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upprimé ces différences. (Encore que les écoles d’
État
s’y soient efforcées depuis un siècle : or personne n’a jamais attend
2
r personne n’a jamais attendu rien de pareil d’un
État
fédéral européen.) Ainsi l’obstacle qu’on pose à l’union de l’Europe,
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ccidentelles et souvent fort récentes d’un de nos
États
. Mais sur les autres plans, qui ne voit du premier coup que les réali
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oup plus petite. La nation culturelle n’est pas l’
État
, elle est en général beaucoup plus grande. Et si l’on confond tout, p
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oup plus grande. Et si l’on confond tout, patrie,
État
, nation, spirituel, culturel et politique, dans les limites d’un même
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n obtient finalement ce qu’on mérite, j’entends l’
État
totalitaire. Il reste, hélas ! qu’aux yeux de beaucoup d’intellectuel
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x puissances anonymes, la machine, la police et l’
État
. Orwell n’eut qu’à pousser un peu plus loin. Il n’eut qu’à mettre au
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ses lieux communs : le Progrès, la Démocratie, l’
État
social, la Morale athéiste. Tout ce qui compte en Europe est donc ant
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l’ouvrier d’usine bénéficie des soins jaloux de l’
État
. Encore un peu, et la technique elle-même l’aura délivré de la chaîne
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lan total, ordonnant toute la vie au service de l’
État
. Un certain déterminisme historique faisait prévoir la « décadence de
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x guerres et ruinée par sa division en vingt-cinq
États
« souverains » — incapables d’ailleurs de prouver qu’ils le sont — se
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l’esprit des nationalistes attardés. Aucun de nos
États
ne peut se défendre seul. Aucun ne peut faire la guerre sans lever la
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hine vient d’adopter coup sur coup une doctrine d’
État
venue d’Europe : le marxisme ; la technique et les armes de l’Occiden
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de compte, l’occidentalisation d’un peuple, d’un
État
ou d’un individu. Ici, l’on se contente d’importer nos machines et no
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dicats ; le suffrage universel, les parlements, l’
État
centralisé, la bureaucratie et les partis ; l’instruction publique et
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iers en Amérique du Nord. Il serait temps que nos
États
prennent conscience de ces deux vérités primordiales, à savoir : 1° q
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la culture, en Europe, perdra sa vitalité si les
États
et les mécènes virtuels du continent s’obstinent à lui refuser même l
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de nos pays (y compris la Grande-Bretagne et les
États
scandinaves). Enfin, il les fait bénéficier de ses moyens d’informati
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lique qui les prépare, résultent aujourd’hui de l’
État
, des Partis, des Affaires, et parfois des Églises — et non pas de leu
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artis, des nantis, des Églises et des cadres de l’
État
, pour une fois tous hostiles à la guerre. Ce grand homme, plein de bo
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)n 1. Du pacte des communes à l’alliance des
États
(xiiie au xixe siècle) On se figure, et l’on écrit souvent, qu’i
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es à la Suisse pour devenir, par une évolution, l’
État
fédéral qu’elle est aujourd’hui. En réalité il a fallu neuf mois, au
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es et demi d’alliances et de guerres entre petits
États
souverains, et d’inexistence d’un pouvoir central. Et cela s’est prod
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taient bien loin de se douter qu’ils fondaient un
État
nouveau, lequel serait un jour, la Suisse. Cette première alliance lo
25
e communautés voisines, villes ou vallées, petits
États
indépendants, abbayes, ligues locales, bailliages et pays sujets, tou
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à Paris : « La Suisse ne ressemble à aucun autre
État
, soit par les événements qui s’y sont succédé depuis des siècles, soi
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ntre ses diverses parties. La nature a fait votre
État
fédératif. Vouloir la vaincre, ne peut pas être d’un homme sage ». En
28
ne simple Diète composée de plénipotentiaires des
États
, et supprimait le terme de « citoyen suisse » qu’avait utilisé l’Acte
29
ès cinq siècles, guère plus qu’une simple Ligue d’
États
souverains, une alliance visant à assurer leur sécurité collective et
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renforcement de leur unité et de la création d’un
État
. Il est remarquable qu’ils n’aient pas cherché la solution de ce prob
31
ion ? mais bien : comment passer d’une alliance d’
États
(Staatenbund) à un État fédéral (Bundestaat). S’ils ne furent pas les
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passer d’une alliance d’États (Staatenbund) à un
État
fédéral (Bundestaat). S’ils ne furent pas les seuls à poser ce problè
33
’œuvre, héritière d’un très vieil artisanat : les
États
faisaient tout pour l’étouffer, sous prétexte de défendre leurs privi
34
om de la Suisse entière. La Diète représentant 25
États
souverains, l’unanimité pratiquement requise pour les grandes décisio
