1 1951, Articles divers (1951-1956). Faire la propagande de la liberté, c’est sauver notre culture (décembre 1950-janvier 1951)
1 ire eux-mêmes depuis longtemps et d’autres textes plus récents d’où il ressort, par exemple, que le but du Kominform, en lan
2 survivance indépendante, donc de nos libertés les plus concrètes. Il s’en faut cependant, hélas ! de beaucoup, que la plupar
3 t, d’autre part fort intelligent, mais surtout et plus encore le fait que cette phrase ait paru toute naturelle, qu’elle ref
4 derie, et que les armées qu’il met en marche sont plus redoutables encore que celles qu’évoquait M. Reynaud, car ces armées
2 1951, Articles divers (1951-1956). Comment fabriquer un Européen ?
5 des Soviets (il faut toujours partir des cas les plus faciles). Pour réussir un bon Américain moyen, ne prenez pas un Mohic
6 Cooper, au mythe, à notre enfance, — n’y touchons plus . Mais prenez deux Européens de nations différentes, si possible. Mari
7 servez frais. Pour fabriquer un Soviétique, c’est plus rapide. Prenez un Russe, passez-le au MVD — sorte de DDT moral nettoy
8 sale. Vous pouvez alors essayer des combinaisons plus savantes, deux par deux ou trois par trois. Vous pouvez mélanger, par
9 ulture germanique et des Espagnols, du socialisme plus ou moins marxiste et des chrétiens, des Juifs anglais et des conserva
10 enter de faire quelque chose qui ne ressemblerait plus à rien d’européen. Après tout, pourquoi voudrait-on « fabriquer » des
11 en Asie. Nous avons beaucoup en commun, beaucoup plus que nous ne le croyons. Mais nous n’avons rien de plus fort, pour nou
12 xons, si nous voulons rester nous-mêmes, il n’y a plus une minute à perdre : il nous faut combiner nos ressources. Faute de
13 t cela précisément qui est menacé. Et qu’il n’est plus d’espoir que dans l’union, — celle qui veut surmonter nos divisions p
3 1951, Articles divers (1951-1956). Défense de nos libertés (octobre 1951)
14 la liberté humaine en soi, on en vient vite à ne plus savoir si elle existe ou non, si elle est légitime ou non comme idéal
15 là, peut-être. Les passions nationalistes ne sont plus que des survivances, d’ailleurs également réparties entre les deux ca
16 ur savoir de quel côté du rideau de fer il y a le plus de justice sociale, théorique ou pratique, promise ou réalisée. Par c
17 ? Beaucoup d’entre nous, soyons francs, ne savent plus bien répondre à ces questions. C’est là que gît la force principale d
18 Europe qu’en opposant à ses ennemis une idéologie plus puissante que la leur, mais hélas, vous n’avez aucun passé ! », quand
19 et qui sont la réalité présente de nos vies, bien plus  : qui sont le gage d’un avenir meilleur ! » Ce langage seul peut nous
20 ul besoin d’une mystique « aussi puissante » ou «  plus puissante » que les leurs. Car les faits nous suffisent, et quant aux
21 s suffisent, et quant aux libertés, nous en avons plus que nous méritons. Je crois à la vertu de la prise de conscience : c’
22 qu’elles dépendent de chacun de nous, — beaucoup plus que d’un général américain. Chaque personne fait obstacle à la fatali
4 1952, Articles divers (1951-1956). Robert de Traz, l’Européen (1952)
23 e Traz, l’Européen (1952)e Peu d’hommes ont vu plus juste, entre-deux-guerres. Peu d’écrivains ont si bien voyagé, et mie
24 plus « efficaces », non de plus justes, et peu de plus actuels dans la durée de nos problèmes fondamentaux. On y reviendra,
25 s notre détresse complaisante, ne souhaitons-nous plus qu’être séduits et passivement satisfaits ? Le snobisme bolchévique,
26 » Et je crois entendre de Traz ajouter sur un ton plus encore convaincu qu’indigné : « Tout de même !… » Mais aussitôt, rect
27 ui utilise, et surtout qui transfigure. Car notre plus grande possibilité réside peut-être dans notre capacité de renouvelle
28 le futur, elle les désarmerait en harmonisant non plus de petits États que divisent quelques collines, mais des continents q
29 es, ce soir : il est trop tard. Il m’était encore plus fraternel qu’une longue amitié, dès mon adolescence, n’a pu me le fai
30 ce n’était pas rêver, il le savait, mais ce n’est plus assez de conseiller. Ce convaincu n’était pas de l’espèce des militan
5 1952, Articles divers (1951-1956). Prototype T.E.L. (janvier 1952)
31 nihilisme, exilés dans la transcendance. Il n’y a plus de commune mesure entre celui qui pense et ceux qui agissent ; il n’y
32 ui qui pense et ceux qui agissent ; il n’y a donc plus de communauté réelle. Et c’est pourquoi le xxe siècle verra tant de
33 ’une classe d’écrivains qui restera sans doute la plus typique de notre siècle. Ils sont héros par autre chose que par leur
34 mais que d’autres ont déclenchées, qui n’en sont plus au stade des revendications mais des coups de feu, et qui demandent b
35 ont cure. Les meilleurs se rattrapent sur un plan plus profond d’efficacité du langage : certaines recettes pour manier les
36 que le problème, loin d’y recevoir la réponse la plus attendue, n’y apparaît que plus fondamental : c’est pour tenter de le
37 oir la réponse la plus attendue, n’y apparaît que plus fondamental : c’est pour tenter de le résoudre que l’homme écrit, et
