1
! On peut se défendre, simplement, et chacun dans
sa
sphère d’action et d’intérêts. Nous, intellectuels, nous sommes prêts
2
par exemple, que le but du Kominform, en lançant
ses
appels à la paix n’est pas du tout de servir une paix durable, mais d
3
de donner un répit à l’armée russe pour renforcer
ses
armements. Vous pourrez juger alors vous-mêmes qu’on n’aura jamais vu
4
ésente, en effet, que 5 % des terres du globe. Ni
son
étendue, ni le nombre de ses habitants, ni ses richesses naturelles n
5
terres du globe. Ni son étendue, ni le nombre de
ses
habitants, ni ses richesses naturelles ne la destinaient fatalement a
6
Ni son étendue, ni le nombre de ses habitants, ni
ses
richesses naturelles ne la destinaient fatalement au rôle qu’elle a p
7
issance de l’Europe ont résulté tout à la fois de
ses
conceptions religieuses et morales, d’un pouvoir d’invention sans éga
8
c une sorte de désespoir ironique, et très sûr de
son
effet : « Notre Assemblée, Messieurs, se voit réduite à parler de que
9
rme d’encyclique sur la science linguistique dans
son
empire ou lorsqu’il lance une offensive contre la conception chrétien
10
c’est-à-dire de l’État, lorsque Staline déclenche
ses
campagnes culturelles, soyez bien certains qu’il ne joue pas aux viei
11
idt, fils de Schmidt, sera baptisé Smith, changez
son
arbre généalogique. Déclarez qu’il descend en droite ligne des émigra
12
ssence un être qui diffère et tient à différer de
son
voisin et des modèles fournis. Il n’existe donc pas, il ne peut exist
13
isément, leur volonté de rester chacun soi-même à
sa
façon. Voilà ce qui les distingue en bloc des Russes et des Américain
14
oissante pour l’adolescent — qu’il est le seul de
son
espèce, qu’il est un cas absolument unique. Ce qu’il y a de plus euro
15
s le problème de la liberté qui nous importe, que
son
drame. De l’issue de ce drame dépendent nos vies. Car si nous vivons
16
us ne pourriez défendre l’Europe qu’en opposant à
ses
ennemis une idéologie plus puissante que la leur, mais hélas, vous n’
17
; ils rapportaient des états d’âme ; mais lui, de
ses
Dépaysements f, nous rapportait l’Europe vivante, interrogée sur plac
18
ne puissance d’adhésion, qui tantôt s’identifie à
son
objet, et tantôt, rétablissant la distance, le conçoit et le définit
19
’appliquait de préférence au phénomène unique par
ses
variétés mêmes, qu’on nomme Europe. « Si le désir de comprendre ce qu
20
ts. Europe, dont l’essentiel est dans les âmes. »
Ses
tableaux de l’Allemagne, dès 1923, dessinent en creux ce qui sera le
21
cette communauté indispensable au monde, souligné
sa
nécessité, défini ses principes animateurs, suggéré sa structure fédé
22
spensable au monde, souligné sa nécessité, défini
ses
principes animateurs, suggéré sa structure fédérale. Dans tous ses li
23
cessité, défini ses principes animateurs, suggéré
sa
structure fédérale. Dans tous ses livres de voyages, d’analyse morale
24
mateurs, suggéré sa structure fédérale. Dans tous
ses
livres de voyages, d’analyse morale ou d’histoire — mais nulle part m
25
tu et même une raison d’entretenir, malgré toutes
ses
méfiances et toute la précision d’un regard souvent railleur ou amusé
26
ui la travaillent, qui l’entraînent au rebours de
ses
traditions profondes », que l’Europe se fera, une et diverse. Je ne v
27
rte encore mieux sur notre temps que sur celui de
sa
naissance — 1929, je le répète. « Petite Europe, toute seule dans un
28
en tumulte, il faudra bien qu’elle comprenne que
ses
rivalités intérieures sont archaïques » et qu’au-delà de ses frontièr
29
és intérieures sont archaïques » et qu’au-delà de
ses
frontières resserrées, des civilisations rajeunies vont se dresser, q
30
Europe, pour se redresser, pour imposer silence à
ses
détracteurs, de se reconnaître une mission nouvelle ? En affirmant so
31
e reconnaître une mission nouvelle ? En affirmant
son
unité conquise sur des différences qu’elle ne détruirait pas pour aut
32
ans, elle aurait conclu un pacte d’alliance entre
ses
fils : ce pacte, elle le proposerait ensuite à l’univers. Les grands
33
mon adolescence, n’a pu me le faire concevoir de
son
vivant. Dans le recueil récemment publié de ses chroniques2, j’en tr
34
son vivant. Dans le recueil récemment publié de
ses
chroniques2, j’en trouve quelques-unes sur l’Europe : sur nos congrès
35
il avait, bien avant nous, aperçu la nécessité ?
Son
style même nous suggère une réponse. Ses courtes phrases bien dessiné
36
essité ? Son style même nous suggère une réponse.
Ses
courtes phrases bien dessinées constatent, enferment la pensée dans u
37
force du bon droit, de la clairvoyance alertée ?
