1
gentes, de deux types d’aventure humaine que l’on
peut
désigner par les termes symboliques, plus que géographiques, d’Orient
2
dit le proverbe. Mauvaise formule d’union, qui ne
peut
survivre à l’aube ! Si l’Orient et l’Occident doivent un jour converg
3
tion « orientale », la tendance individualiste ne
pouvait
trouver d’exutoire que dans l’aventure mystique. Le véritable individ
4
ble à l’Orient, de nos deux termes symboliques ne
peut
manquer d’impressionner. On ne saurait la réduire à rien d’accidentel
5
fisante, n’ouvre pas une voie vérifiable et qu’on
puisse
librement parcourir ; mais par le moyen d’une ascèse soumettant le co
6
si maître de lui qu’il soit, un dieu lui-même ne
peut
sans le yoga atteindre la libération. » (Yoga-anka.) Pour l’Occidenta
7
Ces gens ne seront-ils jamais seuls ? L’individu
peut
-il vraiment compter, dans ce grouillement sempiternel ? Mais je vais
8
rit révolutionnaire, ignorant la curiosité, il ne
peut
avoir cure ni de ses droits distincts, ni de sa chance, ni d’un miroi
9
, donc ni d’une personnalité ni d’un visage. « On
peut
aller jusqu’à prétendre ceci : les contradictions représentent si peu
10
idu en Inde, comme celle du mystique médiéval, ne
peut
être que fuite en l’Absolu. Ainsi le moi devient conscient et se déta
11
sivité. Les plus grands mystiques de l’Europe ont
pu
se voir accuser d’athéisme sur la foi de leurs ultimes conclusions (c
12
inte. Ce qui s’y passe, et ce qui en provient, ne
peut
naître que du libre arbitre, sous peine de devenir vain, et même vil,
13
ue est une réalité tenue pour inviolable, rien ne
peut
justifier notre délire guerrier. Je ne juge pas. Je constate. Il y a
14
a religion et leurs explications, que ces options
pouvaient
être surprises ; car on les voyait là dans leur état naissant. Qu’ell
15
t de l’Inde qui garde une signification centrale,
pourrait
répondre la confrontation de l’Extrême-Occident et de l’Extrême-Orien
16
ndant longtemps par le barrage de l’islam, et n’a
pu
s’esquisser qu’à partir du xixe siècle ; la seconde s’opère sous nos
17
iduelle, et que le but de la recherche humaine ne
peut
pas être le progrès ou l’invention, mais l’identification du chercheu
18
mêmes qui, faisant demi-tour, déclarent qu’on ne
peut
unir notre vieux continent à cause des profondes différences qui sépa
19
la prise de conscience d’une entité européenne ne
peut
être attestée à l’aide de documents qu’à partir de l’an 1300 : les pr
20
eloppent en dépit des nations, qui ont au plus le
pouvoir
de les freiner en paralysant les échanges. Quant au plan politique on
21
core, il serait absurde de le contester : elle ne
peut
rien sauver, mais elle pourrait tout perdre. Gardons-nous de la sous-
22
e contester : elle ne peut rien sauver, mais elle
pourrait
tout perdre. Gardons-nous de la sous-estimer ! Mais gardons-nous auss
23
dans les limites d’un même cordon douanier et du
pouvoir
d’une même police, on obtient finalement ce qu’on mérite, j’entends l
24
ds ce qui est déjà perdu de toute façon et qui ne
pourrait
être récupéré — pour autant que ce soit désirable — qu’au niveau de l
25
sant) ; l’indépendance assurément (si elle est le
pouvoir
de ne pas subir la loi d’une puissance étrangère)… Tout cela suppose
26
existe, dans la mesure exacte où M. Berl lui-même
peut
écrire une Histoire de l’Europe. Je suis très loin de qualifier de so
27
ope reste à « faire » ; je dis seulement qu’on ne
peut
la vouloir et la faire — donc l’unir par des liens fédéraux — si d’ab
28
Je sentais l’urgence de rappeler que l’Europe ne
peut
et ne doit pas être regardée comme une entité ni comme une fin, mais
29
Rougemont me dit qu’il y a une Suisse, quoiqu’on
puisse
disputer sur la date de sa naissance. En effet. Mais on a généralemen
30
ope et sa puissance, trois révolutions portant au
pouvoir
des tyrannies totalitaires qui revendiquaient les corps non moins que
31
énération qui n’avait appris que le mensonge. Ses
pouvoirs
de résistance à Big Brother, niés par Orwell, ont éclaté dans les rue
32
onde connaît, la liste complète des meilleurs. On
pourrait
m’objecter Valéry, hédoniste épris de la règle et persuadé de la vale
33
rs la « parfaite et définitive fourmilière » ? On
pourrait
m’objecter Claudel, optimiste de style baroque et fonctionnaire du pr
34
les cafés, et sa foi prend l’allure d’un défi. On
pourrait
m’objecter Saint-John Perse, mais justement il a choisi l’exil en soi
35
le avait elle-même dépossédé les nobles, qu’il ne
peut
imposer qu’un régime soviétique, et qu’Orwell a dit vrai malgré lui.