38 Si l’on répond qu’elles dénudent l’homme dans sa plus sobre vérité, nous demandons alors : qui va revêtir cet homme d’une v
39 s alors : qui va revêtir cet homme d’une vocation plus vraie que les causes qu’il a servies et qui se révèlent toujours, au
40 e quand ceux — comme dit Lawrence — qui aiment le plus l’Angleterre sont souvent ceux qui aiment le moins les Anglais ; quan
41 le moins les Anglais ; quant à l’honneur, il est plus facile de mourir pour lui que d’en vivre ; mieux vaut mourir que de c
42 désillusion finale. » C’est en ces termes que la plus sobre des biographies de Lawrence4 décrit l’état d’esprit du héros de
43 n équipe avec des camarades frustes et durs. Bien plus , ce travail les entraîne loin de leur patrie, dans des régions sauvag
44 auvages. Les voici doublement dépaysés, et par la plus curieuse coïncidence, aux prises dans le désert avec les mêmes Arabes
45 endent de la règle, même injuste. Au reste, leurs plus grandes actions furent accomplies en dépit des pouvoirs et des incomp
46 es avec l’esprit dans lequel ils ont servi. Signe plus personnel : ils avouent dans leurs lettres les doutes les plus profon
47 l : ils avouent dans leurs lettres les doutes les plus profonds, et les mieux motivés, quant à la valeur de l’action par laq
48 mémoire d’un effort collectif. Ils n’écrivent pas plus facilement l’un que l’autre ; se vantent parfois, mais plus souvent s
49 ement l’un que l’autre ; se vantent parfois, mais plus souvent se plaignent de leur exigence excessive et de leurs ratures i
50 ture paraît consommée. Et cependant leur drame le plus typique se noue à ce moment précis, devant la tentation de la « vie n
51 nt dans le rang, pour y subir les disciplines les plus vexantes. On les voit l’un et l’autre expliquer cette conduite par de
52 r les décourager ; mais eux s’obstinent, bien que plus vieux que leurs camarades, bien qu’ayant eu « tous les membres brisés
53 orer qu’à des postes moins anonymes, ils seraient plus difficiles à remplacer. Inextricable nœud d’orgueil et de masochisme,
54 ont-ils disparu que pour assumer d’autres tâches, plus secrètes et plus importantes5. III. Un « message » de modestie
55 ue pour assumer d’autres tâches, plus secrètes et plus importantes5. III. Un « message » de modestie J’essaierai maint
56 rostitution leur est commune : ils se prêtent aux plus basses luxures, comme par exemple au narcissisme collectif qu’est la
57 acrifice dont il reste le maître. Son héroïsme le plus réel est là : s’il faut que quelqu’un paye, que ce soit lui, aux dépe
58 la condition de l’homme moderne aux épreuves les plus dures dans divers ordres, faisant lui-même les frais de l’expérience
59 t Conformisme, Liberté, Violence, Angoisse, et le plus équivoque de tous : Révolution. On dirait qu’il a fait sur lui-même u
60 fut en partie son œuvre en 1921) pèse à ses yeux plus que ses campagnes, mais moins que son activité dans la RAF « car la c
61 ce eût été capable de justifier, de la manière la plus tentante, le stalinisme et les mouvements totalitaires en général. Il
62 ui a raté ses « sorties » et pour lequel il n’est plus d’autre solution que de s’assurer une petite place dans la cité, un r
63 ble défense contre les monstres de ce temps. Bien plus  : objectivement, il en est le fourrier. Les fausses fois totalitaires
64 nous attendons qu’ils remplacent la religion. Le plus honnête, s’il est privé de foi, s’avoue sans rien à révéler, mais par
6 1952, Articles divers (1951-1956). L’Heure de l’impatience (mars 1952)
65 On souhaite qu’une telle constatation apparaisse plus choquante encore que surprenante. Le paradoxe qu’elle éclaire si crûm
66 dépend d’une bonne circulation. Enfin, rien n’est plus clair au monde que la nécessité de notre union, rien n’est moins cont
7 1952, Articles divers (1951-1956). Les foyers de culture et l’Europe (octobre 1952)
67 ait s’exprimer de cette manière, sous sa forme la plus brutale : l’Europe égale les foyers de culture, ou : les foyers de cu
68 ue je prends le terme foyer de culture au sens le plus général, le plus large ; je vous dirai aussi que les foyers de cultur
69 erme foyer de culture au sens le plus général, le plus large ; je vous dirai aussi que les foyers de culture qui ont fait l’
70 culture actuelle est élaborée par des individus — plus rarement par de petites équipes de chercheurs ; puis coulée dans des
71 la division en langues, qui joue un rôle beaucoup plus vaste qu’au Moyen Âge. Il n’existe guère aujourd’hui dans nos pays qu
72 e en toutes sortes de petits morceaux. On ne peut plus dire : l’Europe, c’est une forme de culture, la substance de la cultu
73 ment à l’Europe. Pour en venir à des propositions plus pratiques, je proposerai que s’établisse un réseau européen de distri
74 de diffusion et de critique soit alimenté par le plus grand nombre possible d’organisations au niveau européen, comme le Co
75 que. Ceux-ci groupent, à l’heure actuelle, 15 des plus grands festivals de musique européenne. En nouant des liens avec eux,
76 stinction, à faire que le mot « Culture » ne soit plus synonyme d’académisme, de propriété bourgeoise, de luxe intellectuel.