Sa
vocation était tout attentive ; sa curiosité même se transformait en
38
ance alertée ? Sa vocation était tout attentive ;
sa
curiosité même se transformait en une attention passionnée. Il voulai
39
e. Il voulait être ouvert, plutôt qu’ouvrir. Tous
ses
personnages romanesques sont des renfermés, et qui en souffrent : il
40
entement dépasser les baladins et les bruyants de
son
époque, et son beau profil prend sa place parmi les effigies d’une Eu
41
er les baladins et les bruyants de son époque, et
son
beau profil prend sa place parmi les effigies d’une Europe renaissant
42
bruyants de son époque, et son beau profil prend
sa
place parmi les effigies d’une Europe renaissante. 2. Témoin, p. 1
43
exceptionnelles, étudié dans le moindre détail de
son
comportement souvent imprévisible, le prototype peut se révéler impro
44
t se révéler impropre à la fabrication de série :
son
intérêt n’en est pas amoindri. Car il fournit une connaissance nouvel
45
par accident, semble-t-il. Mais cet accident fit
sa
gloire, et nous donne seul la possibilité et le désir de parler de lu
46
nct3 ». Les Sept Piliers de la Sagesse, et toutes
ses
lettres, témoignent d’une volonté de conscience et d’expression qui j
47
oué cette œuvre dans le conflit entre l’auteur et
son
époque. L’écrivain du xviie siècle nous paraît intégré naturellement
48
nous paraît intégré naturellement à la société de
son
temps. L’écrivain du xviiie siècle ne l’est guère moins, bien qu’il
49
tion dont cette œuvre témoigne, et dont elle tire
son
efficacité particulière. Car l’action sert de gage aux mots, et dans
50
r ? Si l’on répond qu’elles dénudent l’homme dans
sa
plus sobre vérité, nous demandons alors : qui va revêtir cet homme d’
51
t l’état d’esprit du héros de 30 ans, à la fin de
ses
campagnes d’Arabie, avant le grand échec de ses espoirs à la Conféren
52
e ses campagnes d’Arabie, avant le grand échec de
ses
espoirs à la Conférence de Versailles. Mais comment ne pas penser à S
53
ns l’action et plein d’humour quand il parlait de
son
œuvre écrite, l’autre contant ses aventures avec brio et insistant po
54
d il parlait de son œuvre écrite, l’autre contant
ses
aventures avec brio et insistant pour lire à ses amis les versions su
55
ses aventures avec brio et insistant pour lire à
ses
amis les versions successives de ses livres en train. L’un réservé ju
56
pour lire à ses amis les versions successives de
ses
livres en train. L’un réservé jusqu’au silence total, l’autre toujour
57
ique des pouvoirs établis dans leur patrie (ou en
son
nom), ceux-là mêmes qu’ils viennent de servir, mais dont les buts ou
58
psychologie qui déconcerte la morale classique et
son
langage ; cependant ils veulent être simples et n’employer que des mo
59
contre la société et de soumission aux règles de
son
jeu, les mêmes énigmes d’ailleurs, sans plus de solution, se trouvaie
60
ude ne manque pas de les frapper. Lawrence décrit
son
engagement dans l’armée de l’air comme « le meilleur équivalent moder
61
ntenant », écrit Lawrence quelques semaines avant
sa
mort. (Et Saint-Exupéry, dans toutes ses dernières lettres, a des phr
62
nes avant sa mort. (Et Saint-Exupéry, dans toutes
ses
dernières lettres, a des phrases qui rendent le même son.) S’approche
63
nières lettres, a des phrases qui rendent le même
son
.) S’approche le moment de la retraite forcée, — fin de son engagement
64
pproche le moment de la retraite forcée, — fin de
son
engagement pour l’un, de la guerre pour l’autre. Et survient l’accide
65
sont les héros de la masse, qui les produit dans
sa
panique devant une liberté sans contenu. Il est des dictateurs de tou
66
eur n’est fort que de la faiblesse des autres, et
sa
grandeur est négative : il est le symbole des secrètes démissions que
67
pour faire nombre. Mais la force d’un Lawrence a
sa
source dans les seules exigences qu’il s’impose. Le dictateur est le
68
Lawrence n’a jamais rien demandé que de lui-même.
Son
pouvoir sur autrui lui fait horreur, il l’avoue à plusieurs reprises.
69
action l’y contraignent, comme ce fut le cas dans
sa
campagne d’Arabie ; et il ne peut se retenir de dénoncer dans cet usa
70
, au prix d’un sacrifice dont il reste le maître.
Son
héroïsme le plus réel est là : s’il faut que quelqu’un paye, que ce s
71
ue quelqu’un paye, que ce soit lui, aux dépens de
son
propre individu et pour l’éducation de sa personne. Il dépasse tous l
72
ens de son propre individu et pour l’éducation de
sa
personne. Il dépasse tous les autres dans ce sens. Et je ne lui vois
73
Douze ans plus tard, et très peu de temps avant
sa
mort, il tire de ses « essais » les conclusions suivantes : le Règlem
74
d, et très peu de temps avant sa mort, il tire de
ses
« essais » les conclusions suivantes : le Règlement du Proche-Orient
75
le Règlement du Proche-Orient (qui fut en partie
son
œuvre en 1921) pèse à ses yeux plus que ses campagnes, mais moins que
76
ient (qui fut en partie son œuvre en 1921) pèse à
ses
yeux plus que ses campagnes, mais moins que son activité dans la RAF
77
artie son œuvre en 1921) pèse à ses yeux plus que
ses
campagnes, mais moins que son activité dans la RAF « car la conquête
78
à ses yeux plus que ses campagnes, mais moins que
son
activité dans la RAF « car la conquête de l’air me paraît être la seu
79
chose « d’intangible », qui l’avait soutenu dans
son
effort d’artiste alors qu’il écrivait les Sept Piliers, il la renie ;
80
de philosophie. Car Lawrence, comme plusieurs de
sa
race, ne se situe dans nos problèmes que d’une manière fragmentaire,
81
ions si concrètes que la technique vécue, gage de
son
honnêteté, devient aussi son alibi. Du point de vue de nos débats pol
82
nique vécue, gage de son honnêteté, devient aussi
son
alibi. Du point de vue de nos débats politiques, pour se borner à un
83
problème brûlant, qu’est-il possible d’inférer de
son
exemple ? Les citations que je viens de traduire semblent indiquer qu
84
ucun doute, la morale qu’il professe, au terme de
son
expérience de douze années dans l’aviation, est une morale collectivi
85
usqu’au culte de la machine !) Mais d’autre part,
son
aversion pour l’idéologie, son refus de l’impérialisme sous toutes se
86
Mais d’autre part, son aversion pour l’idéologie,
son
refus de l’impérialisme sous toutes ses formes, surtout morales, l’éc
87
déologie, son refus de l’impérialisme sous toutes
ses
formes, surtout morales, l’écœurement qu’il ressent devant la nécessi
88
ement qu’il ressent devant la nécessité d’imposer
son
pouvoir et d’user d’autorité, tout l’opposait à la dictature et à la
89
es problèmes métaphysiques) d’un homme qui a raté
ses
« sorties » et pour lequel il n’est plus d’autre solution que de s’as
90
ait seule le transformer. Attitude exemplaire par
son
honnêteté. S’il fallait qu’on nous montre où nous en sommes et ce que
91
ci d’être un exemple ou d’enseigner : de là vient
sa
sincérité, à travers tant de déguisements. On ne peut s’empêcher de l
92
Quant à La Citadelle, on notera qu’elle n’a point
son
équivalent chez Lawrence. Et certes, rien n’empêche d’imaginer que ce
93
ner que ce dernier, s’il eût vécu tranquille dans
son
cottage, eût pu être tenté par une œuvre analogue, transposition lyri
94
dement pourrait s’exprimer de cette manière, sous
sa
forme la plus brutale : l’Europe égale les foyers de culture, ou : le
95
s moyens de diffusion de la culture et d’empêcher
son
unité. Des conceptions différentes se forment ; le même terme change
96
suit. Comment pourra-t-elle retrouver aujourd’hui
sa
fonction éducatrice : former des hommes et des communautés ? Comment
97
’anarchie. L’homme européen doit pouvoir réaliser
sa
vocation particulière dans le groupe humain où il se retrouve inséré.