36
ique, et qu’Orwell a dit vrai malgré lui. Curieux
pouvoir
des pessimistes de l’autre siècle sur les héritiers de leurs ennemis
37
nce qu’elles en ont, la connaissance qu’elles ont
pu
prendre du Capital ou de la Science des rêves, et les jugements qu’el
38
i serait, en fin de compte, la vraie réalité ? On
pourrait
s’inquiéter si d’autres séries de faits, indépendants d’ailleurs des
39
ommun et Euratom. Il serait plus qu’étrange qu’on
puisse
l’arrêter là. L’Assemblée constituante est sa prochaine étape. Un Pou
40
Assemblée constituante est sa prochaine étape. Un
Pouvoir
fédéral devrait en résulter, car tout l’appelle et sa nécessité est i
41
des nationalistes attardés. Aucun de nos États ne
peut
se défendre seul. Aucun ne peut faire la guerre sans lever la main po
42
n de nos États ne peut se défendre seul. Aucun ne
peut
faire la guerre sans lever la main pour demander la permission — qu’o
43
mander la permission — qu’on lui refuse. Aucun ne
peut
garder seul ses colonies. Aucun ne peut vivre en autarcie économique,
44
Aucun ne peut garder seul ses colonies. Aucun ne
peut
vivre en autarcie économique, ni commercer comme il l’entend. Aucun d
45
l’entend. Aucun donc n’est indépendant. Mais ils
peuvent
l’être tous ensemble, et ils commencent à le savoir. 330 millions d’h
46
ement déploré par ceux qui ne le subissaient pas,
peut
dès maintenant délivrer l’ouvrier des servitudes mécaniques. Mais ses
47
le moment dialectique de la révolution donnant le
pouvoir
aux ouvriers d’usine. C’est ainsi le développement plus poussé de la
48
d je me trouvais aux côtés du maréchal Juin, j’ai
pu
dire : Vous rendez-vous compte ? Me photographier, moi, auprès du Mar
49
s nuits et les jours de Denis de Rougemont. Il ne
peut
écrire de livres qu’entre onze heures du soir et quatre heures du mat
50
ortées sur un planisphère, ces zones de diffusion
pourraient
être représentées par une petite tache d’un rouge sombre sur l’Europe
51
es à l’excès, qu’on en vient à se demander ce que
peut
bien signifier, en fin de compte, l’occidentalisation d’un peuple, d’
52
écifiques se voient assimilées et retrouvent leur
pouvoir
créateur, mutuellement modérateur, humanisant. Dans la plupart des ca
53
une chanson dans le goût de ce pays ; mais ils ne
purent
écrire que de petites mélodies qui ne rappelaient rien de leur musiqu
54
, appelant d’autres ensembles de valeurs, mais ne
pouvant
les communiquer, les expliquer et les faire vivre. Les trois aspect
55
n du temporel et du spirituel ; la séparation des
pouvoirs
et la réglementation de leurs rapports ; l’égalité devant la loi, la
56
de ces produits et le recours à ces principes ne
peuvent
aller sans impliquer le système de valeurs dont ils procèdent. User d
57
e conçoivent : ou bien garder pour nous ce qui ne
peut
que troubler et déséquilibrer les autres, ou bien imposer nos valeurs
58
site dans douze ans d’institutions économiques ne
peut
évidemment suffire ; mais leur échec serait bientôt mortel. Or le Mar
59
individuelle, et la mise au point réciproque. Que
pouvons
-nous attendre de ces études ? Nous nous sommes refusés à leur donner
60
e son pessimisme et de ses crampes nationalistes…
Puisse
cet ouvrage contribuer à ranimer un peu de cette confiance en elle-mê
61
Europe et culture (1958)k On
peut
créer une fédération européenne, et il le faut. Mais on ne peut pas c
62
fédération européenne, et il le faut. Mais on ne
peut
pas créer une culture européenne et personne ne l’a jamais demandé, p
63
mondiale du xxe siècle, la culture des Européens
peut
-elle contribuer à cette union, ou bien lui fait-elle obstacle ? Je pe
64
se de notre union ; mais d’autre part, elle seule
peut
expliquer les divisions mortelles qui s’opposent à l’union. On ne fer
65
plein effet ? Est-il suffisamment soutenu par les
pouvoirs
publics et le mécénat privé pour répondre aux défis du temps ? Est-il
66
d’exister. Il existe depuis sept ans. Son exemple
peut
éclairer. J’essaierai donc de le décrire, très brièvement, pour illus
67
