1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 ombattre, ils le devront bien moins à un « retour aux sources » qu’à un progrès conscient et toujours plus lucide vers les
2 e entre l’Inde et l’Europe une parenté antérieure aux Aryens. (Elle paraît attestée par les symboles communs aux Dravidiens
3 s. (Elle paraît attestée par les symboles communs aux Dravidiens et aux Crétois : le caducée, l’arbre, la pierre, le serpen
4 testée par les symboles communs aux Dravidiens et aux Crétois : le caducée, l’arbre, la pierre, le serpent, le taureau, et
5 Mère.) Admettons que le régime des castes, imposé aux peuples de l’Inde par les conquérants aryens, ait son origine en Euro
6 randit rapidement, pour atteindre à peu près 180° aux débuts de notre siècle technique. Alors, la réalité de l’opposition à
7 n à peu près diamétrale des deux mondes s’atteste aux yeux du voyageur le moins prévenu. Atténuée en Europe par toutes les
8 mentales et religieuses du Moyen Âge, elle éclate aux États-Unis dont le passé vivant ne remonte pas au-delà d’une post-Ren
9 es à leur sens symbolique et spirituel, recourons aux récits visionnaires que deux grands philosophes religieux de l’Iran e
10 ouffrances et finalement en meurt, afin de parler aux hommes dans leur langage, dans les termes de leur existence, et de le
11 s particulières, discipline ordonnant l’intellect aux lois du réel observé, et le corps à l’action efficace, afin de mieux
12 , dans ce grouillement sempiternel ? Mais je vais aux quartiers anciens : celui qui entoure la grande pièce d’eau sacrée, r
13 réguliers, seuls bruits. Mais ces petits garages, aux portes grillagées, surmontés de clochetons baroques ? Ce sont des tem
14 cierges noirs devant le jet d’eau grêle. Je pense aux holy men, errant dans les campagnes, ou longuement assis en tailleur
15 me sans être philosophe, il s’entend sur ce point aux distinctions les plus fines, bien que leurs résultats se montrent, no
16 r au comte que les siens lui obéissaient mieux qu’ aux princes chrétiens leurs sujets : il leva le bras, et deux des gardes
17 coraniques. 8. Je pense à Parménide et à Platon, aux gnostiques, à la Pistis Sophia, à saint Augustin et à sa fameuse oppo
18 n entre cognitio malutina et cognitio vesperlina, aux manichéens et aux mystiques soufis, et à leurs lointains disciples ca
19 alutina et cognitio vesperlina, aux manichéens et aux mystiques soufis, et à leurs lointains disciples cathares et « courto
20 ourtois », à Pic de la Mirandole, à Jacob Boehme, aux romantiques allemands philosophes, et poètes, et bien sûr, à tous les
2 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
21 pour sentir la réalité de notre unité de culture. Aux USA déjà, en URSS sans hésiter, en Asie au-delà de tous les doutes po
22 iècle. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? dit l’Europe aux nations. Elles seraient bien en peine de répondre. Spécifiquement eur
23 ens donné au fait de vivre, à l’amour, à la mort, aux relations entre humains, à la matière, au corps, à l’esprit, et au te
3 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
24 voilà qu’il se détourne horrifié et vire de bord, aux accents de la Marseillaise, en direction de 1848. (André Fontaine, L
25 lifiait son homme, et l’idée s’empressa d’émigrer aux États-Unis et en URSS. Les penseurs de l’Europe, à peu près unanimes,
26 cédent, un asservissement sans recours de l’homme aux puissances anonymes, la machine, la police et l’État. Orwell n’eut qu
27 t attestée dans le soulèvement des écrivains unis aux paysans, des ouvriers unis aux étudiants. L’intelligentsia de l’Ouest
28 des écrivains unis aux paysans, des ouvriers unis aux étudiants. L’intelligentsia de l’Ouest voyait venir Quatre-vingt-quat
29 qu’ils dénonçaient en vain. C’est elle qui croit aux catastrophes prochaines qu’ils prophétisaient dans le désert, elle qu
30 émentis. L’élargissement de la conscience humaine aux dimensions de la planète fait apparaître la psyché du monde bourgeois
