marges,
dans
le peuple auquel ces disputes paraissent lointaines ou incompréhensib
338
s sectes. Une forme toute nouvelle de poésie naît
dans
le Midi de la France, patrie cathare : elle célèbre la Dame des pensé
339
passion de notre histoire. Jaufré Rudel va mourir
dans
les bras de la comtesse de Tripoli, « princesse lointaine » qu’il aim
340
prit saint, dont l’ère est imminente, s’incarnera
dans
une Femme. Tout cela se passe dans la réalité, ou dans les imaginatio
341
e, s’incarnera dans une Femme. Tout cela se passe
dans
la réalité, ou dans les imaginations qui la conforment, aux lieux et
342
une Femme. Tout cela se passe dans la réalité, ou
dans
les imaginations qui la conforment, aux lieux et au temps où se nouen
343
t porter par lui, mais comme pour mieux le capter
dans
le courant puissant de l’orthodoxie14. De là les tentatives multiplié
344
me. Saint Bernard de Clairvaux eut beau protester
dans
une lettre fameuse contre « cette fête nouvelle que l’usage de l’Égli
345
t qui n’avait pas attendu le dogme pour triompher
dans
tous les arts. Enfin, voici un dernier trait dont on verra qu’il est
346
Freud désigne du nom d’Œdipe le complexe composé
dans
l’inconscient par l’agressivité du fils contre le père (obstacle à l’
347
le dieu-déesse, comme en Égypte, soit enfin comme
dans
le manichéisme, en un Dieu bon qui est pur esprit et un démiurge qui
348
Une illustration Au xiie siècle, l’on assiste
dans
le Midi de la France à un relâchement notable du lien féodal et patri
349
s voici donc devant une réalisation (ou épiphanie
dans
l’Histoire) du phénomène que nous venons d’imaginer au paragraphe pré
350
d’abord qu’il se trouve impliqué bon gré mal gré
dans
la lutte qui divise profondément la société, les pouvoirs, les famill
351
Parfaits ou « consolés », mais demeurent tolérés
dans
le cas des simples croyants, c’est-à-dire de l’immense majorité des h
352
tiques, ces libertés très obscurément pressenties
dans
leur fascinante nouveauté… C’est au cœur de cette situation inextrica
353
oute les troubadours et fait leur gloire mondaine
dans
toute l’Europe. Or nous voyons cette religion de l’amour ennoblissant
354
xualité pour « vilaine » ; et nous voyons souvent
dans
le même poète un adorateur enthousiaste de la Dame, qu’il exalte, et
355
es (elle-même productrice de mauvaise conscience)
dans
la grande masse d’une société partagée non seulement entre la chair e
356
, du moins, très au courant des idées qui étaient
dans
l’air depuis deux-cents ans. Dans tous les cas, ils chantaient pour d
357
ées qui étaient dans l’air depuis deux-cents ans.
Dans
tous les cas, ils chantaient pour des châtelaines dont il fallait apa
358
te qu’à son avis, « il n’est pas question de voir
dans
la chasteté, ainsi feinte, une habitude réelle ni un reflet des mœurs
359
rapide d’une prétendue morale à ce point ambiguë,
dans
un Languedoc, une Italie du Nord, une Germanie rhénane, une Europe to
360
mes, sans le savoir, menons nos vies de civilisés
dans
une confusion proprement insensée de religions jamais tout à fait mor
361
élaborées par des mystiques lointaines à la fois
dans
le temps et dans l’espace. 4. Une technique de la « chasteté »
362
s mystiques lointaines à la fois dans le temps et
dans
l’espace. 4. Une technique de la « chasteté » À partir du vie
363
» À partir du vie siècle se répand rapidement
dans
l’Inde entière, tant hindouiste que bouddhistes une école ou mode rel
364
s », la délivrance devient possible par la Çatki…
Dans
certaines sectes tantriques, la femme devient elle-même une chose sac
365
antrisme bouddhique trouve des analogies précises
dans
le hatha yoga hindou, technique du contrôle du corps et de l’énergie
366
on, car « celui qui garde (ou reprend) sa semence
dans
son corps, qu’aurait-il à craindre de la mort ? » comme le dit un upa
367
raindre de la mort ? » comme le dit un upanishad.
