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notre programme et j’y reviendrai. Mais j’entends
dire
partout avec découragement : La menace, les menaces dont vous venez d
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qui s’est emparé du mot « paix », vous êtes, nous
dit
-on, pour la guerre. Des millions de naïfs dans nos pays, 14 millions
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ais il a su les employer, les enrôler, pour ainsi
dire
, au service de la santé des hommes. Utilisons de cette manière la pro
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e à manger ou à se consacrer à d’autres activités
dites
distinguées de ce genre, je voudrais poser une simple question très p
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toire, que pourrions-nous encore penser écrire ou
dire
sans une honte intime, sans une sorte de mépris pour nous-mêmes ?
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’est absolument impossible. Et je vais essayer de
dire
pourquoi. On peut tout fabriquer, ou presque, paraît-il. L’homme synt
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du base-ball et le prix du dollar. Apprenez-lui à
dire
yea pour yes, à marcher avec les hanches et à se laver les dents avec
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Là-bas, répétons-nous, tout se ressemble ! » (Que
dirions
-nous d’autres régimes, où ce n’est pas la pression de la mode, mais c
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pport à la liberté. D’un côté, les peuples qui se
disent
libres et entendent le rester ; de l’autre, ceux qui vivent en régime
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t la dictature. Ils la préfèrent — provisoirement
disent
-ils — à notre liberté qu’ils nomment purement « formelle », affirmant
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a force principale de l’autre camp. Quand on nous
dit
: « Qu’avez-vous à opposer à l’idéologie stalinienne, à cette grande
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hésitons souvent avant de répondre. Quand on nous
dit
: « Vous ne pourriez défendre l’Europe qu’en opposant à ses ennemis u
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hélas, vous n’avez aucun passé ! », quand on nous
dit
cela, et que nous cherchons alors désespérément une réplique, ou que
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Si vous demandez : quelles sont nos chances ? Je
dirai
qu’elles dépendent de chacun de nous, — beaucoup plus que d’un généra
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res. Peu d’écrivains ont si bien voyagé, et mieux
dit
ce qu’ils avaient vu. La plupart se rendaient trop visibles ou trop s
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ut-être dans notre capacité de renouvellement. Je
dirai
mieux : notre capacité de résurrection. À force d’imagination et de c
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nts que les océans séparent. » Pourquoi ne pas le
dire
ici ? Cette relecture avive en moi d’amers regrets. Je voudrais écrir
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nt point à entraîner, mais à cerner, à définir, à
dire
le vrai. Elles font confiance à la lucidité. « Est-ce rêver, se deman
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on ; le patriotisme, difficile quand ceux — comme
dit
Lawrence — qui aiment le plus l’Angleterre sont souvent ceux qui aime
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ces gloires encombrantes (ces « licornes » comme
disait
Lawrence), font de leur mieux pour les décourager ; mais eux s’obstin
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sirer sans cesse que le rideau tombe pour moi. On
dirait
que j’ai fini maintenant », écrit Lawrence quelques semaines avant sa
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se, et le plus équivoque de tous : Révolution. On
dirait
qu’il a fait sur lui-même une étude de la résistance du matériel et d
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ssauts d’esprit. Autant d’échecs, et ma raison me
dit
qu’en conséquence l’obéissance, le non-savoir échoueront aussi, puisq
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e, c’est machine… Je laisse à d’autres le soin de
dire
si j’ai bien ou mal choisi : l’un des avantages d’être une pièce de l
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d’ennemi sérieux que la foi. Pourtant, à ceux qui
disent
que Lawrence est décevant parce qu’il n’a pas laissé de « message »,
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e l’Occident : Jupiter changé en Taureau. On nous
dit
qu’Europe, aujourd’hui, risque à nouveau d’être séduite, cette fois-c
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au sens le plus général, le plus large ; je vous
dirai
aussi que les foyers de culture qui ont fait l’Europe jouaient, à d’a
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toutes sortes de petits morceaux. On ne peut plus
dire
: l’Europe, c’est une forme de culture, la substance de la culture es
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éralisme est une tension permanente — pour ne pas
dire
une contradiction — entre le mouvement vers l’union et les autonomies
