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-janvier 1951)a Nous sommes ici parce que nous
savons
tous que notre civilisation peut mourir demain et que ce n’est pas là
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as là une phrase1. Nous sommes ici parce que nous
savons
tous que le salut reste encore possible, mais qu’il suppose deux cond
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la menace totalitaire, d’où qu’elle vienne. Nous
savons
que la phase actuelle de la lutte contre la tyrannie et pour la liber
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pour la liberté est une phase idéologique et nous
savons
que, dans ce domaine, la guerre est déclarée depuis longtemps. Si nou
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nte simplicité dans le sophisme. Et puis, vous le
savez
tous, tout cela ne sonne pas vrai, n’est pas sincère ; ce qu’on nous
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. Pasteur aussi détestait les microbes, mais il a
su
les employer, les enrôler, pour ainsi dire, au service de la santé de
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ommes aux réalités, à leurs responsabilités. Nous
savons
très bien que nos libertés démocratiques occidentales sont très loin
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e conceptions du monde. Les totalitaires, eux, le
savent
très bien. Si nous reculons devant le défi… Lorsque Staline réd
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vertus, nos croyances, nos partis pris vitaux ne
sauraient
être additionnés dans un seul homme. Ils ne pourraient que se neutral
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iberté humaine en soi, on en vient vite à ne plus
savoir
si elle existe ou non, si elle est légitime ou non comme idéal ou com
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mme en prison, qu’il soit intellectuel ou paysan,
sait
très bien ce qu’il a perdu. Il n’en demande pas la définition. Il en
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s : il serait possible de discuter longtemps pour
savoir
de quel côté du rideau de fer il y a le plus de justice sociale, théo
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ngagés, la première condition de succès, c’est de
savoir
ce que nous défendons. Quelles sont nos libertés ? Sont-elles puremen
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fendre ? Beaucoup d’entre nous, soyons francs, ne
savent
plus bien répondre à ces questions. C’est là que gît la force princip
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ant de les répandre. Si nous voyons les faits, et
savons
les faire voir, nous aurons du même coup repris l’initiative. C’est l
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produit d’une collaboration séculaire et l’on ne
saurait
en supprimer l’apport d’aucun peuple sans la défigurer et l’affaiblir
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une mission ? » Non, ce n’était pas rêver, il le
savait
, mais ce n’est plus assez de conseiller. Ce convaincu n’était pas de
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res ont vécu des aventures semblables, mais lui «
savait
ce qu’il était en train de faire, tandis que les autres travaillaient
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mais tout autant à l’efficacité d’une syntaxe qui
sait
comment « saisir » (expression favorite de Saint-Exupéry). Soulignons
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uis surprenants de la part d’un grand chef qu’ils
savent
séduire sans passer par la voie du service. Les voici maintenant form
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re » des expériences de l’homme d’action. Mais on
sait
que Churchill le destinait à des fonctions militaires importantes, qu
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par un escargot ! La prudence a montré ce qu’elle
savait
faire. Si l’on veut que l’Europe survive, l’heure est venue de l’impa
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la part du professeur Rappard encore plus. Je ne
sache
pas que le Royaume-Uni ait joué un grand rôle dans la constitution de
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appard, fédéraliste suisse : nul mieux que lui ne
sait
que les intérêts de la Suisse ne peuvent être dissociés de ceux de l’
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autres en sont encore à se frotter les yeux. Ils
savent
pourtant que les portes leur sont ouvertes à Luxembourg. La « Petite
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orce d’exclusion. Seuls les mondains, pensais-je,
savent
encore exclure avec cette parfaite assurance, mais par manie, au nom
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e est pourtant la garantie de leur pouvoir, et ne
saurait
traduire, à mon avis, qu’une intention profondément délibérée. Car il
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chacun nous convainc si bien que la conclusion ne
saurait
être qu’implicite et comme transcendante à l’échange. Ainsi s’opposen
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dentale : ni dans le temps ni dans l’espace on ne
saurait
la délimiter. Mais il y a plus dans ce cas particulier, car au contra
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écolombiennes ou africaines, celle de l’Europe ne
saurait
être interprétée ni définie par un ensemble de mesures sacrées, encor
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ts du Credo : « sous Ponce Pilate ». Les Pères ne
savaient
pas que le dogme de l’incarnation — c’est-à-dire du vrai Dieu et vrai
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ce vocabulaire est à reprendre. 3) L’Occident ne
saurait
se désintégrer, comme beaucoup le redoutent ou l’espèrent. Car, intég
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èmes. Les vraies raisons de ces deux refus, je le
sais
, sont d’un ordre psychologique bien plus encore que politique : toute
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es réelles, dont il faut prendre conscience. Vous
savez
que c’est à ce réveil de la conscience européenne que sont consacrés
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La Suisse dans l’histoire aura le dernier mot.