Dans
le tantrisme, la maithuna (union sexuelle cérémonielle) devient un ex
368
plupart des textes qui la décrivent « sont écrits
dans
un langage intentionnel, secret, obscur, à double sens, dans lequel u
369
gage intentionnel, secret, obscur, à double sens,
dans
lequel un état de conscience est exprimé par un terme érotique »19 —
370
, comme n’importe quel débauché. » Mais la femme,
dans
tout cela ? Elle reste objet d’un culte. Considérée comme « source un
371
quatre premiers mois, comme un domestique, dormir
dans
la même chambre qu’elle, puis à ses pieds. Pendant les quatre mois su
372
ut en continuant à la servir comme avant, il dort
dans
le même lit, du côté gauche. Pendant encore quatre mois, il dormira d
373
tion, lequel ferait retomber le chevalier servant
dans
la réalité fatale du Karma. 5. La joie d’amour En contraste ind
374
coupable et de son « angoisse ». Il va plus loin
dans
la libération : la présence physique de l’objet aimé lui deviendra bi
375
mettre avec cette Dame. Et Guiraut de Calenson :
Dans
le palais où elle siège (la Dame) sont cinq portes : celui qui peut o
376
es, mais il lui est difficile d’en sortir. Il vit
dans
la joie, celui qui peut y rester. On y accède par quatre degrés très
377
nt ni vilains ni malotrus, ces gens-là sont logés
dans
le faubourg, lequel occupe plus de la moitié du monde. Celui que l’
378
uoi les maris deviennent jaloux et les dames sont
dans
l’angoisse… Ces faux servants font qu’un grand nombre abandonnent Mér
379
ue » comme critère des réalités qui m’intéressent
dans
cet ouvrage. Je lui laisse le soin d’affirmer que telle « filiation »
380
u xviie siècle, La Fontaine le lira en français,
dans
une nouvelle traduction du persan faite sur une ancienne version arab
381
e, en provençal du xive siècle, quoiqu’orthodoxe
dans
les grandes lignes, porte des traces indiscutables de manichéisme. Se
382
l (en langage ouïgour du viiie siècle) retrouvés
dans
le Turkestan oriental. Et l’on peut suivre la transformation des noms
383
mme le furent plusieurs troubadours. Il s’exprime
dans
des termes qui seront repris par presque tous les grands mystiques de
384
parfois se réduire à des fadaises sophistiquées,
dans
le goût des petites cours du Moyen Âge. Il peut être purement rêvé, e
385
ette épiphanie de l’Anima, qui figure à mes yeux,
dans
l’homme occidental, le retour d’un Orient symbolique. Il nous devient
386
il nous resterait indifférent s’il n’avait gardé
dans
nos vies, au travers des nombreux avatars dont nous allons décrire la
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le plus fait pour assurer le succès de l’ouvrage
dans
un large public pressé, comme il arrive.) 13. Comme Amor s’oppose à
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gères. Mais en 1510, Jean Lemaire de Belges écrit
dans
son Illustrations de Gaule : « Les nobles poètes disent que cinq lign
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’il apparaissait pour la première fois clairement
dans
le mythe de Tristan. Dès lors je dépassais largement mon sujet : il n
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e de le considérer ou de l’éprouver. En Orient et
dans
la Grèce contemporaine de Platon, l’amour humain est très généralemen
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tte au mépris tandis que la passion est glorifiée
dans
la mesure même où elle est déraisonnable, où elle fait souffrir, où e
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othèses. Mais, en 1940, le Père Dondaine retrouva
dans
une bibliothèque de Florence le Livre des deux principes, premier tex
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J’en conviens. Mon livre est celui d’un moraliste
dans
la mesure où il cherche à faire prendre conscience aux gens des motif
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tresens. Il y a un point aussi à ne pas oublier :
dans
l’amour-passion, les êtres sont dominés par leur amour. Ils ne peuven
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par la note suivante : « L’Amour et l’Occident ,
dans
une édition remaniée et augmentée, aggravée dit M. de Rougemont qui a
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est ma Suisse telle que je la vois, de très loin,
dans
mon souvenir. J’y reviens. Les gros plans tout d’un coup anéantissent
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re. Tandis que le grand esprit, solidement raciné
dans
son étroit compartiment natal, cherchera dans les jeux survolants de
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iné dans son étroit compartiment natal, cherchera
dans
les jeux survolants de la synthèse les grandes dimensions qui lui man
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opique, alimentation rationnelle… Comment bouger,
dans
ce complexe bien réglé ? N’oublions pas que l’horlogerie est une scie
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petits mouvements. Et découvrons la Suisse réelle
dans
l’usage de ses trains locaux. Les trains suisses, bien qu’ils vous c
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ieusement mêlés au peuple souverain de la région,
dans
cette égalité scolaire que créent en Suisse les bancs de bois peints
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ois jaune clair. On s’attendait à être interrogé,
dans
les trois langues nationales. À mi-chemin entre l’instituteur et le g
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que le monde est une jungle atomique, l’humanité
dans
sa très grande majorité une espèce animale désordonnée, lubrique, rap
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les étrangers sensibles lorsqu’ils prennent place
dans
nos trains locaux ? L’expérience de la vie new-yorkaise, où personne
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elques années, punaisé près de la porte du balcon
dans
une chambre d’hôtel des bords du lac Léman : Afin d’éviter tout brui
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ettes. C’était l’été des expériences de Bikini.
Dans
les secondes règne la gravité du commerce et de l’industrie. L’authen
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en qu’il a l’habitude. On dirait qu’il s’installe
dans
son bureau, et sa pensée ne vagabonde pas, reste enfermée dans sa ser
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au, et sa pensée ne vagabonde pas, reste enfermée
dans
sa serviette de cuir. Rien d’étonnant si le contrôleur distingue à pr
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de supplément parce qu’il n’y avait plus de place
dans
les troisièmes : ils ont l’air trop contents d’être là, on les refoul
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ndant des siècles, leur lien légal avait consisté
dans
une Diète, laquelle n’avait guère plus de pouvoir que l’Assemblée con
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e « n’avait en fait d’emprise sur les cantons que
dans
la mesure où elle se conformait à leurs volontés »27. La division des
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la Suisse, unis par la présente alliance… forment
dans
leur ensemble la Confédération suisse. Article 3. — Les cantons sont
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ntit aux cantons leur territoire, la souveraineté
dans
les limites fixées par l’article 3, leurs constitutions, la liberté e
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à sa guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur,
dans
les limites posées par le droit applicable à chaque domaine ». Or, on
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lent, disent-ils, de voir leur patrie « se perdre
dans
la masse informe d’une Europe unie ». Le second argument est dû à M.
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ument est dû à M. Cotsaridas, publiciste grec : «
Dans
les domaines militaires, économiques et politiques, les organisations
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. Ce message doit être entendu, cet appel propagé
dans
le monde entier. Chacun de nous doit maintenant y répondre. Chacun de
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montrer sa vraie nature à Budapest, c’est donner
dans
un guet-apens. Accueillir et fêter les jolies troupes d’artistes, les
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décide librement de l’action qu’il entend mener,
dans
sa sphère d’influence personnelle ou civique, contre ceux qui applaud