8 1952, Articles divers (1951-1956). La Suisse et l’Europe : M. Denis de Rougemont réagit (14 novembre 1952)
77 te ! Mais elle est faite ! Ses adversaires les plus acharnés ont reconnu qu’il n’était plus temps de s’interroger sur son
78 aires les plus acharnés ont reconnu qu’il n’était plus temps de s’interroger sur son opportunité, mais bien de traiter avec
79 s et Scandinaves — qui furent ses adversaires les plus absolus — n’ont pas tardé à lui envoyer des ambassadeurs comme à tout
80 ojet de Briand de 1923l. Et ce qui me surprend le plus chez M. Rappard, c’est qu’il semble avoir oublié qu’il présidait la c
81 le rideau de fer l’a séparée en deux… N’allez pas plus loin, je connais l’antienne ! Non, le rideau de fer ne nous a pas sép
82 Suisses n’avaient pas ? L’Europe est tout de même plus ancienne que la Suisse, et si l’on remonte au temps de la prépondéran
83 ds des trois pays firent alliance en 1291. Non plus des projets… Oui, mais malgré cette antiquité, et pour reprendre u
84 e plan Marshall ! Quant au plan Schuman, ce n’est plus un projet mais une réalisation en cours… Non, voyez-vous, ces argumen
85 rquoi, si la Haute Autorité se solidifie toujours plus , la Suisse serait coupée de tout accès à la mer et réduite à l’état d
86 prend, et de la part du professeur Rappard encore plus . Je ne sache pas que le Royaume-Uni ait joué un grand rôle dans la co
87 parée, elle n’est pas en révolte contre une ligue plus vaste : elle est un début, et non seulement elle ne s’oppose pas à ce
88 r adhésion, mais elle le souhaite. Elle n’est pas plus opposée à une fédération plus vaste que la Confédération des huit ou
89 ite. Elle n’est pas plus opposée à une fédération plus vaste que la Confédération des huit ou des treize cantons ne pouvait
90 rouvent assurément dans leur passé singulièrement plus de raisons de se redouter et de se méfier… que de s’aimer et de se fo
91 une rêverie extrêmement ingénieuse, mais beaucoup plus illusoire que toutes les inventions d’un romancier. Les antipathies r
92 chercher une adaptation. Mais ce que je trouve le plus étonnant dans ces déclarations de M. Rappard, c’est précisément que s
9 1952, Articles divers (1951-1956). Grandeur de la Petite Europe (5 décembre 1952)
93 e 332 millions à l’ouest. Ce n’est donc qu’un peu plus d’un cinquième des Européens que nous perdons, provisoirement, du côt
94 ys de la Haute Autorité font tous ensemble un peu plus de 155 millions d’habitants ? Si vous appelez ce groupe la « Petite E
95 dans l’autre le Royaume-Uni, le plateau chargé du plus petit nombre d’habitants pencherait. Il faut donc tenir compte des ri
96 t l’URSS même augmentée de ses satellites. Allons plus loin. Les chiffres et les statistiques n’épuisent pas la réalité. Les
97 éennes. Et la majeure partie des sciences. Et les plus grandes philosophies. Le rayonnement de leurs écoles d’art et de pens
98 ière. « Petite Europe ? » La Sibérie, certes, est plus vaste… Il n’en résulte pas que la Grande-Bretagne, les Pays scandinav
99 u’un noyau fédéral fait obstacle à une fédération plus étendue, ils ont contre eux les leçons de l’Histoire entière et tous
10 1953, Articles divers (1951-1956). Rudolf Kassner (1953)
100 ocuteur y atteint, tour à tour, à l’expression la plus virulente de sa vérité, et chacun nous convainc si bien que la conclu
101 ceux qui se font de la poésie une idée finalement plus favorable au « Livre de Job » et aux proverbes zen qu’à Lamartine ou
11 1953, Articles divers (1951-1956). Des conciles à la bombe atomique ou la fin dans le commencement (janvier 1953)
102 ne doivent pas être recherchées dans son passé le plus reculé : elles ne sont saisissables que dans la dialectique de ses su
103 l’espace on ne saurait la délimiter. Mais il y a plus dans ce cas particulier, car au contraire de ce que l’on pourrait cro
