1
eux conditions premières : la liberté et la paix.
Si
l’on nous demande quel est le principe simple qui a pu rassembler des
2
domaine, la guerre est déclarée depuis longtemps.
Si
nous gagnons cette guerre, l’autre guerre suivra. Si nous la gagnons,
3
nous gagnons cette guerre, l’autre guerre suivra.
Si
nous la gagnons, nous n’aurons pas encore tout sauvé, mais nous auron
4
nt des troupes dans l’intention de nous désarmer.
Si
vous n’êtes pas dans le camp politique qui s’est emparé du mot « paix
5
ccidentales sont très loin d’être parfaites, mais
si
nous les perdons un jour, nous penserons dans les camps qu’elles méri
6
e. Les totalitaires, eux, le savent très bien.
Si
nous reculons devant le défi… Lorsque Staline rédige lui-même un l
7
jour à défendre l’Europe et qui ne le feront pas
si
le point de vue de l’adversaire les a, par avance, « occupés ». Ainsi
8
un acte vital aussi pour notre pensée même ; car
si
nous reculions devant ce défi de l’histoire, que pourrions-nous encor
9
ais prenez deux Européens de nations différentes,
si
possible. Mariez leur fils avec la fille de deux autres Européens. At
10
s pour fabriquer un Européen, que prendrez-vous ?
Si
vous mélangez toutes nos nationalités, au hasard, vous obtiendrez au
11
e problème posé est insoluble par définition. Car
si
l’Américain tend à être une moyenne, si le sujet des Soviets est le p
12
tion. Car si l’Américain tend à être une moyenne,
si
le sujet des Soviets est le produit d’un plan, l’Européen est par ess
13
n distinctes, et qu’ils perdraient leurs libertés
si
on les empêchait de vivre à leur manière, qui n’est pas celle de leur
14
ns. J’en vois la preuve par neuf dans le reproche
si
courant qu’à tort ou à raison nous faisons à l’Amérique : « Là-bas, r
15
s différences qu’il faut maintenant nous fédérer.
Si
nous voulons rester Français, Vaudois, Écossais ou Saxons, si nous vo
16
ons rester Français, Vaudois, Écossais ou Saxons,
si
nous voulons rester nous-mêmes, il n’y a plus une minute à perdre : i
17
Défense de nos libertés (octobre 1951)c d
Si
l’on passe en revue tous les arguments avancés depuis des siècles pou
18
humaine en soi, on en vient vite à ne plus savoir
si
elle existe ou non, si elle est légitime ou non comme idéal ou comme
19
ient vite à ne plus savoir si elle existe ou non,
si
elle est légitime ou non comme idéal ou comme réalité. Mais un homme
20
e. De l’issue de ce drame dépendent nos vies. Car
si
nous vivons aujourd’hui dans l’angoisse d’une nouvelle guerre mondial
21
et forte des libertés concrètes que nous avons ?
Si
nous voulons gagner d’avance — avant une guerre, qui serait perdue pa
22
ons aussi les sauver en décidant de les répandre.
Si
nous voyons les faits, et savons les faire voir, nous aurons du même
23
à se fédérer dans leurs différences essentielles.
Si
vous demandez : quelles sont nos chances ? Je dirai qu’elles dépenden
24
us juste, entre-deux-guerres. Peu d’écrivains ont
si
bien voyagé, et mieux dit ce qu’ils avaient vu. La plupart se rendaie
25
que par ses variétés mêmes, qu’on nomme Europe. «
Si
le désir de comprendre ce qui se passe vous possède, comment n’irait-
26
les et les nuancent d’ailleurs autant qu’il faut.
Si
divers que nous les jugions par la valeur morale ou littéraire, par l
27
que » ? Par quels buts souverains les justifier ?