le mensuel distribué à près de 1500 journaux, qui
peuvent
reproduire gratuitement les courts articles et les nouvelles culturel
68
le domaine très vaste que l’adjectif « culturel »
peut
servir à désigner (sinon à définir) n’est pas un mal en soi, bien au
69
nt des solutions qu’aucun de nos États-nations ne
peut
élaborer, et moins encore faire accepter à lui tout seul. Ces difficu
70
ut évident. En retour, nos différentes nations ne
pourront
engager le dialogue nécessaire avec les autres traditions de culture,
71
de plusieurs faibles ». La violence d’un seul ne
peut
être brisée que par l’union de ses victimes, fondant sur l’intérêt et
72
leur communauté. Il s’agit donc de transférer le
pouvoir
à quelque « plus vaste unité ». Mais la Société des Nations ne dispos
73
mer les penchants destructeurs des hommes. » Mais
peut
-on les canaliser vers d’autres formes d’expression que la guerre ? Ic
74
op longue échéance ? Sans aucun doute. Mais on ne
peut
prendre son parti de la guerre, pourtant « biologiquement fondée ». C
75
re est d’un autre âge, quoique populaire. Et l’on
peut
s’étonner qu’Einstein l’ait adoptée sans la moindre exigence critique
76
urtant et vivait de si près la montée d’Hitler au
pouvoir
, malgré l’opposition des partis, des nantis, des Églises et des cadre
77
imposée par une arme assez puissante pour que le
pouvoir
central soit obéi… Or, prenez garde : nous sommes en 1932. Einstein d
78
ui attend son arme, mais cette arme qui attend un
pouvoir
à sa taille. Car le second élément fédérateur qu’indiquait Freud nous
79
re petits États souverains, et d’inexistence d’un
pouvoir
central. Et cela s’est produit entre le 17 février et le 17 novembre
80
fait votre État fédératif. Vouloir la vaincre, ne
peut
pas être d’un homme sage ». En conséquence, l’empereur se déclarait p
81
la pleine souveraineté des cantons, remplaçait le
pouvoir
central par une simple Diète composée de plénipotentiaires des États,
82
galement frappés de droits. Si l’industrie suisse
put
survivre à de telles conditions, elle ne le dut qu’à l’initiative pri
83
lleure. Nulle autorité centrale et incontestée ne
pouvait
parler au nom de la Suisse entière. La Diète représentant 25 États so
84
l’ambassadeur de France. Il n’exagérait pas. Que
pouvait
entreprendre, en effet, une Confédération qui ne disposait que de con
85
véritable fédération, la Régénération conquit le
pouvoir
dans plusieurs cantons en vue de hâter l’avènement d’une Suisse unie.
86
rait. Il en résultait que les puissances voisines
pouvaient
« embrasser dans leurs plans stratégiques la Suisse, comme si la gran
87
dont les unes ne connaissaient pas les motifs qui
peuvent
agir sur les autres… Ces députés obligés quelquefois de résister aux
88
les droits qui ne sont pas expressément cédés au
pouvoir
fédéral ». La Ligue des cantons, enfin dotée d’organes législatifs, e
89
qu’un député (le grand savant A.-P. de Candolle)
pouvait
s’écrier en 1832 au Parlement de Genève : « Que veulent les partisans
90
angue, qui nous distingue des confédérés, nous ne
pouvons
vouloir un ordre de choses qui nous engagerait au sacrifice de notre
91
imposé et garanti le Pacte de 1815. Le Sonderbund
pouvait
compter sur l’appui de Guizot (protestant pourtant, mais d’abord anti
92
à sept têtes et d’un cabinet de ministres ; on ne
peut
choisir plus d’un de ses membres dans le même canton. Un Tribunal féd
93
rcent tous les droits qui ne sont pas délégués au
pouvoir
fédéral. Article 5. La Confédération garantit aux cantons leur terri
94
e crise et à des siècles de refus obstiné de tout
pouvoir
central. L’absence de publicité des débats et le soin que l’on apport
95
éant la Suisse, le seul résultat durable que l’on
puisse
attribuer précisément au mouvement général de 1848, partout ailleurs
96
uisse, sont les adversaires de toute extension du
pouvoir
central, tandis que ceux qui s’intitulent « fédéralistes » au plan eu
97
onales et locales, jusqu’au xixe siècle. Nous ne
pouvons
songer à en donner ici même un aperçu : la Suisse compte 25 cantons !
