1
vous êtes de ceux qui se méfient des grands mots
du
genre de paix et de liberté et qui demandent à voir ce qu’on met derr
2
de monter une garde vigilante et continue autour
du
sens humain, concret de ces grands mots et d’entretenir une saine méf
3
récents d’où il ressort, par exemple, que le but
du
Kominform, en lançant ses appels à la paix n’est pas du tout de servi
4
inform, en lançant ses appels à la paix n’est pas
du
tout de servir une paix durable, mais de donner un répit à l’armée ru
5
’êtes pas dans le camp politique qui s’est emparé
du
mot « paix », vous êtes, nous dit-on, pour la guerre. Des millions de
6
pagande de la liberté, c’est, en fin de compte et
du
même coup sauver notre culture. Notre culture est menacée À ceu
7
urope ne représente, en effet, que 5 % des terres
du
globe. Ni son étendue, ni le nombre de ses habitants, ni ses richesse
8
uste titre, que l’Assemblée européenne fût privée
du
droit de s’occuper des choses militaires et des choses économiques, s
9
Cela me fait penser à de vieilles dames qui font
du
crochet pendant que les armées ennemies se mettent en marche. » Eh bi
10
t une lutte d’idées, de croyances, de conceptions
du
monde. Les totalitaires, eux, le savent très bien. Si nous reculon
11
nce une offensive contre la conception chrétienne
du
monde — sur une base purement scientifique, déclare-t-il — avec l’aid
12
rochures, le tout largement financé par les fonds
du
parti, c’est-à-dire de l’État, lorsque Staline déclenche ses campagne
13
ris pour nous-mêmes ? 1. Ce texte est extrait
du
discours prononcé à Bruxelles, devant le comité international du Cong
14
noncé à Bruxelles, devant le comité international
du
Congrès pour la Liberté de la culture, par Denis de Rougemont, direct
15
de la culture, par Denis de Rougemont, directeur
du
secrétariat international du Congrès. a. Rougemont Denis de, « Fair
16
Rougemont, directeur du secrétariat international
du
Congrès. a. Rougemont Denis de, « Faire la propagande de la liberté
17
ne prenez pas un Mohican : ces premiers habitants
du
bois et du rocher, seuls vrais Américains découverts par Colomb, appa
18
as un Mohican : ces premiers habitants du bois et
du
rocher, seuls vrais Américains découverts par Colomb, appartiennent d
19
la phrase célèbre de Lincoln sur le gouvernement
du
peuple par le peuple et pour le peuple, deux strophes du Star-Spangle
20
le par le peuple et pour le peuple, deux strophes
du
Star-Spangled Banner, le vocabulaire du base-ball et le prix du dolla
21
strophes du Star-Spangled Banner, le vocabulaire
du
base-ball et le prix du dollar. Apprenez-lui à dire yea pour yes, à m
22
ed Banner, le vocabulaire du base-ball et le prix
du
dollar. Apprenez-lui à dire yea pour yes, à marcher avec les hanches
23
her avec les hanches et à se laver les dents avec
du
chewing-gum. Psychanalysez, agitez sur un rythme nègre, emballez (mor
24
ués. Les mélanges arbitraires de couleurs donnent
du
brun sale. Vous pouvez alors essayer des combinaisons plus savantes,
25
emple, de la culture germanique et des Espagnols,
du
socialisme plus ou moins marxiste et des chrétiens, des Juifs anglais
26
ésumant les vertus et les défauts contradictoires
du
continent. Il n’y a que des Français, des Danois, des Croates, des pa
27
lions d’hommes réels qui peuplent la partie libre
du
continent. Il faut les prendre comme ils sont, avec leurs vingt natio
28
nnombrables coutumes, toutes supérieures à celles
du
pays d’à côté. Et puisqu’il faut baser l’union sur quelque chose qui
29
ce immédiate, à n’importe quel prix. En ce milieu
du
xxe siècle, c’est moins le problème de la liberté qui nous importe,
30
le de discuter longtemps pour savoir de quel côté
du
rideau de fer il y a le plus de justice sociale, théorique ou pratiqu
31
les faits, et savons les faire voir, nous aurons
du
même coup repris l’initiative. C’est l’autre camp qui sera forcé de s
32
de les faire rayonner, c’est de les faire passer
du
plan des faits à celui de nos consciences et de nos volontés ; c’est
33
it l’Europe vivante, interrogée sur place, ou vue
du
Proche-Orient. Il avouait une curiosité « inextinguible », non celle
34
vouait une curiosité « inextinguible », non celle
du
reporter mais celle du moraliste : il la définissait comme « une puis
35
inextinguible », non celle du reporter mais celle
du
moraliste : il la définissait comme « une puissance d’adhésion, qui t
36
fallait pas laisser ce peuple « dans les ténèbres
du
dehors, mais le ramener à la communauté européenne ». Il a, l’un des
37
ont le système politique comporte une destruction
du
sien », mais encore « à elle-même… aux idées dissociantes qui la trav
38
nt actifs. » Enfin cette page dans le grand style
du
libéralisme viril : « Est-ce rêver encore que de conseiller à l’Europ
39
au monde un exemple à suivre. Contre les dangers
du
dedans, elle aurait conclu un pacte d’alliance entre ses fils : ce pa
40
poserait ensuite à l’univers. Les grands conflits
du
siècle futur, elle les désarmerait en harmonisant non plus de petits
41
rd comprendre : pudeur ou foi dans la seule force
du
bon droit, de la clairvoyance alertée ? Sa vocation était tout attent
42
point de départ de cet essai. Le héros-écrivain
du
xxe siècle Pour distinguer la singularité exemplaire du cas de La
43
ècle Pour distinguer la singularité exemplaire
du
cas de Lawrence, ce n’est pas à la seule analyse de l’œuvre en soi qu
44
conflit entre l’auteur et son époque. L’écrivain
du
xviie siècle nous paraît intégré naturellement à la société de son t
45
turellement à la société de son temps. L’écrivain
du
xviiie siècle ne l’est guère moins, bien qu’il mette en question, ou
46
s où l’isolement social, sans être surmonté, soit
du
moins compensé par quelque sentiment de participation choisie (Rilke
47
ue ; D. H. Lawrence en Italie et chez les Indiens
du
Mexique ; Bernanos à Majorque, au Brésil ; Joyce à Trieste, en Suisse
48
evient une mise au point, une traduction spatiale
du
conflit qu’ils constatent entre leurs exigences intimes et l’insipidi
49
a conquête (même pacifique) se confond avec celle
du
complot. On les voit engagés de préférence dans des conquêtes hasarde
50
politique que d’audace ou de discipline, de goût
du
sacrifice ou de volonté de puissance. Les exemples précis de Jünger,
51
rattrapent sur un plan plus profond d’efficacité
du
langage : certaines recettes pour manier les esprits, et surtout pour
52
angle de vision déterminé — c’est tout le secret
du
commandement — leur sont connues ou instinctives. Ce n’est pas seulem
53
s biographies de Lawrence4 décrit l’état d’esprit
du
héros de 30 ans, à la fin de ses campagnes d’Arabie, avant le grand é
54
’autre aimant à répéter que la femme est le repos
du
guerrier. L’un tourmenté de scrupules dans l’action et plein d’humour
55
oisir des métiers où la technique s’allie à l’art
du
commandement, et le risque à la discipline. Le travail s’y poursuit e
56
s chefs. De ce commerce prolongé et de la coutume
du
désert, tous les deux garderont le secret d’influencer et de manier l
57
er les hommes par des moyens qui ne sont pas ceux
du
règlement, et qui ne doivent rien aux titres officiels : goût de l’au
58
en aux titres officiels : goût de l’autorité, non
du
pouvoir. (Lawrence, plus tard, se le reprochera, mais non Saint-Exupé
59
eçoivent les ordres, donne la mesure de leur sens
du
service : ils se soumettent, non pas au fonctionnaire, mais à la vert
60
hef qu’ils savent séduire sans passer par la voie
du
service. Les voici maintenant formés par leur action, trempés par les
61
s se refusent aux entraînements de l’idéologie ou
du
lyrisme, s’appliquent aux descriptions exactes, et se meuvent en géné
62
« vie normale » d’un écrivain chargé des honneurs
du
héros. Au lieu de se retirer dans une maison de campagne, ou d’accept
63
lque fonction publique, ils reprennent subitement
du
service. Ils se confondent volontairement dans le rang, pour y subir
64
il a fait sur lui-même une étude de la résistance
du
matériel et du moral humain dans l’état où se trouve notre monde. Et
65
ui-même une étude de la résistance du matériel et
du
moral humain dans l’état où se trouve notre monde. Et voici le résult
66
essais » les conclusions suivantes : le Règlement
du
Proche-Orient (qui fut en partie son œuvre en 1921) pèse à ses yeux p
67
cu que le progrès, aujourd’hui, n’est pas le fait
du
génie isolé, mais de l’effort commun. Pour moi, c’est la multitude de
68
, gage de son honnêteté, devient aussi son alibi.
