1
e civilisation peut mourir demain et que ce n’est
pas
là une phrase1. Nous sommes ici parce que nous savons tous que le sal
2
ndre notre part, qui pour l’instant encore, n’est
pas
la moindre dans cette défense qui vous intéresse tous directement. No
3
guerre suivra. Si nous la gagnons, nous n’aurons
pas
encore tout sauvé, mais nous aurons, à notre place et selon nos pouvo
4
Kominform, en lançant ses appels à la paix n’est
pas
du tout de servir une paix durable, mais de donner un répit à l’armée
5
dans l’intention de nous désarmer. Si vous n’êtes
pas
dans le camp politique qui s’est emparé du mot « paix », vous êtes, n
6
. Et puis, vous le savez tous, tout cela ne sonne
pas
vrai, n’est pas sincère ; ce qu’on nous a volé, ce qu’on nous a pris
7
le savez tous, tout cela ne sonne pas vrai, n’est
pas
sincère ; ce qu’on nous a volé, ce qu’on nous a pris en otage, ce n’e
8
s a volé, ce qu’on nous a pris en otage, ce n’est
pas
la paix, c’est un mot. Il est très facile, à mon avis, de distinguer
9
erté, se dénoncent eux-mêmes. La vraie paix n’est
pas
défendue quand la liberté ne l’est pas ; elle n’est donc nullement dé
10
paix n’est pas défendue quand la liberté ne l’est
pas
; elle n’est donc nullement défendue par les « Partisans de la Paix »
11
. Quelle peut être notre riposte ? Je n’hésiterai
pas
à lui donner ce nom, bien que ce nom soit très mal vu de nos élites,
12
l’on doit détester la propagande, mais on ne veut
pas
nier qu’elle existe et qu’elle joue — avec quel succès ! — contre tou
13
ester les microbes, mais cette opinion ne les tue
pas
. Pasteur aussi détestait les microbes, mais il a su les employer, les
14
lle vise d’abord, et les élites aussi qui ne sont
pas
moins contaminées. Certes, nous n’allons pas opposer aux campagnes ma
15
sont pas moins contaminées. Certes, nous n’allons
pas
opposer aux campagnes massives et mécaniques des totalitaires, des pr
16
s, des procédés de même nature. Nous n’opposerons
pas
au fanatisme un autre fanatisme qui dans notre cas, serait absolument
17
absolument artificiel. Notre but, en effet, n’est
pas
d’endormir ou d’hypnotiser les esprits mais au contraire, de réveille
18
contraire, de réveiller les consciences. Il n’est
pas
de répandre une mystique qui promet la lune pour demain, mais de rapp
19
t pourtant qu’on les défende. La démocratie n’est
pas
une panacée. Elle ne résout aucun des grands problèmes humains et per
20
u’ils perdraient demain, s’ils ne se réveillaient
pas
… Pour nous, la défense de la paix suppose des moyens de liberté, elle
21
courant, voilà qui prouve que notre culture n’est
pas
menacée seulement de l’extérieur. En effet, comparer la culture à de
22
es culturelles, soyez bien certains qu’il ne joue
pas
aux vieilles dames, qu’il ne fait pas de la broderie, et que les armé
23
’il ne joue pas aux vieilles dames, qu’il ne fait
pas
de la broderie, et que les armées qu’il met en marche sont plus redou
24
s un jour à défendre l’Europe et qui ne le feront
pas
si le point de vue de l’adversaire les a, par avance, « occupés ». Ai
25
r, ou presque, paraît-il. L’homme synthétique n’a
pas
encore vu le jour, il est vrai, mais nous ne perdons rien pour l’atte
26
). Pour réussir un bon Américain moyen, ne prenez
pas
un Mohican : ces premiers habitants du bois et du rocher, seuls vrais
27
illiers d’émigrants : un Smith de plus ne la fera
pas
couler. Apprenez maintenant au jeune homme la phrase célèbre de Linco
28
Un mélange de catholiques et de juifs ne donnera
pas
des protestants ; pas plus qu’un mélange de Marx et de Maurras ne don
29
n voisin et des modèles fournis. Il n’existe donc
pas
, il ne peut exister d’Européen moyen, résumant les vertus et les défa
30
les empêchait de vivre à leur manière, qui n’est
pas
celle de leurs voisins. J’en vois la preuve par neuf dans le reproche
31
» (Que dirions-nous d’autres régimes, où ce n’est
pas
la pression de la mode, mais celle de la police qui ramène « dans la
32
e union, nous serons unifiés par la force, mis au
pas
, ou froidement liquidés. L’éducation européenne consistera donc non p
33
sait très bien ce qu’il a perdu. Il n’en demande
pas
la définition. Il en exige la jouissance immédiate, à n’importe quel
34
ux qui vivent en régime totalitaire, et qui n’ont
pas
nos libertés, qu’ils jugent trompeuses. Tous les autres motifs de con
35
ions de la justice sociale elle-même ne suffisent
pas
pour distinguer nettement les adversaires : il serait possible de dis
36
ue l’enjeu est en définitive la liberté, n’est-il
pas
urgent que nous prenions une conscience nette et forte des libertés c
37
Il faut que nous répondions ceci : « Nous n’avons
pas
besoin comme vous d’une mystique qui masque les faits, nous n’avons p
38
d’une mystique qui masque les faits, nous n’avons
pas
besoin d’une idéologie, car nous avons nos libertés. Et ce n’est pas
39
éologie, car nous avons nos libertés. Et ce n’est
pas
notre passé que nous défendons, mais bien les libertés qu’il a conqui
40
uples qui en ont grand besoin, parce qu’ils n’ont
pas
nos réalités — et leurs chefs doivent masquer cette absence par des s
41
ce qui se passe vous possède, comment n’irait-on
pas
, en écartant les préjugés et les abstractions, questionner sur place
42
, aux philosophies de combat, et qu’il ne fallait
pas
laisser ce peuple « dans les ténèbres du dehors, mais le ramener à la
43
rment ensemble un essai politique dont je ne vois
pas
encore l’égal dans notre époque. Il en est de plus « efficaces », non
44
que l’Europe se fera, une et diverse. Je ne vois
pas
une phrase, dans cet essai final, animé par un long mouvement d’éloqu
45
L’Europe vassale ! Cette perspective ne va-t-elle
pas
nous mettre debout ? Avons-nous donc cessé d’être des mâles, qui form
46
le snobisme oriental, le snobisme nègre n’ont-ils
pas
assez duré, avec leur goût de veulerie et de reniement ? » Et je croi
47
magination et de courage, nos rêves ne se perdent
pas
dans une extase somnolente : ils sont actifs. » Enfin cette page dans
48
onquise sur des différences qu’elle ne détruirait
pas
pour autant, elle donnerait au monde un exemple à suivre. Contre les
49
continents que les océans séparent. » Pourquoi ne
pas
le dire ici ? Cette relecture avive en moi d’amers regrets. Je voudra
50
ical et critique. Pourquoi ce précurseur n’a-t-il
pas
joint l’action dont il avait, bien avant nous, aperçu la nécessité ?