98
es de cette façon ; chaque foyer, quelle que soit
sa
forme, sa structure, se donnerait pour tâche — et je voudrais qu’il l
99
e façon ; chaque foyer, quelle que soit sa forme,
sa
structure, se donnerait pour tâche — et je voudrais qu’il le fasse ex
100
uté européenne des foyers de culture tout d’abord
ses
plans de causeries — je crois qu’on vous les a remis. J’explique en q
101
ion de l’Europe et de la position de notre pays à
son
égard, et M. Denis de Rougemont, directeur du Centre européen de la c
102
r du Centre européen de la culture, se sentant en
sa
qualité d’« européaniste » visé par les déclarations du professeur Ra
103
ofesseur Rappard, a exprimé le désir de présenter
son
point de vue qui s’oppose totalement à celui du directeur de l’Instit
104
d me touche personnellement, car j’ai beaucoup lu
ses
livres, je m’en suis beaucoup servi et voici qu’il paraît renier les
105
il paraît renier les conclusions de la plupart de
ses
ouvrages ; c’est pourquoi après cette interview, je pense qu’il est n
106
… L’Europe est faite ! Mais elle est faite !
Ses
adversaires les plus acharnés ont reconnu qu’il n’était plus temps de
107
onnu qu’il n’était plus temps de s’interroger sur
son
opportunité, mais bien de traiter avec elle. La petite Europe est fai
108
le existe, et Anglais et Scandinaves — qui furent
ses
adversaires les plus absolus — n’ont pas tardé à lui envoyer des amba
109
maintenant une idée américaine, qui aurait trouvé
son
expression dans le discours prononcé le 31 octobre 1949 par l’adminis
110
ue l’administrateur du plan Marshall ait prononcé
son
discours, donc avant que l’idée d’une fédération européenne soit deve
111
de chimère ce plan qui est entré maintenant dans
sa
phase de réalisation. Mais ne croyez-vous pas, qu’isolés de la mer et
112
ns isolés d’eux, même sur le plan économique ? Et
sa
comparaison d’un Sonderbund européen me semble tout aussi erronée. Ce
113
union et un seul intérêt commun » ! Et dans un de
ses
ouvrages, M. Rappard ne manque pas de relever, avec l’ironie qu’il fa
114
déclarations de M. Rappard, c’est précisément que
sa
conclusion est en contradiction avec tout ce qui a précédé, puisqu’il
115
fin, de cette « Europe-croupion », déjà privée de
son
Est, de son extrême-Ouest et de son Centre, vous trouvez le moyen d’e
116
e « Europe-croupion », déjà privée de son Est, de
son
extrême-Ouest et de son Centre, vous trouvez le moyen d’exclure les S
117
éjà privée de son Est, de son extrême-Ouest et de
son
Centre, vous trouvez le moyen d’exclure les Scandinaves, la Grande-Br
118
près les USA, bien avant l’URSS même augmentée de
ses
satellites. Allons plus loin. Les chiffres et les statistiques n’épui
119
dans un vase clos. La « Petite Europe » a cherché
son
salut dans l’union. Elle l’a trouvé malgré l’hostilité, la méfiance o
120
gré l’hostilité, la méfiance ou l’indifférence de
ses
voisins et frères en civilisation. Ceux-ci seraient donc bien mal ven
121
raphies de scène, pour lui accorder dès le départ
son
patronage et son appui pratique. Il salue cette année l’épanouissemen
122
pour lui accorder dès le départ son patronage et
son
appui pratique. Il salue cette année l’épanouissement de cette initia
123
magique du mot, les « charmes » de cette prose et
son
autorité. Telle fut ma première impression. Vingt ans plus tard, je l
124
sous lequel a pu les voir, proches ou confondues,
son
auteur. (Cet angle de vision étant son vrai « message ».) Elle propos
125
onfondues, son auteur. (Cet angle de vision étant
son
vrai « message ».) Elle propose donc à l’imagination un exercice spir
126
u’après une grande lecture. » Ainsi Kassner, dans
ses
dialogues. Chaque interlocuteur y atteint, tour à tour, à l’expressio
127
tour à tour, à l’expression la plus virulente de
sa
vérité, et chacun nous convainc si bien que la conclusion ne saurait
128
nt dans les dialogues et les paraboles de Kassner
son
irréfutable présence. 6. Les Éléments de la grandeur humaine, Pari
129
es fins d’une civilisation ne sont pas visibles à
son
terme, et rien ne se passe jamais comme si elle finissait par les att
130
meurt, c’est justement qu’elle a perdu le sens de
ses
fins ou qu’elle renonce à les saisir. De même, les origines d’une civ
131
civilisation ne doivent pas être recherchées dans
son
passé le plus reculé : elles ne sont saisissables que dans la dialect
132
s ne sont saisissables que dans la dialectique de
ses
succès et de ses échecs, c’est-à-dire dans les moments mêmes où ses f
133
ables que dans la dialectique de ses succès et de
ses
échecs, c’est-à-dire dans les moments mêmes où ses fins deviennent co
134
es échecs, c’est-à-dire dans les moments mêmes où
ses
fins deviennent conscientes et manifestes. « Dans ma fin est mon comm
135
ncore moins par quelque système rendant compte de
son
unité. Si l’on veut établir son passeport pour l’Histoire, les donnée
136
rendant compte de son unité. Si l’on veut établir
son
passeport pour l’Histoire, les données principales font défaut, mais
137
oment où la physique actuelle retire à la matière
ses
qualités classiques de vraie matière pour lui accorder les attributs
138
e la Suisse en vienne à décider qu’elle abandonne
sa
neutralité traditionnelle, il faudrait que l’une ou l’autre des condi
139
us ne pouvez pas rester neutres entre l’Europe et
ses
ennemis. À cela, je répondrai que le choix de notre peuple est fait.