98
ont L’Europe s’est définie dans le monde par son
pouvoir
d’aller au-delà d’elle-même, de dépasser les conditions de sa nature
99
Quatre constatations fondamentales, et que chacun
peut
vérifier sans peine, nous font voir que l’Europe se définit d’abord p
100
observé, ni même pressenti. 3. C’est l’Europe qui
peut
seule animer le courant des échanges mondiaux. Car c’est elle qui les
101
ne voit pas quelle autre partie de ce grand corps
peut
prétendre à pareille fonction ou s’y trouve à ce point prédestinée. D
102
as l’animatrice d’une circulation planétaire. Qui
peut
en dire autant dans notre siècle ? Les uns m’en paraissent incapables
103
t les nations arabes. La Chine est encore loin de
pouvoir
vendre au monde les produits de son école du soir industrielle. L’URS
104
réduite à vivre sur elle-même. L’Europe seule ne
peut
plus se payer une politique provincialiste. Elle se voit condamnée pa
105
d’elle-même. À cet appel, toutefois, l’Europe ne
peut
répondre que dans la mesure où elle est forte et saine : c’est la mes
106
ope entière et sa culture. » Aucun de nos pays ne
peut
donc bénéficier du crédit qui s’attache à l’Europe tout entière, s’il
107
de l’union. S’il est vrai qu’aucun de nos pays ne
peut
prétendre à représenter valablement l’ensemble Europe devant le reste
108
urope devant le reste du monde, aucun non plus ne
peut
prétendre à subsister par ses propres moyens, en Europe même. Le Mes
109
ope désunie marche à sa fin. Aucun de nos pays ne
peut
prétendre, seul, à une défense sérieuse de son indépendance. Aucun de
110
érieuse de son indépendance. Aucun de nos pays ne
peut
résoudre, seul, les problèmes que lui pose l’économie moderne. La si
111
existent encore, puisqu’elles gardent au moins le
pouvoir
de refuser l’union sous ce prétexte, tout sauf les évidences économiq
112
des autres, comment concevoir cette union ? On ne
peut
l’imaginer que fédérale, si le fédéralisme est bien compris comme une
113
istence européenne, elle est l’Europe en tant que
pouvoir
créateur. Une Europe uniformisée perdrait sa force principale : l’ind
114
par ses « limites », mais par l’intensité de son
pouvoir
d’attraction et d’émission. Un bassin fluvial n’est pas défini par so
115
Sept que tout en eux appelle et qui, à leur tour,
pourront
appeler les Six de l’Est : ce qui ferait au total vingt-trois, qui se
116
e de la victoire sans précédent remportée par les
pouvoirs
civilisateurs de l’Europe, au lieu de s’émerveiller du fait que le gé
117
les civilisations étant mortelles, la nôtre aussi
pourrait
périr, va donc probablement périr. Pour émouvante qu’elle soit, elle
118
l’ensemble des conditions du monde humain, croit
pouvoir
établir empiriquement, par l’examen comparatif des 21 civilisations q
119
ment liée à la vitalité d’une civilisation. L’une
peut
exister sans l’autre. L’une peut être perdue sans que l’autre soit ru
120
ilisation. L’une peut exister sans l’autre. L’une
peut
être perdue sans que l’autre soit ruinée du même coup. Chacun sait qu
121
mparable à celles qui l’ont précédée ? Son destin
peut
-il être prédit par extrapolation des exemples antiques ? Voilà qui n’
122
ntiques ? Voilà qui n’est pas sûr du tout. Il se
pourrait
, en effet, que notre civilisation présente certains caractères nouvea
123
certain moment, d’un certain seuil… Avant de rien
pouvoir
décider sur ce point, force nous sera donc de rechercher d’abord quel
124
e de dialogue et de contestation. Elle n’a jamais
pu
, et surtout, elle n’a jamais voulu se laisser ordonner à une seule do
125
pers. Pour le chrétien, Dieu est la Vérité. On ne
peut
pas tricher avec lui, on ne peut pas tricher non plus avec la réalité
126
la Vérité. On ne peut pas tricher avec lui, on ne
peut
pas tricher non plus avec la réalité du monde qu’il a créé. Dans nos
127
Dans nos rapports avec Dieu et le monde, nous ne
pouvons
pas nous satisfaire d’illusions flatteuses, d’à peu près opportuniste
128
ines, en perpétuelle session contradictoire. Nous
pouvons
donc expliquer par des motifs religieux et philosophiques l’un des ca
129
pement des sciences exactes, notamment. Voilà qui
peut
paraître banal à des Européens élevés dans le respect de la vérité di
130
viniste. Mais cela signifie pratiquement qu’on ne
peut
pas « eat his cake and have it » et qu’il y a lieu de reconsidérer de
131
mun à tous les hommes de notre continent, et l’on
peut
voir en lui le plus proche équivalent de l’invocation au sacré, dans
132
ute énergie, toute force physique ou spirituelle,
peut
être qualifiée d’impérialiste par les objets qui la subissent, mais c
133
u concret et ont seuls démontré sa conscience. On
peut
le dire : l’idée de genre humain est une création des Européens. L’ex
134
’elle offre désormais au monde entier, et elle ne
peut