51
de se reconnaître une mission ? » Non, ce n’était
pas
rêver, il le savait, mais ce n’est plus assez de conseiller. Ce conva
52
st plus assez de conseiller. Ce convaincu n’était
pas
de l’espèce des militants d’une politique. Ce moraliste voulait d’abo
53
à la fabrication de série : son intérêt n’en est
pas
amoindri. Car il fournit une connaissance nouvelle de certaines limit
54
ngularité exemplaire du cas de Lawrence, ce n’est
pas
à la seule analyse de l’œuvre en soi qu’il faut recourir, mais d’abor
55
ce quotidienne : « Premier point : nous ne sommes
pas
liés au sol », écrit Lawrence, à propos de la RAF.) Ils courent leur
56
ent — leur sont connues ou instinctives. Ce n’est
pas
seulement à leur réputation d’aventuriers, de révolutionnaires ou d’a
57
n, l’exemple d’une « passion » dont l’enjeu n’est
pas
clair. Et certes, les péripéties d’une telle passion peuvent bien suf
58
rs à la Conférence de Versailles. Mais comment ne
pas
penser à Saint-Exupéry ? Le parallèle s’impose entre ces deux figures
59
t de manier les hommes par des moyens qui ne sont
pas
ceux du règlement, et qui ne doivent rien aux titres officiels : goût
60
de leur sens du service : ils se soumettent, non
pas
au fonctionnaire, mais à la vertu mystérieuse qu’ils attendent de la
61
la mémoire d’un effort collectif. Ils n’écrivent
pas
plus facilement l’un que l’autre ; se vantent parfois, mais plus souv
62
de servir ? Ou serait-ce simplement qu’ils n’ont
pas
le choix, et que la vie parmi les autres, les civils, s’est révélée p
63
ations religieuses, et cette similitude ne manque
pas
de les frapper. Lawrence décrit son engagement dans l’armée de l’air
64
epuis que je suis ici, il ne s’est présenté à moi
pas
un seul choix : tout est prescrit — à l’exception de cette possibilit
65
re, et l’ai rejeté ; l’autorité, je l’ai rejetée (
pas
l’obéissance, car mon effort actuel est de trouver l’égalité dans la
66
suis convaincu que le progrès, aujourd’hui, n’est
pas
le fait du génie isolé, mais de l’effort commun. Pour moi, c’est la m
67
mettre au service d’une entreprise mécanique, non
pas
comme un chef, mais comme un rouage dans la machine. Le mot-clé, je p
68
ce de la machine, c’est qu’on y apprend qu’on n’a
pas
d’importance ». De tels textes peuvent servir de repères pour ceux qu
69
aujourd’hui. Je hais les meubles. » Qu’on ne voie
pas
là une dérobade devant le grand choix politique de ce siècle : démocr
70
qu’il faut pourtant bien accepter, lorsqu’on n’a
pas
connu, ou que l’on refuse, la transcendance qui pourrait seule le tra
71
. On ne peut s’empêcher de l’aimer. Mais il n’est
pas
question de le suivre. Le nihilisme, si « décent » soit-il, est une f
72
disent que Lawrence est décevant parce qu’il n’a
pas
laissé de « message », je répondrai qu’il nous apprend au moins à n’e
73
, je répondrai qu’il nous apprend au moins à n’en
pas
attendre des hommes. Nous demandons trop aux écrivains. En sommes, no
74
paraphraser, les lettres de Saint-Exupéry n’étant
pas
encore publiées. Quant à La Citadelle, on notera qu’elle n’a point so
75
L’Heure de l’impatience (mars 1952)h Ce n’est
pas
un pamphlétaire irresponsable, c’est un homme politique avisé et mieu
76
re aussi nombreux qu’ils sont, parce qu’ils n’ont
pas
encore pris l’habitude de se sentir Européens. Au lieu d’un bloc à pe
77
s additionnés, voici donc vingt petits pays, dont
pas
un seul n’est à l’échelle du siècle. Il semble évident que leur union
78
est venue de l’impatience créatrice. Je n’imagine
pas
de meilleur mot d’ordre pour une Campagne européenne de la jeunesse.
