1
Traz reste vif, naturel et concis. C’est dans le
fédéralisme
qu’il voit « la base de l’internationale moderne ». C’est de la néces
2
enir l’aspiration à l’unité. C’est le paradoxe du
fédéralisme
, au sens doctrinal ; le fédéralisme est une tension permanente — pour
3
e paradoxe du fédéralisme, au sens doctrinal ; le
fédéralisme
est une tension permanente — pour ne pas dire une contradiction — ent
4
re d’une Europe qui s’inspirerait de l’expérience
fédéraliste
suisse. Or, ce qu’a déclaré M. Rappard me touche personnellement, car
5
Rappard antieuropéen, j’en appelle à M. Rappard,
fédéraliste
suisse : nul mieux que lui ne sait que les intérêts de la Suisse ne p
6
ans de la neutralité-tabou qui nous somment, nous
fédéralistes
, de renoncer à toute idée de construction européenne. Ce n’est pas no
7
ournir les thèmes d’une campagne efficace : Les
fédéralistes
ne demandent pas l’abandon de la neutralité, mesure qui serait actuel
8
e doit pas jouer sans d’impérieuses raisons. Les
fédéralistes
rappellent que la Suisse est située, géographiquement, au centre de l
9
s prêts à juger négligeable ce client n° 1 !) Les
fédéralistes
font remarquer que les grands industriels suisses qui souriaient, il
10
eux. Cette bonne leçon de choses doit porter. Les
fédéralistes
constatent que rien ne s’oppose dans notre statut de neutres à des co
11
urg, conversations que nos intérêts exigent. Les
fédéralistes
suisses n’ont pas attendu les Américains pour proclamer depuis 1933 l
12
bon-acier. Concernant la défense de l’Europe, les
fédéralistes
rappellent l’existence de 15 divisions suisses (la moitié de ce que d
13
état-major, de se concerter avec les voisins. Les
fédéralistes
suisses estiment que notre constitution fédérale peut et doit servir
14
. De plus, ils pensent que l’expérience suisse du
fédéralisme
n’est pas sans valeur pour l’Europe en construction, et que la vraie
15
la Suisse, mais plutôt d’helvétiser l’Europe. Les
fédéralistes
sont convaincus que notre neutralité peut rester un statut politique
16
neutralité suisse perdra toute raison d’être. Les
fédéralistes
européens de Suisse entendent rester les porteurs, parmi leurs compat
17
dont la traduction politique est, à mes yeux, le
fédéralisme
. J’ai participé au lancement des revues L’Ordre nouveau et Esprit
18
omme, la doctrine, ou pour mieux dire, l’attitude
fédéraliste
, et la nécessité d’une union européenne. C’est donc bien en tant que
19
une union européenne. C’est donc bien en tant que
fédéraliste
que je réagissais violemment aux hitlériens, que je décrivais alors c
20
emands, mais seulement des Européens. Ma position
fédéraliste
européenne était par essence antihitlérienne, la guerre contre Hitler
21
manda d’ouvrir par un discours le premier congrès
fédéraliste
qui allait se tenir à Montreux. Comme j’hésitais à intervenir dans un
22
ants du nouveau mouvement, l’Union européenne des
fédéralistes
. J’étais embarqué. Résumons : j’ai été conduit à l’idée européenne pa
23
t conforme à la doctrine et surtout à la pratique
fédéraliste
de commencer par des petites réalisations, par quelques-uns, ceux qui
24
lisations, par quelques-uns, ceux qui veulent. Le
fédéralisme
est antisystématique, empirique, et seul réaliste. En tant que Suisse
25
tionnisme un peu mesquin et la grandeur de l’idée
fédéraliste
que nous avons réalisée en petit, et presque sans nous en rendre comp
27
nationalisme (septembre-octobre 1954)aa Parler
fédéralisme
sur un plan théorique serait contraire à l’attitude fédéraliste. En r
28
r un plan théorique serait contraire à l’attitude
fédéraliste
. En revanche, confronter cette attitude avec l’obstacle principal que
29
rendre consciente : ou bien aller vers la formule
fédéraliste
, qui traduit seule notre réalité une et diverse, et cela suppose bris
30
le grand dilemme de notre temps. II. Critique
fédéraliste
du nationalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à
31
tionalisme Appliquons maintenant notre analyse
fédéraliste
à quelques-uns des éléments du nationalisme choisis parmi les plus ty
32
les polémiques sur la souveraineté nationale. Le
fédéraliste
ne peut donc adopter, devant la croyance à la souveraineté nationale
33
», « Nation » et « Langue ». La Patrie, pour le
fédéraliste
, est une réalité d’instinct et de sentiment, un fait de naissance, co
34
ui me paraît l’une des toutes premières tâches du
fédéralisme
appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme, si incroyable que cela par
35
nous permet, par contraste, de décrire l’attitude
fédéraliste
comme un simple retour au respect des libertés et des réalités, comme
36
plus conséquents se nomment totalitaires) et les
fédéralistes
. Quelles ont été les manifestations que l’on peut rapporter sans cont
37
lui qu’elle a pratiqué au-dedans. En revanche, le
fédéralisme
a produit deux témoignages exemplaires de sa vitalité : les USA et la
38
olutionnaire dans notre Histoire. À l’inverse, le
fédéralisme
se trouve en pleine consonance avec l’évolution technique et les nouv
39
elles formes de la pensée scientifique. La pensée
fédéraliste
, en effet, se représente la société européenne comme une constellatio
40
rche des optima. Or cette méthode est typiquement
fédéraliste
, puisqu’elle consiste à rechercher le meilleur équilibre « en tension
41
tendais simplement marquer cette convergence : le
fédéralisme
correspond à une vision du monde qui est précisément celle que la sci
42
e moderne rend habitable. ⁂ Mais il y a plus. Le
fédéralisme
n’est pas seulement en prise avec l’époque, si je puis dire, il est a
43
en Europe. Mais c’est aussi le principe vivant du
fédéralisme
. Être d’une patrie locale en tant qu’on y est né, mais d’une religion
44
vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté
fédéralistes
. Le nationaliste n’y voit qu’une dispersion qui l’angoisse et où il c
45
goisse et où il craint de perdre son identité. Le
fédéraliste
au contraire y voit une possibilité d’enrichissement de la personne.
