1
utres le Soi, ou le Total, ou l’Être, Ramakrishna
disait
: « Il n’y a aucune différence, que vous l’appeliez ‟Toi” ou que vous
2
Occident2. « La nuit, tous les chats sont gris »,
dit
le proverbe. Mauvaise formule d’union, qui ne peut survivre à l’aube
3
ances. Car chacun pense de l’autre : est-ce qu’il
dit
vrai ? trouve-t-il vraiment l’objet de sa recherche ? et cet objet lu
4
ne illusion psychologique chez les très rares qui
disent
y être parvenus, et pour les autres un solipsisme exténuant ?… Maîtri
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tés de clochetons baroques ? Ce sont des temples,
dit
mon guide. Devant l’idole vêtue de soie précieuse et de colliers de v
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sais quoi d’organisé ou d’encadré. Je cherchais à
dire
autre chose. Kassner m’offre ce mot : le corps magique, et il le comm
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et ne cessent de refaire le signe de la Croix. Je
disais
que la voie de l’individu en Inde, comme celle du mystique médiéval,
8
e différence, que vous l’appeliez Toi ou que Vous
disiez
Je suis Lui. » Nous y lisons maintenant la vraie définition de l’atti
9
» ? De quelle yâna bouddhique relève celui qui a
dit
: « Il faut que tu aimes Dieu comme non-Dieu, non-Esprit, non-Personn
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berté de l’homme a pour condition la personne. On
dira
que l’Occident a fait les chambres à gaz, tandis que l’Orient profess
11
’y a pas de camps, ni de lutte engagée, ceci soit
dit
ici une fois pour toutes. Il y a seulement deux expériences globales
12
ilité sans doute ambivalente, mais commune. On me
dira
qu’il est bien « dangereux » d’écrire cela. Je réponds qu’il est plus
13
ait-il donc au plan de l’Europe entière ? On nous
dit
que les contrastes entre Allemands et Français, Insulaires et Contine
14
t malgré tout ce qu’il serait tellement facile de
dire
, la même foi dominant l’arrière-plan millénaire sur lequel se détache
15
sans dédain, qu’elles sont la vraie réalité. Que
dis
-je, on les déclare même éternelles dans la prose poétique des banquet
16
ru au xixe siècle. Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?
dit
l’Europe aux nations. Elles seraient bien en peine de répondre. Spéci
17
nation cache l’Europe comme l’arbre la forêt. Je
dirai
plus : l’Européen demeuré nationaliste au fond de son cœur, me paraît
18
re. Je suis très loin de mépriser l’Histoire ; je
dis
seulement que pour l’Histoire l’Europe existe, dans la mesure exacte
19
ent néanmoins que l’Europe reste à « faire » ; je
dis
seulement qu’on ne peut la vouloir et la faire — donc l’unir par des
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ne pensais. Il regarde comme “sophistes” ceux qui
disent
que l’Europe ne sera pas, si on ne la fait pas être : la plupart des
21
s que l’Europe fut déjà faite. M. de Rougemont me
dit
qu’il y a une Suisse, quoiqu’on puisse disputer sur la date de sa nai
22
soit qu’ils attaquent avec acharnement la morale
dite
bourgeoise ou les règles des arts, soit qu’ils opposent à l’anarchie
23
t imposer qu’un régime soviétique, et qu’Orwell a
dit
vrai malgré lui. Curieux pouvoir des pessimistes de l’autre siècle su
24
systèmes, sans doute, méritèrent à ce point qu’on
dise
d’eux qu’ils ont « fait leur temps », au double sens de l’expression.
