1
vra. Si nous la gagnons, nous n’aurons pas encore
tout
sauvé, mais nous aurons, à notre place et selon nos pouvoirs, fait qu
2
our la paix, de Stockholm, de Prague, de Varsovie
tout
récemment. C’est justement ce qui nous inquiète pour la paix, car nou
3
orm, en lançant ses appels à la paix n’est pas du
tout
de servir une paix durable, mais de donner un répit à l’armée russe p
4
té dans le sophisme. Et puis, vous le savez tous,
tout
cela ne sonne pas vrai, n’est pas sincère ; ce qu’on nous a volé, ce
5
ste et qu’elle joue — avec quel succès ! — contre
tout
ce que nous aimons. On peut aussi détester les microbes, mais cette o
6
la liberté est à nos yeux la condition vitale de
toute
culture, de toute culture digne de ce nom. Pour nous intellectuels, h
7
nos yeux la condition vitale de toute culture, de
toute
culture digne de ce nom. Pour nous intellectuels, hommes de culture,
8
rayonnement, la puissance de l’Europe ont résulté
tout
à la fois de ses conceptions religieuses et morales, d’un pouvoir d’i
9
et plus encore le fait que cette phrase ait paru
toute
naturelle, qu’elle reflète donc un état d’esprit courant, voilà qui p
10
ns itinérantes et de 20 millions de brochures, le
tout
largement financé par les fonds du parti, c’est-à-dire de l’État, lor
11
de paix digne de ce nom sans, à la base et avant
tout
, un esprit de liberté vigilant et militant… La tâche est très vaste,
12
ble. Et je vais essayer de dire pourquoi. On peut
tout
fabriquer, ou presque, paraît-il. L’homme synthétique n’a pas encore
13
il est déjà conçu, il naîtra donc. Cet homme sera
tout
ce qu’on voudra, mais jamais un Européen. À l’appui de cette thèse ab
14
n. À l’appui de cette thèse absolue, j’invoquerai
tout
d’abord deux exemples connus qui feront mieux distinguer, par contras
15
un Européen, que prendrez-vous ? Si vous mélangez
toutes
nos nationalités, au hasard, vous obtiendrez au mieux des Américains
16
habitués à différer les uns des autres, et c’est
tout
cela qu’on nomme l’Europe. Et c’est pourquoi faire un Européen, ce se
17
ui ne ressemblerait plus à rien d’européen. Après
tout
, pourquoi voudrait-on « fabriquer » des Européens ? C’est uniquement
18
trente-six partis et leurs innombrables coutumes,
toutes
supérieures à celles du pays d’à côté. Et puisqu’il faut baser l’unio
19
unauté profonde. Ce qu’il y a de plus humain chez
tout
homme, c’est l’idée qui lui vient un jour — angoissante pour l’adoles
20
s faisons à l’Amérique : « Là-bas, répétons-nous,
tout
se ressemble ! » (Que dirions-nous d’autres régimes, où ce n’est pas
21
près les mêmes chez tous nos peuples. Elles sont
tout
autres, et parfois même absentes en Russie soviétique et en Asie. Nou
22
tranquillement par les faits. Nous pouvons perdre
toutes
nos libertés. Nous pouvons aussi les sauver en décidant de les répand
23
consciences et de nos volontés ; c’est d’appeler
toutes
nos forces éparses à se fédérer solidement, non point à s’unifier mai
24
une vertu et même une raison d’entretenir, malgré
toutes
ses méfiances et toute la précision d’un regard souvent railleur ou a
25
ison d’entretenir, malgré toutes ses méfiances et
toute
la précision d’un regard souvent railleur ou amusé. Mais l’ouverture
26
naissance — 1929, je le répète. « Petite Europe,
toute
seule dans un monde en tumulte, il faudra bien qu’elle comprenne que
27
d’amers regrets. Je voudrais écrire à de Traz sur
toutes
ces choses, ce soir : il est trop tard. Il m’était encore plus frater
28
t, de la clairvoyance alertée ? Sa vocation était
tout
attentive ; sa curiosité même se transformait en une attention passio
29
? Jusqu’où peut-on les reculer ? Et à quel prix ?