140
vice de l’idée européenne ; la seconde, c’est que
son
directeur a parlé de l’Europe dans son discours du 1er août 1952 à Ge
141
c’est que son directeur a parlé de l’Europe dans
son
discours du 1er août 1952 à Genève (sans même prononcer le mot de neu
142
u après le milieu de l’histoire de l’Europe ; que
son
sort dépend donc à tous égards du sort de l’Europe. (Même si M. Rappa
143
ort de l’Europe. (Même si M. Rappard démontre que
ses
échanges ne sont que de 40 % avec les six pays du plan Schuman, nous
144
e pour qu’on puisse l’unir. Elle eut, disent-ils,
son
unité spirituelle au Moyen Âge et elle avait atteint au début de ce s
145
rd’hui qui puisse se dire indépendante, soit pour
sa
production, soit du point de vue de sa défense. Qu’en est-il du point
146
soit pour sa production, soit du point de vue de
sa
défense. Qu’en est-il du point de vue de la culture, qui fut l’élémen
147
ns tout d’abord une religion commune, avec toutes
ses
subdivisions qui portent un air de famille. (Les textes des liturgies
148
s mais dont la science actuelle tire au contraire
ses
meilleurs arguments pour démontrer l’unité foncière de nos peuples. N
149
érise l’homo europæus, quelle que soit d’ailleurs
sa
naissance, et le rend différent de l’Hindou qui est d’une caste, de l
150
ue, parfois à leurs conflits, que l’Occident doit
ses
plus belles créations. Certes, l’école par ses manuels d’histoire, le
151
it ses plus belles créations. Certes, l’école par
ses
manuels d’histoire, le journal par son exploitation des préjugés reçu
152
’école par ses manuels d’histoire, le journal par
son
exploitation des préjugés reçus de l’école, certaine littérature auss
153
nion nécessaire. Qu’un tel nationalisme survive à
ses
raisons, en perdant ses racines dans la réalité, cela ne signifie pas
154
el nationalisme survive à ses raisons, en perdant
ses
racines dans la réalité, cela ne signifie pas qu’il ait cessé de nuir
155
se une histoire de l’homme européen, ou plutôt de
sa
manière de dire « je » ou « moi ». C’est là une notion essentiellemen
156
t avec la poussière des individus que l’État fait
son
ciment. Les Grecs ont inventé l’individu mais le christianisme lui a
157
à la fois, le distingue de la tribu et le relie à
son
prochain, voilà la personne. On l’a dit : pour l’individu, il n’y a q
158
endre compte. Voici le premier : Le Suisse trait
sa
vache et vit paisiblement. Et voici le second : La Suisse dans l’hi
159
ette affirmation jette non seulement la pensée de
ses
auteurs récents, mais toute la pensée du type occidental. Gardons-nou
160
après-guerre, sur la nouveauté du message, et sur
son
objectivité. Ils prétendent annoncer une nouvelle, la mauvaise nouvel
161
onnu7. Et, d’ailleurs, il a partiellement démenti
son
message en écrivant un jour ceci : « La réfutation de Dieu : ce n’est
162
t la responsabilité de l’homme. Si telle est bien
sa
position, l’on en déduit nécessairement qu’aux yeux de Sartre, la val
163
ur morale est plus importante que tout, puisqu’en
son
nom l’on peut trancher une question d’existence réelle. Il ne faut pa
164
ponsabilité ? D’une volonté d’affirmer l’homme et
ses
pouvoirs, répondrait-il. Et c’est d’une manière analogue que Malraux
165
ntique et littéral de « capable de répondre » (de
ses
actes et pensées devant Dieu ou devant autrui), mais au sens de « cap
166
de mission, mais à celui d’aventurier qui assume
ses
risques et périls et qui les choisit souverainement ; non pas au sens
167
eulement il croira retrouver « l’engagement » que
sa
doctrine prônait, mais rendait par ailleurs impraticable — et dans le
168
dit l’Évangile), et cela dans le détail intime de
sa
vie, le Dieu que tant de milliards d’humains souffrants ou méditants,
169
me solaire, atome lui-même d’une galaxie, atome à
son
tour de l’espace-temps d’un univers à l’expansion indéfinie… Et compt
170
l’expansion indéfinie… Et compter les cheveux de
sa
tête ! Mais à l’inverse, le Dieu personnel redevient non seulement cr
171
t le voit de plus en plus près, dans le secret de
son
cœur, dans le noyau de son esprit. « Dieu sensible au cœur », disait
172
rès, dans le secret de son cœur, dans le noyau de
son
esprit. « Dieu sensible au cœur », disait Pascal. Et de même, l’énerg
173
nt sur l’ensemble du continent, les impératifs de
son
économie, et cette grande nostalgie de l’homme occidental, beaucoup p
174
beaucoup plus que la paix, qui demande un sens à
sa
vie, une direction à son espoir… Et cependant, si les rencontres de B
175
ix, qui demande un sens à sa vie, une direction à
son
espoir… Et cependant, si les rencontres de Berlin se sont soldées par
176
ose qu’un cap de l’Asie ? Elle retrouverait ainsi
sa
juste place, dans une conception sainement géographique et matérialis
177
projet de CED et le projet de fédération qui est
sa
vraie base aient jamais été considéré comme monnaie d’échange éventue
178
toute évidence, l’union de l’Europe, condition de
sa
force (notre opinion l’oublie. Molotov, non). Longtemps, toute l’att
179
Pendant des mois, l’Europe ne fera plus rien pour
son
union ; bien plus, elle va laisser pourrir la CED, seule capable — à
180
on — d’inspirer quelque crainte à la Russie. Dans
son
premier discours à Genève, Zhou Enlai déclarait en substance : — Bas
181
tion belliciste » toute tentative de résistance à
son
emprise. Annexer l’Indochine à l’empire communiste serait un moyen de
182
tout le Sud-Est de l’Asie devrait comprendre que
son
élan irrépressible vers l’indépendance nationale ne sera plus arrêté
183
êté par l’Europe, mais peut bien être détourné de
ses
fins par la Russie. Ils voient encore notre colonialisme. Ne sauront-
184
ent français repousse demain la CED, et avec elle
ses
suites et ses implications, la Communauté politique et son élargissem
185
epousse demain la CED, et avec elle ses suites et
ses
implications, la Communauté politique et son élargissement rapide de
186
s et ses implications, la Communauté politique et
son
élargissement rapide de toute l’Europe. L’enchaînement de ces faits l
187
e se terminerait dans les huit jours, ayant perdu
son
intérêt stratégique pour M. Molotov. C’est dans cette perspective —
188
La CED,
ses
mythes et sa réalité (12 août 1954)z La Communauté européenne de d
189
La CED, ses mythes et
sa
réalité (12 août 1954)z La Communauté européenne de défense n’est
190
ue le lecteur moyen a bien le droit de demander à
son
tour, sans rougir de son ignorance : après tout, de quoi s’agit-il ?
