1 1957, Articles divers (1957-1962). La voie et l’aventure (janvier 1957)
1 eut survivre à l’aube ! Si l’Orient et l’Occident doivent un jour converger au lieu de s’ignorer ou de se combattre, ils le dev
2 r au lieu de s’ignorer ou de se combattre, ils le devront bien moins à un « retour aux sources » qu’à un progrès conscient et t
3 en Europe, où Platon l’idéalisa, tandis que César devait en retrouver des traces en Gaule. Cette identité primitive, peut-être
4 e, trahit l’absence des tensions dialectiques qui devaient provoquer la fin du nôtre. À partir de la Renaissance, l’angle de div
5 agie, nous prions et chantons ensemble. » Ici, je dois citer Rudolf Kassner, essayiste autrichien de génie. Personne n’a mie
6 solu, dépourvu de toute dualité, dans lequel nous devons nous enfoncer éternellement d’un néant à un néant » ? Et à l’inverse,
7 sur le sol rocheux. Puis il demanda au comte s’il devait d’un second signe livrer à la mort toute la garde des créneaux ; l’au
8 son sens strict, initiatique et religieux, qui ne doit pas être confondu avec « conservateur », « routinier », « réactionnai
2 1957, Articles divers (1957-1962). De l’unité de culture à l’union politique (mai 1957)
9 les Castillans sont vus comme des Européens : il doit y avoir à cela quelque raison. Tout bien considéré, je n’en trouve pa
10 ela n’a de sens que pour les professeurs. Ceux-ci doivent circonscrire exactement l’objet d’un éventuel enseignement ; s’ils n’
11 e Rome et de la Grèce. Chacun sait la fortune que devait connaître cette définition de l’Europe par ses trois sources principa
12 conçues comme on vient de l’indiquer, le rapport devrait être analogue au rapport entre forme et contenu. Une politique d’unio
13 mmunauté. J’en conclus que la forme politique que devrait revêtir une union authentiquement européenne, ne saurait être que féd
3 1957, Articles divers (1957-1962). Lettre en réponse à Emmanuel Berl (mai 1957)
14 l’urgence de rappeler que l’Europe ne peut et ne doit pas être regardée comme une entité ni comme une fin, mais comme un mo
15 “œuvre” accablaient et exploitaient ceux qu’elle devait secourir. Je ne prônerai l’Europe ni contre la Vérité, ni contre la R
4 1957, Articles divers (1957-1962). La fin du pessimisme (juin 1957)
16 gine que son heure est passée, que le Prolétariat doit la déposséder, comme elle avait elle-même dépossédé les nobles, qu’il
17 amer et quelque peu sadique. Ce succès n’est pas à la lecture de leurs œuvres ardues et complexes, mais à l’intention
18 es salons, et c’étaient le Sexe et l’Argent. Tout devait avoir l’air de se passer dans le monde comme si ces choses n’existaie
19 tuante est sa prochaine étape. Un Pouvoir fédéral devrait en résulter, car tout l’appelle et sa nécessité est inscrite dans les
20 le. Tout retour en arrière étant exclu, le remède devait être cherché dans l’automatisme total, libérant l’ouvrier non seuleme
5 1957, Articles divers (1957-1962). La fin justifie les moyens (9 juin 1957)
21 du soir et quatre heures du matin, mais ce régime doit lui convenir puisqu’il annonce deux importants ouvrages : l’un qui ét
6 1958, Articles divers (1957-1962). Demain l’Europe sans frontières ?[préface] (1958)
22 l’économie, incroyablement négligée par l’École, doit devenir partie intégrante de la culture d’un honnête homme au xxe si
7 1958, Articles divers (1957-1962). Europe et culture (1958)
23 ne cautionne plus19. Le seul problème sérieux qui doit nous occuper est le suivant : étant donné qu’il faut unir l’Europe po
24 paradoxe apparent définit assez bien le rôle que doit aujourd’hui s’assigner toute institution culturelle soucieuse des des
25 ns de l’Europe. D’une part, une telle institution devra montrer que l’Europe est d’abord une culture, qu’elle doit à sa cultu
26 rer que l’Europe est d’abord une culture, qu’elle doit à sa culture d’avoir dominé le monde, qui retourne aujourd’hui contre
27 , non l’inverse. D’autre part, cette institution devra s’efforcer de réduire les résistances invétérées à notre union, les «
28 ités primordiales, à savoir : 1° que l’Europe n’a sa puissance qu’aux inventions, procédés et systèmes de tous ordres d
29 ces — mais celles-là seules ! — qui semblent bien devoir bénéficier d’une intégration plus poussée. À l’heure où les instituti
30 services et leurs assemblées, un effort parallèle doit être entrepris dans le domaine de la culture. Coordonner les autonomi
31 e de la culture. Coordonner les autonomies, telle doit être à mes yeux la devise, spécifiquement fédéraliste, de cet effort.