Tout
cela servira finalement à mieux construire des appareils utiles. Je m
30
d’instinct3 ». Les Sept Piliers de la Sagesse, et
toutes
ses lettres, témoignent d’une volonté de conscience et d’expression q
31
eu près seul, s’en désolidarise). Après Napoléon,
tout
change. Paraît la race nouvelle des exilés sur place — Kierkegaard, B
32
moins que les épreuves qu’elle impose. Nous voici
tout
près de Lawrence et d’une classe d’écrivains qui restera sans doute l
33
leur imposer un angle de vision déterminé — c’est
tout
le secret du commandement — leur sont connues ou instinctives. Ce n’e
34
dû le prestige particulier de leurs écrits, mais
tout
autant à l’efficacité d’une syntaxe qui sait comment « saisir » (expr
35
à l’intérêt de l’œuvre. Elles font pâlir presque
toutes
nos fictions. Elles nous forcent à croire qu’ici, enfin, un homme nou
36
er la formule d’homme qui, malgré tout ou presque
tout
, leur est commune. L’un Anglais et l’autre Français, et bien qu’ayant
37
ment deux hommes aux caractères mieux contrastés.
Tout
ce qui chez l’un et l’autre forma l’individu : race, nation, milieu,
38
religion, nature physique, tempérament, coutumes,
tout
peut être opposé terme à terme. Mais voyons maintenant leur personne,
39
s semaines avant sa mort. (Et Saint-Exupéry, dans
toutes
ses dernières lettres, a des phrases qui rendent le même son.) S’appr
40
ne liberté sans contenu. Il est des dictateurs de
toutes
sortes, il est vrai, mais la prostitution leur est commune : ils se p
41
i, il ne s’est présenté à moi pas un seul choix :
tout
est prescrit — à l’exception de cette possibilité torturante de chois
42
rudes chauffeurs de camion, couvrant chaque nuit
toutes
les routes de l’Angleterre, qui fait notre âge mécanique. » Et ce son
43
il écrivait les Sept Piliers, il la renie ; car «
toute
création est tangible. Et ce que j’essayais, je crois, c’était de pos
44
, c’était de poser une superstructure d’idées sur
tout
ce que je faisais. Eh bien, en cela, j’ai échoué. J’ai donc changé de
45
our l’idéologie, son refus de l’impérialisme sous
toutes
ses formes, surtout morales, l’écœurement qu’il ressent devant la néc
46
ssité d’imposer son pouvoir et d’user d’autorité,
tout
l’opposait à la dictature et à la politique collectiviste. Que reste-
47
que d’ailleurs par des raisons connues de chacun.
Tout
d’abord, les Européens refusent de se croire aussi nombreux qu’ils so
48
e leur union renverserait d’un coup la situation.
Tout
les y pousse : la logique de l’Histoire comme le calcul de leurs vrai
49
arfois dans les cauchemars, rien ne peut avancer,
tout
s’entrave. Cette lenteur insensée, angoissante, durera jusqu’au révei
50
institutions, les sermons entendus à l’Église, et
tout
un courant de connaissances orales, car les textes écrits n’avaient p
51
ance fondamentale créait l’unité de culture entre
toutes
les classes de la population ; une commune mesure existait entre les
52
istait entre les riches, les clercs et le peuple.
Tout
est changé aujourd’hui. Nous sommes devant une situation complètement
53
une création commune de l’Europe, se fragmente en
toutes
sortes de petits morceaux. On ne peut plus dire : l’Europe, c’est une
54
ne historique, capable, vu à distance, de dominer
tout
le xxe siècle : la création de l’Europe unie, contre les dictatures
55
Faire l’Europe, c’est d’abord former des hommes.