191
n le droit de demander à son tour, sans rougir de
son
ignorance : après tout, de quoi s’agit-il ? Je vais tenter de lui rép
192
neutres. C’est dire que l’Europe dépendait, pour
sa
défense éventuelle, de quelques divisions américaines occupant leur s
193
e comprend. Une Wehrmacht autonome, renaissant de
ses
cendres, leur paraissait plus menaçante que rassurante. Son nom seul
194
s, leur paraissait plus menaçante que rassurante.
Son
nom seul leur rappelait de durs souvenirs. Elle pouvait aussi bien le
195
re sérieusement l’Europe sans le concours d’un de
ses
plus grands pays, et de celui qui se trouvait en première ligne ? C’e
196
’elle doit se prononcer dans un délai très court.
Son
choix sera donc décisif. Après deux ans de débats passionnés, ne sera
197
e recrutera plus de forces armées nationales pour
son
propre compte, en dehors de celles que nécessitent la police intérieu
198
n état-major général, qui, lui, sera européen par
sa
composition et sa nomination. Si la CED est acceptée demain, que se p
199
al, qui, lui, sera européen par sa composition et
sa
nomination. Si la CED est acceptée demain, que se passera-t-il donc,
200
iée contre un ou plusieurs des États membres. Par
sa
structure interne autant que par la nature des pouvoirs politiques qu
201
« Mais si la France n’a pas le droit d’entretenir
sa
propre armée, comment défendra-t-elle ses colonies ? » poursuit l’opp
202
tretenir sa propre armée, comment défendra-t-elle
ses
colonies ? » poursuit l’opposant. Or, le cas est dûment prévu par les
203
suivants, autorisant un État membre à détacher de
son
contingent les forces nécessaires à la défense de ses territoires ass
204
contingent les forces nécessaires à la défense de
ses
territoires associés ou colonies hors de l’Europe. — Un procédé polém
205
de la souveraineté française et la restitution de
ses
droits égaux à l’Allemagne ». En fait, le traité ne rend à l’Allemagn
206
pe ne se donne pas elle-même les moyens d’assurer
sa
défense, c’est-à-dire si elle refuse la CED, alors et dans ce cas pré
207
restime la CED, comment ne pas voir qu’au-delà de
sa
valeur militaire — dont chacun souhaite qu’elle n’ait jamais à faire
208
est le cœur. z. Rougemont Denis de, « La CED,
ses
mythes et sa réalité », L’Illustré, Lausanne, 12 août 1954, p. 19.
209
z. Rougemont Denis de, « La CED, ses mythes et
sa
réalité », L’Illustré, Lausanne, 12 août 1954, p. 19.
210
ement des lois plus souples. L’uniformisation est
sa
réponse à tout. Que personne ne diffère, il deviendrait mon juge ! pe
211
olution sanglante, et qui se sait illégitime dans
sa
prétention à régner au nom de tous contre une moitié du peuple. Mais
212
elle les conditions du renforcement continuel de
son
pouvoir. Mais voici que la guerre nationale menée par les soldats « l
213
minations naturelles de la nation qui lui donnent
son
caractère, mais c’est son esprit national. » (On voit donc que nation
214
nation qui lui donnent son caractère, mais c’est
son
esprit national. » (On voit donc que nation et Patrie diffèrent pour
215
un dans la marche de l’Histoire ». Il se fait par
sa
propre activité, s’épanouit, atteint sa pleine vigueur (surtout en s’
216
fait par sa propre activité, s’épanouit, atteint
sa
pleine vigueur (surtout en s’opposant, donc par la guerre), puis fata
217
écline et meurt. « Chaque peuple mûrit un fruit ;
son
activité consiste à accomplir son principe, non à en jouir… Chacun a
218
ûrit un fruit ; son activité consiste à accomplir
son
principe, non à en jouir… Chacun a son principe auquel il tend comme
219
accomplir son principe, non à en jouir… Chacun a
son
principe auquel il tend comme à sa fin. Une fois cette fin atteinte,
220
uir… Chacun a son principe auquel il tend comme à
sa
fin. Une fois cette fin atteinte, il n’a plus rien à faire dans le mo
221
îtres », le « Herrenvolk », le « prolétariat » et
sa
dictature… Hegel avait vu juste, objectivement parlant. À partir de N
222
d’autres obligations que les contrats passés avec
ses
concurrents, alliances ou traités de commerce révoqués dès qu’ils ne
223
nt un siècle et plus ? En singeant la religion et
son
enseignement, en devenant elle-même une source de « sacré ». L’Aigle,
224
proteste contre cette subordination méprisante de
sa
foi à l’esprit national. On n’y voit qu’une manière de parler… Et cep
225
et puissante, qui permet à l’individu de dépasser
son
horizon restreint, de s’affranchir de ses soucis privés (en temps de
226
épasser son horizon restreint, de s’affranchir de
ses
soucis privés (en temps de guerre) et de se sentir comme transporté d
227
la peine de naître. Ce que nul n’oserait dire de
son
moi, il a le devoir sacré de le dire de son nous. Pourtant, cette rel
228
re de son moi, il a le devoir sacré de le dire de
son
nous. Pourtant, cette religion nationale demeure bien incapable d’ani
229
ue, totalitaire, assumant au mépris des personnes
ses
prétentions d’Église sans Dieu, et réclamant non seulement la mort en
230
uveraineté de l’État dans le domaine militaire. À
ses
yeux donc, une France non absolument et totalement souveraine n’était
231
eraineté comme « la faculté pour un État d’agir à
sa
guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les limites posées p
232