8 1958, Articles divers (1957-1962). Pourquoi la guerre ? Un échange de lettres prophétique entre Einstein et Freud (avril 1958)
32 tive — qui provoquerait l’union du genre humain ? Devrons -nous aller dans la Lune pour en éprouver le saisissement, ou plus loi
9 1959, Articles divers (1957-1962).  Une expérience de fédéralisme : la Suisse (1959)
33 ’insistera jamais assez sur le rôle décisif qu’il devait jouer dans la formation de la Suisse et dans la détermination de la m
34 leurs personnes et en leurs biens ». Et ce pacte devait « s’il plaît à Dieu, durer à perpétuité ». De fait, il a duré jusqu’à
35 es pactes en vigueur dans les communes lombardes, devait s’élargir et se compliquer au cours des siècles par l’adhésion ou la
36 ticulières et un sens remarquable de la foi jurée devaient rester, pendant toute cette période, le seul gage d’unité (relative)
37 15-1848) La crise ouverte par le Pacte de 1815 devait se prolonger, sans progrès appréciable, pendant trente-trois ans. Ell
38 e put survivre à de telles conditions, elle ne le dut qu’à l’initiative privée et à la haute qualité de sa main-d’œuvre, hé
39 ner. Cette agitation et ces déséquilibres sociaux devaient nourrir le mouvement de « Régénération » qui se prononça dès 1830. In
40 nta après quelques mois comportait un commentaire à la plume du délégué de Genève, Pellegrino Rossi24. Il vaut la peine
41 non de députés des peuples : « Lequel de nous n’a souvent déplorer la forme actuelle des délibérations fédérales ? Ces
42 cteurs se trouvent dans une situation fausse. Ils doivent , pour ainsi dire, servir deux maîtres, être tour à tour les hommes de
43 ouveau Pacte, dans une confédération plus solide, doit se trouver le remède aux maux qui affligent la patrie. » Ce « nouveau
44 utifs, judiciaires, administratifs et militaires, devait être transformée en un État moderne de forme fédérative. L’éloquence
45 résentants des cantons. La ratification populaire devait avoir lieu avant le 1er septembre. Dans la plupart des cantons, le Pa
46 mier Conseil fédéral, inaugurant un régime qui ne devait plus être remis en question jusqu’à nos jours. L’essor économique, so
47 iences souvent amères, confirma les droits et les devoirs lentement élaborés par les divers régimes des républiques locales, et
48 action tardive, une exception, dont les destinées devaient être exceptionnellement heureuses. « La Confédération suisse est le s
49 ique de l’union dans la diversité. Le fédéralisme doit donc souligner le thème de l’union quand les diversités tendent à dev
10 1959, Articles divers (1957-1962). La nature profonde de l’Europe (juin 1959)
50 ational. L’Europe n’est rien sans le monde : elle doit être mondiale, par une nécessité vitale. 4. C’est l’Europe qui représ
51 nt à l’envi. Mais le risque de courts-circuits ne doit pas entraîner la suppression des installations électriques, productri
52 non d’une nation reculant un peu ses bornes, que doit être considérée l’union partielle des six pays qui ont initié le Marc
53 ion à des sages des cinq continents ; si l’Europe devait disparaître, emportée par un cataclysme ou défaite, nation par nation
11 1960, Articles divers (1957-1962). Éclipse ou disparition d’une civilisation ? (1960)
54 ations, on en venait à penser que chacune d’elles devait fatalement décliner et mourir après une période d’apogée, — la nôtre
55 absolu de vérité. D’autre part, le sens critique devrait nécessairement s’aiguiser en Europe plus qu’ailleurs, du fait même de
56 personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre de ses actes à la fois devant Dieu et devant la société, don
57 s cris et non sans haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur dire : si
58 bien à la complexité de nos origines que nous le devons , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairem
59 , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement en résulter et qui nous condamnaient à la recherche, à