104 ire. Dans la confusion générale, la sémantique la plus follement précise (puisqu’un iota bouleversait tout) se trouva défini
12 1953, Articles divers (1951-1956). Suisse, Europe et neutralité (6 mars 1953)
105 ccessoire de notre entrée dans un corps politique plus large, entrée qui aurait été le véritable objet de la discussion avan
106 une proportion de notre budget national beaucoup plus forte que tous les autres pays. Ici encore, on ne voit pas ce que l’a
107 s, je le sais, sont d’un ordre psychologique bien plus encore que politique : toute personne physique ou morale qui s’occupe
13 1953, Articles divers (1951-1956). Unité et diversité de l’Europe (juin 1953)
108 e pas que l’unité millénaire de l’Europe n’existe plus . Ensuite, il faudrait distinguer entre nos divisions présentes et nos
109 e dans le cas de l’union de l’Europe. Mais il y a plus . Il est parfaitement clair que la nation, au sens dix-neuviémiste du
110  ? Les faits historiques les mieux établis et les plus faciles à vérifier dénoncent le peu d’importance réelle de nos différ
111 tous nos peuples apparaissent aussitôt mille fois plus importants que nos différenciations récentes. Nous voyons tout d’abor
112 ’où viennent nos parlements. Rien ne se ressemble plus que nos folklores, prétendus « nationaux » par la science démodée de
113 é la perte du moi dans le Tout. Le Soviétique n’a plus le droit de dire « je » que lorsqu’il s’avoue criminel. L’Européen se
114 parfois à leurs conflits, que l’Occident doit ses plus belles créations. Certes, l’école par ses manuels d’histoire, le jour
115 é, entretiennent un esprit nationaliste qui n’est plus gagé sur les faits, sur les diversités vivantes, et qui freine l’unio
14 1953, Articles divers (1951-1956). Pourquoi je suis Européen (20 juin 1953)
116 u démission de la Suisse , dans lequel j’exposais plus nettement qu’auparavant la liaison nécessaire entre la conception per
117 mbre 1941, les États-Unis sont entrés en guerre : plus moyen de revenir en Suisse. À New York, j’ai fait une nouvelle découv
118 onstitue aujourd’hui le point faible. Mais il y a plus grave. Dans tous nos pays européens, on méconnaît à la fois la faible
119 ez-vous pas que votre pays ne prenne pas une part plus active à la construction européenne ? Je crains que la Suisse ne soit
15 1953, Articles divers (1951-1956). Une fausse nouvelle : « Dieu est mort » (juin-juillet 1953)
120 lement : « Pour ce qui me concerne, Dieu n’existe plus  », car il n’y aurait là rien de nouveau : on retomberait au spleen mé
121 la responsabilité, et que cette valeur morale est plus importante que tout, puisqu’en son nom l’on peut trancher une questio
122 que Sartre décrète que Dieu n’existe pas, et bien plus , qu’il est mort. D’où peut lui venir cette passion de la responsabili
123 individualisme de surcompensation, qui ne pourra plus que se nier lui-même s’il veut rejoindre la morale. Il se niera donc
124 on le traitait de rat visqueux, ou d’une manière plus précise, d’individualiste petit-bourgeois. Ce rapide examen des sourc
125 squ’il n’est sensible qu’au cœur, c’est-à-dire au plus intime d’une personne bien réelle et distincte. Il est donc normal qu
16 1954, Articles divers (1951-1956). Ce petit cap de l’Asie (1er juin 1954)
126 sommes occupés par les Jaunes ! ». La phrase est plus vraie qu’on ne le croit. Ce ne sont pas seulement des palaces et quel
127 grande nostalgie de l’homme occidental, beaucoup plus que la paix, qui demande un sens à sa vie, une direction à son espoir
128 enne a fait de tel progrès que M. Molotov ne peut plus la combattre sans feindre de l’accepter d’abord. Quitte à tenter de l
129 renchère insensée. Et surtout soulignons d’autant plus fortement que la presse a manqué de le faire qu’à la conférence de Be
130 nce de Berlin l’idée d’Europe unie a constitué le plus sérieux atout des peuples libres dans leur confrontation avec Moscou.