25
que n’est plus qu’une « mystification » comme eût
dit
Marx lui-même, et le « mouvement de l’histoire » un mauvais alibi pou
26
geait le cauchemar stalinien, l’épurait, si j’ose
dire
, le rationalisait, et le poussait à ses extrêmes conséquences. Tout p
27
re. J’entends cela tous les jours. Qui ne l’a pas
dit
? Curieusement, tout est faux dans ce langage ; tout n’est que manièr
28
lent pour nous, c’est tant mieux. Mais si vous me
dites
qu’ils vont penser pour vous, c’est que vous l’aurez bien mérité. L’A
29
ccroissement du risque humain… Mais il y a trop à
dire
, et d’autres vont parler. Je n’étais pas venu pour conclure, mais pou
30
est aujourd’hui orné de ce laurier. Des prix ? me
dit
Denis de Rougemont, j’en ai manqué beaucoup avant-guerre. Plus d’un j
31
e me trouvais aux côtés du maréchal Juin, j’ai pu
dire
: Vous rendez-vous compte ? Me photographier, moi, auprès du Maréchal
32
ent à New York, Londres et Paris est destinée, me
dit
Denis de Rougemont, à répandre un peu plus les raisons de croire à l’
33
l’Europe comme a été faite l’Amérique. Il suffit,
dit
-il, de se trouver en Amérique, pour savoir que l’Europe existe, ne se
34
morale de la vocation dans la vie sociale. C’est,
dit
Rougemont, une question de feux rouges et de feux verts, de contrat p
35
aos sans précédent. Un intellectuel indonésien me
dit
un jour : « Vous autres Européens, vous nous envoyez des machines-out
36
eurent appris les notes de notre gamme, elle leur
dit
: composez maintenant une chanson dans le goût de ce pays ; mais ils
37
le de construire notre union nécessaire. Ceux qui
disent
redouter on ne sait qu’elle « uniformisation culturelle » comme consé
38
croit. (On attend de voir…) Et certes il fallait
dire
: unissons-nous ! Certes, il fallait ratifier des traités. Mais voilà
39
ns la rigueur de sa pensée : il est chez lui. Que
dit
Einstein ? Il dit que, la guerre étant devenue le fait des nations, i
40
a pensée : il est chez lui. Que dit Einstein ? Il
dit
que, la guerre étant devenue le fait des nations, il faut créer l’aut
41
courtois, mais dénué d’illusions. Non, la force,
dit
-il, n’est pas le contraire du droit. Car le droit n’est en somme qu’u
42
ans une situation fausse. Ils doivent, pour ainsi
dire
, servir deux maîtres, être tour à tour les hommes de la Confédération
43
patrie ne nous est point étrangère… Et quoi qu’en
disent
les détracteurs des temps modernes, c’est une des gloires de ces temp
44
latent ordinairement le contraire de ce qui s’est
dit
dans une commission ». En sept semaines, au cours de 31 séances pléni
45
sants à l’union européenne. On ne manquera pas de
dire
que dans la grande Europe moderne, les problèmes ne sont pas homologu
46
. Leurs ennemis, catholiques et conservateurs, se
disaient
au contraire « fédéralistes », bien qu’ils fussent opposés à tout ce
47
Zurich 1937. Sur les origines : Karl Meyer, Ueber
die
Einwirkung des Gotthardpasses auf die Anfänge der Eidgenossenschaft,
48
eyer, Ueber die Einwirkung des Gotthardpasses auf
die
Anfänge der Eidgenossenschaft, in « Geschichtsfreund », t. 74, 1924 ;
49
dée d’une « histoire universelle », dès Augustin.
Dira-t
-on que les spécialistes retrouvent des notions analogues dans les rel
50
l’Europe et tout en est venu. Ou presque tout »,
dit
Valéry. Mais je ne vois rien, ou presque rien, à part le jazz, qui so
51
matrice d’une circulation planétaire. Qui peut en
dire
autant dans notre siècle ? Les uns m’en paraissent incapables, et d’a
52
européenne. Je me rappelle ce jeune Oriental qui
disait
devant un congrès d’étudiants internationaux : « Nous détestons pour
53
en art l’ennui, en biologie la mort. C’est assez
dire
que l’union fédérale, seule conforme à la formule même de l’Europe, e
54
t de beaucoup que leurs rivales asiatiques, qu’on
dit
plus raffinées, aient connu pareille fortune. Ce sont les lois de Min
55
des Européens élevés dans le respect de la vérité
dite
objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf.