Du
point de vue de nos débats politiques, pour se borner à un problème b
69
nnui avec le communisme, c’est qu’il accepte trop
du
mobilier d’aujourd’hui. Je hais les meubles. » Qu’on ne voie pas là u
70
e, traduisent une attitude mûrie. C’est la morale
du
Château de Kafka, la ligne de repli (devant les problèmes métaphysiqu
71
t petits pays, dont pas un seul n’est à l’échelle
du
siècle. Il semble évident que leur union renverserait d’un coup la si
72
es retient ? Une sorte de myopie de la mémoire et
du
jugement. Ils tirent prétexte de leurs traditions, parlent d’ennemis
73
strats, légistes. À un stade nouveau, l’éducation
du
peuple était faite par ces institutions, les sermons entendus à l’Égl
74
s de circulation publique. On passait donc ainsi
du
foyer de culture à la masse de la population par une série de maillon
75
qui prépare pour l’avenir une sorte d’uniformité
du
cadre de la vie matérielle. Cela risque d’arriver avec la Haute Autor
76
lle. Cela risque d’arriver avec la Haute Autorité
du
charbon et de l’acier, très difficile à comprendre. Contre cette unif
77
ontenir l’aspiration à l’unité. C’est le paradoxe
du
fédéralisme, au sens doctrinal ; le fédéralisme est une tension perma
78
l’ensemble européen aux implantations locales, et
du
foyer local directement à l’Europe. Pour en venir à des propositions
79
personnes compétentes — dont d’anciens champions
du
monde — sont prêtes à faire le tour des foyers de culture, si on les
80
sation, qui comprend des associations des guildes
du
livre, des clubs européens, et des festivals de musique. Ceux-ci grou
81
ion avec les foyers de culture, celle par exemple
du
Chantier européen, qui établit des sentiers allant du nord de l’Écoss
82
hantier européen, qui établit des sentiers allant
du
nord de l’Écosse au sud de l’Italie ; il serait intéressant de jalonn
83
à son égard, et M. Denis de Rougemont, directeur
du
Centre européen de la culture, se sentant en sa qualité d’« européani
84
lité d’« européaniste » visé par les déclarations
du
professeur Rappard, a exprimé le désir de présenter son point de vue
85
son point de vue qui s’oppose totalement à celui
du
directeur de l’Institut de hautes études internationales. Voici les p
86
aite depuis que le 13 septembre la Haute Autorité
du
plan Schuman a été installée à Luxembourg : c’est un fait, elle exist
87
prononcé le 31 octobre 1949 par l’administrateur
du
plan Marshall. C’est peut-être une idée américaine pour les Américain
88
ur nous ? C’est un peu vite oublier la Pan-Europe
du
comte Coudenhove-Kalergi, et le projet de Briand de 1923l. Et ce qui
89
r oublié qu’il présidait la commission économique
du
Congrès de l’Europe tenu à La Haye en 1948, préparé par la conférence
90
e de Montreux de 1947. Avant que l’administrateur
du
plan Marshall ait prononcé son discours, donc avant que l’idée d’une
91
suffisamment d’éléments, et dans l’activité même
du
directeur de l’Institut des hautes études, pour démontrer que l’idée
92
s proportions de cette séparation ? De ce côté-ci
du
fameux rideau, nous sommes quelque 320 millions, tandis qu’il n’y en
93
iques sur les champs de bataille de Villmergen et
du
Sonderbund… À ce taux-là, la France et l’Allemagne en ont également.
94
mun entre Genève et Glaris ? Et ne parle-t-on pas
du
« miracle suisse » précisément parce que tout s’opposait, humainement
95
antiquité, et pour reprendre une des affirmations
du
professeur Rappard, « cette Europe ne connaît même pas encore un débu
96
, Schuman ou Pflimlin… Comment pouvez-vous parler
du
projet de plan Marshall puisque la réalisation de celui-ci est déjà a
97
réalisation de celui-ci est déjà achevée ? C’est
du
passé le plan Marshall ! Quant au plan Schuman, ce n’est plus un proj
98
ppard, notre commerce extérieur avec les six pays
du
plan Schuman ne représentait l’an dernier que le 40 % du volume de no
99
Schuman ne représentait l’an dernier que le 40 %
du
volume de nos échanges. C’est donc, de la part de M. Rappard, juger d
100
a France, l’Allemagne, l’Italie et les trois pays
du
Benelux trouvent assurément dans leur passé singulièrement plus de ra
101
mais l’Europe, cela va de Moscou à Gibraltar, et
du
Cap Nord aux Dardanelles ! De cette Europe, vous commencez par laisse
102
notre Europe par le milieu. Car vous avez à l’est
du
rideau, 88 millions d’habitants, contre 332 millions à l’ouest. Ce n’
103
e des Européens que nous perdons, provisoirement,
du
côté est. Et le meilleur moyen de les ramener parmi nous sera sans do
104
s, dans l’autre le Royaume-Uni, le plateau chargé
du
plus petit nombre d’habitants pencherait. Il faut donc tenir compte d
105
n peut vérifier facilement que pour la production
du
charbon, de l’acier et de l’électricité, l’Europe des Six est la deux
106
icité, l’Europe des Six est la deuxième puissance
du
monde : elle vient tout de suite après les USA, bien avant l’URSS mêm
107
nt le lecteur pantois, comme l’antique injonction
du
Sphinx : devine, ou je te dévore ! Une constante énergie de l’énoncé.