131 plomatiques ». Pendant des mois, l’Europe ne fera plus rien pour son union ; bien plus, elle va laisser pourrir la CED, seul
132 l’Europe ne fera plus rien pour son union ; bien plus , elle va laisser pourrir la CED, seule capable — à tort ou à raison —
133 resse beaucoup… Le colonialisme européen n’existe plus que dans les dénonciations que récitent les Russes et leurs satellite
134 répressible vers l’indépendance nationale ne sera plus arrêté par l’Europe, mais peut bien être détourné de ses fins par la
17 1954, Articles divers (1951-1956). La CED, ses mythes et sa réalité (12 août 1954)
135 x ait pris la peine de lire ce texte de 96 pages, plus aride mais bien moins compliqué qu’un roman policier ordinaire. Or il
136 onome, renaissant de ses cendres, leur paraissait plus menaçante que rassurante. Son nom seul leur rappelait de durs souveni
137 érieusement l’Europe sans le concours d’un de ses plus grands pays, et de celui qui se trouvait en première ligne ? C’est po
138 liés par la Communauté du charbon et de l’acier, plus connue sous le nom de plan Schuman. C’est ce traité qu’ont déjà ratif
139 és, ne serait-il pas grand temps de voir d’un peu plus près de quoi l’on parle ? Quel est donc le contenu du projet, trop so
140 prévoient aussi qu’aucun État membre ne recrutera plus de forces armées nationales pour son propre compte, en dehors de cell
141 rarement motivés par le texte réel du traité. Le plus souvent, ils combattent un projet fantôme que personne n’a jamais déf
142 nies hors de l’Europe. — Un procédé polémique des plus courants consiste à parler de la CED comme d’un « traité de réarmemen
143 e d’une souveraineté nationale sans limites n’est plus qu’un rêve, que l’Europe n’est pas menacée par une armée allemande in
18 1954, Articles divers (1951-1956). Fédéralisme et nationalisme (septembre-octobre 1954)
144 spirituelles qui demanderaient seulement des lois plus souples. L’uniformisation est sa réponse à tout. Que personne ne diff
145 es rivaux. Et c’est dans le pays qui aura subi le plus durement l’agression napoléonienne, c’est en Prusse, que la philosoph
146 mme à sa fin. Une fois cette fin atteinte, il n’a plus rien à faire dans le monde. » Et encore : « À chaque époque domine le
147 « À chaque époque domine le peuple qui incarne le plus haut concept de l’Esprit. » Voici donc les peuples élevés à la dignit
148 À cette fin, chacun prétendra qu’il incarne « le plus haut concept de l’esprit ». Pour la Prusse, l’idée de l’État définie
149 tre. Nationalisme de reflet, d’imitation, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais tout aussi jaloux et même hargneux q
150 ra la conclusion, une fois vaincue, « qu’elle n’a plus rien à faire au monde », comme le disait Hegel. Les guerres seront me
151 eront proclamés certains « concepts de l’esprit » plus redoutables : encore la « race des maîtres », le « Herrenvolk », le «
152 e comptes à rendre qu’à Dieu seul — mais il n’y a plus de Dieu au-dessus des nations. Le droit divin se traduit donc par le
153 t divin se traduit donc par le droit de l’État le plus fort. Celui-ci ne connaît plus d’autres obligations que les contrats
154 droit de l’État le plus fort. Celui-ci ne connaît plus d’autres obligations que les contrats passés avec ses concurrents, al
155 traités de commerce révoqués dès qu’ils ne payent plus . C’est ainsi qu’une demi-douzaine d’« États-gangsters », follement su
156 urdité a-t-elle pu triompher pendant un siècle et plus  ? En singeant la religion et son enseignement, en devenant elle-même
157 gueil, toute vanité, et jusqu’aux vantardises les plus stupides deviennent licites et honorables, dès qu’on les met au compt
158 nation est un dieu lointain, qui demande beaucoup plus qu’il ne donne, infiniment plus, à l’absurde. Principe de haine, plus
159 demande beaucoup plus qu’il ne donne, infiniment plus , à l’absurde. Principe de haine, plus que d’amour, la nation revendiq
160 infiniment plus, à l’absurde. Principe de haine, plus que d’amour, la nation revendique des absolus dont il est manifeste q
161 ns des éléments du nationalisme choisis parmi les plus typiques et les plus vivants encore dans nos esprits, ou tout au moin
162 tionalisme choisis parmi les plus typiques et les plus vivants encore dans nos esprits, ou tout au moins dans nos réflexes a
163 e non absolument et totalement souveraine n’était plus la France. La seule évocation d’une atteinte possible à la souveraine
164 r seul sa prospérité, de se défendre seul pendant plus de quelques heures contre une attaque des Russes ou des Américains, b
165 eraineté nationale, vis-à-vis de l’extérieur, n’a plus d’autre existence que celle d’une illusion pseudo-religieuse et obses