Tout
le reste est affaire d’ingénieurs ou d’hommes politiques et ne nous i
56
hanges, fruits d’une grande circulation commune à
toute
l’Europe, elle est destinée, sans eux, à mourir à bref délai. 2° Il n
57
tation d’internationalisme qui voudrait supprimer
toutes
diversités. Nous lutterons contre ces déviations de l’esprit par une
58
cette Communauté européenne des foyers de culture
tout
d’abord ses plans de causeries — je crois qu’on vous les a remis. J’e
59
s foyers, leur forum. Un dernier mot : on a parlé
tout
à l’heure de culture populaire. Je ne crois pas qu’il y ait une cultu
60
pas tardé à lui envoyer des ambassadeurs comme à
tout
autre gouvernement souverain, et le Danemark et l’Autriche s’apprêten
61
n pas du « miracle suisse » précisément parce que
tout
s’opposait, humainement, à la réalisation de cette confédération ? Al
62
lidifie toujours plus, la Suisse serait coupée de
tout
accès à la mer et réduite à l’état de province enclavée. Sur quoi, le
63
sa comparaison d’un Sonderbund européen me semble
tout
aussi erronée. Cette fédération n’est pas une ligue séparée, elle n’e
64
ment ingénieuse, mais beaucoup plus illusoire que
toutes
les inventions d’un romancier. Les antipathies réciproques et les int
65
ément que sa conclusion est en contradiction avec
tout
ce qui a précédé, puisqu’il ne craint pas d’inclure l’alliance milita
66
de, la Grèce et la Turquie. Et ce qui reste après
toutes
ces amputations, vous avez le front de dire que c’est l’Europe ? — Ou
67
? — Oui, j’ai cette conviction et je m’explique.
Tout
d’abord, vous faites une erreur en répétant que le rideau de fer coup
68
onnet, parlez aussi des petits États-Unis qui ont
tout
juste autant d’habitants, ou de la petite URSS qui n’en a que 30 mill
69
e répondrez que le nombre d’habitants ne fait pas
tout
. Et, en effet, Paul Valéry faisait remarquer que si l’on mettait dans
70
de procédés, de maîtres et de disciples, presque
tout
ce qui compte dans la peinture, dans la musique et dans l’architectur
71
e » se trouve être assez grande pour leur laisser
tout
le temps de réfléchir et de recalculer leurs intérêts. Quant à ceux q
72
st un langage mondial, mais qui exprime mieux que
tout
autre le rythme intime d’une civilisation. Le décor a pris en Europe,
73
e l’art n’est pas le produit d’une nation mais de
toute
une culture, — ici l’européenne. Quelques grands thèmes ou archétypes
74
surance, mais par manie, au nom d’une mode ; ici,
tout
au contraire, la force simplificatrice, l’intolérance instantanée à l
75
e, s’exerçant sur les mythes de l’âme. Je parlais
tout
à l’heure d’ellipses « saisissantes », et c’était au sens littéral, n
76
and nombre d’autres, et qu’on nous fait découvrir
tout
d’un coup ce que nous ne pouvions espérer qu’après une grande lecture
77
Ainsi de l’Europe, qui est une culture, foyer de
toute
la civilisation occidentale : ni dans le temps ni dans l’espace on ne
78
particuliers sont trop nombreux pour être utiles.
Toutes
ces définitions statiques manquent l’essentiel, qui se confond ici av
79
re du vrai Dieu et vrai homme à la fois — fondait
toute
la logique antinomique, dont l’un des points d’éclatement naturel (ou
80
Créateur — fondait ou refondait la dialectique et
tout
l’ensemble des institutions juridiques, éthiques et sociales qui déco
81
us follement précise (puisqu’un iota bouleversait
tout
) se trouva définir, aux grands jours de Nicée, le type de réalité que
82
que, nous apparaissent dans le détail très fin de
toutes
nos sciences, de la logique mathématique à la médecine et de la physi
83
te, dont le réel figure la résultante. Au-delà de
tout
idéalisme ou réalisme, de tout spiritualisme ou matérialisme, le réel
84
ltante. Au-delà de tout idéalisme ou réalisme, de
tout
spiritualisme ou matérialisme, le réel vivant — faut-il dire le réali
85
eintres : on parle alors de désintégration — mais
tout
ce vocabulaire est à reprendre. 3) L’Occident ne saurait se désintégr
86
ue, au complexe de tensions où naquit l’Occident,
tout
avide de systèmes qui ne l’apaiseront jamais, qui le consument et don
87
notre neutralité pourrait changer à la situation.