faire autrement, car toutes les créations que je viens d’énumérer son
135
de » se voient menacés d’être dépossédés de leurs
pouvoirs
par ce monde même qu’ils ont suscité. Et Dieu sait de quelle manière
136
re les autres continents menacent d’abuser de ces
pouvoirs
— contre l’Europe d’abord, mais aussi aux dépens de leur propre équil
137
trouvé la seule assez complexe et multiforme pour
pouvoir
sinon satisfaire, du moins séduire tous les peuples du monde. Nous av
138
ais il faut voir enfin que cette civilisation n’a
pu
devenir universelle qu’en vertu de quelque chose de très fondamental
139
lisation diffusée par l’Europe à tous les peuples
puisse
s’éclipser ou disparaître, sans entraîner le genre humain dans son dé
140
tes hindoues, ni le mandarinat, ni le Bushido. On
peut
le regretter, mais on doit le constater. Un sociologue français, Roge
141
es civilisations mouraient tout à fait, Valéry ne
pourrait
pas le dire, car il n’en saurait rien. » Et il proposait de corriger
142
n’est rien que notre aveuglement sur nos propres
pouvoirs
et notre vocation. Aux yeux du monde, il n’y a qu’un seul péril série
143
t. Ces masses humaines dans les grandes usines ne
peuvent
pas être éternellement abandonnées à leur pauvreté et à leur envie. U
144
e se proclamer essentiellement universelle. Il se
peut
que l’union de nos Églises les renforce, devant le défi que porte à t
145
res dans la maison de mon Père. » Cette parole ne
peut
être écartée. Elle reste au centre du mystère de l’unité. Voies ver
146
ne même Église coexistent deux attitudes que l’on
peut
qualifier selon les temps de protestante ou catholique, et sur lesque
147
t tous temps, n’importe où, dans le monde entier,
puisse
entrer au sanctuaire qui s’offre au coin de la rue, et s’unir à l’Aut
148
ucide, la patrie n’est pas le monde… Voici qu’ils
peuvent
sans la trahir aller plus loin, vers le But qu’elle leur désignait. J
149
me, lutte contre les factions, centralisation des
pouvoirs
, raison d’État suprême en tout, puisque l’État incarne la mission uni
150
ou Bien suprême ; Dieu lui-même, s’il existe, ne
peut
être que notre allié, garant de notre justice ; sinon c’est qu’il n’e
151
et non en faveur de ceux au profit desquels nous
pouvons
stipuler. J’aime tous les hommes ; j’aime particulièrement tous les h
152
écise les délires totalitaires du xxe siècle. Il
peut
être résumé par quelques citations tirées de l’ouvrage intitulé L’Éta
153
eux, l’étranger était un ennemi ou un barbare. On
peut
au contraire considérer les peuples de la nouvelle Europe chrétienne
154
te d’obtenir par la guerre et ce que seulement il
peut
projeter raisonnablement d’obtenir : ses frontières naturelles. Dès l
155
public a moins besoin de ces marchandises qui ne
peuvent
être produites en leur pureté ni remplacées par des succédanés dans l
156
ses découvertes, puisque chaque État en effet ne
peut
les utiliser que pour lui à l’intérieur et nullement pour en asservir
157
té plus cher à l’Europe et au monde que Fichte ne
pouvait
l’imaginer vers 1800 : ne fut-ce que par la collusion de la science e
158
Or cet idéal, étant celui du Parti qui a saisi le
pouvoir
par la violence, provoque des résistances intérieures. L’État y répon
159
es par l’idéal missionnaire qui amène le Parti au
pouvoir
. Tensions internes : « Que personne ne diffère, il deviendrait mon j
160
e les conditions du renforcement continuel de son
pouvoir
. Tensions externes : Hegel, conformément à l’esprit de Valmy, se repr
161
vé déchaîner en fait des passions que l’esprit ne
pouvait
contrôler, mais que seuls les États surent exploiter et bientôt natio
162
chef de la révolte hongroise, Lajos Kossuth, qui
put
émigrer en Europe, et au poète-soldat Alexandre Petőfi, aide de camp
163
pour l’Europe, si peu que rien même ; car elle ne
peut
devenir que l’avant-garde de la monarchie universelle de la Russie.
164
, alors la nationalité internationale des Suisses
pourra
se dissoudre dans la plus grande communauté européenne. Elle n’aura p
165
s Misanthropes ou d’une mutuelle des égoïstes. On
peut
écrire de telles choses, non les faire. Dans le même temps, le diplom
166
un jour, car c’est ainsi seulement que la Russie
pourra
devenir européenne. En 1837, paraît le premier numéro de la revue des
167
vent pas que nous sommes invincibles, que si nous
pouvons
fort bien perdre des batailles, nous n’en resterons pas moins invinci
168
est un des facteurs essentiels de l’histoire. […]
Peut
-on dire cependant, comme le croient certains partis, que les limites
169
t à ce point jaloux, égoïste, querelleur ; qui ne
pourrait
rien supporter sans dégainer, serait le plus insupportable des hommes
170
à tout cela, et à bien des choses encore qu’on ne
peut
dire aujourd’hui, on méconnaît ou on déforme mensongèrement les signe
171