108
ournoise malice » qui composaient au sens magique
du
mot, les « charmes » de cette prose et son autorité. Telle fut ma pre
109
aux néophytes les moines bouddhistes de la secte
du
zen. Le thème profond, omniprésent, de l’œuvre, c’est le problème du
110
ofond, omniprésent, de l’œuvre, c’est le problème
du
Dieu-homme, d’où naît celui de la personne, générateur de l’Occident.
111
a chimère », « Le lépreux », « Le Christ et l’âme
du
monde », « L’individu et l’homme collectif ». p. Rougemont Denis de
112
ises au point par les grands conciles œcuméniques
du
ive au vie siècle. Ces options tracent les résultantes des apports
113
deux d’une Histoire née comme telle de trois mots
du
Credo : « sous Ponce Pilate ». Les Pères ne savaient pas que le dogme
114
pas que le dogme de l’incarnation — c’est-à-dire
du
vrai Dieu et vrai homme à la fois — fondait toute la logique antinomi
115
nce dite scientifique. La complicité fondamentale
du
sujet et de l’anti-sujet affrontés, et leur interaction antinomique,
116
paraît ainsi comme la frontière (au sens Far West
du
mot) de deux systèmes énergétiques qui sont comme l’ombre l’une de l’
117
us, trois observations : 1) La nature dialectique
du
réel vivant, intuitivement perçue par les aventuriers des arts, expli
118
onie préétablie, ou ce mariage de notre esprit et
du
cosmos pour le meilleur et pour le pire sans quoi nulle science ne se
119
de notre esprit, soit avec quelque loi formatrice
du
cosmos, mais d’illustrer l’instant de leur amour. C’est celui de leur
120
iée à l’attitude et à la dialectique fondamentale
du
christianisme. »
121
nente contre vos libertés que représente l’action
du
communisme international, dirigée par le Kremlin ? Vous êtes visés co
122
e, puisque nous entretenons la seule armée solide
du
continent, et que nous lui consacrons une proportion de notre budget
123
n directeur a parlé de l’Europe dans son discours
du
1er août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de neutralité). Il
124
violer le tabou. Nous sommes ici dans le domaine
du
« sacré », selon le vocabulaire des sociologues. La raison et le bon
125
l’Europe ; que son sort dépend donc à tous égards
du
sort de l’Europe. (Même si M. Rappard démontre que ses échanges ne so
126
es échanges ne sont que de 40 % avec les six pays
du
plan Schuman, nous ne sommes pas prêts à juger négligeable ce client
127
i souriaient, il y a 2 ans, quand on leur parlait
du
plan Schuman, s’inquiètent de le voir réalisé sans eux. Cette bonne l
128
ts avec les mouvements qui ont obtenu la création
du
noyau fédéral des six pays du pool charbon-acier. Concernant la défen
129
obtenu la création du noyau fédéral des six pays
du
pool charbon-acier. Concernant la défense de l’Europe, les fédéralist
130
ses. De plus, ils pensent que l’expérience suisse
du
fédéralisme n’est pas sans valeur pour l’Europe en construction, et q
131
ne que le nationalisme, au sens précis et néfaste
du
terme, n’a sévi que pendant un siècle et demi sur les deux-mille ans
132
venture humaine. Ce manque d’épaisseur historique
du
nationalisme suffirait à nous rendre méfiants, lorsqu’il s’agit de po
133
ment clair que la nation, au sens dix-neuviémiste
du
mot, est une forme d’association périmée à bien des égards. Il n’est
134
dire indépendante, soit pour sa production, soit
du
point de vue de sa défense. Qu’en est-il du point de vue de la cultur
135
soit du point de vue de sa défense. Qu’en est-il
du
point de vue de la culture, qui fut l’élément décisif pour la formati
136
, les mêmes concepts, proprement impensables hors
du
champ de l’influence chrétienne, se groupent, s’opposent et se regrou
137
rmes d’expression sont identiques, qu’il s’agisse
du
sonnet, dans toutes les langues d’Europe, du roman (dérivé de Tristan
138
isse du sonnet, dans toutes les langues d’Europe,
du
roman (dérivé de Tristan), du tableau de chevalet ou de l’opéra, du c
139
s langues d’Europe, du roman (dérivé de Tristan),
du
tableau de chevalet ou de l’opéra, du concerto, de la symphonie ou de
140
e Tristan), du tableau de chevalet ou de l’opéra,
du
concerto, de la symphonie ou de la façade d’un palais. Nos modèles d’
141
œuvres collectives, passant de foyers en écoles,
du
sud au nord, à l’ouest puis à l’est, au cours des âges sans frontière
142
moi », et de nous distinguer ainsi de la tribu ou
du
corps magique collectif. Découverte par la Grèce avec l’individu, soc
143
de l’Africain qui est d’une tribu, non moins que
du
Soviétique conditionné par les décrets du « déterminisme historique »
144
ins que du Soviétique conditionné par les décrets
du
« déterminisme historique ». L’Asiatique a toujours recherché la pert
145
ique ». L’Asiatique a toujours recherché la perte
du
moi dans le Tout. Le Soviétique n’a plus le droit de dire « je » que
146
iversités redeviennent alors un trait fondamental
du
mode de vivre européen : chez nous seulement elles ont été admises («
147
hes — qui ont tant fait pour le fomenter au début
du
xixe siècle, pourraient beaucoup, de nos jours, pour nous en délivre
148
jours, pour nous en délivrer. Entre l’agoraphobie
du
nationalisme et la claustrophobie du cosmopolitisme, il y a place pou
149
’agoraphobie du nationalisme et la claustrophobie
du
cosmopolitisme, il y a place pour un réalisme. t. Rougemont Denis
150
dont plusieurs étaient en uniforme noir et brun.
Du
jacobinisme est sorti Napoléon et des guerres de Napoléon le national
151
e me doutais pas, alors, qu’Hitler s’était emparé
du
slogan de la « Nouvelle Europe »… À mon premier retour, en 1946, je f
152
ération fut largement répandu parmi les militants
du
nouveau mouvement, l’Union européenne des fédéralistes. J’étais embar
153
ce européenne que sont consacrés tous les efforts
du
Centre européen de la culture. Faut-il comprendre que vous êtes parti
154
l’Europe qu’est Denis de Rougemont. Le directeur
du
Centre européen de la culture s’est soumis de fort bonne grâce à cet
155
t mentionné, ait été vraiment discuté, jusqu’ici.
Du
défi désespéré de Nietzsche, de l’affirmation méthodique de Sartre, o
156
ommode ou de la première Personne de la Trinité ?