79
de celui qu’ils auraient maintenant. Je ne ferai
pas
de longues incursions dans le passé, mais je rappellerai la leçon de
80
aissances orales, car les textes écrits n’avaient
pas
de circulation publique. On passait donc ainsi du foyer de culture à
81
n de la population en classes sociales ne parlant
pas
le même langage, la division en nations, qui existe depuis une centai
82
est une forme de diffusion facile, qui ne connaît
pas
de frontières et ne nécessite aucune traduction. Vous reconnaîtrez qu
83
ieurs ou d’hommes politiques et ne nous intéresse
pas
ici. ⁂ Je voudrais maintenant vous présenter un certain nombre de thè
84
ésenter un certain nombre de thèmes : 1° Il n’est
pas
possible que la culture puisse agir — c’est-à-dire former ou modifier
85
st par essence internationale, universelle et non
pas
nationale ni régionale. Elle suppose des échanges multiples entre les
86
née, sans eux, à mourir à bref délai. 2° Il n’y a
pas
de culture vivante sans une incarnation, une implantation locale. Un
87
cette ouverture aux échanges universels. Il n’y a
pas
d’Europe vivante sans ces deux courants. Je reviens toujours à ces ré
88
iendront de la réalité quotidienne. 3° Il ne faut
pas
que l’Europe se fabrique comme un immense trust super-étatique, const
89
fédéralisme est une tension permanente — pour ne
pas
dire une contradiction — entre le mouvement vers l’union et les auton
90
s les livres d’école depuis cent ans. Il n’existe
pas
de culture nationale, aucun historien sérieux ne peut défendre cette
91
ls ont déjà prévus. Ces conférenciers ne seraient
pas
des professeurs d’éloquence ni des hommes politiques, mais des écriva
92
ns, des psychologues, des ingénieurs et, pourquoi
pas
, des sportifs. Au Centre de la culture, nous avons en préparation une
93
belle idée de circulation à travers l’Europe — et
pas
seulement pour les jeunes, car il y a aussi des vieillards qui marche
94
tout à l’heure de culture populaire. Je ne crois
pas
qu’il y ait une culture populaire, comme je ne crois pas aux cultures
95
il y ait une culture populaire, comme je ne crois
pas
aux cultures nationales. Il y a la culture, qu’il s’agit d’implanter
96
spère que dans un foyer la maison seule ne compte
pas
, ni la mystique locale, c’est la culture qui doit être le principal l
97
eur Rappard. Ce que je préconise, ce n’est certes
pas
une européanisation de la Suisse, mais bien au contraire une helvétis
98
rdre où il les a énumérés lui-même. « Je ne crois
pas
, dit-il, que la petite Europe puisse se faire et durer »… L’Europe
99
i furent ses adversaires les plus absolus — n’ont
pas
tardé à lui envoyer des ambassadeurs comme à tout autre gouvernement
100
’Autriche s’apprêtent à suivre. L’Europe n’existe
pas
, n’a jamais moins existé qu’aujourd’hui, affirmait le professeur Rapp
101
études, pour démontrer que l’idée de l’Europe n’a
pas
attendu les Américains, pas plus que la mise en place de la Haute Aut
102
que le rideau de fer l’a séparée en deux… N’allez
pas
plus loin, je connais l’antienne ! Non, le rideau de fer ne nous a pa
103
nais l’antienne ! Non, le rideau de fer ne nous a
pas
séparés en deux de la façon dont on voudrait nous le faire croire. Pr
104
ommes quelque 320 millions, tandis qu’il n’y en a
pas
quatre-vingt-dix-millions de l’autre… Soit. Mais ces 320 millions ave
105
ns avec lesquels vous voulez faire l’Europe n’ont
pas
de traditions communes ou d’impérieuses raisons de s’unir, comme en a
106
commun entre Genève et Glaris ? Et ne parle-t-on
pas
du « miracle suisse » précisément parce que tout s’opposait, humainem
107
lisation de cette confédération ? Alors, pourquoi
pas
l’Europe ? Les Européens n’ont-ils pas des traditions communes que le
108
, pourquoi pas l’Europe ? Les Européens n’ont-ils
pas
des traditions communes que les Suisses n’avaient pas ? L’Europe est
109
des traditions communes que les Suisses n’avaient
pas
? L’Europe est tout de même plus ancienne que la Suisse, et si l’on r
110
rofesseur Rappard, « cette Europe ne connaît même
pas
encore un début de véritable réalisation ». Mais c’est nier l’évidenc
111
en cours… Non, voyez-vous, ces arguments ne sont
pas
sérieux. … mais des réalités économiques Il en est d’autres cep
112
notre commerce extérieur ? Et je ne vois vraiment
pas