L’Europe n’a pas de chance. Tous ses habitants ne
peuvent
faire que mauvais voisinage. Quand on parle des États-Unis d’Europe,
172
la guerre qui surgit. Les peuples de l’Europe ne
peuvent
s’unir que dans une seule idée : se faire la guerre. … Et il y a le s
173
existe pas. » Le fait même qu’une telle phrase ne
puisse
être énoncée qu’en Europe, et seulement par la bouche d’Européens, no
174
ui fait dire que nous sommes trop différents pour
pouvoir
constituer jamais une unité de culture, se fonde souvent sur les clic
175
ut contemporaines, l’unité résulte d’un décret du
Pouvoir
, d’une uniformité imposée par la force. Donc, d’une part unité tradit
176
els ou matériels, selon les écoles de pensée, ont
pu
jouer. Mais la diversité de nos origines et leur discussion millénair
177
tibles qu’elle en a héritées, l’Europe n’a jamais
pu
s’ordonner à une seule doctrine qui eût régi à la fois ses institutio
178
pers. Pour le chrétien, Dieu est la Vérité. On ne
peut
pas tricher avec Lui, on ne peut pas tricher non plus avec la réalité
179
la Vérité. On ne peut pas tricher avec Lui, on ne
peut
pas tricher non plus avec la réalité du monde qu’il a créé. Dans nos
180
Dans nos rapports avec Dieu et le monde, nous ne
pouvons
pas nous satisfaire d’illusions flatteuses, d’à peu près opportuniste
181
gines en perpétuelle session contradictoire. Nous
pouvons
donc expliquer par des motifs religieux et philosophiques l’un des ca
182
pement des sciences exactes, notamment. Voilà qui
peut
vous paraître banal, à vous Européens élevés dans le respect de la vé
183
viniste. Mais cela signifie pratiquement qu’on ne
peut
pas « eat his cake and have it » et qu’il y a lieu de reconsidérer de
184
mun à tous les hommes de notre continent, et l’on
peut
voir en lui le plus proche équivalent de l’invocation au sacré, dans
185
ute énergie, toute force physique ou spirituelle,
peut
être qualifiée d’impérialiste par les objets qui la subissent, mais c
186
cret et qui ont seuls démontré sa consistance. On
peut
le dire : l’idée de genre humain est une création des Européens. Expl
187
ciences et enfin les machines, si hétérogènes que
puissent
nous apparaître ces différentes créations. Non, ce n’est pas par hasa
188
e », se voient menacés d’être dépossédés de leurs
pouvoirs
par ce monde même qu’ils ont suscité. Et Dieu sait de quelle manière
189
re les autres continents menacent d’abuser de ces
pouvoirs
, — contre l’Europe d’abord, mais aussi aux dépens de leur propre équi
190
édaigne notre idéal de l’amour du prochain. On ne
peut
donc pas encore affirmer que notre culture soit devenue réellement un
191
qu’il faut faire le monde, et que l’Europe seule
peut
le faire, mais elle doit d’abord exister. Certains me diront, et une
192
e le répète parfois en sourdine : après tout, que
peut
bien nous faire le sort du monde ? Notre sort personnel, notre salut,
193
européenne par excellence. Mais qui d’entre nous
peut
concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe,
194
t de l’avenir prochain de notre Europe, et de son
pouvoir
de faire face au grand projet mondial qu’elle-même a suscité. À ceux
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ient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et
peut
intervenir. Car la culture, c’est justement l’ensemble des activités
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on mais invention. Ces deux aspects de la culture
peuvent
devenir également dangereux pour l’homme et pour sa liberté réelle, s
197
présentent ensemble la culture vivante, celle qui
peut
rendre un sens à l’existence humaine. Or il se trouve que la plupart
198
ndiale aussi que les diverses facultés de l’homme
peuvent
retrouver et rassembler leurs grands symboles : — celles du corps et
199
ient la Culture, ou, en tout cas, qu’elle doit et
peut
intervenir. Vous avez lu et entendu depuis longtemps tant de banalité
200
on mais invention. Ces deux aspects de la culture
peuvent
devenir également dangereux pour l’homme et pour sa liberté réelle, s
201
présentent ensemble la culture vivante, celle qui
peut
rendre un sens à l’existence humaine. Or il se trouve que la plupart
202
ndiale aussi que les diverses facultés de l’homme
peuvent
retrouver et rassembler leurs grands symboles : — celles du corps et
203
par des fins humaines, ces fins que l’esprit seul
peut
entrevoir, imaginer et proposer à nos désirs et à notre raison, à not
204
existe pas. » Le fait même qu’une telle phrase ne
puisse
être entendue qu’en Europe et seulement dans la bouche d’Européens, n
205
ui fait dire que nous sommes trop différents pour
pouvoir
constituer jamais une unité de culture, se fonde souvent sur les clic
206
ais jalousement revendiquée et cultivée, que l’on
peut
voir le signe et la démonstration de l’originalité de notre culture.