60 mplètement humains. Ces très hautes civilisations devaient donc nécessairement demeurer régionales, et décliner dans les limites
61 êtes tous un en Jésus-Christ »), cette conception devait (seule) permettre à ceux qu’elle formerait intimement, de considérer
62 nat, ni le Bushido. On peut le regretter, mais on doit le constater. Un sociologue français, Roger Caillois, écrivait non sa
63 vitalité créatrice, c’est en Europe, que ce péril doit être conjuré. Car ce qui nous menace de l’extérieur c’est aussi ce qu
64 erminée par un roulement de tambour, voilà ce qui doit logiquement se produire. Or ce n’est pas chez nous, en Europe, mais
12 1960, Articles divers (1957-1962). Un péché mortel : la désunion des chrétiens (mars 1960)
65 auver son âme. Si tout homme qui se veut chrétien doit vouloir l’union des Églises, c’est pour des motifs spirituels command
66 l’organisation et les tentations de la puissance devaient faire prévaloir dans l’Église mère, puis dans les Églises séparées, l
13 1960, Articles divers (1957-1962). Le nationalisme et l’Europe (mars 1960)
67 ation française, parce que c’est de la France que doit partir la liberté et le bonheur du monde. Il faut donc protéger par
68 d’égoïsme national sans lequel nous trahirons nos devoirs , sans lequel nous stipulerons ici pour ceux qui ne nous ont pas commi
69 élire d’unité universelle nivelée et centralisée, devait conduire la Révolution, par une nécessité concrète, à la négation mêm
70 due, par le hasard. … Les citoyens d’un même État doivent tous trafiquer entre eux. L’Europe chrétienne formant un tout, le com
71 mant un tout, le commerce des Européens entre eux devait être libre. Il est facile de faire l’application à l’état actuel des
72 ent le commerce de toutes les parties entre elles doit rester libre, comme il l’était à l’origine. Si elle est au contraire
73 n plusieurs États sous divers gouvernements, elle doit être divisée de même en plusieurs États commerciaux complètement ferm
74 ermettant d’atteindre bientôt sûrement ce but. Il doit y marcher avec méthode, et ne laisser passer aucun moment sans retire
75 poursuivie. Tous les ans l’importation étrangère doit diminuer. D’une année à l’autre le public a moins besoin de ces march
76 lacées par des succédanés dans le pays, puisqu’il doit s’en déshabituer entièrement, entraîné d’ailleurs activement à cela p
77 stante hausse des prix. … L’exportation également doit diminuer : car suivant le plan, le gouvernement diminue le nombre des
78 e voyager hors de l’État commercial fermé : il ne doit pas être permis plus longtemps à une vaine curiosité et à la recherch
79 de l’État ; loin de les empêcher, le gouvernement devrait même les encourager et faire voyager aux frais de l’État savants et a
80 est véritablement la création. Le seul lien qui devra subsister entre les peuples sera celui de la Science : … Grâce à ell
81 les hommes s’uniront de manière durable et ils le doivent , quand pour tout le reste, leur division en peuples divers sera achev
82 ées et des faits, en divergence vertigineuse, qui devait nous mener à 1914. Henri Heine épouse au début l’idéologie de Herde
83 rique : Tous les peuples de l’Europe et du monde devront traverser cette agonie, pour que la vie surgisse de la mort et pour q
84 ses yeux, l’Italie (« cet Orient de l’Occident ») devait jouer pour l’Europe le rôle de nation-guide, sous la haute direction
85 national fortement constitué et qui ne veut rien devoir à personne ? À la différence de l’Espagne, qui se replie sur son pass
86 chelet, lui aussi, exalte « l’intime harmonie qui doit unir toutes les parties constituantes de l’Europe », parmi lesquelles
87 est venue la division de l’Église, il est donc du devoir de ce pays, plus que de tout autre, de recréer la communauté des nati
88 es hautes missions que nous autres Russes sentons devoir assumer un jour, c’est la mission de grouper l’humanité en un seul fa