31 dernier bastion du capitalisme exploiteur, promis aux crises cycliques et à la paupérisation croissante des travailleurs. L
32 par l’Histoire à des partages ignominieux : l’Est aux Russes, l’Ouest à l’Amérique, et le Centre neutralisé. Sa décadence p
33 récupérés à l’Est, feraient un ensemble supérieur aux Soviétiques et aux Américains additionnés. Je ne parle que des chiffr
34 feraient un ensemble supérieur aux Soviétiques et aux Américains additionnés. Je ne parle que des chiffres, non de la quali
35 t dialectique de la révolution donnant le pouvoir aux ouvriers d’usine. C’est ainsi le développement plus poussé de la tech
36 est, au-delà des questions immenses que je laisse aux économistes, et aux sociologues, tous alertés, au-delà des problèmes
37 stions immenses que je laisse aux économistes, et aux sociologues, tous alertés, au-delà des problèmes classiques de plein-
38 s, mais qui court désormais le danger de survivre aux dangers prévus. Je propose à l’intelligence un rôle nouveau : celui d
4 1957, Articles divers (1957-1962). La fin justifie les moyens (9 juin 1957)
39 Un étranger ? J’ai donc aujourd’hui ma revanche. Aux photographes qui me mitraillaient de flashes quand je me trouvais aux
40 me mitraillaient de flashes quand je me trouvais aux côtés du maréchal Juin, j’ai pu dire : Vous rendez-vous compte ? Me p
5 1957, Articles divers (1957-1962). Le rôle mondial des valeurs occidentales (octobre 1957)
41 petown et à Hong Kong17 et des décors industriels aux confins de la jungle ou en plein désert. Enfin la Chine vient d’adopt
42 et les armes de l’Occident ; l’alphabet substitué aux idéogrammes ; et le contrôle des naissances. Ce tableau de la diffusi
43 st une Hollandaise, donnait des leçons de solfège aux enfants d’une école de Djakarta ; et quand ils eurent appris les note
44 pants plus efficaces et plus puissants, car c’est aux pensées qu’ils commandent, aux sentiments, aux sources mêmes de l’inv
45 issants, car c’est aux pensées qu’ils commandent, aux sentiments, aux sources mêmes de l’invention et de la compréhension d
46 st aux pensées qu’ils commandent, aux sentiments, aux sources mêmes de l’invention et de la compréhension de la vie. Nos ma
47 osmos, créé par Dieu, n’est pas absurde ni soumis aux caprices des divinités monstrueuses ; il vaut la peine d’en scruter l
48 correcte, de deux valeurs fondamentales élaborées aux origines mêmes de l’Europe ; la notion grecque d’individu et la notio
49 otion chrétienne de personne. La première remonte aux philosophes présocratiques, mais c’est Socrate qui en illustra la hau
6 1958, Articles divers (1957-1962). Demain l’Europe sans frontières ?[préface] (1958)
50 ration dans le cadre d’une Grande Europe associée aux nations africaines ne supposent pas seulement une politique à long te
51 s celles des études qu’on va lire qui s’attachent aux résultats acquis plus encore qu’aux résultats prévisibles — soit gara
52 i s’attachent aux résultats acquis plus encore qu’ aux résultats prévisibles — soit garante du sérieux avec lequel ils ont e
53 qu’à des fantômes, tandis que les experts croient aux chiffres, et que les militants de l’Europe fédérée croient aux bienfa
54 et que les militants de l’Europe fédérée croient aux bienfaits automatiques de l’union, sans avoir toujours calculé son pr
55 uyant, nuançant ou parfois corrigeant les autres. Aux économistes, industriels et commerçants, elles apporteront des analys
7 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
56 a de nations, celles-ci correspondant d’ailleurs aux langues, aux coutumes folkloriques, et aux frontières naturelles (cha
57 , celles-ci correspondant d’ailleurs aux langues, aux coutumes folkloriques, et aux frontières naturelles (chaînes de monta
58 lleurs aux langues, aux coutumes folkloriques, et aux frontières naturelles (chaînes de montagnes ou rivières). On ne perdr
59 -elle obstacle ? Je pense qu’il faut répondre oui aux deux questions. Et ce paradoxe apparent définit assez bien le rôle qu