i, de nos jours, ait conservé la faculté d’agir à
sa
guise à l’extérieur. Il n’en est pas un seul qui soit capable de décl
233
onclure la paix comme il l’entend, d’assurer seul
sa
prospérité, de se défendre seul pendant plus de quelques heures contr
234
ressivité frustrée, et surtout angoisse de perdre
son
identité. Elle a donc pris les caractères cliniques d’un complexe. D’
235
homme qui a tort, ou qui persiste méchamment dans
son
erreur. C’est bien plutôt un homme qui souffre de la crainte morbide
236
aucoup moins de le réfuter que d’éviter d’exciter
sa
névrose. Nous reviendrons sur les conséquences à tirer de ce diagnost
237
la nature de la patrie concrète, encore moins par
ses
limites naturelles. Il suffit de constater que la forme de l’État est
238
le nationaliste moyen de revendiquer l’annexion à
son
État, au nom de son propre sentiment patriotique, de peuples qui ont
239
n de revendiquer l’annexion à son État, au nom de
son
propre sentiment patriotique, de peuples qui ont l’honneur de parler
240
triotique, de peuples qui ont l’honneur de parler
sa
langue, quand celle-ci se trouve être celle d’une majorité dans les f
241
part, l’État ne trahit mieux que dans ce domaine
son
mépris foncier des hommes. Car l’autarcie implique que le bien-être d
242
uissance de l’État, et leurs libertés concrètes à
sa
liberté abstraite, qu’il nomme indépendance nationale. Le nationalism
243
squ’en fait on lui sacrifie la santé d’un pays et
son
niveau de vie, la liberté économique et la justice elle-même. « Buy b
244
british ! », « Achetez français ! ». Cela rend un
son
patriotique et vertueux (au sens jacobin). C’est pratiquement idiot,
245
étrangère, ou par un lointain Mossadegh, ruinant
son
peuple au nom de l’indépendance. Ajoutons que l’autarcie économique e
246
ique a changé cela. (Et l’Université, en dépit de
son
nom, a pareillement abdiqué devant l’État.) Au « Buy british ! » répo
247
nialisme. Mais dans le même temps qu’il portait à
son
apogée la puissance mondiale des Européens, le nationalisme développa
248
nale » qui allait se dresser contre lui au nom de
ses
propres principes, tout comme la Prusse s’était dressée contre la Fra
249
ralisme a produit deux témoignages exemplaires de
sa
vitalité : les USA et la Suisse. Ces deux pays ont été à la fois les
250
régnait sans conteste la religion nationaliste et
ses
dogmes unitaires, absorbant et dénaturant le sentiment patriotique. A
251
ograde, et cela un siècle et demi seulement après
son
apparition révolutionnaire dans notre Histoire. À l’inverse, le fédér
252
che ou lointaine dans le temps ou l’espace, selon
ses
goûts et sa vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté fédéral
253
ine dans le temps ou l’espace, selon ses goûts et
sa
vocation, c’est pratiquer l’éthique et la liberté fédéralistes. Le na
254
spersion qui l’angoisse et où il craint de perdre
son
identité. Le fédéraliste au contraire y voit une possibilité d’enrich
255
mythe nationaliste, destructeur de l’Europe et de
sa
paix. IV. Stratégie et tactique du fédéralisme Et cependant, il
256
araît, annexée ou colonisée. Mais si l’on opprime
ses
diversités, l’Europe cesse d’être elle-même. Ces deux exigences, bien
257
uisse sans soulever d’objections. Chacun sait que
son
régime politique est l’un des plus stables du monde, depuis un siècle
258
sse, et pourtant elle garantit la souveraineté de
ses
membres ! Souveraineté plus ou moins fictive, direz-vous ? Raison de
259
, une souveraineté qui échappe de toute manière à
ses
nations. Nous savons bien comment vont réagir les nationalistes. Là
260
ontenu et la visée fédéraliste du traité, non pas
son
étiquette, qui nous importent. Rappelons-nous que la Suisse elle-même
261
recherches économiques. Mais je tenais à marquer
son
articulation solide avec les nécessités du siècle d’une part, et avec
262
Et grâce à cette interaction perpétuelle, toutes
ses
formes nous sont communes, qu’il s’agisse de la symphonie ou du conce
263
res imposées à la vie culturelle de l’Europe et à
ses
produits. Les États — et demain le Pouvoir fédéral européen — n’ont q
264
ais, le fédéralisme européen doit concentrer tout
son
effort sur un seul objectif décisif : la Constitution fédérale de l’E
265
ans de la paix », qui sont ceux d’une armée et de
sa
politique. L’action du Congrès pour la liberté de la culture, depuis
266
é le lieu où l’on peut se fédérer sans renoncer à
sa
vocation. Ce n’est pas un ersatz d’église, ce n’est pas un parti jalo
267
mener plus que jamais l’offensive de la liberté,
sa
vraie lutte pour une paix vivante. ab. Rougemont Denis de, « Une p
268
faire face, il fallait d’abord croire. Ce fut là
son
mérite historique. Et si les faits lui ont donné tort, si notre Suiss
269
qui tiennent un peuple ensemble. Dans la liste de
ses
ouvrages, je trouve un tournant symbolique, vers 1940 précisément : s
270
comment comprendre la Suisse sans la situer dans
ses
vraies dimensions, à la fois spirituelles et historiques, qui sont ce
271
animent l’œuvre entière de Reynold et lui donnent
sa
valeur exemplaire : je n’en connais pas de plus « suisse », ni par là
272
, « Reynold et l’Europe », Gonzague de Reynold et
son
œuvre, Fribourg, Éditions universitaires, 1955, p. 313-314.