89 rminée par un roulement de tambours, voilà ce qui doit logiquement se produire… Il est clair que le monde va vers l’alternat
90 e — j’entends tous nos empires et États actuels — doivent nécessairement devenir non viables, économiquement parlant, sous la p
14 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (juin 1960)
91 omplexité de nos origines culturelles que nous le devons , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairem
92 , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement en résulter, et qui nous condamnaient à la recherche,
93 ssible à vérifier. D’autre part, le sens critique devait nécessairement s’aiguiser en Europe plus qu’ailleurs, du fait même de
94 personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre de ses actes à la fois devant Dieu et devant la société, don
95 t à grands cris de haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur dire : si
96 es bien forcés d’imaginer pour y faire face. Nous devons tout d’abord, nous les Européens, prendre une conscience à la fois pl
97 mes, ce que nous avons fait, et pourquoi. Et nous devons en même temps nous préparer à affronter des synthèses nouvelles, mais
98 lture européenne n’est nullement supprimée, et ne doit pas être masquée, par le fait actuel de sa diffusion mondiale. On nou
99 isation née de nos œuvres. Alors, que faire ? que devons -nous faire, nous qui sommes aussi les « produits » de la culture euro
100 e, et que l’Europe seule peut le faire, mais elle doit d’abord exister. Certains me diront, et une part de moi-même me le ré
101 est sans doute plus grave que la nôtre ; et notre devoir aujourd’hui, est bien moins de prévoir notre histoire que de la faire
15 1960, Articles divers (1957-1962). Allocution de Denis de Rougemont, président du Congrès pour la liberté de la culture, à la séance de clôture de la rencontre de Berlin (extraits) (juin-juillet 1960)
102 voyez-vous, ce n’est pas quelque chose dont nous devons parler, mais quelque chose que nous devons créer, dont nous devons cr
103 t nous devons parler, mais quelque chose que nous devons créer, dont nous devons créer les conditions, quelque chose que nous
104 is quelque chose que nous devons créer, dont nous devons créer les conditions, quelque chose que nous devons reconquérir chaqu
105 vons créer les conditions, quelque chose que nous devons reconquérir chaque jour et sans relâche, sur nous-mêmes tout d’abord,
106 u’intervient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et peut intervenir. Car la culture, c’est justement l’ensemble des ac
107 ire de l’Inde traditionnelle. C’est pourquoi nous devons attacher tant de prix aux contacts que permet un congrès comme le nôt
16 1960, Articles divers (1957-1962). La liberté et le sens de la vie (8 juillet 1960)
108 u’intervient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et peut intervenir. Vous avez lu et entendu depuis longtemps tant de
109 re de l’Inde traditionnelle. C’est pourquoi nous devons attacher tant de prix aux contacts que permet un congrès comme le nôt
110 la politique totale et absolutisée. La politique doit rester pour nous un moyen dominé par des fins humaines, ces fins que
17 1960, Articles divers (1957-1962). Originalité de la culture européenne comparée aux autres cultures (août 1960)
111 omplexité de nos origines culturelles que nous le devons , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairem
112 , aux conflits spirituels, drames et tensions qui devaient nécessairement en résulter, et qui nous condamnaient à la recherche,
113 ssible à vérifier. D’autre part, le sens critique devait nécessairement s’aiguiser en Europe plus qu’ailleurs, du fait même de
114 personne humaine, c’est-à-dire de l’individu qui doit répondre de ses actes à la fois devant Dieu et devant la société, don