60 u lendemain de la dernière guerre ? Parallèlement aux mouvements fédéralistes, une série d’instituts d’études européennes s
61 chaque année des sujets de rédaction sur l’Europe aux élèves des écoles de 7 pays, et donne des prix à 80 d’entre eux, sur
62 ouvoirs publics et le mécénat privé pour répondre aux défis du temps ? Est-il coordonné à la mesure des besoins ? Aurait-il
63 ion du CERN en construction) équivaudrait à peine aux possibilités d’une des « petites » fondations qui existent par millie
64 à savoir : 1° que l’Europe n’a dû sa puissance qu’ aux inventions, procédés et systèmes de tous ordres directement issus de
65 érations la conscience d’une commune appartenance aux formes de pensée et de vie qui définissent notre culture et notre civ
66 n Service de conférenciers fournit des orateurs aux organisations intéressées par les problèmes européens. Une série, de
67 et la situation culturelle de l’Europe. Minorisée aux Nations unies, menacée dans ses positions mondiales par des empires q
68 tniks ; et le budget total des fondations privées aux USA : 10 % du revenu national. k. Rougemont Denis de, « Europe et c
8 1958, Articles divers (1957-1962). Pourquoi la guerre ? Un échange de lettres prophétique entre Einstein et Freud (avril 1958)
69 identification » créatrice de communauté. Passant aux grandes questions naïves anxieusement posées par Einstein, Freud les
70 bon sens dans sa conversation, cédait facilement aux clichés quand il s’exprimait en public. Dans son rôle de critique des
71 il n’y avait pas d’union, cela revenait à opposer aux chars d’Hitler une forte page de rhétorique. Nous voici donc ramenés
9 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
72 s féodaux voisins, que les Hohenstaufen donnèrent aux petits peuples des Waldstätten, déjà organisés en coopératives forest
73 n 1798, tenta d’imposer une Constitution unitaire aux cantons. Cette expérience jacobine de « République une et indivisible
74 atriciats dépossédés. Dès 1802, Napoléon écrivait aux délégués helvétiques qu’il avait convoqués à Paris : « La Suisse ne r
75 ien qu’élargie, subsistait essentiellement. Quant aux régimes intérieurs, ils variaient de la démocratie directe (cantons p
76 urgir deux nouvelles grandes puissances unifiées, aux portes mêmes de la Suisse : l’Italie et l’Allemagne. Le problème brûl
77 et l’Allemagne. Le problème brûlant qui se posait aux Suisses, dans cette Europe où les campagnes de Napoléon venaient de s
78 ommune à une autre. « Il y en avait partout, sauf aux frontières extérieures » relève encore W. Martin, et il signale que l
79 es situations que l’Europe a bien connues depuis, aux temps de la Société des Nations, puis au lendemain de la Deuxième Gue
80 tres… Ces députés obligés quelquefois de résister aux vérités les mieux démontrées… Les magistrats directeurs se trouvent d
81 fédération plus solide, doit se trouver le remède aux maux qui affligent la patrie. » Ce « nouveau Pacte » se résumait esse
82 « chimère » l’idée d’une Union suisse s’opposant aux seules réalités solides : le sentiment national et la souveraineté de
83 t apporta par son issue un encouragement efficace aux libéraux. Mais il convient de souligner qu’en retour, l’imminence des
84 5 mai, le projet ayant été transmis préalablement aux cantons, la Diète en aborda l’examen. Une première lecture, un renvoi
85 ir fédéral. Article 5. La Confédération garantit aux cantons leur territoire, leur souveraineté dans les limites fixées à
86 rime les péages intérieurs et reporte les douanes aux frontières de la Confédération, quitte à indemniser les cantons ; qu’
87 les, des coutumes et traditions locales si chères aux Suisses. Ce furent ces craintes, précisément, qui se révélèrent, dans
10 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
88 eur » des possibilités complémentaires qu’offrent aux hommes les variétés continentales. Ne parlons pas ici d’une vocation
89 Et cela s’explique. Car les valeurs européennes, aux yeux du monde, ne sont universelles que dans la mesure où elles résul
