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it pas non plus d’antinomie foncière entre la foi
chrétienne
de l’Occident et la pensée religieuse de l’Asie1. Sur d’autres plans,
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a démocratie hellénique, l’expansion de la morale
chrétienne
, la Renaissance et la Révolution française marquent les étapes de cet
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un néant » ? Et à l’inverse, quel est le mystique
chrétien
qui nous rappelle « qu’après avoir écarté tout attachement » et s’êtr
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ue les siens lui obéissaient mieux qu’aux princes
chrétiens
leurs sujets : il leva le bras, et deux des gardes se jetèrent dans l
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nderai à l’Inde de représenter l’Orient, l’Europe
chrétienne
figurant l’Occident. Il y a là de l’arbitraire, mais comment y échapp
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, face à l’islam de Mahomet II, comme l’héritière
chrétienne
de Rome et de la Grèce. Chacun sait la fortune que devait connaître c
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urope ; la notion grecque d’individu et la notion
chrétienne
de personne. La première remonte aux philosophes présocratiques, mais
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conjonction séculaire de ces valeurs grecques et
chrétiennes
que procède l’idée de liberté dans ses différentes acceptions, ces de
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et moins innovatrices que beaucoup d’entre nous,
chrétiens
ou athées pour qui le doute est une forme essentielle du culte que l’
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ais il a été fortement développé par la théodicée
chrétienne
, comme l’ont montré Nietzsche d’abord, puis dans ses commentaires sur
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ur Nietzsche, le philosophe Karl Jaspers. Pour le
chrétien
, Dieu est la Vérité. On ne peut pas tricher avec lui, on ne peut pas
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bilité personnelle. Il s’enracine dans la notion
chrétienne
de la personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre
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une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour
chrétien
, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, sommes en mes
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ritique frondeuse, le risque individuel ; pour le
chrétien
, c’est un état de grâce, une disposition intérieure ; pour le Germain
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rédisposait dès l’origine : j’entends la croyance
chrétienne
en la valeur égale de tout homme devant Dieu, quelle que soit sa nati
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imites de leur empire. En revanche, la conception
chrétienne
, exprimée par saint Paul (« il n’y a plus ni juifs, ni Grecs, ni escl
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carrefour d’un débat séculaire entre la théologie
chrétienne
et la philosophie des Lumières, au moment où se constituaient la soci
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Un péché mortel : la désunion des
chrétiens
(mars 1960)q r Posé devant le monde entier par l’annonce d’un nouv
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le œcuménique, le problème de l’union des Églises
chrétiennes
concerne-t-il aussi les non-chrétiens, qui sont les deux tiers de not
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? Oui, sans doute, dans la mesure où la religion
chrétienne
est aussi une force historique, liée en fait et depuis plus d’un mill
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de toutes les religions, et non pas seulement des
chrétiens
, que cet argument exigerait. La possibilité d’une telle union paraît
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nts sont certainement bien moins nombreux que les
chrétiens
pratiquants des trois grandes confessions dans les pays de l’Europe d
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mais de sauver son âme. Si tout homme qui se veut
chrétien
doit vouloir l’union des Églises, c’est pour des motifs spirituels co
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que la désunion persistante et déclarée du monde
chrétien
est un scandale, j’entends bien : un scandale spirituel, la preuve d’
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ve d’une infidélité à la vocation même de l’homme
chrétien
, comme à l’ordre divin : « Que tous soient un… » C’est au niveau des
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plusieurs, je ne puis en appeler qu’à l’union des
chrétiens
comme étant l’unique voie qui me paraisse ouverte vers quelque forme
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couvrir, cette voie qui passerait par l’union des
chrétiens
dans la réalité de leur existence me paraît au contraire praticable h
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de part et d’autre, que, dans toutes les Églises
chrétiennes
, la catholique et l’orthodoxe, l’anglicane et la luthérienne, et cell
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mme en termes techniques « l’intercommunion » des
chrétiens
: qu’un fidèle, en tous lieux et tous temps, n’importe où, dans le mo
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ont Denis de, « Un péché mortel : la désunion des
chrétiens
», Réalités, Paris, mars 1960, p. 66-67. r. Cet article paraît dans
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en juin 1959) est l’un des plus grands essayistes
chrétiens
de notre temps. Calviniste de la Suisse romande, il représente, au se
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u rapprochement entre les différentes communautés
chrétiennes
. »
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aire considérer les peuples de la nouvelle Europe
chrétienne
comme formant une seule nation. Unis par une même origine, par les mê
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iblement unie. Ainsi les divers États de l’Europe
chrétienne
sont des morceaux de l’ancien ensemble, déterminés en grande partie p
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e État doivent tous trafiquer entre eux. L’Europe
chrétienne
formant un tout, le commerce des Européens entre eux devait être libr
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ion à l’état actuel des choses. Si toute l’Europe
chrétienne
avec les colonies et les places de commerce qui s’y sont ajoutées dan
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29 Fichte revenait sur l’idée que « les Européens
chrétiens
forment un seul peuple reconnaissant l’Europe pour leur patrie commun
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qu’à la nationalité païenne succède la fraternité
chrétienne
. Passons sur des exclamations lyriques comme celle qui ouvre son poè
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de l’Europe, en tant qu’amphictyonie des nations
chrétiennes
et degré supérieur du processus d’unification qui tend à embrasser le
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Grèce s’est transfigurée, et est devenue le monde
chrétien
; la France se transfigurera et deviendra le monde humain. La Révolut
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en romain obéissant à la raison d’État, le fidèle
chrétien
obéissant à la déraison de la foi, le guerrier germain qui se sent li
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ais il a été fortement développé par la théodicée
chrétienne
, comme l’ont montré Nietzsche d’abord, puis dans ses commentaires sur
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ur Nietzsche, le philosophe Karl Jaspers. Pour le
chrétien
, Dieu est la Vérité. On ne peut pas tricher avec Lui, on ne peut pas
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abilité personnelle. Il s’enracine dans la notion
chrétienne
de la personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre
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une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour
chrétien
, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, sommes en mes
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ritique frondeuse, le risque individuel ; pour le
chrétien
, c’est un état de grâce, une disposition intérieure ; pour le Germain
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en romain obéissant à la raison d’État, le fidèle
chrétien
obéissant à la déraison de la foi, le guerrier germain qui se sent li
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ais il a été fortement développé par la théodicée
chrétienne
, comme l’ont montré Nietzsche d’abord, puis dans ses commentaires sur
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ur Nietzsche, le philosophe Karl Jaspers. Pour le
chrétien
, Dieu est la Vérité. On ne peut pas tricher avec Lui, on ne peut pas
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abilité personnelle. Il s’enracine dans la notion
chrétienne
de la personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre
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une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour
chrétien
, nous avons le droit de leur dire : si nous, Européens, sommes en mes
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ritique frondeuse, le risque individuel ; pour le
chrétien
, c’est un état de grâce, une disposition intérieure ; pour le Germain
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as le secret dernier de notre mythe. La tradition
chrétienne
de l’amour du prochain ne s’en trouverait-elle pas éclairée, à son to
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e Navarre, puis à Bâle, où il écrit L’Institution
chrétienne
qu’il publie en 1536. Après un séjour à Ferrare, il est retenu à Genè
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gora, l’autel romain sur le forum, enfin l’église
chrétienne
ou ecclesia (qui veut dire assemblée et non plus temple), représenten