Si
l’on répond qu’elles dénudent l’homme dans sa plus sobre vérité, nous
28
impose entre ces deux figures. Qu’elles aient été
si
différentes à tant d’égards, si contrastées dans leurs données indivi
29
u’elles aient été si différentes à tant d’égards,
si
contrastées dans leurs données individuelles, ne fait qu’accentuer l’
30
ns. Les deux intellectuels qui resteront toujours
si
furieux de l’avant-garde littéraire, l’un tourné vers l’histoire et l
31
répugnance (pour en garder longtemps le remords)
si
les nécessités de l’action l’y contraignent, comme ce fut le cas dans
32
isme que gît la paix parfaite après laquelle j’ai
si
longtemps soupiré. J’ai essayé le libre arbitre, et l’ai rejeté ; l’a
33
est machine… Je laisse à d’autres le soin de dire
si
j’ai bien ou mal choisi : l’un des avantages d’être une pièce de la m
34
que d’une manière fragmentaire, en des occasions
si
concrètes que la technique vécue, gage de son honnêteté, devient auss
35
il n’est pas question de le suivre. Le nihilisme,
si
« décent » soit-il, est une faible défense contre les monstres de ce
36
core que surprenante. Le paradoxe qu’elle éclaire
si
crûment s’explique d’ailleurs par des raisons connues de chacun. Tout
37
t ! La prudence a montré ce qu’elle savait faire.
Si
l’on veut que l’Europe survive, l’heure est venue de l’impatience cré
38
aut que les foyers par centaines et par milliers,
si
possible, apportent leur coopération active. Eux, et eux seuls, peuve
39
is qu’il le fasse expressément par un vœu formulé
si
possible ici — de devenir un centre de diffusion locale de ce matérie
40
ntre de diffusion locale de ce matériel européen,
si
vous permettez cette expression. Chaque foyer serait une sorte de hau
41
vie quotidienne, puis modifiées dans leur pensée,
si
cela est nécessaire. De cette manière, l’idée européenne pourrait vra
42
, avec les moyens de se les procurer gratuitement
si
possible, ou à prix réduit. Nous vous offrons aussi de faire circuler
43
ont prêtes à faire le tour des foyers de culture,
si
on les y invite, pour parler de leurs expériences et lancer des group
44
ébat, qui est réellement vital pour la Suisse, et
si
je tiens à y participer, c’est que je suis réellement très loin de ce
45
t le point de vue de ceux qui croient à l’Europe.
Si
vous le voulez bien, nous pourrions reprendre les principaux points d
46
est tout de même plus ancienne que la Suisse, et
si
l’on remonte au temps de la prépondérance grecque, puis à l’Empire de
47
ais à notre point de vue, ce 40 % est-il vraiment
si
négligeable ? Est-il proportionnellement inférieur à notre commerce a
48
extérieur ? Et je ne vois vraiment pas pourquoi,
si
la Haute Autorité se solidifie toujours plus, la Suisse serait coupée
49
n démagogique. Non, rien ne sera fait contre nous
si
nous gardons un contact actif au lieu de nous contenter de traiter de
50
ande influence sur le cours de notre histoire. Et
si
cela était, et si comme le prétend M. Rappard l’idée de cette fédérat
51
le cours de notre histoire. Et si cela était, et
si
comme le prétend M. Rappard l’idée de cette fédération européenne est
52
nsemble un peu plus de 155 millions d’habitants ?
Si
vous appelez ce groupe la « Petite Europe », disait l’autre jour Jean
53
. Et, en effet, Paul Valéry faisait remarquer que
si
l’on mettait dans un plateau de la balance l’Empire des Indes, dans l
54
cette année l’épanouissement de cette initiative.
Si
la musique reste une création spécifique de l’Europe, le théâtre est
55
les à son terme, et rien ne se passe jamais comme
si
elle finissait par les atteindre : au contraire, quand une civilisati
56
par quelque système rendant compte de son unité.
Si
l’on veut établir son passeport pour l’Histoire, les données principa
57
’une ni l’autre de ces conditions n’est présente.
Si
nous voulions aujourd’hui renoncer à la neutralité, que se passerait-
58
usions de fonctionnaires, actions légales, etc.).