90 r ses propres moyens, en Europe même. Le Message aux Européens , que je lus en clôture du congrès de La Haye, le 12 mai 19
91 ent vertueuses d’un vocabulaire périmé, qui plaît aux foules. Cet irréalisme têtu, ce sentimentalisme de cadets, explique s
92 i n’a besoin de personne ». L’Angleterre est liée aux dominions par tous les océans, mais elle est isolée de l’Europe par l
93 âges prétechniques. C’est elle encore qui impose aux services de l’État la tâche idiote de faire coïncider des surfaces et
94 ont initié le Marché commun. Ceux qui reprochent aux auteurs du traité de Rome d’avoir voulu « limiter l’Europe à six pays
11 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
95 de l’Histoire. Mais en appliquant sa dialectique aux civilisations, on en venait à penser que chacune d’elles devait fatal
96 rir après une période d’apogée, — la nôtre aussi. Aux débuts du xxe siècle, Spengler va plus loin ; il est convaincu que t
97 dispute non seulement en Asie et en Afrique, mais aux yeux d’une partie de sa propre jeunesse, son rôle de porteur du « fla
98 e objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf. Il faut songer cependant que l’Asie et l’Afrique ig
99 la complexité de nos origines que nous le devons, aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement e
100 chniques de sa conservation et de sa transmission aux âges futurs, en même temps qu’elle redécouvrait et faisait revivre de
101 même joué — plusieurs comédies de Ménandre. Quant aux œuvres de Keats et de Baudelaire, et de Paul Valéry lui-même, reprodu
102 ement sur nos propres pouvoirs et notre vocation. Aux yeux du monde, il n’y a qu’un seul péril sérieux : le péril blanc ! L
103 jusqu’à l’indifférence bovine de la grande masse aux réalités spirituelles, à tout ce qui donne un sens, une saveur à nos
104 rève, de débrayer, et de nous livrer sans défense aux fanatiques du statu quo, par où j’entends les bureaucrates et la poli
105 drapeaux en tête, se dirigèrent d’un pas martial aux champs. Ici on ne voit plus de petits groupes de deux ou trois paysan
12 1960, Articles divers (1957-1962). Un péché mortel : la désunion des chrétiens (mars 1960)
106 ique, liée en fait et depuis plus d’un millénaire aux destins de l’Europe et de l’Occident, encore qu’elle n’ait jamais ces
107 de l’Europe de l’Est et en Russie (on compterait, aux dernières nouvelles, sur 208 millions de Russes, 35 millions d’orthod
108 membres inscrits. Mais laissons ces spéculations aux commentateurs politiques un peu frottés de sociologie. La survie de l
109 i que l’Évangile demande l’union, ce n’est jamais aux dépens des vocations diverses, dont nulle instance humaine n’est juge
110 condant l’action du Saint-Esprit, finalement mise aux voix de la vérité. La voie vers l’unité à découvrir, cette voie qui p
111 es et définitions dogmatiques, si l’on s’en tient aux attitudes existentielles, les fidèles de diverses Églises communient
112 signait. Je ne suis pas étranger plus qu’un autre aux problèmes concrets de mon temps, économiques, sociaux et politiques (
13 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
113 onvention de revenir à la « réalité » : Laissons aux philosophes, laissons-leur le soin d’examiner l’humanité sous tous le
114 forêts de Germanie, ils furent aussi liés les uns aux autres, depuis leur expansion dans les provinces de l’Empire romain d
115 on des concepts romains concernant les Imperators aux rois modernes et à l’empereur moderne qui, sans doute à l’origine, ne
116 ment devrait même les encourager et faire voyager aux frais de l’État savants et artistes. Il est évident que dans une nati
117 us paraisse, se trouve avoir le mieux correspondu aux réalités historiques des cent-cinquante ans qui allaient suivre. Quel
118 isif de l’idée de vocation, passant des personnes aux nations. II. nation et Liberté, ou le grand paradoxe de 1848 Ma
119 homme d’État libéral et catholique, qui fut mêlé aux conspirations républicaines de 1833, exilé à Paris et à Bruxelles, pu