Du
Dieu des philosophes ou du Dieu des Prophètes ? D’une attitude psycho
157
rsonne de la Trinité ? Du Dieu des philosophes ou
du
Dieu des Prophètes ? D’une attitude psychologique ou d’une réalité on
158
gique ou d’une réalité ontologique ? Ou seulement
du
mot de passe d’un nouveau conformisme ? Exiger sur tout cela un peu d
159
nsée de ses auteurs récents, mais toute la pensée
du
type occidental. Gardons-nous d’admettre — ce serait leur faire injur
160
e nouveau : on retomberait au spleen métaphysique
du
romantisme ou même aux platitudes rationalistes de l’athéisme occiden
161
oût de l’immédiate après-guerre, sur la nouveauté
du
message, et sur son objectivité. Ils prétendent annoncer une nouvelle
162
porte pas, bien entendu, sur l’essence de Dieu et
du
diable, mais sur leur existence qui, selon lui, diminuerait ou suppri
163
iqué. On sait que Sartre vient de joindre le camp
du
communisme, où naguère encore on le traitait de rat visqueux, ou d’un
164
s croient leur Dieu vivant. (Cf. les statistiques
du
christianisme, de l’islam et de bien des religions que nous nommons p
165
ée sur le fait qu’une majorité la récuse.) ⁂ Hors
du
plan de la polémique, soit nietzschéenne, soit anticléricale, littéra
166
dans ce cas, dire qu’il est mort, revient à faire
du
bruit avec la bouche. Car si Dieu l’Éternel avait été vivant, puis ét
167
? Si l’on tient pour problématique la révélation
du
Dieu vivant par l’Évangile, que dire de la révélation inverse que nou
168
a nouvelle est nulle. ⁂ Reste le fait que le Dieu
du
christianisme, du judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse à c
169
le. ⁂ Reste le fait que le Dieu du christianisme,
du
judaïsme et de l’islam, le Dieu qui s’intéresse à chaque homme (et mê
170
le et absurde, en effet, dans une vue statistique
du
monde et pour l’imagination aujourd’hui courante du cosmos. Question
171
monde et pour l’imagination aujourd’hui courante
du
cosmos. Question d’échelle. Cette vermine fugitive que représente l’h
172
tudiée que dans le noyau de l’atome, dans ce cœur
du
réel physique. Si nos savants s’étaient bornés à considérer des paysa
173
e l’attention mondiale qu’ils se sont emparés, et
du
jeu politique, et de l’initiative, et du calendrier de nos propres dé
174
arés, et du jeu politique, et de l’initiative, et
du
calendrier de nos propres décisions, nous détournant ainsi du vrai pr
175
r de nos propres décisions, nous détournant ainsi
du
vrai problème, des vrais périls urgents et de leur solution pour le s
176
ent écarter les menaces qui pèsent sur l’ensemble
du
continent, les impératifs de son économie, et cette grande nostalgie
177
ldées par un échec sur tous les points de l’ordre
du
jour, elles n’en ont pas moins apporté un élément de pittoresque au d
178
te n’est pas facile à établir. Mais la Russie est
du
nombre…) Les neutralistes, qui dénonçaient à grands cris la dispropor
179
conception sainement géographique et matérialiste
du
monde, Retenons, de ces divagations, un fait curieux : l’idée europée
180
e » s’ouvre à Genève à l’heure choisie par l’Est.
Du
côté russe, l’idée de manœuvre est claire : fixer la France d’abord,
181
locales d’Extrême-Orient, afin de nous détourner
du
problème préalable qui reste, de toute évidence, l’union de l’Europe,
182
lie. Molotov, non). Longtemps, toute l’attention
du
monde va se concentrer sur le théâtre d’une bataille où l’Occident dé
183
Sous la double poussée de la révolte asiatique et
du
colonialisme soviétique, une Europe persistant à rester désunie doit
184
n policier ordinaire. Or il se trouve que le sort
du
traité, et par suite le sort de l’Europe, dépend en fait des députés
185
rangères des six pays déjà liés par la Communauté
du
charbon et de l’acier, plus connue sous le nom de plan Schuman. C’est
186
rès de quoi l’on parle ? Quel est donc le contenu
du
projet, trop souvent ignoré par l’esprit polémique ? Divisions nat
187
ationales, armées européennes Les 132 articles
du
traité prévoient des institutions communes, des forces armées et un b
188
éjà : ce seraient en effet la Cour et l’Assemblée
du
plan Schuman. Voilà donc amplement assurés le contrôle national et le
189
it qu’ils sont rarement motivés par le texte réel
du
traité. Le plus souvent, ils combattent un projet fantôme que personn
190
solument exclu par les dispositions fondamentales
du
traité, l’intégration n’étant prévue qu’à l’échelon du corps d’armée
191
aité, l’intégration n’étant prévue qu’à l’échelon
du
corps d’armée — nous venons de le voir. — « Mais si la France n’a pas
192
vons vu que le premier souci des auteurs français
du
traité fut justement d’éliminer toute renaissance possible d’une Wehr
193
t le même statut, dans la même armée, sur la base
du
même traité. Si vraiment ce traité signifie la disparition de l’armée
194
ntre elle les forces par ailleurs contradictoires
du
communisme, du nationalisme traditionnel, et de certains intérêts pri
195
orces par ailleurs contradictoires du communisme,
du
nationalisme traditionnel, et de certains intérêts privés, calculant
196
e des révoltes montantes de l’Asie, de l’Afrique,
du
Proche-Orient… En faveur de la CED, je vois l’Histoire, le réalisme,
197
t je parle est le nationalisme. Faire la critique
du
nationalisme, c’est dégager du même coup les principes au nom desquel
198
Faire la critique du nationalisme, c’est dégager
du
même coup les principes au nom desquels on le juge néfaste, et les ma
199
de le surmonter. I. Naissance et prolifération
du
nationalisme Goethe, assistant à la bataille de Valmy, s’écriait :
200
nté. Toutefois, cette idéologie n’est pas le fait
du
peuple tout entier, mais d’un parti ; et ce parti agit par le moyen d
201
parti agit par le moyen de l’État. À l’intérieur
du
pays, la première tâche de l’État sera d’écraser les opposants, car l
202
orcer la police, de centraliser tous les éléments
du
pouvoir, et de transformer la justice en instrument de l’idéologie, l
203
tention à régner au nom de tous contre une moitié
du
peuple. Mais si, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les m
204
t à la guerre, mais trouve en elle les conditions
du
renforcement continuel de son pouvoir. Mais voici que la guerre natio
205
apoléonienne, c’est en Prusse, que la philosophie
du
nationalisme va se constituer. Hegel est la contrepartie réflexive de
206
lisme de reflet, d’imitation, parfois plus proche
du
vrai patriotisme, mais tout aussi jaloux et même hargneux que celui d
207
ais, l’Allemand, au nom de la « civilisation » ou
du
« droit », etc. Jusqu’au jour où seront proclamés certains « concepts
208
leurs et le Petit Chapeau jouent au début le rôle
du
labarum, du crucifix et de la mitre. Les cérémonies viendront plus ta
209
Petit Chapeau jouent au début le rôle du labarum,
du
crucifix et de la mitre. Les cérémonies viendront plus tard, avec les
210
us tard, avec les monuments aux Morts et le culte
du
Soldat inconnu. Pour la piété et la morale nouvelle, les poètes popul
211
puisqu’il peut exiger le sacrifice de la vie même
du
citoyen. Mais que nous offre-t-il en échange de nos vies ? Une certai
212
ique émeut des millions d’hommes, qui en oublient
du
même coup leurs rudiments d’Histoire. Ces contradictions essentielles
213
lemme de notre temps. II. Critique fédéraliste
du
nationalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à que
214
e analyse fédéraliste à quelques-uns des éléments
du
nationalisme choisis parmi les plus typiques et les plus vivants enco
215
, lors des débats sur la CED, que les adversaires
du
traité confondaient sincèrement et réellement les concepts de patrie
216
, c’était évidemment trahir, attenter à l’honneur
du
pays ; c’était se déclarer cyniquement antifrançais. Tout se passe do
217
par le droit, mais par les circonstances réelles
du
siècle, techniques, économiques et politiques. Il en résulte que la s
218
mme un prétexte à refuser les évidences. Refoulée
du
domaine des forces réelles et des pouvoirs concrets, elle est devenue
219
t victimes, de s’adapter aux réalités changeantes
du
siècle, et même de les apercevoir. D’où la prise qu’ils offrent aux m
220
qu’ils offrent aux manœuvres les plus grossières
du
communisme, jouant sur leur affectivité inquiète comme Iago sur la ja
221
nces à tirer de ce diagnostic. ⁂ Un autre élément
du
nationalisme profondément induré dans les esprits, depuis quatre ou c
222
à qui me paraît l’une des toutes premières tâches
du
fédéralisme appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme, si incroyable
223
s formes légalisées mais non moins démoralisantes
du
vol à main armée. ⁂ Enfin, l’État-nation, ayant renoncé au cujus regi
224
lein délire totalitaire, seul achèvement possible
du
nationalisme. Et ceci nous permet, par contraste, de décrire l’attitu
225
Deux modes de penser Il y a dans notre Europe
du
xxe siècle, deux types d’esprit et de sensibilité politique : les na
226
et culturels, en Asie et en Afrique, par le moyen
du
colonialisme. Mais dans le même temps qu’il portait à son apogée la p
227
n pleine contradiction avec l’évolution technique
du
xxe siècle, et avec les intérêts majeurs de l’Europe, tant spirituel
228
t des autres continents. Les conquêtes techniques
du
siècle, l’énergie électrique puis atomique, l’aviation, la radio, les
229
vergence : le fédéralisme correspond à une vision
du
monde qui est précisément celle que la science moderne a conçue ; et
230
es en Europe. Mais c’est aussi le principe vivant
du
fédéralisme. Être d’une patrie locale en tant qu’on y est né, mais d’
231
ollectivités. Les plus grands penseurs politiques
du
catholicisme et du calvinisme sont unanimes à condamner le nationalis
232
lus grands penseurs politiques du catholicisme et
du
calvinisme sont unanimes à condamner le nationalisme au nom de leur f
233
urope et de sa paix. IV. Stratégie et tactique
du
fédéralisme Et cependant, il nous faut bien admettre que ces natio
234
hui. Les nationalistes ont sur nous les avantages
du
nombre, d’une routine centenaire (qu’ils prennent à tort pour la trad
235
naire (qu’ils prennent à tort pour la tradition),
du
sentimentalisme cocardier, encore si puissant sur les foules, et de l
236
iste. Quant à la tactique, elle doit tenir compte
du
fait que nous ne sommes pas seuls en Europe, et que les nationalistes
237
ue son régime politique est l’un des plus stables
du
monde, depuis un siècle. Ce que l’on sait moins, c’est la manière don
238
finalement, au lendemain de la guerre civile dite
du
Sonderbund (1847), fut la suivante : loin d’exiger des cantons une re
239
3, leurs constitutions, la liberté et les droits
du
peuple… (etc.) Ratifiés par la majorité du peuple et des cantons, ce
240
roits du peuple… (etc.) Ratifiés par la majorité
du
peuple et des cantons, ces articles ont résolu le problème à la satis
241
ompeurs. C’est le contenu et la visée fédéraliste
du
traité, non pas son étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous que
242
plan des structures politiques, le fédéralisme va
du
local à l’européen, non point du national à l’international. Je ne pu
243
e fédéralisme va du local à l’européen, non point
du
national à l’international. Je ne puis ici qu’indiquer sommairement c
244
rquer son articulation solide avec les nécessités
du
siècle d’une part, et avec nos conceptions fédéralistes et personnali
245
sont communes, qu’il s’agisse de la symphonie ou
du
concerto, du roman ou du sonnet, de l’équation ou de la théorie des g
246
s, qu’il s’agisse de la symphonie ou du concerto,
du
roman ou du sonnet, de l’équation ou de la théorie des groupes, de la
247
gisse de la symphonie ou du concerto, du roman ou
du
sonnet, de l’équation ou de la théorie des groupes, de la fresque ou
248
on ou de la théorie des groupes, de la fresque ou
du
tableau de chevalet, du vocabulaire ou des catégories philosophiques,
249
groupes, de la fresque ou du tableau de chevalet,
du
vocabulaire ou des catégories philosophiques, et en général de toutes
250
Shakespeare en tant qu’Anglais. Et je ne suis pas
du
tout sûr qu’il faille « apprendre à nos peuples à se mieux connaître
251
res, c’est donc aller diamétralement à l’encontre
du
but allégué. Seule une Europe fédéraliste peut résoudre, en le suppri
252
r mais l’élargissement immédiat et sans condition
du
prévenu — j’entends : la suppression totale des mesures de discrimina
253
e nationalisme le plus franc qui a triomphé, lors
du
refus de la CED. Nous voyons donc qu’il n’est pas plus facile de fair
254
de le courir ils choisissent de ne point résister
du
tout, et de s’inscrire par exemple aux « partisans de la paix », qui
255
ont ceux d’une armée et de sa politique. L’action
du
Congrès pour la liberté de la culture, depuis cinq ans, a démontré la
256
’actualité de notre temps. Quels furent les actes
du
Congrès pendant cinq ans ? On rappelle plus loin nos conférences de s
257
iat de la Suisse, sauvant ainsi chez nous le sens
du
pire, la conscience d’une menace totale à laquelle, pour faire face,
258
’annonce d’un grand œuvre consacré à la formation
du
plus vaste ensemble historique dans lequel se situe la Suisse. Le sen
259
nd vraiment au sérieux que les débats sur le prix
du
lait ; mais voilà qui, en même temps, nous rapproche des réalités ess
260
comme elle encore travaillée dans les profondeurs
du
passé, dans cet inconscient collectif d’où remontent les rêves qui no
261
ui nous guident, par les deux utopies directrices
du
Saint-Empire et de l’esprit des communes. Toutefois ces éléments, sép
262
ntre l’un de l’autre, vers la synthèse de l’un et
du
multiple » : ces formules que Reynold a tirées de l’étude d’une Europ
263
de l’Europe unie depuis l’été dernier : l’abandon
du
projet de CED et les accords de Londres. Londres a réalisé dans l’eup
264
thode britannique, dite « fonctionnelle » méthode
du
step by step, du petit à petit l’oiseau fait son nid9, méthode qui év
265
, dite « fonctionnelle » méthode du step by step,
du
petit à petit l’oiseau fait son nid9, méthode qui évite d’agiter « in
266
l’échec de la CED. En effet, cet échec a résulté
du
fait qu’on laissait le public dans l’ignorance de la vraie situation
267
de la vraie situation européenne, des vrais buts
du
traité, du traité lui-même, et des conséquences de son rejet. Or, les
268
e situation européenne, des vrais buts du traité,
du
traité lui-même, et des conséquences de son rejet. Or, les militants
269
uropéenne publiés depuis 1947 dans les seize pays
du
CE et en Suisse, s’élève à quatre-cent-quatre-vingt-onze. Leur tirage
270
on des esprits en profondeur reste indispensable.