56
de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur
dire
: si nous, Européens, sommes en mesure de vous secourir matériellemen
57
t et ont seuls démontré sa conscience. On peut le
dire
: l’idée de genre humain est une création des Européens. L’exploratio
58
a majorité de nos plus grands penseurs ? J’oserai
dire
contre eux tous que je ne le crois nullement, et je vais en donner tr
59
es disparues ou en voie d’extinction. Valéry nous
disait
que « les circonstances qui enverraient les œuvres de Keats et celles
60
t de beaucoup que leurs rivales asiatiques, qu’on
dit
plus raffinées, aient connu pareille fortune. Ce sont les lois de Min
61
mouraient tout à fait, Valéry ne pourrait pas le
dire
, car il n’en saurait rien. » Et il proposait de corriger comme suit l
62
es de succès ? Il y a pourtant les États-Unis, me
dira-t
-on. Mais ils sont nés de la substance même de l’Europe, et de nos jou
63
tout cela « l’éclipse » de l’Europe ? Je vais le
dire
: dans l’esprit des Européens, et pas ailleurs. III Devant le r
64
me de notre rhume de cerveau, qui devient mortel,
dit
-on, chez certains indigènes de la Papouasie. Cette passion qui enfièv
65
isme, cette forme d’asthénie du spirituel. C’est
dire
que notre vocation est désormais de présenter au monde qui nous imite
66
elles tendent à devenir indiscernables. J’oserai
dire
qu’il y a plus : en dépit des formules et définitions dogmatiques, si
67
de la rue, et s’unir à l’Auteur de sa foi, ayant
dit
le credo commun, qui se comprend, quand on le sait, dans toutes les l
68
re appelé l’ami. C’est en effet à Jean-Baptiste,
dit
Anacharsis Cloots, Prussien de naissance mais aristocrate hollandais
69
ur la totalité des hommes. Une corporation qui se
dit
souveraine, blesse grièvement l’humanité, elle est en pleine révolte
70
théorie la plus absolue de la nation fermée (nous
dirions
autarcique), considérée comme étape « dialectique » vers l’unité fina
71
y répondra par la Terreur et par la guerre. Car,
dit
Hegel : Les nations divisées en elles-mêmes conquièrent par la guerr
72
fer d’un seul berger : Napoléon à Sainte-Hélène
disait
que dans un proche avenir le monde serait une république américaine o
73
Kossuth, à Bruxelles en 1859 : Je me bornerai à
dire
que la Hongrie est la Hongrie depuis le ixe siècle, que sa gloire da
74
pitale du monde, elle jugera les nations. Et elle
dira
à la première : Voilà que j’étais attaquée par les brigands, et je cr
75
idemment « le plus haut concept de l’esprit » eût
dit
Hegel : Ce qu’il y a de moins simple, de moins naturel, de plus arti
76
sens du terme, mais de portée universelle ? Non,
disent
les Russes, — ou tout au moins les penseurs russes du xixe , — c’est
77
âne des gens, puis les prendre à la gorge en leur
disant
: « Tu es de notre sang, tu nous appartiens !… » … Ce que nous venons
78
, tu nous appartiens !… » … Ce que nous venons de
dire
de la race, il faut le dire de la langue. La langue invite à se réuni
79
Ce que nous venons de dire de la race, il faut le
dire
de la langue. La langue invite à se réunir ; elle n’y force pas. Les
80
es facteurs essentiels de l’histoire. […] Peut-on
dire
cependant, comme le croient certains partis, que les limites d’une na
81
ndamental, qui est la volonté des hommes. … Je me
dis
souvent qu’un individu qui aurait les défauts tenus chez les nations
82
t cela, et à bien des choses encore qu’on ne peut
dire
aujourd’hui, on méconnaît ou on déforme mensongèrement les signes qui
83
ières. Le dernier mot, sur cette évolution, sera
dit
par Georges Sorel, quelques années avant la catastrophe annoncée par
84
e Guerre mondiale34 : Personne n’a le courage de
dire
ou d’écrire que l’état de paix en Europe est un état anormal. Pourquo
85
litique panslave… C’est gai pour demain ! Je vous
dis
que la guerre viendra de la Russie. …Comment ferez-vous pour fédérer
86
es gegenwärtigen Zeitalters, 1804-1805. 30. « On
dirait
qu’il appelle foyers tous les endroits où il a porté le feu », remarq
87
t, jamais ailleurs, qu’il m’est arrivé d’entendre
dire
: « Une culture européenne, ça n’existe pas. » Le fait même qu’une te
88
, mais si courantes ? La première, celle qui fait
dire
que nous sommes trop différents pour pouvoir constituer jamais une un
89
nos voisins. La seconde attitude, celle qui fait
dire
que nous n’avons pas de problèmes spécifiques, différents de ceux du
90
uement ou par la pensée ; écoutons ce que nous en
disent
les observateurs d’outre-mer. Nous en viendrons très vite à la consta
91
’URSS de Staline et la Chine de Mao (pour ne rien
dire
des tentatives rapidement avortées du national-socialisme et du fasci
92
aventure perpétuelle. D’autres facteurs, que l’on
dira
providentiels ou matériels, selon les écoles de pensée, ont pu jouer.
93
s du genre humain. En dépit de ce que je viens de
dire
sur la complexité indescriptible de notre civilisation, pensant avoir
94
ous Européens élevés dans le respect de la vérité
dite
objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf.