pourquoi, si la Haute Autorité se solidifie toujours plus, la Suisse
113
fonde-t-il cette déclaration, je ne le comprends
pas
, et l’argument de cette finis Helvetiae me semble un rien démagogique
114
dans sa phase de réalisation. Mais ne croyez-vous
pas
, qu’isolés de la mer et de ceux qui furent toujours à travers l’histo
115
rt du professeur Rappard encore plus. Je ne sache
pas
que le Royaume-Uni ait joué un grand rôle dans la constitution de la
116
semble tout aussi erronée. Cette fédération n’est
pas
une ligue séparée, elle n’est pas en révolte contre une ligue plus va
117
édération n’est pas une ligue séparée, elle n’est
pas
en révolte contre une ligue plus vaste : elle est un début, et non se
118
e est un début, et non seulement elle ne s’oppose
pas
à ce que d’autres pays lui donnent leur adhésion, mais elle le souhai
119
leur adhésion, mais elle le souhaite. Elle n’est
pas
plus opposée à une fédération plus vaste que la Confédération des hui
120
ée à celle des vingt-deux cantons. Et pourquoi
pas
l’Europe ? La France, l’Allemagne, l’Italie et les trois pays du B
121
Josiah Tucker, doyen de Gloucester, n’écrivait-il
pas
un an avant l’adoption par les États-Unis de leur constitution fédéra
122
Et dans un de ses ouvrages, M. Rappard ne manque
pas
de relever, avec l’ironie qu’il faut, quelques prédictions identiques
123
Rappard, elle courrait un grave danger. Ne dit-il
pas
en effet : « Au lieu d’isoler quelques pays de l’Europe continentale
124
en faire une seule et même patrie, ne vaudrait-il
pas
mille fois mieux les unir tous dans une seule et même alliance ? » Al
125
cer à notre neutralité. Or, la neutralité ne doit
pas
nous empêcher de collaborer ; mais pourquoi renoncerions-nous à cet a
126
s le demande ? Encore une fois, non. Il ne s’agit
pas
de renoncer à cette neutralité, mais il ne faut pas non plus qu’elle
127
s de renoncer à cette neutralité, mais il ne faut
pas
non plus qu’elle nous empêche de collaborer sur le plan européen. À n
128
n avec tout ce qui a précédé, puisqu’il ne craint
pas
d’inclure l’alliance militaire. Mais il a raison d’insister sur le fa
129
us me répondrez que le nombre d’habitants ne fait
pas
tout. Et, en effet, Paul Valéry faisait remarquer que si l’on mettait
130
loin. Les chiffres et les statistiques n’épuisent
pas
la réalité. Les six pays que groupe la Haute Autorité forment une uni
131
Sibérie, certes, est plus vaste… Il n’en résulte
pas
que la Grande-Bretagne, les Pays scandinaves, l’Espagne, l’Autriche,
132
3)n o Le Centre européen de la culture n’avait
pas
attendu le succès remporté l’an dernier par l’Exposition internationa
133
de prendre conscience de ce fait que l’art n’est
pas
le produit d’une nation mais de toute une culture, — ici l’européenne
134
ec une œuvre dont la difficulté, précisément, n’a
pas
cessé de me séduire et inciter. Je suppose qu’il est devenu banal de
135
r 1953)q r Les fins d’une civilisation ne sont
pas
visibles à son terme, et rien ne se passe jamais comme si elle finiss
136
même, les origines d’une civilisation ne doivent
pas
être recherchées dans son passé le plus reculé : elles ne sont saisis
137
do : « sous Ponce Pilate ». Les Pères ne savaient
pas
que le dogme de l’incarnation — c’est-à-dire du vrai Dieu et vrai hom
138
te abstraite, ambition qui n’est point ou ne doit
pas
être celle de coïncider, soit avec des structures préformées de notre
139
s devons donc l’éviter ; 2. La neutralité ne doit
pas
servir de prétexte à la Suisse pour refuser de collaborer à l’union e
140
a neutralité, que se passerait-il ? On ne le voit
pas
. À qui irions-nous offrir cette renonciation ? Qui pourrait l’accepte
141
ratuit, au pire sens de ce terme. On ne voit donc
pas
d’objet concret à une discussion, aujourd’hui, sur l’abandon de notre
142
, or vous êtes des Européens, donc vous ne pouvez
pas
rester neutres entre l’Europe et ses ennemis. À cela, je répondrai qu
143
talinienne, les Russes seraient les premiers à ne
pas
nous croire. En fait, ils ne cessent de répéter que la Suisse a cessé
144
nc changé à cet égard. Nombre de pays qui ne sont
pas
neutres ont fait beaucoup moins que nous pour lutter contre le stalin
145
que tous les autres pays. Ici encore, on ne voit
pas
ce que l’abandon de notre neutralité pourrait changer à la situation.