Du
côté nationaliste, cette préparation se trouve faite, depuis un siècl
271
e. L’article de M. Denis de Rougemont est extrait
du
">n° 6 du bulletin de ce Centre (122, rue de Lausanne). ad. Roug
272
de M. Denis de Rougemont est extrait du ">n° 6
du
bulletin de ce Centre (122, rue de Lausanne). ad. Rougemont Denis d
273
J.-J. Rousseau : Les Confessions. 19. Proudhon :
Du
Principe fédéraliste. 20. Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Es
274
use de Parme. 48. Charles Baudelaire : Les Fleurs
du
mal. 49. Stéphane Mallarmé : Poésies. 50. Arthur Rimbaud : Une saiso
275
ire : Alcools. 53. Marcel Proust : À la recherche
du
temps perdu. 54. John Donne : Sermons. 55. James Joyce : Ulysse. 56.
276
l. 84. Burckhardt : Considérations sur l’histoire
du
monde. 85. Kafka : Le Procès. 86. Webster : Le Démon blanc. 87. Huizi
277
. Webster : Le Démon blanc. 87. Huizinga : La Fin
du
Moyen Âge. Déjà cités (I) Lewis Carroll : Alice au pays des mer
278
llant essayiste, il s’est fait l’ardent défenseur
du
mouvement fédéraliste : Le Paysan du Danube (1932), Politique de l
279
t défenseur du mouvement fédéraliste : Le Paysan
du
Danube (1932), Politique de la personne (1934), Penser avec les m
280
s souhaiter, encore moins obtenir, une diminution
du
nombre des festivals. Mais il faut sauvegarder à tout prix la qualité
281
e et Larbaud, peut-être même parfois avec l’homme
du
mystère dont l’improbable nom venait de s’inscrire au fronton d’un co
282
sant comme de simples humains avec la desservante
du
sanctuaire, en robe de bure nouée d’une cordelette. Tels étaient à no
283
laçait à vrai dire que sous la seule invocation «
du
grand saint San Sérémoni » célébré par Valery Larbaud. Je nous vois e
284
s : autant de petits chefs-d’œuvre d’intelligence
du
cœur. Quel art ferme et subtil, quel familier respect du langage et d
285
. Quel art ferme et subtil, quel familier respect
du
langage et de ses artisans, et quel savoureux naturel ! Aurions-nous
286
Tableau
du
phénomène courtois (janvier 1956)ah Revenant après de longues anné
287
onde entre la cortezia et l’atmosphère religieuse
du
catharisme. Je n’indiquais que par analogies la nature des relations
288
ze ans par des spécialistes, de l’amour courtois,
du
catharisme et du manichéisme, et peut-être l’expérience vécue autant
289
écialistes, de l’amour courtois, du catharisme et
du
manichéisme, et peut-être l’expérience vécue autant que de nouvelles
290
ment des conclusions que l’on pourrait citer hors
du
contexte — accords sans clé — et sur lesquelles critiques et lecteurs
291
mme c’est vrai ! » ⁂ 1. La révolution psychique
du
xiie siècle Une hérésie néo-manichéenne, venue du Proche-Orient p
292
iie siècle Une hérésie néo-manichéenne, venue
du
Proche-Orient par l’Arménie et la Bulgarie bogomile, celle des « bons
293
surgissent dans l’époque, l’inordinatio profonde
du
siècle, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subis
294
rien de ce qu’il fait avec son corps — cette part
du
diable — ne saurait engager le salut de son âme : « Point de péché au
295
le salut de son âme : « Point de péché au-dessous
du
nombril ! » précise un évêque dualiste, excusant ainsi la licence fav
296
célèbre la Dame des pensées, l’idée platonicienne
du
principe féminin, le culte de l’Amour contre le mariage, en même temp
297
stique de l’Amour divin. De nombreux commentaires
du
Cantique des Cantiques sont écrits pour les nonnes des premiers couve
298
s de femmes, de l’abbaye de Fontevrault si proche
du
premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers — jusqu’au
299
ntée puissante et comme universelle de l’Amour et
du
culte de la Femme idéalisée, l’Église et le clergé ne pouvaient manqu
300
4. De là les tentatives multipliées, dès le début
du
xiie siècle, pour instituer un culte de la Vierge. Marie reçoit géné
301
que s’atteste en Europe une modification radicale
du
jeu d’échecs, originaire de l’Inde. Au lieu des quatre rois qui domin
302
sacré. 2. Œdipe et les dieux Freud désigne
du
nom d’Œdipe le complexe composé dans l’inconscient par l’agressivité
303
lexe composé dans l’inconscient par l’agressivité
du
fils contre le père (obstacle à l’amour pour la mère) et par le senti
304
a structure sociale est plus solide, la puissance
du
père plus assurée, et le dieu dont le père tient ses pouvoirs plus ré
305
t alors une participation à la puissance légitime
du
Dieu lumineux, un « endieusement », c’est-à-dire littéralement un ent
306
ans le Midi de la France à un relâchement notable
du
lien féodal et patriarcal (partage égal des domaines entre tous les f
307
s les fils, ou « pariage », d’où perte d’autorité
du
suzerain) ; à une sorte de pré-Renaissance individualiste ; à l’invas
308
ligion dualiste ; enfin, à cette montée puissante
du
culte de l’Amour, dont je viens de rappeler les manifestations. Nous
309
nt une réalisation (ou épiphanie dans l’Histoire)
du
phénomène que nous venons d’imaginer au paragraphe précédent. Si nou
310
résente et l’orthodoxie romaine battue en brèche.
Du
côté cathare, le mariage et la sexualité sont condamnés sans rémissio
311
’est-à-dire de l’immense majorité des hérétiques.