166 r. D’où la prise qu’ils offrent aux manœuvres les plus grossières du communisme, jouant sur leur affectivité inquiète comme
167 de nos jours dans les patries et les nations les plus diverses. D’autre part, l’État n’entretient avec la nation que les ra
168 s d’usurpation et de confiscation que j’indiquais plus haut. Quant à la Langue, elle ne correspond historiquement et géograp
169 alisme, si incroyable que cela paraisse, a poussé plus loin dans l’absurde. Non content de prétendre forcer dans le lit de P
170 de coopération et à autoriser les tricheries les plus effrontées dans le domaine commercial et financier : tarifs douaniers
171 lement par les principes, mais uniquement par une plus grande rigueur ? La volonté fondamentale de l’État-nation : imposer l
172 nsibilité politique : les nationalistes (dont les plus conséquents se nomment totalitaires) et les fédéralistes. Quelles ont
173 et la Suisse. Ces deux pays ont été à la fois les plus prospères et les plus pacifiques de l’ère moderne : ils n’ont provoqu
174 pays ont été à la fois les plus prospères et les plus pacifiques de l’ère moderne : ils n’ont provoqué aucune guerre. Toute
175 ultiplient sans limites entre les hommes, dans la plus parfaite indifférence aux frontières des États-nations. Le nationalis
176 t de la psychologie : je le suggère à des esprits plus compétents. J’entendais simplement marquer cette convergence : le féd
177 technique moderne rend habitable. ⁂ Mais il y a plus . Le fédéralisme n’est pas seulement en prise avec l’époque, si je pui
178 il est aussi dans le droit fil des traditions les plus fécondes de l’Occident. On sait que l’Orient et l’Occident s’opposent
179 oit ; se rattacher par la langue à une communauté plus vaste que l’État dont on est le citoyen ; pouvoir au surplus s’affili
180 ur le salut des nations ou des collectivités. Les plus grands penseurs politiques du catholicisme et du calvinisme sont unan
181 radicalement, sont encore là, sont même, en fait, plus nombreux que nous en Europe. Il nous faut faire l’Europe en dépit d’e
182 c’est que les souverainetés nationales n’existent plus , comme je l’ai rappelé tout à l’heure. J’estime donc que les fédéral
183 Chacun sait que son régime politique est l’un des plus stables du monde, depuis un siècle. Ce que l’on sait moins, c’est la
184 économie. Mais toute proposition de pacte fédéral plus étroit se heurtait au veto des cantons, jaloux de leur souveraineté s
185 e. Un fait demeure : il n’est pas de constitution plus fédéraliste que celle de la Suisse, et pourtant elle garantit la souv
186 tit la souveraineté de ses membres ! Souveraineté plus ou moins fictive, direz-vous ? Raison de plus pour ne point s’épuiser
187 derrière les étiquettes. Le fédéralisme n’est pas plus libéral que planificateur, et il doit refuser ce faux dilemme, pour l
188 irrite immédiatement à ce langage, révélateur des plus dangereux réflexes nationalistes. S’il existait vraiment des culture
189 nées sur leur territoire actuel. Les artistes les plus typiques de l’esprit national d’un peuple sont en général les plus ma
190 l’esprit national d’un peuple sont en général les plus mauvais. Ce n’est pas Mallarmé, ni Renoir, c’est Déroulède et Detaill
191 forces d’union et les répugnances nationalistes, plus ou moins avouées comme telles. Finalement, c’est le nationalisme le p
192 omme telles. Finalement, c’est le nationalisme le plus franc qui a triomphé, lors du refus de la CED. Nous voyons donc qu’il
193 refus de la CED. Nous voyons donc qu’il n’est pas plus facile de faire l’Europe par pièces et morceaux, que de la faire dans
194 es méfiants, et les saboteurs sournois, n’est pas plus facile que d’attaquer de front, franchement, une fois pour toutes, ce
19 1955, Articles divers (1951-1956). Une présence (1955)
195 s actes du Congrès pendant cinq ans ? On rappelle plus loin nos conférences de savants, d’écrivains, de musiciens, d’économi
196 e notre Rassemblement. Peut-être a-t-il contribué plus qu’on ne le croit à changer l’atmosphère de l’après-guerre mondiale.
197 uent désormais les césariens, le Congrès va mener plus que jamais l’offensive de la liberté, sa vraie lutte pour une paix vi
20 1955, Articles divers (1951-1956). Reynold et l’Europe (1955)
198 nonce d’un grand œuvre consacré à la formation du plus vaste ensemble historique dans lequel se situe la Suisse. Le sens de
21 1955, Articles divers (1951-1956). Rien n’est perdu, tout reste à faire (janvier 1955)
199 ’elle seule pouvait empêcher. Le moyen de décrire plus simplement ce vertige de contradictions ? Il y faudrait une parabole.