Tout
ceci revient-il à dire que la neutralité de la Suisse ne pose aucune
88
s par la seule faute de ceux qui s’en réclament à
tout
propos et hors de propos, pour refuser de faire face à la situation c
89
ui nous somment, nous fédéralistes, de renoncer à
toute
idée de construction européenne. Ce n’est pas nous qui opposons fédér
90
uropéen de la culture, à Genève, s’est vu refuser
toute
espèce de subvention (en argent ou en facilités habituelles données a
91
re psychologique bien plus encore que politique :
toute
personne physique ou morale qui s’occupe de l’Europe, en Suisse, se v
92
es (la moitié de ce que demandait Eisenhower pour
toute
l’Europe) et la nécessité technique, pour tout état-major, de se conc
93
ope sera fédérée : à ce moment seulement, mais de
toute
évidence, la neutralité suisse perdra toute raison d’être. Les fédéra
94
is de toute évidence, la neutralité suisse perdra
toute
raison d’être. Les fédéralistes européens de Suisse entendent rester
95
r les souvenirs de deux guerres : où trouver dans
tout
cela un dénominateur commun, et que venez-vous parler d’union, quand
96
premières causent notre misère, et doivent être à
tout
prix surmontées ; les secondes ont produit nos vraies richesses, et l
97
e ou non, la Suisse existe, réfutation vivante de
toutes
les théories nationalo-totalitaires. Et l’histoire nous enseigne que
98
e, imposant la limite d’une langue à des réalités
toutes
différentes, comme l’économie, les échanges, la défense, la géographi
99
ts que nos différenciations récentes. Nous voyons
tout
d’abord une religion commune, avec toutes ses subdivisions qui porten
100
us voyons tout d’abord une religion commune, avec
toutes
ses subdivisions qui portent un air de famille. (Les textes des litur
101
n sont identiques, qu’il s’agisse du sonnet, dans
toutes
les langues d’Europe, du roman (dérivé de Tristan), du tableau de che
102
ique a toujours recherché la perte du moi dans le
Tout
. Le Soviétique n’a plus le droit de dire « je » que lorsqu’il s’avoue
103
l’école, certaine littérature aussi pour laquelle
tout
ce qui est national est sacré, entretiennent un esprit nationaliste q
104
oudrais vous demander quelles ont été les raisons
toutes
personnelles qui ont fait de vous un partisan de l’Europe unie ? Je s
105
éon et des guerres de Napoléon le nationalisme de
tout
un siècle. Napoléon voulait faire l’Europe, oui, mais comme Hitler :
106
ais eu la notion de l’individuel, les Russes font
tout
ce qu’ils peuvent pour l’interdire et la détruire, et peut-être comme
107
ochains… Mais nous nous éloignons de notre sujet…
Tout
ce que je viens de vous dire résume la phase doctrinale de mon europé
108
ot de passe d’un nouveau conformisme ? Exiger sur
tout
cela un peu d’honnête clarté, ce serait le moyen de faire entrevoir q
109
seulement la pensée de ses auteurs récents, mais
toute
la pensée du type occidental. Gardons-nous d’admettre — ce serait leu
110
Dieu moral qui est réfuté. » (Œuvres posthumes.)
Tout
autre est le cas de l’auteur contemporain auquel l’ignorance générale
111
t que cette valeur morale est plus importante que
tout
, puisqu’en son nom l’on peut trancher une question d’existence réelle
112
était mort, cela reviendrait à dire que l’on sait
tout
; ce qui est absurde. Si Dieu le Révélé était mort, après avoir vécu
113
ntemporains comme aussi incroyable et absurde que
toutes
les absurdités que je viens d’énumérer. À vrai dire, ce n’est pas sur
114
même si quelqu’un croit qu’il n’est pas, reste en
tout
cas une réalité pour l’écrasante majorité des hommes vivants. u. Ro
115
Alliance eurasiatique, cela saute aux yeux. Après
tout
, l’Europe est-elle autre chose qu’un cap de l’Asie ? Elle retrouverai
116
ous détourner du problème préalable qui reste, de
toute
évidence, l’union de l’Europe, condition de sa force (notre opinion l
117
otre opinion l’oublie. Molotov, non). Longtemps,
toute
l’attention du monde va se concentrer sur le théâtre d’une bataille o
118
nquête par la force et « provocation belliciste »
toute
tentative de résistance à son emprise. Annexer l’Indochine à l’empire