Du
côté catholique, le mariage est tenu pour sacrement, cependant qu’il
312
vert d’une idéalisation, voire d’une divinisation
du
principe féminin. Ce qui ne peut qu’aviver la contradiction entre les
313
orique des troubadours, sa morale de l’hommage et
du
service, sa « théologie » et ses disputes théologiques, ses « initiés
314
cortezia, René Nelli : Presque toutes les dames
du
Carcassès, du Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes
315
é Nelli : Presque toutes les dames du Carcassès,
du
Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes » et savaient
316
que toutes les dames du Carcassès, du Toulousain,
du
Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes » et savaient — bien qu’elle
317
s — cela n’est pas douteux — étaient cathares ou,
du
moins, très au courant des idées qui étaient dans l’air depuis deux-c
318
4. Une technique de la « chasteté » À partir
du
vie siècle se répand rapidement dans l’Inde entière, tant hindouiste
319
ont l’influence s’épanouira pendant des siècles.
Du
point de vue formel, le tantrisme se présente comme une nouvelle mani
320
ente comme une nouvelle manifestation triomphante
du
shaktisme. La force secrète (çatki) qui anime le cosmos et soutient l
321
commune d’ailleurs à tous les courants mystiques
du
Moyen Âge indien… Le tantrisme est par excellence une technique, bien
322
corps mystique.16 Il s’agit, par le cérémonial
du
yoga tantrique, de transcender la condition humaine. Le tantrisme bou
323
ies précises dans le hatha yoga hindou, technique
du
contrôle du corps et de l’énergie vitale. C’est ainsi que certaines p
324
dans le hatha yoga hindou, technique du contrôle
du
corps et de l’énergie vitale. C’est ainsi que certaines postures (mud
325
e l’Éclair (vajroli mudra) qui détruit la Ténèbre
du
monde et doit être tenu pour le secret des secrets. » Les précisions
326
uprême grand bonheur… la joie de l’anéantissement
du
moi ». Et cette « béatitude érotique », obtenue par l’arrêt, non du p
327
« béatitude érotique », obtenue par l’arrêt, non
du
plaisir, mais de son effet physique, est utilisée comme expérience im
328
est mère, sœur, épouse, fille… elle est le chemin
du
salut »20. Ainsi le tantrisme apporte cette nouveauté qui consiste à
329
siste à « expérimenter la transsubstantialisation
du
corps humain à l’aide de l’acte même qui, pour n’importe quel ascétis
330
e quel ascétisme, symbolise l’état par excellence
du
péché et de la mort : l’acte sexuel »21. Mais l’acte est toujours déc
331
cipe, sans visage et sans nom. Une école mystique
du
tantrisme tardif, le Sahajiyâ, amplifie l’érotique rituelle jusqu’à
332
la servir comme avant, il dort dans le même lit,
du
côté gauche. Pendant encore quatre mois, il dormira du côté droit, ap
333
té gauche. Pendant encore quatre mois, il dormira
du
côté droit, après ils dormiront enlacés, etc. Tous ces préliminaires
334
nquérir la liberté spirituelle par la déification
du
corps. La « chasteté » tantrique consiste donc à faire l’amour sans l
335
omber le chevalier servant dans la réalité fatale
du
Karma. 5. La joie d’amour En contraste indéniable avec ces text
336
duc d’Aquitaine, qui mourut en 1127. Dès le début
du
xiie siècle, ces « lois d’Amour » sont donc déjà fixées, comme un ri
337
purifie, car je sers et révère la plus gente dame
du
monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe Ibn Dawoud dis
338
!24 (Marcabru.) Chasteté délivre de la tyrannie
du
désir en portant le Désir (courtois) à l’extrême : Par excès de dési
339
« joie d’Amour » n’est pas seulement libératrice
du
désir dominé par Mesure et Prouesse, elle est aussi fontaine de Jouve
340
dans le faubourg, lequel occupe plus de la moitié
du
monde. Celui que l’on nomme parfois le dernier troubadour, Guiraut
341
er indirectement sur la nature de l’amour vrai ou
du
moins sur certains de ses aspects. Et tout d’abord, dit Marcabru, « I
342
ocréation, selon le catharisme ?) Les adversaires
du
vrai Amour sont les « homicides, traîtres, simoniaques, enchanteurs,
343
il suffit de lire. Elle va servir aux romanciers
du
Nord, ceux du cycle d’Arthur, du Graal, et de Tristan, pour décrire d
344
lire. Elle va servir aux romanciers du Nord, ceux
du
cycle d’Arthur, du Graal, et de Tristan, pour décrire des actions et
345
r aux romanciers du Nord, ceux du cycle d’Arthur,
du
Graal, et de Tristan, pour décrire des actions et des drames, et non
346
l’on pourrait encore tenir, chez les troubadours
du
Midi, pour une pure fantasmagorie sentimentale. 6. Excuse aux hist
347
rmer une thèse quelconque en appelant l’attention
du
lecteur sur certains faits que la « science sérieuse » tient aujourd’
348
de contes bouddhistes, fut traduit au vie siècle
du
sanscrit en pehlevi, par un médecin de Chosroès Ier, roi de Perse. De
349
le lira en français, dans une nouvelle traduction
du
persan faite sur une ancienne version arabe. Le périple du Roman de B
350
faite sur une ancienne version arabe. Le périple
du
Roman de Barlaam et Josaphat est encore plus surprenant. Sous sa form
351
aam. La version qui nous est restée, en provençal
du
xive siècle, quoiqu’orthodoxe dans les grandes lignes, porte des tra
352
lon l’école néo-cathare française, les hérétiques
du
xiie siècle auraient connu une version non amendée par les catholiqu
353
il n’en reste pas moins que l’origine manichéenne
du
Roman est attestée par les fragments de son texte original (en langag
354
agments de son texte original (en langage ouïgour
du
viiie siècle) retrouvés dans le Turkestan oriental. Et l’on peut sui
355
risme, le manichéisme bouddhiste, et les hérésies
du
Midi doit apparaître « hautement fantaisiste et improbable ». 7. E
356
ses sophistiquées, dans le goût des petites cours
du
Moyen Âge. Il peut être purement rêvé, et beaucoup se refusent à y vo
357
ble, tout cela peut être « vrai » aux divers sens
du
mot, et simultanément, et de plusieurs manières. Tout cela nous aide
358
e révolution de la psyché occidentale. Il a surgi
du
même mouvement qui fit remonter au demi-jour de la conscience et de l
359
osition sournoise ou déclarée au concept chrétien
du
mariage. Mais il nous resterait indifférent s’il n’avait gardé dans n
360
. 11. Le présent texte constitue le chapitre X
du
Livre II de la version remaniée de L’Amour et l’Occident . (Nouv. édi
361
n, Aroux et Péladan — une sorte de langage secret
du
catharisme — une relecture des chapitres VIII et IX suffit à « réduir
362
à l’Église catholique d’avoir inverti le nom même
du
Dieu qui est Amour. 14. Ce qui n’empêchera pas l’Église de Rome, en
363
n’empêchera pas l’Église de Rome, en la personne
du
pape Innocent III qui rêvait de « l’empire du monde » et ne pouvait t
364
nne du pape Innocent III qui rêvait de « l’empire
du
monde » et ne pouvait tolérer la défection de l’Italie du Nord et du
365
uvait tolérer la défection de l’Italie du Nord et
du
Languedoc, de déclencher en 1209 la croisade contre les cathares : le
366
rendre entier. 16. Voir Mircea Eliade, Technique
du
yoga, p. 176 à 191. 17. Id., ibid., p. 199. 18. Civa Samhitâ, 4,
367
épingle ici que des dépouilles de sens… 24. Note
du
professeur Jeanroy : « C’est-à-dire, si vous parvenez à supprimer ses
368
nces. » 25. Cf. plus haut (p. 22) la description
du
« service » selon l’école Sahajiya. Cette interprétation de Guiraut R
369
peut être suivi à travers toute la poésie latine
du
Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, où on le retrouve chez Marot et Ro
370
x reclus, et de maris trompeurs, les Inquisiteurs
du
siècle suivant n’eussent pas manqué de lire simplement : juges, prêtr
371
s, et maris ! ah. Rougemont Denis de, « Tableau
du
phénomène courtois », La Table ronde, Paris, janvier 1956, p. 16-27.
