1 1952, Articles divers (1951-1956). L’Heure de l’impatience (mars 1952)
1 ennemis héréditaires, mais ils oublient que leurs nationalismes ne remontent qu’au siècle dernier, et qu’ils ont deux-mille ans d’usa
2 1953, Articles divers (1951-1956). Unité et diversité de l’Europe (juin 1953)
2 as, visas, protectionnisme, méfiance universelle, nationalismes exacerbés par les souvenirs de deux guerres : où trouver dans tout ce
3 -totalitaires. Et l’histoire nous enseigne que le nationalisme , au sens précis et néfaste du terme, n’a sévi que pendant un siècle e
4 ture humaine. Ce manque d’épaisseur historique du nationalisme suffirait à nous rendre méfiants, lorsqu’il s’agit de porter un jugem
5 ntes, et qui freine l’union nécessaire. Qu’un tel nationalisme survive à ses raisons, en perdant ses racines dans la réalité, cela n
6 rs, pour nous en délivrer. Entre l’agoraphobie du nationalisme et la claustrophobie du cosmopolitisme, il y a place pour un réalisme
3 1953, Articles divers (1951-1956). Pourquoi je suis Européen (20 juin 1953)
7 est sorti Napoléon et des guerres de Napoléon le nationalisme de tout un siècle. Napoléon voulait faire l’Europe, oui, mais comme H
8 Cette Europe qui voit se retourner contre elle le nationalisme qu’elle a inventé et dont elle a infecté les autres continents. C’est
9 ts. C’est à nous de trouver le contrepoison de ce nationalisme . Mais d’autre part il y a nos forces réelles, dont il faut prendre co
4 1954, Articles divers (1951-1956). La CED, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)
10 es par ailleurs contradictoires du communisme, du nationalisme traditionnel, et de certains intérêts privés, calculant à court terme
11 Europe divisée. Or, ce qui nous divise, c’est le nationalisme  : il faut donc le flatter et raviver les haines provoquées par les gu
5 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
12 Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)aa Parler fédéralisme sur un plan théoriqu
13 nt notre méthode. L’obstacle dont je parle est le nationalisme . Faire la critique du nationalisme, c’est dégager du même coup les pr
14 e parle est le nationalisme. Faire la critique du nationalisme , c’est dégager du même coup les principes au nom desquels on le juge
15 le surmonter. I. Naissance et prolifération du nationalisme Goethe, assistant à la bataille de Valmy, s’écriait : « De ce lieu
16 ’idéologie unitaire des jacobins, va susciter des nationalismes rivaux. Et c’est dans le pays qui aura subi le plus durement l’agress
17 léonienne, c’est en Prusse, que la philosophie du nationalisme va se constituer. Hegel est la contrepartie réflexive de Napoléon. He
18 s d’agression. Celles-ci ont fait surgir d’autres nationalismes , qui vont revendiquer à leur tour le droit de dominer l’époque, après
19 gtemps, afin de mieux prouver leur raison d’être. Nationalisme de reflet, d’imitation, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais
20 me de notre temps. II. Critique fédéraliste du nationalisme Appliquons maintenant notre analyse fédéraliste à quelques-uns des
21 nalyse fédéraliste à quelques-uns des éléments du nationalisme choisis parmi les plus typiques et les plus vivants encore dans nos e
22 s à tirer de ce diagnostic. ⁂ Un autre élément du nationalisme profondément induré dans les esprits, depuis quatre ou cinq génératio
23 âches du fédéralisme appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme , si incroyable que cela paraisse, a poussé plus loin dans l’absurde.
24 abstraite, qu’il nomme indépendance nationale. Le nationalisme a réussi à faire croire aux masses et aux élites modernes que l’indép
25 e et une algèbre allemande ? Ce que l’on donne au nationalisme , chez nous, au nom de quoi le refuserait-on ailleurs à des systèmes q
26 n délire totalitaire, seul achèvement possible du nationalisme . Et ceci nous permet, par contraste, de décrire l’attitude fédéralist
27 d’esprit, dans le passé récent de l’Occident ? Le nationalisme a représenté au xixe siècle le seul principe de communion civique qu
28 on apogée la puissance mondiale des Européens, le nationalisme développait les germes de notre décadence. D’une part, chez les peupl
29 ue l’on sait, elle le doit, à un double titre, au nationalisme  : à celui qu’elle a suscité contre elle au-dehors, à celui qu’elle a
30 ît jugée. Qu’en est-il au regard de l’avenir ? Le nationalisme apparaît en pleine contradiction avec l’évolution technique du xxe s
31 indifférence aux frontières des États-nations. Le nationalisme n’est donc pas seulement une dernière résistance que le sentiment pat
32 ns la ligne de la pensée chrétienne, alors que le nationalisme est foncièrement païen, idolâtre et antichrétien. L’idée même de nati
33 sme et du calvinisme sont unanimes à condamner le nationalisme au nom de leur foi, et à préconiser en revanche une organisation pers
34 ncipe. M. Herriot est l’un de ces hommages que le nationalisme rend à l’Europe unie. Et M. Molotov lui-même propose un plan… Certes,
35 n, Alliance, ou même Ligue pour la protection des nationalismes intégraux, — je serai content. 2° — Dans le domaine économique, égale
36 moins avouées comme telles. Finalement, c’est le nationalisme le plus franc qui a triomphé, lors du refus de la CED. Nous voyons do
37 ste. aa. Rougemont Denis de, « Fédéralisme et nationalisme  », Fédération, Paris, septembre–octobre 1954, p. 1-16.