Si
nous disions que nous restions neutres entre la démoratie occidentale
59
de répéter que la Suisse a cessé d’être neutre :
si
nous décidions officiellement d’abandonner notre neutralité, rien ne
60
s regarder en face : la Suisse ne sera pas sauvée
si
l’Europe est perdue, demain, faute de s’unir. s. Rougemont Denis
61
s senti étranger dans aucun de nos pays. Tel est,
si
vous le voulez, l’aspect « cosmopolite » de mon européanisme : il m’e
62
e et la créativité naissent de la diversité. Mais
si
l’on insiste trop sur nos diversités, que devient notre unité et dans
63
t de l’écho. Les bien-pensants s’indignent, comme
si
l’on avait proféré un propos d’une extrême gravité : attitude incompr
64
ns Dieu, des saints sans Dieu. Malraux se demande
si
la mort de Dieu n’entraîne pas celle de l’homme, — pensée difficile à
65
ait ou supprimerait la responsabilité de l’homme.
Si
telle est bien sa position, l’on en déduit nécessairement qu’aux yeux
66
ort, revient à faire du bruit avec la bouche. Car
si
Dieu l’Éternel avait été vivant, puis était mort, il n’eût jamais été
67
t, c’est qu’il n’a pas vécu : ce qui est absurde.
Si
Dieu l’Inconnaissable était mort, cela reviendrait à dire que l’on sa
68
t à dire que l’on sait tout ; ce qui est absurde.
Si
Dieu le Révélé était mort, après avoir vécu en tant que personne, il
69
ris, que Sartre en ait été spécialement informé ?
Si
l’on tient pour problématique la révélation du Dieu vivant par l’Évan
70
noyau de l’atome, dans ce cœur du réel physique.
Si
nos savants s’étaient bornés à considérer des paysages, des villes, l
71
sa vie, une direction à son espoir… Et cependant,
si
les rencontres de Berlin se sont soldées par un échec sur tous les po
72
ie. Mais l’Europe ne sera pas unie en temps utile
si
les efforts présents de fédération des Six échouent. (Début modeste,
73
s de fédération des Six échouent. (Début modeste,
si
l’on veut, mais seul concret.) Ces efforts peuvent échouer si le parl
74
, mais seul concret.) Ces efforts peuvent échouer
si
le parlement français repousse demain la CED, et avec elle ses suites
75
rprises. Une remarque finale résumera ma pensée :
Si
la CED était votée demain, la conférence de Genève se terminerait dan
76
era européen par sa composition et sa nomination.
Si
la CED est acceptée demain, que se passera-t-il donc, pratiquement ?
77
ues soulevées, en France surtout, par ce projet ?
Si
l’on cherche à comprendre objectivement les arguments anticédistes, o
78
corps d’armée — nous venons de le voir. — « Mais
si
la France n’a pas le droit d’entretenir sa propre armée, comment défe
79
ible d’une Wehrmacht autonome. C’est au contraire
si
l’on refuse la CED que cette Wehrmacht sera reconstituée, mais alors
80
, dans la même armée, sur la base du même traité.
Si
vraiment ce traité signifie la disparition de l’armée française, il e
81
éricaine ». La vérité sobre et limpide, c’est que
si
l’Europe ne se donne pas elle-même les moyens d’assurer sa défense, c
82
ême les moyens d’assurer sa défense, c’est-à-dire
si
elle refuse la CED, alors et dans ce cas précisément, elle tombera so
83
r s’il est bien sûr que la CED telle qu’elle est,
si
prudente et respectueuse des droits de chacun des États membres, suff
84
au nom de tous contre une moitié du peuple. Mais
si
, à l’intérieur, l’idée de nation devient entre les mains de l’État un
85
yniquement antifrançais. Tout se passe donc comme
si
, en touchant à la souveraineté, on touchait au Sacré. Le très laïque
86
alisme appliqué à l’Europe. Mais le nationalisme,
si
incroyable que cela paraisse, a poussé plus loin dans l’absurde. Non
87
pratiquement idiot, mais on ne s’en aperçoit que
si
c’est dit dans une langue étrangère, ou par un lointain Mossadegh, ru
88
re attentifs à l’usage courant qu’ils prolongent.
Si
nous croyons qu’il est une « culture nationale », française ou danois
89
se faisait lui-même de plus en plus totalitaire.