372
d’exposer ce que j’appelle la crise contemporaine
du
mariage mais d’aller véritablement à l’essentiel : étudier l’amour-pa
373
t souffrir, où elle exerce ses ravages aux dépens
du
monde et de soi. Pourquoi cette révolution ? Pourquoi l’amour de l’am
374
ant les chansons courtoises chantent l’amour hors
du
mariage ; or seuls les fameux cathares condamnaient le mariage. On vo
375
opose aujourd’hui une nouvelle édition, où l’idée
du
livre reste la même mais s’appuie maintenant sur des textes : j’ai re
376
en revenons à mon but initial : dénoncer la crise
du
mariage. Le mythe de Tristan, dégradé, édulcoré, à l’état inconscient
377
uvé Paris pour quelques jours mais avec un emploi
du
temps qui ne lui laissait aucun loisir. Nous avons pu l’isoler quelqu
378
Petits trajets sur les axes
du
monde (août 1956)ak al Cette beauté bien drue d’énergie pure et ne
379
repeint durant la nuit comme un banc vert auprès
du
lac précieux où trempent des parois à peine moins translucides que le
380
ns translucides que le ciel, ce temps de création
du
monde juste avant l’homme, c’est ma Suisse telle que je la vois, de t
381
’opère en un clin d’œil la silencieuse révolution
du
centre où se confondent les extrêmes les plus touchants du souvenir e
382
où se confondent les extrêmes les plus touchants
du
souvenir et de l’espoir, quand les portes du cœur, un instant, sont à
383
ants du souvenir et de l’espoir, quand les portes
du
cœur, un instant, sont à la fois ouvertes et fermées. Ainsi la Suisse
384
? S’il me fallait décrire nos petits déplacements
du
point de vue de l’usager moyen, je dirais que je les trouve divisés e
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ièges de velours rouge, pour quelque usage ignoré
du
commun. Presque toujours elles étaient vides. En troisième, on retrou
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ut le monde connaissait, mais cela faisait partie
du
jeu. En bons élèves, les voyageurs préparaient leur billet pour l’ins
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, au dernier jour — car les plus belles histoires
du
monde ont une fin — la fatale faiblesse de notre État : cette habitud
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nent pour banal. Ils pensent mener la vie normale
du
genre humain, l’anarchie et la guerre étant des exceptions. Ainsi pen
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étant des exceptions. Ainsi pensent les Français
du
climat tempéré dont ils jouissent à peu près seuls au monde, tandis q
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en vedette, au lieu de nous rebattre les oreilles
du
train-train de nos corruptions. Donc les Suisses que je vois en trois
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ue geste imprévu, un air, un rien. L’indiscrétion
du
regard suisse me surprend à chacun de mes retours. Comment décrire et
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il y a quelques années, punaisé près de la porte
du
balcon dans une chambre d’hôtel des bords du lac Léman : Afin d’évit
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orte du balcon dans une chambre d’hôtel des bords
du
lac Léman : Afin d’éviter tout bruit inutile, la direction de l’hôte
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es de Bikini. Dans les secondes règne la gravité
du
commerce et de l’industrie. L’authentique usager de cette classe n’es
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comme les gens de troisième, des menus incidents
du
trajet. On sent bien qu’il a l’habitude. On dirait qu’il s’installe d
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longs wagons bruns qui s’engouffraient au tunnel
du
Gothard : Amsterdam-Köln-Olten-Zagreb-Bucuresti. Voici la Suisse en
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ess européens, petits trajets portés sur les axes
du
monde. Quel ennui, ces Secondes entre les deux ! ak. Rougemont Den
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Rougemont Denis de, « Petits trajets sur les axes
du
monde », Médecine de France, Paris, août 1956, p. 33-35. al. Ce text
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ée d’ambassadeurs des cantons souverains, pourvus
du
droit de veto, cette Diète « n’avait en fait d’emprise sur les canton
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un équilibre malaisé. Toute tentative de révision
du
« Pacte fédéral », comme celle de 1832, se voyait repoussée à la fois
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finalement au lendemain de la guerre civile dite
du
Sonderbund (1847) peut être qualifiée soit d’habile compris soit d’éc
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3, leurs constitutions, la liberté et les droits
du
peuple, etc. Perdre notre souveraineté ? Non : la recouvrer Es
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ère d’autre existence que psychologique. Refoulée
du
domaine des forces réelles et de pouvoirs concrets elle est devenue l
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t victimes, de s’adapter aux réalités changeantes
du
siècle, et même de les apercevoir. D’où la prise qu’ils offrent aux m
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qu’ils offrent aux manœuvres les plus grossières
du
communisme, jouant sur leur affectivité inquiète comme Iago sur la ja
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our l’Europe, rétabliront en fait la souveraineté
du
peuple car le peuple sera associé à leur gestion. Il importe d’expliq
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ion des écrivains hongrois : À tous les écrivains
du
monde, à tous les savants, à toutes les associations d’écrivains et a
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’écrivains et académies, à l’élite intellectuelle
du
monde entier, nous demandons aide et secours. Il reste peu de temps.
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déclenchée par les étudiants et par les écrivains
du
cercle Petöfi, il n’a pas été répondu. Nous ne pouvions pas répondre,
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« librement » son parti, c’est saluer un complice
du
crime de Budapest. Publier ses écrits, c’est contribuer au genre de p
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i voudraient s’associer à l’action internationale
du
Congrès pour la liberté de la culture sachent qu’ils trouveront ici d
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ngrès pour la liberté de la culture, Le président
du
comité exécutif, Denis de Rougemont ao. Rougemont Denis de, « Serr