120 ope. Elle s’appellera l’Europe au xxe siècle et, aux siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s’appellera l’Humani
121 ntre que l’absence d’unité nationale, congénitale aux Allemagnes, confère à ces régions centrales du Continent la vocation
122 ison, je veux dire au « bon européanisme ». Grâce aux divisions morbides que la folie des nationalités a mises et met encor
123 ’Europe, grâce aux politiciens à la vue courte et aux mains promptes qui règnent aujourd’hui avec l’aide du patriotisme, sa
124 s régions superficielles de leur intelligence, ou aux heures de défaillance, ou l’âge venu : ils se reposaient d’eux-mêmes
125 e races qui sont singulièrement opposées les unes aux autres, et dans leurs intérêts immédiats, et dans leurs mœurs, et dan
126 rialisme planétaire. Il faudra cependant en venir aux excès de l’autarcie affirmée sans scrupules (« Le Droit est ce qui se
127 conséquences de la souveraineté absolue éclatent aux yeux des peuples et de leurs hommes d’État, dans les pays au moins qu
14 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
128 Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)s t C’est en Europe seulement, jamais a
129 é de nos origines culturelles que nous le devons, aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement e
130 ilisation, pensant avoir payé un tribut suffisant aux éléments diversifiants, j’envisagerai maintenant les éléments communs
131 e objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf. Veuillez songer cependant que l’Asie et l’Afrique i
132 , et n’appartiennent plus à l’Europe, mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois, en attendant les Africa
133 nt plus à l’Europe, mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois, en attendant les Africains. Oui, bien sûr
134 mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois, en attendant les Africains. Oui, bien sûr, mais c’est tout d
135 s le contexte de sa culture, grâce aux valeurs et aux vertus de cette culture. C’est un fait que l’Europe a répandu sur tou
136 onalisme par exemple — au nom de valeurs hostiles aux nôtres. Le monde entier s’européanise dans ses apparences : usines, m
137 , « Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures », Caractère et culture de l’Europe, Amsterdam, juin
15 1960, Articles divers (1957-1962). Allocution de Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extraits) (juin-juillet 1960)
138 C’est pourquoi nous devons attacher tant de prix aux contacts que permet un congrès comme le nôtre : contacts d’une part e
16 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
139 C’est pourquoi nous devons attacher tant de prix aux contacts que permet un congrès comme le nôtre : contacts d’une part e
140 enu depuis dix ans, s’élargissant progressivement aux dimensions du monde entier, est désormais : d’organiser un ample effo
17 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
141 Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)x y C’est en Europe seulement, jamais a
142 uissons cette comparaison, limitée pour l’instant aux formules d’unité. Si nous considérons les cultures de l’Antiquité et
143 é de nos origines culturelles que nous le devons, aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement e
144 ilisation, pensant avoir payé un tribut suffisant aux éléments diversifiant, j’envisagerai maintenant les éléments communs
145 e objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf. L’Asie et l’Afrique ignorent cette exigence de l’ob
146 , et n’appartiennent plus à l’Europe, mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois. Oui, bien sûr, mais c’e
147 nt plus à l’Europe, mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois. Oui, bien sûr, mais c’est tout de même l’
148 mais plutôt aux Américains et aux Russes, demain aux Chinois. Oui, bien sûr, mais c’est tout de même l’Europe qui a créé l
149 s le contexte de sa culture, grâce aux valeurs et aux vertus de cette culture. C’est un fait que l’Europe a répandu sur tou