200 aujourd’hui : elle consistait à croire qu’il est plus facile de faire l’Europe par pièces et morceaux que de la faire dans
201 la faire dans un seul élan fédérateur : qu’il est plus facile de tourner les obstacles que de les attaquer là où ils sont :
202 les routines de l’esprit nationaliste, autant et plus que dans les intérêts particuliers. Or, cette attaque eût impliqué un
22 1956, Articles divers (1951-1956). L’Association européenne des festivals de musique a cinq ans (1956)
203 s nos villes, posait des problèmes tout nouveaux. Plus on joue de musique, et mieux cela vaut, dira-t-on. Oui, mais cela peu
204 eurs. Le public, sollicité de tous côtés, ne sait plus où aller et voudrait qu’on l’oriente. Les artistes, orchestres et les
205 , orchestres et les chefs de qualité ne suffisent plus à la demande. Les programmes tendent à devenir uniformes ou routinier
206 rmes ou routiniers, et à répondre à des exigences plus commerciales qu’artistiques. Certes, on ne peut pas souhaiter, encore
207 boration européenne, tout en développant toujours plus le caractère particulier de chaque festival. Pratiquement, l’associat
208 ergure conduit l’association à resserrer toujours plus les liens professionnels qui unissent déjà ses membres par-dessus les
209 t commun et pour la paix. La musique, création la plus typique de l’Europe, n’était-elle pas faite pour manifester la premiè
23 1956, Articles divers (1951-1956). « Je vivais en ce temps-là… » (janvier 1956)
210 des Lettres chez Adrienne Monnier était à la fois plus sérieux et plus aimable que tout cela, et ne se plaçait à vrai dire q
211 Adrienne Monnier était à la fois plus sérieux et plus aimable que tout cela, et ne se plaçait à vrai dire que sous la seule
212 u tout droit rue de l’Odéon, comme à la source la plus fraîche et la plus sûre… Qu’est devenue la série de photos en couleur
213 l’Odéon, comme à la source la plus fraîche et la plus sûre… Qu’est devenue la série de photos en couleur qui furent prises
214 ec elle ce qu’elle a servi mieux qu’elle-même, et plus gracieusement que personne ? ag. Rougemont Denis de, « ‟Je vivais
24 1956, Articles divers (1951-1956). Tableau du phénomène courtois (janvier 1956)
215 iques parfois fort vives provoquées par ma thèse, plus ou moins bien comprise12, les découvertes multipliées depuis quinze a
216 que celle que j’esquissais alors, mais sans doute plus psychologique. Je rappelais la relation de fait (lieux et dates remar
217 ’absence de rapports entre ces gens me paraîtrait plus étonnante encore que n’importe quelle hypothèse, « sérieuse » ou non,
218 ar des documents écrits. J’irai maintenant un peu plus loin, mais dans mon sens, non dans le leur. Je ne prétends pas fonder
219 , comme le dit Jaspers, « la question ne s’arrête plus devant le mystère et perd stupidement son existence dans la réponse »
220 un spiritualisme épuré, ils aboutissent parfois, plus ou moins consciemment, à des doctrines naturalistes et même matériali
221 poque, l’inordinatio profonde du siècle, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subissent et souffrent la p
222 nde du siècle, dont les plus grands saints et les plus grands docteurs subissent et souffrent la passion au moins autant qu’
223 siècle suivant, eut beau écrire de la manière la plus précise : « Si Marie eût été conçue sans péché, elle n’aurait pas eu
224 . Ce complexe de sentiments œdipiens est d’autant plus contraignant que la structure sociale est plus solide, la puissance d
225 nt plus contraignant que la structure sociale est plus solide, la puissance du père plus assurée, et le dieu dont le père ti
226 ure sociale est plus solide, la puissance du père plus assurée, et le dieu dont le père tient ses pouvoirs plus révéré. Imag
227 surée, et le dieu dont le père tient ses pouvoirs plus révéré. Imaginons maintenant un état de la société où le principe de
228 ie réelle des Croyants… Citons-là-dessus l’un des plus sensibles interprètes modernes de la cortezia, René Nelli : Presque
229  et la théologie n’occupaient tout de même pas le plus clair de la vie, et n’avaient tout de même pas supprimé toute espèce
230 lémentaires ; de complexes ignorés, mais d’autant plus actifs ; et d’instincts hérités bien moins de quelque nature animale
231 ’améliore et me purifie, car je sers et révère la plus gente dame du monde. (Arnaut Daniel.) (De même, le troubadour arabe
232 ai) et de sa « joie » que Jaufré Rudel se sent le plus éloigné de l’amour coupable et de son « angoisse ». Il va plus loin d
233 de l’amour coupable et de son « angoisse ». Il va plus loin dans la libération : la présence physique de l’objet aimé lui de
234 t ce que leurs modèles avaient chanté. « Ce n’est plus de l’amour courtois, si on le matérialise ou si la Dame se rend comme
235 ens-là sont logés dans le faubourg, lequel occupe plus de la moitié du monde. Celui que l’on nomme parfois le dernier trou
236 n, pour décrire des actions et des drames, et non plus seulement pour chanter ce que l’on pourrait encore tenir, chez les tr