95
bre, et de travail. Voilà encore une banalité, me
direz
-vous. Mais comparez, une fois de plus. Les cultures totalitaires subo
96
de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur
dire
: si nous, Européens, sommes en mesure de vous secourir matériellemen
97
qui ont seuls démontré sa consistance. On peut le
dire
: l’idée de genre humain est une création des Européens. Exploration
98
e la culture européenne ? Je crois en avoir assez
dit
pour suggérer l’angle de vision que voici : le sort du monde dépend a
99
aire, mais elle doit d’abord exister. Certains me
diront
, et une part de moi-même me le répète parfois en sourdine : après tou
100
l n’agit pas au niveau de la politique proprement
dite
, mais au niveau de ce qui la prépare et la pré-forme, en contribuant
101
l n’agit pas au niveau de la politique proprement
dite
, mais au niveau de ce qui la prépare et la préforme, en contribuant à
102
une, mais seulement des cultures nationales, car,
disent
-ils, les Allemands et les Français, ou les Scandinaves et les Italien
103
avoir de culture spécifiquement européenne, car,
disent
-ils encore, toute vraie culture est universelle par définition, et no
104
, mais si courantes ? La première, celle qui fait
dire
que nous sommes trop différents pour pouvoir constituer jamais une un
105
nos voisins. La seconde attitude, celle qui fait
dire
que nous n’avons pas de problèmes spécifiques, différents de ceux du
106
uement ou par la pensée ; écoutons ce que nous en
disent
les observateurs d’outre-mer. Nous en viendrons très vite à la consta
107
’URSS de Staline et la Chine de Mao (pour ne rien
dire
des brèves tentatives avortées du national-socialisme et du fascisme)
108
aventure perpétuelle. D’autres facteurs, que l’on
dira
providentiels ou matériels, selon les écoles de pensée, ont pu jouer.
109
u genre humain. 4. En dépit de ce que je viens de
dire
sur la complexité indescriptible de notre civilisation, pensant avoir
110
à un Européen élevé dans le respect de la vérité
dite
objective, de la simple véracité, et du recours aux preuves par neuf.
111
bre, et de travail. Voilà encore une banalité, me
dira-t
-on. Mais comparons, une fois de plus ! Les cultures totalitaires subo
112
de l’amour chrétien, nous avons le droit de leur
dire
: si nous, Européens, sommes en mesure de vous secourir matériellemen
113
et ont seuls démontré sa consistance. On peut le
dire
: l’idée de genre humain est une création des Européens. Exploration
114
nisme et architecture : à tel point que l’on a pu
dire
que Naples est la seule ville orientale qui n’ait pas de quartier eur
115
e la culture européenne ? Je crois en avoir assez
dit
pour suggérer l’angle de vision que voici : le sort du monde dépend a
116
faire. Or, elle doit d’abord exister. Mais on me
dira
, et une part de moi-même me dit : après tout, que peut bien nous fair
117
ster. Mais on me dira, et une part de moi-même me
dit
: après tout, que peut bien nous faire le sort du monde ? Notre sort
118
is qui est bien plutôt celle du « cœur » comme on
dit
—, celle de l’âme. L’âme est en propre le domaine des émotions et des
119
les sociologues, la passion doit mourir. Je vous
dis
que je n’en crois rien. Car s’il est vrai que la passion se nourrit d
120
magique, les amants légendaires sont entrés, nous
disent
-ils, dans les voies d’une destinée « qui jamais ne leur fauldra jour
121
une femme d’une beauté resplendissante et qui lui
dit
: — Je suis toi-même ! Mais si l’homme sur la Terre a maltraité son m
122
e, puisqu’« il faut être deux pour aimer », comme
dit
la sagesse populaire. Aimer vraiment, ce serait aimer l’ange en soi-m
123
, comme il arrive que des touristes l’exigent, je
dirais
: un pays de petits compartiments surmontés de sommets éclatants. Voy
124
th. Son canton — ou l’Europe. Voilà qui est bien
dit
et bien vu, mais le Français ne fait-il pas trop belle la part des Su
125
ntaires et matériels. Quelques-uns cependant nous
disent
: si l’homme invente, c’est par défi aux dieux, c’est pour ravir le f
126
ances scientifiques, cherchait à construire, nous
dit
-il, une « locomotive routière » qui ne fût pas astreinte à suivre la
127
i le processus automatique ; et il fit cela, nous
disent
les récits de l’époque, afin de pouvoir aller jouer. James Watt, plus
128
d’enrichissement ou de puissance, nos descendants
diront
: c’est à cause de cela, c’est pour cela que les premiers astronautes
129
ment innocente, ou la technique qui l’a produite.