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e. (Les députés votaient sur instructions de leur
État
. La chancellerie fédérale n’était qu’un bureau chargé de préparer les
36
és et entretenus, chacun pour son compte, par les
États
souverains ? (Elle avait bien en propre une « caisse de guerre », et
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ralysie qui frappe une Diète formée de délégués d’
États
souverains et non de députés des peuples : « Lequel de nous n’a dû so
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tifs et militaires, devait être transformée en un
État
moderne de forme fédérative. L’éloquence de Rossi ne parvint pas à co
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Une république fédérative au lieu d’une réunion d’
États
souverains ! Avec une position géographique, des mœurs, des antécéden
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les nationalistes cantonaux. 3. De la Ligue d’
États
à l’État fédératif (17 février-17 novembre 1848) Tandis que la rév
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nalistes cantonaux. 3. De la Ligue d’États à l’
État
fédératif (17 février-17 novembre 1848) Tandis que la révolution é
42
mois la transformation de leur séculaire Ligue d’
États
en un État fédératif durable et fort. La commission de révision, nomm
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nsformation de leur séculaire Ligue d’États en un
État
fédératif durable et fort. La commission de révision, nommée par la D
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bres dont l’une représente le peuple, l’autre les
États
. L’exécutif collégial, élu par ces chambres réunies, combine les attr
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ral connaît des différends de droit civil entre l’
État
central et les cantons, corporations ou particuliers. Enfin et surtou
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des républiques locales, et créa d’un seul coup l’
État
qui se nomme désormais la Suisse. Cet acte central, axial et décisif
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é d’exécution, mais aussi à la stabilité du futur
État
. Plus révolutionnaire en fait que les chartes revendiquées ailleurs p
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atiquement plus petite que la Suisse de 1848. Ses
États
souverains ne sont guère plus différents entre eux que ne l’étaient l
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bien des égards, la formation de la Suisse comme
État
représente une expérience de laboratoire annonçant des applications f
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Sauf si ces Asiatiques ont été les sujets de nos
États
colonialistes : ils exceptent aussitôt cet État de la communauté euro
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États colonialistes : ils exceptent aussitôt cet
État
de la communauté européenne. Je me rappelle ce jeune Oriental qui dis
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de cadets, explique seul que la politique de nos
États
se veuille encore absurdement « indépendante », en dépit des plus dur
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ité dont les victoires s’appellent en politique l’
État
totalitaire, en art l’ennui, en biologie la mort. C’est assez dire qu
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ion, d’autarcie, ou d’hégémonie continentale. Nos
États
se définissent depuis des siècles par les frontières de leur domaine,
55
s. C’est elle encore qui impose aux services de l’
État
la tâche idiote de faire coïncider des surfaces et des dogmes, des ac
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ité d’une doctrine uniforme, imposée à tous par l’
État
. Comparée à ces deux groupes de cultures homogènes, uniformes et sacr
57
ar où j’entends les bureaucrates et la police des
États
. Ces maladies de l’Europe sont plus dangereuses pour le reste du genr
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1 : Le sort des ouvriers sera le plus étrange… l’
État
militaire va devenir le Grand Fabricant. Ces masses humaines dans les
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dus, ce n’est qu’officiellement, par contrainte d’
État
: les communistes militants sont certainement bien moins nombreux que
60
s factions, centralisation des pouvoirs, raison d’
État
suprême en tout, puisque l’État incarne la mission universelle du peu
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ouvoirs, raison d’État suprême en tout, puisque l’
État
incarne la mission universelle du peuple ou Bien suprême ; Dieu lui-m
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obilisation de l’instinct patriotique au nom de l’
État
, bientôt appuyé par une idéologie adéquate. C’est ce contrecoup idéol
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quelques citations tirées de l’ouvrage intitulé L’
État
commercial fermé 28, qui parut en 1800. Les peuples du monde antiqu
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es et des institutions proprement politiques… Les
États
modernes se sont ainsi formés ; — non, comme on a coutume de décrire
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crire dans la doctrine du droit la formation d’un
État
par le rassemblement et la réunion d’individus isolés sous l’unité de
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étendue, par le hasard. … Les citoyens d’un même
État
doivent tous trafiquer entre eux. L’Europe chrétienne formant un tout
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ne. Si elle est au contraire divisée en plusieurs
États
sous divers gouvernements, elle doit être divisée de même en plusieur
68