207
d’autres cultures, l’unité résulte d’un décret du
Pouvoir
, d’une uniformité imposée par la force. Donc, d’une part unité tradit
208
els ou matériels, selon les écoles de pensée, ont
pu
jouer. Mais la diversité de nos origines et leur discussion millénair
209
tibles qu’elle en a héritées, l’Europe n’a jamais
pu
s’ordonner à une seule doctrine qui eût régi à la fois ses institutio
210
pers. Pour le chrétien, Dieu est la Vérité. On ne
peut
pas tricher avec Lui, on ne peut pas tricher non plus avec la réalité
211
la Vérité. On ne peut pas tricher avec Lui, on ne
peut
pas tricher non plus avec la réalité du monde qu’il a créé. Dans nos
212
Dans nos rapports avec Dieu et le monde, nous ne
pouvons
pas nous satisfaire d’illusions flatteuses, d’à peu près, opportunist
213
nes, en perpétuelle session contradictoire. Ainsi
peut
-on s’expliquer les motifs religieux et philosophiques d’un des caract
214
développement des sciences, notamment. Voilà qui
peut
paraître banal à un Européen élevé dans le respect de la vérité dite
215
viniste. Mais cela signifie pratiquement qu’on ne
peut
pas « eat his cake and have it » et qu’il y a lieu de reconsidérer de
216
mun à tous les hommes de notre continent, et l’on
peut
voir en lui le plus proche équivalent de l’invocation au sacré, dans
217
ute énergie, toute force physique ou spirituelle,
peut
être qualifiée d’impérialiste par les objets qui la subissent, mais c
218
concret et ont seuls démontré sa consistance. On
peut
le dire : l’idée de genre humain est une création des Européens. Expl
219
ciences et enfin les machines, si hétérogènes que
puissent
nous apparaître ces différentes créations. Non, ce n’est pas par hasa
220
uer) se voient menacés d’être dépossédés de leurs
pouvoirs
par ce monde même qu’ils ont suscité. Et Dieu sait de quelle manière
221
re les autres continents menacent d’abuser de ces
pouvoirs
, — contre l’Europe d’abord, mais aussi au détriment de leur propre éq
222
rbanisme et architecture : à tel point que l’on a
pu
dire que Naples est la seule ville orientale qui n’ait pas de quartie
223
édaigne notre idéal de l’amour du prochain. On ne
peut
donc pas encore affirmer que notre culture soit devenue réellement un
224
qu’il faut faire le monde, et que l’Europe seule
peut
le faire. Or, elle doit d’abord exister. Mais on me dira, et une part
225
et une part de moi-même me dit : après tout, que
peut
bien nous faire le sort du monde ? Notre sort personnel, notre salut,
226
européenne par excellence. Mais qui d’entre nous
peut
concevoir sa vie et le sens de sa vie en dehors du sort de l’Europe,
227
t de l’avenir prochain de notre Europe, et de son
pouvoir
de faire face au grand projet mondial qu’elle-même a suscité, et qui
228
es. Cette situation n’est ni normale ni saine, et
peut
même devenir démoralisante. Un moyen d’y remédier rapidement serait d
229
caux et de son staff à Genève. Les frais généraux
purent
ainsi être réduits au minimum. Ce régime provisoire devait permettre
230
surveillance de la Fondation.) Les confusions qui
pouvaient
résulter de la cohabitation de deux institutions, déjà statutairement
231
e siècle, et dans nos sociétés occidentales, son
pouvoir
à jamais contagieux. Ceci posé — et je m’excuse du ton quelque peu di
232
e lui-même dans sa pleine stature et ses profonds
pouvoirs
, mais aussi dans l’erreur innombrable qu’il suscite ou qu’il entretie
233
d’une longue profanation ? Faut-il penser que les
pouvoirs
du mythe sont épuisés et que nous serons peut-être les derniers à sub
234
r qui s’adresse à la part immortelle que lui seul
pourra
deviner — ou susciter dans l’autre : la part de l’Ange. Pétrarque, e
235
religieux, à quelque décret de la morale que l’on
pourrait
un jour abandonner, mais tient à l’être même, au fait de la personne.
236
e. Nulle technique et nulle science de l’homme ne
peut
nous être ici d’aucun secours. Il faut aimer, pour le comprendre et r
237
pporter l’amour à ses fins spirituelles. Le mythe
peut
nous y aider, c’est bien là sa fonction, qui est d’orienter notre vie
238
er Bruxelles, l’avion qui devait l’amener n’ayant
pu
quitter Genève à cause du brouillard. C’est donc en son absence que M
239
attendons, un exposé, comme seul M. de Rougemont
pouvait
le faire, sur le phénomène qu’illustre le mythe, sur son secret…” M.
240
a l’homme de talent, d’ambition, de génie ? Il ne
peut
que se cacher dans son coin, ou tenter de se rendre utile, ou courir
241
ourrit, et à quel point cette culture occidentale
peut
à son tour bénéficier de la technique. Je suis pour ma part convaincu
242
oi rigide des voies ferrées et des horaires, mais
pût
aller à l’aventure le long des routes et des chemins dans les campagn
243
cela, nous disent les récits de l’époque, afin de
pouvoir
aller jouer. James Watt, plus tard, ne fit que perfectionner la trouv
244
ment fausse pour les périodes qui nous précèdent,
peut
nous sembler en train de devenir vraie. La plupart des brevets d’inve
245
rche des moyens d’explorer le cosmos. Personne ne
peut
savoir à quoi cela servira. Ce qui explique ces dilapidations déliran
246
otre civilisation, modifient sans nul doute notre
pouvoir
de rêve, son imagerie et ses orientations, — qui sont celles de nos d
247
ion, si simple et si utilitaire soit-elle, qui ne
puisse
être mise au service des passions meurtrières de l’homme : le couteau
248
rendement à tout prix. C’est alors que Karl Marx
peut
décrire le prolétaire industriel comme le « complément vivant d’un mé
249
parvenus au seuil d’une ère nouvelle, qui doit et
peut
, progressivement, nous permettre non plus seulement d’améliorer la co
250
nique et routinier sera gagné pour la culture, ou
pourra
l’être. Nous allons vers un temps où les loisirs deviendront quantita
251
culture de l’Europe a produit la technique ; on a
pu
craindre alors que cette technique asservisse l’homme et tue la vraie
252
ricatrice, poétique au sens étymologique. Et nous
pouvons
aisément vérifier que leurs effets, au stade présent de leur évolutio
253
ves et de notre action. L’avenir de l’Occident ne
peut
se lire seulement dans les indices de production, mais dans ce que je
254
une autre existence, il le savait absolument ; il
pouvait
être dans cette vie reporter et bohème, romancier ou poète, — il voul
255
nève. Une espèce de rêve impérial d’autorité sans
pouvoir
apparent passait parfois dans ses propos. (Il eût fait un fort bel em
256
dans ses formes. Bientôt, une sédition le chasse.