Dire
que la machine domine l’homme, ce n’est qu’une manière de parler. Ce
130
e pressait d’adopter, de fonder ou de réfuter, il
disait
, coupant court, et comme en aparté : « Ceci n’est pas conforme à ma t
131
écisions évoluaient à ses yeux, comme il aimait à
dire
: « dans la confusion générale ». Tel étant de toute évidence le trai
132
be », minister verbi divini. Les manuels ont beau
dire
, je ne vois pas qu’il ait eu la moindre « influence » vérifiable sur
133
raison qu’elle enrichit ceux qui la suivent, nous
dit
-il. Dieu toutefois me fit tourner bride… Ayant donc reçu quelque goû
134
produit en lumière et fait venir en jeu, comme on
dit
. L’aventure se noue en 1535, année cruciale où, tandis que paraissen
135
endre la défense des « saints martyrs », de peur,
dit
-il, qu’en se taisant il ne se montre lâche et déloyal. C’est ainsi qu
136
-Dame. Victoria m’a trouvé là, et parce que je ne
disais
rien, m’a fortement pincé le bras pour que je crie mon admiration. Et
137
s, as large as life and twice as natural comme le
dit
notre ami commun Lewis Carroll. La grandeur simple, la simplicité gra
138
s, respectant leurs diversités. Aux premiers vous
direz
: votre Europe technicienne marcherait sans nul doute, elle « rendrai
139
e mais ne serait plus l’Europe. Aux seconds, vous
direz
: votre Europe harmonieuse serait sans nul doute plus conforme au gén
140
ienne que notre présent découpage en États qui se
disent
« souverains » mais qui seraient bien en peine de le prouver ; bref,
141
iversité, c’est-à-dire du fédéralisme. Si l’on me
dit
que j’aligne ici des évidences, j’en serai content : telle était bien
142
in qui nous ramène à Berne le lendemain matin, je
dis
à Spoerri : « Si la France est battue, le moral de la Suisse va flanc
143
cœur de l’Europe, à son bastion sacré, et je l’ai
dit
hier soir encore. Or il se trouve que le Gothard est le type même de
144
politiques, trop lents et trop peu sûrs. » « Oui,
dit
-il, c’est une idée… (et pendant une seconde je n’ai pas su s’il était
145
Repos ! Il est sorti, me voyant incapable de rien
dire
de plus. Je suis resté immobile un long moment. J’ai écrit deux pages
146
Section. — Bonjour mon cher. Asseyez-vous. (Je me
dis
: C’est donc si grave que cela ?) — J’ai beaucoup aimé votre article…
147
diverses. Dialogue invariable : — Qu’avez-vous à
dire
pour votre défense ? — Absolument rien. Je suppose que vous êtes d’ac
148
la s’appelle une retraite stratégique. On peut me
dire
qu’il est aussi des retraites nécessaires (des silences opportuns) po
149
is ce matin, un officier de l’E.-M. du Général me
dit
: « Pour la première fois de ma vie, j’ai eu honte d’être Suisse. » D
150
sorte de pari insensé dans cette manière d’aller
dire
à un gouvernement : « Nous vous avertissons qu’il existe un complot p
151
iste, membre fondateur de la Ligue du Gothard, me
dit
, quelques jours plus tard : « Vous êtes imprudent au téléphone. Par b
152
e général est toujours furieux après vous ! » m’a
dit
hier encore mon colonel, un Bernois. Mais quoi ! D’une part, le génér
153
aute à terre, fait quelques pas à mes côtés et me
dit
rapidement : « Soyez prudent. Quatre chefs de la Ligue dans l’armée v
154
nsure, et ce n’était, littéralement, pas beaucoup
dire
. Me taire ou ne parler que de notre belle nature me semblait égalemen
155
M. Hans Oprecht, me le confirme doublement en me
disant
d’une part que « l’Action de résistance » n’intervint qu’« après mon
156
nt pour cette union. Car il ne s’agit pas — je le
dis
une fois de plus — de deviner l’histoire qui vient, mais de la faire.
157
maisons boisées, espacées, bordant une route, on
dirait
les wagons-couverts des pionniers arrêtés un soir, à l’étape, et qui