146
t de la Suisse en Europe. Je précise : ce ne sont
pas
les partisans de la fédération européenne, les Schuman, les Spaak, le
147
à toute idée de construction européenne. Ce n’est
pas
nous qui opposons fédération de l’Europe et neutralité suisse, c’est
148
s même prononcer le mot de neutralité). Il n’en a
pas
fallu davantage pour que le Conseil fédéral, puis le Conseil d’État d
149
mpagne efficace : Les fédéralistes ne demandent
pas
l’abandon de la neutralité, mesure qui serait actuellement sans effet
150
té reste pour la Suisse un atout, qu’elle ne doit
pas
jouer sans d’impérieuses raisons. Les fédéralistes rappellent que la
151
avec les six pays du plan Schuman, nous ne sommes
pas
prêts à juger négligeable ce client n° 1 !) Les fédéralistes font rem
152
intérêts exigent. Les fédéralistes suisses n’ont
pas
attendu les Américains pour proclamer depuis 1933 la nécessité d’une
153
sent que l’expérience suisse du fédéralisme n’est
pas
sans valeur pour l’Europe en construction, et que la vraie question n
154
e en construction, et que la vraie question n’est
pas
d’européaniser la Suisse, mais plutôt d’helvétiser l’Europe. Les fédé
155
istrats aux vues courtes s’efforcent encore de ne
pas
regarder en face : la Suisse ne sera pas sauvée si l’Europe est perdu
156
re de ne pas regarder en face : la Suisse ne sera
pas
sauvée si l’Europe est perdue, demain, faute de s’unir. s. Rouge
157
En effet, l’absence actuelle d’union ne signifie
pas
que l’unité millénaire de l’Europe n’existe plus. Ensuite, il faudrai
158
d’association périmée à bien des égards. Il n’est
pas
une nation de l’Europe d’aujourd’hui qui puisse se dire indépendante,
159
ant ses racines dans la réalité, cela ne signifie
pas
qu’il ait cessé de nuire. Les écrivains — poètes et philosophes — qui
160
rte de l’Europe. Aux yeux des Américains il n’y a
pas
des Français, des Suisses, des Allemands, mais seulement des Européen
161
e une guerre pour l’Europe unie. Je ne me doutais
pas
, alors, qu’Hitler s’était emparé du slogan de la « Nouvelle Europe »…
162
la visite de Raymond Silva, que je ne connaissais
pas
, et qui, sans préambule, me demanda d’ouvrir par un discours le premi
163
l réaliste. En tant que Suisse, ne regrettez-vous
pas
que votre pays ne prenne pas une part plus active à la construction e
164
e, ne regrettez-vous pas que votre pays ne prenne
pas
une part plus active à la construction européenne ? Je crains que la
165
édés de la note suivante : « Nous ne présenterons
pas
à nos lecteurs cet écrivain pénétrant devenu ardent militant de l’Eur
166
ui devraient savoir que l’existence de Dieu n’est
pas
affectée par une polémique locale dans le temps et dans l’espace. Mai
167
emps et dans l’espace. Mais l’inconséquence n’est
pas
moindre dans le camp, d’ailleurs divisé, des agnostiques. Déjà l’on p
168
Malraux se demande si la mort de Dieu n’entraîne
pas
celle de l’homme, — pensée difficile à comprendre. De jeunes romancie
169
un monde « absurde », etc. Cependant, je ne vois
pas
que ce thème, partout mentionné, ait été vraiment discuté, jusqu’ici.
170
la crédibilité de l’information. Je ne discuterai
pas
l’inventeur de la phrase : Nietzsche est un cas suffisamment connu7.
171
rtre. L’argument majeur de ce philosophe ne porte
pas
, bien entendu, sur l’essence de Dieu et du diable, mais sur leur exis
172
ncher une question d’existence réelle. Il ne faut
pas
que Dieu et le diable existent, car alors la responsabilité de l’homm
173
loin de s’en réjouir, mais pour autant, n’allait
pas
jusqu’à nier que la vérité existât. La vérité n’est peut-être pas exi
174
que la vérité existât. La vérité n’est peut-être
pas
existentialiste. Dieu limite peut-être fortement la responsabilité —
175
suffit pour que Sartre décrète que Dieu n’existe
pas
, et bien plus, qu’il est mort. D’où peut lui venir cette passion de l
176
une étrange équivoque. En effet, Sartre ne prend
pas
le mot « responsable » au sens authentique et littéral de « capable d
177
able de décider » (de ce qu’on est et sera) ; non
pas
au sens chargé de mission, mais à celui d’aventurier qui assume ses r
178
et périls et qui les choisit souverainement ; non
pas
au sens de créature, mais bien à celui de démiurge ; non pas au sens
179
de créature, mais bien à celui de démiurge ; non
pas
au sens d’un homme, mais bien d’un dieu. Ce dernier trait est capital
180
i (« L’enfer, c’est les autres »). Il n’en marque
pas
moins la limite de l’arrogance intellectuelle, le terme délirant d’un
181
l’imagine : gênant pour l’homme. Il n’en résulte
pas
que Dieu ait cessé d’exister, d’aider l’homme ou de le juger. Et dans
182
eu » ne signifie rien — et dans ce cas il ne peut
pas
mourir ; ou bien il signifie la Vie, l’Éternité, le Total, l’Être en
183
faudrait dire que s’il est mort, c’est qu’il n’a
pas
vécu : ce qui est absurde. Si Dieu l’Inconnaissable était mort, cela
184
és que je viens d’énumérer. À vrai dire, ce n’est
pas
surprenant. C’est même aisément explicable. Un Dieu personnel est inc
185
8. Car Dieu, même si quelqu’un croit qu’il n’est
pas
, reste en tout cas une réalité pour l’écrasante majorité des hommes v
186
rase est plus vraie qu’on ne le croit. Ce ne sont
pas
seulement des palaces et quelques belles villas qu’« occupent » les A
187
ous les points de l’ordre du jour, elles n’en ont
pas
moins apporté un élément de pittoresque au débat sur l’union de l’Eur
188
ope des Trente-Deux. (J’avoue que le compte n’est
pas
facile à établir. Mais la Russie est du nombre…) Les neutralistes, qu
189
nous avions quelque chose à défendre, qui n’était
pas
seulement le statu quo, mais l’avenir commun de nos peuples. La « con
190
er dans vos affaires. L’Indochine ne vous regarde
pas
, mais le problème allemand nous intéresse beaucoup… Le colonialisme e
191
voient encore notre colonialisme. Ne sauront-ils
pas
voir aussi, M. Nehru le premier, que nous nous en allons, mais que le
192
l’Amérique, l’Europe unie. Mais l’Europe ne sera
pas
unie en temps utile si les efforts présents de fédération des Six éch
193
ds, qui sont les premiers menacés, n’auraient-ils
pas
le droit et le devoir de reconstituer une armée ? — Les Hollandais, l
194
Après deux ans de débats passionnés, ne serait-il
pas
grand temps de voir d’un peu plus près de quoi l’on parle ? Quel est