273
e du step by step, du petit à petit l’oiseau fait
son
nid9, méthode qui évite d’agiter « inutilement » les esprits et les p
274
raité, du traité lui-même, et des conséquences de
son
rejet. Or, les militants européens croyaient avoir expliqué tout cela
275
Rilke : Élégies de Duino. 70. R. Kassner : Toute
son
œuvre ou, en tout cas Les Éléments de la grandeur humaine. 71. M. de
276
re européen de la culture, sur une proposition de
son
conseiller musical, Igor Markevitch, les directeurs de quinze grands
277
iose manifestation de la musique européenne, dans
son
unité fondamentale et dans la richesse de ses diversités nationales e
278
ans son unité fondamentale et dans la richesse de
ses
diversités nationales et régionales. Notre but est donc à la fois d’h
279
ou en Italie, offre au public un guide unique en
son
genre, parce qu’il permet à l’amateur de s’orienter vers la qualité,
280
s’orienter vers la qualité, de se composer selon
ses
goûts un itinéraire des hauts lieux de la musique européenne, et d’êt
281
s plus les liens professionnels qui unissent déjà
ses
membres par-dessus les frontières et les rivalités nationales. En cin
282
tés nationales. En cinq ans, l’association a fait
ses
preuves. Sa brochure Saison, tirée en trois langues à 160 000 exempla
283
s. En cinq ans, l’association a fait ses preuves.
Sa
brochure Saison, tirée en trois langues à 160 000 exemplaires, et dis
284
ébré par Valery Larbaud. Je nous vois encore dans
sa
petite cuisine, en train de peler de fines patates pour un dîner impr
285
blier en album, ne ferait-il pas un bel hommage à
sa
mémoire ? Il faudrait y ajouter les descriptions vivaces, incisives e
286
cales qu’elle donna de plusieurs des modèles dans
son
Navire d’argent et sa Gazette des amis des livres : autant de petits
287
plusieurs des modèles dans son Navire d’argent et
sa
Gazette des amis des livres : autant de petits chefs-d’œuvre d’intell
288
et subtil, quel familier respect du langage et de
ses
artisans, et quel savoureux naturel ! Aurions-nous perdu avec elle ce
289
arrête plus devant le mystère et perd stupidement
son
existence dans la réponse ». Je voudrais au contraire approfondir, to
290
au de la spéculation. Mais hors de l’Église, dans
ses
marges, dans le peuple auquel ces disputes paraissent lointaines ou i
291
e l’homme étant divin, rien de ce qu’il fait avec
son
corps — cette part du diable — ne saurait engager le salut de son âme
292
e part du diable — ne saurait engager le salut de
son
âme : « Point de péché au-dessous du nombril ! » précise un évêque du
293
le Roi, celui-ci se trouvant d’ailleurs réduit à
sa
moindre puissance d’action réelle, tout en demeurant l’enjeu final et
294
père plus assurée, et le dieu dont le père tient
ses
pouvoirs plus révéré. Imaginons maintenant un état de la société où l
295
pour le père se concentre sur le démiurge et sur
son
œuvre : matière, chair, sexualité procréatrice, — tandis qu’un sentim
296
re de l’Amour chaste, de la femme idéalisée, avec
sa
« pitié » particulière, la joy d’amors, ses « rites » précis, la rhét
297
, avec sa « pitié » particulière, la joy d’amors,
ses
« rites » précis, la rhétorique des troubadours, sa morale de l’homma
298
« rites » précis, la rhétorique des troubadours,
sa
morale de l’hommage et du service, sa « théologie » et ses disputes t
299
roubadours, sa morale de l’hommage et du service,
sa
« théologie » et ses disputes théologiques, ses « initiés », les trou
300
e de l’hommage et du service, sa « théologie » et
ses
disputes théologiques, ses « initiés », les troubadours, et ses « cro
301
e, sa « théologie » et ses disputes théologiques,
ses
« initiés », les troubadours, et ses « croyants », le grand public cu
302
héologiques, ses « initiés », les troubadours, et
ses
« croyants », le grand public cultivé ou non, qui écoute les troubado
303
ient été contraintes. Le même auteur ajoute qu’à
son
avis, « il n’est pas question de voir dans la chasteté, ainsi feinte,
304
cosmique féminin ; la méditation tient compte de
ses
« pouvoirs », la délivrance devient possible par la Çatki… Dans certa
305
consommation, car « celui qui garde (ou reprend)
sa
semence dans son corps, qu’aurait-il à craindre de la mort ? » comme
306
ar « celui qui garde (ou reprend) sa semence dans
son
corps, qu’aurait-il à craindre de la mort ? » comme le dit un upanish
307
e », obtenue par l’arrêt, non du plaisir, mais de
son
effet physique, est utilisée comme expérience immédiate pour obtenir
308
ique, dormir dans la même chambre qu’elle, puis à
ses
pieds. Pendant les quatre mois suivants et tout en continuant à la se
309
il donne aisément grande joie à celui qui observe
ses
lois, dit le premier des troubadours connus, Guillaume, sixième comte
310
guerre avec lui-même, car le sot après avoir vidé
sa
bourse fait triste contenance ! (Marcabru.) Écoutez ! Sa voix (d’Amou
311
se fait triste contenance ! (Marcabru.) Écoutez !