46
ntale de l’Occident. Enfin, je rappellerai que le
fédéralisme
est dans la ligne de la pensée chrétienne, alors que le nationalisme
47
ser en revanche une organisation personnaliste et
fédéraliste
de la société et de la communauté des peuples. Là encore, la cause es
48
progrès et la tradition sont du côté de la pensée
fédéraliste
, et condamnent sans appel le mythe nationaliste, destructeur de l’Eur
49
pe et de sa paix. IV. Stratégie et tactique du
fédéralisme
Et cependant, il nous faut bien admettre que ces nationalistes con
50
e peut espérer faire l’Europe qu’en appliquant le
fédéralisme
, c’est-à-dire en tenant compte à chaque pas de cette double nécessité
51
que « complémentaires », commandent la stratégie
fédéraliste
. Quant à la tactique, elle doit tenir compte du fait que nous ne somm
52
de le voir par le rejet de la CED. Ceci dit, les
fédéralistes
doivent-ils engager la bataille sur le thème de « l’abandon des souve
53
ai rappelé tout à l’heure. J’estime donc que les
fédéralistes
doivent refuser le faux dilemme : souveraineté ou fédération. Et sur
54
l’on sait moins, c’est la manière dont ce régime
fédéraliste
parvint à se faire accepter par les 22 cantons qui étaient encore, au
55
fait demeure : il n’est pas de constitution plus
fédéraliste
que celle de la Suisse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
56
ls de l’union. Mais là encore, je demande que les
fédéralistes
refusent de se battre pour des mots trompeurs. C’est le contenu et la
57
des mots trompeurs. C’est le contenu et la visée
fédéraliste
du traité, non pas son étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous
58
en, si l’on nous fait une Europe aussi réellement
fédéraliste
que la Suisse, on pourra la nommer comme on voudra, Confédération, Al
59
cherchons la réalité derrière les étiquettes. Le
fédéralisme
n’est pas plus libéral que planificateur, et il doit refuser ce faux
60
solues et l’unification forcée. Politiquement, le
fédéralisme
est une manière souple et sans cesse réajustée de distinguer entre ce
61
, comme sur le plan des structures politiques, le
fédéralisme
va du local à l’européen, non point du national à l’international. Je
62
tés du siècle d’une part, et avec nos conceptions
fédéralistes
et personnalistes d’autre part. 3° — Deux mots enfin sur le problème
63
hanges culturels entre nations ». Une sensibilité
fédéraliste
s’irrite immédiatement à ce langage, révélateur des plus dangereux ré
64
ent à l’encontre du but allégué. Seule une Europe
fédéraliste
peut résoudre, en le supprimant, le problème mal posé des échanges cu
65
s quelques exemples, de montrer comment l’analyse
fédéraliste
, en même temps qu’elle rend compte des causes nationalistes de la déc
66
endent toutes à nous persuader que, désormais, le
fédéralisme
européen doit concentrer tout son effort sur un seul objectif décisif
67
ait pas incompatible en théorie avec une tactique
fédéraliste
. Mais elle a conduit à l’échec. Elle a servi de prétexte à trop de ma
68
sprit nationaliste. aa. Rougemont Denis de, «
Fédéralisme
et nationalisme », Fédération, Paris, septembre–octobre 1954, p. 1-16
69
stater qu’elles résument l’expérience fédérale et
fédéraliste
de la Suisse ? De l’Europe à la Suisse, de la Suisse à l’Europe, ces
70
eau : Les Confessions. 19. Proudhon : Du Principe
fédéraliste
. 20. Balzac : La Comédie humaine. 21. Bacon : Essais. 22. Shakespear
71
te, il s’est fait l’ardent défenseur du mouvement
fédéraliste
: Le Paysan du Danube (1932), Politique de la personne (1934), P