195
x pays porteront le même uniforme. (Mais n’est-ce
pas
déjà le cas, à quelques détails près ?) Les généraux de corps d’armée
196
nous venons de le voir. — « Mais si la France n’a
pas
le droit d’entretenir sa propre armée, comment défendra-t-elle ses co
197
bre et limpide, c’est que si l’Europe ne se donne
pas
elle-même les moyens d’assurer sa défense, c’est-à-dire si elle refus
198
limites n’est plus qu’un rêve, que l’Europe n’est
pas
menacée par une armée allemande inexistante, mais par une expansion s
199
Mais je vois un pays réaliste qui, lui, ne doute
pas
de l’efficacité de la CED : c’est la Russie, dont tout l’effort diplo
200
tov se trompe, qu’il surestime la CED, comment ne
pas
voir qu’au-delà de sa valeur militaire — dont chacun souhaite qu’elle
201
nt-là, ne signifie point : « Vive la France ! » —
pas
davantage que le cri : « Les Soviets partout ! » ne signifiera sous L
202
r et de volonté. Toutefois, cette idéologie n’est
pas
le fait du peuple tout entier, mais d’un parti ; et ce parti agit par
203
ation est religion et les religions ne transigent
pas
. L’État se voit donc contraint de renforcer la police, de centraliser
204
tion comme une croisade pour l’idée. « Ce ne sont
pas
les déterminations naturelles de la nation qui lui donnent son caract
205
ée très justement au shintoïsme, n’attaquera même
pas
le christianisme, elle se contentera de l’annexer dans les occasions
206
natique de la religion de la nation. S’il n’était
pas
aveuglé par la superstition jacobine, il verrait comme nous tous que
207
sprits à l’État. La souveraineté absolue n’existe
pas
, et cependant la France existe bel et bien. On a défini la souveraine
208
droit applicable à chaque domaine ». Or il n’est
pas
un seul État européen qui, de nos jours, ait conservé la faculté d’ag
209
ulté d’agir à sa guise à l’extérieur. Il n’en est
pas
un seul qui soit capable de déclarer la guerre ou de conclure la paix
210
ieuse et obsessive. Où la voit-on à l’œuvre ? Non
pas
dans les faits, mais seulement dans les discours des adversaires de l
211
toute autre forme d’organisation de l’Europe. Non
pas
comme une réalité, mais bien comme un prétexte à refuser les évidence
212
i de clinicien : le nationaliste, en effet, n’est
pas
simplement un homme qui a tort, ou qui persiste méchamment dans son e
213
bide de perdre une puissance magique qui n’existe
pas
! Il s’agit beaucoup moins de le réfuter que d’éviter d’exciter sa né
214
i à l’État. Ces évidences accablantes n’empêchent
pas
le nationaliste moyen de revendiquer l’annexion à son État, au nom de
215
ique est irréalisable au xxe siècle, et n’existe
pas
, même en URSS. Tout comme la souveraineté absolue, elle ne représente
216
ionale ». On prétend que les idées ne connaissent
pas
de frontières, mais l’instruction publique a changé cela. (Et l’Unive
217
es arts et la philosophie, pourquoi n’y aurait-il
pas
une biologie soviétique et une algèbre allemande ? Ce que l’on donne
218
éenne. Ce sont en effet les États-nations, et non
pas
l’Europe comme telle, qui ont conquis des débouchés à nos produits ma
219
res des États-nations. Le nationalisme n’est donc
pas
seulement une dernière résistance que le sentiment patriotique dénatu
220
ques en perpétuelle polémique ne lui apparaissent
pas
comme autant de contradictions insupportables, qu’il faut tenter de r
221
itable. ⁂ Mais il y a plus. Le fédéralisme n’est
pas
seulement en prise avec l’époque, si je puis dire, il est aussi dans
222
ge important de défendre une cause qu’ils n’osent
pas
attaquer : celle de l’union européenne. Il est clair que tous les obs
223
il est clair aussi que les nationalistes n’osent
pas
se déclarer contre l’union. Ils la sabotent, en fait, sous différents
224
déralisme, c’est-à-dire en tenant compte à chaque
pas
de cette double nécessité : instituer une union réelle, sauvegarder n
225
elle doit tenir compte du fait que nous ne sommes
pas
seuls en Europe, et que les nationalistes ne cesseront pas de sitôt d
226
en Europe, et que les nationalistes ne cesseront
pas
de sitôt d’opposer leurs « solutions de rechange » à notre volonté co
227
« l’abandon des souverainetés » ? Je ne le crois
pas
, pour deux raisons. La première, c’est que la souveraineté nationale
228
rains étaient trop lâches : elles ne permettaient
pas
une défense commune efficace. Tout le monde admettait que les cordons
229
nt souverains en tant que leur souveraineté n’est
pas
limitée par la constitution fédérale, et comme tels, ils exercent tou
230
me tels, ils exercent tous les droits qui ne sont
pas
délégués au pouvoir fédéral. Article 5. — La Confédération garantit
231
atique ou doctrinaire. Un fait demeure : il n’est
pas
de constitution plus fédéraliste que celle de la Suisse, et pourtant
232
le contenu et la visée fédéraliste du traité, non
pas
son étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous que la Suisse elle-
233
ité derrière les étiquettes. Le fédéralisme n’est
pas
plus libéral que planificateur, et il doit refuser ce faux dilemme, p
234
ises ne présente qu’un médiocre intérêt. Ce n’est
pas
en tant qu’Italien que Raphaël m’intéresse, ni Shakespeare en tant qu
235
ni Shakespeare en tant qu’Anglais. Et je ne suis
pas
du tout sûr qu’il faille « apprendre à nos peuples à se mieux connaît
236
peuple sont en général les plus mauvais. Ce n’est
pas
Mallarmé, ni Renoir, c’est Déroulède et Detaille qui représentent val
237
cadres administratifs ou nationaux ; et ce n’est
pas
une libération surveillée des échanges de prison à prison que nous de
238
a besoin d’être entouré par des douaniers pour ne
pas
se perdre ? Conclusions J’ai tenté par ces quelques exemples, d
239
les Anglais et baptisée « fonctionnelle » n’était
pas
incompatible en théorie avec une tactique fédéraliste. Mais elle a co
240
du refus de la CED. Nous voyons donc qu’il n’est
pas
plus facile de faire l’Europe par pièces et morceaux, que de la faire
241
s, les méfiants, et les saboteurs sournois, n’est
pas
plus facile que d’attaquer de front, franchement, une fois pour toute
242
rétextes humanitaires de la Terreur. Nous n’avons
pas
opposé à la propagande des Bons Tyrans je ne sais quel « front uni »
243
et Croce ? Rien de facile à définir, sans doute.