119
usses une puissance qui les tienne en respect. Et
tout
le Sud-Est de l’Asie devrait comprendre que son élan irrépressible ve
120
mmunauté politique et son élargissement rapide de
toute
l’Europe. L’enchaînement de ces faits laisse peu de jeu à l’imaginati
121
à son tour, sans rougir de son ignorance : après
tout
, de quoi s’agit-il ? Je vais tenter de lui répondre objectivement, sa
122
d’empêcher le réarmement autonome des Allemands,
tout
en assurant la défense de l’Europe — et enfin pour hâter l’indispensa
123
ul doute d’ici peu. La France hésite encore, mais
tout
indique qu’elle doit se prononcer dans un délai très court. Son choix
124
teurs français du traité fut justement d’éliminer
toute
renaissance possible d’une Wehrmacht autonome. C’est au contraire si
125
le traité ne rend à l’Allemagne une souveraineté
toute
théorique que pour mieux lui permettre de la sacrifier aussitôt sur l
126
de l’efficacité de la CED : c’est la Russie, dont
tout
l’effort diplomatique, depuis deux ans, ne vise qu’à retarder la déci
127
e n’ait jamais à faire les preuves — la CED ouvre
toutes
grandes les perspectives prochaines d’une Europe fédérée, gage de pai
128
en effet au cri de « Vive la Nation », clamé sur
tout
le front des troupes, que les Français durent la victoire. Remarquez
129
fois, cette idéologie n’est pas le fait du peuple
tout
entier, mais d’un parti ; et ce parti agit par le moyen de l’État. À
130
ormer la justice en instrument de l’idéologie, le
tout
au nom de la nation. Il confond dans une même répression la réaction
131
s plus souples. L’uniformisation est sa réponse à
tout
. Que personne ne diffère, il deviendrait mon juge ! pense l’État idéo
132
e. Pourquoi la nation doit-elle faire la guerre ?
Tout
d’abord, parce que « les nations divisées en elles-mêmes conquièrent
133
l’État : nous assistons à la première en date de
toutes
les « nationalisations », celle des patriotismes locaux ! Notons au p
134
tion et de l’Empire, loin de faire triompher dans
toute
l’Europe l’idéologie unitaire des jacobins, va susciter des nationali
135
nations. ⁂ Mais cet État-nation, une fois doué de
toute
la personnalité dont il tend à priver les hommes réels, comment va-t-
136
on, parfois plus proche du vrai patriotisme, mais
tout
aussi jaloux et même hargneux que celui des grands voisins. Aucun de
137
gangsters », follement susceptibles, dépourvus de
tout
scrupule communautaire, main dans la poche, prêts à tirer, vont essay
138
est clair que ces États-nations-Individus rendent
tout
ordre international impossible en principe et par définition, puisqu’
139
sous le nom de « patriotisme ». Il est admis que
tout
orgueil, toute vanité, et jusqu’aux vantardises les plus stupides dev
140
e « patriotisme ». Il est admis que tout orgueil,
toute
vanité, et jusqu’aux vantardises les plus stupides deviennent licites
141
onale demeure bien incapable d’animer l’existence
tout
entière de l’homme. « L’orgueil national est loin de la vie quotidien
142
e » remarque Simone Weil. Cette petite phrase dit
tout
. La nation est un dieu lointain, qui demande beaucoup plus qu’il ne d
143
ts de Dieu ; ou celui de l’éternité, au mépris de
toute
vraisemblance. « La France éternelle », « l’Allemagne immortelle » so
144
ue instituée par les jacobins, et soumettre alors
toute
l’Europe à une nation unique, totalitaire, assumant au mépris des per
145
s et les plus vivants encore dans nos esprits, ou
tout
au moins dans nos réflexes acquis sur les bancs de l’école primaire.
146
de l’école primaire. ⁂ La souveraineté nationale,
tout
d’abord. On a remarqué, lors des débats sur la CED, que les adversair
147
s ; c’était se déclarer cyniquement antifrançais.
Tout
se passe donc comme si, en touchant à la souveraineté, on touchait au
148
dans les discours des adversaires de la CED ou de
toute
autre forme d’organisation de l’Europe. Non pas comme une réalité, ma
149
de l’enseignement, voilà qui me paraît l’une des
toutes
premières tâches du fédéralisme appliqué à l’Europe. Mais le national
150
le au xxe siècle, et n’existe pas, même en URSS.