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, j’ai reçu une lettre parlant des foyers où l’on
disait
: « j’espère que dans un foyer la maison seule ne compte pas, ni la m
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re… » J’ai beaucoup aimé cette formule et me suis
dit
que je vous la retransmettrai. Je ne veux faire de peine à personne,
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Culture dont vous représentez un grand nombre. Je
dirai
, en terminant, que j’ai grande confiance depuis que je vous vois ici
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n avec M. de Rougemont. Laissez-moi commencer par
dire
que je suis très heureux que votre journal ait institué ce débat, qui
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c’est que je suis réellement très loin de ce que
dit
le professeur Rappard. Ce que je préconise, ce n’est certes pas une e
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où il les a énumérés lui-même. « Je ne crois pas,
dit
-il, que la petite Europe puisse se faire et durer »… L’Europe est f
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de M. Rappard, elle courrait un grave danger. Ne
dit
-il pas en effet : « Au lieu d’isoler quelques pays de l’Europe contin
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seule et même alliance ? » Alors quoi : est-ce à
dire
que nous devions entrer dans l’Alliance atlantique, avec ceux qui « f
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tite Europe (5 décembre 1952)m Je vais partout
disant
que l’Europe est faite. On me demande : laquelle ? — Eh bien, l’Europ
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an Monnet. On lève les bras au ciel : — Quoi ! me
dit
-on, mais l’Europe, cela va de Moscou à Gibraltar, et du Cap Nord aux
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rès toutes ces amputations, vous avez le front de
dire
que c’est l’Europe ? — Oui, j’ai cette conviction et je m’explique. T
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? Si vous appelez ce groupe la « Petite Europe »,
disait
l’autre jour Jean Monnet, parlez aussi des petits États-Unis qui ont
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it : autorité. Avant d’avoir compris ce qui était
dit
, j’avais reconnu la grandeur d’un ton, d’un style, d’une impatience r
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ordinairement une grande pensée, c’est lorsqu’on
dit
une chose qui en fait voir un grand nombre d’autres, et qu’on nous fa
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31, Collection blanche, 222 Seiten, enthält u. a.
die
zuerst in der von P. Valéry, Valery Larbaud und Léon-Paul Fargue betr
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s, trouvent à Nicée leur prototype ou, pour mieux
dire
: la décisive épiphanie de leur archétype. La réalité se définit, pou
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a recherche, de la création ou de la connaissance
dite
scientifique. La complicité fondamentale du sujet et de l’anti-sujet
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ualisme ou matérialisme, le réel vivant — faut-il
dire
le réalisant — apparaît ainsi comme la frontière (au sens Far West du
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changer, par exemple. Et de même les savants nous
disent
tantôt qu’ils découvrent ou qu’ils inventent ; deux descriptions appa
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ustifier, par ailleurs, l’ambition d’une peinture
dite
abstraite, ambition qui n’est point ou ne doit pas être celle de coïn
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un tabou, non comme une mesure politique. On nous
dit
: comment pouvez-vous rester neutres en présence de l’attaque permane
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e fonctionnaires, actions légales, etc.). Si nous
disions
que nous restions neutres entre la démoratie occidentale et la dictat
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ontre le stalinisme. Mais s’il en est ainsi, nous
dira-t
-on, pourquoi refusez-vous de participer à la défense commune de l’Eur
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it changer à la situation. Tout ceci revient-il à
dire
que la neutralité de la Suisse ne pose aucune question réelle ? Certe
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trop diverse pour qu’on puisse l’unir. Elle eut,
disent
-ils, son unité spirituelle au Moyen Âge et elle avait atteint au débu
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ne nation de l’Europe d’aujourd’hui qui puisse se
dire
indépendante, soit pour sa production, soit du point de vue de sa déf
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aine passion de différer, une certaine manière de
dire
« moi », et de nous distinguer ainsi de la tribu ou du corps magique
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dans le Tout. Le Soviétique n’a plus le droit de
dire
« je » que lorsqu’il s’avoue criminel. L’Européen seul a placé la per
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sonnaliste de l’homme, la doctrine, ou pour mieux
dire