237 ériple du Roman de Barlaam et Josaphat est encore plus surprenant. Sous sa forme connue de nos jours, c’est l’histoire roman
238 u une version non amendée par les catholiques, et plus proche de l’original. Que cette hypothèse soit un jour vérifiée ou no
239 s ressemble à l’amour encore chaste — et d’autant plus brûlant — de la première adolescence. Il ressemble aussi à l’amour ch
240 s de me livrer, et compte tenu des objections les plus sensées que firent à ma thèse minima les partisans d’écoles au moins
241 956). 12. Il faut avouer que les réfutations les plus virulentes qui aient été publiées portaient beaucoup moins sur cette
242 on tout à fait abusive, dont mes adversaires sont plus responsables que moi — en dépit de certaines imprudences d’expression
243 pression. (Ce sont elles, par malheur, qui ont le plus fait pour assurer le succès de l’ouvrage dans un large public pressé,
244 parvenez à supprimer ses conséquences. » 25. Cf. plus haut (p. 22) la description du « service » selon l’école Sahajiya. Ce
245 l’attouchement, le baiser, et le dernier qui est plus désiré, et auquel tous les autres tendent pour leur finale résolution
25 1956, Articles divers (1951-1956). Denis de Rougemont et l’amour-passion, phénomène historique (4 février 1956)
246 dépassais largement mon sujet : il ne s’agissait plus d’exposer ce que j’appelle la crise contemporaine du mariage mais d’a
247 ime : par volonté. Il faut unir Éros et Agapè. Et plus prosaïquement, rendre le mariage plus difficile. Le temps, la réflexi
248 t Agapè. Et plus prosaïquement, rendre le mariage plus difficile. Le temps, la réflexion, ne gâchent rien. Pauvres cathares 
249  : on s’accorde à le tenir pour un des livres les plus importants de notre époque. M. de Rougemont vit peu en France. Après
26 1956, Articles divers (1951-1956). Petits trajets sur les axes du monde (août 1956)
250 gris vert défilent, des visages s’immobilisent et plus rien n’est étrange ni beau, tout rejoint l’habituel indifférent, le r
251 Il sera le grand homme d’une vallée, d’une cité, plus rarement celui d’un canton, presque jamais celui de la nation entière
252 resse des sommets. L’intuition de la grandeur. Et plus d’obstacles devant la pensée… »am Compartiments, esprit de groupe et
253 déplacements, qui sont des voyages concentrés et plus émouvants que les vrais, parce qu’entre le départ et l’arrivée ne s’é
254 ment répétées, pour ne garder que le meilleur, le plus actif et le plus déchirant, la rupture et la découverte, l’évasion qu
255 ur ne garder que le meilleur, le plus actif et le plus déchirant, la rupture et la découverte, l’évasion qui se mue en invas
256 ution du centre où se confondent les extrêmes les plus touchants du souvenir et de l’espoir, quand les portes du cœur, un in
257 ès la longue absence de mes années américaines et plus que jamais frappé par ce trait national — le seul sans doute, chez no
258 sera peut-être un jour, au dernier jour — car les plus belles histoires du monde ont une fin — la fatale faiblesse de notre
259 t les Pères de l’Église… Dix années ont passé, et plus que jamais, s’il faut que j’en croie mes yeux, la confiance règne. Ma
260 Suisse on se sent regardé, examiné, jugé, jaugé, plus que nulle part ailleurs au monde. Tout se passe, en somme, inconsciem
261 ne pas payer de supplément parce qu’il n’y avait plus de place dans les troisièmes : ils ont l’air trop contents d’être là,
262 rsent le pays comme s’il n’existait pas, ils vont plus loin. Confirmation de la sentence ésotérique : l’œil qui ne voit pas
263 je l’aime : croisement des traditions locales les plus touchantes et des express européens, petits trajets portés sur les ax
27 1956, Articles divers (1951-1956). Un exemple pour l’Europe (octobre 1956)
264 monde sait que son régime politique est l’un des plus stables au monde, depuis plus d’un siècle. Les partisans de l’Europe
265 itique est l’un des plus stables au monde, depuis plus d’un siècle. Les partisans de l’Europe unie ne manquent pas de le cit
266 t consisté dans une Diète, laquelle n’avait guère plus de pouvoir que l’Assemblée consultative de Strasbourg. Composée d’amb
267 oit applicable à chaque domaine ». Or, on ne voit plus aucun État européen qui ait conservé la faculté d’agir à sa guise à l
268 x comme il l’entend, d’assurer sa prospérité sans plus dépendre de l’étranger, de se défendre plus de quelques heures contre
269 sans plus dépendre de l’étranger, de se défendre plus de quelques heures contre les Russes ou les Américains : donc de se c
270 . Ces limites décisives à la souveraineté ne sont plus posées par le droit, mais par d’implacables circonstances techniques,
271 . Il en résulte que la souveraineté nationale n’a plus guère d’autre existence que psychologique. Refoulée du domaine des fo
272 r. D’où la prise qu’ils offrent aux manœuvres les plus grossières du communisme, jouant sur leur affectivité inquiète comme