Saviez
-vous que ces deux vers sont de Victor Hugo ? v. Rougemont Denis de
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éhensible de la part des chrétiens, qui devraient
savoir
que l’existence de Dieu n’est pas affectée par une polémique locale d
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urs impraticable — et dans le fait impratiqué. On
sait
que Sartre vient de joindre le camp du communisme, où naguère encore
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able était mort, cela reviendrait à dire que l’on
sait
tout ; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était mort, après avoir
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petit groupe d’« apaiseurs », formule Bénès : on
sait
la suite. Seule riposte possible : l’union européenne, capable d’oppo
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Russie. Ils voient encore notre colonialisme. Ne
sauront
-ils pas voir aussi, M. Nehru le premier, que nous nous en allons, mai
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monde dépend d’une poignée de députés dont on ne
saura
jamais les noms : ceux qui se décideront à la dernière minute. Entend
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u unanimité des États, selon les cas) que l’on ne
saurait
imaginer d’autre emploi de l’armée qu’en cas d’agression qualifiée co
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logique, né d’une révolution sanglante, et qui se
sait
illégitime dans sa prétention à régner au nom de tous contre une moit
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la chute de potentiel, le recul mondial que l’on
sait
, elle le doit, à un double titre, au nationalisme : à celui qu’elle a
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es traditions les plus fécondes de l’Occident. On
sait
que l’Orient et l’Occident s’opposent comme le monisme et le pluralis
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iter la Suisse sans soulever d’objections. Chacun
sait
que son régime politique est l’un des plus stables du monde, depuis u
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s stables du monde, depuis un siècle. Ce que l’on
sait
moins, c’est la manière dont ce régime fédéraliste parvint à se faire
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pas opposé à la propagande des Bons Tyrans je ne
sais
quel « front uni » exigeant farouchement le sacrifice « temporaire »
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e, parce que Reynold a eu raison et parce qu’il a
su
se faire entendre. Cités et pays suisses et Conscience de la Suisse —
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Reynold appelle « l’imagination historique ». On
sait
quels préjugés déguisés en vertus — bon sens pratique, tabou de la ne
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s valeurs. Le public, sollicité de tous côtés, ne
sait
plus où aller et voudrait qu’on l’oriente. Les artistes, orchestres e
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n Europe — permet à tous les festivals membres de
savoir
ce qui a été fait par d’autres et dans quelles conditions, quelles so
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mprovisé. Je rentrais d’Amérique, je voulais tout
savoir
sur nos amis, leurs œuvres et leurs vies : j’avais couru tout droit r
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l fait avec son corps — cette part du diable — ne
saurait
engager le salut de son âme : « Point de péché au-dessous du nombril
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du Foix, de l’Albigeois étaient « croyantes » et
savaient
— bien qu’elles fussent mariées — que le mariage était condamné par l
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leur vie. Car tous, tant que nous sommes, sans le
savoir
, menons nos vies de civilisés dans une confusion proprement insensée
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t comme de purs « rhétoriqueurs23 ». D’Amour, je
sais
qu’il donne aisément grande joie à celui qui observe ses lois, dit le
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atience : De courtoisie peut se vanter celui qui
sait
garder Mesure… Le bien-être des amoureux consiste en Joie, Patience e
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bientôt indifférente : J’ai une amie, mais je ne
sais
qui elle est, car jamais de par ma foi je ne la vis… et je l’aime for
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ystique dont l’Inde, la Chine et le Proche-Orient
surent
les recettes. Tout cela me paraît vraisemblable, tout cela peut être
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j’avais mentionnée au chapitre VII de ce livre, à
savoir
que les poèmes des troubadours pouvaient être — selon Rahn, Aroux et
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ui se côtoient partout mais qui s’ignorent, je ne
sais
combien de races, de classes et de dialectes jalousement préservés, s
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ième, les gens chics parfois en seconde, et je ne
savais
rien des premières sinon qu’un morceau de dentelle ornait le haut de
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, mais directs, trop sérieux et choqués par on ne
sait
quoi… ? Vous les soutenez d’abord avec curiosité, puis vous trouvez q
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raison. Quand on possède la pax helvetica, on ne
saurait
se montrer trop vigilant, je veux dire trop méfiant et même intoléran
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Suisse sans soulever d’objections. Tout le monde
sait
que son régime politique est l’un des plus stables au monde, depuis p
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manquent pas de le citer en exemple. Mais combien
savent
comment ce modèle d’un système politique fédéral a pris naissance en
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té répondu. Nous ne pouvions pas répondre, ils le
savaient
. S’ils nous ont appelés, cependant, comprenons la consigne ainsi tran
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ationale du Congrès pour la liberté de la culture
sachent
qu’ils trouveront ici des hommes qui n’oublient pas l’appel des écriv