, l’attitude fédéraliste, et la nécessité d’une union européenne. C’es
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e de l’homme européen, ou plutôt de sa manière de
dire
« je » ou « moi ». C’est là une notion essentiellement européenne, et
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e relie à son prochain, voilà la personne. On l’a
dit
: pour l’individu, il n’y a que des voisins inévitables, pour la pers
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nons de notre sujet… Tout ce que je viens de vous
dire
résume la phase doctrinale de mon européanisme. Repartons de 1940. À
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que je n’avais pu suivre que de très loin, il me
dit
: « Vous n’avez qu’à reprendre vos textes de 1939 et 1940 : c’est exa
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la société. Mais a-t-on jamais demandé à ceux qui
disent
que Dieu est mort, ce qu’ils entendent exactement par là ? De quel Di
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on est animé. « La vérité est peut-être triste »,
disait
Renan. Il était loin de s’en réjouir, mais pour autant, n’allait pas
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pliquées. Sartre annonçant que Dieu est mort nous
dit
seulement que l’homme doit refuser Dieu tel que Sartre l’imagine : gê
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l’Être en soi, l’Inconnaissable, et, dans ce cas,
dire
qu’il est mort, revient à faire du bruit avec la bouche. Car si Dieu
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amais été Dieu l’Éternel, en sorte qu’il faudrait
dire
que s’il est mort, c’est qu’il n’a pas vécu : ce qui est absurde. Si
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u l’Inconnaissable était mort, cela reviendrait à
dire
que l’on sait tout ; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était mort
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la révélation du Dieu vivant par l’Évangile, que
dire
de la révélation inverse que nous apportent ces deux hommes ? Nous so
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éresse à chaque homme (et même à chaque passereau
dit
l’Évangile), et cela dans le détail intime de sa vie, le Dieu que tan
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e noyau de son esprit. « Dieu sensible au cœur »,
disait
Pascal. Et de même, l’énergie fondamentale ne peut être décelée et ét
72
petit cap de l’Asie (1er juin 1954)y J’entends
dire
tous les jours à Genève : « Nous sommes occupés par les Jaunes ! ». L
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ratifier — ou non — vers la fin de ce mois. C’est
dire
que le lecteur moyen a bien le droit de demander à son tour, sans rou
74
a Suède. Or, ces deux pays étaient neutres. C’est
dire
que l’Europe dépendait, pour sa défense éventuelle, de quelques divis
75
t que nous les aidions à nous aider. Et pourquoi,
disaient
-ils, les Allemands, qui sont les premiers menacés, n’auraient-ils pas
76
belges et des officiers italiens ? Ceux qui l’ont
dit
et imprimé ont simplement donné la preuve qu’ils n’avaient jamais lu
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u’elle soit « bien gouvernée ». Enfin certains se
disent
: périsse l’Europe, pourvu que mes bénéfices continuent à rentrer, ce
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ne expansion soviétique bien réelle, pour ne rien
dire
des révoltes montantes de l’Asie, de l’Afrique, du Proche-Orient… En
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rre au-dehors la stabilité au-dedans » — comme le
dira
Hegel. Ensuite, parce que la collusion de l’État centralisé et de la
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u’elle n’a plus rien à faire au monde », comme le
disait
Hegel. Les guerres seront menées au nom de l’esprit national. L’Allem
81
uté de civilisation qu’était l’Europe. Chacune se
dira
« souveraine », à l’imitation des rois absolus qui n’avaient de compt
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n a pris la peine de naître. Ce que nul n’oserait
dire
de son moi, il a le devoir sacré de le dire de son nous. Pourtant, ce
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erait dire de son moi, il a le devoir sacré de le
dire
de son nous. Pourtant, cette religion nationale demeure bien incapabl
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ienne » remarque Simone Weil. Cette petite phrase
dit
tout. La nation est un dieu lointain, qui demande beaucoup plus qu’il
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ment idiot, mais on ne s’en aperçoit que si c’est
dit
dans une langue étrangère, ou par un lointain Mossadegh, ruinant son
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pas seulement en prise avec l’époque, si je puis
dire
, il est aussi dans le droit fil des traditions les plus fécondes de l
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? Certains nationalistes, comme M. Herriot, nous
disent
qu’ils veulent bien d’une Europe unie, à condition qu’elle respecte l
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te les souverainetés nationales. Ce qui revient à
dire
: « Je veux bien me marier, mais à condition de rester célibataire !