115 t à grands cris de haine une aide qui ne leur est due qu’au nom de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur dire : si
116 uré devant nos yeux, et sur la politique que nous devons imaginer pour y faire face. Nous devons tout d’abord, nous les Europé
117 que nous devons imaginer pour y faire face. Nous devons tout d’abord, nous les Européens, prendre une conscience à la fois pl
118 mes, ce que nous avons fait, et pourquoi. Et nous devons en même temps nous préparer à affronter des synthèses nouvelles, mais
119 lture européenne n’est nullement supprimée, et ne doit pas être masquée, par le fait actuel de sa diffusion mondiale. On nou
120 isation née de nos œuvres. Alors, que faire ? Que devons -nous faire, nous qui sommes aussi les « produits » de la culture euro
121 de, et que l’Europe seule peut le faire. Or, elle doit d’abord exister. Mais on me dira, et une part de moi-même me dit : ap
122 est sans doute plus grave que la nôtre ; et notre devoir aujourd’hui, est bien moins de prévoir notre histoire que de la faire
18 1960, Articles divers (1957-1962). Une fusée à trois étages : bref historique de la Fondation (octobre 1960)
123 rang dans le monde pendant des siècles, elle l’a à sa faculté de créer des valeurs morales, des structures de la socié
124 nsi être réduits au minimum. Ce régime provisoire devait permettre à la Fondation d’une part de s’organiser et d’élaborer son
125 -pilotes d’éducation européenne (dont l’exécution devait être confiée dès 1956 au CEC) et le second commanda des œuvres nouvel
126 nationaux pour la recherche en commun des fonds, doit fournir les moyens nécessaires à la mise en pratique de cette troisiè
127 tions européennes, économiques et politiques, qui doit se réaliser d’ici la fin de l’année. z. Rougemont Denis de, « Une
19 1961, Articles divers (1957-1962). Tristan et Iseut à travers le temps (1961)
128 e Valéry, mais aussi à jamais adolescent, nous le devons tous aux travaux inspirés, et pourtant précis à l’extrême, de quelque
129 l’âme ? Tout auteur qui se permet ces grands mots doit au public une justification de l’usage personnel qu’il en fait. Un my
130 use et tragique à la fois. C’est à ce mythe qu’il doit , depuis le xiie siècle, et dans nos sociétés occidentales, son pouvo
131 la passion s’en fait. Cette image, étant idéale, doit demeurer toujours fuyante, inaccessible. Mais la réalité est lourdeme
132 s du spirituel. Selon les sociologues, la passion doit mourir. Je vous dis que je n’en crois rien. Car s’il est vrai que la
133 ’Occident . Celui-ci, par un fâcheux contretemps, dut renoncer le matin même à gagner Bruxelles, l’avion qui devait l’amene
134 cer le matin même à gagner Bruxelles, l’avion qui devait l’amener n’ayant pu quitter Genève à cause du brouillard. C’est donc
20 1961, Articles divers (1957-1962). Nos meilleurs esprits (1961)
135 s et pédagogues, nous les voyons tous assumer des devoirs sociaux ou civiques, éducatifs ou spirituels, comme si le fait d’être
136 ors du complexe suisse. C’est à eux que la Suisse doit de représenter une plus grande densité de conscience européenne et d’
21 1961, Articles divers (1957-1962). Culture et technique (juillet 1961)
137 s volumes et toute une vie de recherches. Je vais devoir me contenter de vous rappeler quelques exemples très typiques d’inven
138 énie inventèrent un beau jour ces mécaniques, qui devaient permettre l’industrie moderne. Si le besoin matériel expliquait les c
139 sommes parvenus au seuil d’une ère nouvelle, qui doit et peut, progressivement, nous permettre non plus seulement d’amélior
140 achines, qui semblait inhumain tant que l’ouvrier devait y adapter son rythme, devient au contraire libérateur dès qu’il est p
141 ale qui sait bien qu’elle dépend de la technique, doit comprendre aussi que la technique dépend de la culture créatrice. Il
22 1961, Articles divers (1957-1962). Le Temps de la louange (été 1961)