Peut
-il se croire « en liberté et quitte de sa vocation » ? Déjà Bucer exi
257
’ai été assailli tellement qu’à grand-peine ai-je
pu
être en repos un bien peu de temps, que toujours je n’eusse à souteni
258
ents, d’où la nudité de la parole, mais aussi son
pouvoir
de contagion. Ce ministre du Verbe a fait un monde. Il est même le s
259
de l’Occident. Je cherche en vain l’esprit qu’on
puisse
lui comparer par l’ampleur et par la durée d’une action de cet ordre
260
om : mais est-il justifié à le faire ? Certes, on
peut
bien soutenir que les États-Unis seraient aussi sévèrement jugés par
261
ale que celle des Pères de la Réforme, n’a jamais
pu
créer une éthique, ni même une formule d’équilibre entre la nation et
262
euse à le maintenir dans les limites de son juste
pouvoir
, elle-même n’en demandant aucun puisqu’elle détient l’autorité, qui e
263
Europe. L’équation européenne Si l’Europe a
pu
dominer le monde par son économie, ses armes et ses techniques, de la
264
ur, un technocrate et un théoricien de l’économie
peuvent
vous faire en trois jours un plan géométrique d’unification rigoureus
265
s et nationales de traditions et de régimes ; ils
peuvent
vous démontrer que ce plan serait rentable, et que votre intérêt comm
266
intérêt commande de l’appliquer. Un autre groupe
peut
vous rappeler que depuis Dante et Pierre Dubois, au début du xive si
267
plées par une aide puissante que l’économie seule
peut
leur donner, l’indispensable union économique ne pourra jamais prendr
268
leur donner, l’indispensable union économique ne
pourra
jamais prendre vie : trop de contre-courants psychologiques, trop de
269
climat de cette période angoissée, telle que j’ai
pu
la voir de près, à Berne. Il s’agit de notes tirées de mon journal pr
270
rsonnelles, mais prises sur le vif : c’est ce qui
peut
faire leur intérêt. La petite histoire reste la meilleure source des
271
rses pressions. Pourtant, nous sommes les seuls à
pouvoir
nous défendre. Depuis plusieurs années, je pense au Saint-Gothard com
272
qui entendait barrer la route à ceux qui auraient
pu
être tentés d’intégrer notre pays au système du Troisième Reich alors
273
quand il arrive. Je vois ce pré et je sais qu’il
peut
y apparaître dans un instant des hommes qui nous tireront dessus. Je
274
ain : cela s’appelle une retraite stratégique. On
peut
me dire qu’il est aussi des retraites nécessaires (des silences oppor
275
e grand symbole autour duquel tous les Confédérés
peuvent
s’unir dans leurs diversités… Nous n’avons qu’un seul but : maintenir
276
rance, il a parlé de notre « soulagement » ! Cela
peut
s’entendre de diverses manières, mais l’une est atroce. Je veux, croi
277
la transmettre à ses collègues, et bien sûr, n’a
pu
faire davantage. Mais les banderilles ont été plantées. (Note de 1962
278
’époque. On comprend donc que M. Kimche n’ait pas
pu
faire état de l’incident, si pittoresque et surprenant qu’il puisse a
279
de l’incident, si pittoresque et surprenant qu’il
puisse
apparaître, après coup. Il y avait une sorte de pari insensé dans cet
280
quelques heures d’essais peu convaincants — on ne
peut
pas écrire en groupe — ils me confient la rédaction. Ma position est
281
igue, assassinats et tortures en moins. Les mêmes
peuvent
rire de l’armée suisse parce qu’elle n’eut pas l’occasion de se battr
282
e continent, l’élément décisif allait venir et ne
pouvait
venir que de l’Amérique. Peut-être bien était-ce là-bas qu’il me sera
283
s pas un instant que les officiers ligueurs aient
pu
douter de la volonté de résistance à tout prix du Général. Leur compl
284
est pas seulement une erreur de fait que l’auteur
pourra
corriger sans peine. Elle empêche d’évaluer correctement la situation
285
lier M. Kimche de se poser la question suivante :
peut
-on voir une « simple » coïncidence dans le fait que la Ligue civile e
286
nelle, et de répartition des compétences entre le
pouvoir
central européen et les gouvernements des nations, qui subsistent. La
287
entre ou un passage : tous ces accidents naturels
peuvent
servir de prétexte à une concentration qui deviendra communauté humai
288
c typique, un savant débarqué de Mars ou de Vénus
pourrait
reconstituer sans trop d’erreurs les structures essentielles de notre
289
tion systématique dans l’ensemble de nos pays. On
pouvait
croire que l’ère technique, qui est celle des plans à grande échelle,
290
des communes d’Europe, l’Union des villes et des
pouvoirs
locaux, apparus depuis la dernière guerre, ne livrent pas un combat d