Sa
voix (d’Amour) paraîtra douce comme le chant de la lyre, si seulement
312
l.) (De même, Ibn Dawoud louait la chasteté pour
son
pouvoir « d’éterniser le désir ».) C’est au comble de l’amour (vrai)
313
désir ».) C’est au comble de l’amour (vrai) et de
sa
« joie » que Jaufré Rudel se sent le plus éloigné de l’amour coupable
314
se sent le plus éloigné de l’amour coupable et de
son
« angoisse ». Il va plus loin dans la libération : la présence physiq
315
vivra cent ans qui réussira à posséder la joie de
son
amour. (Guillaume de Poitiers.) Je n’ai cité que des poètes de la pr
316
our, il se voit vertement dénoncé par Marcabru et
ses
successeurs, en des termes qui peuvent éclairer indirectement sur la
317
ature de l’amour vrai ou du moins sur certains de
ses
aspects. Et tout d’abord, dit Marcabru, « Il lie partie avec le diabl
318
précisions de langage, la rhétorique courtoise et
son
système de vertus, de péchés, de louanges et d’interdits, demeure un
319
Chosroès Ier, roi de Perse. De là, on peut suivre
son
progrès rapide vers l’Europe à travers une série de traductions en sy
320
laam et Josaphat est encore plus surprenant. Sous
sa
forme connue de nos jours, c’est l’histoire romancée de l’évolution s
321
héenne du Roman est attestée par les fragments de
son
texte original (en langage ouïgour du viiie siècle) retrouvés dans l
322
ue. Il nous devient intelligible par certaines de
ses
marques historiques : sa relation littéralement congénitale avec l’hé
323
igible par certaines de ses marques historiques :
sa
relation littéralement congénitale avec l’hérésie des cathares, et so
324
ement congénitale avec l’hérésie des cathares, et
son
opposition sournoise ou déclarée au concept chrétien du mariage. Mais
325
portaient beaucoup moins sur cette thèse que sur
sa
réduction à la seule hypothèse que j’avais mentionnée au chapitre VII
326
e des chapitres VIII et IX suffit à « réduire » à
son
tour cette simplification tout à fait abusive, dont mes adversaires s
327
oy : « C’est-à-dire, si vous parvenez à supprimer
ses
conséquences. » 25. Cf. plus haut (p. 22) la description du « servic
328
. Mais en 1510, Jean Lemaire de Belges écrit dans
son
Illustrations de Gaule : « Les nobles poètes disent que cinq lignes y
329
iel : étudier l’amour-passion à travers le temps,
sa
naissance, ses premières formes, les autres aussi, jusqu’à la dégrada
330
l’amour-passion à travers le temps, sa naissance,
ses
premières formes, les autres aussi, jusqu’à la dégradation qu’il subi
331
aisonnable, où elle fait souffrir, où elle exerce
ses
ravages aux dépens du monde et de soi. Pourquoi cette révolution ? Po
332
ce. Après avoir passé sept ans aux États-Unis, où
ses
livres ont un grand retentissement, il s’est maintenant fixé à Genève
333
andis que le grand esprit, solidement raciné dans
son
étroit compartiment natal, cherchera dans les jeux survolants de la s
334
milieu, ils atteignent à l’universel. Au fond de
son
trou, l’homme de Disentis, de Goeschenen, de Viège — entre les hautes
335
Goeschenen, de Viège — entre les hautes parois de
sa
prison. Mais s’il monte sur la montagne… Alors, cette ivresse des som
336
ce accordée à la vie, à la santé de l’individu, à
son
confort : médecine, hygiène, vêtement, technique microscopique, alime
337
s. Et découvrons la Suisse réelle dans l’usage de
ses
trains locaux. Les trains suisses, bien qu’ils vous conduisent en mo
338
passait d’ailleurs sans angoisse. On était sûr de
son
affaire, on était parfaitement « en règle », il fallait simplement «
339
le monde est une jungle atomique, l’humanité dans
sa
très grande majorité une espèce animale désordonnée, lubrique, rapace
340
roisième classe offrent l’image de l’homme sûr de
son
monde. D’où vient alors cette espèce de malaise qu’éprouvent les étra
341
tout bruit inutile, la direction de l’hôtel prie
sa
clientèle de ne pas donner à manger aux mouettes. C’était l’été des
342
’il a l’habitude. On dirait qu’il s’installe dans
son
bureau, et sa pensée ne vagabonde pas, reste enfermée dans sa serviet
343
e. On dirait qu’il s’installe dans son bureau, et
sa
pensée ne vagabonde pas, reste enfermée dans sa serviette de cuir. Ri
344
t sa pensée ne vagabonde pas, reste enfermée dans
sa
serviette de cuir. Rien d’étonnant si le contrôleur distingue à premi
345
lui, la beauté même, « ô toi que j’eusse aimée »,
sa
fille sans doute, fume en feuilletant un magazine. Je croyais autrefo
346
ans soulever d’objections. Tout le monde sait que
son
régime politique est l’un des plus stables au monde, depuis plus d’un
347
ussée à la fois par la gauche, qui lui reprochait
son
respect excessif des souverainetés cantonales, et par la droite, qui
348
définie comme « la faculté pour un État d’agir à
sa
guise, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans les limites posées p
349
tat européen qui ait conservé la faculté d’agir à
sa
guise à l’extérieur, c’est-à-dire qui soit capable de déclarer la gue
350
de conclure la paix comme il l’entend, d’assurer
sa
prospérité sans plus dépendre de l’étranger, de se défendre plus de q
351
ressivité frustrée, et surtout angoisse de perdre
son
identité. Elle a donc pris les caractères cliniques d’un complexe. D’
352
es grands empires, une souveraineté qui échappe à
ses
nations. 27. William Rappard, La Constitution fédérale de la Suiss
353
communiste occidental, qui approuve « librement »
son
parti, c’est saluer un complice du crime de Budapest. Publier ses écr
354
saluer un complice du crime de Budapest. Publier
ses
écrits, c’est contribuer au genre de propagande intellectuelle qui mè
355
lectuelle qui mène au crime de Budapest. Discuter
ses
raisons, c’est oublier qu’elles « justifient » nécessairement les mas
356
e trompeur d’une « détente » qui vient de montrer
sa
vraie nature à Budapest, c’est donner dans un guet-apens. Accueillir
357
de librement de l’action qu’il entend mener, dans
sa
sphère d’influence personnelle ou civique, contre ceux qui applaudiss