150 onalisme par exemple — au nom de valeurs hostiles aux nôtres. Le monde entier s’européanise dans ses apparences : usines, m
151 , « Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures », Schweizer Monatshefte, Zurich, août 1960, p. 506-5
18 1960, Articles divers (1957-1962). Une fusée à trois étages : bref historique de la Fondation (octobre 1960)
152 ’indépendance morale de notre continent, à rendre aux chercheurs et créateurs de nos pays une confiance en soi et en l’aven
153 e 3e et dernier étage : celui de l’aide effective aux efforts culturels tendant à l’union de l’Europe. C’était bien l’objec
19 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
154 is aussi à jamais adolescent, nous le devons tous aux travaux inspirés, et pourtant précis à l’extrême, de quelques-uns des
155 bien plus qu’une œuvre scientifique, et sérieuse aux yeux des confrères : ils ont permis à l’Occident moderne de reprendre
156 primitifs de la légende de Tristan, qui remontent aux xiie et xiiie siècles, expriment bien autre chose qu’un thème roman
157 qu’offrant des possibilités infinies d’adaptation aux circonstances individuelles les plus diverses — une histoire qui décr
158 ps ni celle de l’intellect, encore qu’elle tienne aux deux, c’est l’évidence, mais qui est bien plutôt celle du « cœur » co
159 s et routines de l’instinct, et qui va se heurter aux conventions sociales. Ainsi, l’amour-passion est cette forme de l’amo
160 e la vie qui dégrade, assagit, amortit, et réduit aux routines. C’est le mythe de l’amour inaltérable, inaltéré par l’érosi
161 uel de l’expression, car cet acte instinctif, lié aux lois du corps, ne mérite pas en soi le nom d’amour. Mais c’est l’amou
162 e d’Iseut. Il reste seul vivant, mais sans amour. Aux yeux du mythe, il est perdant. À ce premier aspect de notre légende :
163 du « vin herbé » dont la vertu jadis fut mortelle aux amants séparés, mais fut aussi transfigurante. L’histoire du mythe, d
164 t est l’ultime sens du mythe. Mais il faut croire aux anges pour y croire. Selon la mythologie de l’ancien Iran, du mazdéis
165 disiaque, « dans un décor de montagnes flamboyant aux aurores, d’eaux célestes où croissent les plantes d’immortalité », au
20 1961, Articles divers (1957-1962). Nos meilleurs esprits (1961)
166 dmettre ensuite que notre aurea mediocritas saute aux yeux du premier venu, tandis que la grandeur de la Suisse reste un my
167 e la grandeur de la Suisse reste un mystère, même aux yeux des Européens dotés d’une bonne culture moyenne. Et finalement,
21 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
168 ux qui sont prêts à sacrifier la culture générale aux exigences techniques et qui se nomment les progressistes ; d’autre pa
169 nous disent : si l’homme invente, c’est par défi aux dieux, c’est pour ravir le feu du ciel, comme Prométhée, et pour soum
170 ue, et si les produits de l’industrie répondaient aux besoins matériels, pourquoi ferait-on de la publicité ? Il n’en reste
171 de siècle, est d’environ deux-mille heures par an aux États-Unis. Ce chiffre se verra fatalement augmenté à mesure que se d
172 près aucune place à la culture générale, réduite aux cours de marxisme-léninisme. Mais le fait est que les Russes ont lanc
173 u’elles jaillissent du même fonds et s’alimentent aux mêmes nappes profondes de la psyché, à la fois fabulatrice et fabrica
174 ilosophie. Le succès stupéfiant des pocket books, aux États-Unis d’abord puis en Europe a été rendu possible par les perfec
175 cks, d’un supplément posthume de 200 000 lecteurs aux États-Unis ! Deuxième conclusion : Gardons-nous d’opposer technique e
176 hniciens, et qu’il s’agit de les former d’urgence aux dépens des humanités et de la culture générale. L’URSS a décidé de sa
177 Et si nous persistons à l’ignorer, nous donnerons aux pays sous-développés des objets explosifs et destructeurs de leurs tr
22 1961, Articles divers (1957-1962). Le Temps de la louange (été 1961)
178 n, dans la trentaine, beau visage plein et carré, aux yeux bleus écartés, le cheveu noir et dru, en bras de chemise, vint s