ents, elle doit être divisée de même en plusieurs
États
commerciaux complètement fermés. Or, l’Europe n’en est encore qu’à l
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il faut en supprimer la cause. Il faut que chaque
État
obtienne ce qu’il projette d’obtenir par la guerre et ce que seulemen
70
Dès lors, il n’a plus rien à demander à un autre
État
, car il a trouvé ce qu’il cherchait. Ainsi, à l’utopie rousseauiste
71
llement bon, correspond chez Fichte l’utopie de l’
État
naturellement raisonnable. Il n’y a plus qu’à tirer les conséquences
72
onséquences logiques de ces prémices : fermer les
États
, interdire entre eux les échanges, diversifier leurs monnaies, etc. C
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artiste supérieur ont besoin de voyager hors de l’
État
commercial fermé : il ne doit pas être permis plus longtemps à une va
74
ent pour le plus grand bien de l’humanité et de l’
État
; loin de les empêcher, le gouvernement devrait même les encourager e
75
me les encourager et faire voyager aux frais de l’
État
savants et artistes. Il est évident que dans une nation ainsi fermée,
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s qu’ils ont partagé entre eux tout le reste. Nul
État
fermé ne supprimera ce lien, il le favorisera plutôt, car l’enrichiss
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paix perpétuelle établie parmi les peuples, aucun
État
sur terre n’aura le moindre intérêt à ne pas communiquer à un autre s
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niquer à un autre ses découvertes, puisque chaque
État
en effet ne peut les utiliser que pour lui à l’intérieur et nullement
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violence, provoque des résistances intérieures. L’
État
y répondra par la Terreur et par la guerre. Car, dit Hegel : Les nat
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que aucune de ces mesures d’urgence, prises par l’
État
, qu’on ait vu rapportée une fois la paix revenue. Ainsi, le mécanisme
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e. L’idéal primitif de la nation, confisqué par l’
État
, a conduit à des guerres d’agression. Celles-ci ont fait surgir d’aut
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l’esprit ne pouvait contrôler, mais que seuls les
États
surent exploiter et bientôt nationaliser. De ce tragique malentendu,
83
is acquise, ne sera rien que la souveraineté de l’
État
qui s’en prévaudra. Et l’anarchie des souverainetés divinisées, refus
84
t du canal de Suez dont aussitôt la politique des
États
, après s’y être opposée, s’empare sans vergogne. Le grand élan libert
85
t s’y dénature en nationalisme, culte laïque de l’
État
. Le mouvement Jeune Europe, qui voulait utiliser les passions nationa
86
s humanitaire et moins unie. Tout se fait par les
États
et dans leur cadre au profit de leurs intérêts immédiats, mal calculé
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Grande-Bretagne et de la France, ces modèles de l’
État
national fortement constitué et qui ne veut rien devoir à personne ?
88
dées et des principes féconds pour l’ensemble des
États
européens, principes qui sont destinés à garantir un jour la paix de
89
is toutes les montagnes ne sauraient découper des
États
. Quelles sont celles qui séparent et celles qui ne séparent pas ? De
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cateurs » dominant nos nations domestiquées par l’
État
militaire33. Dans une de ses lettres à von Preen, il prévoit pour les
91
États de l’Europe — j’entends tous nos empires et
États
actuels — doivent nécessairement devenir non viables, économiquement
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itique, le citoyen romain obéissant à la raison d’
État
, le fidèle chrétien obéissant à la déraison de la foi, le guerrier ge
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itique, le citoyen romain obéissant à la raison d’
État
, le fidèle chrétien obéissant à la déraison de la foi, le guerrier ge
94
artiments est le mot-clé de la Suisse. Vingt-cinq
États
distincts quoique sans frontières visibles ; deux confessions majeure
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liards de dollars — que dépensent nos plus grands
États
, sont affectées à la recherche des moyens d’explorer le cosmos. Perso
96
nouvelles qui procurent à nos industries ou à nos
États
de nouveaux moyens d’enrichissement ou de puissance, nos descendants
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nation et ses princes, encore bien moins entre l’
État
et le citoyen. Calvin n’était pas démocrate, mais il a fomenté les c
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onfié comme devoir aux groupes constitués quand l’
État
outrepasse ses fonctions, a protégé les peuples calvinistes non seule
99
in a créé le modèle d’une église dressée face à l’
État
et soigneuse à le maintenir dans les limites de son juste pouvoir, el
100
n politique, — qui effraye encore beaucoup de nos
États
. Les problèmes culturels ne seraient par conséquent que des problèmes
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es, trop longtemps divisées entre une vingtaine d’
États
tous trop petits désormais pour se suffire. Tel étant le problème vér
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coup plus ancienne que notre présent découpage en
États
qui se disent « souverains » mais qui seraient bien en peine de le pr
103
n que mal, à plus d’un siècle d’empiètements de l’
État
et de centralisation systématique dans l’ensemble de nos pays. On pou
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ne livrent pas un combat d’arrière-garde contre l’
État
, mais au contraire sont les pionniers d’un renouveau de l’autonomie m