Pas
un slogan. Mais ce fait et ce mode d’expérience — comme l’eût dit Joh
244
se fédérer sans renoncer à sa vocation. Ce n’est
pas
un ersatz d’église, ce n’est pas un parti jaloux, ce n’est pas un bas
245
cation. Ce n’est pas un ersatz d’église, ce n’est
pas
un parti jaloux, ce n’est pas un bastion de défense. C’est plutôt un
246
d’église, ce n’est pas un parti jaloux, ce n’est
pas
un bastion de défense. C’est plutôt un réseau d’amitiés agissantes de
247
l y a quinze ans j’osais louer Reynold de n’avoir
pas
craint de porter un jugement pessimiste sur l’avenir immédiat de la S
248
delà, devant d’autres périls. Et Reynold ne s’est
pas
arrêté à l’éloge des vertus qui tiennent un peuple ensemble. Dans la
249
soit unifiée par une force étrangère. Je ne vois
pas
un seul peuple européen qui ait autant besoin que le nôtre d’exercer
250
rgement, mais sans lesquelles notre vie ne serait
pas
concevable. Prendre conscience de l’être suisse, au-delà des apparenc
251
l’étude d’une Europe romano-germanique, n’est-il
pas
frappant de constater qu’elles résument l’expérience fédérale et fédé
252
ui donnent sa valeur exemplaire : je n’en connais
pas
de plus « suisse », ni par là même de plus fécondes à méditer par les
253
relever deux faits : — Le rejet de la CED ne met
pas
fin à la construction européenne, comme on l’a répété bien à tort : i
254
nue majorité grâce à l’appui des communistes) n’a
pas
encore senti la nécessité historique de cette construction — nécessit
255
les accords de Londres représentent « un premier
pas
vers l’intégration européenne », comme on l’a dit à Washington, puisq
256
er l’une après l’autre par les parlements. On n’a
pas
cherché à produire sur l’opinion publique le choc révolutionnaire qu’
257
ont déclenché leur propagande massive. Eux n’ont
pas
hésité un instant à agiter les passions : ils ont gagné contre la CED
258
r, que l’on a négligée de mener — ou que l’on n’a
pas
sérieusement soutenue. II. — Les mouvements de militants européens on
259
s commerciales qu’artistiques. Certes, on ne peut
pas
souhaiter, encore moins obtenir, une diminution du nombre des festiva
260
usique européenne, et d’être assuré qu’il ne sera
pas
déçu, et qu’il ira vraiment d’une fête à l’autre. L’échange de « créa
261
réation la plus typique de l’Europe, n’était-elle
pas
faite pour manifester la première cette communauté profonde des réact
262
vamment discrète de la rue de l’Odéon. Il n’était
pas
lieu de Paris que j’avais l’impression de mieux connaître, sans y êtr
263
dition rare.) Bon pour ceux qui n’y « croyaient »
pas
, d’entrer là sans façon ni vergogne pour acheter banalement un livre
264
ne, qu’on pourrait publier en album, ne ferait-il
pas
un bel hommage à sa mémoire ? Il faudrait y ajouter les descriptions
265
s dans mon sens, non dans le leur. Je ne prétends
pas
fonder sur pièces une de ces solutions textuelles et « scientifiques
266
sage de l’Église ignore, que la raison n’approuve
pas
, que la tradition n’autorise point… et qui introduit la nouveauté, sœ
267
Si Marie eût été conçue sans péché, elle n’aurait
pas
eu besoin d’être rachetée par Jésus-Christ. » Le culte de la Vierge r
268
, ne put que sanctionner un sentiment qui n’avait
pas
attendu le dogme pour triompher dans tous les arts. Enfin, voici un
269
u primitif, on voit la Dame (ou Reine) prendre le
pas
sur toutes les pièces, sauf le Roi, celui-ci se trouvant d’ailleurs r
270
femme, à condition que cette Déesse-Mère ne cesse
pas
d’être virginale, qu’elle échappe donc à l’interdit maintenu sur la f
271
constatons cette contradiction, ne s’en plaignent
pas
! On dirait qu’ils ont trouvé le secret d’une conciliation vivante de
272
leur Église. Beaucoup de troubadours — cela n’est
pas
douteux — étaient cathares ou, du moins, très au courant des idées qu
273
mauvaise conscience, et qui leur demandaient non
pas
tant une illusion d’amour sincère qu’un antipode spirituel au mariage
274
Le même auteur ajoute qu’à son avis, « il n’est
pas
question de voir dans la chasteté, ainsi feinte, une habitude réelle
275
euses » et la théologie n’occupaient tout de même
pas
le plus clair de la vie, et n’avaient tout de même pas supprimé toute
276
e plus clair de la vie, et n’avaient tout de même
pas
supprimé toute espèce d’impulsions naturelles ? Les modernes, en effe
277
lusion touchante peut les aider à vivre, mais non
pas
à comprendre leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le savoir
278
de cet amour lointain. La « joie d’Amour » n’est
pas
seulement libératrice du désir dominé par Mesure et Prouesse, elle es
279
», écrit Daude de Prades, qui cependant ne craint
pas
de donner des précisions sur les gestes érotiques que l’on peut se pe
280
ve Faux Amour ». (Et en effet, le diable n’est-il
pas
le père de la création matérielle… et de la procréation, selon le cat
281
e « service » d’amour courtois, Cercamon n’hésite
pas
à écrire en mettant les points sur les i : Ces troubadours, en mêlan
282
thèse soit un jour vérifiée ou non, il n’en reste
pas
moins que l’origine manichéenne du Roman est attestée par les fragmen
283
me du Dieu qui est Amour. 14. Ce qui n’empêchera
pas
l’Église de Rome, en la personne du pape Innocent III qui rêvait de «
284
urs, les Inquisiteurs du siècle suivant n’eussent
pas
manqué de lire simplement : juges, prêtres, reclus, et maris ! ah.