23 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
179 assiégée, qu’il s’agisse de Genève où l’on veille aux remparts de l’Église harassée par la persécution, ou du cœur si faibl
180 écution, ou du cœur si faible de l’homme en butte aux attaques du monde. Il s’agit de « presser » l’auditoire, de l’instrui
181 crate, mais il a fomenté les chefs qui ont appris aux siècles futurs qu’il n’est pas de liberté concrète qui ne soit respon
182 mmunauté. Le principe du droit de révolte, refusé aux individus, mais confié comme devoir aux groupes constitués quand l’Ét
183 e, refusé aux individus, mais confié comme devoir aux groupes constitués quand l’État outrepasse ses fonctions, a protégé l
24 1962, Articles divers (1957-1962). Le règne de Victoria (1962)
184 ondeurs du parc, vers les barrancas mélancoliques aux grands arbres fleuris habités d’oiseaux-mouches, vers le Río calme et
25 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
185 rale de nos peuples, respectant leurs diversités. Aux premiers vous direz : votre Europe technicienne marcherait sans nul d
186 Elle serait unifiée mais ne serait plus l’Europe. Aux seconds, vous direz : votre Europe harmonieuse serait sans nul doute
187 érités incontestables à la génération présente et aux générations montantes, — par le livre, la presse et le film, par un m
188 ’est plus rien, qu’elle n’a pas d’idéal à opposer aux ambitions mondiales du communisme, ni de valeurs à proposer au tiers-
189 cheurs et des publicistes, des enseignants enfin ( aux trois degrés orientés vers l’Europe unie) ne sont pas fortement soute
26 1962, Articles divers (1957-1962). Journal d’un témoin (23-24 juin 1962)
190 e. Derrière la maison, des prairies montent jusqu’ aux lisières de la forêt de sapins couronnant le Gurten. Toutes les demi-
191 gnons… L’ai fait lire au lieutenant-colonel M. et aux autres camarades, ils le trouvent bien, mais ne paraissent pas spécia
192 tion numérique, on a attribué un style spécifique aux dates de ce journal.
27 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
193 mule de la publicité politique ou philanthropique aux États-Unis.) Frais payés sur la somme que nous a remise le capitaine
194 certains de ses membres seraient prêts à accéder aux exigences des nazis, formulées en onze points. (Point n° 1 : renvoi i
195 al. Ils ont mission de lui déclarer que s’il cède aux exigences des nazis, tout est prêt pour le renverser, des troupes et
196 ait pour nous d’appuyer les durs et de faire peur aux mous. Le Conseil fédéral devait donc nous croire et ne pas nous croir
197 e de Lausanne un article qui lui vaut d’être mis aux arrêts (“Qui ne sait se taire nuit à son pays”). Le moral des Suisses
28 1962, Articles divers (1957-1962). La conjuration des officiers en juin 1940 : Journal d’un témoin III (26 juin 1962)
198 aiment pour y discuter une fois de plus ce voyage aux États-Unis ? Ici, je dois revenir un peu en arrière dans mes souvenir
199 Espagne) à condition toutefois que je m’abstienne aux États-Unis « de toute activité ayant un caractère politique quelconqu
200 e, je finis par accepter la proposition de voyage aux États-Unis. Pour la Suisse, cet été-là, le péril militaire s’éloignai
201 La « ligue des officiers » s’est bien constituée aux dates qu’indique M. Kimche (seconde quinzaine de juin) et les noms de
29 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
202 ibre ces échanges, elle les dose, elle les adapte aux possibilités d’assimilation du tiers-monde, après en avoir discuté av
203 nagées en France, Allemagne, Autriche, et surtout aux États-Unis, en Afrique et au Brésil. On cherche encore — on va trouve
204 pte et le subordonne à la sécurité, à la santé et aux « aménités » de la vie, selon l’expression de B. de Jouvenel. L’augme
205 ntente aujourd’hui. Face à la Chine, à l’Inde, et aux ligues encore instables du monde arabe et de l’Afrique noire, l’Occid
206 les interprétations qui en furent faites. Envoyé aux USA et en Argentine pour y faire des conférences en 1940, il devint e