Tout
comme la souveraineté absolue, elle ne représente rien d’autre qu’une
151
ance psychologique morbide, un prétexte à refuser
toute
mesure réaliste de coopération et à autoriser les tricheries les plus
152
esser contre lui au nom de ses propres principes,
tout
comme la Prusse s’était dressée contre la France impérialiste. D’autr
153
l’ère moderne : ils n’ont provoqué aucune guerre.
Toutes
les dernières guerres, sans aucune exception, ont été déclarées par l
154
t-il de la limiter ? Ou bien peut-on la conserver
tout
en faisant l’Europe ? Certains nationalistes, comme M. Herriot, nous
155
st absurde ; pratiquement, elle conduit à refuser
toute
proposition concrète d’union — on vient de le voir par le rejet de la
156
rovoque une opposition passionnelle qui met fin à
tout
dialogue raisonnable. La seconde raison, c’est que les souverainetés
157
nationales n’existent plus, comme je l’ai rappelé
tout
à l’heure. J’estime donc que les fédéralistes doivent refuser le fau
158
séparant les cantons étouffaient l’économie. Mais
toute
proposition de pacte fédéral plus étroit se heurtait au veto des cant
159
uvelle et bien réelle au niveau de la fédération.
Tout
cela me paraît plein d’enseignements pour l’Europe d’aujourd’hui. Tou
160
lein d’enseignements pour l’Europe d’aujourd’hui.
Tout
cela nous indique une voie : nous devons désormais concentrer nos eff
161
s grands empires, une souveraineté qui échappe de
toute
manière à ses nations. Nous savons bien comment vont réagir les nati
162
ons au contraire des services fédéraux organisant
toutes
les activités de production, d’investissement et de transport qui, pa
163
foyers. Et grâce à cette interaction perpétuelle,
toutes
ses formes nous sont communes, qu’il s’agisse de la symphonie ou du c
164
u des catégories philosophiques, et en général de
toutes
les théories et procédés scientifiques. À quoi servirait, dès lors, d
165
kespeare en tant qu’Anglais. Et je ne suis pas du
tout
sûr qu’il faille « apprendre à nos peuples à se mieux connaître » par
166
mes conclusions ont été pareilles : elles tendent
toutes
à nous persuader que, désormais, le fédéralisme européen doit concent
167
ésormais, le fédéralisme européen doit concentrer
tout
son effort sur un seul objectif décisif : la Constitution fédérale de
168
franchement, une fois pour toutes, ce qui inspire
toutes
les résistances à notre union : l’esprit nationaliste. aa. Rougem
169
le courir ils choisissent de ne point résister du
tout
, et de s’inscrire par exemple aux « partisans de la paix », qui sont
170
endent à stériliser chez nous cette faculté. Mais
toutes
nos réalités se moquent de ces excuses : il n’est que de regarder la
171
ces excuses : il n’est que de regarder la carte.
Tout
nous rattache dans le passé, comme pour l’avenir, à des entités spiri
172
Rien n’est perdu,
tout
reste à faire (janvier 1955)ad Deux événements politiques ont abso
173
sumé : rien n’est perdu, mais rien n’est fait. Et
tout
ce qui vient de se passer prouve une fois de plus que l’éducation eur
174
ont gagné contre la CED. Où était l’illusion dans
tout
cela ? Nous pouvons le voir aujourd’hui : elle consistait à croire qu
175
les militants européens croyaient avoir expliqué
tout
cela à l’opinion et aux parlementaires. Illusion profonde, comme on v
176
leurs élites, devant le problème européen ? Avant
toute
propagande massive, une préparation des esprits en profondeur reste i
177
: l’anti-Europe a joué là-dessus. De notre côté,
tout
reste à faire, ou presque. Une révolution est l’aboutissement d’une s
178
seaux : ceux-ci construisent leur nid en un jour,
toutes
affaires cessantes. 10. « Centre européen de la culture », dont le s
179
e). ad. Rougemont Denis de, « Rien n’est perdu,
tout
reste à faire », France Europe, Paris, janvier 1955, p. 5.
180
Maria Rilke : Élégies de Duino. 70. R. Kassner :
Toute
son œuvre ou, en tout cas Les Éléments de la grandeur humaine. 71. M.