142 Centre européen de la culture, à Genève, qu’il ne devait quitter qu’un an avant sa mort. Je parlerai de sa personne. ⁂ Il étai
143 françaises, — il semblait toujours que tout cela devait le conduire ailleurs, le préparait seulement… Rejoignant enfin sa vra
23 1962, Articles divers (1957-1962). Jonas [préface] (1962)
144 et françaises, il semblait toujours que tout cela devait le conduire ailleurs, le préparait seulement… Rejoignant enfin sa vra
24 1962, Articles divers (1957-1962). Calvin (1962)
145 t ne s’occupe plus que de religion. Il prêche. Il doit s’enfuir à Nérac auprès de la reine de Navarre, puis à Bâle, où il éc
146 ant à la pensée directrice : à Dieu seul tout est et de Lui seul tout vient. La phrase est souvent longue, mais d’une d
147 révolte, refusé aux individus, mais confié comme devoir aux groupes constitués quand l’État outrepasse ses fonctions, a proté
25 1962, Articles divers (1957-1962). Le règne de Victoria (1962)
148 es grands noms deviennent des prénoms, les titres doivent être mérités, la familiarité dénote le respect, et les pédants sont e
26 1962, Articles divers (1957-1962). La culture et l’union de l’Europe (avril 1962)
149 e n’est pas à ses richesses naturelles qu’elle le doit  : simple cap de l’Asie (4 % des terres émergées du globe), un peu moi
150 divisions, presque mortelles. De la culture enfin doit venir le remède à nos maux, et il est double : réduire les préjugés n
151 s de culture que notre Fondation entend soutenir, doit comprendre les deux tâches suivantes : 1° organiser la coopération de
152 es. Au terme de l’intégration européenne, s’il ne devait y avoir que dividendes, bombes atomiques, autos et frigidaires, les f
27 1962, Articles divers (1957-1962). Journal d’un témoin (23-24 juin 1962)
153 i ? — Je ne suis pas officier de carrière. — Vous deviez le faire quand même. Vous êtes accusé d’injures à chef d’État étrange
28 1962, Articles divers (1957-1962). La Ligue du Gothard : premier mouvement de résistance : Journal d’un témoin II (25 juin 1962)
154 de cette démarche dans les archives fédérales. On devait s’y attendre. Et personne n’ébruita la chose à l’époque. On comprend
155 Logiquement, si le gouvernement nous croyait, il devait nous faire arrêter sur-le-champ. S’il ne nous croyait pas, notre déma
156 urs et de faire peur aux mous. Le Conseil fédéral devait donc nous croire et ne pas nous croire à la fois. Finalement, il rési
157 raz de marée nazi ? Le Gothard, pense Rougemont, devrait fournir le symbole et la clef d’une résistance à tout prix. Voici la
29 1962, Articles divers (1957-1962). La conjuration des officiers en juin 1940 : Journal d’un témoin III (26 juin 1962)
158 e fois de plus ce voyage aux États-Unis ? Ici, je dois revenir un peu en arrière dans mes souvenirs. Dès le mois de mai, le
159 me ceux qui sont indiqués sous les chiffres 1 à 3 devraient , par conséquent, être évités ». (J’ai conservé la lettre, signée par
160 emier mouvement de résistance, au sens que ce mot devait prendre un peu plus tard dans les pays occupés par Hitler. Je suis co
161 sait que le Conseil fédéral, et c’est pourquoi il dut être un complot. Le général Guisan écrit dans son rapport que leur se
30 1962, Articles divers (1957-1962). Dans vingt ans une Europe neuve (novembre 1962)
162 ue, désormais universalisée, a compris qu’elle se doit d’inventer les moyens d’humaniser l’usage des ressources matérielles
163 , aujourd’hui, voient un peu mieux vers quoi nous devons choisir d’aller. aq. Rougemont Denis de, « Dans vingt ans, une Eur
164 le mot d’ordre d’engagement de l’écrivain dont il devait renier plus tard les interprétations qui en furent faites. Envoyé aux
31 1962, Articles divers (1957-1962). La commune, base essentielle de notre civilisation (novembre-décembre 1962)
165 e la cité : celui de l’unanimité fondamentale qui doit transcender les partis, les ambitions et les doctrines en vogue. La m