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on vient de le voir par le rejet de la CED. Ceci
dit
, les fédéralistes doivent-ils engager la bataille sur le thème de « l
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posa finalement, au lendemain de la guerre civile
dite
du Sonderbund (1847), fut la suivante : loin d’exiger des cantons une
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ses membres ! Souveraineté plus ou moins fictive,
direz
-vous ? Raison de plus pour ne point s’épuiser à la combattre. Laissan
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’Unesco, et même par Strasbourg : il s’agit, nous
dit
-on, « d’organiser des échanges culturels entre nations ». Une sensibi
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de « multiplier les échanges culturels » comme on
dit
, entre la Suède et l’Espagne, par exemple ? Faire connaître aux Espag
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de nos vertus et caractères nationaux, nous leur
dirons
: qu’est-ce que votre « génie national » s’il a besoin d’être entouré
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ais ce fait et ce mode d’expérience — comme l’eût
dit
John Dewey, leur grand aîné — qu’est l’exercice vivant et militant de
96
s manuels, et de la Suisse « concrète » (comme on
dit
bien à tort), celle qui ne prend vraiment au sérieux que les débats s
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de l’Europe entière ? Cités et pays suisses nous
disait
qui nous sommes, et Conscience de la Suisse, où nous en sommes. Forma
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pas vers l’intégration européenne », comme on l’a
dit
à Washington, puisqu’ils renoncent à affirmer le principe supranation
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pratiquement se rallier à la méthode britannique,
dite
« fonctionnelle » méthode du step by step, du petit à petit l’oiseau
100
aux. Plus on joue de musique, et mieux cela vaut,
dira-t
-on. Oui, mais cela peut aussi créer certains dangers pratiques et cer
101
) entre cathares et troubadours. Je me risquais à
dire
: il y a là quelque chose, et l’absence de rapports entre ces gens me
102
tuelles et « scientifiques » après quoi, comme le
dit
Jaspers, « la question ne s’arrête plus devant le mystère et perd stu
103
s cette contradiction, ne s’en plaignent pas ! On
dirait
qu’ils ont trouvé le secret d’une conciliation vivante des inconcilia
104
ts inquiets à la morale des Parfaits. Mais enfin,
dit
le sceptique d’aujourd’hui, que peut bien signifier au concret cette
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, qu’aurait-il à craindre de la mort ? » comme le
dit
un upanishad. Dans le tantrisme, la maithuna (union sexuelle cérémoni
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isément grande joie à celui qui observe ses lois,
dit
le premier des troubadours connus, Guillaume, sixième comte de Poitie
107
aniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud
disait
: « La soumission à l’aimée est la marque naturelle d’un homme courto
108
ins sur certains de ses aspects. Et tout d’abord,
dit
Marcabru, « Il lie partie avec le diable, celui qui couve Faux Amour
109
ent les amants, les femmes et les époux. Ils vous
disent
qu’Amour va de travers, et c’est pourquoi les maris deviennent jaloux
110
son Illustrations de Gaule : « Les nobles poètes
disent
que cinq lignes y a en amours, … le regard, le parler, l’attouchement
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que, d’origine proprement religieuse. Voulez-vous
dire
que l’amour-passion n’est pas un des caractères permanents de la natu
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dans une édition remaniée et augmentée, aggravée
dit
M. de Rougemont qui a de l’esprit, vient de paraître chez Plon. La pr
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Staël comme personne. « Pays de gens moyens, oui,
disait
Lucien Febvre, mais quand ils réussissent à se dégager de leur canton
114
assicisme véritable, celui qui exprime le tout en
disant
le moins, et qui témoigne de l’inspiration par le signal d’un raccour
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éplacements du point de vue de l’usager moyen, je
dirais
que je les trouve divisés en trois classes, pour la commodité de l’ex
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vides. En troisième, on retrouvait, comme je l’ai
dit
, les gens bien, gracieusement mêlés au peuple souverain de la région,
117
s doute, chez nous, qui mérite l’adjectif — je me
disais
: « C’est notre force, et ce sera peut-être un jour, au dernier jour
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âme un cloaque de crimes potentiels, comme l’ont
dit
Freud, Shakespeare et les Pères de l’Église… Dix années ont passé, et
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aut y être pour sentir et pour réagir comme je le
dis
. Dès que je m’éloigne un peu, l’indulgence me reprend. Tout compte fa
120
ts du trajet. On sent bien qu’il a l’habitude. On
dirait
qu’il s’installe dans son bureau, et sa pensée ne vagabonde pas, rest
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mposa finalement au lendemain de la guerre civile
dite
du Sonderbund (1847) peut être qualifiée soit d’habile compris soit d
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fut apporté par M. Ernst Friedlaender : « Il faut
dire
franchement à nos nations qu’elles ne pourront sauver leur individual
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ainsi que l’on doit rassurer ceux qui tremblent,
disent
-ils, de voir leur patrie « se perdre dans la masse informe d’une Euro