181
de Duino. 70. R. Kassner : Toute son œuvre ou, en
tout
cas Les Éléments de la grandeur humaine. 71. M. de Unamuno : Le Senti
182
e vision européenne dépassant les intérêts locaux
tout
en les servant. ⁂ L’association nouvelle répondait à un besoin très
183
als de musique dans tous nos pays et presque dans
toutes
nos villes, posait des problèmes tout nouveaux. Plus on joue de musiq
184
sque dans toutes nos villes, posait des problèmes
tout
nouveaux. Plus on joue de musique, et mieux cela vaut, dira-t-on. Oui
185
nombre des festivals. Mais il faut sauvegarder à
tout
prix la qualité et le prestige des meilleurs. ⁂ Qu’est-ce qu’un bon
186
forts dans un esprit de collaboration européenne,
tout
en développant toujours plus le caractère particulier de chaque festi
187
langues à 160 000 exemplaires, et distribuée dans
toute
l’Europe et en Amérique, donne la preuve d’une coopération étroite en
188
ns, avec un sérieux redoutable, — pensant au fond
tout
autre chose que ceux de Paris, et nous donnant le ridicule de vouloir
189
un livre : alors que l’on risquait de se trouver
tout
d’un coup devant Gide, Claudel, ou James Joyce conversant comme de si
190
aison des amis des livres. (Commerce en éloignait
toute
idée commerciale…) Bien des années plus tard, je devais découvrir que
191
était à la fois plus sérieux et plus aimable que
tout
cela, et ne se plaçait à vrai dire que sous la seule invocation « du
192
ner improvisé. Je rentrais d’Amérique, je voulais
tout
savoir sur nos amis, leurs œuvres et leurs vies : j’avais couru tout
193
amis, leurs œuvres et leurs vies : j’avais couru
tout
droit rue de l’Odéon, comme à la source la plus fraîche et la plus sû
194
cident 11, j’éprouve le besoin de rassembler ici
tout
un faisceau d’observations nouvelles. Le lecteur va juger si elles in
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autant que de nouvelles recherches personnelles,
tout
cela m’amène aujourd’hui à une conception de la cortezia à peine moin
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réponse ». Je voudrais au contraire approfondir,
tout
en la précisant autant qu’il est possible, la problématique de l’amou
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Italie jusqu’à l’Espagne, pour rayonner de là sur
toute
l’Europe. Dans le même temps, d’autres mouvements hétérodoxes agitent
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orisée ou tolérée par plusieurs sectes. Une forme
toute
nouvelle de poésie naît dans le Midi de la France, patrie cathare : e
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l’ère est imminente, s’incarnera dans une Femme.
Tout
cela se passe dans la réalité, ou dans les imaginations qui la confor
200
me collective. Il fallait « convertir » ce désir,
tout
en se laissant porter par lui, mais comme pour mieux le capter dans l
201
n, voici un dernier trait dont on verra qu’il est
tout
impossible de le rattacher latéralement aux précédents. C’est au xiie
202
if, on voit la Dame (ou Reine) prendre le pas sur
toutes
les pièces, sauf le Roi, celui-ci se trouvant d’ailleurs réduit à sa
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rs réduit à sa moindre puissance d’action réelle,
tout
en demeurant l’enjeu final et le personnage sacré. 2. Œdipe et les
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mère (donc au principe féminin) inhibe l’amour :
tout
ce qui touche à la femme reste « impur ». Ce complexe de sentiments œ
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les troubadours et fait leur gloire mondaine dans
toute
l’Europe. Or nous voyons cette religion de l’amour ennoblissant céléb
206
es modernes de la cortezia, René Nelli : Presque
toutes
les dames du Carcassès, du Toulousain, du Foix, de l’Albigeois étaien
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Italie du Nord, une Germanie rhénane, une Europe
tout
entière enfin, où les passions « religieuses » et la théologie n’occu
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de la vie, et n’avaient tout de même pas supprimé
toute
espèce d’impulsions naturelles ? Les modernes, en effet, depuis Rouss
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confusion proprement insensée de religions jamais
tout
à fait mortes, et rarement tout à fait comprises et pratiquées ; de m
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religions jamais tout à fait mortes, et rarement
tout
à fait comprises et pratiquées ; de morales jadis exclusives, mais qu
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oubliées, devenues traces ou cicatrices mentales
tout
inconscientes et, de ce fait, aisément confondues avec l’instinct. El
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st un acte réel ou simplement une allégorie ». De
toute
manière, le but est le « suprême grand bonheur… la joie de l’anéantis