Si
l’Europe, entre 1914 et 1954, a connu la décadence rapide, la chute d
90
bles, qu’il faut tenter de réduire à l’uniformité
si
l’on ne peut les isoler par des cloisons étanches, mais comme autant
91
lisme n’est pas seulement en prise avec l’époque,
si
je puis dire, il est aussi dans le droit fil des traditions les plus
92
tradition), du sentimentalisme cocardier, encore
si
puissant sur les foules, et de l’appui d’intérêts privés décidés à pa
93
n, l’Europe disparaît, annexée ou colonisée. Mais
si
l’on opprime ses diversités, l’Europe cesse d’être elle-même. Ces deu
94
sse elle-même s’intitule Confédération ! Eh bien,
si
l’on nous fait une Europe aussi réellement fédéraliste que la Suisse,
95
u’un risque. Et pourtant, à certains, il apparaît
si
grand que par crainte de le courir ils choisissent de ne point résist
96
abord croire. Ce fut là son mérite historique. Et
si
les faits lui ont donné tort, si notre Suisse prospère, modèle europé
97
e historique. Et si les faits lui ont donné tort,
si
notre Suisse prospère, modèle européen, c’est pour une part minime ma
98
eau d’observations nouvelles. Le lecteur va juger
si
elles infirment ou si au contraire elles élargissent pour mieux l’ass
99
velles. Le lecteur va juger si elles infirment ou
si
au contraire elles élargissent pour mieux l’asseoir ma thèse originel
100
rs couvents de femmes, de l’abbaye de Fontevrault
si
proche du premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers —
101
eut beau écrire de la manière la plus précise : «
Si
Marie eût été conçue sans péché, elle n’aurait pas eu besoin d’être r
102
nous venons d’imaginer au paragraphe précédent.
Si
nous cherchons à nous représenter la situation psychique et éthique d
103
ar des jongleurs ? Et comment expliquer le succès
si
rapide d’une prétendue morale à ce point ambiguë, dans un Languedoc,
104
bien. À tel point « qu’on ne peut jamais préciser
si
maithuna est un acte réel ou simplement une allégorie ». De toute man
105
’Amour) paraîtra douce comme le chant de la lyre,
si
seulement vous lui coupez la queue !24 (Marcabru.) Chasteté délivre
106
r excès de désir, je crois que je me l’enlèverai,
si
l’on peut rien perdre à force de bien aimer. (Arnaut Daniel.) (De mê
107
ient chanté. « Ce n’est plus de l’amour courtois,
si
on le matérialise ou si la Dame se rend comme récompense », écrit Dau
108
plus de l’amour courtois, si on le matérialise ou
si
la Dame se rend comme récompense », écrit Daude de Prades, qui cepend
109
anières. Tout cela nous aide à mieux comprendre —
si
rien ne suffit à l’« expliquer » — l’amour courtois. Au terme de l’es
110
24. Note du professeur Jeanroy : « C’est-à-dire,
si
vous parvenez à supprimer ses conséquences. » 25. Cf. plus haut (p.
111
i ne se connaissent que trop, et sociétés solides
si
leur but est restreint. D’où l’extrême importance accordée à la vie,
112
és par toutes les lois divines et humaines, comme
si
le monde où nous vivons était fait à notre mesure, comme si l’humanit
113
e où nous vivons était fait à notre mesure, comme
si
l’humanité où nous plongeons se conformait aux règles de la bonne con
114
mes yeux, la confiance règne. Mais ce miracle est
si
bien déguisé en exacte banalité que les Suisses le prennent pour bana
115
e. Tout se passe, en somme, inconsciemment, comme
si
notre système de sécurité devait être à chaque instant vérifié, mis a
116
coup de retenue… À propos de cette pax helvetica,
si
vous pensez que j’exagère, laissez-moi recopier un « avis » imprimé q
117
fermée dans sa serviette de cuir. Rien d’étonnant
si
le contrôleur distingue à première vue les resquilleurs, ces jeunes g
118
i que nos souverainetés doivent être abandonnées,
si
l’on veut faire l’Europe ? Est-il vrai qu’il y ait là un obstacle à l