285
ieuse. Voulez-vous dire que l’amour-passion n’est
pas
un des caractères permanents de la nature humaine ? Exactement. L’amo
286
a des causes, des raisons. Peut-être eût-il pu ne
pas
exister. En tout cas, il n’apparaît pas avant le xiie siècle. Mais O
287
-il pu ne pas exister. En tout cas, il n’apparaît
pas
avant le xiie siècle. Mais Ovide, Properce, Tibulle ? Et la passion
288
maîtres de Sorbonne. Certains spécialistes n’ont
pas
aimé que j’établisse des connexions entre les sombres cathares et les
289
inconscient habite toujours les esprits. Il n’est
pas
une femme qui ne rêve de connaître le grand amour, la passion unique,
290
monstrueux contresens. Il y a un point aussi à ne
pas
oublier : dans l’amour-passion, les êtres sont dominés par leur amour
291
êtres sont dominés par leur amour. Ils ne peuvent
pas
ne pas s’aimer : un philtre, la beauté diabolique de l’un ou simpleme
292
ont dominés par leur amour. Ils ne peuvent pas ne
pas
s’aimer : un philtre, la beauté diabolique de l’un ou simplement la f
293
re qu’ils peuvent arriver à haïr, ils ne s’aiment
pas
vraiment ! J’aimerais que l’amour fût moins fatal et qu’on choisît da
294
réussissent à se dégager de leur canton — alors,
pas
de milieu, ils atteignent à l’universel. Au fond de son trou, l’homme
295
bouger, dans ce complexe bien réglé ? N’oublions
pas
que l’horlogerie est une science des petits mouvements. Et découvrons
296
d’océan de nuit où rien ne bouge. Comme il n’y a
pas
de place en Suisse pour un véritable voyage, on s’en tire en coupant
297
raccourci métaphorique. J’idéalise, mais pourquoi
pas
? S’il me fallait décrire nos petits déplacements du point de vue de
298
aitement « en règle », il fallait simplement « ne
pas
faire attendre », en vertu de cette discipline spontanée, voire préve
299
, la direction de l’hôtel prie sa clientèle de ne
pas
donner à manger aux mouettes. C’était l’été des expériences de Bikin
300
strie. L’authentique usager de cette classe n’est
pas
curieux, comme les gens de troisième, des menus incidents du trajet.
301
stalle dans son bureau, et sa pensée ne vagabonde
pas
, reste enfermée dans sa serviette de cuir. Rien d’étonnant si le cont
302
lleurs, ces jeunes gens excités qui prétendent ne
pas
payer de supplément parce qu’il n’y avait plus de place dans les troi
303
Ces gens traversent le pays comme s’il n’existait
pas
, ils vont plus loin. Confirmation de la sentence ésotérique : l’œil q
304
ion de la sentence ésotérique : l’œil qui ne voit
pas
n’est pas vu. Les passagers de première classe, en Suisse, je les nom
305
sentence ésotérique : l’œil qui ne voit pas n’est
pas
vu. Les passagers de première classe, en Suisse, je les nomme les imp
306
iècle. Les partisans de l’Europe unie ne manquent
pas
de le citer en exemple. Mais combien savent comment ce modèle d’un sy
307
votre État fédératif. Vouloir la vaincre ne peut
pas
être d’un homme sage. » Entre les deux extrêmes de l’alliance d’États
308
nt souverains en tant que leur souveraineté n’est
pas
limitée par la constitution fédérale et, comme tels, ils exercent tou
309
me tels, ils exercent tous les droits qui ne sont
pas
délégués au pouvoir fédéral. Article 5. — La Confédération garantit
310
rte de la souveraineté nationale. » Il n’est donc
pas
exact que nos nations, en vue de s’unir, doivent sacrifier ce qui sub
311
nts et par les écrivains du cercle Petöfi, il n’a
pas
été répondu. Nous ne pouvions pas répondre, ils le savaient. S’ils no
312
Petöfi, il n’a pas été répondu. Nous ne pouvions
pas
répondre, ils le savaient. S’ils nous ont appelés, cependant, compren
313
t qu’ils trouveront ici des hommes qui n’oublient
pas
l’appel des écrivains de Budapest, qui ne le laisseront pas oublier,
314
l des écrivains de Budapest, qui ne le laisseront
pas
oublier, et dont tout le programme est maintenant d’y répondre. Au no