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me n’importe quel débauché. » Mais la femme, dans
tout
cela ? Elle reste objet d’un culte. Considérée comme « source unique
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e unique de joie et de repos, l’amante synthétise
toute
la nature féminine, elle est mère, sœur, épouse, fille… elle est le c
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étonnantes… On y accorde une grande importance à
toute
sorte d’« amour » et le rituel de maithuna apparaît comme le couronne
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à ses pieds. Pendant les quatre mois suivants et
tout
en continuant à la servir comme avant, il dort dans le même lit, du c
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vrai ou du moins sur certains de ses aspects. Et
tout
d’abord, dit Marcabru, « Il lie partie avec le diable, celui qui couv
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t faux reclus »26. Ils seront détruits « soumis à
toute
ruine », et tourmentés en enfer. Noble Amour a promis qu’il en serai
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ns pour ton prisonnier et, réconforté par toi sur
toutes
choses, j’espère que tu seras mon guide. Enfin, contre certains des
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u’ils réfutent le préjugé moderne en vertu duquel
toute
communication entre le tantrisme, le manichéisme bouddhiste, et les h
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la Chine et le Proche-Orient surent les recettes.
Tout
cela me paraît vraisemblable, tout cela peut être « vrai » aux divers
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les recettes. Tout cela me paraît vraisemblable,
tout
cela peut être « vrai » aux divers sens du mot, et simultanément, et
223
mot, et simultanément, et de plusieurs manières.
Tout
cela nous aide à mieux comprendre — si rien ne suffit à l’« expliquer
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fit à « réduire » à son tour cette simplification
tout
à fait abusive, dont mes adversaires sont plus responsables que moi —
225
— souvent très pauvrement traduites, et privés de
toute
beauté proprement poétique et rythmique par cette double trahison. Qu
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des Cinq lignes d’amour peut être suivi à travers
toute
la poésie latine du Moyen Âge, jusqu’à la Renaissance, où on le retro
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ours… 26. Les cathares condamnaient la guerre et
toute
forme d’homicide, légal ou non. Et en place de faux juges, faux prêtr
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s raisons. Peut-être eût-il pu ne pas exister. En
tout
cas, il n’apparaît pas avant le xiie siècle. Mais Ovide, Properce, T
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n, dans mon souvenir. J’y reviens. Les gros plans
tout
d’un coup anéantissent l’exaltant panorama. Les maisons sages, un peu
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’immobilisent et plus rien n’est étrange ni beau,
tout
rejoint l’habituel indifférent, le rôle utile et le compartiment. Com
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at au classicisme véritable, celui qui exprime le
tout
en disant le moins, et qui témoigne de l’inspiration par le signal d’
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ageurs préparaient leur billet pour l’inspection.
Tout
se passait d’ailleurs sans angoisse. On était sûr de son affaire, on
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r “en règle”, et donc de nous croire protégés par
toutes
les lois divines et humaines, comme si le monde où nous vivons était
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gé, jaugé, plus que nulle part ailleurs au monde.
Tout
se passe, en somme, inconsciemment, comme si notre système de sécurit
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que je m’éloigne un peu, l’indulgence me reprend.
Tout
compte fait, je leur donne raison. Quand on possède la pax helvetica,
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e d’hôtel des bords du lac Léman : Afin d’éviter
tout
bruit inutile, la direction de l’hôtel prie sa clientèle de ne pas do
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ndant près d’un demi-siècle un équilibre malaisé.
Toute
tentative de révision du « Pacte fédéral », comme celle de 1832, se v
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ous les écrivains du monde, à tous les savants, à
toutes
les associations d’écrivains et académies, à l’élite intellectuelle d
239
is le communisme au ban de l’humanité. Il fallait
tout
d’abord le déclarer. Mais il faut en tirer les conséquences pratiques
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dapest, qui ne le laisseront pas oublier, et dont
tout
le programme est maintenant d’y répondre. Au nom du Congrès pour la l